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MUTUELLE

Au chapitre des dossiers lourds de la rentrée, les organisations syndicales et la direction auront à gérer l’avenir du régime complémentaire santé à la SG – la mutuelle – à l’aune des normes IAS qui doivent se mettre en place et des conséquences de la réforme de la sécurité sociale actuellement en débat au parlement. Préparée depuis le 26 avril, par 3 réunions d’information, la négociation qui débutera à la SG le 26 octobre devra aller bien au-delà du « constat partagé » de ces réunions techniques qui ont eu lieu les 26 avril, 17 mai et 28 juin. D’entrée de jeu, la CGT avait demandé de fixer les objectifs de ces discussions techniques et les principes à mettre en œuvre, pour ne pas se retrouver enfermés dans la « seule  réforme possible, indispensable  et  inéluctable » issue du constat « ya pu d’sous » ! Car, s’il est évident que le système actuel ne peut continuer à vivre,  les hausses de cotisations compensant les déremboursements du système obligatoire et des dépenses de santé croissantes, il faudra bien y définir les principes à mettre en œuvre et qu’on en décline le financement … Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun bénéficie d’un droit aux soins identique.  D’ici là, plusieurs scénarii seront étudiés par les actuaires mandatés lors de la dernière réunion. Actuellement, l’adhésion facultative, le barème des cotisations unique (quel que soit le salaire) et la participation de la direction imposerait dans les projections élaborées par la direction, à multiplier les cotisations mensuelles par 2  en 2015, voire par 4 en 2027… Avant d’en arriver là, l’enjeu de la négociation sera donc de mesurer l’impact d’une mutuelle rendue obligatoire à l’ensemble du personnel, et dont les cotisations seraient indexées sur les salaires ou les retraites. La vraie solidarité, c’est bien de cotiser selon ses revenus et de bénéficier de droits identiques pour tous.

 

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CHALLENGE ESTIVALE

…Pendant l’été, les travaux continuent ! Ainsi, réunis en séance plénière du CCE le 10 juillet, les élus ont pu revenir sur un certain nombres de sujets de
préoccupations. Au top du box office, la mise en place de 4D. Tandis que la direction consultait les élus sur la mise en place d’une dizaine de restructurations
prévues en 2004/2005, la CGT a pu cerner que les vraies difficultés de mises en place du projet 4D
allaient  commencer ! Alors que dans les DEC, la
gestion du personnel à flux tendu, la pression
constante des   objectifs font que les clients ne sont pas toujours reçus dans les meilleures conditions ! Sans compter la floraison des challenges en tout genre…au titre desquels la Palme hebdo revient au groupe de Charleville pour avoir choisi du 5 juillet au 28 août d’organiser le «challenge de l’été» afin d’inonder le département de PEL et Messalia. Dans les PSC, nous ne somme pas en reste…les directions ont trouvé le moyen de mettre en place des challenges dit « de qualité » pour augmenter la compétition et mettre ainsi la pression sur le personnel. Là encore, la situation devient chaude si l’on y ajoute les aventures de Proudfoot (cf. les Infos de la semaine dernière) et
l’arrivée des bases arrières des différents groupes, qui posent de réels problèmes d’adaptation. Tout concoure à démontrer que les promesses excessives de gains de productivité faites par le réseau sont de moins en moins réalistes et tenables. Alors que l’accord arraché après de longues et âpres négociations dans le cadre de cette restructuration a permis jusqu’alors d’empêcher de
véritables  catastrophes individuelles, il ne faudrait pas que la direction du réseau dérape une nouvelle fois en faisant payer l’addition au personnel.

OBJECTIF LUNE

Autre exercice, celui-ci rituel en cette période estivale, est la présentation aux élus du CCE de la note d’orientation 2005. Récurrent lui aussi depuis quelques
années, l’objectif du ROE (retour sur investissement ) de 19%, en dehors de servir d’affichage en externe, se traduit en interne par les coupes sombres. En effet, pour obtenir un tel retour sur investissement,
économiquement et socialement inacceptable, il faut
actionner 2 leviers : l’un économique qui conduit à percevoir sur la clientèle des frais de commissions et autres intérêts très élevés ; l’autre social qui consiste à réduire parallèlement les frais généraux en tout genre (emplois, masse salariale, etc.)…. Le tout alimentant au final les fractures de la société si chères au
président – de la République.

PLATEFORME TELEPHONIQUE

Le 1er juillet a eut lieu la remise de la plateforme
revendicative au directeur du crcm de Lille par notre déléguée syndicale. Les modifications attendues en matière de conditions et d’organisations de travail sont nombreuses dans ce type de structure…et les attentes des télé conseillers devront être prises en compte tant au niveau local (pour ce qui est de l’aménagement des locaux ou encore du respect de la vie privée et des personnes) qu’au niveau national, où une
négociation  sera certainement nécessaire pour fixer le cadre de l’évolution des métiers concernés, 
uniformiser les méthodes de travail qui soient 
vivables et tolérables, etc. Le directeur du centre s’est voulu ouvert à la discussion, mais il y a fort à parier qu’après relecture de la-dite plateforme, il ne pourra se contenter de gérer en local… puisque déjà concernant les casques sans fil et l’aménagement des salles de repos, il a dit que «cela sera difficile » ! …Alors pour le reste, ça  promet.  Mais le coup est parti et ne s’arrêtera pas là. A suivre…

 

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PROUTFOOT

Nous avions parlé de ce cabinet chargé par la direction du réseau d’optimiser le rendement des salariés dans les PSC qui porte le nom de Proudfoot… et dont la spécialité est le chronométrage des tâches comme au bon vieux temps du Taylorisme. La séance du CCE du 9 juillet a été l’occasion de remettre la direction du réseau sur le grill. Son représentant, Claude Burlot, flanqué de Launay, joli tandem d’exécuteurs des basses-œuvres d’Alix, ont ramé devant les élus pendant une bonne heure. Cramoisi, Burlot a bafouillé des explications vaseuses tout en refusant de donner au CCE le coût de l’intervention du cabinet et la mission exacte qui lui était confiée… tout en commençant à opérer un repli prudent sous l’œil narquois du DRH. Il apparaît en effet que le patron de PAEN a promis peut-être un peu trop vite un retour sur investissement de 4D à la présidence. Pour prendre quelques exemples, après le débrayage de Cergy, ça coince aussi au PSC de Lille, dans les services recouvrement et contentieux, le tout compliqué par la mise en place du nouveau logiciel

P@trick. Les PPI sont engorgés, le délai de traitement atteint plus du double de celui garanti au client, plus de 5 jours, au point qu’une cellule de crise est constituée. Au PSC de St Quentin, la situation est similaire ainsi que dans les services banque et étranger.  Pendant ce temps, difficile de supporter que des types de Proudfoot suivent à la trace avec un chrono ceux qui vont faire des photocopies pour mesurer le temps qu’ils y passent. L’envoyé d’Alix a bredouillé devant les élus : ils ne sont pas chargés de chronométrer, le personnel est associé… pourquoi le font-ils alors ? et puis, il ne faut pas confondre informer le patron du PSC et associer le personnel ! La CGT lui a redit que la démarche pseudo scientifique de ce cabinet qui considère que nous ne travaillons que 60% de notre temps au lieu de 85% est parfaitement inacceptable. Finalement, la gêne de la direction du réseau était visible: non, ce n’est pas du chronométrage, oui le personnel des PSC travaille bien, oui, nous aurions pu demander à nos services internes de faire le travail s’ils avaient été suffisamment dimensionnés… la mission serait donc de déterminer « comment travailler autrement » (SIC) et Burlot de garantir qu’en cas de changement dans l’organisation du travail, le CCE serait consulté… repli prudent sur les propos de son acolyte Launay en commission économique, mais insuffisant pour que nous relâchions la pression : l’affaire n‘est pas close, rendez-vous sur le terrain.

NOIX D’HONNEUR

… au RCP de Paris Victor Hugo, Jean Lizier Pujol, qui franchit le trait dans un mail aux conseillers de clientèle coupables de ne pas placer suffisamment de PERP. L’homme avertit : « vos considérations personnelles ne pèsent pas lourd sur le sujet » autrement dit « vous êtes rémunérés pour vendre » même « des savonnettes » (SIC). Emporté par l’élan, il menace : « dernier avertissement, je m’expliquerai ensuite directement avec ceux qui penseraient qu’à l’entrée de l’été, Victor Hugo signifie Club Med » !!! Le RCP oublie que le Club Med use d’une monnaie de singe et doit prendre Victor Hugo pour le scénariste du « Bossu de Notre Dame », alors qu’il est l’auteur des « châtiments »…

 

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PAR ICI LA SORTIE ! 

Alors que cette question avait été mise sous le boisseau pendant un temps, il semble que certaines banques aient pris conscience de tout l’intérêt qu’elles avaient aux dispositions offertes par l’article 16 de la loi Fillon d’août 2003 sur les retraites. Rappelons que cet article permet, sous réserve de la signature d’un accord de branche, de mettre à la retraite un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans, et qui dispose du nombre d’annuités requises pour bénéficier d’une pension à taux plein, sur décision de l’employeur. Ce réveil de l’intérêt patronal a conduit à l’examen en commission paritaire, d’un projet disponible sur notre site intranet. Olivier De Massy, président de la commission a présenté son projet comme prenant en compte les préoccupations exprimées par les syndicats, en soulignant que toutes les grandes branches professionnelles disposaient déjà d’un accord de ce type. On notera que même avec les yeux de Chimène, la proposition de l’AFB est tellement mauvaise qu’elle fait apparaître ses tares de façon caricaturales : en terme de mise à la retraite, l’employeur décidera seul et en terme d’emploi, les contreparties sont virtuelles. La CGT a critiqué le fond  du projet : la logique de la loi Fillon, c’est l’allongement de l’âge de départ, mais chacun sait que les toutes prochaines générations auront le nombre d’annuités requises à 60 ans… si il leur venait l’idée de rester pour bénéficier de la surcote, ou bien travailler quelques mois de plus pour percevoir une prime quelconque, cela représenterait un coût élevé pour les comptes des entreprises, tandis que les générations suivantes n’auront pas le nombre d’annuités à 60 ans et devront travailler au-delà, sans surcote bien sûr puisqu’il s’agira seulement de s’assurer d’avoir le taux plein. Au final, cette opération aboutit à ce que le patronat, avec ces accords de branche s’assure : de ne pas avoir à payer des salaires pour des gens dont il ne veut plus, de ne pas être  obligé de leur payer une prime de licenciement pour les obliger à partir, et de reporter sur les caisses vieillesses le coût des départs. Quant à la surcote mise en avant par le gouvernement pour vanter sa réforme censée donner plus à ceux qui travaillent plus, personne ne la touchera jamais dans ces conditions !Nous avons aussi critiqué les contreparties illusoires en matière d’emploi. Enfin nous avons rappelé que la CGT avait demandé à ce que soit compensée la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcote ou bien de prolonger leur activité pour obtenir le versement d’une prime de médaille du travail par exemple. On était rendu à la fin de la réunion lorsque De Massy a proposé de fixer une prochaine date pour remettre un nouveau texte et tenir une dernière réunion… début juillet !!! En l’état des discussions CGT, SNB et CFDT ont souligné qu’ils n’excluaient pas d’user de leur droit d’opposition et qu’il ne fallait donc pas que les conditions de fin de la négociation leur interdisent d’en faire usage. Pour finir, De Massy a pris l’engagement que le texte final serait ouvert à la signature jusqu’à mi-septembre. La tentative de conclure à la hâte un accord avec les fédérations les mieux disposées dès juillet a échoué, de sorte que le droit d’opposition s’il était exercé par les 3 autres fédérations serait forcément recevable et rendrait l’accord caduc. Cela pèsera sur le contenu du projet qui sera soumis à la discussion le 13 juillet.

PSYCHODRAME

Emotion dans les chaumières à propos de  l’actionnariat, de la décote et de l’abondement qui seraient menacés par des propos présidentiels… Nos lecteurs sont régulièrement informés des dérapages verbaux de notre provocateur Président, mais nous en précisons toujours le contexte. Pour l’instant, l’accord en vigueur sera renégocié à la fin du 1

er semestre 2005, et  la principale question est celle posée par la baisse de l’intéressement en 2004, et donc savoir si la formule de calcul doit être plus volatile ou pas, pour mieux suivre à la hausse ou à la baisse, les résultats comme l’a préconisé Daniel Bouton devant le CCE!

 

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MOTIVES

Le 22 juin a eu lieu la «première réunion de négociation portant sur les conséquences de la loi Fillon à la fois sur l’allongement de la vie professionnelle et sur la préparation à la retraite»...

ouf ! Le directeur des relations sociales, Philippe Perain avait invité le directeur de l’IP Valmy pour nous faire un exposé sur le PERCO (Plan d’Épargne Retraite Collectif), autrement dit la version du PERP prévue dans la loi Fillon sous forme d’accord collectif. Il a indiqué en début de séance que le PERCO pourrait se substituer au régime de retraite supplémentaire IP Valmy; en attendant, le régime IP Valmy sera prorogé jusqu’en décembre pour laisser le temps d’une négociation. Cette démarche de substitution a été vivement critiquée par la CGT : la nature du régime IP Valmy est très différente de celle du PERCO. IP Valmy est un régime obligatoire, alimenté par des cotisations salarié - employeur, les droits sont calculés en proportion du salaire de base, le régime est géré et les droits sont fixés paritairement. Le PERCO est constitué par des versements volontaires du salarié, abondés par l’employeur, le régime est géré par des organismes extérieurs (Banques, Cies Assurances etc....). Il est évident que, selon le vieux principe des vases communicants, ce qui est actuellement versé par l’employeur et qui est réparti sur tous les salariés, serait consacré à abonder des versements volontaires d’autant plus importants et abondés que les volontaires auraient de hauts revenus. En gros le PERCO a la même caractéristique que le PERP, il favoriserait dans l’entreprise les cadres dirigeants et supérieurs !

La seconde partie de la réunion portait sur «la gestion des seniors», que Philippe Perain a située entre 45 et 65 ans. La CGT a rejeté la responsabilité de la situation sur les employeurs, nous n’avons pas demandé à travailler plus longtemps, et ce sont les employeurs qui ont découragé et démotivé les seniors au point  qu’ils n’ont plus qu’une idée en tête : partir !

Philippe Perain, en précisant que l’âge ne doit pas être un élément discriminant, a embrayé en listant une série d’emplâtres : tutorat des d’jeun’s, formation/motivation, transformer en temps certains éléments de rémunération. Le débat s’est envenimé un peu, sur la question de la motivation jusqu’à ce que Philippe Perain réponde : si le salarié n’est pas candidat à se remotiver, il peut partir ! S’agit-il de la solution envisagée par le MEDEF et le patronat bancaire pour gérer le problème des seniors : le plan de carrière pour les motivés et la porte pour les

autres ? 

MÉDAILLÉS D’OR

Le réseau propose aux clients depuis quelques jours d’acheter des billets de tombola destinés à financer une partie des frais de déplacement des athlètes handicapés aux prochains jeux paralympiques d’Athènes. Cette belle et généreuse initiative, destinée à renforcer auprès de notre clientèle, « notre image de banque partenaire du sport handicapé » a été prolongée par nos collègues de Nice qui ont décerné la médaille d’or de l’hypocrisie à sa direction ; celle là même qui avait préféré, quelques jours plus tôt, annuler purement est simplement les travaux de rénovation d’un guichet, pour ne pas avoir à installer un accès handicapés réclamé par les élus. L’histoire se répète à l’identique à Rennes, concernant l’accès à la nouvelle DEC. Que dire de l’intention de la direction de licencier une infirmière jugée inapte suite à un accident de travail pour laquel les délégués du personnel de Valmy seront consultés cette semaine. Entre la vitrine rutilante présentée au public et des actes méprisables justifiés par quelques éconocrocs, il y a un fossé.

 

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ARRANGEMENTS ENTRE TOUBIBS

Le bon docteur Douste a donc présenté son plan pour « sauver » la sécu : toubibs, pharmaciens et industrie pharmaceutique seront rassurés, il ne sera pas touché au gâteau. Le déficit, passé on ne sait trop comment de 10 à 14 milliards, serait donc réduit par un prélèvement sur les assurés et par des mesures pour réduire l’inflation des dépenses. Afin d’ailleurs de s’assurer de la maîtrise de ces dépenses, l’ex-directeur de cabinet du docteur Mattei a remplacé le directeur de cabinet du docteur Douste à l’ACOSS, la banque de la sécu. Coupables plus que soupçonnés d’être fraudeurs, le docteur Douste va imposer les contrôles d’identité  aux assurés sociaux dans les établissements de soins, et la photographie sur la carte vitale… générant ainsi un nouveau coût supplémentaire pour le sécu ! Selon l’inspection générale des affaires sociales, la fraude ne dépasse pas un cent millième des dépenses, un taux bien inférieur à la fraude à la carte bleue ! Une question que les banques connaissent bien, elles qui savent comparer le coût des fraudes et celui des contrôles. Il faudra aussi mettre la main à la poche, beaucoup : hausse des cotisations, hausse de la CSG, instauration du forfait de 1 euro en attendant plus. Le forfait hospitalier instauré en 1982 était de 3 euros, il sera à 14 euros en 2004 et 17 euros en 2007… et bien entendu, hausse prévisible des cotisations des mutuelles : rien par contre sur les dépassements d’honoraires de plus en plus répandus, y compris au-delà des 20 euros, que le docteur Mattei accorda à ses compères en nous garantissant que cela n’entraînerait aucune hausse. Déjà, en juillet 2003, il était question de l’engagement de toute une profession à favoriser les génériques, réduire les prescriptions…Bis repetita, la médecine à deux vitesses se met en place à l’image de celle des quartiers riches de la capitale. Les salariés de la SG pourront-ils accéder à la médecine qu’ils connaissent aujourd’hui dans leur grande majorité ? Probablement pas, la plupart d’entre-nous basculera dans le régime sec : il faudra désigner à sa caisse maladie le nom de son médecin référent (version Juppé) ou traitant (version Douste), et passer par lui avant d’aller voir un spécialiste, gynéco, ophtalmo ou dermato… muni de son dossier médical partagé. Point d’arrêt de travail trop fréquent ou trop long; le docteur Douste ne veut plus de tire-au-flanc : tous ces quinquas déboussolés et stressés, ces éternels déprimés, ceux qui font traîner en longueur leurs hernies discales et celles qui profitent de leur cancer du sein, allez hop au boulot ! Exagération cégétiste ? La CNAM constate la croissance rapide des arrêts longue durée des plus de 50 ans mais les indemnités journalières ne représentent que 7% des dépenses et seulement 6% des arrêts seraient injustifiés. Il ne s’agit pas pour autant de rendre malades les beaux quartiers, non plus que d’épuiser les ressources des confrères ou celles de l’industrie pharmaceutique, dont les énormes profits «  font notre prospérité, donc nos emplois », c’est bien connu. Si donc vous en avez les moyens, sous réserve de payer les dépassements d’honoraires, vous pourrez continuer de choisir votre médecin, d’aller voir directement un spécialiste, de vous adresser à l’hôpital ou la clinique de votre choix. Si ce n’est pas, officiellement, de la médecine à deux vitesses, cela y ressemble fort.

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DANS LES SOUTES

« La mise en place du métier titres n’a eu aucune incidence au niveau des effectifs » est la phrase qui conclut le document remis au comité de groupe qui s’est réuni le 10 juin. Bel exemple de langue de bois, dont ne s’était pas embarrassé le patron de la branche Philippe Collas dans la Tribune du 16 mai. Il y vantait les économies de coûts obtenues par l’externalisation du back-office de la SGAM à une autre filiale SG, Euro VL, soulignant qu’il préparait le transfert du middle. Et voilà comment en quelques années, un métier de la SG, qui dépendait alors de RES, a été sorti vers SGAM, et maintenant vers Euro VL, avec à la clef des économies de coût, c’est-à-dire de personnel. C’est une sorte de délocalisation mais très proche, Euro VL est installé entre SGAM et les tours SG à la Défense. Avec près de 400 salariés dont beaucoup de jeunes, c’est en effet tout bénéf pour économiser sur les salaires et les avantages sociaux, et beaucoup moins risqué du point de vue syndical. Interpellé par un élu CGT, Bernard de Talancé a répondu : vous ne réclamez tout de même pas qu’on applique les avantages sociaux de la Société Générale dans toutes filiales… ben si, justement ! Son refus marque les limites de l’engagement social de la maison mère : le commandant de bord sur le haut de la passerelle, la sous-traitance dans les soutes.

