4 - Infos hebdo (1105)
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LA GRANDE LESSIVE
Comment ne pas voir comme un parallèle dans les deux messages du patron de SGCIB et de celui de MARK ? L’un et l’autre manient le bâton et annoncent que ça va continuer, et même se renforcer. Plus personne n’a droit à l’erreur, laquelle est assimilée à une quasi trahison vis-à-vis de l’entreprise et devra en assumer les conséquences. Christophe Mianné a moins de retenue que son supérieur pour annoncer ce qu’elles seront et il n‘hésite pas à se vanter d‘avoir déjà plusieurs trophées à son tableau de chasse. Bien sûr c’est à cause du coup de l’environnement incertain, qu’on nous refait tous les ans, et c’est tellement convenu que ça n’impressionne plus personne. De telles banalités ne devraient pas tenir lieu d’orientation pour une division de 12.000 salariés dans le monde. Quant à la concurrence, plus forte, ça aussi on connaît. Ces deux dernières années, on nous avait plutôt dit qu’on était dans les bons, parce que les mauvais avaient coulé. Mais voilà que la concurrence qui devait couler revient plus forte que jamais. Parbleu, en voilà une nouveauté, on n’avait pas remarqué, ni dans les faits ni dans les paroles, que nos concurrents nous déroulaient le tapis rouge. Toutefois, ceci ne retire rien à l’obligation de résultat; responsabilité et efficacité, mais surtout résultat, tiennent désormais lieu de « Business Principales ». Du coté des Ressources, l’orientation est donnée. Il est d’ailleurs significatif que Team Up soit invoqué au chapitre des réalisations remarquables. En bref, si le marché n’est pas assez porteur pour dégager de quoi satisfaire l’actionnaire et les 15% de ROE, c’est le burnous qu’il faut faire suer et taper sur les ressources, lesquelles coûtent, c’est bien connu, toujours infiniment trop cher. Effectivement, des services expérimentant Team Up et la potion de Mac Kinsey, pas soumis aux mêmes précautions oratoires que la direction des ressources, il est patent que c’est là que doit être porté le fer. « Si nous concentrons nos efforts sur les bonnes priorités et si nous restons disciplinés, je suis convaincu que nous avons tout ce dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs et matérialiser notre ambition» écrit donc Michel Pérétié. Tu parles, avec des « si » le populaire fait remarquer qu’on met Paris en bouteilles et avec des conditions pareilles, c’est toujours la faute du lampiste quand les dirigeants se plantent. On en a connu d’autres qui tenaient ce genre de discours, ça n’a jamais été des périodes de progrès pour le personnel, et pas non plus pour l’entreprise. Motiver à coup de bâton a des limites connues. Qu’on ne compte pas sur nous pour laisser faire en se réjouissant sous cape d‘un retour de fortune pour le personnel deSGCIB.
AGENCE DIRECTE
La Direction envisage maintenant de créer une agence « en ligne », accessible par internet et par téléphone. Ce guichet virtuel, pour la clientèle de particuliers, constituerait une DEC logée au sein du PSC de Paris Réaumur, regroupant le travail de base arrière de toute la vente à distance. Son effectif, au démarrage, sera constitué de neuf salariés. Les motivations de ce projet seraient la réponse à des attentes fortes de la clientèle, le développement du PNB et le renforcement de l’image de la SG comme banque de référence pour les services proposés à distance. Cette entité fonctionnerait selon des horaires un peu calqués sur ceux des CRCm. Mais de nombreuses questions sont sans réponse. Quid de Boursorama, des procédures peu claires, des aspects sociaux, des conséquences sur le devenir des agences en dur ?
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SOUS SURVEILLANCE
« Team up » a déjà suscité de multiples commentaires et déclarations de refus… sauf que la méthode version locale du lean management s’est déjà déployée dans les back-offices de SGCIB, et que la direction s’apprête à les généraliser dans les middle. Tandis que Christophe Hioco, le patron de RESS, continue de faire le grand écart en jurant vouloir concilier l’inconcilainle par une méthode principalement destinée à supprimer des emplois, SGSS se lance dans son propre projet, faisant à nouveau intervenir un « consultant externe » pour venir nous expliquer comment nous devons travailler … et surtout perdre moins de temps ! Ainsi Mac Kinsey, qui a officié à OPER affiche clairement la couleur, il suffit de consulter le site internet du cabinet. C’est pourquoi, lorsque le projet SGSS a été inscrit à l’ordre du jour du comité central d’entreprise, alors même que le débat était encore en cours à OPER, la réaction syndicale a fait comprendre à la direction qu’elle jouait avec le feu et risquait d’allumer des incendies partout. Ce n’est donc pas un comité « Théodule » qui vient d’être constitué, mais bien une commission de suivi, de surveillance pourrait-on écrire, de la mise en oeuvre de toute organisation du travail inspirée de près ou de loin par le lean management et ses déclinaisons en tout genre à la Société Générale. Le principe de sa création a été acté dans une réunion le 28 octobre entre les organisations syndicales et la direction et approuvé par tous. Il faut dire que les consultants qui débarquent en entomologistes pour éplucher notre travail, comme si nous travaillions en pantoufles commencent à énerver sérieusement, au-delà même du juteux business que tout cela représente. Leurs préconisations sont donc désormais placées elles-mêmes sous surveillance, et ce n’est pas rien. Au-delà le principe d’une expertise nationale a été accepté par la direction. Un expert choisi par les organisations syndicales va commencer son travail et devrait le remettre à la commission au premier trimestre 2011. La CGT compte bien faire de cette commission un moyen privilégié pour tous ceux qui ont des critiques et des propositions à faire quand on leur greffe cette méthode d’organisation du travail, un moyen de les faire entendre par la direction.
SI T’ES AT, T’AS PAS CB
Une salariée de Lagny (77) a eu la très désagréable surprise de se faire convoquer par le directeur de DEC (Chessy-Marne la Vallée) et par le RRHL à son retour d’un arrêt pour accident du travail (une armoire lui est tombée dessus, une paille). Et pas pour lui demander de ses nouvelles, mais pour lui présenter une liste d’opérations effectuées, avec sa Carte Bleue, sur son compte pendant son absence. Conscient d’ailleurs que tout ça ne valait pas grand chose, le Directeur lui a simplement promis de lui «pourrir la vie», agrémenté de quelques considérations sur le nombre d’emplois qu’elle avait occupé avant son embauche à la SG. Voilà au moins des gens qui ne s’embarrassent pas des règles déontologiques qu’ils n’hésitent pas par ailleurs à brandir contre les salariés. Consulter, sans justificatif dûment autorisé, un compte pour pister un salarié, c’est du domaine de la violation du secret bancaire et de la vie privée. Bref un délit susceptible du pénal. Quant aux menaces en question, ben c’est pareil.
Bien avisée, la salariée a immédiatement contacté la CGT, qui a rappelé aux impétrants qu’il y avait une Instruction 012032 qui s’applique à eux aussi et qu’en matière de vie pourrie ça pouvait tout aussi bien avoir l’effet d’un boomerang. C’est sûr, ils se seraient occupés de la fixation des armoires que ça leur aurait attiré moins d’ennuis, chacun son truc.
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L’HEURE DU CHOIX
L’ouverture des négociations salariales annuelles à la Société Générale a un mérite, elle va contraindre la nouvelle direction générale, et particulièrement Frédéric Oudéa, à choisir son camp. Depuis l’affaire Kerviel et la crise bancaire, la direction qui s’est mise en place a beaucoup parlé « aux marchés » et « aux investisseurs », leur promettant un retour à bonne fortune au plus vite… au point que, et c’est une première, le Président annonce un résultat de 6 milliards pour bientôt, un résultat d’avant la crise ! Et le conseil d’administration en redemande. Alors, on lui promet qu’on va mieux rémunérer « les performances individuelles » de telle sorte que la productivité s’en porte mieux. L’attention s’étant focalisée sur le sort de la banque elle-même, la direction a pu ainsi en 3 années, commencer à mettre en œuvre une stratégie à contre courant des années qui précédaient et qui avaient permis de revaloriser les salaires de base dans la rémunération globale. C’est ainsi que les rémunérations variables, hors bonus, ont progressé de 10,4 millions d’euros en 2010, autant que l’impact les mesures proposées pour l’accord salarial 2011, pour un montant total de plus de 90 millions, qui atteint maintenant le niveau de l’intéressement et de la participation. On comprend l’embarras du directeur des relations sociales, venu présenter la proposition pour 2011 : 0,7% avec un plancher de 250€. Le conseil d’administration et son Président aurait pu l’envoyer « négocier » un accord pareil avec un panneau «FDG », c’eut été pareil. Manque de chance, le scenario des « années de crise » est terminé, et il n’a trouvé aucun preneur pour en discuter, même pas pour participer à des rencontres « bilatérales », c’est-à-dire chaque syndicat séparément, avec Anne Marion Bouchacourt, la DRH du groupe. Au contraire, les organisations syndicales lui ont adressé une lettre pour demander à être reçues ensemble, afin de lui exposer leur volonté d’être prises au sérieux par la direction générale. Il s’agit de démontrer le bien fondé de ses déclarations sur l’esprit d’équipe, la cohésion du groupe, le pacte social. La première des choses à faire est de consacrer les moyens nécessaires à la négociation salariale avec les « partenaires sociaux », si on veut qu’ils soient des partenaires. Reconnaitre le travail, ça ne se fait pas en distribuant des prébendes à la tête du client, contrairement à ce que pensent ces messieurs du conseil. Il va donc falloir faire un choix entre ceux qui croient diriger le groupe et ceux qui le font. La réponse sera connue d’ici la prochaine réunion de négociation du 26.
ON RASE GRATIS
L’idée était séduisante, tellement séduisante que tous les syndicats ont signé le principe d’une répartition uniforme d’une attribution d’actions gratuites à tout le personnel du groupe. La loi exige en effet qu’un accord signé avec les organisations syndicales entérine le mode de répartition. L’idée donc que chacun compte pour un et contribue à part égale à l’existence même du groupe est séduisante, et nous avons signé pour en acter le caractère positif. Malheureusement, c’est le conseil d’administration qui en a fixé les conditions sur proposition de Frédéric Oudéa et qui en a fait un ersatz falot censé mieux nous motiver ! L’attribution des 40 actions, en 2012, sera soumise à une condition de résultat supérieur à 10% de ROE, et à une condition d’indice de satisfaction clientèle ! Pour faire bonne mesure, au sens propre, c’est encore un « consultant » extérieur qui va venir se faire un paquet de fric en se chargeant de la besogne pour le compte du conseil d’administration, car évidemment, celui-ci a besoin d’expertise indépendante pour savoir si nous faisons progresser la satisfaction de nos clients. On en rigolerait presque si on ne croulait pas sous la charge… C’est ainsi que Fred a réussi à transformer une bonne idée en un machin qui fera ricaner ceux qui bénéficient d’attributions gratuites en bien plus grandes quantités, et qui énervera tous les autres.
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PAS DE LIBERTÉS…
…avec les libertés. Il va être temps de faire le point et les mises à jour nécessaires sur l'ensemble des dispositifs qui, dans l'entreprise serve à pister ce que l'on fait. Entre la saisie de disques durs, contenant donc potentiellement des données personnelles, les logiciels permettant d'investiguer le contenu des fichiers de votre ordinateur, les enregistrements, aux motivations floues ou unilatérales, de la messagerie ou des conversations téléphoniques… et on en passe, il n’existe à ce jour aucun document normatif dans l'entreprise. Bref, chacun bidouille dans son coin sa petite potion et enregistre un peu ce qu'il veut, sauf à se faire prendre les doigts dans le pot de confitures. Au fond, la seule véritable protection du salarié c'est la Charte d'Utilisation des Moyens de Communication Electronique, négociée avec les syndicats. Elle date de 2002, depuis bien des technologies de contrôle ont vu le jour, sans que l'entreprise se préoccupe plus que ça de prendre les sécurités nécessaires. C'est donc à la négociation et aux élus du personnel qu'il appartient de prendre l'initiative, ce que la CGT ne va pas manquer de faire au travers de quelques exemples récents. D'autant plus que jusqu'à présent la maison a refusé de nommer un Correspondant Informatique et Libertés, malgré les demandes multiples. Ce qui ne fait qu'ajouter à l'opacité des initiatives prises de-ci de-là, voire jeter un doute quant aux intentions finales.
INSULTES, BÂTON ET MENTERIE
On retiendra de ce pouvoir et de sa « réforme » des retraites que son obstination érigée en politique l’aura finalement conduit à un divorce profond d’avec les Français. Insulter la jeunesse qui serait incapable de penser, lui donner des coups de bâton pour la faire rentrer en classe, nier l’évidence et mentir sur la participation que le ministre et sa police voient baisser au fil des manifestations, mentir encore aux femmes et aux ouvriers exerçant des métiers pénibles en leur promettant un traitement de « faveur »… Tout cela n’aura pas réussi à faire diversion, ni entamer la responsabilité et l’unité syndicale que toute l’Europe regarde. Pas celle d’Angela ou de David, l’autre la vraie, que notre exemple ragaillardit. Finalement, vote accéléré ou pas, un nouveau rendez-vous de manifestations est proposé jeudi 28 et samedi 6 novembre par les confédérations syndicales auquel les syndicats de la Société Générale vous invitent à nouveau à participer. Conscients de l’impact financier pour chacun, mais conscients aussi qu’on ne peut se résigner devant une telle agression contre le monde du travail.
ACCORD MONDIAL ?
Dans le cadre des rencontres sur la localisation des emplois dans le monde, le débat s’est engagé avec la direction sur la possibilité de négocier un accord mondial portant sur des droits des personnels et des engagements de la direction générale que la direction pourrait prendre notamment en matière d’emploi et de reclassement. La CGT a proposé en plus d’intégrer la question des droits pour le personnel prestataire, celles du droit syndical et de la représentation du personnel, et enfin et de la « transférabilité » des droits d’une entité du groupe à une autre. Prochaine étape le 26/11. D’ici là les syndicats ont annoncé une plateforme commune, et la direction générale devra annoncer sa volonté politique de rechercher un tel accord.
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GRAND ÉCART
La commission qui réunit les syndicats et la direction du réseau s’est réunie le 14 octobre, pendant que la consultation des comités d’établissement des DEC impactées par le projet « Grand public » est en cours. Rappelons qu’il s’agit pour l’essentiel de commencer à réduire le nombre d’emplois, presque un millier, chez les chargés d’accueil entre 2010 et 2012. Pour compenser les suppressions d’emplois, le nombre de clients dans chaque portefeuille de conseiller est augmenté de près de 50%, et certains chargés d’accueil vont être bombardés « conseiller d’accueil » en leur refilant un « mini » portefeuille de 3 à 500 clients (quand même !). Mais, disaient-ils, nous avons estimé DEC par DEC chaque poste pouvant être supprimé, sur proposition du Directeur local lui-même, en fonction des départs en retraite prévus d’ici 2012, c’est ainsi que nous parvenons à un total de 990 et que nous pouvons prendre l’engagement écrit devant les syndicats que les suppressions d’emplois ne dépasseront pas les départs en retraite… et chacun pouvait comprendre que ce plafond s’entendait dans chaque DEC puisque les suppressions avaient été calculées ainsi. Sauf que dans les consultations de comités d’établissement, il est vite apparu que le nombre de suppressions excédait largement le nombre de départs en retraites, comme à Bordeaux par exemple, avec 12,5 emplois supprimés pour 4 départs en 2010, auxquels s’ajouteront 12,5 autres suppressions en 2011 et 2012, sans compter les suppressions motivées chaque année par d’autres motifs. L’explication fut donc rude avec le patron du réseau Laurent Goutard et ses affidés, qui a longtemps tourné autour du pot avant d’admettre que « l’engagement est global », ce qui infirme par la même occasion la belle théorie des suppressions d’emplois calculées « sur le terrain ». Dans ce domaine, il n’a fait que ce que font ses collègues, exécuter les ordres de la direction générale et du conseil d’administration, qui veulent revenir au plus vite à un ROE de 15% en le faisant payer par l’emploi et les salaires du personnel, et il n’y a rien de scientifiquement calculé là-dedans ! Voilà qui fait tache dans le climat actuel, alors que la Générale est la cible permanente et que la direction générale ferait bien de comprendre que l’engagement du personnel est son arme la plus efficace. Croit-elle que les conseillers et chargés seront motivés à convaincre en les traitant ainsi ? Entre les fossoyeurs du réseau, les délocalisateurs de RESG, le flingueur de MARK, l’activiste d’OPER… l’équipe de Frédéric Oudéa est en train de mettre le feu à la maison, il ne faudra pas se plaindre ensuite si ça brûle.
ON RIT JAUNE À HONG KONG
La vie réserve parfois des choses drôles, comme chantait Eddy Mitchell, c’est même un peu rock ’n’ roll… les « optimiseurs » de ressources se sont avisés que la plateforme Asie devrait être regroupée aux Indes, à Bangalore. Mais les Chinois rient jaune, c’est bien connu, et dès la nouvelle connue à Hong Kong, ils se sont barrés du jour au lendemain. Panique à bord, au point qu’il a fallu envoyer d’urgence de France des renforts pour assurer les affaires courantes. C’est ce qu’on appelle de l’optimisation.
