LES NOUVELLES DU FRONT
Le texte est parvenu aux syndicats le 25 au soir, comme convenu en réunion de négociation le 20 septembre, une première à la Société Générale. Il constitue donc la base d’un " projet d’accord 4D " qui sera discuté le 8 octobre. Pas tout à fait conforme sur de nombreux points à l’esprit des discussions du 20, il répond clairement cependant à la question centrale posée dans la mise en œuvre de 4D en proposant un compromis historique aux syndicats : laissez-nous réaliser notre projet en douceur et nous sommes prêts à ralentir le rythme… sur ce point le texte confirme les engagements du 20. Pas de plan social, donc pas de menace de licenciement ou de départ " volontaire " et obligation de fournir du travail localement à celui qui refuse de suivre le déplacement de son poste vers un PSC. Tout le monde sait bien que c’est la condition sine qua non d’un accord. De plus, chacun aura toute latitude d’examiner les propositions qui lui seront faites puisqu’ aucune limite de nombre ne lui sera opposable. Cela dit, il reste de nombreuses insuffisances et ambiguïtés dans le texte qui font penser que la réunion du 8 octobre ne sera pas de trop. Parmi les propositions syndicales passées aux oubliettes, citons la création de réserves de gestion ou bien la classification des téléconseillers. On note aussi la réticence à abandonner une conception monarchique de la gestion du personnel au travers du refus d’ouvrir les postes. Les fameuses passerelles entre métiers restent du domaine des vœux pieux et la bourse des emplois un gadget pour boucher les trous. Autre spécialité typiquement maison, les rédactions alambiquées et ambiguës, dont celle sur la mobilité à l’intérieur des DEC… toutes choses qui vont nécessiter une relecture soigneuse et qui ne se règleront pas en un tour de piste.
AVERTISSEMENT SANS FRAIS
Les choses sont claires par contre du côté de Valenciennes où le personnel a décidé de débrayer à partir de 15 Heures le 27 à l’occasion de la visite du délégué régional. Touchés par le projet 4D, les salariés ont décidé de faire savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de se laisser déménager comme les meubles. Ce mouvement soutenu par les militants CGT sur place augure de ce qui pourra se passer en cas d’échec des négociations.
CHARCUTAGE
Pour voir du changement, on a vu du changement. A nouveau ministre du travail, nouveau découpage des compétences des inspecteurs du travail. Le jeune outrecuidant précédemment en charge du siège de la Société Générale avait écrit pour demander à la grande banque dont le président écrit des rapports pour le MEDEF et fut directeur de cabinet du patron de l’UMP… pour lui demander de respecter le code du travail. Exit, un prompt et opportun redécoupage a confié cette zone de compétence à un nouvel inspecteur… qui reste à nommer !