NE COUPEZ PAS

Le 27 mai dernier, 80 000 électriciens et gaziers manifestaient dans les rues de Paris contre le projet de changement de statut d’EDF-GDF. La nouvelle fut rapidement expédiée par les médias. Trois semaines après, changement de ton, les unes sont consacrées au durcissement de la CGT qui prend en otages 500.000 usagers de la SNCF. Mis à l’index en leur qualité de salariés privilégiés qui pénalisent des salariés moins bien lotis qu’eux. Ces usagers là seront sûrement intéressés d’apprendre qui paiera prochainement le doublement de la facture d’électricité de la SNCF par suite de l’alignement des tarifs sur les prix du marché international. Pour revenir aux commentaires, nous ne manquerons pas de vous rappeler que le personnel des banques est lui aussi régulièrement qualifié de privilégié – voir de nantis par un ancien ministre des finances actuellement maire d’une ville résidentielle de banlieue. La CGT en prend aussi pour son grade, car ses motifs ne peuvent qu’être triviaux : défendre ses intérêts dans sa place forte, suivez mon regard vers la CCAS ou défendre son influence, menacée par SUD sur sa gauche… on ne saurait mieux illustrer l’idée que ces gens là, et nos gouvernants, ont des salariés ; une masse informe manipulable par les uns ou les autres. A aucun moment il ne sera dit que ce pourrait être leur volonté d’imposer des choix libéraux qui est la cause profonde de la situation. Après des élections régionales qui ont exprimé un rejet très net de ces choix, le personnel d’EDF-GDF a renouvelé son refus dans une manifestation historique… et le ministre des finances a continué, « ce n’est pas la rue qui gouverne » a dit le premier ministre. Mais, si les manifestations ne servent à rien, alors comment se faire entendre ? C’est ainsi que dans les assemblées générales de personnel ont été prises des décisions de coupures, comme d’autres auparavant avaient tenté de se faire entendre autrement. « La CGT n’est plus cette structure où le chef décide et la base suit » explique un spécialiste très connu, Bernard Brunes, dans le Figaro. Il a raison, la colère est très grande chez les électriciens et les gaziers et leur détermination très grande aussi, c’est aussi simple que cela !

 

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COMMENT PRENDRE SON PIED

C’est l’objet d’une simple information du comité central d’entreprise, mine de rien… qui annonce qu’un cabinet externe nommé  Proudfoot, va  procéder  à

« une analyse des évolutions à rechercher dans les procédures et modes de fonctionnement au sein des PSC »… décryptage… rappelons à nos lecteurs des centraux que les PSC sont les nouvelles entités qui se créent dans le réseau pour regrouper les services administratifs. Ce regroupement a pour but évident de faire de nouveaux gains de productivité illustrés par la suppression de plus de 150 emplois en 2003. La tension sur l’emploi est telle parfois que cela provoque un débrayage comme celui organisé par la CGT à Cergy. Alors pourquoi aller chercher un cabinet externe, que va-t-il bien pouvoir trouver ? Le cabinet Proudfoot, d’origine anglo-saxonne comme il se doit, s’est fait une spécialité : la mesure du taux de productivité effectif, autrement dit, le temps réellement travaillé sur une journée de travail. Un classement a même été établi. Il est de 60%, en France et au Royaume Uni, de 63%, en RFA et aux USA. Proudfoot a également fixé la norme « optimale» qui devrait être de 85%. Morceau choisi, le pédégé des « prendre son pied », Jean Baron – Mazloumian, indique en octobre dernier : « les entreprises françaises doivent tout d’abord chercher à drastiquement accroître leurs performances et leur productivité… avant de planifier et mettre en œuvre avec succès les délocalisations qu’elle jugent inévitables » ! Le boulot de ces gens-là consiste donc à mesurer le temps de pause-pipi, perdu à rêver en mangeant un TWIX,  et toute activité humaine qui se trouve dans la tranche des 40% perdus à ne pas réellement travailler dans la journée… Bien entendu, la tribu des fiers comme un pied monnaye dur ses services, mais elle promet un retour d’investissement: au moins 200% des gains sur une année, voire même 300%, bref « un concept et des bénéfices concrets pour l’ensemble des actionnaires » comme le proclame leur site web. Nous pourrions déduire sans coup férir quelle serait la conclusion de ces gens qui prennent fièrement leur pied à préparer les suppressions d’emplois : on peut réduire de 25% les effectifs des PSC. A ce compte-là, la CGT ne saurait recommander autre chose que d’accueillir comme il se doit les membres de cette tribu : en les raccompagnant vers la sortie à coup de pied dans l’arrière-train ! Mais avant d’en venir là, nous ne manquerons pas de revenir sur ce projet à la prochaine commission de suivi de l’accord 4D, le 14 juin.

SENIORS Y SENIORITAS

La DRH a pris contact avec les syndicats pour commencer une négociation dont l’objet sera d’aborder la situation des seniors, autrement baptisés pour l’instant quinquas mais peut-être sexas dans le futur. Il s’agit de gérer la logique de la loi Fillon qui vise à repousser l’âge de départ à la retraite au-delà de 60 ans … logique qui peine à entrer dans les têtes! Notre DRH a évoqué aux journées des directeurs des trucs aussi attractifs que le compte épargne temps ou le plan d’épargne retraite… cela va sûrement motiver des quinquas qui, pour le plus grand nombre, n’ont qu’une idée en tête : se barrer le plus vite possible pour échapper à la pression. La CGT, qui n’a certes pas approuvé la loi Fillon et sa logique, l’a déjà dit au patronat : il faudrait vous-mêmes procéder à votre révolution culturelle pour ne pas considérer les quinquas comme des « has been » !

 

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LA SECU, C'EST VITAL

Paradoxalement, c’est le gouvernement qui aura reconstitué un front syndical pour les manifestations du 5 juin. Dernière à s’y être ralliée, la confédération CFDT participera « sur ses propres objectifs » , a-t-elle souligné. Les commentateurs ne manqueront pas de souligner « l’unanimité de façade » des syndicats … mais les salariés eux aussi peuvent légitimement s’inquiéter et ne pas vouloir s’engager dans un mouvement si c’est pour apprendre un matin par les journaux qu’un accord fut conclu dans la nuit et… dans leurs dos ! Mais, depuis le coup des retraites, les temps ont changé. Les intermittents du spectacle et les chômeurs ont fait reculer tous ceux qui parlaient haut et fort qu’ils ne cèderaient pas. Le personnel d’EDF-GDF ne veut pas de privatisation et il le dit massivement, au point que le ministre donne des garanties. Pour la sécu, c’est la même chose, c’est l’engagement des salariés qui comptera, et en premier lieu, du succès de la manifestation du 5 juin. (plus d’info sur notre site intranet).

NIRVANA

C’est à Hyderabad, en Inde, qu’HSBC a implanté un call-center de 500 employés sous pression, 3mn1/2 par appel maxi, et un constat : le turn over est de 60%. Les employés indiens supportent mal de devoir mentir sur leur identité en se faisant passer pour des européens… Cette dérive qui motivait la CGT pour exiger la garantie de maintien des CRCm au sein de la Société Générale… tout en attirant l’attention sur le risque de voir la clientèle être mécontente d’être souvent redirigée sur une plateforme téléphonique. Voilà pourquoi nous ne pouvions pas rater la pub de Barclays : « Chez Barclays, vous bénéficierez d’un conseiller que vous pouvez joindre sur sa ligne directe »… un créneau abandonné par toutes les autres banques et qui pourrait faire la différence. La direction du réseau ferait bien d’y réfléchir plutôt que de nous raconter que les plateformes sont là pour éviter le mécontentement de clients qui attendraient trop longtemps qu’on décroche.

FAIRE CRACHER LA BÊTE…

Bien que comportant son habituel lot de provocations et de considérations négatives sur les lourdeurs administratives de la France… l’intervention de Daniel Bouton devant le comité central d’entreprise du 24 mai s’est conclue toutefois sur l’affirmation « qu’il n’y a pas de raison de changer la stratégie actuelle ». Malgré toutes les difficultés que peuvent vivre les salariés, la confirmation de « l’intérêt » pour le groupe de disposer d’une banque en dur, constitue un point positif. Il n’y a donc pas de raisons de changer cette stratégie où chaque branche valorise le groupe. Il faut gérer correctement rentabilité, productivité et investissement. Concernant la banque de détail en France en particulier il y a encore de la marge de productivité, et « on pourrait faire cracher la bête un peu plus », mais « nous ne le ferons pas … » chacun appréciera …Enfin, concernant les résultats, Bouton estime qu’ils devraient être de l’ordre de ceux du 1er trimestre 2004 encore pendant quelques trimestres.

 

 

LA SECU, C EST VITAL

La prestation du ministre de la santé sur France 2 aura laissé comme un goût d’amertume. Mis à contribution, les salariés, les retraités, les malades qu’il faut responsabiliser devraient mettre la main à la poche. Accessoirement, un appel à ses confrères, à qui il a rendu moult répétés vibrants hommages, devront également se responsabiliser en réduisant les arrêts de travail… « 2 à 3 médecins par département, pas plus » a dit le ministre qui seraient à l’origine d’une fraude à l’arrêt injustifié dont la disparition devrait faire économiser une dizaine de milliards à la Sécu ! L’état ira de son milliard lui aussi, loin du remboursement des exonérations de charges qu’il doit. Les entreprises contribueront au même niveau, très loin de l’ardoise qu’ils ont à la Sécu. Par contre, Douste n’a surtout pas fait de chagrin à ses potes du lobby médical, qui  comme chacun le sait, forme le gros des troupes de son groupe parlementaire… mais pas celui des smicards... Oubliée la hausse sauvage du prix de la consultation à 20 euros ! Pas de peine non plus pour le lobby pharmaceutique, qui fait ses choux gras de la surconsommation de médicaments des français, et qui pourra tranquillement continuer à engraisser aux frais de la Sécu. La méthode du docteur Douste ressemble à celle de son mentor Diafoirus : Dignus, dignus est intrare

in nostro docto corpore. Il est digne d’entrer dans notre savante compagnie… et d’administrer l’amère potion aux ignorants !

PARITAIRE SANTE

A la SG, la seconde réunion sur le régime de complémentaire maladie s’est déroulée le 17 mai. Après ces deux premiers tours de pistes techniques sur les normes IAS, les contraintes  sociales et fiscales, les choses deviendront plus sérieuses après le 16 juin… A cette date, la réforme de la sécu devrait être officiellement présentée. Une nouvelle réunion est donc prévue le 28 juin, en présence cette fois-ci d’un expert de Fédération Nationale de la Mutualité Française…

HOLLY DAYS

Ses méthodes de management ont fait l’actualité il y a peu au CE des centraux, ce qui l’aura à coup sûr encouragé à prendre une initiative pour resserrer les rangs. Le patron des analystes à  GIBD, Patrick Legland, organise donc un team-building event, dans le vocabulaire branché d’usage. Il s’agit d’un week-end de voile en mer, frais d’organisation pris en charge par le département, rassure immédiatement la note signée Patrick invitant les candidats « au challenge ». Les risques de la voile nous font craindre l’arrêt de travail injustifié dénoncé par le bon docteur Douste… et Daniel Bouton, héraut du baron Ernest, qui réclamait, il y a peu, dans une diatribe publiée par le Monde que ces risques là ne soient plus pris en charge par l’assurance maladie. Naturellement, ces vacances aux frais de la princesse sont habillées d’une cause professionnelle, « se mesurer à des challenges différents du travail quotidien » !!! On le sent bien le boulot là, Patrick…

 

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FIN DE REGNE

Sorte de laboratoire de ce que pourrait être la banque telle que nos patrons la rêvent demain, les CRCM, autrement dit les centres d’appels maison, ont été conçus par la direction du réseau sur un mode d’organisation que l’on ne rencontre nulle part ailleurs à la Société Générale. Leur particularité est que les téléconseillers, les CCM, ne maîtrisent pas leur temps de travail, dépendant entièrement du fil à l’oreille qui les relient à leur poste. C’est ainsi que la CGT a organisé une réunion sur le CRCM de Lille où la parole s’est libérée. Profitant de la jeunesse très majoritaire de ses effectifs, la direction y a ajouté des mesures de contrôle de leur présence et de leur productivité, dont certaines sont carrément  vexatoires. Bel exemple, cette vitrine est l’objet de visites organisées, les CCM ayant obligation de maintenir leur tenue et leur poste impeccable. Ce climat général renforce la pression commerciale très forte, les temps d’appels décomptés etc… L’imagination était au pouvoir à Lille… On comprend que la hiérarchie locale ait vu d’un mauvais œil la CGT débarquer. Au point que l’exécuteur des basses œuvres du directeur, le deuzairachelle comme on dit dans le réseau, a complètement disjoncté : le débat se prolongeant, il est entré dans la salle de réunion en vociférant un ordre de reprise du travail comminatoire… Inutile pourtant, l’élaboration d’un cahier de revendication est en cours, qu’il faudra bien négocier, et les salariés ont des droits qu’il faudra bien respecter. Comme le dit le sage chinois, « rien ne sert de mettre un bouchon sur le cratère du volcan »… un proverbe que le patron du CRCM de Lille doit connaître,  il a souhaité des relations conviviales avec la CGT.

TEMPS PARTIEL

Une nouvelle réunion de négociation s’est tenue le 11 mai. La direction avait remis un nouveau texte qui règle plusieurs problèmes positivement. Le texte du projet peut être consulté sur le site CGT intranet et internet. Une ultime réunion devrait se tenir avant la phase finale de consultation du CCE puis le projet d’accord sera soumis à la signature des syndicats. Les salariés actuellement à temps partiel ne verront pas leur convention remise en cause par les nouvelles règles, tout en profitant des améliorations qu’elles apportent.

J’L’AI PAS DIT

La CGT serait-elle devenue le principal empêcheur de tourner en rond dans ce pays, au point qu ‘elle soit l’objet de si grandes attentions ? On a vu par une heureuse coïncidence  à la télé le parquet faire perquisitionner la CGT pendant que se déroulaient les élections à EDF-GDF. Ceci n’a toutefois pas vraiment convaincu les principaux intéressés, cadres compris, qui ont encore plus voté pour la CGT, +1,76% à EDF, et +3,06% à GDF. Est-ce la raison qui pousse le SNB Société Générale à repasser une couche de peinture en s’insurgeant du montant exorbitant des retraites EDF que nous devrions payer, aurons-nous la semaine prochaine le même couplet à propos du déficit de la SNCF coupable d’être toujours en grève et de trop voter CGT elle-aussi ? A ce jeu, nous pourrions lui faire observer qu’il vaut mieux travailler dans une entreprise où c’est la CGT qui est majoritaire ...pour mieux défendre ses intérêts…

 

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PASSE, IMPAIR... 

Et manque ! La mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à la formation professionnelle a bien du mal à avancer. Après l’accord interprofessionnel et la loi, on attendait donc la commission nationale paritaire du 3 mai… et encore, il avait fallu que les représentants fédéraux insistent pour que l’AFB accepte de débattre des nouvelles orientations. Las ! Le représentant du patronat bancaire n’avait qu’une mission : obtenir l’accord des fédérations pour engager la négociation du nouveau contrat de professionnalisation appelé à se substituer après le 30 septembre aux contrats d’alternance et de qualification. En guise d’orientations, nous avons entendu un exposé, bilan d’autosatisfaction de la formation professionnelle dans les entreprises de la branche, laquelle serait même quasiment en avance sur l’accord interprofessionnel… qui l’amenait tout droit à la conclusion que quelques aménagements seraient nécessaires, mais tout juste. L’appréciation était beaucoup plus critique côté syndical, chacun relevant le décalage entre les principes proclamés et la réalité. La CGT a souligné que les hauts niveaux des budgets formation affichés par les banques étaient surtout dus au développement des formations maisons courtes, consacrées aux produits et que ces budgets étaient principalement consommés par les mêmes types de personnel sans parler des pratiques douteuses logeant dans les budgets formation certains séminaires … Au final, ce grand écart entre principes et réalité s’exerce au détriment des formations longues professionnelles et continue d’exclure des publics prioritaires au sens de l’accord interprofessionnel. Nous avons donc demandé une négociation pour décliner dans la profession les avancées de l’accord interprofessionnel : publics prioritaires, validation des acquis de l’expérience, certificat de qualification professionnelle, droit individuel à la formation et aussi la remise en ordre de la filière des diplômes professionnels et du rôle de l’OPCA. Olivier De Massy a tenté de jouer passe en s’obstinant sur son objectif : le contrat de professionnalisation, renvoyant le reste aux calendres grecques. Malheureusement pour lui, les représentants fédéraux ont refusé tout net : pas de négo sur le contrat sans négo sur leurs propositions. Pour la première fois, De Massy a perdu son sang-froid en lançant une remarque déplacée : « vous comprenez nous, nous avons la responsabilité de la gestion des entreprises »… un impair que nous avons promptement relevé : voudrait-il nous accuser d’irresponsabilité ? Au final, le représentant du patronat bancaire a fait un joli manque : il a coupé court et nous l’avons renvoyé rapporter à ses mandants que pour obtenir un accord, il faudrait aussi négocier sur les propositions syndicales. Il semble que le message soit vite passé : nous venons de recevoir des nouvelles propositions de dates pour réunir la commission paritaire.

420 MINUTES

Il semble que gouvernement et députés se soient mis d’accord pour qu’en 2005, la vignette pour la retraite des vieux soit ressuscitée, sous la forme d’une journée de 7H de travail supplémentaires… grâce donc à notre solidarité, nos anciens vont pouvoir s’asperger avec un brumisateur gratuit. Le problème est que nos journées de travail font 7h48. La CGT, signataire de l’accord RTT SG, ne voit qu’une seule solution compatible avec notre accord : augmenter de 7H48 mn à 7h50 mn la durée journalière du travail… soit 410 mn pour 205 jours, resterait 10 mn, qui pourraient, comme le décalage du calendrier grégorien, être compensées par les années bissextiles.

 

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NOUVELLES DU FRONT

C’est finalement par un mail préventif à l’ensemble du personnel du PSC de Cergy que la direction aura réagi au débrayage prévu le lendemain…. Les louanges sur « l’implication de tous » et les promesses de « nouveaux effectifs pour aborder la montée en charge prévue »  n’auront pas réussi à calmer le ras le bol de la surcharge de travail et le manque d’effectif…le mouvement de grève a bien eu lieu.  Il va donc falloir que la direction locale arrête de finasser sur le nombre de postes à pourvoir et qu’elle accélère les mutations qui « restent dans les tuyaux»  pour « parfaire l’organisation » !

TMK

La bonne nouvelle tant attendue concernant les téléconseillers des plateformes sortantes a été obtenue lors de la commission de suivi de l’accord 4D du 27 avril ! Suite aux nombreuses interventions de la CGT depuis l’annonce de la suppression des plateformes existantes, la direction a finalement admis que le sujet n’ayant pas été traité lors de la négociation de l’accord 4D (puisque leur avenir n’était pas tranché à l’époque), le transfert de l’activité devait suivre la logique des mesures inclues dans l’accord. Les mesures financières seront donc appliquées en cas de mobilité hors localité.