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MAUVAIS JOUEUR
Le déferlement auquel nous assistons depuis la condamnation de Jérôme Kerviel reprend à nouveau très majoritairement l'air du « pov' p'tit gars de Pont-l'Abbé victime du système ». Dans nos infos du 25 juin, à la fin d'un procès pendant lequel Jérôme Kerviel et ses avocats n'avaient rien révélé de nouveau, nous écrivions, sous le titre « Justice de classe », que Jérôme Kerviel n'avait pas compris que le système n'avait pas de pitié pour ses ennemis, dont il était, précisément parce qu' "il en va de l'ordre public, économique et financier" selon les mots du procureur. Il s'agit de faire trembler dans les salles de marché, de faire un exemple, écrivions-nous. La lourdeur de la peine était donc prévisible, elle ne change pas grand-chose du fond, qui démontre, après de longs mois d'enquêtes, de procédure, que la thèse de sa défense (ses collègues, sa hiérarchie savaient et étaient complices au moins passifs) a été rejetée. Ceci ne retire rien de la responsabilité de la direction, et notamment les remarques portées sur l'insuffisance des contrôles, sanctionnée par les autorités monétaires, sans parler des exigences réglementaires élargies en matière de contrôle et de gestion des risques... mais ce n'était pas l'objet du procès de Jérôme Kerviel. Il n’est pas pour autant la victime et la lourdeur de sa condamnation doit être relativisée au regard des conséquences désastreuses de ses actes sur les 160.000 salariés du groupe. À la peine pendant toute la période qui a suivi, ils en subissent encore les conséquences au quotidien que ce soit à SGCIB ou dans les autres branches, soumis à la pression pour restaurer l'image de la banque et sa rentabilité. Citons « Fighting back » et « Team up » que subissent les back-offices, les sanctions qui commencent à pleuvoir dans les salles de marchés pour faire des exemples... Plus visée que toutes les autres au sortir de la crise financière, la direction doit sans cesse donner des gages aux marchés, aux actionnaires, au public, et ce sont les salariés qui en font les frais, y compris dans le réseau, qui subit les remarques désobligeantes en même temps que le projet Grand public fait pour remplir les poches des actionnaires. Kerviel a fait de la Société Générale une banque objet de toutes les railleries, de toutes les rancœurs, il a mis en danger l'emploi de ses 160.000 salariés pour longtemps, et il a entaché leur réputation de bons professionnels.
3615 QUI N’EN VEUT
Les négociations salariales ont débuté par le rituel examen des statistiques et le tour de table des demandes syndicales. Des statistiques, il ressort principalement que l’individualisation des salaires ne laisse plus que la portion congrue aux augmentations collectives, le dernier accord 2010 pesant à peine pour 13 millions d’euros… dans le même temps, la part variable atteint 90,4 millions et augmente de presque autant : 10,4 millions. La comparaison est significative du choix fait en 2010 par la direction générale au détriment de la négociation collective. Dans les services centraux, hors bonus en cash (qui repassent à 231 millions contre 171 en 2009), le variable augmente de 8 millions pour à peine 500 bénéficiaires de plus ! Il fallait donc de la constance pour égrener ensuite des propositions auprès d’un directeur des relations sociales genre « 3615 qui n’en veut ». On passera aux choses sérieuses le 26 octobre, quand la DG aura fixé le montant de l’enveloppe…
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ACCORD HANDICAP
La négociation pour le renouvellement de l’accord en faveur de l’emploi et de l’insertion des handicapés a permis que la CGT soit signataire, ce qui fait que le nouvel accord est signé à l’unanimité cette fois-ci. Parmi les progrès du texte, le budget sera mieux utilisé en faveur des handicapés, et moins pour la com’, nonobstant la récente publication de cette fameuse bédée qui a suscité débat. En outre, une vieille revendication de la CGT a été prise en compte, c’est l’ouverture aux personnes souffrant d’un handicap psychique ou mental. La réunion de signature était donc très cool, ce qui n’est pas si fréquent ces temps-ci dans la maison, on baignait dans le consensuel. Saluons donc l’effort fourni… qu’il reste à concrétiser.
L’ÉPOUVANTAIL
Ce pourrait être une fable, genre la carpe et le lapin. On parle d’un mode d’organisation du travail sulfureux, le «lean management», et ses différentes déclinaisons, dont la version maison, «Team up». La méthode est importée, et le cabinet Mac Kinsey, son principal vendeur qui «conseille» la Société Générale, affiche clairement le but du jeu, faire des économies sur les coûts de personnel. La direction s’est donc avisée qu’elle pouvait y trouver une substantielle source de gains de productivité, et elle a commencé à déployer la méthode à OPER. Quel rapport avec une fable ? Simple, une fable est immanquablement flanquée d’une morale. Le contenu de la fable peut être résumé ainsi : pendant que la méthode est déployée depuis plusieurs mois, d’aucuns règlent leurs comptes d’après élections, au travers de tracts vengeurs, accusateurs, mais dans lesquels on cherche en vain une stratégie à proposer aux personnels déjà concernés. La morale de la fable est classique : causer c’est bien, agir c’est mieux. La CGT n’a donc aucunement à prouver qu’elle n’est pas là pour «la satisfaction des responsables de SGIB», son boulot, c’est d’agir avec les personnels, managers compris, dans chaque entité de travail où le lean management est déployé. Au coeur de nos préoccupations, les emplois, car les secteurs touchés sont déjà sous tension, car nous contestons qu’une «meilleure organisation» pourrait conduire à économiser des emplois. Le respect des responsabilités et du travail confié aux personnes, et le respect des personnes elles-mêmes ne doivent pas plus être remis en cause. Ce n’est pas l’épouvantail de l’apocalypse annoncée qui arrêtera «Team up», c’est en empêchant dans chaque entité de travail, avec les gens, chaque suppression d’emploi injustifiée, chaque modification de l’organisation du travail insensée, chaque déqualification du travail... que l’on videra «team up» de toute substance nocive quitte à l’enterrer. De l’expérience naît l’action dirait Snoopy.
DÉRAPAGE
Mais, même sans Mac Kinsey, on peut presser les salariés comme des citrons et les traiter comme des, ou de la… c’est le sport pratiqué par la direction de Lyon Ouest, qui, parmi d’autres amabilités par mail ou en conférence téléphonique, se laisse un peu aller à l’insulte ou la menace physique, façon paire de claques… et puisque ces gens s’interrogent sur qui à « à faire à la Société Générale » , nous demanderons à la prochaine commission au directeur du réseau si eux, ils ont quelque chose à y faire.
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IMPACT NÉGLIGEABLE
… n’est pas un titre de film, c’est la formule employée par le communiqué maison pour qualifier l’accord conclu avec les liquidateurs de Lehmann qui consiste à leur verser 445 millions d’€ afin d’indemniser les convives du festin de la grande époque des dérivés. Négligeable est très relatif si l’on compare ce chiffre au montant de l’intéressement et de la participation, plus de 4 fois inférieur, mais il faut être syndicaliste pour oser comparer ces montants.
TAXMAN
Ni vu ni connu, la taxe sur les cotisations versées aux vraies mutuelles est entrée en application, ponctionnant 1,8 million d’€ dans les caisses de la nôtre. Dans le même temps, le gouvernement a décidé une nouvelle baisse de prise en charge des médicaments, tout en assurant que cela n’aurait pas de conséquences pour les assurés car la différence sera prise en charge par leur mutuelle. Pas de conséquence, si ce n’est une hausse de cotisation qui générera elle-même une hausse de la taxe versée, du grand art !
GRAIN DE SABLE
La consultation du comité d’établissement de la DEC de Bordeaux n’a pas été une formalité pour la direction locale. Les réponses embarrassées aux questions des élus ont entraîné un report pur et simple du vote. Le projet présenté, rapidement décliné à partir des directives nationales, ne tient aucun compte des questions locales, d’où une certaine incapacité à y répondre… comment les nouveaux « conseillers d’accueil » travailleront, combien de clients vont-ils gérer précisément, qui remplacera le responsable de l’agence en son absence, que se passera-t-il si un agent se retrouve seul sur une courte ou sur une longue durée dans les agences de la DEC dont l’effectif doit passer à 2, pourquoi la moitié des postes supprimés ont déjà disparu, pourquoi le nombre de postes supprimés excède largement l’engagement de ne pas dépasser l’équivalent du nombre de départs en retraite… quelques-unes des questions qui ont fait l’objet de réponses dilatoires d’une direction de DEC qui s’est contentée d’exécuter sans assumer, à moins qu’elle ne soit seulement hypocrite. La CGT avait prévenu la direction du réseau que le débat dans les DEC serait sans concessions, celui de Bordeaux illustre parfaitement les défauts d’une décision centrale motivée principalement par la volonté de réaliser des gains de productivité par des suppressions d’emplois. Localement, les directions s’avèrent incapables de prévoir les conséquences exactes sur les salariés et l’activité, et donc gérer l’organisation du travail correctement. Quant à la nouvelle fonction de conseiller d’accueil, on attend toujours la proposition d’avenant à l’accord social qui doit être conclu avant la fin des consultations. Lors d’une rencontre avec la DRH du réseau début juillet, le débat avait permis de constater que le seuil retenu pour appliquer les garanties, un portefeuille de 400 clients, n’avait pas de sens concret au vu des centaines de situations différentes prévisibles dans les agences. Problème, la prochaine commission syndicats-direction du réseau va se réunir le 14 octobre, l’échéance se rapproche. Le patron du réseau, Laurent Goutard, y aura fort à faire si d’ici là les foyers qui s’allument un peu partout génèrent un incendie.
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SYNERGIES
Le plan de « départs volontaires », version AMUNDI, est fermé depuis le 10 septembre. « Synergies » c’est le mot employé chez les agriculteurs pour désigner des suppressions d’emplois. Donc, pour 272 synergies, Il y a eu 300 candidats au départ. 263 accords ont été signés, dont 150 chez S2G, les ex-SGAM, et 103 ex-CAAM. Les 8 mobilités vers d’autres entités du CA qui s’ajoutent aux départs illustrent l’attractivité du projet Amundi pour les ex-SGAM. 150 S2G, ajoutés aux 50 retours SG cela fait 1/3 des effectifs parti. Il y aura encore d’autres retours parmi les candidats au départ refusés …La réalité de la nouvelle entreprise Amundi n’attire pas les salariés de S2G, bien loin des communiqués triomphant de ses concepteurs. Pourtant, les locaux de S2G à la Tour Montparnasse sont décorés aux couleurs de la SG, les produits vendus paraissent SG alors qu’ils sont Crédit Agricole… Drôle d’époque !
SOYONS SMART
Indépendamment des péripéties judiciaires qui peuvent retarder provisoirement l’échéance, le nouveau processus d’évaluation entre en vigueur progressivement dans les services centraux avec ses premiers dérapages. La commission de suivi créée par la direction avec les représentants des syndicats s’est réunie ces jours derniers. Comme annoncé dans nos infos, la CGT a dénoncé ces dérapages, que les représentants de la direction ont admis comme étant bien des dérapages. Ainsi, « faire correctement son travail » n’est pas un objectif de développement comportemental, ce n’est même pas un objectif tout court ! Il n’est pas « SMART », une sorte d’acronyme anglo-français, qui suppose que l’objectif est Spécifique, Mesurable, Accessible, Réaliste et défini dans le Temps. La direction a donc présenté à la commission le support de la campagne d’évaluation qui inclut le calendrier de formation des managers, les différents guides etc… Vaste programme qui promet de nombreux hiatus entre les objectifs de la réforme et sa mise en œuvre. Ainsi, la fixation des objectifs, qui ne sont pas des objectifs quantitatifs, et qui doivent être définis par le « manager » avec le « collaborateur » dans une « étape collaborative »… étape qui ne doit pas être comprise comme la validation des objectifs par le collaborateur en question, lequel reste libre de les contester dans l’étape suivante « itérative ». Il faudra donc comprendre que dans l’étape itérative validation des objectifs, c’est le manager qui valide, pas le salarié. Une fois que le manager a compris la nuance entre objectif opérationnel et objectif de développement comportemental, il devra assimiler comment fixer un objectif SMART et se limiter au champ professionnel, à partir des « 7 compétences comportementales issues des valeurs SG », du moins celles de la Direction Générale. La « contribution à la stratégie » en étant, on pourrait vite en conclure que l’absence de toute critique des orientations de la direction est une compétence comportementale ! Toutes ces inquiétudes valident amplement d’ajouter un droit nouveau, une étape itérative supplémentaire en quelque sorte, qui serait de permettre au salarié qui conteste son évaluation de pouvoir demander un entretien avec le manager assisté d’un délégué pour exposer ses arguments et obtenir une révision de son évaluation. C’est la proposition de la CGT, réponse au prochain épisode.
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RAS SELON LA POLICE
La grève du 7 septembre à l’appel des 4 syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO a été bien suivie, le nombre de grévistes est en progression par rapport au 24 juin dernier. Selon la police direction, il n’y aurait eu que 6 % de grévistes ! un pourcentage calculé à 8h sur l’effectif total incluant les absences longue durée, congés maternité etc… Les syndicats de la maison estiment à plus de 15 % la participation à la grève, un chiffre qui conforte notre opinion : outre la question des retraites, les motifs de mécontentement sont nombreux à la Société Générale. Sans en reprendre une liste détaillée, il y a bien sûr la question des retraites, à laquelle s’ajoutent les multiples motifs d’inquiétudes dans tous les secteurs, grand public dans le réseau, « Team up » dans les back-offices de SGCIB, rumeurs de délocalisations à SGSS, DSFS, et même chez les « fronts ». Les conséquences de la crise se font sentir dans le quotidien, autant dans la pression de la charge de travail, que dans des relations de travail qui se tendent. Les sanctions générées par le coup de barre donné par la Direction générale qui a promis des têtes au conseil d’administration commencent à pleuvoir. Le climat social n’était déjà pas fameux avant l’été, ce n’est pas parti pour s’arranger.
LES NOUVELLES DU FRONT
À la suite du succès de la journée du 7 septembre, les confédérations syndicales se sont rencontrées le 8. Constatant que le gouvernement s’entête sur l’essentiel sans tenir compte sérieusement des demandes syndicales, elles appellent à poursuivre l’action. Deux dates ont été retenues. Le 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une « journée pour interpeller les députés » est organisée avec notamment un rassemblement à 12h30 place de la Concorde devant l’Assemblée Nationale. Le 23 septembre, les confédérations appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestation. Pour ce qui concerne la Société Générale, les syndicats sont en cours de concertation pour définir des actions communes.
LE 1/4 D’HEURE CULTUREL
Hasard du calendrier, la commission de suivi RTT s’est réunie le 8, en pleine bagarre sur l’allongement de la durée de vie au travail ! Créée par l’accord RTT de 2000, elle réunit syndicats et direction pour suivre les questions de temps de travail et fixer le calendrier des jours RTT de l’année suivante. Suite à l’intervention de la CGT, le site RH Online qui avait publié une fausse information sur le calcul de l’impact des arrêts sur les droits à congés a été corrigé. Le débat s’est ensuite concentré sur l’importante augmentation du nombre de salariés qui investissent des jours dans le CET… ce serait, selon la direction, parce que ces derniers « découvrent » l’existence du CET, alors qu’il s’agirait plutôt, selon nous, d’un nombre de salariés de plus en plus grand qui ne parviennent pas à prendre la totalité de leurs jours pour cause de manque d’effectif chronique. En la matière, SGCIB est champion toutes catégories depuis longtemps, mais cette année, le réseau s’en rapproche… l’occasion d’un commentaire révélateur de JF Climent pour qui, dans les centraux, « le congé n’est pas culturel », ce qui implique à contrario, qu’il existe donc « une culture de tire-au-flanc qui prend tous ses congés ». La CGT a également demandé qu’un suivi du travail du dimanche soit communiqué à la commission.
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LA BOULETTE
Ça commence bien... le nouveau système d’évaluation qui entre en application progressivement. Censé bouleverser les habitudes, il introduit une appréciation «comportementale» et des objectifs à atteindre dans le cadre de son «plan de développement personnel»... Parmi les nombreuses réserves syndicales, nous avions fait part de notre scepticisme quant à la fiabilité d’une telle appréciation. Lors de chaque réunion, la conceptrice du projet n’en avait pas moins affirmé sa confiance : les managers allaient être formés à l’exercice, un guide pratique serait mis à leur disposition. Il faut être syndicaliste, donc voir le mal partout, pour se dire que son beau manuel finirait là où finissent ses prédécesseurs... Il semble bien pourtant que nos craintes ne soient pas virtuelles, comme en témoignent les -très- nombreux accrocs relevés et la tendance à la baisse du niveau des évaluations qui se dessine. Parmi les perles, on retiendra celle d’un évaluateur de SEGL/JUR, qui inscrit, dans la case «objectif de développement comportemental», «faire le nécessaire pour accomplir correctement son travail» ! Voilà qui va animer la «commission de suivi» qui va se réunir le 14 septembre...
