TOUR DE CHAUFFE
La réunion du 9 juillet aurait pu s'appeler un prologue. Le problème est que la négociation sur le Projet 4D comporte des aspects économiques et sociaux, et que ce n'est plus seulement un projet puisque certains groupes sont déjà dans le feu de l'action. Il va falloir fixer des priorités. Le DRH sortant, Alain Py a proposé de rédiger un texte, soit un accord de méthode, soit un relevé de conclusions. Ce texte pourrait contenir des engagements de la direction. Sur le plan économique, la direction se refuse à remettre en cause les fondements du projet, mais elle se dit prête à écrire sa volonté de maintenir l'intégrité de l'entreprise, autrement dit de ne pas démanteler la Société Générale. Si les fondements ne sont pas négociables, reste à savoir ce qui l'est. Le DRH a affirmé son ouverture à une négociation incluant la cartographie et certaines préoccupations ou propositions syndicales. La liste des sujets négociables serait incluse dans ce premier texte, ce qui signifie que d'éventuelles modifications au projet ne seront connues que dans un certain temps… Pour sa partie 2002, 4D ne subira pas de modification, sauf évidemment si le personnel dans les groupes concernés l'imposait. Alain Py a admis que la méthode de consultation 2002 n'était pas un modèle du genre, et qu'il faudrait y apporter des améliorations. "On ne doit pas s'asseoir allègrement sur la consultation du comité d'établissement" a-t-il déclaré; ce n'est pas à proprement parler un satisfecit à la direction du réseau pour 2002. Il faut dire que l'opération de communication lancée par cette dernière à la suite de la remise du projet 4D au CCE a plus marqué les esprits comme une tentative de noyer le poisson. Il faudra d'ailleurs savoir qui discutera pour le compte de la direction de la partie économique du projet 4D; car ce ne sont pas les directeurs , qui président les CE locaux, qui ont le moindre pouvoir de moduler les décisions prises par les génies qui ont conçu 4D (génial, forcément génial). Sur le plan social, l'urgence ne permet plus de commencer d'abord par l'économique, bien que celui-ci aura un impact sur le nombre d'emplois au final, mais il ne faut pas confondre urgence et précipitation. La CGT a obtenu l'arrêt de toute convocation par les CRH des personnes concernées dans les groupes restructurés jusqu'à la prochaine réunion en septembre. A ce moment, l'accord ou relevé, énumèrera les grands principes "d'accompagnement" qui devront être mis en œuvre dans le volet social de la négociation. Le calendrier aura pour échéance le 15 octobre. Au moins jusque-là, aucune proposition d'affectation ne pourra être faite. Entre temps, les entretiens ne pourront servir qu'à "recueillir les souhaits des agents"… souhaits parmi lesquels on peut bien sûr trouver celui de rester sur place… puisque, rappelons-le, la négociation devra porter notamment sur le principe affirmé en 96, de n'imposer aucun déplacement; principe sur lequel l'unanimité syndicale obligera la direction, sous peine de ne pouvoir conclure avec personne. Notre DRH- bientôt Président s'est fait à l'occasion un poil menaçant sur le sujet, en promettant des mesures unilatérales, casus belli qui déclencherait très certainement la bagarre. En conclusion, Alain Py a proposé de faire parvenir un premier texte début septembre qui sera discuté lors de la première réunion du 10.