MEETING

+ 78% pour le résultat net par action, tout va bien, c’est à peu près le credo des dirigeants SG lors de l’AG des actionnaires du 29 avril. Présentée par Philippe CITERNE comme la première banque de détail non mutualiste, la SG aura bénéficiée des excellentes performances de l’ensemble des métiers. Mais en dehors de l’avalanche de chiffres sur les résultats, d’aucuns dans la salle se sont plutôt inquiétés des risques d’offensive (OPA) et de l’évolution des plus hautes rémunérations.  Alors que Daniel BOUTON affichait sa confiance dans l’avenir en indiquant que « la SG n’était pas une proie peu onéreuse », on y ajoutera les chiffres du conseil d’administration qui précédait , 85% des salariés sont actionnaires pour un montant moyen de 60.000 euros, soit 8,4% du capital. Il s’est aussi félicité d’être à l’origine du déplafonnement de la part variable… dont l’effet relatif place Philippe CITERNE, n°2 de la SG, avec 1,62 millions d’Euros en 97ème place des rémunérations SG ! Misère, misère…

EUROPE A 17

A l’heure où l’Europe s’élargie à 25 membres, la direction et les organisations syndicales étaient réunies pour discuter des modalités du renouvellement du Comité d’Entreprise Européen. Mais, la séance de discussion aura finalement tournée court…Devant le refus d’accepter la présence du représentant d’UNI Europa (syndicat européen),  CFDT / CGT / FO ont décidé de quitter la salle. On ne s’empêchera pas de noter que la proposition  de la direction est très en retard sur l’actualité…Le Comité Européen serait composé par 17 membres alors que le maximum est de 22 ! Pays entrant, la Pologne où il n’y a pas de syndicat dans cette filiale SG ! Une présence dans la haute lignée de SG Londres dont le personnel est représenté par le DRH local !  A ce rythme, l’Europe sociale n’est pas pour demain.

 

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SOLIDAIRES

Conséquence du contexte général, la situation de la mutuelle de la Société Générale va devoir faire l’objet d’une discussion. Une première réunion se tient le 26 avril, mais elle se poursuivra car son aboutissement ne pourra pas intervenir avant que ne soient connues les décisions qui seront prises pour l’assurance maladie, sans oublier l’impact des nouvelles normes imposées aux mutuelles qui ont pour objectif évident de les faire tomber à moyen terme dans l’escarcelle des compagnies d’assurances. La direction a bien fait de choisir comme formulation de sa convocation: « examen du régime de complémentaire santé », car c’est bien de cela qu’il s’agit ! Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun bénéficie d’un droit aux soins identique. L’objet de la réunion du 26 avril vise principalement à constituer un groupe de travail direction-syndicats avec la participation du président de la mutuelle, mais ce groupe a une mission très comptable aux yeux de la direction : état des lieux, contraintes, simulations d’évolution… on y reconnaît bien la méthode chère au MEDEF: Etat des lieux, constat «yapud’sous », réforme « indispensable » qui conduit habituellement à la suppression des acquis sociaux. Il faudra faire beaucoup mieux.

NOUVELLES DU FRONT

Comme une réponse à l’autosatisfaction affichée par les représentants du réseau à la précédente réunion de la commission de suivi 4 D, celle qui se réunira le 27 se tiendra au moment où le personnel du PSC de Cergy sera en train de débrayer pour cause de ras-le-bol de la surcharge de travail et d’insuffisance d’effectifs. Sans doute la direction du réseau nous expliquera qu’il ne s’agit là que de difficultés temporaires liées à la mise en place de l’excellente nouvelle organisation du travail qu’elle a conçue… on connaît la chanson, elle date de plus de 10 ans maintenant ! Il n’empêche, les agents du PSC de Cergy ne se contenteront pas d’un air de musique en guise de réponse ! Les infos de la CGT de Cergy sur le débrayage sont sur Canal CGT (Arpège et Maïa).

CARTON ROUGE

Il y avait un moment que l’inspection n’avait pas fait parler d’elle… mais ce doit être génétique, au bout d’un certain temps le naturel reprend le dessus. Cette fois-ci, c’est à Paris Croix Rouge que les inspecteurs ont franchi les bornes des limites en demandant au personnel de leur fournir des pièces, tels les originaux de leurs diplômes, concernant leur situation personnelle … C’est pour la bonne cause bien entendu, pour « mettre à jour Gershwin » ! Ben, voyons… Dérapage ou réapparition d’une vision extensive du rôle de l’inspection ? Rappelons que personne n’a d’obligation de réponse aux investigations de l’inspection dans ce domaine.

 

 

NOUVELLES DU FRONT

La séance du CCE du 15 avril n’a pas passé sous silence l’agression à Drusemheim en Alsace subi par un membre du personnel suite à l’ouverture d’agence avec  un seul salarié malgré nos mises en garde. En rappelant à la direction qu’elle portait une lourde responsabilité , les élus du CCE n’ont pu entendre d’explication de la part du directeur du réseau, ni du directeur général qui avaient déjà quitté la salle…Si l’on en croit le DRH resté seul au front, l’erreur serait due au responsable de l’agence qui n’aurait pas dû ouvrir ce point de vente avec un seul salarié !…Avant de poursuivre sur la volonté de la direction du réseau de  développer ce type d’ouverture.

TEMPS PARTIEL

La deuxième réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 16 avril. Le projet d’accord soumis par la direction a été remis quelques jours avant et faisait suite à la réunion du 25 mars, et il est disponible sur notre Intranet CGT. Alors que la direction avait prévenu, lors de la première négo qu’elle n’entendait pas inciter le travail à temps partiel, chacun attendait de connaître la manière dont elle entendait répondre aux demandes syndicales. Le projet remis aux syndicats comporte des avancées significatives par rapport à l’accord de 96 (dénoncé par la direction en même temps que la convention collective) même s’il reste quelques points à trancher lors de la prochaine réunion prévue le 11 mai. Ainsi, la demande de la CGT et de la CFDT de permettre aux salariés à temps partiel de pouvoir cotiser pour une retraite sécu à taux plein, avec l’équivalence côté patronale est inscrite dans le projet d’accord….même si elle est subordonnée à la parution des décrets gouvernementaux qui ouvrent cette possibilité. De même, exit l’impact sur les indemnités de départ qui, depuis 2001 sont proratées par les périodes de temps partiel…Elles ne seraient impactées qu’au delà des 5 premières années (hors plans 93/94). La CGT avait demandé aussi que le renouvellement du temps partiel ne soit pas pour le salarié demandeur, une re-négociation  à chaque échéance. En proposant une convention à temps partiel pour une durée indéterminée, la CGT voulait éviter la pression locale lors de chaque renégociation. La direction a finalement proposé un contrat par tacite reconduction pour une durée maximale de 5 ans. Quant à la formule à 40%, elle a été purement et simplement abandonnée…la CGT et la CFDT en avait demandé le retrait car en plus de n’être pas utilisée, elle posait d’énormes problèmes de couverture sociale et n’était le résultat que de la volonté de la direction, dans la négociation de 1996, d’y faire inscrire une mesure qui lui permette de gérer les effectifs. Le type de mesures de gestion que nous n’avons pas envie de voir dans un accord avec les syndicats. Il faudra pour le prochain projet d’accord, que la direction admette en plus que le temps partiel est un choix du salarié, et que les embauches ne doivent donc se faire qu’à temps plein.

DIGNITE

…ou catastrophe, c’est selon que l’on soit chômeur en fin de droit ou François CHEREQUE, à l’issue du procès marseillais qui a condamné l’Assedic au tribunal de Marseille à reprendre le versement des indemnisations pour 35 chômeurs.  Il est sûr que les signataires de la convention incriminée (CFDT, CFTC , CGC et MEDEF) ont maintenant un sérieux problème à résoudre....car il n’y a pas que ces 35 chômeurs qui soient concernés !

 

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PAQUES AU BALCON 

…Pétitions à Matignon ! A l’occasion de l’examen cette semaine du projet de loi relatif au dispositif de solidarité pour l’autonomie des personnes âgées, la Fédération CGT des Banques et Assurances est allée remettre plus de 10.000 pétitions à Raffarin troisième du nom, ainsi qu’aux différents groupes parlementaires. Elles étaient le résultat de l’émoi des salariés suite au cataclysme de l’été dernier et à la décision de Raffarin II et du MEDEF d’y répondre par la solidarité…en nous piquant un jour férié ! Plutôt que d’user de la seule véritable solidarité nationale, un vrai projet financé par l’impôt sur le revenu….

VAS-Y ROGER !

L’assemblée d’Eurotunnel nous a valu l’étrange coalition Jacques MAILLOT/Nicolas MIGUET à la tête des actionnaires pour déboulonner l’ancienne direction et prendre le pouvoir. C’est dans un climat plus serein que Daniel BOUTON prépare son assemblée des actionnaires…Celle-ci est  convoquée le 29 avril et la CGT sera votre oreille dans cette auguste assistance. Elle pourra aussi déposer vos votes par correspondance. Si le buffet de petits fours ne vous attire pas plus que ça, et que vous ne pouvez vous y rendre, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos votes en donnant pouvoir à Roger VALADE, syndicat CGT, Tour SG, La Défense. Car tous ceux qui ne seront pas utilisés reviennent d’office au Président…. C’est dur la démocratie au pays des actionnaires !

J’L’AI PAS DIT !

Nous évoquions dans nos précédentes Infos la proposition de la CGT faite en commission sociale du CCE pour résoudre le problème posé aux concubins afin de toucher les diverses allocations SG, suite à l’accord signé par le seul SNB en juin 2003. Nous avons reçu la réponse positive de la Direction le jour même où, le seul signataire annonçait par tract en «dernière minute» cette bonne nouvelle.. par une lettre de la Direction (reprenant notre proposition), adressée en réponse à la demande du signataire de « présenter la réflexion de la Direction sur l’impact de ces nouvelles mesures » !  De l’art de voler au secours de la victoire…

CA ENERVE !

La commission économique exceptionnelle du CCE, réunie cette semaine a été l’occasion de revenir sur les raisons de la baisse de 21% de l’intéressement et de l’absence de participation… L’expertise des comptes de l’entreprise montre que ce « phénomène » de baisse repose sur certains bidouillages comptables…appelés « optimisation fiscale » en politiquement correct.  Si l’on cumule la hausse des 36% du variable (bonus essentiellement), à certains résultats significatifs comptabilisés à l’étranger dont les charges induites sont « bookées » à Paris, que l’on retire les provisions des bouillons à l’étranger, on arrive avec l’accord signé par la direction et SNB/CFTC/FO à la belle conclusion que chacun connaît…en cette période de forte hausse des résultats de la SG !

 

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LES NIOUZES DU CCE

La session de printemps du comité central d’entreprise vient de s’achever. Elle est comme toujours l’occasion de revenir sur de nombreux sujets qui fâchent. La commission économique était saisie de la consultation prévisionnelle sur l’emploi, une consultation très limitée mais qui fait ressortir quand même que la plupart des créations nettes 2004 iront sur des postes fonctionnels, 220 en plus, tandis que les bases avant du réseau perdront 47 postes. On note aussi la forte part de CDD, 760 sur 2538 recrutements prévus pour 2004. La commission a voté une résolution devant le refus de la direction de donner des informations sur l’évolution des qualifications et des métiers. Cela fait pourtant un moment que nous demandons à discuter du sujet, notamment depuis le déploiement de 4D dans le réseau, mais plutôt que de répondre positivement à cette demande, le représentant de la direction a préféré se draper dans le refus outragé de ce qu’il a qualifié d’ultimatum. Ce refus obligera pourtant le CCE, comme il a dû le faire déjà plusieurs fois à faire respecter la loi devant le tribunal. Autre sujet de discorde, la fermeture des plateformes télémarketing qui pourrait bien se terminer aussi devant le juge. Comme pour la question des métiers, la direction du réseau prétend gérer « au fil de l’eau » et sans contrôle la disparition de plusieurs dizaines d’emplois et les reclassements des agents concernés. Les 2 questions seront tranchées par la réponse officielle de la direction le 15 avril. Le gros morceau de la commission sociale était la présentation du bilan social 2003, un document codifié par le Code du Travail qui confirme ce que nous avons dit au cours de la récente négociation salariale : augmentation des écarts et de la part des rémunérations variables notamment. A noter aussi, les absences de courte durée n’augmentent pas et peut-être le déblocage sur les allocations crèche, garde études et vacances. Remise à nouveau sur le tapis, la direction a accepté d’examiner notre proposition de verser les indemnités aux concubins sur production d’une attestation de vie commune et des avis d’imposition de chaque concubin… réponse le 15 avril. Enfin, la commission hygiène et sécurité est elle aussi revenue sur le sujet sensible des ouvertures d’agence avec 1 seule personne présente. Deux agressions se sont produites dans la Dec de Strasbourg qui ont précisément confirmée nos craintes des risques de ces situations, les 2 malfaiteurs n’ayant pas crû à l’impossibilité pour les agents d’accéder aux espèces. Le directeur local, comme bon nombre de ses collègues, en a tiré la bonne conclusion avant un drame en décidant de ne plus ouvrir dans ces conditions.

NOIX D’HONNEUR

… au patron du tout nouveau PSC de Lille, qui, dépité de ne pas pouvoir participer aux challenges réservés aux commerciaux, vient de lancer un challenge dans son PSC. Rappelons que les PSC sont chargés des travaux administratifs, les back-offices des agences donc. L’activité des agents ne pouvant se mesurer à l’aune des produits vendus à la clientèle, l’homme va donc se saisir d’un chrono temps pour mesurer la vitesse de tamponnage de ses agents, d’un mètre ruban pour mesurer les piles de pièces comptables traitées par chacun chaque fin de journée… et… d’une balance pour peser les poubelles ! Nous lui proposons évidemment de s’inscrire lui aussi à son propre challenge, sa note perso étant une moyenne de celle attribuée par chacun des agents du PSC… C’est Marcel, le délégué CGT du PSC qui se chargera du vote, Chauffe Marcel !

 

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CHOUX ET CAROTTES

La première réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 25 mars. Demandée par les organisations syndicales, cette négociation vise à redonner un accord cadre qui serve de socle à l’application du temps partiel à la SG. L’ancien accord avait en effet été dénoncé par la direction en même temps que la convention collective. L’application actuelle résulte du dispositif minimum repris dans l’accord 35H. Il y avait été inscrit pour permettre à ceux qui le voulaient d’utiliser ce régime de travail, tout en permettant de mettre en place la RTT sans cumuler les difficultés… La direction a donc ouvert cette négociation en rappelant qu’elle n’en était pas demandeuse, qu’elle n’avait pas la volonté de favoriser le temps partiel. Ce premier tour de table  a permis à la CGT de définir ce qu’elle entendait bien mettre dans la discussion et dans le futur accord. L’ancien accord définissait des périodes (de 1 à 5 ans) au delà desquelles, il fallait renégocier la demande avec la hiérarchie. Ce dispositif n’a plus lieu d’être, sauf a espérer que la direction réintroduise des primes liées à la durée de l’engagement…S’engager sur un régime à temps partiel pour une durée indéterminée, avec possibilité de rompre à la date anniversaire aurait certainement le mérite de la simplicité. De même, l’un des dispositifs de la loi Fillon permet de cotiser pour une retraite à 100%, ce qui n’était pas le cas dans l’ancien accord… Cette possibilité est ouverte et subordonnée à l’accord de l’employeur, qui lui aussi doit cotiser sur le salaire correspondant au temps plein. Le directeur des relations sociales, Philippe PERAIN, tout en mettant en avant le coût certain, a accepté de regarder…Mais dans les méandres de la loi Fillon, les décrets sont autant redoutés qu’attendus. Celui sur ce dispositif est encore à la frappe !  Quoiqu’il en soit, la CGT a aussi demandé que soit rappelé le principe des embauches à temps plein, dans la mesure où tout le monde s’accorde à dire que le temps partiel doit être un temps choisi par le salarié. Les choses se gâtent quand il faut  clarifier les formules du régime à temps partiel, y faire respecter le prorata de la RTT entre les jours fériés et les jours  employeurs et les jours de fractionnement. En additionnant des choux et des carottes, selon la formule d’un représentant de la DRH, on arrive au mieux à faire une soupe indigeste.

L’ASSIETTE AU BEURRE

La récente publication du rapport 2003 de la Société Générale intègre les nouvelles dispositions relatives à la transparence des rémunérations… ce qui permet de voir que la rémunération de Daniel Bouton a progressé de 63% pour s’établir à 2,95 millions d’euros… son fixe n’a pas augmenté, contrairement à celui des salaires inférieurs à 24 000 euros l’an qui avaient progressé de 0,7% au 1

er avril. Par contre, son variable, 1,95 million, a augmenté de 143%, tout comme celui de Philippe Citerne d’ailleurs. Au vu de la vôtre et de votre fixe, vous comprendrez pourquoi il vaut mieux dépendre du comité des rémunérations composé de 3 administrateurs « indépendants » plutôt que de la DRH. Ceci ne comprend pas les attributions d’options, 109 000 à 52 euros en 2003, 120 000 à 70 euros en 2004 pour le président…

 

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RTT, NOUVEL ACCORD

L’avenant à l’accord RTT d’octobre 2000 a été signé le 22 mars. La principale disposition visible est le regroupement des périodes de référence des congés annuels et des jours RTT sur une période unique du 1

er janvier au 31 décembre. Réticente, la CGT avait pointé les dangers d’un retour en arrière en multipliant les difficultés à éponger les soldes en décembre et pousser à demander le paiement des jours investis dans le CET. Mais les conditions que nous avons fixées pour signer ont changé la donne. De son côté, la direction gagnera à la simplification de la gestion des congés, un avantage certain au moment où les cafouillages de GERSHWIN se multiplient. Du côté salarié, au-delà de la simplification qui fut l’argument des partisans du nouveau système, il faut retenir qu’il va « automatiser » l’attribution des jours de fractionnement pour tous, techniciens et cadres, diminuant ainsi de 2 jours par an la durée du travail. Quant à la date butoir, elle sera en fait repoussée pour tous au 30 avril, la nouvelle date limite pour investir les jours dans le CET. Certes la CGT n’avait pas demandé la possibilité de paiement des jours investis, considérant que c’était plutôt contradictoire avec la logique de la RTT. Il faut rappeler toutefois que la « monétisation » du CET est une possibilité ouverte par la loi Fillon, « suspendant » certaines dispositions de la loi Aubry, et que notre refus de signer le texte n’aurait pas empêché d’entrer en application. Il était par contre très important d’obtenir une profonde modification des règles de prise des jours investis dans le CET, afin de permettre qu’ils soient réellement utilisés par ceux qui le souhaitent. Il sera possible désormais de les prendre par fraction d’une semaine, les droits sociaux ne seront pas affectés par la prise des jours investis, et le plafond maximal annuel qu’on pourra investir n’est relevé que de 3 jours, de 10 à 13. Une période de transition est prévue en 2005. Ces avancées ont permis à la CGT de signer en compagnie des 2 autres signataires de l’accord d’octobre 2000, le SNB et la CFTC. Un grand nombre de questions vont maintenant se poser pour comprendre comment va fonctionner le nouveau système. Toutes les infos seront sur le site CGT intranet, MAYA et ARPEGE, que nous complèterons au fur et à mesure, vous y trouverez déjà le texte de l’accord, le tableau de la période de transition, et le récit de la négociation.

TU CLIQUES A GAUCHE

Voilà pourquoi la DRH ne se pressait pas pour donner les statistiques de connexion à l’intranet syndical, les statistiques pourtant déjà publiées sur… l’intranet! Avec 2914 visites dans le mois de février sur ARPEGE, le site CGT se classe en tête, en constante progression, ainsi que sur MAYA avec 3596 en janvier. Il est vrai que l’accès direct pour chacun aux infos syndicales permet de se faire une idée en toute indépendance et de juger sur pièces, une nouveauté dans une entreprise où le contact n’est pas facile du fait de l’éparpillement. L’engagement de la CGT à en faire un vrai site d’infos rapides et complètes, ainsi que la possibilité d’y exprimer son opinion sans censure n’y sont pas pour rien. C’est d’ailleurs la tribune qui inquiète le plus la DRH, pensez, un endroit à la SG où l’on peut écrire librement !