AVANIES ET FRANÇOISE
Les infos CGT de la semaine dernière racontant les avanies du courrier des services centraux ont cueillies Françoise Mercadal Delasalles à son retour de congés... ce qu’elle n’a pas manqué de nous faire observer quand nous avons abordé le sujet lors de la réunion sur les ressources qui s’est tenue le 2 septembre. Elle n’en a pas moins indiqué qu’elle prenait l’engagement de «regarder le dossier». La formule est lapidaire, mais nous voulons croire qu’elle illustre le «changement qualitatif» dans la prise des décisions souvent exprimé dans ces réunions sur la localisation des ressources... ainsi, André Sépaniak, le patron d’Achats, nous disait que le coût n’est pas le premier critère de choix d’un prestataire. Pour TCS, il fut pourtant déterminant tant TCS a promis la lune pour gagner le marché quitte à faire marner ses salariés dans les pires conditions.
SYMBOLE
Dans le colis d’accueil de l’université d’été du MEDEF qui vient de s’ouvrir, le sweat shirt à jeter négligemment sur les épaules (traduit littéralement, la chemise pour éponger la sueur) est de circonstance pour ces experts en « faire suer le burnous » de leurs salariés. L’inquiétude à l’approche des manifestations du 7 septembre est manifeste, Laurence Parisot admet : il y aura beaucoup de monde aux manifestations... mais abjure les Français : regardez les autres pays, ils ont repoussé l’âge de départ en retraite ! En quoi l’argument peut-il convaincre que le projet gouvernemental n’est pas injuste et inefficace ? Nous sommes bien placés dans les banques pour nous souvenir que la crise a justement pour origine ce discours : il faut le faire parce que tout le monde le fait...
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AU ROYAUME D’UBU
Ce qui surprend toujours au royaume d’UBU, c’est l’obstination à continuer toujours dans la même voie, la méthode Coué étant érigée en loi fondamentale, coûte que coûte. Tous les gens un peu sensés ont ainsi vu le courrier des services centraux subir les avanies des réducteurs de coût à n’importe quel prix au fil des années. Au point que des circuits parallèles se sont mis en place, dont le plus notable était le courrier de SGCIB, traité séparément par un sous-traitant, Gescomail, entre 95 et 2010. Ainsi allait une missive, partie du 23ème d’une tour par le TMD, système automatisé, jusqu’au RDC, transmise à la porte d’Aubervilliers, triée et renvoyée au RDC, et enfin transportée au 22ème de la même tour par le TMD. Ce fut la première grande initiative d’UBU, transférer à Aubervilliers le tri, pour le confier à des cohortes d’intérimaires et CDD. Et puis, UBU s’est avisé qu’il n’y avait aucune raison que SGCIB se distingue, et décida donc fin 2009, qu’il serait mis fin au contrat du sous-traitant dans le plus grand secret, afin que les 10 salariés travaillent sans broncher jusqu’au dernier jour. Mais pourquoi s’arrêter là ? UBU s’attaqua au TMD, une mécanique qui ne pratique pas le travail gratuit, et il décida de son arrêt en mars, repoussé en avril, puis... finalement en juillet. UBU avait trouvé LA solution, une société, TCS, promettait de tout faire avec 5 personnes, dont le chef : le courrier de SGCIB, la collecte et la délivrance du courrier dans les étages (le boulot du TMD et des 4 SG affectés au TMD, reclassés ailleurs), et même le transport des bouteilles de champagne ! Et depuis, malgré le calme estival, c’est le feu d’artifice, dont la perte d’un gros chèque, SGCIB qui ouvre son propre guichet à la poste de Nanterre toute proche... et le bouquet, TCS qui fait travailler ses salariés en heures supplémentaires par dizaines, le record approchant 300 heures en 5 mois, non payées bien entendu, fait venir en catastrophe un autre sous-traitant pour fournir 2 personnes en renfort ! Il va sans dire que tout le monde est au SMIC, bien que le costume cravate, l’anglais et BAC+2 soient exigés, pour finalement une petite semaine de journées de 6h30 à 19h30 payée 37h. Rien qui puisse perturber UBU, qui n’entend pas s’immiscer dans les affaires des prestataires. Malheureusement pour lui, la CGT de la Société Générale est celle de tous ceux qui y travaillent, et elle n’a pas laissé jeter les salariés de Gescomail, 5 d’entre eux qui avaient plus de 2 ans d’ancienneté ont été embauchés par la SG, ce qui réduit sérieusement les emplois supprimés... Mais les tribulations d’UBU ne vont pas s‘arrêter là. Les salariés de TCS en ont eu vite assez d’être traités ainsi, ils réclament justice. Bonne nouvelle, leurs revendications vont pouvoir être exposées dès le 2 septembre, lors de la rencontre des syndicats avec la patronne d’UBU, Françoise Mercadal Delasalles. Qui est UBU ? C’est le quizz CGT de la rentrée.
7 SEPTEMBRE
Les délégations nationales CFDT, CFTC, CGT et FO ont décidé d’appeler le personnel de la Société Générale à faire grève la journée du 7 septembre. L’objectif est bien entendu de participer aux manifestations organisées, mais également d’exprimer le mécontentement et les préoccupations propres à l’entreprise. Les sujets ne manquent pas, et l’occasion est trop belle pour la rater.
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TRAVAIL, FAMILLE…
La proposition de cet obscur député de l’Oise, qui préconise de remplacer la prime de rentrée scolaire par des bons d’achat, sent comme un vent de Pétain qui se relève sur la France. A l’égal des dames patronnesses de la fin du XIX siècle venues pour entendre les sermons qui stigmatisaient l’ouvrier noyant sa paye dans l’alcool, voici revenue cette tentation des possédants et des dirigeants, souvent les mêmes, de ramener les brebis égarées dans le droit chemin… Quoi, un SMICARD qui se vante au café d’aller acheter un écran plat avec la prime de rentrée, scandale ! Encore un pas, et le député proposera de rétablir les tickets pour le pain, le lait et autres denrées vitales en remplacement des allocations familiales. Ainsi serait-on certain que l’argent du pain ne sert pas à acheter des brioches. Autre avantage, le bon d’achat et les tickets engraisseront Carouf, Mulliez et les copains… ce qui est bon pour le commerce, donc pour la France !
LE BOUCLIER ET L’AUBAINE
Commandé à l’Inspection générale des finances par le gouvernement, le rapport sur l’évaluation des niches fiscales n’a pas détecté parmi ces niches le fameux « bouclier », désormais célèbre pourtant. Les inspecteurs n’en ont pas moins traqué une cinquantaine de niches, permettant que certains échappent ainsi à la juste contribution au budget de la nation. Ainsi en est-il de l’épargne salariale, et notamment de l’intéressement et de la participation, dont le montant a plus que doublé depuis 99, les exonérations dont elle bénéficie constituant un « effet d’aubaine ». Les inspecteurs qui s’interrogent sur l’efficience de ces avantages s’inquiètent aussi pour nous que cette épargne souvent investie en actions de l’entreprise nous rende vulnérables à sa santé. Comme quoi, même à Bercy, on peut franchir le mur du çon !
ÉGALITÉ
Il est un domaine où les choses se précisent et les échéances se rapprochent, celui de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. D’une part, la loi exige qu’au 31 décembre 2010 les inégalités soient levées, et qu’à travail égal le salaire soit égal. D’autre part, la jurisprudence évolue sur le sujet. Ainsi, il a été jugé récemment par la Cour de Cassation qu’une différence de fonctions n’implique plus automatiquement que les travaux ne soient pas de valeur égale. Or jusqu’à présent, elle considérait que des salariés exerçant des fonctions différentes n’effectuaient pas un travail de valeur égale, et cela suffisait à écarter le principe d’égalité des rémunérations. Notons au passage que cette affaire touchait une directrice des ressources humaines qui comparait sa rémunération avec le directeur des études-projets et le directeur commercial… A la Société Générale, il ne reste que quelques mois, d’ici la fin de l’année pour que l’ensemble de la ligne RH se mobilise, s’imprègne des textes légaux et accords internes sur le sujet. Il n’est malheureusement pas rare de constater encore que l’accord sur la résorption des inégalités n’est pas appliqué ou à minima …2 ans après sa signature, alors qu’officiellement, la direction consacre un budget spécifique pour résorber les écarts. Une situation dont nous ne nous satisferons pas, en tant que signataires de ces accords, nous les feront donc appliquer partout où cela est nécessaire… À suivre !
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RETOUR SUR LE FUTUR
L’actualité du 15 août a cet avantage qu’elle permet d’écrire sur des sujets moins brûlants… En attendant la rentrée qui dès septembre commencera fort par une grève le 7 à l’appel de 4 organisations syndicales à la Société Générale, CGT, CFDT, CFTC et FO. L’occasion donc de parler de nous, c'est-à-dire des infos, un titre original ne trouvez-vous pas, copiées dans leur principe mais jamais égalées. Atout maître, l’ancienneté, puisque l’origine remonte au début de l’année 1985, sous la forme d’un message enregistré sur un répondeur téléphonique. Le bail dure depuis 25 ans, pratiquement sans discontinuer chaque semaine, congés compris, plus les numéros spéciaux !!! Mais l’ancienneté ne suffit pas, encore faut-il suivre son temps, en mars 89, une version texte est disponible sur minitel, et une version papier sort en 1991. Puis en 1998, la CGT crée son site Internet à défaut de voir sa demande de disposer d’un site sur l’intranet de l’entreprise aboutir. Enfin, en 2003, les infos passent sur l’intranet SG en complément d’internet, et elles s’agrémentent d’une illustration. 25 ans, c’est une mémoire collective de près de 1.300 numéros qui ont traversé des périodes clés de l’histoire de la maison et « contribué à forger l’opinion » ainsi que nous l’avait dit Daniel Bouton… comme quoi ceux qui exercent les plus hautes responsabilités prennent le temps de les lire ! Il est vrai que nos infos ont commenté des événements bien mieux que la communication officielle : privatisation de la Société Générale en juin 87, le plan social de 1993 et sa liste de 4500 « licenciables », bataille SG-BNP-Paribas en 99, dénonciation de la convention collective en 2000, re-plan de restructuration du réseau (4D) en 2003, sans compter les derniers épisodes en mémoire, Kerviel et l’abandon de SGAM. On peut raconter pour la petite histoire que la nuit du 27 au 28 août 99 furent écrites 2 versions des infos, un cas unique. Le samedi 28 août est sortie la version annonçant la fin de la bataille et des espoirs de la BNP de prendre le contrôle de la Société Générale… un numéro qui soulignait « notre refus de voir notre sort aux mains des marchés et notre avenir scellé par les actionnaires ou les pouvoirs publics ». Parmi les objections, d’aucuns trouvent le texte trop long, trop dense, ou bien ne se sentent pas concernés par tel ou tel article qui parle d’une entité qu’ils ne connaissent pas. À la décharge de la rédaction, soulignons qu’être court tout en écrivant quelque chose suppose une certaine densité bien sûr, et on peut toujours faire une pause dans la lecture… mais surtout, nous ne voulons pas renoncer à cette idée de faire partager à tous la connaissance de ce qui se passe ailleurs et à côté, quitte à s’obliger à quelque exercice. Dans un groupe de cette taille, nos infos sont finalement un lien indispensable, y en a-t-il d’autre véritable ? D’autant plus lorsqu’on lit la prose officielle des différentes directions qui vantent leurs « valeurs », comme si elles n’étaient pas dépendantes les unes des autres ! Bon, voilà, c’était notre petit coup de clairon en août, on vous promet de ne plus recommencer avant 2035 !
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EN LOUSDÉ
C’est encore en pleine période estivale, propice aux congés et aux augmentations en tout genre, que le gouvernement a préparé un décret changeant le mode de calcul des indemnités journalières. Celles-ci ne seront plus calculées sur la base de 360 jours mais sur celle de 365 jours entraînant une baisse de l’indemnisation de 1,5 à 2%. Après la fiscalisation des indemnités journalières liées aux accidents du travail et maladies professionnelles, ce nouveau dispositif vise à faire pression sur les salariés en réduisant leur pouvoir d’achat pour les dissuader de s’arrêter. L’acharnement visant à culpabiliser les malades devient indécent surtout au moment où la dégradation de la santé au travail devrait amener le patronat et le gouvernement à ouvrir le dialogue et procéder aux changements nécessaires. L’autre objectif est celui de la réduction des dépenses, car cette mesure qui peut apparaître pour certains anodine, permettra une économie de 130 millions d’Euros par an ! Après la soi-disant justice fiscale, le gouvernement nous présente sûrement une mesure de justice sociale ! La CGT a voté contre ce projet de décret qui a été rejeté à l’unanimité du conseil de la CNAMTS du 29 juillet 2010.
COMME ON FAIT SON LIT…
On se souvient du lamentable épisode de la « suspension de séance » auquel s’est essayé le nouveau président de la commission paritaire de branche, Didier Legrand le 8 mars. Après une longue suspension de séance, ce dernier était revenu avec un texte quasiment inchangé sur les métiers repères, texte aussitôt validé par 4 organisations qui manifestaient une demi-heure avant leur mécontentement à l’encontre de l’inanité de la négociation de branche. Après un tel encouragement, rien d’étonnant donc à ce que le nouveau président ose une nouvelle première : la convocation d’une commission paritaire dont l’ordre du jour consiste à fixer les dates de nouvelles réunions ! Malgré tous ses efforts, et la bonne volonté de quelques-uns, l’exercice n’aura pas tenu jusqu’à l’heure du déjeuner, à peine plus d’une heure, de 9h30 à 10h30 ! Comme on fait son lit on se couche, au sens propre, pourrait-on commenter. Il y aura donc en septembre, le 24, une nouvelle réunion de la commission afin de préciser l’ordre du jour et les dates de réunions de groupes de travail, l’un sur la gépèque (GPEC), l’autre sur le harcèlement. En questions diverses, le SNB a fermement dénoncé LCL, qui ouvre « presque systématiquement » des agences avec un seul salarié…Didier Legrand « a pris acte », et il « va regarder ». LCL n’a plus qu’à bien se tenir !
DEMI MARCHE ARRIERE
Dans le cadre de la nouvelle certification professionnelle exigée par l’AMF, la SG revient sur sa décision d’étendre la validation des connaissances aux chargés d’accueil et télé conseillers juniors, deux métiers qui ne figuraient pas dans la liste de l’AMF. Comme nous l’indiquions précédemment dans nos infos, BDDF a fait le choix de la validation interne via un examen, et prévoit tout simplement d’interrompre la période d’essai du nouvel embauché en cas d’échec à celui-ci. D’où la colère de la CGT, qui a clairement mis en garde la direction lors du CCE de juillet sur cette « mise en œuvre maison » … alors que certaines grandes banques ont renoncé à l’examen pour d’autres systèmes. A suivre.
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ÉVALUATIONS
Nième épisode dans l’affaire du nouveau processus d’évaluation, une « expertise » est en cours, bien qu’elle porte sur du personnel qui n’est pas encore soumis ! Rappelons que le sujet consiste surtout à savoir ce que recouvre le concept d‘évaluation comportementale, sachant que la direction admet qu’il sera difficile à faire comprendre par les évaluateurs. Pour l’instant, nos prévisions se révèlent plutôt exactes, puisque que le guide « ad hoc » censé leur faire comprendre, va être revu en version électronique allégée, vu que personne à SGCIB, qui inaugure le nouveau système, ne l’a lu… D’où notre curiosité et notre demande d’assister aux stages de formation pour les managers, particulièrement pour observer comment ce concept va être décliné. Puisqu’il s’agit de comportement, d’objectifs qualitatifs, et non d’objectifs de résultats à tous prix, on aimerait voir la réaction. La CGT a aussi fait remarquer que la notion d’objectifs impliquait une mécanique infernale de toujours plus qu’il faudra bien éviter : comment évaluera-t-on un salarié qui s’est contenté de bien faire son travail d’une année à l’autre ? Un autre sujet de fâcherie ne va pas tarder à s’ajouter d’ailleurs, avec le concept présidentiel de « satisfaction clientèle ». Frédéric Oudéa nous a fait part de sa volonté de l’intégrer dans l’évaluation, en nous précisant qu’il faudrait définir des indicateurs. Au vu de l’expérience des standards du genre, le terrain est très glissant, voire dangereux. Bref, le nouveau processus d’évaluation cumule les handicaps, nouveauté, besoin de changer les comportements des évaluateurs, prétention mondialiste obligeant à un compromis culturel improbable, et flou artistique sur les concepts de référence, quand ils ne sont pas carrément abscons ! Dans ce processus, la CGT conserve une boussole : le droit du travail et la convention collective, qui garantissent au salarié un droit de réponse, et le droit d’être évalué sur des éléments concrets et vérifiables.
SCHPOUNZ AU CE DES CENTRAUX
Les deux syndicats qui sont sortis vainqueurs des dernières élections (la CFTC et la CGT) étaient d'accords pour que l’instauration d'un suivi de la mise en place de Team Up, précédé d'une analyse de l'existant, se fasse au niveau des délégations nationales des syndicats. Lesquelles délégations nationales seraient assistées pour ce faire d'un consultant indépendant, payé par la direction et ayant de ce fait accès à l'ensemble des informations. Vu l'importance du projet c’était le niveau pertinent pour influer sur une mise en place qui ne comporte pas que des qualités, loin s'en faut. Mais avoir un droit de regard permanent sur une réforme telle que Team Up, historiquement une organisation syndicale n'a pas le droit de rater ça, ça concerne quand même près de 3.000 salariés et est peut-être bien promis à une application plus étendue.
Seulement, CFTC/CGT, si ça fait une majorité de votant en CE, ce n'est pas la majorité de gestion actuelle. CFDT et SNB étaient plutôt partisans du traitement pépère, habituel et inefficace, laissant la direction faire ce qu’elle veut. Il y a donc eu quelques empoignades, finalement c’est le suivi qui a gagné.
Le personnel a voté pour un profond changement dans le mode de fonctionnement du CE des Centraux, il faut bien que sa volonté soit faite.
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LE RETOUR DU CERTIF
On le croyait disparu, et le voilà de retour, le certificat. Cette fois-ci, il s’appelle « certification », et il serait exigé par l’AMF, l’autorité des marchés financiers, pour exercer le métier de chargé d’accueil ou de conseiller aux dires de l’interprétation des « juristes maison ». Branle-bas de combat donc à BDDF, qui, à compter du 1er juillet prévoit de soumettre à un examen tout nouvel embauché dans ces fonctions. Les plus anciens ont prudemment été déclarés par l’AMF certifiés par ancienneté, probablement parce que tenter de leur faire passer un examen eut créé un risque dangereux de réaction sociale d’ampleur. L’affaire est révélatrice de la duperie d’un système pourri jusqu’à l’os. Ainsi donc, les placements forcés à des clients investisseurs mécontents, que ces directives sont censées protéger, seraient dus à des « malformations » des employés de banque, incapables de savoir que tel ou tel produit n’est pas bon pour le client, jouisseurs de commissions juteuses qui annihileraient toute retenue… La cause n’est donc pas noble, elle prétend faire porter le chapeau aux lampistes, en l’occurrence bien plus nombreux qu’un certain Jérôme, ce qui ne suffit pas à mobiliser la presse ou les blogs sur Internet. Pire, la direction a choisi, comme BNPP, la méthode la plus mauvaise : un « certification maison » qui ne vaut rien dans une autre banque, sous forme d’examen, que l’AMF n’exige pas. Preuve en est, le Crédit Agricole, dont on ne peut dire qu’il s’agit d’un établissement marginal ne va pas recourir à un examen ! La raison de ce choix, c’est le moins risqué pour la banque (c’est pas de ma faute Monsieur de la Commission Bancaire, il avait l’examen) le moins coûteux, et de plus, il permet de se débarrasser des recalés, car en cas d’échec, le stagiaire est viré ! Le Crédit Agricole a sagement dit qu’il ne voulait pas gérer l’échec… On le comprend, car la CGT a prévenu la direction lors de la séance du CCUES du 1er juillet : « le droit financier ne surpasse pas le droit du travail, et nous ne vous laisserons pas prolonger la période d’essai au-delà des 3 mois prévus par la convention, certification ou pas, pas plus que nous vous laisserons licencier quelqu’un pour échec à l’examen ». La voilà prévenue, et puisqu’elle s’est enfermée dans ses certitudes, rendez-vous devant le juge.
LA CORREZE OU LE ZAMBEZE
Quand le régulateur se prend pour un penseur, on a tout à craindre. Nous voyons aujourd'hui, à SGCIB, fleurir des procédures disciplinaires derrière lesquelles SEGL/DEO (fortement impliqué dans un cas de harcèlement moral récent) se profile à chaque fois, sur des motifs qui ont peu à voir avec la transparence des marchés. Ainsi, un déontologue (c'est son titre officiel, gardons le ici) vient de commettre une sentence définitive vis à vis des affaires avec la Chine et l'Indonésie, où se mêlent allègrement resucée du péril jaune, islamophobie, géostratégie à deux balles et interrogations sur la stratégie de la BFI. Tu parles Charles. Derrière, la SG se saisit de l’opinion du bonhomme pour taper sur le lampiste, et là c'est autre chose. Faire de la sanction disciplinaire un mode de fonctionnement ordinaire est devenu une tendance lourde. Qu'on se le re-dise, la déontologie des marchés financiers ça n'est pas la déontologie tout court (heureusement d’ailleurs, la preuve), le Code Monétaire et Financier ça n'est pas le Code du Travail, et le bien-penser ça commence à bien faire. Voir plus haut.
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PLAN MONDIAL
C’est une première, un plan mondial d’attribution gratuite d’actions va être mis en œuvre en 2010. La nouveauté ne réside pas dans l’attribution d’actions, mais dans le fait que ce sera un nombre identique d’actions qui sera attribué à chaque salarié du groupe, indépendamment de son rang hiérarchique. Certes, la décision du conseil d’administration validée par l’assemblée des actionnaires est conditionnée par des critères de performance et des critères de satisfaction clientèle très critiquables et plutôt vaseux, mais la volonté de marquer par cette distribution égalitaire la reconnaissance de l’égale importance de chacun pour le groupe méritait d’être relevée. D’où la décision de la CGT, défavorable dans le principe à ce genre de « rémunération », de signer l’accord portant sur la répartition uniforme de l’attribution.
ACCORD SOCIAL
La réunion de négociation réclamée de très longue date par la CGT sur la bonne application de l’accord social dans le réseau s’est enfin tenue. La CGT, signataire de l’accord social, avait relevé de multiples « interprétations » portant notamment sur les garanties minimales de niveau ou d’augmentation visant à les contourner. Ainsi, le passage au niveau supérieur, expressément prévu par l’accord, à la prise de fonction pouvait être « reporté ». Le DRH du réseau a dû admettre que les accords sont faits pour être respectés. Il va préparer un document à soumettre aux organisations syndicales apportant les précisions nécessaires… un document de référence lorsqu’il sera finalisé que nous ne manquerons pas de publier sur le site CGT.
LE BARYCENTRE
C’était le tour d’André Sépaniak de venir plancher devant les représentants des syndicats ce 9 juillet dans le cadre des discussions engagées avec le DRHG et la directrice des ressources. L’objectif consistait à exposer le fonctionnement de la direction des achats, dont « nous pouvons être fiers » aux dires de Françoise Mercadal Delasalles. Les critères de Responsabilité Sociale et Environnementale seraient donc de mieux en mieux pris en compte depuis la création d’ACHATS il y a 10 ans, malgré les accrocs cités par la CGT qui ne sont que « des anomalies passées au travers des mailles du filet ». La procédure décrite par André Sépaniak prévoit que le candidat à un marché doit remplir un questionnaire et satisfaire aux critères de RSE. Selon lui, le dispositif a été musclé depuis 2005, et « le prix n’est pas la donnée fondamentale ». La CGT a rappelé toutefois qu’elle avait dû interpeller le Président précédent pour commencer à faire bouger les choses, et que depuis 10 ans, de nombreux exemples contredisaient la prise en compte de ces beaux principes. Le directeur des achats a accepté de poursuivre la discussion avec les syndicats sur les critères de RSE. C’est la DRHG, Anne Marion Bouchacourt, qui dans le débat, nous a sorti « le barycentre n’est plus français », parlant du centre de gravité du groupe SG… motivant ainsi de localiser certaines activités hors de France. Certes, avons-nous objecté, mais il y a une limite. Ce qui a permis de convenir avec elle et Françoise Mercadal que c’était un bon choix de maintenir les salles de marchés à Paris, et qu’il fallait ré-internaliser sur l’informatique, car « on est allé trop loin ».
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NOUVELLE DONNE
Le second tour de l’élection des représentants du personnel dans les services centraux a confirmé les tendances du 1er, les 3 prochaines années vont donc inaugurer une nouvelle donne dans un établissement qui couvre 20.000 salariés, presque la moitié de la Société Générale, dont la moyenne d’âge est rajeunie avec une très forte proportion de cadres. Que la CGT y ait doublé son nombre d’élus au Comité d’Établissement, de 2 à 4, qu’elle soit la première dans tous les collèges aux Délégués du Personnel dans l’établissement constitué par les tours jumelles de la Défense en fait une force incontournable pour la Direction : 20 délégués dont 12 cadres, la moitié du total des délégués élus, une belle délégation représentative aussi de la diversité des services centraux dans tous les domaines. Au total, une bonne cinquantaine de délégués, 53 précisément, constitueront une « task force » de terrain sur laquelle il va falloir compter. Conséquence de la loi, FO et SUD ont perdu leur représentativité dans les services centraux et la chute du SNB est telle qu’elle fait perdre au plan national à la direction la possibilité de signer avec lui seul un accord valide, comme elle l’avait fait sur les salaires début 2010. Incidemment, l’organisation qui a si souvent chanté son statut de premier de la classe l’a perdu, aussi bien dans les services centraux qu’au plan national.
LE 7 SEPTEMBRE
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT et FO de la Société Générale ont décidé d’appeler à une journée nationale de grève le 7 septembre dans le cadre de la journée organisée par leurs confédérations pour la défense des retraites. Cette décision d’élargir les objectifs de la journée aux préoccupations spécifiques du personnel de la Société Générale. Les motifs d’agir ne manquent pas en cette année 2010, aussi bien dans les décisions gouvernementales qui n’en finissent pas de faire payer l’addition aux salariés, que dans celles de la direction générale et de sa marche forcée pour satisfaire aux appétits des marchés financiers. Cette journée sera une occasion de faire entendre la voix des salariés et d’afficher une image différente du logo rouge et noir, celles des gens qui en sont la réalité.
LES CRABES VOUS SALUENT BIEN
C’est encore une histoire bretonne. Aurore est chargé de clientèle à Laval et dans son portefeuille de clients, il y a un aspirant gendarme, un poil panier percé. Comme d’hab, la Générale le bombarde de frais en tous genres, ce qui aggrave l’endettement du quidam, lequel a un père teigneux… N’écoutant que son courage, ce dernier vide sa bile sur un forum « au féminin.com » dans un billet ultra violent, citant le nom et la qualité d’Aurore, en finissant par une insulte régionale : bande de crabes de la Société Générale ! sans toutefois pousser le courage jusqu’à signer de son propre nom. Saisi par l’agence, SEGL/JUR n’a rien trouvé de mieux à faire que de recommander le remboursement de tous les frais prélevés au client… c’est ce qu’on appelle soutenir le personnel, façon corde qui soutient le pendu. La CGT a exigé que la direction respecte les engagements de l’accord incivilités : porter plainte et rompre la relation client, mais sans attendre, nous avons décidé de nous-mêmes saisir la justice au nom de notre « intérêt à agir » selon la formule consacrée.
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LA MAIN DANS LE SAC
C’est involontaire bien sûr, et c’est seulement la faute à l’ordinateur… voilà qu’on s’aperçoit que le mode de calcul de l’impact des absences sur les congés annuels est « interprété » dans le questions/réponses de RH On line… en défaveur des salariés naturellement ! Sauf que ce mode de calcul a fait l’objet de discussions ardues, qui font l’objet d’une interprétation écrite sans équivoque de la commission de suivi de l’accord RTT. Comment l’interprétation défavorable de RH On line a pu supplanter un accord écrit, première question, comment la direction va régulariser, seconde question que nous posons. En attendant, vous pouvez vérifier auprès de la CGT que vous n’avez pas été lésé.
JUSTICE DE CLASSE
Maintenant que les débats du procès de Jérôme Kerviel sont terminés, il est possible d’écrire qu’aucun élément nouveau n’est venu étayer la défense de ce dernier, notamment l’argument impliquant ses anciens collègues. Convaincre la presse est une affaire de communication, convaincre les magistrats une question de droit, et ce n’est pas la même chose ! Nous aurons cependant noté que l’avocat de JK avait raison de ne pas faire citer Daniel Bouton, finalement présent, qui s’est révélé un débatteur redoutable (mais ça, nous, nous le savions). Au-delà donc des joutes de prétoire, ce qui marque cette semaine de procès, c’est le réquisitoire du procureur, qui a réclamé une peine très sévère de 5 ans dont 4 fermes. En cela, la réquisition confirme une constante de ce qu’on appelait dans le passé « la justice de classe », ou « la justice bourgeoise », il n’y a pas de pitié pour les ennemis du système ! Et JK n’a pas compris qu’il en était un en déstabilisant un de ses fondements : « Il en va de l'ordre public, économique et financier » a dit le procureur. Qu’il soit coupable est une chose, mais cette réquisition est plus encore destinée à faire trembler dans les salles, à faire un exemple, et ça, ça pue.
FILTRAGE
La commission ad-hoc du 21 a été consacrée au fonctionnement de la cellule Emploi Mobilité pour le traitement des demandes de reclassement dans le cadre du "droit au retour" des salariés d'Amundi ex-SGAM. La direction a présenté le dispositif concocté pour permettre la consultation de la bourse des emplois par les salariés Amundi. Il s'agit d'une extraction de la base de données Gershwin contenant les postes disponibles sous forme d'un fichier Excel reprenant les principales informations sur le poste. Ce fichier serait adressé mensuellement à la RH d'Amundi qui aurait à charge soit de le diffuser à tout le personnel, soit sur demande d'un salarié. La cellule EEM, saisie ensuite par un salarié demandeur d'un droit de retour, est chargé d'exercer le droit de préempter, c'est-à-dire de geler le poste, afin de le conserver disponible. On comprend donc le nombre incroyable de filtres mis en place pour contrarier l'exercice de cette clause de retour, on voudrait tuer le droit qu'on ne s'y prendrait pas autrement ! Après un débat houleux, la CGT a fait savoir qu'elle exigeait le respect de l'engagement du Président et de l'esprit de l'accord ayant institué ce droit, quitte à lui demander directement de le faire respecter... à moins qu'il ne s'agisse d'un choix politique, mais cela mettrait en cause la valeur de sa parole.
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LES 3 PILIERS
Rapport au Rugby sans doute, Ambition 2015 s’affirme donc comme un projet qui repose sur les 3 piliers de la banque. Devons-nous nous réjouir de la sagesse d’un objectif de ROE révisé à la baisse de 15% ? Ce serait aller un peu trop vite, car c’est un objectif pour 2012, et si la banque sera moins rentable, elle le sera par comparaison au ROE de l’âge d’or d’avant la crise. Au regard de la situation actuelle, Ambition 2015 affiche la couleur : il faut ramener le coefficient d’exploitation dans le réseau à moins de 60%. C’est sans doute l’essence même du projet Grand public, qui résume ainsi sa fonction principale, satisfaire un retour à la distribution de dividendes chiffrés à 35% de 6 milliards pour 2012 ! On a bien compris que « les marchés » avaient apprécié, la promesse est alléchante, il n’en sera pas forcément de même du personnel appelé à financer une bonne part de ce gâteau au travers d’une dégradation de l’emploi, des conditions de travail, et des salaires.
ENSEMBLE
Il fallait qu’un geste tout aussi fort réponde à l’attaque frontale du gouvernement. Ce n’est pas banal, Bernard Thibault et François Chérèque côte à côte au journal télévisé de France 2 pour appeler à participer à la mobilisation du 24 juin prochain. Il faut dire que le « projet » du gouvernement, désormais connu, fait très fort en matière de recul en arrière en faisant supporter 85% de l’effort réclamé pour résorber partiellement le déficit annoncé des régimes de retraites, déficit estimé et brandi par le ministre comme un épouvantail sans qu’il n’ait pris en compte la moindre proposition formulée par une organisation syndicale. Pour la Société Générale, les délégations nationales CFDT, CFTC et CGT se sont rencontrées et appellent le personnel à faire grève une demi-journée le 24 pour participer aux manifestations dans leur région.
SHOOT THEM UP
Qui eut cru que le résultat du 1er tour des élections dans les services centraux puisse susciter des commentaires aussi contradictoires : des 2 organisations qui y ont perdu leur représentativité, FO invoque son indépendance à l’égard du parti communiste, et SUD brandit son indépendance à l’égard du consensus avec la direction qui serait le lot des organisations « dites représentatives »… La CGT serait le syndicat dont on ne cite pas le nom que cela ne nous étonnerait pas plus que ça ! Avec la CGT, quand il y en a un, ça va, le problème, c’est quand ils sont nombreux… qu’on se le dise pour le second tour dès mardi prochain !
ÉPILOGUE
L’épilogue de la vente de SGAM à Crédit Agricole va donc se conclure par la suppression de 500 emplois si on additionne celles de SGAM, SGAM-AI et CAAM. Les négociations viennent de se terminer chez Amundi par un plan de départs volontaires avec 272 suppressions d’emplois. Le plan a été soumis au vote du personnel chez S2G (ex SGAM) et il a recueilli 83% de vote favorable. En gros, cela signifie que plus de la moitié du personnel ne se voit aucun avenir chez Amundi, et que les candidats au chèque, ou au retour à la SG vont commencer à se manifester. La CGT ne peut que regretter ce gâchis qui restera une tache sur « l’esprit d’équipe » vanté par la com’ du groupe.