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CARTON ROUGE

Les infos de la CGT avaient rapporté il y a quelques temps les dérapages de la DEC de Bayonne dans le challenge Messalia. Ces dérapages furent qualifiés de « turpitudes » par le représentant de la direction du réseau en séance du comité central d’entreprise. Publiée le 30 janvier, notre info fut suivie d’une lettre adressée à notre délégué syndical le 16 février, une lettre de rappel faisant opportunément allusion à une « réclamation clientèle ». Convoqué peu après par le directeur de la DEC Jean-Paul Barbet, notre délégué s’est vu reprocher de « ne pas s’inscrire dans la gestion dynamique de la DEC », sommé de lui faire des propositions de départ vers une autre agence, et enfin avisé que son variable était réduit à zéro d’une part, et que sa prochaine révision de salaires de 1000 euros était supprimée. « Rien, vous n’aurez rien du tout » a lâché rageusement le patron de la DEC. On se dit que cette réclamation de clientèle ancienne et ressortie des fagots n’est pas grand-chose au regard du dérapage que M. Barbet appelle « gestion dynamique de la DEC » et qui mérite autrement d’être sanctionné à coup sûr… Au-delà, la tentative de rétorsion et la sanction déguisée ont un évident rapport avec l’intervention de la CGT au CCE. Venant à l’encontre d’un chargé de clientèle qui ne fait que bien défendre son métier en dénonçant des méthodes commerciales douteuses et illégales, cette attitude est déjà intolérable. Elle pose d’ailleurs un problème de fond auquel la Direction du réseau devra répondre : a-t-on le droit d’exercer un mandat syndical dans les DEC ou bien est-ce que la présence syndicale n’est tolérée que dans les PSC ? Mais la discrimination et la sanction anti-syndicale sont évidentes. La CGT n’a pas l’intention de laisser faire. M. Barbet doit savoir qu’il se prépare à de graves ennuis qui pourraient le mener jusque devant un tribunal correctionnel s’il ne change pas rapidement son fusil à flinguer les syndicalistes d’épaule.

A CARLOS

Encore une fois la barbarie a frappé, cette fois-ci en Europe à Madrid. A l’heure qu’il est nous ne savons rien si ce n’est la folie meurtrière dont on se demande quand elle s’arrêtera. Après le choc du 11 septembre 2001, on avait brièvement crû que la lutte contre le terrorisme allait mobiliser les énergies, mais les paradis fiscaux qui abritent l’argent du terrorisme sont restés des paradis car ils n’abritent pas que l’argent du terrorisme… et l’attentat de Madrid nous ramène à la case départ. Encore une fois nous sommes frappés et nous pensons au secrétaire du comité d’entreprise européen de la Société Générale que nous sommes fiers d’avoir élu, un madrilène touché dans sa famille et à un collègue espagnol qui a été gravement blessé.

REFORME DES 35 HEURES

La dernière réunion de négociation a finalement abouti à un projet d’accord profondément remanié qui sera soumis à la signature des syndicats le 22 mars. La CGT a obtenu des garanties importantes pour éviter que le regroupement des périodes de référence ne conduise à un allongement général de la durée de travail et à un retour en arrière sur les 35 heures. L’utilisation du CET sera plus facile avec un minimum ramené à 5 jours ouvrés et sera considéré comme du temps de travail effectif pour le calcul des droits sociaux. De plus, la date butoir pour investir les journées non utilisées dans le CET sera repoussée pour tous au 30 avril. Le récit de la négociation et les textes peuvent être consultés sur l’intranet CGT.

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LA TEUF DES MEUFFES

Absolument illégale depuis de nombreuses années, l’inégalité professionnelle refait parler d’elle dans les média à l’approche du 8 mars, « journée internationale des femmes » dûment estampillée par l’ONU ; De nombreux experts et études seront à l’honneur, et nous ne couperons pas à l’interview des femmes militaires et des femmes PDG… mais pas des femmes techniciennes de surface évidemment ! Nous n’aurions que 10% de femmes PDG, alors qu’une étude « américaine » prouverait que les sociétés qu’elles dirigent seraient 30% plus rentables. Dans la langue de bois pratiquée en colloque, un nouveau mot a été inventé : le plafond de verre, qu’il s’agit bien sûr de briser. Et puis Mardi 9, on changera de sujet … sauf nous qui avons à résoudre deux problèmes de réintégration après  congé maternité, deux femmes que l’on voudrait forcer à un déplacement incompatible avec la garde de leurs jeunes enfants… ou encore un dossier de discrimination évidente entre 2 embauches, au même endroit et à diplôme équivalent, l’une au niveau B le plus bas une femme, l’autre « un homme » au niveau… C !

MERCI PATRON

Après les bonus de SGCIB, c’est bientôt le reste des agents SG qui vont apprendre le montant du variable qui leur sera versé, ou pas, fin mars. Exercice souvent obligé, l’impétrant est convoqué par son supérieur – au sens monarchique et eugéniste du terme – qui lui signifie le montant de la récompense octroyée. Dans le cas où le montant est supérieur à zéro, il est d’usage de remercier sa générosité, en cas de zéro par contre, il est d’usage que le supérieur incrimine « Paris » ou un supérieur encore plus supérieur… Une pratique digne du 19

ème siècle, au temps du capitalisme triomphant des fabriques. La CGT a demandé qu’à défaut de bazarder cet exercice inutile, inefficace et injuste, il soit encadré dans des règles. Le principe de la négociation d’un accord avait été accepté, mais depuis la signature de l’accord salarial 2004, on attend encore la fixation d’une première date de réunion.

DANY CHEZ  LES NANTAIS

Notre PDG aime faire la tournée des popotes, il était à Nantes le 4 mars. Bien élevé, il a poussé l’amabilité … et la prudence… jusqu’à recevoir les syndicats locaux. Un coup de brosse à reluire sur la formidable capacité d’adaptation du département, et Dany est passé au vif du sujet : « Même si nous commençons à gagner de l’argent sur le métier titres, nous sommes loin de dégager une marge raisonnable, il faudra être meilleur au dernier trimestre » Puis il s’est lancé dans son numéro habituel – provoc ou pas ? – où tout est passé à la moulinette ; « variable pas assez différencié entre celui qui travaille et celui qui ne fout rien », « intéressement qui ne varie pas assez dans un sens ou dans l’autre », « Sécu, on ne peut plus demander aux actifs de continuer à prendre en charge des retraités qui coûtent de plus en plus cher». Quelques morceaux de bravoure propres à décoiffer des nantais pas habitués ! Du coup, il a fait poireauter 20mn les cadres du centre qui l’attendaient à la cantine pour entendre un discours plus convenus, un coup de brosse et un appel à l’effort avant de pouvoir enfin faire un sort aux  petits fours!

 

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21,5% EN BAISSE

C’est le chiffre de la semaine. Communiqué par la direction lors de la réunion de la commission ad hoc, ce chiffre représente la baisse de l’intéressement qui sera versé au titre de 2003. Embarrassée devant les élus du CCE, la direction avait botté en touche en renvoyant le débat à cette commission… mais de débat, il n’y eut point ! Les « techniciens » étaient venus « expliquer » la baisse un point c’est tout. Principalement impacté par le RBE métropole, l’intéressement recule du fait de la baisse des taux et de la hausse des frais généraux… il y aurait, la dérive des salaires, le coût des départs en CATS, des « départs négociés » et… le provisionnement des bonus à verser au titre de 2003 ! Au final, le taux de la prime s’établit à 3,795% du salaire de base conventionnel, proche d’un taux moyen de 3,80% sur les 4 dernières années, ce qui, aux yeux des représentants de la direction est un motif suffisant pour ne pas modifier le mode de calcul. Elle a oublié que lorsqu’elle avait constaté que la formule de calcul risquait d’aboutir à une très forte hausse de l’intéressement, elle ne s’était pas gênée pour la modifier la formule en question. Ce refus de discuter va certainement contribuer à aggraver un mécontentement perceptible depuis que l’info circule à la suite du comité central d’entreprise. Toute la question est de savoir si ce mécontentement en restera là. La CGT considère que cette baisse est inacceptable dans la situation très favorable que connaît la Générale aujourd’hui, et qu’il est important de faire savoir à la direction qu’elle doit prendre des mesures pour corriger le tir en haussant le ton si nécessaire.

LE CERVEAU ET LA RUMEUR

Portrait pleine page en couleur, Dany fait l’objet d’un reportage flatteur du magazine l’Expansion de mars. Qualifié de cerveau de la Générale – à défaut d’être l’illustre mécano du film – notre PDG se livrerait selon le journaliste à des écoutes illégales pour « mieux cerner les demandes des clients » à l’instar de tel directeur de groupe que nous avions épinglé d’une noix d’honneur… On y apprend aussi, dans l’inévitable chapitre conclusion sur l’avenir de la Générale dans « la future consolidation bancaire » que ce serait plutôt Banques Populaires ou Groupama, ou bien les Suisses ou Barclay’s … Cela finit par former avec tous ces prétendants supposés un véritable harem si l’on y ajoute la rumeur des salles qui pronostique HSBC et BNP Paribas.

TEMPS PARTIEL

Deux dates sont fixées pour la négociation d’un nouvel accord sur le temps partiel, le 25 mars et le 16 avril. L’accord précédent avait été dénoncé et remplacé par les dispositions relatives au temps partiel incluses dans l’accord RTT. L’objet de la négociation devrait être de repartir de ces textes pour parvenir à un accord complet. Réticente au départ, la direction a fini par en accepter le principe… sans s’engager sur le contenu final de l’accord.

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TURPITUDE AU CCE

La séance a commencé par l’habituelle intervention de Bouton pour « expliquer les résultats 2003 de la Société Générale ». Ce résultat exceptionnel va permettre la distribution d’un dividende de 2,5 euros en hausse de 19,05%!!! La CGT lui a dit qu’au vu des résultats expliqués et de l’augmentation du dividende, le niveau de l’accord salarial aurait pu être plus élevé… Sans laisser répondre la direction, le SNB a poursuivi pour critiquer longuement ledit accord salarial et en particulier le « sort » réservé aux cadres moyens. Le ton est rapidement monté avec le DRH Bernard De Talancé. Le représentant du SNB l’a très mal pris considérant que le DRH l’accusait de mal représenter le personnel. S’estimant diffamés, les élus SNB ont quitté la séance ! Colère spontanée ou pas, cette combativité se révèle pour l’instant de pure forme. Le débat s’est donc poursuivi et la direction a été interrogée sur la participation et l’intéressement. Bernard De Talancé a répondu  qu’il n’y aurait pas de participation et, à la surprise générale, que l’intéressement serait en baisse de l’ordre de 20%. !!! Après le tollé général qui a suivi cette  annonce, la direction a admis  que « c’était difficile à expliquer», mais que le calcul de l’intéressement provenait d’un accord qui met en avant l’activité et le PNB de la banque de détail du Réseau France. Ces explications techniques n’ont pu cacher l’embarras de la direction qui a fini par renvoyer le débat à la « commission de l’intéressement » du 26 février. Ce sera un excellent moment pour chacun de faire justement preuve de sa combativité, puisqu’on se souvient que la formule actuelle de calcul de l’intéressement résulte d’un accord que la direction avait précipitamment obtenu du SNB pour éviter que la formule en vigueur à l’époque ne génère un intéressement très élevé. Pourquoi ne pas exiger aujourd’hui la correction inverse ? Pour le reste, nous sommes à nouveau intervenus pour dénoncer la politique de vente forcée, notamment à Bayonne à l’occasion du challenge national Messalia. Le représentant du réseau s’est montré très clair et a dénoncé ce genre de « turpitudes ». Il a expliqué « que la direction n’avait pas vu Bayonne » mais qu’elle avait rappelé aux directeurs les règles de bonne conduite. L’affaire de l’ouverture d’agences avec un seul agent a vécu un nouveau rebondissement dont nous ne pouvons que nous réjouir. A l’unanimité des présents les élus ont voté une motion qui mandate le secrétaire du CCE pour assigner au pénal la direction générale en cas d’accident grave.

4D

La commission de suivi du 18 février a été l’occasion pour la direction de présenter un premier bilan statistique du transfert des bases arrières sur les PSC. Brockmann, n°2 de la DRH de PAEN, y voit un motif de satisfaction puisque 87 % des TMB concernés auront finalement accepté leur transfert…Il n’a pu s’empêcher de noter qu’il existait de fortes disparités suivant les régions, citant Saint Brieuc et Béziers ! … C’est à Saint Brieuc que le droit de refuser un transfert à été obtenu par les salariés avec l’aide de la CGT (sur 27 TMB, 9 ont accepté le transfert) et que ce droit est maintenant inscrit dans l’accord à disposition de tous...Chacun ses motifs de satisfaction !

 

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BNP4, SG 4

Les négociations salariales 2004 se sont donc terminées dans les 2 banques par un accord signé par 4 organisations syndicales. En terme de moyens la somme attribuée est comparable, mais elle n’est pas du tout distribuée de la même façon… Du coup, le SNB signataire à la BNP, ne l’est pas à la Société Générale, et c’est exactement l’inverse pour la CGT. Pour ce qui concerne la Société Générale, les 4 syndicats signataires CFDT, CFTC, FO et CGT ont tous insisté sur leur approbation de la méthode employée pour la première fois dans un accord salarial qui consiste à privilégier une augmentation uniforme et pérenne du salaire de base. Certes, le sentiment de beaucoup est que la direction avait les moyens de faire plus, la publication des résultats au même moment ne peut que conforter ce sentiment. On ne peut pas cependant considérer avec mépris une augmentation de 350 euros à laquelle s’ajoute une prime de 150 euros, soit 500 euros en 2004 pour 75% de l’effectif… C’est 100 euros de plus que le plancher de la prime de 400 euros attribuée en 2003. Il faut aussi prendre en considération la garantie de paiement des jours de carence pendant 3 ans obtenue par la CGT et inscrite dans l’accord social. La réunion de signature du 13 février a été l’occasion d’un échange aigre-doux entre Bernard de Talancé le DRH et le SNB qui a dénoncé ce qu’il appelle « une dérive importante » motivée par la volonté de punir les cadres moyens des niveaux H,I et J. Tout est très relatif cependant car sur un peu plus de 12000 cadres, la moitié est sous la barre des 40000 euros annuels et percevra la même augmentation que les techniciens, et la plus grande partie de l’autre moitié touchera une prime entre 500 et 1000 euros.

RTT A SUIVRE

La suite des discussions sur le projet d’alignement des périodes de référence des congés annuels et des jours RTT a montré que le risque de remettre en cause nos 35 heures était bien réel et que la signature de l’accord de juillet 2000 par la CGT serait le principal obstacle à tout retour en arrière. Entre l’alignement des dates butoirs, la majoration du plafond de jours qui peuvent être investis dans le CET, la possibilité de faire payer les jours investis… On irait tout droit à remettre la France au travail, selon la formule consacrée. A l’évidence, la cause principale des difficultés à solder ses congés et ses RTT, est le sous-effectif chronique… mais de là à ne pas tenir compte du contexte et accepter des mesures qui aideraient à résoudre les problèmes d’emploi en faisant retravailler les gens plus longtemps…

ON VA PAS EN FAIRE UN FROMAGE

La publication des résultats 2003 de la Socgen, hausse de 78,4% du résultat net, hausse de 19% du dividende relance les rumeurs et appétits. Daniel Bouton a fait dans la comparaison crémière, la Socgen passant du statut de camembert à celui de coulommiers… un fromage qui grossit selon lui. Et voilà les analystes prêts à se mettre à table, mais qu’on se le dise le fromage est lourd à digérer.

 

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LE MILLION

Les syndicats n’auront finalement pas reçu le projet d’accord salarial 2004 avant le 9 février, date de la prochaine, et théoriquement dernière réunion de négociation. Faut-il interpréter ce retard comme le signe d’un certain embarras devant le mécontentement suscité par les précédentes propositions ? L’hypothèse est vraisemblable compte tenu du contexte : proximité de la publication  des résultats 2003, annonce dans les services centraux des bonus et de la part variable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario 2003 ne se reproduira pas (la négo avait été expédiée dans le calendrier prévu en 3 séances) et qu’il faudra reporter à fin mars l’application d’un éventuel accord. La prudence de la direction est bien inspirée, car ses premières propositions ont mécontenté tout le monde, les jeunes et nouveaux embauchés, exclus par la clause des 18 mois, les bas salaires qui considèrent les propositions ridicules et tous les autres qui ne comprennent pas qu’avec de tels résultats la direction générale soit si pingre avec ses salariés… Elle aurait pu pourtant s’y attendre car une fois de plus le personnel de la Générale était des plus impliqués dans la pétition sur les salaires remise à l’AFB par les fédérations syndicales fin 2003. Reste qu’avec 6000 signatures recueillies par la CGT dans la profession et une dizaine de milliers toutes fédérations confondues pour 230000 salariés, on comprend que la pression revendicative exercée sur le patronat a ses limites. La CGT entend bien cependant permettre à tous d’être associés à cette négociation, notamment en diffusant une information complète, et aussi d’exprimer son avis. Disponible sur le site Intranet CGT, nos comptes-rendus vous font vivre les négociations en direct pour forger votre opinion et même de l’exprimer dans la tribune libre.

FIN DES SOLDES

Nous vous avons informé du projet de la direction d’aligner les périodes de référence des congés annuels et des jours RTT ; projet qui aurait comme conséquence de n’avoir plus qu’une date butoir pour liquider les soldes au 31 décembre. En prévision de la prochaine réunion du 12, la CGT organise où elle le peut un sondage grandeur nature. Un premier résultat nous est arrivé, celui de la DEC de Lille Nord Entreprises. Sur 148 présents, nous avons recueilli 120 réponses dont 98 sont contre l’alignement au 31 décembre ! Vous pouvez vous aussi nous faire connaître votre avis par l’intermédiaire de notre messagerie internet ou intranet.

FONDS DE TIROIR

A l’heure où l’on nous rebat les oreilles de la trouvaille gouvernementale pour faire passer la réforme des retraites, le déjà fameux « plan d’épargne retraite  populaire », il n’est pas inintéressant d’observer les statistiques fournies au conseil d’administration IP Valmy, l’institution de prévoyance qui gère la retraite supplémentaire maison par capitalisation … tandis que de 97 à 2004, l’inflation a atteint 11,09%, les pensions sécu ont progressé de 12,19%, celles de l’ARRCO de 10,55%, celles de l’AGIRC de 8,15%, IP Valmy pour sa part en est restée à 7,45% pour des résultats financiers de 8,78%, pas brillant la capi !

 

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39 HEURES : LE RETOUR ? 

Lors de la réunion du 14 janvier avec la direction, la CGT s’était inquiétée du regroupement des périodes de référence pour les congés et les jours RTT, notamment du fait que la date butoir du 31 décembre deviendrait unique. La prise des soldes en décembre pourrait devenir impossible sous peine de fermeture. Depuis toutes nos enquêtes menées dans les services et agences confirment que ce regroupement génèrerait d’énormes difficultés… des difficultés soulignées par les gestionnaires de personnel. La DRH n’aurait donc rien vu et cette idée serait tout innocemment née de sa volonté de simplifier la gestion des congés ? On a du mal à y croire, au point qu’en vue de la prochaine réunion du 12 février, la CGT pense que le personnel doit être alerté, car il pourrait bien s’agir d’une méthode détournée pour remettre en cause l’accord de réduction du temps de travail que nous avons signé. Le résultat de ce regroupement des dates butoir au 31 décembre aurait immanquablement pour effet de rendre impossible à beaucoup d’entre nous la prise du solde de leurs congés. Ceci aboutirait mécaniquement à l’augmentation du temps de travail. Il y a 3 signatures sur l’accord RTT de fin 2000, la CGT est l’une des 3 et ceci nous donne quelque légitimité pour en exiger le respect, nous comptons bien le faire le 12 février.

NOIX D’HONNEUR

…au DCPP de la DEC de Bayonne, qui a décroché le gros lot du « challenge du meilleur dérapage », parmi les concours, campagnes, challenges de tous poils organisés dans le réseau. Agrafée par la CGT à la commission économique du CCE, la DEC de Bayonne s’est distinguée dans le placement d’un produit baptisé Messalia en recourant aux méthodes de la vente forcée, comme d’autres ailleurs… le problème est que le nombre de clients exigeant la résiliation était tellement élevé que la DEC risquait de perdre sa 1

ère place au challenge. Et c’est là que l’impétrant à la 1ère place du podium dérape, il fait proroger les contrats d’un mois gratuit pour repousser les résiliations à 2004 ! C’est ainsi que l’on prolongera en toute illégalité le contrat d’un client sous curatelle… et que l’on se prépare à renforcer les parts de marché de la concurrence ! Qu’est-ce qui peut entraîner notre DCPP à pousser ses subordonnés à l’extrême limite ? Serait-il lui aussi un adepte du surf à deux doigts des cailloux ? Peu probable ! Qui est finalement le véritable responsable? Interpellé en commission économique par notre représentant, M. LAUNAY n’a pas eu le temps d’étudier le dossier que nous lui avons remis. Il est débordé le pauvre, presque autant que tous les chargés et conseillers de clientèle abreuvés par lui et ses congénères de la direction du réseau de campagnes, challenges et autres. La question reviendra donc en séance du comité central d’entreprise, car nous ne lâcherons pas prise. Ces dérives qui font en général les choux gras de la presse deviennent le quotidien de la SG qui fait la même chose que tous les autres… et c’est bien ce que nous lui reprochons car en continuant ainsi notre réputation de professionnalisme sera bonne à jeter aux orties. Bien entendu, cette noix attribuée cette fois-ci sera une noix de jambon !