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PARIS-LONDRES
Tandis que nous nous interrogions sur le sens de l’initiative « Bike Ride » de la semaine citoyenne maison : s’agit-il de couvrir, en l’habillant d’une course à vélocipède des Tours de la Défense vers Londres, l’exode si souvent prédit de traders mécontents de leur bonus ? Le même jour, la Société Générale recevait la décision de la cour d’appel de Paris confirmant l’obligation de consulter le CHSCT avant de transférer un desk de trading de MARK/SOL à Londres… précisant même que le CHSCT pouvait aller vérifier à Londres les futures conditions de travail du desk.
LA BOULETTE
Il arrive parfois que la comm’ humanitaire, bien que policée de politiquement correct, fasse une boulette… on ne peut pas toujours prévoir saperlipopette ! C’est ainsi que le programme de cette semaine de l’engagement citoyen fut l’occasion d’aller vendre au personnel de SGAM vendu lui-même au Crédit Agricole et en pleine négociation d’un PSE des croissants et leur projeter le film : « le syndrome du Titanic ».
LES EXPERTS, la suite
Résultat des derniers épisodes, la direction consultera le CCUES sur le projet grand public le 1er juillet, au lieu du 9 juin. Le CCUES sera également consulté sur « Ambition 2015 », qui doit faire l’objet d’une présentation publique le 15 juin. Un document présentera les orientations stratégiques sur lesquelles le CCUES pourra formuler un avis. Mais, pour l’essentiel, le devenir du projet Grand Public va se trouver ailleurs, dans la réaction du personnel qui va s’y trouver confronté, dans le réseau. La direction du réseau semble en être consciente en avançant prudemment. C’est ainsi que pour la première phase 2010, la suppression de 451 emplois de chargés d’accueil et conseillers grand public, la direction a déjà accepté la plupart des propositions de la CGT, qui demande pourtant que les suppressions d’emplois puissent être remises en cause. La main sur le cœur, les représentants du réseau nous ont aussi assuré qu’ils n’entendaient pas contraindre qui que ce soit à quitter son poste s’il voulait y rester, et même à maintenir le poste le temps qu’il faudra. Autre principe acté, un bilan sera dressé début 2011 avant de poursuivre devant les organisations syndicales, quitte à aménager les phases suivantes pour tenir compte des enseignements tirés. Tout cela plus le reste doit être écrit sans ambiguïté, ce qui ne sera pas facile. Une nouvelle commission doit se réunir avant la consultation du CCUES le 1er juillet pour y parvenir. Last, but not least, la direction a concédé des expertises sur les conditions de travail dans le réseau dans le cadre de la « concertation sur le stress ».
LES BOIS DE JUSTICE…
… ne sont pas ceux de Robin ! Le procès de Jérôme Kerviel vient de démarrer en fanfare avec force effets de robe de son avocat et commentaires de journalistes. Malheureusement pour Kerviel, il ne sera pas jugé par la presse ou ses clubs de supporters, mais bien par un tribunal. C’est là son erreur. Mais, les carences de la Société Générale, l’insuffisance des moyens consacrés aux contrôles, ne font pas de lui un bouc émissaire, et ne font pas non plus de ses anciens collègues ses complices.
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LES EXPERTS VALMY
C’est une bien curieuse semaine qui vient de s’achever, conclue par l’exigence formulée par certaines organisations syndicales de mandater un expert… pour expertiser le projet de la direction du réseau baptisé Grand public. Le syndicalisme aurait donc besoin « d’experts » en toutes choses pour lui donner la solution, expert en quoi et par la grâce de qui ? L’expert serait-il une autorité indépendante et reconnue par tous qui nous dirait si « Grand public », c’est bon pour le moral ou pas ? Un problème, je sors mon expert… Kerviel, hop un expert, stress, hop un expert, Grand public, hop… Cette sorte de démission du syndicalisme ne nous convient pas, pas plus que l’idée de soumettre la défense des salariés à un « arbitre » qui nous dirait en quoi elle est juste ou non.
GRAND PUBLIC
Au cours de 3 réunions de la commission entre la direction du réseau et les syndicats, plus une rencontre avec Frédéric Oudéa le 28 mai, sur le projet Grand public, chacun a eu largement le temps de formuler ses critiques et même son opposition, ce que la CGT n’a pas manqué de faire. Notamment parce que les projections économiques sont très discutables et que nous craignons un impact négatif sur la qualité du service à la clientèle… Plutôt que des débats de prétoire sur le respect des prérogatives de tel ou tel, la seule question qui vaille est de savoir si nous sommes capables de contester, et même empêcher ces suppressions d’emplois, et obtenir des garanties pour les salariés. C’est le sens des propositions que la CGT a envoyées à Anne Marion Bouchacourt et Laurent Goutard et que nous publions sur notre site intranet. C’est ainsi que la CGT a obtenu que la direction consigne des engagements dans un relevé, dont la rédaction finale reste à discuter. Quant à « Grand public », partout où la CGT est présente, les salariés peuvent compter sur elle pour combattre avec eux ses suppressions d’emplois, âprement une par une, seule ou pas …
L’HOMME QUI TOMBE À PIC
À l’ouverture du procès Kerviel, il est piquant que suite à la publication des prévisions d'emploi 2010 dans les services centraux, le CE qui se tiendra le 21 juin sera consacré à OPER. Que du beau monde pour venir plancher sur le divorce entre l'augmentation de l’effectif du Front (+13,5%, justifiés par une activité en croissance au moins équivalente) et la baisse du bas peuple d’OPER chargé de traiter les opérations (- 4,4%). Il va falloir des trésors de persuasion pour nous convaincre que tout ça est au fond bien badin et ne se traduira pas par une intensification du travail, ou son transport ailleurs. D'autant plus que les élus CGT, qui préparent déjà le dossier, ont bien l'intention de voir le CE jouer son rôle de représentation du personnel et faire valoir qu'on n'en peut plus dans certains services. Mieux, ils ont bien l'intention d'organiser, après le CE, des réunions de comptes rendus. Dame, doubler ses voix au 1er tour des élections, ça impose de faire jouer à l'instance un autre rôle. Du vrai pain sur la planche pour les mois à venir, la direction ayant sûrement intérêt à prendre la mesure des résultats, et le personnel ayant l'intérêt supplémentaire d'assurer au second tour à la CGT un nombre d'élus en rapport avec les besoins et les nécessités bien compris.
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AGés 2010
Dans un contexte ou l’action flirtait avec les 33 euros, l’ambiance de l’assemblée des actionnaires aurait pu être tendue … mais la «conviction en l’avenir», brandie pendant plus de 3 heures par les orateurs, avait vocation à faire oublier le cours du jour. C’est fort des 200.000 pouvoirs reçus que la CGT a assisté à l’assemblée générale version 2010. Elle a pu ainsi voter contre certaines résolutions qui sont passées de justesse. Dans le trio de tête, les clauses de non concurrence de Philippe Citerne et de Frédéric Oudéa, ainsi que ses indemnités de départ, n’ont recueillies respectivement que 52%, 64% et 50,82% de votes favorables … dans un scrutin plus habitué à des scores soviétiques. Cela restera l’évènement marquant de l’AG. Le débat avec la salle a été l’occasion pour quelques investisseurs institutionnels de taquiner le président sur la prétendue «nécessaire séparation des pouvoirs», mais aussi et principalement, pour les petits actionnaires de pleurer sur le dividende à 0,25€ … juste avant de se jeter sur le traditionnel buffet et d’engloutir les petits fours en guise de vengeance.
GRAND PUBLIC
Le projet Grand Public se précise avec la présentation du détail des 451 suppressions d'emplois de chargés d'accueil et de conseillers dans les agences touchées en 2010. Le document est disponible et consultable sur le site CGT Intranet. Vous pourrez y consulter également un autre document, la description d'une nouvelle fonction créée, celle de « conseiller d'accueil », que l'on peut résumer à celle de chargé d'accueil affublé d'un « léger portefeuille » de 400 clients. La création de cette fonction apparaît très nettement comme destinée à pallier aux conséquences de la suppression de la présence de chargés d'accueil. On pourrait considérer que ce pourrait être l'occasion d'une revalorisation de la fonction de chargé d'accueil, malheureusement, cette mesure s'inscrit dans un contexte général de suppressions anticipées d'emplois telles que la qualité du service à la clientèle en restera gravement affectée, notamment dans les agences de faible effectif, dont le nombre va augmenter. Avec 2 personnes seulement affectées, et l'incapacité de pallier aux absences, celles-ci se trouveront souvent animées par un homme (ou une femme) -orchestre ! Laurent Goutard a donc principalement précisé son projet au cours de cette réunion, tout en ajoutant qu'il espérait nous convaincre de son bien-fondé, et n'a envisagé que des aménagements « à la marge », mais aussi qu'il prendrait « tout le temps qu'il faut ». Bref, le flou « artistique » régnant, la CGT a proposé que le cadre de la mise en œuvre du projet et les engagements que nous demandons soient consignés par écrit. Du débat, il est ressorti une série de points qui devront trouver réponse dans ce document : les préalables à la suppression effective d'un poste avec la consultation du sein du comité d'établissement local qui pourrait conduire à la remise en cause de certaines suppressions de postes, le départ effectif en retraite , ou bien une affectation acceptée de celui qui l'occupe, assortie des garanties écrites dans ce sens, ou même le report de la suppression si les agents en poste ne peuvent trouver un autre poste satisfaisant pour eux dans la DEC, la mise en place effectives des automates et le renforcement des effectifs des CRCM. De plus il conviendra d’acter la question des agences avec un effectif de 2 agents, ce qui implique certainement la gestion des remplacements lorsqu'un agent se retrouve seul pour une cause quelconque. Il faudra aussi tenir l'engagement de discuter de l'application de l'accord social, et respecter les dispositions relatives aux fonctions et aux augmentations minimales ainsi que la négociation de dispositions pour la nouvelle fonction de conseiller d'accueil. Enfin il faut mettre en place un suivi et établir un bilan AVANT de passer à la phase "2011" afin de procéder à d'éventuels « ajustements ». Ce document doit être finalisé pour être présenté aux élus en séance plénière du CCUES le 9 Juin. De son contenu dépendra la suite du feuilleton….
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TENDANCES
N’importe quel trader sait ça, ce qui compte, c’est le « trend » (la tendance)… et ce qui vient de marquer l’élection des instances du personnel des services centraux, c’est la progression des listes CGT dans tous les immeubles et dans tous les collèges; la CGT double son résultat au CE et devient la 1ère organisation syndicale dans la tour de la Défense, tout un symbole. Le fait nouveau, c’est aussi que les cadres aient massivement voté pour leurs pairs candidats sur les listes de la CGT, ce qui aurait passé autrefois pour une incongruité. Mais la crise est passée par là, et avec elle les vieux schémas se sont écroulés. La nécessité de disposer d’un contre-pouvoir syndical indépendant est désormais une évidence, la nécessité aussi de disposer de représentants dynamiques au service de tous, sans exclusive. L’affaire SGAM est restée dans les mémoires, et elle a marqué un tournant, mais il y a eu aussi Kerviel, la crise bancaire, et les projets de la nouvelle direction générale. La progression de la CGT, la place que les électeurs lui ont donnée, sont un point d’appui qui va servir tout de suite et une grande responsabilité pour elle.
CAUSE TOUJOURS
La CGT était reçue, ce mercredi 19 mai, par le ministre Éric Woerth, dans le cadre de la « concertation » sur la réforme des retraites. Cette rencontre faisait suite à la publication du document d’orientation sur les retraites. Bernard Thibault a interrogé le ministre sur le calendrier. Celui-ci a indiqué que le projet de loi serait rédigé dans les 2 à 3 semaines, l’objectif étant de le soumettre au conseil des ministres le 13 juillet. C’est la raison pour laquelle le texte serait communiqué aux organisations syndicales autour du 15 juin. Il a ensuite indiqué que la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale disposerait du texte à partir du 21 juillet, le but étant que le débat parlementaire puisse débuter dès le 6 ou 7 septembre. S’agissant de l’appréciation de la CGT sur le document d’orientation, Bernard Thibault a regretté que la CGT n’ait manifestement pas été entendue. Il a fait observer que tel n’était pas le cas pour le MEDEF, qui avait largement inspiré ce texte. En effet, aucune piste autre que l’allongement de la durée de cotisation, le recul de l’âge du départ, et la baisse des pensions n’a été prise en compte ! Il y a bien un semblant de taxation de certains revenus financiers, mais il serait « temporaire » et d’un niveau indéterminé. Bernard Thibault a interpellé le ministre sur le caractère particulièrement mal venu de la partie du texte justifiant le refus d’une augmentation des cotisations employeurs. Il a indiqué qu’il n’était pas acceptable de lire qu’une augmentation des cotisations de 1 % générerait 50 000 suppressions d’emplois. 680 000 emplois ont été détruits ces 18 derniers mois, sans la moindre augmentation des prélèvements. A contrario, les entreprises n’ont jamais reçu autant d’aides publiques. Bernard Thibault a également rappelé que les réformes passées avaient déjà généré une baisse des pensions de l’ordre de 20 %. Il ne fait pas de doute que le gouvernement a déjà décidé, au-delà des politesses d’usage, et qu’il n’amendera ses projets que sous la pression. Tout ceci justifie donc amplement que la CGT Société Générale vous appelle à participer aux manifestations unitaires régionales du jeudi 27 mai prochain.
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JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN…
Lorsque le projet 4D, qui consistait à regrouper les services administratifs des agences du réseau dans des centres baptisés PSC a démarré il y a quelques années, certains pensaient qu’ils n’étaient pas concernés… ils occupaient les fonctions commerciales, les bases « avant » selon l’expression consacrée dans le réseau. Une sorte d’élite à qui la direction répète complaisamment qu’ils font « la banque », et que, certes elle exige beaucoup de leur part, mais qu’en échange, elle leur offre la possibilité d’une carrière brillante. Alors quand nous disions qu’après les « administratifs », le tour des « commerciaux » viendrait, les mêmes (pas tous) nous regardaient avec condescendance. La fin du programme 4D a généré les conséquences que l’on sait sur les conditions de vie des salariés, éloignés de leur lieu de vie, et sur la qualité du service, avec l’allongement des délais de traitement par exemple. Le tour est donc venu pour les fonctions commerciales, maintenant que les fonds de tiroir ont été raclés et qu’il faut chercher de nouveaux gisements de gains de productivité. C’est le rôle dévolu à un projet baptisé « Grand public » par antithèse, qui a connu plusieurs reports pour pouvoir être présenté comme part du projet plus global « Ambitions 2015 ». L’exercice est en effet difficile, comment habiller un projet de suppressions d’emplois, tout en prétendant satisfaire à l’objectif affiché par Frédéric Oudéa de satisfaire le client ? Après un tour de chauffe lors d’une première réunion de la commission de suivi 4D le 25 février, et le prolongement des tests, le nouveau patron du réseau, Laurent Goutard, est venu s’y essayer lors d’une nouvelle réunion le 10 mai, tandis que Jean François Sammarcelli, son patron et concepteur du projet, se répandait dans les Échos… Un jour de plus, et la confidentialité du document remis aux syndicats aurait eu comme un parfum suranné ! Lâchons donc sans complexe les principales caractéristiques du projet : 990 emplois supprimés, à peu près également répartis entre chargés d’accueil et conseillers grand public, dans 800 des agences touchées, un tiers du total, pour l’instant. Ces suppressions entraîneront forcément une hausse du nombre moyen de comptes par portefeuille de conseiller, environ 150 de plus, du nombre d’agences à effectif réduit, comme le doublement de celles n’ayant qu’un effectif de 2 personnes, et le tout en 3 ans, entre 2010, 2011, 2012 ! Les nombreuses critiques que nous avons formulées sur une probable dégradation du service rendu, ainsi que sur l’approximation des méthodes de calcul des gains de productivité « espérés » seront-elles entendues ??? Rien de moins sûr, tant nous savons que la direction souffre d’autisme en la matière. Une prochaine réunion à fin mai sera l’occasion de vérifier sa capacité d’écoute. Dans l’attente, nous avons obtenu communication de la liste exacte des agences concernées par des suppressions, ventilée par fonction, mais seulement pour 2010, car les 539 suppressions programmées les 2 années suivantes ne seraient que « des estimations ». Tout cela fait beaucoup d’approximations, comme les 38% des « gains de temps estimés » sur les fonctions de chargés d’accueil, ou les 18% des conseillers grand public, et il n’est pas sûr du tout qu’on s’en contente. Ce n’est pas non plus l’assurance que ces suppressions seront compensées par des départs en retraite non remplacés qui suffira à apaiser le mécontentement général dans le réseau.
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DE LA REPRÉSENTATIVITÉ…
L’énorme enjeu de l’élection du comité d’établissement des services centraux tient d’abord à son gigantisme, près de 20.000 électeurs, et à la loi sur la représentativité qui bouleverse la donne et applicable pour la première fois dans l’établissement. On y trouvera une bonne raison à la multiplication des tracts diffusés, à l’égal des campagnes publicitaires électorales où l’on revoit des candidats venir serrer les mains sur les marchés. Il faut dire que chaque organisation syndicale doit présenter une liste et recueillir au moins 10% des suffrages exprimés, tous collèges confondus, pour être représentative. Mais cette représentativité là sera-t-elle si légitime ? Lors de la précédente élection, à peine un quart des électeurs avait voté… une situation qui n’a pas dérangé la direction qui se satisfait d’un CE centralisé et éloigné des salariés… mais aussi une situation que la loi sur la représentativité n’aurait modifié en rien ! Verra-t-on se reproduire ce scénario qui déclarerait représentatives des organisations, y compris celle qui prétend pratiquer le syndicalisme de terrain, avec un quart de l’électorat mobilisé ? La représentativité réelle ne se mesure finalement peut-être pas où la loi le dit. Ainsi, la loi se réfère à l’élection du CE, mais si l’on considère aussi l’élection des délégués du personnel, beaucoup plus proche du « terrain », la CGT présente, et de loin, le plus grand nombre de candidats, dans le plus grand nombre d’immeubles, issus du plus grand nombre d’origines fonctionnelles, y compris MARK. Du point de vue sociologique, les origines sont tout aussi diverses, sans parler de la moyenne d’âge, la plus jeune, 44 ans, et l’ancienneté, la plus faible, 17 ans. L’engagement des candidats de la CGT est à la mesure de sa capacité réelle à être présente au quotidien, et cette représentativité là, elle n’est pas décrétée par la loi… mais la loi est la loi, c’est donc le bulletin de vote pour le CE qui comptera.
17,9%
C’est le gain de productivité qu'OPER espère réaliser en 2010. C'est démentiel mais c'est comme ça, et ça se lit dans les prévisions budgétaires 2010 ! Au CE des Centraux, saisi du même document que le CCE (les prévisions d'emploi en 2010), il n'y a que la délégation CGT qui s’y soit intéressée. Les fonctions génératrices de « business » voient leur effectif augmenter de 13,5 % pour faire face à l'accroissement de l'activité, fort bien. Mais OPER, chargé du traitement des opérations conséquentes, est promis à une "légère" diminution de 4,4%. Il n'est nul besoin de sortir de St Cyr pour se dire que le gain de productivité attendu est donc, sur 1 an, de 17,9%. Bref, une fois débarrassé du verbiage qui vous fait passer l'intensification du travail pour de l'efficacité opérationnelle, et qui fait peu de cas de la sécurité des opérations, ça veut dire qu’OPER travaillerait à 82,1% des capacités. Ce n'est que parce que nous sommes intervenus en menaçant de sortir l'artillerie lourde que finalement tout le monde est convenu au CE qu'il était temps de parler de choses sérieuses et de convoquer une réunion exceptionnelle en juin pour que la direction d'OPER vienne s'expliquer… une direction, experte en réorganisations qui se passent mal : la dernière menée par le patron d'OPER/CAF a grandement intensifié le travail et subséquemment réussi à fâcher le Front Office pour mauvais services rendus.
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TOUS À L’AG …
Vous venez de, ou allez bientôt recevoir les documents pour l’assemblée générale des actionnaires convoquée le 25 mai prochain. Comme les deux dernières, elle se conclura par des résolutions votées sans coup férir, le Président détenant la plupart des pouvoirs par défaut. Il y aura bien une petite broncha d’un fonds qui ne pèse rien mais exige la séparation des fonctions de Pé et de DéGé., sans aucune chance. A l’instar des années précédentes, les organisations syndicales se sont concertées pour le vote du fonds E, sur les principales résolutions. Vous pouvez aussi renvoyer votre pouvoir à la CGT en le signant préalablement. L’année dernière nous avions collecté plus de 200.000 voix, ce qui n’est pas si mal. Le fait nouveau cette année, c’est la résolution proposant de donner au conseil le pouvoir de décider une attribution d’un même nombre d’actions gratuite à tous les salariés indépendamment de leur niveau. Bien qu’hostile à ce type de rémunération, la CGT note la volonté d’adresser un signe positif pour marquer l’égale importance de tous pour garantir l’avenir du groupe, un signe qu’on n’avait pas vu depuis longtemps.
AU BON BEURRE
En ces temps de débat national sur les retraites, qu’il conviendrait urgemment de réformer dans la perspective de déficits abyssaux en 2050, réforme qui relève presque du religieux, c’est peu dire, les affaires continueront d’aller bon train pour certains régimes spéciaux, en toute discrétion. Un véritable florilège est proposé à l’assemblée générale des actionnaires. Les récipiendaires du « régime spécial maison » sont encore nombreux, Philippe Citerne, Didier Alix en retraite en 2009 émargent chacun à plus de 350.000€ , Daniel Bouton percevra plus de 625.000€ lors de sa mise à la retraite… sans oublier Séverin Cabannes, Jean François Sammarcelli, Bernardo Sanchez Incera… Si ces messieurs ont cependant la prudence de ne pas se faire remarquer dans le débat public, ils n’échapperont pas à notre censure des résolutions 6 et suivantes.
LES GRANDES GUEULES
Mâles accents à la commission des restaurants du CE des Centraux du 18 mars dernier. Ces goinfrés de prestataires ayant l'outrecuidance de vouloir manger aux « cantines » SG, bien que leurs employeurs ne versent pas au pot… dame, pour être moins chers c'est sur le populo que ça se gagne, c'est le B.A. BA… il s'était fait ce que la commission avait qualifié un consensus pour les faire raquer 45cts de plus de « droit d'entrée » au lieu d’un euro entier, une sorte de « minoration de la majoration à caractère social » en somme. Consensus, ça s'entend entre la direction et les commissaires du CE, bien entendu. Ça s'appliquait aussi aux gens de la SG, de passage, venant se goberger dans NOS cantines au lieu de se contenter du MacDo ou d’un sandwich, comme les « prestas ». La direction y voyait même un mode de sauvegarde du caractère social de la restauration collective… si, si, c'est bien ce qu'elle a dit, avait immédiatement mis en application. Manque de pot, la CGT en CE du 29 avril a refusé ce consensus mollasson et la commission s'est fait désavouer, y compris par quelques votants qui y avaient siégé. La période électorale incite décidément à la prudence.
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RÉVOLUTION CULTURELLE ?
L’enquête réalisée par Pierre Plaissy, délégué du personnel CGT à la délégation de l’Espace 21 est une première du genre, la première menée à son terme ! L’enquête porte sur « une possible atteinte au droit des personnes » au sens de l’article L2313-2 du code du travail. En fait, il s’agit d’une procédure d’enquête conjointe, donc avec la présence d’un représentant de la direction et un de la délégation du personnel sur la situation d’une personne victime probable de harcèlement moral… une méthode préférée par la CGT à la procédure interne mise en place par la direction qui aboutit à confier à la hiérarchie le soin de décider si harcèlement il y a !... Mais cela ne veut pas dire que l’enquête conjointe est plus facile. Il aura fallu 9 mois pour que celle-ci aboutisse. Tandis que Pierre Plaissy présentait une liste de 8 témoins à entendre, et l’enquêteur de la direction 7, ce dernier a rédigé 4 PV contre 11 pour le délégué CGT. Au final, à côté du rapport de 38 pages solidement argumenté de Pierre Plaissy, les quelques feuilles de l’enquêteur de la direction font pâle figure. On comprendra mieux le peu d’enthousiasme de ce dernier lorsqu’on saura qu’il dépend hiérarchiquement de la direction de l’immobilier, mise en cause justement dans l’affaire ! Car on est bien là au cœur du sujet, l’enquête révèle une méthode de management dans cette direction généralisée, décrite par les témoins auditionnés : « à IMM, quand on n’est plus en cour, il faut partir très vite », « c’est une cour où il faut dire amen et aller acheter régulièrement du cirage. Il n’est pas possible de dire ce que l’on pense », « la RH n’écoute pas et est aux ordres de la hiérarchie » », « on ressentait bien qu’on cherchait à la faire craquer pour qu’elle démissionne. C’est la technique de base de IMM »… Voilà qui éclaire l’inquiétude que peut susciter la conclusion de Pierre Plaissy : « Cette enquête a contribué à révéler des pratiques et un mode de management particulièrement pernicieux qui a eu et a encore des conséquences désastreuses, systématiques et répétées sur de nombreux salariés ». Mais nous savons bien, à la CGT, que ces méthodes existent aussi ailleurs, elles sont à l’origine du scepticisme généralisé à l’égard des intentions affichées par la direction générale aujourd’hui, les nouvelles méthodes d’évaluation, les formations genre « Performance et développement » qui vous invitent à dire ce que vous pensez à votre chef, pardon, votre manager, ou encore les slogans genre « People first » (les gens d’abord). S’il y a quelque chose de partagé, c’est justement les mauvaises manières, par exemple à DEO, où se termine une autre enquête menée par une déléguée de la CGT, sans compter les nombreux dérapages observés un peu partout, toujours classés en catégorie « dérapage individuel » par la direction, sans compter que la DRH est aux manettes, pour étouffer autant que faire se peut les « dérapages » en question… Une véritable culture dont on se demande s’il y a une chance qu’elle puisse changer, et ce que cela donnera dans la partie « comportementale » des nouveaux formulaires d’évaluation bloqués par le juge. Typique, le réflexe des juristes de la DRH : faire appel contre la décision du tribunal plutôt que d’engager le dialogue. Il faudrait une véritable révolution culturelle, en évitant ses méthodes brutales bien entendu. L’entretien que la CGT aura avec Frédéric Oudéa le 5 mai sera une excellente occasion de lui demander comment il compte s’y prendre pour parvenir à ce changement.
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J-1
La commission de suivi du « Plan LYXOR » s’est réunie, à l’approche du terme de la phase des « départs volontaires ». Alors que 126 suppressions d’emplois étaient prévues par la direction, c'est-à-dire approximativement la moitié des emplois transférés depuis SGAM-AI, 104 départs ont été actés à la date du 14 avril… Ce qui a motivé une intervention musclée de la CGT qui a dénoncé les « encouragements » prodigués envers ceux qui restent à reclasser, quitte à présenter ce reclassement comme incertain et moins sûr que de prendre un chèque et partir ! Il faut préciser que la plupart des candidats au départ volontaire se sont manifestés dès le premier mois, en octobre dernier, et que le mouvement s’est fortement ralenti depuis, notamment depuis la mi-mars, alors que la direction attendait une nouvelle « vague » après la distribution des bonus fin mars pour remplir son quota. En fait de vague, un seul départ a été acté, une vaguelette plutôt. La participation d’une consultante du cabinet accompagnant les « projets externes » a été l’occasion de ramener durement à la réalité l’efficacité de ces dispositifs. Une dizaine tout juste de congés de reclassement sont réunis par groupes, où on leur apprend à tester leur plan « marketing » en allant interroger eux-mêmes les passants sur le parvis de la Défense avec un bloc-notes et un crayon… un must pour des ex de la finance !
498 !
Le terme du Plan LYXOR devrait intervenir d’ici la prochaine réunion de la commission de suivi en mai, mais la commission va maintenant passer au suivi du reclassement des candidats au « droit de retour », autrement dit ceux transférés avec le reste de SGAM chez Crédit Agricole qui souhaitent revenir à la Société Générale. 46 salariés ont déjà manifesté leur volonté de revenir, mais ce chiffre va probablement augmenter grandement dans les prochaines semaines. En effet, côté AMUNDI, la filiale de gestion d’actifs de Crédit Agricole à 75%, on a bien compris qui avait absorbé l’autre. La direction d’AMUNDI vient de présenter elle aussi son Plan de départs au CE : 272 emplois seront supprimés chez AMUNDI, et point n’est besoin d’être Grand Clerc pour deviner que le gros des partants seront des ex-SGAM. Généreusement le Crédit Agricole a déjà prévu 111 reclassements, ce qui signifie en gros qu’il en renvoie 111 à l’expéditeur. Des chiffres qui ont été l’occasion pour la CGT de relever à la commission de suivi que 272 + 126, cela fait presque 500, la moitié de l’effectif de SGAM rayé de la carte dans cette opération ! On peut dire que nous avons été bien inspirés de réclamer un « droit de retour » et de l’avoir obtenu. C’est pourquoi la CGT est intervenue lors de la commission pour « préparer le terrain », car ce droit devra s’exercer dans les meilleures conditions… Or, on peut se demander si des obstacles matériels n’ont pas été volontairement placés pour tenter de limiter le flux. Ainsi, on comprend mal que la direction refuse l’installation de postes réseau SG pour permettre l’accès à l’annuaire et à la bourse des emplois dans l’immeuble SGAM, où se trouve les salariés, alors qu’on en crée tous les jours de nouveaux pour du personnel SG qui s’installe dans cet immeuble. La CGT a rappelé à la direction qu’elle doit installer enfin des postes en libre service que son engagement soit tenu pour de bon, puisqu’aucun obstacle technique ne le justifie.
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EVOLUTION HORIZONTALE
On vient de découvrir un nouveau concept, du genre de ceux qui vous baptisent carpe le lapin, l'évolution horizontale. Entendez par là que vous restez, surtout, au même niveau mais qu'on vous en demande plus et plus qualifié. Seulement, évolution horizontale ça a quand même de l’allure et ça garantit un ROE pépère à l'actionnaire. C'est un peu comme si, devant un électro-encéphalogramme plat, un toubib se félicitait des économies de courant. On imagine assez bien que les managers, chargés de faire passer la lénifiance du discours, ne se sentent pas très bien dans leurs baskets et on les comprend. Rappelons donc, en passéistes que nous sommes, que votre niveau de classification est déterminé par la convention collective et que votre rémunération obéit à la règle intangible "à travail égal, salaire égal". Et puis qu'à tout hasard il y a des syndicats, bien utiles et pas que pour traquer le discours façon père Ubu.
PAS CLEAN LE LEAN
Le nouveau Lean est arrivé, enfin sa dérive… On vous l'a déjà dit, maintenant ça s'appelle Team Up. Ce qui n'était pas tout à fait prévu dans les présentations de la direction, c'est que Mc Kinsey, le vendeur de la méthode chère, s'amuse à mener auprès des salariés une petite enquête pour savoir ce qu'ils pensent de leur manager. "Enquête sur les points forts et les axes de développement de vos managers. Votre contribution est primordiale pour nous aider à définir un plan de développement pour chacun d’entre eux". On a déjà entendu ça quelque part dans les évaluations officielles. C'est du management lean … on sous-traite à Mc Kinsey le rôle d'employeur. Quand à ce genre d'exercice juste après le variable et les révisions de situation, les managers qui ont été chiches ont du souci à se faire. Tiens, à propos d'actualité, à France Télécom ce genre de méthode les a conduit tout droit en correctionnelle.
AMICALE RENCONTRE
Evidemment, quand le Président (le nôtre, pas celui du bouclier fiscal) rencontre l'Amicale des Cadres, la conversation est moins retenue qu’avec les syndicats. On se lâche un peu plus. Ainsi a-t-on appris dans le bulletin de la docte amicale relatant une rencontre du 22 Janvier dernier, que le Président (toujours le même) trouvait qu'on avait trop de salles de marchés en France, du moins pas assez en Asie ou Amérique (ça revient au même nous direz-vous). Etonnant pour celui qui, contrairement à l'ennemi héréditaire (BNPP), se vantait récemment dans la presse de distribuer en France, les salaires et les variables attenants, avec les conséquences qu'il convient pour le Trésor Public, les régimes sociaux et la consommation. Comme évidemment nous sommes plus que sensibles aux délocalisations et à la cohérence discours-action, voilà qui donnera un peu de grain à moudre aux prochaines délégations patronales dans les négociations. Toujours au chapitre du variable, l'Amicale s'étonnait des différences Centraux/Réseau. Réponse, "La politique Filières vise à observer et agir éventuellement sur les pratiques des différents Pôles du Groupe afin de s'assurer de la cohérence d'ensemble". Si vous y comprenez quelque chose, c'est que le char de l'Etat navigue vraiment sur un volcan
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BLOOD, SWEAT & TEARS
Pour la 3ème fois, les syndicats ont rencontré la direction dans un cycle établi à un rythme mensuel afin de discuter des ressources. Cette fois-ci, Françoise Mercadal-Delasalles était venue présenter « la dimension opérationnelle d’Ambitions 2015 ». La réflexion porte sur « le modèle de production », dont l’organisation historique verticale par silos « métiers » est un « frein » facteur de coûts et de risques. Encore une fois, elle nous a assuré que la réflexion était en cours, mais que rien n’était décidé, et qu’aucun projet n’était a fortiori défini. Il s’agit de mettre en ordre les référentiels, constituer des « briques communes » pour ensuite « mutualiser »… Citant en exemple les centres de traitements partagés pour le crédit, la monétique, les paiements et les crédocs, la directrice des ressources a souligné leurs volumes d’activité trop faible pour être compétitifs, alors que des entités du groupe confient leurs travaux à des prestataires externes. Un raisonnement pointé par la CGT qui l’a amenée à préciser que ce partage reposait d’abord sur des applications communes, mais aussi probablement sur des centres multisites. Fort bien, mais après que nous ayons beaucoup entendu parler de « réduction de coûts », il faut aussi relever que la volonté de centraliser l’organisation des filières pour « plus de cohérence » traduit une volonté exprimée par un chiffre : 25% d’économies visées par GTS à l’horizon 2013 pour les SI (systèmes d’information) de la banque de détail du groupe… Question : « Vous nous exposez que vos projets demandent du temps, aurez-vous celui de résister à la pression des marchés qui, eux, demandent du sang ? » Réponse : « Ce n’est pas moi qui m’en occupe ! ». Enchaînant après sa patronne, Alain Benoit, le Steve Jobs de GTS, a fixé son credo des 25% d’économies, avec pour modèle l’industrie automobile, un must en la matière, si l‘on peut dire… quitte à nous faire un délire sur le mail by Google, « qui ne coûte que 40€ l’an contre 270 pour la messagerie interne ! » ou sur l’installation de 400.000 serveurs à Seattle par Microsoft pour gérer son offre d’applications sur Internet. Au final, on est revenu sur Terre, avec l’annonce de projets prochainement présentés au CCE, dont un qui sera un test du traitement réservé aux personnels des prestataires externes, le regroupement des SVP des services centraux chez un unique « partenaire industriel ». Prochain épisode début mai.