 

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MINABLE

La seconde réunion de négociation salariale s’est donc déroulée le 21 janvier…. Les réponses de Philippe PERAIN, directeur des relations sociales aux revendications syndicales ont rapidement réchauffé l’ambiance ! Rejet de toutes les demandes hormis une réévaluation de la prime diplôme.  La discussion sur cette première partie de la réunion à été l’objet d’un « vif «échange » à propos des minima, de la GSI et des jours de carences, au cours duquel il est ressorti la volonté manifeste de la direction de revenir sur le compromis signé en juillet 2000 dans l’accord social, volonté qui vise essentiellement à faire disparaître l’impact de toute garantie collective dans la politique salariale. Concernant les minima par exemple, leur absence de revalorisation depuis Juillet 2000 leur fait perdre maintenant l’essentiel de leur effet ! Philippe PERAIN était donc déjà sous pression quand il a annoncé les mesures salariales qui étaient censées nous éblouir! …Connues de tous aujourd’hui, les premières réactions qui nous sont parvenues n’en sont pas moins vives et confirment ce que la CGT déclarait à la direction : ces propositions sont d’un niveau tellement faible qu’elles ne sont même pas discutables. Il faut préciser que ces mesures ne s’appliqueraient qu’à ceux qui ont au moins 18 mois d’ancienneté au 1er janvier ! On notera pour la bonne bouche que le motif de cette exclusion est que les nouveaux embauchés bénéficient déjà d’un réexamen de leur situation après 18 mois…selon notre directeur des relations sociales ! Il faudra d’ici la prochaine réunion du 9 février des propositions sérieuses pour espérer la signature d’un accord salarial cette année.

PETITES VACHERIES

La semaine écoulée ayant concentré plusieurs grèves, à EDF, à la SNCF et dans la santé notamment, elle fût l’occasion d’un florilège de petites vacheries devenues traditionnelles certes, mais tout de même un peu agaçantes. Les médias avaient choisi le thème de la « désunion syndicale », laissant entendre que cette discussion aurait contrecarré l’objectif de ces mouvements : organiser une grève générale dont la véritable nature est politique… un « suivez mon regard » allègrement emboîté par François Chérèque qui expliquait à la radio que si la CFDT avait justement décidée d’appeler à la grève à EDF et de ne pas appeler à la SNCF, c’était la preuve qu’elle se déterminait que par rapport aux revendications professionnelles. Evidemment, la CGT étant partie prenante des deux mouvements, elle ne pouvait qu’être animée par de sombres desseins….

INDEMNITES DE CRECHE ET DE GARDE

Vous pouvez consulter sur notre site intranet la partie de la loi rectificative de finances qui concerne le nouveau régime de la charge fiscale pour les enfants. Ce nouveau régime va permettre de bénéficier, même en cas de séparation, de part fiscale pour les enfants, ce qui, par contrecoup, rétablira le bénéfice des allocations études, vacances et les indemnités de crèche et de garde à certains parents qui l’avait perdu du fait de l’accord signé fin mai 2003.

 

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FIFO ou LIFO

Simplification, modernisation… après avoir mis le code de la sécurité sociale sur le grill, MEDEF et gouvernement  s’en prennent au Code du Travail. La remise d’un rapport au Ministère du Travail est abondamment commentée, notamment à propos de la création d’un CDD « longue durée »… mais il n’y a pas que lui, car se déroulent en parallèle des négociations au MEDEF portant sur d’autres projets tout aussi dangereux comme la simplification des procédures de licenciements économiques. En fait ces simplifications ne sont que de vieilles revendications patronales dont nous sommes instruits depuis longtemps dans la profession et à la Société Générale même. Ainsi en est-il du contrat de mission, qui peut aussi s’appeler de projet ou de chantier. Le patronat bancaire a plusieurs fois, sans succès, tenté d’obtenir un accord des syndicats de la branche pour le faire passer, la dernière tentative remonte à 3 ans, l’AFB avait essayé de l’inclure dans la nouvelle convention collective. On comprend cependant tout l’intérêt du patronat pour ce type de CDD au vu de la manière dont sont traités les nombreux salariés qui en sont victimes encore aujourd’hui dans des secteurs comme ITEC. Il a fallu toute l’opiniâtreté de la CGT pour réduire un peu les abus, engager des procédures prud’homales pour commencer à améliorer la situation et obliger la direction à discuter avec nous des problèmes de ces salariés littéralement exploités par des négriers des temps modernes. Il est clair que la simplification envisagée légaliserait cette pratique et nous ramènerait rapidement à la case départ. Mais les salariés sous statut S.G. ont à craindre aussi d’un autre volet des projets, celui destiné à «simplifier» les licenciements économiques. Sur ce point aussi, l’AFB avait tenté la même opération de simplification en profitant de la dénonciation de la Convention Collective. Une des revendications patronales majeure que nous avons cependant alors fait échouer porte sur la non prise en compte de l’ancienneté dans l’ordre des licenciements. En gros le patronat rêve d’un monde FIFO et LIFO comme disent les informaticiens. Dernier entré, premier sorti pour les CDD en tous genres et, premier entré, premier sorti pour les CDI qui coûtent trop chers.

ACCORD RTT

La négociation devant rediscuter de quelques points de l’accord RTT s’est ouverte le 14. Manifestement 2 points intéressent la Direction, l’alignement de la période de référence des congés annuels sur celle des jours RTT, et la possibilité de demander le paiement des jours épargnés dans le compte épargne temps (CET). A propos de l’alignement, hormis le problème de la gestion d’une période transitoire en 2005, la CGT s’inquiète beaucoup des conséquences du regroupement sur une seule date, au 31 décembre, de la date butoir pour solder ses congés annuels et jours RTT. D’une certaine manière, cela pourrait rendre impossible la prise de ces soldes sous peine de fermer boutique en décembre… et conduire à ce que concrètement les gens soient obligés de mettre de plus en plus de jours en CET. Vous combinez cela avec la demande de la CFTC d’élargir le CET et celle du SNB de faire payer les jours investis… et vous revenez en arrière sur les 35 heures l’air de rien ! Les statistiques prouvent que toutes et tous ont profité de cet accord et vu leur temps de travail réellement et sensiblement diminué. Nous avons rappelé également à la Direction qu’elle devait discuter du temps partiel, un point qu’elle avait zappé… la suite le 12 février.

 

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NEGOCIATIONS SALARIALES

Comme prévu, la première réunion qui s’est déroulée le 9 janvier, a satisfait à l’exercice traditionnel d’examen des statistiques fournies par la direction et par le dépôt des revendications syndicales.  Ce fut donc l’occasion pour la CGT de développer le tableau que nous avions dépeint dans nos précédentes Infos. Et malgré un brevet d’autosatisfaction du statisticien maison Jean-Pierre MICHEL, la direction a bien dû reconnaître que sans augmentation individuelle ou promotion, le pouvoir d’achat du salaire de base a diminué…Ce qui fut le cas en 2003 pour 19 313 salariés, soit 56,5% de l’effectif ! Si l’on y ajoute l’influence de la répartition des rémunérations variables,  dont sont exclus d’office près de 12% des salariés chaque année,…la situation devient sulfureuse ! D’autant plus que nous avons connu l’an dernier, l’un des plus mauvais accord depuis des années. L’enveloppe globale de cet accord est estimée par la direction à environ 17,4 millions d’euros… à rapprocher des 40,1 millions d’euros de part variable et des 280 millions de bonus distribués la même année! Après cette confrontation, chaque syndicat a donc exposé ses revendications. Pour l’essentiel, elles sont de 2 types. Pour la CGT, la CFDT et FO, une augmentation du salaire de base identique pour tous (entre 850 et 650 euros) apporterait un correctif aux dérives constatées. Côté SNB et CFTC, la revendication est par contre basée sur une augmentation hiérarchisée de 3% du salaire…soit une accentuation de ce que nous dénonçons car plus le salaire est élevé, plus la mesure sera elle aussi élevée, ne venant qu’aggraver les écarts entre hauts et bas salaires. Côté direction, et en réponse à ces revendications, Philippe PERAIN, directeur des relations sociales, a tenté, sans succès, de nous faire verser une larme sur les résultats 2003 de la SG, «bons mais pas exceptionnels comme en 2000», qui s’inscrivent malgré tout, dans le contexte économique d’une «reprise molle»…Il a ensuite embrayé sur les mesures qu’envisage la direction pour 2004 qui seront constituées d’un «mixte» : mesure  exceptionnelle (  en clair, la prime ! ) et une mesure pérenne avec une effort sur les plus bas salaires….Il a également admis le principe de la reprise d’une négociation sur les critères d’attribution des rémunérations variables. Prochaine épisode le 21 janvier, lors de la non moins traditionnelle deuxième réunion de négociations salariales.

DANIEL BOUFFON

Spécialiste de la provocation, Daniel Bouton vient de publier un point de vue retentissant dans le journal Le Monde. Il y détaille «13 propositions» qui ont déclenché un tel tollé que même l’UMP s’est fendue d’un communiqué critique pour désapprouver ! Mais, au-delà des apparences, l’opération est cousue de fil blanc. Tandis que le chef de l’état et le gouvernement ont fixé au premier semestre de l’année 2004 la réforme de l’assurance maladie, le MEDEF lance son éclaireur. Le scénario est connu, il fut employé pour les retraites : on agite d’abord l’épouvantail et finalement on se dit qu’on a évité le pire, même si on y perd beaucoup. A y regarder de près, les 13 points contiennent l’essentiel des exigences du MEDEF et n’ont rien d’original, le fond est seulement noyé par l’anecdotique, voire le nauséabond comme la lutte contre la fraude à la sécu qui sent les propos du zinc du dimanche matin. En acceptant d’être le bouffon du baron Ernest, au sens moyenâgeux du terme, notre pdg ne s’est pas grandi, mais il a finalement dit tout haut ce que ses congénères pensent tout bas, et c’est bien plus grave.

 

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COMPTES DE NOEL

C’est le 9 janvier que doivent s’ouvrir les négociations salariales 2004….Mais ce n’est pas parce qu’une négo s’ouvre que le résultat est obligatoirement satisfaisant. Celle de l’an dernier l’a encore prouvé. Expédiée en trois petits tours, elle s’était soldée par un accord signé par le seul SNB sur une prime hiérarchisée et 0,7% (si le revenu annuel global brut était inférieur à 24.000 euros). C’est donc en attendant cette réunion que la direction a transmis aux organisations syndicales les statistiques sur les salaires 2003. Pas de trêve de Noël donc, car l’analyse ne fait que confirmer ce que nous avions pu dénoncer l’an dernier et que l’accord n’a pas corrigé … Un système salarial individualisé dans lequel le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. L’écart entre la moyenne la plus basse ( hommes – niveau B ) et la moyenne la plus haute ( femmes – niveau K ) ne cesse de croître. Les derniers accords n’ont servi en fait qu’à distribuer une enveloppe décidée en haut lieu. Ainsi, en 2002, l’enveloppe destinée à l’accord représentait 28,2 millions d’euros (pour deux ans) alors que pour la seule année 2001, la direction venait de distribuer 172 millions d’euros de bonus et  38 millions d’euros de complément variable à la tête du client ! L’enveloppe 2003 devrait se situer sous les 30 millions d’euros alors que 40 millions d’euros ont été distribués en compléments variables (hors bonus)…dont près de 3.000 salariés restent exclus ! Mais la comparaison des frais de personnel 2002/2003 accuse surtout une baisse des rémunérations de base pour la première fois ! On note ainsi que ceux dont la tête ne revient pas  à leur chef, et qui donc ne bénéficient pas d’ « une mesure de gestion », ne s’en sortent pas non plus par les mesures correctives qu’on pourrait attendre d’un accord salarial. Le résultat est une évolution du salaire moyen en chute libre pour la majorité des niveaux conventionnels. 56,5% de l’effectif n’a pas bénéficié d’augmentation personnelle en 2003, et  28% n’ont rien eu depuis 2001 ! L’objectif affiché est de boucler la négociation avant le 10 février…mais, comme on peut le voir, l’enjeu n’est pas de savoir quand on va finir, mais bien ce qui sera dans l’accord final. En tout cas, ce sera une nouvelle occasion pour la CGT de proposer de réelles mesures correctives aux dérives et inégalités de cette politique salariale.  Dans l’attente vous pouvez, comme d’habitude consulter sur notre site intranet toutes les infos sur la négo : accords, stats …. Et nos commentaires! 

MEILLEURE…ANNEE 2004

L’exercice est là aussi rituel….mais il reste sincère. Alors voici nos vœux syndicaux, que cette année 2004 soit meilleure que la précédente, qu’elle ne soit pas celle de la destruction de notre système de santé… et qu’ensemble, nous faisions un mauvais sort aux diverses prétentions du MEDEF et de son Baron.

PAQUET  CADEAU

Il semble malheureusement qu’en     matière sociale, l’année 2004 se profile sous de bien mauvais auspices… Il     y a eu la réforme des retraites dont on commence seulement à mesurer les conséquences,     particulièrement pour ceux qui croyaient à la possibilité de partir plus tôt     après une carrière longue…la direction de la Générale a même publié une note     le 11 décembre et met en place un SVP retraite, elle aurait mieux fait de     mettre en place un Sauvez Nos Retraites ! Vous pouvez toujours appeler,     ils vous expliqueront pourquoi vous n’avez pas droit de partir. Il y a aussi     la loi actuellement en débat au parlement sur le dialogue social… il était     question de lui redonner de la dynamique en modifiant  les règles de représentativité,     par exemple en interdisant au patronat de continuer à signer des accords avec     1 seul syndicat minoritaire. On est arrivé en fait au quasi maintien des règles     déjà existantes mais avec un lapin glissé dans le chapeau, la possibilité     de signer dans les entreprises des accords plus défavorables que la loi ou     la convention collective… une vieille revendication du MEDEF qui plaide depuis     longtemps pour la liquidation de la hiérarchie des normes. Pour s’assurer     de l’efficacité de la méthode, le MEDEF a aussi obtenu de son ministre la     possibilité de faire signer les accords d’entreprise par les comités d’entreprise     ou les délégués du personnel, un must dans les PME où le patron fait les listes     de candidats « indépendants » lui-même ! Bien sûr, les salariés     des grandes entreprises comme la nôtre risquent moins, encore que … cette     logique poussée à son terme autoriserait des dérogations locales à l’accord     d’entreprise sur les 35 heures. Enfin, cerise sur le gâteau, le MEDEF s’active     pour s’affranchir des contraintes qui retardent un plan de licenciements.     Officiellement, il s’agit d’une négociation qui suit la « suspension »      par le ministre du travail des articles de la loi de modernisation sociale.     L’objectif du MEDEF est d’aboutir le 12 février. La loi de modernisation suspendue     contraignait le patronat à justifier économiquement les licenciements, son     projet propose d’offrir « une information sincère » aux représentants     des salariés…

CLASH  AU CCE

La séance plénière du CCE a tourné     court le 16. Les élus ont quitté la réunion après que la direction ait définitivement     refusé de retirer son projet permettant d’ouvrir des agences avec un seul     agent, ou bien de poursuivre la négociation avec les syndicats. La CGT s’opposera     fermement partout où elle est présente à de telles ouvertures et nous confirmons     l’avertissement lancé au président et au directeur du réseau. Si malgré notre     opposition, un drame se produit dans de telles circonstances, nous les poursuivrons     au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui. Au delà de l’action des élus     dans les instances locales convenue intersyndicalement, la CGT appelle le     personnel à refuser de travailler à ses risques et périls dans ces conditions     et à le manifester.  Vous pouvez lire sur notre site intranet le témoignage     vécu d’une chargée d’accueil qui crie son refus et télécharger un modèle de     pétition.

 

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CALENDRIER 2004

A défaut de vous offrir un calendrier 2004 aux couleurs de la CGT, nous avons quelques dates fort attendues à vous donner. D’abord, la négociation salariale annuelle va démarrer le 9 janvier et la dernière réunion est prévue le 9 février… Compte-tenu des délais de fabrication de la paye, les résultats de cette négociation interviendront au plus tôt fin février. Autre sujet attendu, la négociation sur l’évolution du CET et sur le temps partiel, début mi-janvier, fin prévue mi-mars.

SARKO SIMPLE FLIC

Effrayé sans doute de la volonté des banques d’ouvrir des agences avec une seule personne présente, Nicolas Sarkozy a conclu une convention de sécurité avec la Fédération Bancaire Française. Elle dresse « les principes d’une large coopération entre les 2 maisons »… Le paysage bancaire va changer. Désormais, Nicolas garantit donc la présence d’au moins deux personnes dans chaque agence bancaire, un conseiller de clientèle et un flic ! Vous ne le croyez pas ? … Vous avez raison. Au moment en effet où toutes les organisations syndicales de la Société Générale s’apprêtent à mettre solennellement en garde la direction du réseau au CCE du 16 décembre, la publicité sur cette fameuse convention tombe à pic pour les banquiers. Las, son contenu se limite à la transmission d’informations, à faire des statistiques et des groupes de travail… du vent !

LE PSC AU STADE DE FRANCE

La question du choix de l’emplacement du PSC Ile de France Nord est venue à l’ordre du jour de la commission de suivi 4D à la demande de la CGT. Premier épisode, la direction assure pendant les négociations et la consultation du CCE que pour le PSC, elle cherche des locaux « entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est ». Le directeur du réseau répond ainsi à l’inquiétude d’un représentant du personnel d’Amiens : « il ne faudrait pas ajouter le métro au train pour ceux qui vont suivre leur poste ». Novembre 2003, deuxième épisode, le comité d’établissement de Saint Denis discute de l’emplacement du PSC… des rumeurs parlent d’un immeuble proche du stade de France en pleine zone « les borromées »… une consultation du personnel est organisée : sur 46 personnes, 3 sont d’accords pour s’y rendre. Troisième épisode,  Mrs Burlot et Brockmann répondent à la CGT en commission de suivi : « St Denis n’est qu’à une station de la Gare du Nord » et lâchent, d’ailleurs le bail est déjà signé ! Fermez le ban …coût minimum, 45 minutes de transport supplémentaires par jour depuis la gare de Saint Denis ! Voilà qui va donner du grain à moudre supplémentaire à la discussion du comité central d’entreprise du 16 décembre prochain. Pas question d’accepter ces méthodes expéditives du même tonneau que la foireuse opération de Saint Ouen, où l’immeuble entier a fait l’objet d’un bail qui a dû être piteusement résilié à grand frais. La moindre des choses lorsqu’on choisit un lieu de travail pour des gens que l’on contraint de se déplacer, c’est de les consulter avant de signer, la direction ferait bien de s’en souvenir.