POIL DE CUTTER
Et l’on reparle du CRCM de Lille, où tout va tellement bien que dernièrement une téléconseillère a fait un malaise sur le lieu de travail. Convoquée par le médecin-conseil de la Sécurité Sociale, elle aurait dû revenir au travail une demi-heure avant sa fin de poste. Après intervention de la CGT, le RRHL l’a « dispensé » de revenir… mais il a ajouté sous réserve de récupérer la demi-heure, plus le temps de trajet, soit un total de 2h !
ON L’A PAS DIT
L’intéressement et la participation vont baisser cette année, de 27 millions d’€, soit en moyenne presque 30% par tête ! On dira pas que la prime de 1000€ issue de l’accord salarial signé par le SNB, vient de prendre un sérieux coup de fatigue. Une chose est sûre, son appellation officielle, « supplément d’intéressement » est usurpée.
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BIENTÔT LES SOLDES
C’est juste après les élections que reviendra sur le devant de la scène la question de la réforme des retraites au travers de la journée d’action du 23 mars, un sujet qui fâche et qui n’est pas porteur en période électorale. Il y a pourtant de quoi s’inquiéter puisqu’en quelques années le « taux de remplacement » a déjà considérablement chuté, sans que l’on s’en aperçoive vraiment. Ce taux est le rapport entre le montant cumulé de la pension vieillesse et la retraite complémentaire et le dernier salaire d’activité. Il se situait à environ 65% il y a 15 ans, il a chuté à 55% aujourd’hui ! A supposer évidemment que vous ayez une carrière complète, soit 43 années de travail… On comprend que partir à 60 ans dans ces conditions devient improbable, mais aussi que partir signifie subir une chute considérable des ressources… la journée du 23 mars sera donc une première étape dans l’affrontement qui s’annonce.
PAR ICI LA SORTIE
La ministre des finances a fièrement annoncé la mise en place de la nouvelle « Autorité de Contrôle Prudentiel » qui cumule désormais les fonctions de plusieurs organismes de contrôle des banques et assurances. Officiellement, l’autorité devra veiller à la protection de la clientèle, ce qui n’est pas exactement la même chose que veiller au bon fonctionnement du système bancaire, qui était la charge du CECEI, auteur du célèbre refus en 1999 d’autoriser la BNP à prendre le contrôle de la SG. Le représentant des salariés au CECEI avait pu y exprimer le point de vue du personnel de la profession, hostile à un projet destructeur de milliers d’emplois… cela ne pourra plus se faire, la ministre a profité de sa réforme pour éjecter la représentation des salariés de son machin.
VACHES MAIGRES
Dernier avatar des anglicismes managériaux qui énervent, le « Lean Management » change de nom à OPER. « Team Up », c'est un peu moins soupçonnable que lean (maigre en bon français); lean period se traduisant par vaches maigres… et c’est plus classe que le dégraissage de mammouth. La mise en place est accompagnée de jeux dont la finalité n'apparaît pas d'emblée, sinon peut-être convaincre le personnel que, vraiment, on avait besoin de Mc Kinsey (vendeur de la méthode) pour apprendre le bon sens dans le travail. Sauf à considérer bien sûr, comme le faisait D. Alix au moment de l'affaire Kerviel, que le personnel d'OPER est une bande de demeurés sans recul. C'est toujours embêtant de ne pas comprendre, on se demande toujours ce qu'on est en train de nous vendre. OPER, et nous, n'échappent pas à la règle.
ON L’A PAS DIT
Sous le titre « Bonus et (petit) variable », un syndicat vous invitait à exiger des explications en cas de désaccord et à le saisir pour solliciter la révision de la décision… sage conseil, sauf que vous ne pouvez rien exiger du tout, puisque l’attribution du variable et du bonus est purement arbitraire, et que seule la CGT s’est battue pour obtenir un accord qui prévoit l’obligation de motiver et des voies de recours… un accord que les autres syndicats ont refusé. Dommage, mais pour exiger quelque chose en la matière…
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CALIF à la place du KANTIF ?
Les élus du CCUES se sont réunis en séance plénière le 11 mars. En ouverture, Frédéric OUDEA faisait le point sur la stratégie d’entreprise et notamment sur Ambition 2015. Ce projet doit « faire de la SG, en 2015, LA banque relationnelle de référence, choisie pour la qualité de ses équipes ». La majorité des élus a souligné l’incohérence entre le discours idyllique de la direction et les prévisions négatives en termes de postes, - 178, pour BDDF… En lien avec la consultation sur l’emploi et les qualifications 2009 et les prévisions 2010 qui étaient également à l‘ordre du jour. Sans oublier Grand Public en cours d’élaboration ou la démarche « MAP » bientôt déployée. D’ailleurs, certaines organisations syndicales trouvent les prévisions de + 804 postes indécentes pour la Banque de Financements et d’Investissements (SGCIB) ! Pourtant, l’ensemble des salariés de la Société Générale contribue au développement de l’entreprise quelque soit son entité, et pour 2009, les comptes ne seraient pas si brillants sans la BFI. La CGT se refuse à dresser les salariés les uns contre les autres, tout autant qu’à emboîter le pas du microcosme politico médiatique à l’encontre des banques, des traders etc… procédé commode pour s’exonérer de ses propres responsabilités dans la crise. Jeu dangereux aussi, tant une guerre interne serait perçue comme un encouragement aux prédateurs à « se payer » la Générale. Nous avons entendu la direction sur sa volonté d’aller vers une démarche qualitative, elle estime avoir été trop longtemps sur une stratégie de résultat. Bien que nous ne prenions pas pour argent comptant ses dires, ce mea culpa mérite d’être relevé, ne serait-ce que pour demander que les moyens suivent. Nous resterons attentifs à la manière dont cela se fera et aux conséquences sur les conditions de travail des salariés.
ALEXANDRA, ELENA & CLARA
Le bonus n’est pas toujours celui qu’on croit. Ainsi, Mr De la Maisonneuve crut pouvoir se venger une dernière fois de la résistance de celle qu’il avait harcelée en lui collant un variable zéro, juste avant d’être expédié lui-même au placard. Il n’imaginait sûrement pas qu’Alexandra déciderait de rejoindre la liste des candidats de la CGT pour les prochaines élections dans les services centraux, ce qui, on en conviendra est un vrai bonus pour celui qui avait laissé 48 heures à Alexandra pour déguerpir en juin dernier. L’affaire n’est pas close bien sûr, puisque s’ajoute maintenant une discrimination qu’il convient de corriger au plus vite. Elena aussi sera candidate. Elle appartient à ce desk dont les patrons préfèrent vivre à Londres, ce qui était censé être une bonne raison suffisante pour faire déménager tout le desk là-bas… Pour les fortes têtes voulant rester à Paris, dont Elena, la solution était toute simple, un bon petit chèque et bye bye. Le pot aux roses du déménagement en lousdé découvert, l’affaire fit grand bruit au CE des services centraux qui mandata un de ses membres pour engager les poursuites relatives à la tentative d’expédier la chose à l’étouffé. A petites manœuvres, petite vengeance, le bonus annoncé à Elena est de zéro… mais pour le coup, le desk a gagné une déléguée ! À quelques jours du 8 mars, devenu journée internationale des femmes, suite au vote de la résolution présentée par Clara Zetkin en août 1910 au congrès de l’internationale socialiste, l’histoire continue.
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GRAND PUBLIC
L’enjeu est de taille, rétablir l’image de marque de la maison, et donc rétablir la confiance et la motivation du personnel du réseau qui sont les clés de l’indépendance du groupe. Or ce projet « Grand public », tel qu’il a été exposé par le tout nouveau patron du réseau France, Laurent Goutard est bien loin des « ambitions 2015 », contrairement à ce qu’il a tenté d’affirmer devant les représentants du personnel à la commission de suivi 4D. Tel que conçu par son prédécesseur, devenu patron planétaire de BDDF, « Grand public » est resté un vulgaire projet de gains de productivité par réduction du nombre d’emplois… son unique originalité est de s’attaquer cette fois-ci aux bases avant, chargés d’accueil et conseillers de clientèle grand public. La CGT a invité Laurent Goutard à revoir sa copie d’ici la prochaine commission, le 29 mars, en s’inspirant par exemple de l’expérience du Crédit du Nord, référence en la matière. Pour l’heure, nous avons surtout vu sur le site de test Croix Rouge la disparition de 3 chargés d’accueil.
MUTUELLE
La CGT peut se féliciter d’avoir activement contribué à ce que finalement, la direction renonce à piocher dans les excédents du régime obligatoire. Concrètement, les prestations vont être améliorées, et l’excédent sera absorbé par une baisse de 10% de la cotisation pendant 7 à 8 ans pour les salariés, mais pas pour la direction qui va augmenter sa participation. Sa part de la cotisation va passer de 42 à 45%. Ces mesures entreront en vigueur au 1er juillet, après validation de l’assemblée générale. Reste le problème entier de la répercussion sur les régimes facultatifs des conjoints et retraités. La CGT n’entend pas s’en tenir au refus de la direction de s’y intéresser, tout en faisant don à celle-ci d’un Président qui gère comme un bon banquier gère un patrimoine. Le tableau des nouvelles prestations est consultable sur notre site.
INTELLIGENCE SERVICE
Une nouvelle réunion "ressources" s'est tenue ce 2 mars. Cette fois-ci, ce type de rencontre semble bien établi. Elle se tient entre les délégués syndicaux nationaux et les deux membres de la direction générale impliquées, la directrice des ressources du groupe, Françoise Mercadal Delasalles et celle des « ressources humaines », Anne Marion Bouchacourt. Elles se sont déclarées prêtes à poursuivre les discussions« dans cette enceinte », pour peu qu’il soit admis que des projets discutés « en amont » puissent évoluer. Les projets présentés seront ceux du groupe et dépasseront le cadre national. Nous avons répondu que la CGT était prête à suivre, notre objectif étant de faire prendre en compte les intérêts des salariés dans la conception même des projets, sachant que deux problématiques nous préoccupent : l'utilité et l'efficacité économique et la question sociale. Le premier sujet abordé portait sur le PEO et son milliard. 550 millions étaient réalisés dont 350 de réduction de coûts fin 2009, et le milliard atteint fin 2010 comme promis aux marchés. Vous pouvez consulter un compte-rendu complet du débat sur notre site Intranet, où vous lirez qu’il est question de faire les choses intelligemment, de ne pas copier nos concurrents pour éviter de commettre de « grandes erreurs ». Expert en la matière, le directeur des achats viendra s’expliquer à la prochaine réunion en avril.
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DERNIÈRE CHANCE
La commission de suivi de l’accord égalité entre les femmes et les hommes s’est réunie le 24 février. L’occasion pour la direction de remettre une avalanche de statistiques pour démontrer que les choses évoluent… La part des femmes dans les recrutements représente en 2009 54.6% (66% chez les TMB, et 40% chez les cadres). L’objectif est d’atteindre un taux de 42% de femmes parmi l’effectif total des cadres à fin 2011. Parmi les lauréats du cursus cadres, pour 2009, 59% sont des femmes. Sur les entretiens de gestion avant le congé maternité et avant le retour dans l’entreprise, la direction a mis en place depuis début 2009 un suivi RH des dates d’entretiens. La CGT a rappelé qu’il était prévu dans l’accord que le nombre d’entretiens effectués pendant l’année soit aussi communiqué aux divers CE, ce qui permet de vérifier non seulement que les entretiens sont bien tenus, mais aussi qu’ils sont l’occasion de préparer le retour dans les meilleures conditions (date, poste, régime horaire, reprise à temps partiel ou pas…). En 2009, 73% des entretiens se sont tenus, ce qui est clairement insuffisant. Même si la direction affirme avoir la réelle volonté d’avancer, pour la CGT, sa signature l’engage à appliquer les principes contenus dans l’accord… dès la signature de l’accord. C’est d’ailleurs ce que nous avons rappelé au sujet de l’obligation légale de suppression des écarts salariaux entre les femmes et les hommes avant le 31 décembre 2010. La loi s’étalait sur 3 ans …mais il ne reste plus comme dernière chance, que la révision salariale 2010 pour s’y conformer. D’ici la fin de l’année, chaque salariée dont le salaire est inférieur de 6% à la médiane du salaire des hommes, doit recevoir des justifications sérieuses à cet écart, faute de quoi le rattrapage salarial doit être purement et simplement effectué. En attendant, les éléments statistiques pour vérifier les écarts sont disponibles sur le site intranet de la CGT (ou sur simple demande).
DERAPAGE À 360°
La Direction de la Com de SGCIB, qu'on pourrait attendre plus avisée, et sa DRH, qu'on attendait moins servile, viennent de sauter le trait. Lors d'un entretien de licenciement, on a reproché à un salarié d'avoir de mauvais contacts avec son équipe, à preuve le retour ... du Feedback 360. Voilà qui fait litière de toutes les dénégations sur le sens caché de cette délation organisée autant qu'anonyme (ach z'était l'pon temps !) et va nous pousser à aller voir de près ce qui a été déclaré à la CNIL. La crédibilité de la RH vient d'en prendre un coup. Celle de la direction de la communication aussi. Aller maintenant plaider que l'évaluation 360 est un instrument de développement personnel ne sera plus audible que par les zélotes du management par la sanction.
SOUS-TRAITANCE
Malgré nos avertissements, le courrier va changer de prestataire. En CE, la direction a dû concéder qu’il convenait de tirer les leçons de cet épisode et tenter de définir devant les élus quelques règles de bonne conduite …mais l’engagement pris est encore loin d’être satisfaisant. L’histoire ne fait que commencer pour établir des règles qui respectent les salariés de la sous-traitance. Prochains rendez vous devant le tribunal et le 2 mars pour la prochaine réunion avec la direction des ressources.
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ET NOS 1000€ ALORS ?
L’annonce des résultats SG a suscité d’abondants commentaires, toujours aussi acides, tandis que la veille, les mêmes louaient les vertus de BNPP. Si celle-ci a distribué 1 milliard d’€ de bonus, son résultat et ses engagements de soutien à l’économie sont remarqués, tandis que la SG, qui affiche à peine un petit résultat de 650 millions, va en distribuer 250 à ses traders… Un battage qui a fini par inquiéter la Direction générale, qui le considérait jusqu’à présent comme un phénomène franco-français, et qui conduit Frédéric Oudéa à renoncer à son propre variable, pour 2009 s’entend. Avec seulement 250 millions plus 305 autres différés, Frédéric s’inquiète toutefois que la baisse, très relative, du « pay out » (la part prélevée pour le bonus sur le résultat), ne suscite des départs chez les divas des salles. Une inquiétude qu’il a moins, beaucoup moins ressenti, pour le reste du monde, qui se voit gratifié de la prime de « dividende du travail » de 1000€, confirmée par le conseil d’administration, et dont l’importance est telle qu’elle a échappé à tous !
LE RETOUR DU TROC
La nième réunion de « négociation » sur la mutuelle a été l’occasion d ‘une étrange proclamation du nouveau directeur des relations sociales tout autant qu’une confirmation de la pratique très contestable des relations sociales importée avec lui. Rappelons l’enjeu : les cotisations ont été fixées par la direction en 2007 à un niveau trop élevé, ce qui va générer un excédent de 15,5 millions à fin 2010, et donc la possibilité d’améliorer les prestations. C’est là que le bât blesse… Devant des interlocuteurs syndicaux sidérés, Jean François Climent a lancé cette profession de foi depuis les retranchements où l’avait poussé la CGT : « Dites-moi quel intérêt j’ai à cette négociation ? »… sous-entendu, si je ne récupère pas une partie du magot ! Étrange conception des négociations qui consisterait en un échange entre « ses intérêts » et ceux des salariés. Car, dans l’affaire, que demandent les salariés, une baisse des cotisations ou une amélioration des prestations ? Pour l’instant, l’excédent est dans les caisses de la mutuelle, qu’est-ce qui pourrait bien justifier qu’il retourne, même en partie, dans les poches de la direction ? Sans compter que si une telle conception des négociations se généralisait, quelles concessions nous demanderait-il à chaque fois : le gel des salaires contre le maintien de l’emploi, la mobilité géographique obligatoire contre le reclassement ? On aura aussi découvert une méthode qui semble devenir une règle : les réunions de négociation sont « préparées » par des rencontres « informelles »… avec le syndicat X « au cours d’un repas », avec le syndicat Y « pour faire connaissance », avec le syndicat Z « en lui organisant une formation sur la mutuelle à sa demande ». La CGT, qui n’avait pas fait de stage à la DRH, a découvert en cours de réunion un projet de baisse de la cotisation de 10% sur 7 ans, qui a miraculeusement fait consensus, y compris d’une organisation qui n’est pas signataire de l’accord d’origine. L’inconvénient de la méthode, c’est qu’elle fait l’impasse sur l’effet de tels « arrangements » dans l’opinion publique. Comment expliquer, s’interrogeait un participant, que, pour la direction et les actifs, l’amélioration des prestations passe par une baisse de la cotisation, tandis qu’elle entraînera une hausse de 15% pour les conjoints et les retraités !