 

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C’EST TOUJOURS NOËL AU CRCM

La CGT a demandé à la direction de rediscuter de l’horaire d’arrêt du travail dans les CRCM le 24 et le 31 décembre. Consciente que le nombre d’appels allait chuter significativement les 2 soirs de réveillons, la direction du réseau a prévu de stopper les réponses à 17 heures… sage décision, mais que faire de l’équipe qui termine son service à 22 heures tous les soirs ? Dans leur grande générosité, les patrons de DIST/CAD ont autorisé les téléconseillers à poser une ½ journée de RTT ou de congé annuel, et comme il en manque encore un peu, ils devront malgré tout rester jusqu’à 17h30 ! Quant à ceux qui n’auraient plus de congés, il faudra jouer à la belote jusqu’à 22 heures pendant que leur famille et leurs copains fêteront Noël et le Jour de l’An !!! Naturellement, les patrons en question auront pendant ce temps ingurgité huîtres et foie gras (voire caviar). On notera au passage que les directeurs locaux des CRCM n’ont pas voix au chapitre. La CGT, présente sur les CRCM, a la ferme intention de ne pas laisser le Père Noël zapper le CRCM…

4D, LES NOUVELLES DU FRONT

La prochaine commission de suivi se tiendra le 8 décembre tandis que la consultation du CCE sur les opérations 2004 est prévue pour la séance du 16. Alors que les premiers pôles administratifs, les PSC, et les CRCM montent en charge, les difficultés s’accumulent, contredisant le discours rassurant de la direction du réseau. Comme d’habitude cette dernière prétend que tout va pour le mieux, sauf que l’on constate son incapacité d’unifier et de codifier les procédures dans les PSC par exemple, alors que vont se multiplier les opérations en 2004. Même improvisation dans les CRCM , la charge des appels
grimpe sans que les moyens suivent et soient

adaptés, les appels se succèdent sur le poste du téléconseiller sans interruption. Et que dire de la désinvolture vis à vis de l’allongement prévisible des temps de transports en région parisienne, plus de 20 salariés de Meaux qui auraient entre 1h30 et 3 heures de temps de transport supplémentaire jusqu’à Paris ! La commission de suivi ne va pas chômer, d’autant que les motifs de conflit pourraient bien se multiplier, comme à propos de la fermeture des plates-formes télémarketing…

ZERO BLABLA

Depuis plusieurs années, la CGT ferraille aussi pour les sous traitants… Notamment dans les services centraux parisiens où un salarié sur quatre, n’a pas le statut SG, ni celui de la convention collective AFB. Présentée comme une variable économique majeure, il n’empêche que la sous traitance se traduit souvent comme une zone de non droit insupportable dont on peut quand même douter de l’intérêt économique. Le sous traitant devant être redevable à tous du salaire qu’il touche…alors qu’il est facturé 5 ou 6 fois plus à la SG. Tout ça tourne rond quand l’omerta règne et qu’il n’y a pas de regards extérieurs…ainsi, les restructurations perpétuelles présentées au CE entraient jusqu’à maintenant dans ce « voile pudique ». Mais c’est par une réponse à un courrier de la CGT, que la direction vient d’accepter de soulever le voile…. Les dossiers de restructurations pourront dorénavant comporter les conséquences sur l’ensemble des activités et des emplois, SG ou non. Comme quoi, la lutte contre la précarité, la CGT la pratique pendant que d’autres en parle… beaucoup. Cette avancée montre que les droits existent et que ça vaut la peine de les faire respecter…

 

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BUSH OU  MAO ?

On n’y croyait plus, mais tout  arrive… devant la commission économique du Comité Central d’Entreprise, Alain Launay, chargé à la direction du réseau de 4D, l’a dit crûment : « c’est  fini de fourguer des produits aux clients coûte que coûte » ! Depuis le temps que nous mettons la direction en garde contre les risques que cette politique nous faisait courir, saluons la prise de conscience. Il s’agira  désormais de proposer des produits adaptés aux besoins de notre client… ce qui semble pour le moins un minimum. Le représentant du réseau a néanmoins tenu à souligner que cela prendrait un certain temps. Il s’agirait pour le réseau d’une véritable « révolution culturelle » consistant à substituer « des frappes chirurgicales » au « tapis de bombes » des campagnes et challenges qui sont encore courants aujourd’hui. Comme quoi le  petit livre rouge aurait un rapport avec la stratégie militaire. Entre Bush et Mao, le vocabulaire d’Alain Launay hésite… Qu’il permette aux soixante huitards de lui rappeler qu’il énonce là une doctrine simple : un service marchand ne vaut que s’il répond à un besoin ! Limite marxiste…

A LA PETITE  SEMAINE

De son côté, la commission formation du Comité Central rencontrait Jean Reine, directeur de la formation. La CGT lui a demandé de s’expliquer sur ses prises de positions exprimées dans une interview de la revue Banque de Novembre. Il y a de quoi s’interroger en effet.   Alors qu’un accord interprofessionnel vient d’être signé, le patron de notre formation proclame des opinions rigoureusement contradictoires avec les principes  établis par cet accord. Selon lui, la formation doit être réactive, c’est-à-dire courte et ciblée sur les besoins identifiés. Aucun intérêt si on l’en croit, à capitaliser des formations longues sur la durée de la carrière professionnelle. L’heure serait au passage à un « système sophistiqué d’offres spécifiques »… « un sujet précis » pour « une ½ journée, voire 1 heure ou deux » ! Et il en rajoute même : « je me demande si cela fait sens de savoir que telle personne  a suivi un stage il y a 20 ou 25 ans »…C’est vrai ! Cela sert à quoi d’avoir été polytechnicien, il y a 30 ans ? Interpellé, Jean Reine a répondu benoîtement, l’interview a été réalisée en juin 2003 et seulement     publiée en novembre, après la signature de l’accord ! Reconnaissant implicitement  que sa profession de foi était contradictoire avec. Posons la question : s’il a dit vrai en juin, comment pourra-t-il mettre en œuvre des principes auxquels il ne croit pas ?

NOTES  ANNUELLES

En cette période de notes professionnelles, il est bon de rappeler que les agents ont des droits  qui doivent être respectés. En premier lieu la CGT a obtenu qu’une instruction de la DRH rappelle aux hiérarchies que les entretiens individuels doivent précéder la rédaction des notes professionnelles. De plus, la convention collective  précise que cet entretien doit permettre au salarié d’exprimer ses besoins de formation et ses attentes en matière d’évolution professionnelle. Enfin  l’article 36 prévoit que le salarié dispose d’un délai minimum de 48 heures après communication des notes écrites pour les viser et inscrire ses observations

 

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ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Chacun connaît     maintenant la conclusion de la négociation salariale de branche, il va donc     falloir attendre la négociation d’entreprise dont la date n’est pas encore     fixée. Mais la négociation annuelle obligatoire ne porte pas seulement sur     la question des salaires, elle inclut aussi celle de l’égalité professionnelle.     Les statistiques de la profession dressent un constat affligeant même si on     constate une évolution dans le bon sens. En gros, l’amélioration n’est due     qu’à l’embauche majoritairement féminine dans certaines catégories, notamment     dans les agences… mais la situation se dégrade rapidement avec l’ancienneté     montrant que la maternité continue d’être un puissant frein au déroulement     de carrière pour les femmes. La CGT a demandé à l’AFB de prendre des mesures     concrètes qui aillent au-delà du constat, notamment pour la prise en compte     de la maternité. Elle a également proposé de s’appuyer sur le nouveau droit     individuel à la formation pour ouvrir aux femmes l’accès aux postes à responsabilités.     Nous savons que l’actuelle formation professionnelle est discriminatoire à     cause du pouvoir de l’employeur et de la hiérarchie d’en refuser l’accès…      Ce ne sera pas le cas du nouveau droit institué par le récent accord interprofessionnel,     et son objet donne notamment accès à des actions de promotions. Mais dans     ce domaine, l’AFB joue la montre, et la négociation n’a débouché que sur la     création d’un groupe de travail pour 2004. Ce groupe aura tout de même pour     mission d’élaborer des propositions concrètes, qu’il faudra beaucoup de détermination     pour y parvenir.

UN HOMME  AVERTI

Dans la bagarre     de plusieurs mois sur la question de l’ouverture d’agences avec un seul agent     présent, nous avons vécu un nouvel épisode le 17 avec une réunion de « concertation     négociée » (sic) entre le directeur du réseau, Jean-Jacques Ogier et     les représentants syndicaux. On a failli rigoler, si la chose n’était sérieuse,     lorsque le responsable de la sécurité nous a expliqué que nos craintes avaient     été prises en compte « Pour éviter qu’un agent ne se sente seul, nous     avons imaginé qu’il puisse maintenir un dialogue avec le CRA (centre d’alarmes) » !      Il n’empêche, les documents remis, qui feront l’objet de la consultation du     CCE, organisent la gestion du travail avec un seul agent dans de nombreux     cas. Ces textes permettent de constituer tel ensemble de guichets avec un     seul agent et renforcés par un second temporairement sur une courte période,     une matinée de marché par exemple. Telle n’est pas notre intention a protesté     J.J. Ogier : il s’agirait de ne gérer que les absences inopinées, « cela     se compte en heures » et préciser « le caractère très marginal »      de l’ouverture de guichets conçus pour une seule personne… une profession     de foi contredite par des documents qu’il a promis de modifier pour les mettre     en conformité avec ces principes avant la consultation finale du CCE en décembre.     Un homme averti en valant deux, nous avons prévenu le directeur du réseau :     si ce n’est pas clair, les syndicats feront une déclaration commune solennelle     pour appeler les salariés à refuser de travailler seul et, si un drame survient,     ils considéreront que Daniel Bouton et Jean-Jacques Ogier seront personnellement     et pénalement responsables.

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PRESSE-PURÉE

L’aboutissement de la négociation     sur les retraites complémentaires ARRCO - AGIRC peut malheureusement permettre     au MEDEF d’afficher sa satisfaction. Dès potron-minet, Guillaume Sarkhozy     annonçait que le patronat se contenterait de contribuer à l’effort par une     hausse des cotisations réduite de 0,1%, ce qu’il appelle « un signal     faible »…et qu’un négociateur syndical qualifie de « signal fort »      pour mieux justifier son renoncement ! Certes, la négociation a permis     d’enfin faire admettre au patronat la pérennisation du droit à la retraite     à 60 ans, mais dans quelles conditions ? Rappelons que cette réforme     s’ajoute à celle de la loi Fillon portant sur la pension vieillesse qui va     considérablement réduire les pensions dans les années à venir. Le cumul de     ces réductions va conduire à ce que progressivement, cette orientation aboutisse     en 2020 à une amputation de 25% de la pension. A ce moment-là, les ouvriers     et techniciens partiront avec une pension globale représentant environ 55%     de leur dernier salaire et les cadres avec 40% ! C’est ce qu’on appelle     dans le jargon technique le taux de remplacement… Comment est-ce possible.     Très simplement et de manière tout à fait opaque, voire invisible pour le     pékin lambda. Il suffit de jouer sur la valeur du point de retraite, qui coûtera     plus cher. Ainsi, pour un même salaire chaque année, le nombre de points qui     vous sera attribué diminuera, et vous ne vous en apercevrez qu’au moment de     votre départ. La chose se faisant sur une longue période, le patronat et les     signataires font exactement ce qu’ils prétendaient ne pas vouloir faire :     faire supporter aux jeunes générations le poids maximal de l’effort… Il faut     dire que les moins de quarante ans ne se bousculent dans les délégations qui     négocient au MEDEF ! D’aucuns diront encore pour leur défense que nous     avons la critique facile ; mais nous leur répondrons que sur les 2 régimes,     seul l’AGIRC est déficitaire, et qu’en harmonisant les cotisations sous plafond,     comme  nous le proposions, cela aurait procuré 1,6 milliards de ressources     et stabilisé la retraites des cadres. Clairement, cette négociation aboutit     à transférer cette charge sur les salariés, elle devrait permettre d’économiser     2 milliards sur les droits. Alors le signal fortement faible est net :     c’est une capitulation sans même avoir tenté de résister.

JE LE CROIS PAS

Il n’y a pas grand monde pour     croire que travailler le lundi de pentecôte servira pour de vrai à aider les     personnes âgées, d’autant que cela arrive après la réduction des moyens qui     leur sont consacrés et concomitamment avec la réduction des moyens affectés     à la politique de la santé… mais bon, demander au patronat de verser 0,3%     à la bonne cause, ça se discute même si on se doute que ce sont les salariés     qui paieront l’addition au final ! Autre chose est de les faire travailler     une journée de plus, et nous avons bien l’intention de tout faire pour les     en empêcher. Nous attendons donc les textes de pied ferme, car pour l’instant,     il n’existe concrètement que des déclarations d’intentions à effet médiatique.     Sauf donc si ces textes remettaient notre accord RTT en cause, celui-ci compense     automatiquement un jour férié de moins par un jour RTT de plus, et nous n’avons     nulle intention d’abandonner cette règle…

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SĖCURITĖ DANS LES AGENCES

Le sujet n’est pas nouveau…devant la levée de boucliers face au projet de la direction du réseau de multiplier les ouvertures d’agences avec une seule personne présente, la DRH avait demandé en juillet 2003 aux responsables du projet de venir s’expliquer en direct devant les syndicats. Mais cette fois-ci, c’est le juge qui impose à la Société Générale d’ouvrir rapidement des négociations sur ce qui n’était au début qu’une concertation sur les adaptations « aux nouvelles conditions d’exploitations » et que la direction du réseau a cherché à faire passer en force au CCE d’octobre. La réunion du 19 novembre avec d’un côté, la direction du réseau, la DRH et de l’autre côté, les organisations syndicales, sera donc un nouvel épisode important…En effet, économiquement très contestable, multiplier ce type d’ouverture ferait courir un grand risque pour le personnel concerné. C’est pourquoi, l’ensemble des organisations syndicales a toujours exigé que la « loi » en vigueur à la Société Générale continue d’être respectée : pas moins de 2 salariés présents dans chaque agence. La CGT a aussi prévenu à maintes reprises qu’en cas de mise en place, elle ferait monter la pression en utilisant le droit de retrait d’un danger grave et imminent. Et qu’en cas de pépin, les responsables du projet iraient s’expliquer au tribunal correctionnel…Il reste plusieurs épisodes avant d’en arriver là, et celui du 19 novembre devrait permettre à la direction du réseau de revoir sa copie…

T’AS SIGNĖ LA PĖTITION ?

Alors que les résultats des banques affichent une bonne santé, la réunion de la commission paritaire AFB prévue le 17 novembre sera l’occasion de revenir sur la négociation salariale de branche et de remettre aux représentants patronaux des banques les signatures obtenues sur la pétition des 5 fédérations exigeant une hausse des salaires réels. La pétition, en attendant donc, fait son petit bonhomme de chemin en ces temps de congés. Si vous n’avez pas eu l’occasion de la signer, elle vous attend sur notre site intranet. Il suffit de l’imprimer, de la signer et de nous la faxer (01.42.13.08.71 ou 308.71). C’est un minimum … sinon il sera difficile ensuite et en toute honnêteté, de blâmer qui que ce soit, si les fruits de la négo ne sont pas à la hauteur de nos espérances.

T’AS PAS UN RTT ?

Notre « Monsieur plus » de la prohibition anti-tabac, de la répression sur les routes, mais aussi de la baisse des pensions de retraites, ressort à chaque perte d’un point dans les sondages, un point de polémique. Le lundi de Pentecôte est devenu un jour de RTT en moins à négocier dans les entreprises et continue à faire l’objet de hauts débats à l’échelon national…là encore, vous pouvez contribuer à élever le débat en participant sur notre site intranet, par vos réactions ou en signant la pétition.

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CHINOISERIES

C’est devenu une  habitude, lorsque Daniel Bouton participe à une réunion du CCE, il ne peut s’empêcher de se livrer à un numéro de provocateur né. Cette fois-ci, les élus ont eu une chinoiserie de la part du président. Il est passé à Pékin  il y a une quinzaine, et d’ailleurs il vous recommande chaudement d’y aller vous aussi, si vous en avez l’occasion… et les moyens ajouterons-nous ! Il y fut « absolument impressionné par le redémarrage de ce pays »   tandis que « les vieux pays d’Europe » sont à la traîne du tandem USA – Chine. Source de ce hiatus, « leur extraordinaire flexibilité »,  et cause de notre retard, « nos rigidités »… comprendre retraites, 35 heures, santé. A tel point que notre président désespère en entrant dans  une pharmacie car il doit régler l’addition avec « une lettre de change que ses enfants devront payer dans 15 ou 20 ans » !!! Premièrement, on a du mal à croire que c’est lui qui va faire les courses, deuxièmement,  ce n’est pas avec une lettre de change qu’il paye, mais avec notre mutuelle ;  à laquelle il verse, en tant que salarié, la même cotisation qu’un niveau  A au minimum conventionnel, et pour laquelle, en tant qu’employeur, il fait stagner la subvention patronale depuis des années… il y a des fois où il ferait mieux de réfléchir avant de parler ! Mais, un peu blasés, les élus du  CCE sont restés de marbre devant les chinoiseries présidentielles, l’essentiel était ailleurs. Cette séance a mis à mal la direction du réseau qui a dû accepter  le report de deux dossiers sensibles, celui du regroupement des activités de recouvrement du réseau dans des PSC spécialisés et celui de la mise en place d’une activité « vente de produits » sur les CRCM. Un autre dossier à charge pour le réseau, celui de la sécurité dans les agences a été retiré de l’ordre du jour du CCE et reporté à plus tard. Le sort des plates-formes     de télémarketing a illustré lui aussi la mauvaise foi du réseau et sa volonté  de contourner par tous les moyens les obligations de l’accord 4D, ce qui a  conduit la CGT à recommander aux télé opérateurs d’attendre la fermeture en juin 2005 pour obliger le réseau à  payer leur dû. Enfin, il a été question de la loi Fillon, qui pourrait conduire en 2004 à une extension des possibilités de départ CATS.

TU CLIQUES, TU CLIQUES

Alors que l’intranet  syndical est accessible depuis un clic en page d’accueil d’Arpège, bravo aux responsables qui ont joué le jeu, il ne faut pas moins de 5 clics pour aller chercher l’accès aux sites syndicaux sur MAIA, l’intranet du réseau… dans une zone peu utilisée de surcroît ! Tu cliques à gauche, tu cliques à droite, tu cliques, tu cliques… on agirait pas autrement si on voulait limiter  au maximum la consultation des infos syndicales. La CGT a donc protesté auprès  de la DRH et demandé que l’accès soit visible par tous. La chose est en cours d’étude… Ceci dit, on comprend leur trouille, le site CGT est une mine d’infos, indépendante et fiable, qui contredit sérieusement la toute puissance de potentats locaux qui abusent souvent de leur pouvoir de rétention de l’information. D’ailleurs, une nouvelle rubrique est née sur le site CGT, la foire aux questions, qui compile les réponses aux principales questions posées depuis 1998.

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POT DE BÂLE

La commission paritaire de la banque se réunissait le 20 octobre avec à l’ordre du jour la négociation  annuelle obligatoire sur les salaires de la branche. La statistique 2002 la plus significative porte sur la progression généralisée de 25% des « rémunérations  variables » dans la profession. Elles représentent désormais 12,5% des  salaires de base. Nous avons mis en garde l’AFB à ce propos, car nous ne pouvons  pas laisser mettre en œuvre une politique salariale qui permette en réalité de faire varier le salaire à la baisse. Le président de la commission, Olivier  De Massy a dû accepter le principe d’une réflexion portant sur les principes de la politique salariale, notre exigence portant notamment sur la fixation  de critères de référence pour ce type de rémunérations et sur la fixation  d’un plafond. Après que nous ayons satisfait à l’exercice obligé qui consiste  à faire des « propositions » que la délégation patronale note poliment, De Massy s’est engagé dans un long discours dont la conclusion était attendue comme le loup blanc. « La maîtrise du coût du travail  à l’origine des bons résultats 2002 risque d’être remise en cause par de nombreux problèmes »…  Parmi un véritable inventaire à la Prévert, nous avons pu noter : les  discussions de Bâle 2, la rémunération des comptes à vue, l’arrivée de la  Poste, etc … Bien entendu ne figuraient pas dans l’inventaire, la baisse des taux directeurs et de l’épargne réglementée, la baisse des cotisations patronales  à l’UNEDIC etc … Au final, l’AFB s’est contentée de proposer une hausse des  minima professionnels de 4% pour le niveau A et 3% au-delà. L’impact principal  en serait limité pour l’essentiel aux contrats en alternance. C’est la raison qui a conduit les 5 fédérations à décider de lancer une pétition pour exiger  une hausse des salaires réels. Cette pétition est disponible sur le site intranet CGT.

SUIVI 4D

La commission de suivi de 4D s’est réunie le 23. A quelques jours de la réunion du CCE, c’était l’occasion de rappeler aux représentants du réseau que le projet de regroupement  des activités de recouvrement devait faire l’objet d’une concertation plus approfondie avant sa mise en œuvre. Encore une fois, le problème du respect  de l’accord pour tenir des entretiens individuels et pour répondre aux souhaits exprimés par les salariés dont le poste est transféré, est venu sur le tapis. Que la multiplication des transferts bouscule les gestionnaires RH est certain, mais il n’est pas acceptable que cela conduise à expédier les droits du personnel. Nous avions déjà demandé à ce que chaque salarié ait un interlocuteur unique,  que ses souhaits soient notés sans aucune censure, et qu’il puisse faire acte  de candidature pour les postes de base avant librement. Le moins que l’on  puisse dire est que les accrocs sont nombreux ! Le débat a même fait  apparaître que la Direction du Réseau et ses RH avaient bien du mal à accepter  que des administratifs puissent postuler pour un emploi de commercial. La CGT leur a rappelé que l’accord prévoyait pourtant l’obligation de publier la liste des postes commerciaux disponibles, une obligation qui semble avoir été  « oubliée ». D’ici la prochaine commission du 8 Décembre, nous  avons demandé à la direction de fournir une statistique sur le sujet.

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35 HEURES

Hasard du calendrier  sûrement, la commission de suivi de l’accord RTT de la Société Générale s’est réunie le 15 octobre, deux jours après une interview de Daniel BOUTON dans les Echos. A la question : « croyez-vous qu’il soit possible de  revenir sur les 35 heures dans la banque ? », ce dernier répondait  prudemment que les salariés qui voudraient travailler plus, puissent le faire, mais qu’ils le fassent réellement sur une base de volontariat ! Bien vu la prudence, car notre Président est certainement instruit des statistiques communiquées à la commission de suivi… et celles-ci démontrent que les volontaires ne se bousculeraient pas au portillon. Sur ce point, la synthèse des jours versés dans le compte épargne temps est tout à fait significative. Le cumul des années 2001, 2002 et 2003 fait apparaître que toutes les catégories de  personnel, des techniciens en régime horaire aux cadres dirigeants, en passant  par les cadres au forfait utilisent massivement leurs droits aux jours RTT et aux jours de congés annuels. Carton rouge dans les stats par secteurs à SGCIB dont la moyenne investie dans le CET est la plus forte, 6,9 jours, même si cela reste marginal au regard du nombre de jours RTT et de congés attribués  pour les 3 années… Une fois n’est pas coutume, carton vert pour le réseau,     dont la moyenne est la plus faible, 3,9 jours. Il faut aussi noter que les cadres au forfait ont bénéficié, grâce à l’accord, d’une réelle RTT. Ils sont     moins de 3000, soit un tiers d’entre eux à avoir investi 6,3 jours dans le  CET, une proportion proche du reste des autres salariés puisque le nombre  de personnes ayant ouvert un CET est de 9446, environ 1/3 de l’effectif global. La commission a aussi discuté des jours collectifs de fermeture 2004, mais  sur ce point, même si la Direction est revenue à un respect plus conforme à l’accord en fixant 3 jours nationaux pour la plupart du personnel, elle n’a pas encore fait tout le chemin…alors que l’accord prévoit que ces jours sont discutés, la Direction a refusé toute modification de ses propositions.  Par contre, nous avons enfin obtenu que « dans le cadre du suivi de l’accord »  une négociation s’ouvre début décembre. Elle portera notamment sur le travail à temps partiel, les modalités d’investissement des jours dans le CET et sur un alignement éventuel des périodes de référence des jours RTT et des congés  annuels.

GOUTEZ  LA DIFFERENCE

Il aura fallu ferrailler plusieurs années pour aboutir, mais à partir du 20 octobre, chacun aura accès  sur son poste aux sites des différents syndicats de l’entreprise. Pour Arpège,  c’était le cas depuis quelques jours depuis le lien « espace syndical »  en bas à droite de l’écran d’accueil de canal S.G. Pour Maïa, le déploiement est  à partir du 20. C’est la première fois que tous les salariés Société  Générale pourront prendre connaissance en toute indépendance de ce que dit  et fait la CGT dans l’entreprise…plus de filtre, d’interprétation, le lien est direct pour chacun. C’est aussi une excellente « émulation »  selon l’expression consacrée, au point que notre arrivée sur Intranet a boosté la DRH  qui a refondu complètement son site ! Mais nous ne craignons  pas la concurrence, car notre parole est libre…alors goûtez la différence !

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ZERO DE CONDUITE

…pour la direction du réseau qui s’est illustrée en session du comité central d’entreprise ! Tout d’abord en tentant de passer finalement en force sur le dossier épineux des ouvertures de guichets par un seul salarié. Pourtant les justifications économiques ne tiennent pas la route au vu des risques que cette direction entend faire courir aux salariés concernés (hold-up, agression clientèle, etc.). La CGT a pourtant  plusieurs fois prévenu qu’en cas de mise en place, elle ferait monter la pression en utilisant le droit de retrait d’un danger grave et imminent . Et qu’en cas de pépin, elle n’hésiterait pas à traîner les responsables devant le tribunal correctionnel,  y compris les plus hauts responsables – décideurs de ce dossier (Mrs Alix, Ogier, Burlot, Philippe).D’autres dossiers soumis aux membres de la commission économique montrent tout l’intérêt que porte la direction du réseau au personnel et à leurs représentants. Le regroupement des plate-formes télémarketing, pour lesquelles « rien n’était décidé » au moment   de la signature de l’accord 4D et qui, 6 mois après, sont amenées à disparaître, pour être intégrées dans les Crcm…L’information sur l’activité vente des Crcm, qui d’après Launay ne change rien et donc ne nécessite pas de négociations !  Pourtant chacun connaît déjà les problèmes dus au développement de l’activité  commerciale sur les Crcm. Téléconseillers et conseillers de clientèle partageant l’agenda, ils devraient partager de plus en plus leurs portefeuilles clientèle, et la direction du réseau n’y voit aucun problème…puisqu’il n’est pas question de partager les commissionnements et de laisser aux conseillers les même objectifs !  Le fin du fin a été atteint avec la présentation du « principe d’organisation     du recouvrement »…Les demandes d’explication sur les effectifs concernés  ont amené les représentants de la direction du réseau à reconnaître que l’état  de la réflexion se limitait à la théorie économique : on regroupe le  contentieux pour être plus efficace…mais qu’il leur était impossible de savoir qui fait quoi réellement. Soit c’est vrai et avant de présenter une telle  restructuration, on essaye de voir ce que la théorie donnera en pratique…soit  c’est faux et la direction est en plein délit d’entrave.  Quoiqu’il en soit,  il est encore temps pour la DRH de corriger ces différents couacs avant la séance plénière du CCE du 29 octobre !

TRAITEMENT SOCIAL

François Fillon avait suspendu la loi  de modernisation sociale notamment dans ses dispositions relatives aux droits des salariés touchés par un plan social. La « suspension » devait permettre une négociation… et voilà que le Medef vient de proposer un texte  aux syndicats  dont l’essentiel est de réduire les droits des salariés afin de faciliter les licenciements. Réduction des délais, augmentation du nombre  de licenciements qui rend un plan obligatoire, limitation du pouvoir des tribunaux  etc., des revendications pour avoir les mains libres. La négociation est baptisée  par antithèse « traitement social des restructurations » ! Pas de quoi nous endormir, y compris à la Générale où nous avons l’expérience  du plan social de 93, de la  dénonciation de la convention collective en 98, et de la négociation 4D en 2002 !

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ZERO DE CONDUITE

…pour la direction du réseau qui s’est  illustrée en session du comité central d’entreprise ! Tout d’abord en  tentant de passer finalement en force sur le dossier épineux des ouvertures  de guichets par un seul salarié. Pourtant les justifications économiques ne  tiennent pas la route au vu des risques que cette direction entend faire courir aux salariés concernés (hold-up, agression clientèle, etc.). La CGT a pourtant  plusieurs fois prévenu qu’en cas de mise en place, elle ferait monter la pression en utilisant le droit de retrait d’un danger grave et imminent . Et qu’en  cas de pépin, elle n’hésiterait pas à traîner les responsables devant le tribunal correctionnel,  y compris les plus hauts responsables – décideurs de ce dossier     (Mrs Alix, Ogier, Burlot, Philippe).  D’autres dossiers soumis aux membres de la commission économique montrent tout l’intérêt que porte la direction du réseau au personnel et à leurs représentants. Le regroupement des plate-formes  télémarketing, pour lesquelles « rien n’était décidé » au moment  de la signature de l’accord 4D et qui, 6 mois après, sont amenées à disparaître,  pour être intégrées dans les Crcm…L’information sur l’activité vente des Crcm,  qui d’après Launay ne change rien et donc ne nécessite pas de négociations ! Pourtant chacun connaît déjà les problèmes dus au développement de l’activité commerciale sur les Crcm. Téléconseillers et conseillers de clientèle partageant  l’agenda, ils devraient partager de plus en plus leurs portefeuilles clientèle,  et la direction du réseau n’y voit aucun problème…puisqu’il n’est pas question  de partager les commissionnements et de laisser aux conseillers les même objectifs !  Le fin du fin a été atteint avec la présentation du « principe d’organisation  du recouvrement »…Les demandes d’explication sur les effectifs concernés  ont amené les représentants de la direction du réseau à reconnaître que l’état de la réflexion se limitait à la théorie économique : on regroupe le contentieux pour être plus efficace…mais qu’il leur était impossible de savoir qui fait quoi réellement. Soit c’est vrai et avant de présenter une telle restructuration, on essaye de voir ce que la théorie donnera en pratique…soit  c’est faux et la direction est en plein délit d’entrave.  Quoiqu’il en soit,  il est encore temps pour la DRH de corriger ces différents couacs avant la séance plénière du CCE du 29 octobre !

TRAITEMENT SOCIAL

François Fillon avait suspendu la loi   de modernisation sociale notamment dans ses dispositions relatives aux droits  des salariés touchés par un plan social. La « suspension » devait  permettre une négociation… et voilà que le Medef vient de proposer un texte  aux syndicats  dont l’essentiel est de réduire les droits des salariés afin de faciliter les licenciements. Réduction des délais, augmentation du nombre  de licenciements qui rend un plan obligatoire, limitation du pouvoir des tribunaux  etc., des revendications pour avoir les mains libres. La négociation est baptisée  par antithèse « traitement social des restructurations » !  Pas de quoi nous endormir, y compris à la Générale où nous avons l’expérience  du plan social de 93, de la  dénonciation de la convention collective en 98,  et de la négociation 4D en 2002 !

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4D : PROJETS 2004

La commission économique du CCE se réunira le 8 octobre pour examiner les opérations en projet pour     4D en 2004. On y apprend la disparition des plateformes de télémarketing dont  l’activité sera transférée aux CRCM. Contre toute évidence, la direction du réseau avait proclamée qu’elle étudiait la question, installant même à Lille  et à Lyon un CRCM à côté de la plateforme existante. Toutes les plateformes sont touchées, notamment Rennes, Bordeaux, Strasbourg où il n’est pas prévu d’installer un CRCM. L’objectif de la direction est d’avoir bouclé l’affaire  mi 2005, un calendrier bien optimiste au regard des multiples problèmes que cela va poser. C’est également en 2004 que le projet de regroupement des contentieux  émerge. Une dizaine de PSC disposeraient de services de recouvrement de 20 à 60 salariés. Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Rennes, Strasbourg, Cergy, St Quentin, Val de Fontenay et Gare de Lyon. Cette logique va précisément  aboutir à conforter une de nos principales critiques : éloigner le contentieux  du client avec tous les risques que cela comporte … sans compter que cela en rajoutera sur les difficultés de gestion du personnel affecté à cette activité dans les agences. Il devrait opter pour suivre son activité à perpette, changer de métier vers le PSC le plus proche ou se reconvertir dans les métiers commerciaux.  Fort heureusement, l’accord que nous avons signé les protège, comme d’ailleurs les téléconseillers. Reste que la logique économique de tout cela apparaît crûment lorsque Daniel BOUTON se vante dans la presse d’avoir déjà fait progresser le ROE avec 4D, on est loin de l’habillage du service à la clientèle.

EXEMPLE  A SUIVRE

Après le Baron Ernest qui se prononce pour la réhabilitation du travail et le gouvernement  qui lui a emboîté le pas, voici que notre Président lui-même a entendu l’avis  éclairé du Baron, membre de son conseil : le conseil d’administration réunit cette semaine a vu sa durée de travail considérablement allongée. D’habitude expédié en 2 h, il a été cette fois-ci convoqué à la cantine du 36ème chassagne à 13h pour un déjeuner, de travail bien sûr, avant de se réunir à 15h jusqu’à 19h30 ! 6h30 d’une dure journée de labeur – Bordeaux +  Havane – qui explique l’instantané pris par notre dessinateur… nos administrateurs nous montrent ainsi l’exemple à suivre pour remettre la France au travail.  Prochaines dures journées du conseil 13 janvier au soir et 14 matin, avec  soirée club au vert… avec les jetons de présence, c’est un rythme qui nous  convient bien.

ASCENSEUR  SOCIAL

Visite de la France d’en bas, niveau de la rue, à celle d’en haut, 35ème étage… le  1er octobre la CGT rencontre le président et le DRH  dans un entretien  informel (qu’il va tenir avec chaque syndicat). Il rompt ainsi avec sa pratique  qui était plutôt de nous recevoir tous ensemble… Nous en profiterons pour lui reparler de quelques sujets qui fâchent comme celui des allocations et  indemnités de garde… et bien sûr, nous vous raconterons.

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UNE HISTOIRE ORDINAIRE

…tellement ordinaire que ce serait presque un cas d’école. Entrée à la Générale en 1966, elle y  a passé son CAP de banque et grimpé quelques échelons jusqu’au niveau G en 94. Et la maladie l’a frappée, pas rien, le cancer. Depuis, on la considère  dé-mo-ti-vée. Bon, elle a décalé plusieurs fois ses congés, elle est venue travailler le samedi pour les arrêtés de comptes… mais un manque d’implication  flagrant. La preuve, des arrêts de travail pour dépression nerveuse qui se sont succédés : expression évidente de son désintérêt pour le travail. Elle a un peu plus de 50 ans, consomme beaucoup de tranquillisants et son dernier arrêt de travail dure maintenant depuis plusieurs mois. Pile poil, ce que pointe du doigt le ministre de la santé : trop de médicaments, trop d’arrêts de travail qui creusent le déficit de la sécurité sociale. Elle a même envisagé un « départ négocié »… risquant ainsi de se retrouver dans la même situation que connaissent aujourd’hui ceux qui n’ont pas cru  à nos mises en garde. Signé le 20 décembre 2002 par le Medef, la CFDT, la  CFTC et la CGC (SNB), un accord a réduit, avec application rétroactive, la durée d’indemnisation du chômage. L’année 2003 a été gelée pour ne pas déclencher de réaction mais le régime sec s’applique dès le 1er janvier 2004 :  36 mois au lieu de 45 pour les plus de 50 ans, 42 au lieu de 60 pour les plus de 57. Maintenant la question est : qui est responsable et quelle est la bonne solution ? Pour nous pas de doute : il faut qu’elle puisse  reprendre son travail et l’exercer en toute sérénité.

NOIX  D’HONNEUR

… au responsable  marketing de Marseille Canebière. Ulcéré du mauvais classement du groupe en matière d’ouvertures de comptes jeunes, l’impétrant aux premières places a eu l’idée lumineuse d’un challenge baptisé Gladiator… très certainement inspiré par la proximité des arènes romaines. Les 3 premiers ont droit à 1 chèque cadeau et à un repas au restaurant… ce qui garantit à M. Vieillevigne d’aller se sustenter trois fois aux frais de la princesse disent les mauvaises langues  (il faut bien qu’il soit là pour payer) ! Voilà donc notre RM passant une bonne part de son précieux temps à préparer un fichier PowerPoint pour présenter son fameux challenge sur le thème du film Gladiator, puis d’encombrer la messagerie en envoyant le dit fichier, 2,3 Mo quand même, aux 50 destinataires ! … qui, figurez-vous, ne goûtent que fort peu l’humour du personnage et de son initiative car il promet aussi de jeter en pâture aux lions les derniers  du classement. L’homme oublie que la vie n’est pas un film et que le travail, ce n’est pas les jeux du cirque. Nous aurons nous aussi la dent cruelle en  lui rappelant que les généraux romains avaient une qualité disparue dans les armées modernes : ils combattaient avec les troupes en plus de donner des ordres, un exemple dont il devrait s’inspirer. Et puis quoi, en pâture aux lions, comme si le Crédit Lyonnais n’était pas un ennemi de toujours !

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TU VEUX UNE BAFFE ?

Nous évoquions dans nos dernières infos l’enquête sur le stress qui devrait déboucher sur des négociations dont on attend toujours qu’elles soient fixées…il est clair qu’elles n’auront pas commencé lorsque paraîtra dans « les Echos » un dossier sur le développement d’un phénomène qui concourre pour beaucoup  au stress, ce qu’il est politiquement correct d’appeler « l’incivilité »… et que nous baptisons plus trivialement les agressions de clientèle. Très en avance, la RATP organise des formations spéciales et a mis en place un dispositif de suivi. A côté de cela, les banques sont à la traîne et même renâclent. Elles ont refusé la demande des fédérations syndicales d’inclure un chapitre sur la question dans l’accord sécurité dans les agences… refus qui a contribué à ce que l’AFB ne signe qu’avec une seule fédération. Pire, la direction du réseau de la Société Générale a cru bon de saisir cet accord pour tenter de généraliser l’ouverture d’agences avec un seul agent présent  sous des prétextes commerciaux. La protestation très ferme des syndicats a  repoussé la tentative qui devra revenir devant le CHS du CCE… Finalement,  après avoir détourné la tête, l’AFB a admis la nécessité de … procéder à une étude en 2004 ! D’ici là, les baffes et les insultes peuvent continuer si nous n’y mettons notre grain de sel. Propos alarmistes ? Rappelons  que cela fait désormais plus d’un an qu’une de nos collègues travaillant dans une agence de Paris a été littéralement savatée par « l’amie » d’une  cliente venue chercher son chéquier sans procuration. Bilan, chirurgie pour  le genou explosé et cachets pour les cauchemars. Phénomène isolé ? Lisez  l’article qui paraîtra dans « les Echos » dont la journaliste a rencontré des collègues travaillant à Paris Victor Hugo, en plein 16ème  arrondissement ! Voilà pourquoi nous ne lâcherons pas sur notre exigence     de maintenir l’obligation d’ouvrir avec au moins 2 agents présents et sur notre volonté de voir mettre en place un dispositif complet pour réagir :     formation à la gestion de ces situations, procédures de traitements, suivi  et recensement, etc …

MARGOT  NOUS A QUITTÉ

Elle était connue comme le loup blanc à la Société Générale. Entrée en 1945, elle a rapidement pris sa carte à la CGT et ne nous a plus quitté jusqu’à ce triste jour de fin d’été 2003. Le monde a bien changé entre temps,  depuis ses premiers mandats de déléguée dans les grandes salles de l’immeuble Trocadéro où l’on griffait les coupons sur des grandes tables sous l’œil des chefs. Nous on l’appelait affectueusement Margot, ou la comtesse, car elle était de noble famille Marguerite  Pozzo di Borgo. D’ailleurs, elle préférait les bijoux aux médailles, mais elle n’a pas échappé à la médaille de nos vétérans : elle nous quitte  après 60 ans de fidélité. Cela tient à quelque chose de simple, les valeurs humaines qui faisait la force de sa conviction. Elle était de ceux, peu nombreux, qui inspirent le respect de tous. Nous sommes fiers d’avoir été ses camarades et de suivre son exemple.

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POINT DE VUE

Après une rencontre entre les deux organisations, les secrétaires généraux de la fédération CGT et de la fédération CFDT, Philippe Bourgallé et Jean-Claude Branchereau ont rédigé « un point de vue » commun qu’ils ont adressé à la presse… mais pour le lire, il faudra consulter notre site internet, car ce point de vue ne semble guère intéresser la dite presse qui parle beaucoup pourtant du syndicalisme. Il faut dire que le point  de vue détonne dans l’air ambiant ! Bien sûr, le constat est partagé… et l’on sait que la fédération banque CFDT n’a pas approuvé la signature de sa confédération sur la réforme des retraites. Mais il est important que les 2 secrétaires généraux soulignent que nous souffrons de la division, de l’éclatement du paysage syndical et qu’ils appellent à franchir un pas en avant dans l’unité et le renouveau syndical… et il ne s’agit pas que de mots puisque les 5 fédérations de la profession ont convenu de se retrouver le 22 septembre. De ce point  de vue, le personnel de la Société Générale a pu mesurer dans l’histoire récente sa validité !Tant de l’efficacité de l’unité syndicale lors d’échéances sociales capitales que des dégâts de la division au travers d’accords minoritaires. Rien d’étonnant donc à lire dans un autre point de vue, publié cette fois-ci  gracieusement en juillet dans le quotidien les Echos, la requête des 6 DRH des grandes banques, dont le nôtre, au ministre du travail… afin qu’il ne touche pas aux règles qui permettent la signature d’accords par un seul syndicat !

C’EST LA RENTREE

Chaude ou pas chaude, on verra bien ce que sera la rentrée sociale : ce qui est sûr, c’est que l’ordre du jour sera chargé :  actuellement le ministre de la santé reçoit les syndicats pour connaître leur appréciation en vue de la réforme du système de protection sociale… ce qui  impactera ensuite le devenir de notre mutuelle. Pour les retraites la cause est entendue pour la pension vieillesse, nous allons maintenant passer au sort des complémentaires, une réunion doit se tenir le 10 septembre à l’AFB avec pour sujet les conséquences de la loi du 21 août portant réforme des retraites. Plus spécifiquement pour la Société Générale, nous attendons que s’ouvrent les négociations promises sur les conditions de travail et le stress ainsi que sur la question des rémunérations variables… C’est devant le Comité Central d’Entreprise que devrait revenir la question de la sécurité dans les agences après la réunion du 7 juillet. Les syndicats de la SG attendent une réponse enfin claire de la direction du réseau sur l’effectif minimum qui doit être effectivement présent. Enfin,  un sujet qui fâche beaucoup de monde ces derniers jours, les nouvelles conditions d’attributions des allocations vacances et études et des indemnités de crèche. De nombreux salariés floués nous ont transmis leur réaction et nous comptons bien nous appuyer dessus pour revenir sur le problème.

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LA COLERE DE DIEU

Tel Aguirre,obsédé par sa quête de l’Eldorado, notre premier ministre a déclenché la colère de Dieu, à défaut de celle de la hiérarchie     catholique. Sa brillante idée de faire travailler tout le monde le lundi de Pentecôte a été suivie de violents orages qui se sont abattus sur toute la     France… un signe évident du ciel. Rien d’étonnant à cela, puisque le mensonge est un des pêchés capitaux…Or chacun voit bien que cela n’a rien à voir avec la solidarité nationale, d’autant moins que le promoteur de l’idée est aussi celui qui a réduit considérablement les moyens destinés aux personnes âgées. La vrai solidarité consiste à ce que le budget de l’état finance les équipements et les personnels nécessaires,et que la contribution de tous soit justement répartie, sans oublier les revenus financiers. Alors, pure esbrouffe pour brouiller les cartes ?

DANY CHEZ LES POTES

On le savait, Daniel Bouton n’a pas eu la réserve de son prédécesseur, il est impliqué depuis longtemps dans les affaires du MEDEF et n’a pas manqué d’être à « l’université d’été » de l’organisation patronale. Il participera à un débat baptisé « l’entreprise au cœur de la grande transformation » au côté,  entre-autres, de Nicole Notat. Loin de nous l’idée de lui reprocher d’avoir des convictions, en revanche là où ça ne passe pas, c’est que la Société Générale soit des sponsors de la kermesse  du MEDEF. On a déjà du mal à supporter que le MEDEF, syndicat patronal, soit financé par des cotisations versées par les entreprises et tenues secrètes ! La direction, qui a  toujours refusé de faire de la pub dans les journaux syndicaux (les vrais) au nom d’une prétendue neutralité, va-t-elle nous expliquer que le MEDEF est une organisation neutre ? Décidément, le sponsoring SG ressemble beaucoup à la distribution de l’argent du prince, de l’ex-président  ex-rugbyman, au président golfeur…

LA COUR EST PLEINE

Peut-être ne le savez-vous pas, le régime de prévoyance de la SG est géré par Médéric, une institution spéciaIisée. Ce régime, obligatoire, est le fruit d’un accord d’entreprise longuement négocié après que l’ancien régime géré par l’UAP fût abandonné… Médéric était le candidat à la succession supporté par la direction et il a fallu toute l’insistance des syndicats pour  que la gestion du régime soit partagée entre Médéric et Malakoff, l’institution  paritaire qui gère par ailleurs nos retraites complémentaires. A l’époque,  la gestion très financière de Médéric était considérée par la direction comme le must… la chute des marchés est passée par là, Médéric prévoyance affiche le plus gros déficit de l’exercice 2002, 290 millions d’euros alors que Malakoff  conserve un solde positif de 7 millions. Ironie, Médéric cherche sa planche  de salut dans un rapprochement avec Malakoff… mais ce qui est franchement moins drôle, c’est la volonté affichée par Médéric de revenir à une vérité des prix plus vite et plus fort, autrement dit réclamer des hausses de cotisations. Sécu, Mutuelle, Prévoyance… N’en jetez plus, la cour est pleine !

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MAUVAISE PIOCHE

Dans une entreprise où la majorité du personnel est féminine, il fallait s’y attendre, le mécontentement relatif aux nouvelles conditions d’attribution des allocations études et de crèche est à la mesure du nombre d’exclus. La CGT a reçu de nombreux témoignages de protestation et continue d’en recevoir à la suite de nos infos de la semaine dernière. La plupart des mamans ne mâchent pas leurs mots en écrivant à la DRH. Nous invitons toutes celles et ceux qui sont concernés à continuer à écrire… Après tout, ce ne sera pas le premier accord signé sur lequel il sera revenu, cela avait déjà été le cas de l’accord salarial qui avait exclu du versement de la prime les agents ayant moins d’un an d’ancienneté et les intérimaires.

INTRANET SYNDICAL

Les pages des syndicats seront disponibles sur l’intranet, début octobre en principe, mais la messagerie est d’ores et   déjà fonctionnelle. Si vous ne disposez pas d’Internet pour nous écrire  n’hésitez   pas à utiliser intranet, par exemple à l’adresse du délégué syndical national Michel Marchet. C’est par ce canal que nous avons reçu de nombreuses copies   de mails de protestation à propos de l’allocation études. En attendant, nous   en avons publié quelques extraits dans la rubrique opinions de notre site Internet… Bien entendu, la direction a refusé la proposition de la CGT de créer un forum intranet qui aurait permis à chacun d’y exprimer une opinion ou d’interpeller les syndicats de manière interactive. La messagerie sera un moyen de faire un pas en ce sens, en nous écrivant, car nous publierons ensuite sur nos pages,   avec l’accord de l’auteur, les opinions que vous nous adresserez. Cela devrait nous changer de la com’ officielle !

PAS BIEN VU

Décidément, notre ancien président a des soucis avec ses potes. Voilà qu’on apprend que ce dernier va devoir s’expliquer sur les conditions dans lesquelles il a négocié avec Jean-Marie Messier ce fameux  parachute de 20 millions d’euros… en sa qualité d’administrateur de Vivendi,   il avait participé à la transaction sans être autorisé à signer. V.U. réclame   aujourd’hui 23 millions d’euros à Jean-Marie Messier devant le Tribunal de Commerce… et conteste la validité de la transaction. On a pas oublié à la CGT que notre   ex PDG Marc Viénot nous avait  dit en 1993 : « il faut que le personnel de la Société Générale comprenne qu’on ne peut pas lui garantir son emploi à  vie » pour justifier l’établissement de listes de 4500 licenciables. A  ceux-là, Viénot offrait  200 à 300.000 francs pour faire leurs valises… mais   ce n’était pas ses potes.

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ALLOCATION CHAGRIN

Au fil des retours de congés, la publication de la note relative au paiement de l’allocation d’études provoquedes réactions de mécontentement, tant il est vrai  que le nouveau critère adopté pour le versement, celui de la charge fiscale, laisse en plan un grand nombre d’anciens bénéficiaires de l’allocation de manière tout à fait injuste. La CGT en avait parlé dans ses infos, en juin, mais l’accord n’étant pas encore appliqué, c’était passé inaperçu. Précisons donc que cette réforme est consécutive à la   signature précipitée d’un accord par le seul SNB, sans aucune concertation avec   les autres syndicats. C’est une constante de la part de cette organisation qui   se targue d’être le premier syndicat de l’entreprise, ce qui est  effectivement le cas… et qui a déjà signé seul plusieurs accords, dont le dernier accord salarial. Après la signature, nous avons vainement tenté d’obtenir un assouplissement des conditions de versement jusqu’à la réunion du  CCE du 3 juillet, sans succès.  Il faut aussi souligner que l’accord concerne toutes les allocations à caractère social, et donc aussi l’allocation vacances et les indemnités de crèche et de garde… de nouvelles mauvaises surprises en perspective. Pour l’instant il n’y a guère qu’une seule façon de contourner le problème, c’est de faire acter par  le juge des affaires familiales le versement volontaire d’une pension pour l’enfant, et déduire ce versement sur la déclaration fiscale. Dans ce cas, les conditions   sont remplies, puisqu’il existe bien une décision judiciaire qui oblige au versement   d’une pension. Mais le mécontentement est tel qu’il sera peut-être possible   d’aller au-delà, car nous recevons déjà beaucoup de témoignages de protestation. La CGT se propose de prendre contact dès début septembre avec les autres syndicats non-signataires pour envisager une nouvelle action commune et nous vous invitons  dans cette attente à réagir par mail auprès de vos responsables RH, et à nous  en transmettre une copie par intranet (au nom d’un délégué) ou internet.

COUP DE CHAUD

Difficile de supporter les températures de ces derniers jours, notamment dans les bureaux non-climatisés. Bon nombre de patrons ont refusé d’ouvrir leur porte-monnaie pour payer des boissons en   dehors des bouteilles d’eau obligatoires… Radinerie quand tu nous tiens ! Difficile aussi de ne pas s’inquiéter du contexte de cette canicule. Incendies apocalyptiques dans toute l’Europe, réchauffement de la planète, le modèle libéral   et productiviste triomphant nous conduit vers une drôle de planète, où les soins pour les vieux sont comptés par le ministre de la santé, qui trouvait il y a   peu qu’ils consomment trop de médicaments, où le gouvernement nationalise les   pertes d’ALSTOM et privatise les profits d’EDF… Quel rapport ? C’est que les « contraintes économiques » priment sur l’environnement et la santé, en bref sur l’homme…Nous allons à nouveau le vérifier dès la rentrée : que va-t-il se passer pour la sécurité sociale, c’est à dire pour la santé ? La santé a un coût nous répète-t-on…c’est justement au nom de cet argument que l’on a fermé nombre de services d’urgences dans les hôpitaux. Voilà, c’était  notre coup de chaud à nous…

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SECURITÉ DANS LES AGENCES

L’affaire paraissait anodine, une simple question d ‘adaptation " aux nouvelles conditions d’exploitation" … et petit à petit, la discussion au CHS du CCE a soulevé le lièvre : la direction du réseau s’apprêtait à multiplier des ouvertures d’agences avec une seule personne présente. Devant la réaction indignée des organisations syndicales, la DRH a invité la Direction du réseau à venir s’expliquer avec les syndicats en direct. La réunion s’est tenue le 7 juillet et c’est encore M. BURLOT qui fut envoyé pour s’y coller. Ambiance chaude garantie, le représentant du réseau n’a pas réussi à calmer nos inquiétudes, malgré ses protestations de bonne foi : " la direction du réseau ne cherche pas à ouvrir des agences avec 1 seul agent "… a-t-il dit ! Non, peut-être, mais elle cherche à en faire fonctionner avec 1 seul agent. Les organisations syndicales ont exigé unanimement que la " loi " en vigueur à la Société Générale continue d’être respectée : pas moins de 2 agents présents dans chaque agence, particulièrement dans un contexte général dont rien ne dit qu’il ne va pas conduire à un risque nouveau, sans parler de la montée des agressions de la clientèle, parfois violentes. Au sortir de la réunion, la Direction a annoncé la présentation prochaine au CHS du CCE d’un document, tandis que les syndicats soulignaient qu’ils considéraient que la responsabilité pénale des membres de la Direction serait engagée en cas de malheur s’ils persistaient dans leur intention.

COMMISSION DE SUIVI 4D

La commission s’est à nouveau réunie le 10 juillet sous la houlette de Bernard de TALANCÉ et la participation de la Direction du Réseau en la personne de Claude BURLOT. A l’ordre du jour notamment était inscrite la question des horaires variables dans les futurs PSC… le problème lorsque l’on regroupe les back-offices du réseau et que l’on allonge les temps de déplacements est qu’il devient très difficile d’imposer un horaire collectif. La Direction en a donc tiré elle-même les conséquences en admettant d’office une plage variable d’une durée minimale d’une heure. Autre sujet brûlant, l’accord prévoit que les agents peuvent faire acte de candidature pour un PSC autre que celui correspondant au déplacement de leur poste. Des dérives étant possibles dans la satisfaction de ces demandes, un numéro d’ordre sera attaché à chaque demande pour garantir une certaine impartialité. Comme à la précédente réunion, la CGT a dû demander le respect des dispositions de l’accord. Cette fois-ci, il s’agissait du CRH de Lille qui refusait d’inscrire dans le compte-rendu d’entretien les souhaits exprimés par le salarié, s’ils ne lui convenaient pas. Enfin le comportement du Délégué Régional du Nord (qui avait menacé les récalcitrants à la grande migration) lui vaudra sa ration d’avoine, après avoir reçu notre noix d’honneur. Conclusion très ferme de cette commission : tout le monde doit suivre les règles. Prochaine réunion le 23 octobre.

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NOIX D’HONNEUR

… Au Sieur Cailly, délégué régional du Nord, dont l’ambition dévorante lui fit mordre le trait au cours d’une réunion de ses troupes, c’est le mot, à Valenciennes le 27 juin. L’impétrant a une haute fonction à la direction du réseau, a cru bon d’organiser un briefing de rappel à l’ordre à destination des troupes récalcitrantes du futur ex-groupe de Valenciennes, appelé à être le prochain à exploser sur la liste 4D. Entouré de ses lieutenants, Mrs Schaeffer CRH, Bernard Mettil Directeur de la DEC Lille Nord Entreprises, et Macori, futur directeur du PSC de Lille … il a invité les 2èmes classes à profiter de la chance qui leur était offerte de conserver leur emploi en suivant sans discuter leur poste à Lille… Menaçant au passage de leur en faire baver s’ils avaient l’outrecuidance de refuser ! Comme toujours dans ces cas-là, il y a toujours un sous-off pour en rajouter, rôle tenu par le CRH qui rappela à la troupe qu’elle ne pouvait prétendre à rien d’autre qu’au règlement. On comprendra mieux la raison d’être de cette reprise en main lorsqu’on saura qu’elle s’est tenue après que la CGT et la CFDT aient elles-mêmes organisé une réunion du personnel de Valenciennes pour l’informer de ses droits garantis par l’accord 4D. Catastrophe, l’initiative du régional de l’étape précède de quelques jours la réunion de la commission de suivi de l’accord sus-nommé, le 10 juillet. La CGT n’a donc pas raté l’occasion d’inscrire à l’ordre du jour de la dite commission l’épisode afin qu’il soit rappelé sans aucune ambiguïté au personnage qu’il n’a aucun pouvoir d’imposer aux agents de Valenciennes de quitter cette ville qu’ils aiment s’ils ne le veulent pas, et qu’il devra leur maintenir du travail sur place, ou leur concéder ce qu’ils demandent quoi qu’il lui en coûte !

MIEUX VAUT ETRE RICHE…

Episode imprévu, la COB a imposé la constitution d’un fonds relais, pour permettre aux salariés qui veulent investir dans le fonds E plus de 20000 € cette année d’y accéder. On passera sur les péripéties sans intérêt sur le sujet au CCE pour retenir qu’il ressort que les candidats sont au nombre d’un millier sur les 30000 salariés SG, soit un gros 3 pour mille à pouvoir se permettre de placer plus de 20000 € dans le fonds… dont il faut se souvenir qu’on ne peut y placer plus du quart de sa rémunération de base …soit 4 x 20000 = 80000 € minimum. Le DRH, Bernard de Talancé a avoué au CCE qu’il en était, mais ce n’est pas une surprise, ce qui est plus à remarquer, c’est qu’ils sont désormais un bon millier dans son cas.

ET ÊTRE BIEN PORTANT !

Bonne nouvelle pour Jean Marie Messier, dit J6M, il va recevoir les 20 millions d’euros d’indemnités que lui ont promis 2 administrateurs de Vivendi en échange de sa démission. L’engagement écrit devra être respecté, imprécations ou pas du nouveau PDG. Un des 2 signataires du document engageant Vivendi est Marc Viénot par ailleurs ex-Président de la Générale. L’auteur d’un rapport sur la gouvernance d’entreprise, grand ami de l’ancien PDG de la Générale des Eaux Guy Dejouany, s’était aussi distingué à l’assemblée des actionnaires de Vivendi en soutenant jusqu’au bout J6M … A la CGT on appelle ça la solidarité de classe !

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ACCORD BÂCLÉ

Encore une fois la négociation s’est conclue a minima, par la signature d’un accord avec le seul SNB sur la question des conditions d’attribution des indemnités à caractère social. Démarrée à l’origine à propos de l’allocation vacances et études dont la direction avait remis en cause subrepticement les critères de versement, on termine sur un accord généralisé aux indemnités de crèche et de garde. Le problème, c’est que cet accord exige que les enfants soient à charge fiscalement pour permettre le versement de l’indemnité et des allocations… et encore, il a fallu que nous insistions lourdement pour que le versement d’une pension alimentaire soit considéré comme une charge fiscale… Cela va donc conduire à exclure tous les enfants des couples non mariés qui ne sont pas inscrits sur la déclaration de revenus du demandeur ! Voilà comment on a expédié une affaire délicate en la présentant comme un choix de société en faveur de la modernité. Certes, il faut rappeler que c’est la DRH qui avait remis en cause une application plus libérale des conditions d’attribution. Rien n’obligeait pourtant à la précipitation et cet accord va avoir des conséquences que personne ne sait mesurer ! Entre ceux qui pourront aujourd’hui prétendre aux versements et ceux qu’en seront exclus, c’est un curieux marché auquel à finalement souscrit cet accord… un marché dont la direction pourrait sortir très gagnante. Voilà déjà de nombreuses années que toutes les indemnités à caractère social perdent de leur pouvoir d’achat, la direction n’acceptant de les augmenter que très en deçà de l’inflation… Cette fois-ci elle pourrait encore y gagner par une réduction drastique du nombre de bénéficiaires, car les " familles recomposées " dûment légitimées par le remariage sont ultra-minoritaires. Il ne reste donc qu’une seule solution pour l’instant aux nouveaux exclus, faire enregistrer par le juge des affaires familiales le versement d’une pension, mais ce n’est qu’un pis-aller. A moins que la grogne ne soit suffisamment perceptible par la direction pour qu’elle corrige le tir plus vite ! En étendant cet accord aux indemnités de crèche et de garde, elle a pris le risque d’un mécontentement renouvelable mensuellement … Ce n’est pas ainsi que l’on bâtit des accords sociaux solides, et la DRH ferait bien d’arrêter de se contenter d’un seul signataire pour passer en force comme elle l’avait déjà fait en janvier 2003 avec le SNB sur les salaires. L’affaire n’est donc pas close, quitte à heurter quelques susceptibilités.

COMITÉ EUROPEEN

La réunion du comité d’entreprise européen du 25 juin a été surtout l’occasion d’un satisfecit de la Direction Générale sur sa stratégie, le fonds de commerce se porte bien, les acquisitions ont fortement augmenté le groupe qui est passé de 45000 à 86000 personnes en 6 ans, dont 50 % à l’étranger. Ce tableau de la période rose est toutefois entaché par la hausse du coût du risque, la plus forte progression étant située aux USA : + 107% qui représentent 345 millions d’euros en 2002. Globalement donc, le groupe dégage un ROE de 9,4% en 2002, loin, très loin de ce qui est présenté en France comme un seuil de survie.

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