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CARTON ROUGE
C’est peu de dire que l’acharnement à réduire les coûts en pratiquant un dumping social forcené par le recours massif à la sous-traitance a pu avoir des conséquences nuisibles sur la qualité du travail. Ce ne sont pas les salariés des sous-traitants qui sont moins bons que ceux titulaires d’une feuille de paie SG, loin de là, mais comme les appels d’offres pratiqués par la direction des achats à fréquence rapprochée ne tiennent compte que du coût… évidemment, les sociétés postulantes se piquent les marchés en cassant les prix, et le personnel par la même occasion. C’est ainsi que l’on est arrivé à la situation ubuesque du courrier qui transite par Cap 18 à la porte d’Aubervilliers pour parcourir 2 étages à l’intérieur d’une même tour de la Défense et dont personne n’est plus certain qu’il arrive… ou bien que le moindre problème sur un poste de travail Arpège suscite la perplexité d’intervenants en cascade sans que personne ne sache plus très bien qui est capable de le résoudre… Et, pour parfaire le tout, la direction n’a rien trouvé de mieux que de confier à un sous-traitant la gestion des sous-traitants, ce qui fait qu’il n’y a bien souvent même plus d’interlocuteur Société Générale. Mais cela ne suffit pas encore pour nos bureaucrates patentés dont la suffisance leur interdit de faire marche arrière !!! Il restait un courrier qui fonctionnait bien à la Défense, celui de SGCIB. Paradoxe, il avait été confié il y a longtemps à une société sous-traitante, Gescomail, par la direction de SGCIB qui voulait s’assurer de la bonne gestion de son courrier à l’international. Mais SGCIB a eu l’intelligence de conserver l’expertise de la société, ou plutôt celle de son personnel, acquise au fil des années, plutôt que de pratiquer la valse des sous-traitants. Intolérable pour nos fonctionnaires du cost cutting qui ont mis les choses au point en prétextant la fin du système automatisé de transport du courrier pour « unifier » la gestion et surtout la confier à un autre sous-traitant, qui lui, se fait fort de gérer TOUT le courrier avec la MOITIÉ moins d’effectifs ! Ainsi, des 10 salariés, grâce à la recommandation de nos ronds de cuir qui restent malgré tout, humains, un ou deux verraient leur candidature pour garder leur travail examinée « avec bienveillance » par le nouveau sous-traitant. Il resterait aux autres à aller pointer au chômage. Tout ce beau monde pensait-il que le mauvais coup passerait inaperçu ? Alertée depuis un moment, la CGT avait pourtant interpellé la direction, qui s’est vue interdire par la DRH de nous répondre !!! Car ailleurs, d’autres fonctionnaires, spécialisés eux depuis des lustres dans « les relations sociales » gèrent ce qu’on doit, ou pas, dire aux syndicats. Malheureusement, toute cette affaire tombe à un bien mauvais moment, précisément celui où la direction générale a engagé une discussion avec nous sur la « localisation des ressources »… inutile de préciser donc que le climat de la prochaine réunion du 2 mars dépendra beaucoup de la reprise, ou non des salariés de Gescomail, encore qu’il est légitime de s’interroger s’ils ne devraient pas être des salariés de la Société Générale, tout simplement.
INSUFFISAMMENT ASSURÉE
Hasard du calendrier, la campagne de pub pour la dispositif d’évaluation se télescope avec la campagne d’évaluations 2010, où fleurissent reproches en tous genres et commentaires façon fonction insuffisamment assurée… un must !
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LE MARTEAU ET LA FAUCILLE
C’est une première, conséquence du malaise général exprimé lors de la grève de novembre et dans l’enquête sur le climat social, la direction générale a engagé une discussion avec les syndicats, sur sa stratégie à venir en matière de gestion des ressources. La question est sensible, car tout le monde connait les promesses faites aux marchés au travers du milliard du PEO et s’inquiète de celles qui se profilent pour le plan « ambition 2015 ». Pour l’occasion, la DRH du groupe était venue en personne avec Françoise Mercadal Delasalles qui a succédé à Séverin Cabannes pour diriger les «ressources» et mener à terme le PEO. Les deux se sont attachées à protester de leur bonne foi et de leur transparence : «il n’y a aucun projet global et occulte». La stratégie est définie, «au cas par cas», dans un objectif de «performance, d’efficacité, et de réduction des coûts». «J'ai juste besoin d'usines proches des vendeurs, et je vous parle de changement d'outils, donc de changement de façon de travailler, c'est la seule conséquence sociale » a lancé la directrice des ressources. La CGT a fait remarquer qu’en matière d’efficacité justement, certains projets pouvaient souffrir de quelques faiblesses pour cause de trop grande volonté de réduire les coûts, comme par exemple Novadis, Orchestra et Nacre dans le réseau, par oubli de la charge de travail nouvelle, et même Résolution à SGCIB par une réponse aux problèmes de sécurité seulement technologique. Cette réunion permettra-t-elle que les prochains projets soient débattus au préalable avec les représentants des salariés ? L’avenir proche le dira. Françoise Mercadal Delasalles a également rejeté l’accusation de pratiquer du «dumping social», en faisant allusion au millier d’ingénieurs qui travaillent pour le compte du groupe à Bangalore. «Ce sont des créations d’emplois, pas des délocalisations, dont nous pouvons être fiers, car là bas, on est plutôt satisfait de travailler pour un groupe français, d’autant plus que les salaires y ont progressé de près de 20% en 2009 !» Nous nous en réjouissons pour eux, et n’oublions pas que les 2/3 du groupe sont hors de France. Mais nous n’oublions pas non plus que tout ceci s’est développé dans un contexte de croissance ultra rapide du groupe… c’est bien précisément la question du jour, puisqu’il s’agit maintenant de rationaliser plutôt que de croître, on connait la musique. La directrice des ressources a assuré qu’il ne s’agissait que de mettre en place des outils communs, sans forcément que ce soit ceux de la SG, citant le Crédit du Nord comme référence, et sans uniformisation à la Coca Cola. Après les bonnes résolutions de début d’année, nous verrons dans la suite des réunions comment elles se traduiront dans la réalité.
LA FIN DES AUXILIAIRES
Le prétexte est commode, la HALDE, haute autorité de lutte contre les discriminations, qui n’a rien de plus urgent à faire, à formuler une injonction afin de faire cesser ce privilège inouï d’accorder aux enfants du personnel d’y travailler pendant les congés d’été en bénéficiant d’une priorité… déjà bien mise à mal par la direction du réseau qui a trouvé là un argument commercial en les recrutant pour 40% parmi les rejetons des gros clients… et par la D.G. qui a déjà plus que réduit leur nombre total des auxiliaires. A la veille de la parution de la note annuelle, la DRH nous a annoncé la chose, 4 mois après avoir reçu l’injonction ! Bref, les candidatures, qui pourront continuer à passer par RH Online, seront traitées par « ordre d’arrivée » avec celles venues de l’extérieur. La CGT se demande donc s’il est bien justifié de maintenir l’accord dérogatoire au droit du travail qui permet ce type d’embauche, dès lors qu’il ne s’agit plus forcément d’enfants du personnel. Pour recruter des intérimaires, il n’y a pas de raison que le code du travail ne s’applique pas complètement. Le retour au droit commun pourrait donc s’appliquer l’année prochaine.
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MISÉRABLE VER DE TERRE
Il était une fois un misérable ver de Terre qui vivait dans une campagne où une pucelle fit parler d’elle. Le pauvre vermisseau avait été placé en appât dans une agence de la Société Générale pour y accueillir le poisson, gros de préférence, qu’on nomme client en ces lieux. Habitué à en voir de toutes les couleurs, et à subir moult avanies, le chargé de cette mission faisait de son mieux, bien que de plus en plus souvent, on considère que sa fonction soit « insuffisamment assurée ». Quelle ne fut donc sa surprise lorsque le ver de Terre, qui bien que misérable n’en était pas moins syndiqué, lut le compte-rendu de l’entretien qui s’était tenu dans les nuages, 35 niveaux au-dessus de sa Terre à lui… Frédéric le Grand avait dit : « Prenons exemple sur le Crédit du Nord, cessons de faire valser nos conseillers, donnons une réponse rapide, bref, améliorons la qualité du service au client, c’est la culture que je veux développer… » Ainsi donc, il allait introduire un nouveau critère d’évaluation, la qualité du service ??? Le vermisseau pris donc sa plume pour écrire un mot : « ouais, en agence, on sent tous un nouveau vent souffler. On nous dit que nous allons cette année êtres jugés sur le risque!! Comme si nous étions fautifs de quelque chose. Il y a là quelque chose qui me dérange vraiment, je m'attends au pire. On sait déjà qu'on est "espionnés" de tous côtés avec notre super RA inquisiteur. Moi j'en perds mes moyens. Tu te rends compte, l'autre jour il m'engueulait parce qu'une cliente n'arrête pas de m'envoyer des mails!!C’est le pompon, car là, j'ai vu qu'il regardait tout de A à Z que ce soit dans notre ordi, dans nos tiroirs, dans nos armoires. Il faut sans arrêt se justifier, s'expliquer. »… et le misérable ver de Terre de s’interroger, comment Frédéric pourrait-il redescendre sur Terre et vérifier que ses préceptes seraient respectés ? Forcément sceptique, il en avait tant vu, il ne croyait qu’à moitié, voire même moins, à sa parole. Le ver n’en est pas moins cultivé, il sait donc qu’entre la vision atmosphérique de Frédéric et la vie dans les strates inférieures, surtout celle où il vit, un délai plus ou moins long s’écoule avant d’en voir l’effet. Alors, « jugés sur le risque » en 2010 ou « évalué sur la qualité du service rendu » ? Le misérable ver a l’incroyable impertinence de croire que pour une fois, au pied du mur, ce n’est pas lui qu’on attend.
QUI A TUÉ DANIEL ET POURQUOI ?
Nous voilà prévenus, nos Présidents sont sur un siège éjectable, car le Super Président les tient à l’œil… et lorsqu’il demande leur démission, c’est un ordre. Nicolas a mis les choses au point, c’est lui qui a tué Daniel, tant ils se bousculaient au portillon pour s’en attribuer le mérite. Nous croyons savoir que Daniel Bouton avait commis la faute de goût de ne pas être au dîner du Fouquet’s, alors qu’Henri Proglio était présent.
BIG PLOUF
Conçu comme l’acte fondateur d’une nouvelle ère, le projet CAP 2012 est censé définir « les principes fondamentaux de gestion des ressources humaines » à BDDF. A ceci près que la roue réinventée par Pierre Yves Demoures a comme un métro de retard. Ce n’est pas un big bang, mais un big plouf ! Le verbiage de l’exercice n’est que la conséquence logique de sa conception, « généraliser les bonnes pratiques » de BDDF, un contresens.
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DU PASSÉ, FAISONS TABLE RASE...
Très attendu, l’entretien avec les représentants syndicaux nationaux a permis à Frédéric Oudéa de répondre à quelques questions clés et fixer ses objectifs. Pendant presque 3 heures, il s’est expliqué, notamment sur le point de la situation du groupe. Au centre des débats, la création de la « bad bank » qui regroupe les « actifs illiquides ». Selon le PDG, illiquide ne signifie pas sans valeur, et les dépréciations prévisibles sont provisionnées. L’objectif est de limiter à une durée de vie courte l’existence de la bad bank. Rien qui mette en danger le groupe, nous a-t-il répondu, ajoutant que les actifs avaient tous été identifiés et que les activités en cause sont fermées. Pour Frédéric Oudéa, « c’est le passé », ce qui compte maintenant « c’est construire le futur ». Il s’est engagé cependant à recevoir les représentants des salariés chaque trimestre pour les tenir informés de l’évolution de la situation… une situation et des performances plutôt bonnes, interprétées comme telles par les fameux « zanalystes » qui ne s’y sont pas trompés a contrario de la presse et des politiques qui la manipulent : « c’est confortable de mettre la crise sur le dos des banquiers, il y a des gens qui ont intérêt à cela, et à viser particulièrement la Société Générale ». Mazette, la CGT n’en est pas encore revenue ! Au sortir donc de deux exercices de crise, 2008 et 2009, « malgré tout » bénéficiaires, 2010 devrait sceller le retour à une rentabilité nettement supérieure. Le pilier de la stratégie restera le réseau France, et ses 3 réseaux complémentaires, SG, Crédit du Nord, Boursorama. Sans attendre une croissance forte, la logique sera un développement centré sur la qualité du service rendu au client... mais comment sera traduite la démarche client dans le réseau ? Nous avons fait remarquer au Président que son constat « je reçois des critiques fortes, les conseillers tournent trop, les délais de réponse aux demandes de prêts sont trop longs » nécessitera quelques remises en cause à la direction du réseau, comme le projet « Grand public » par exemple, centré plutôt sur la démarche productivité ! La BFI fait aussi partie du modèle. Sans elle, tous les métiers souffriraient, y compris la banque de détail, et l’économie du pays aussi. « Même en intégrant les nouvelles contraintes, il faut y être » a insisté Frédéric Oudéa, mais dans une « stricte discipline en matière de risques ». Nous attendons aussi de pied ferme la traduction concrète du modèle opérationnel annoncé : efficacité – sécurité – mutualisation… d’où la négociation qui doit s’ouvrir sur la « localisation des ressources ». Quant au resserrement des contraintes réglementaires invoqué pour justifier le renforcement des contrôles, il doit conduire à faire des choix : strict respect des procédures, indépendamment du coût vs le PnL comme à SGCIB, et à mettre fin à l’habituel exercice d’équilibre instable pratiqué dans le réseau avec « l’intérêt clientèle ». Frédéric Oudéa a-t-il bien mesuré que tout cela suppose l’adhésion des salariés ? C’est ce qu’il affirme, ajoutant que le baromètre social est un outil de management et que le processus d’évaluation est un « élément absolument déterminant » de sa politique. Puisque toutes ces questions doivent être débattues dans des négociations qui doivent s’ouvrir dans les semaines qui viennent, la prochaine rencontre avec lui permettra de vérifier si ses intentions ont été correctement mises en œuvre, et si nos propositions ont été entendues !
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JUSQU’ICI TOUT VA BIEN…
On ne peut pas dire que les vœux du président avaient fait un tabac. En témoigne, parmi d’autres, une réflexion spontanée que nous avions reçue : « cela m'a beaucoup rappelé notre président de la République, tout est beau dans le meilleur des mondes et nous pouvons camper sur nos positions car nous avons votre soutien et votre confiance ». Ces vœux précèdent de peu l’annonce du cantonnement dans une filiale unique des actifs « illiquides » (actifs pourris en politiquement correct), dont l’effet d’affichage désastreux a rappelé à la terre entière l’énormité du stock qui dépasse 35 milliards d’€, plus 17 autres milliards en dérivés de crédit. Quelques jours plus tard, l’annonce de résultats 2009 justes positifs en rajoute une couche, en intégrant de nouvelles dépréciations d’actifs pour 1,4 milliard. L’inquiétude était déjà grande, suscitant des rumeurs catastrophistes qui circulent sur les projets de la direction 2010 un peu partout… Bref, tout ceci génère une exigence de transparence bien légitime, d’autant plus que le discours tenu aux représentants du personnel est rempli de contradictions ! Si l’on s’en tient aux documents remis, notamment à la « procédure budgétaire » 2010, aucun projet ne devrait avoir d’impact significatif sur l’emploi cette année. Si c’est la communication externe, « les fondamentaux sont solides ». Si c’est par contre la situation dépeinte dans la négociation salariale, on est au bord de la banqueroute, il n’y a plus d’argent. Si on parle emploi et conditions de travail, Il faut faire des économies, et on entend parler d’externalisation, de délocalisations, du projet « grand public » dans le réseau…Cette situation est complètement insupportable, au point que les élus du CCUES commencent à douter de la sincérité des informations qui leur sont communiquées. L’annonce d’un rendez-vous du Président avec les délégués syndicaux nationaux du 20 janvier prochain est donc tombée à pic ! De cette entrevue dépendra beaucoup la suite. Frédéric Oudéa ne disposera que d’une seule occasion de mettre cartes sur tables. À lui de nous dire si ses « ambitions 2015 » se feront avec les salariés, ou… sur le dos des salariés !
SOLDES D’HIVER
Dans le communiqué de la SG, une plus-value de 600 millions suite à la cession de la gestion d’actifs de SGAM à CAAM… a beaucoup énervé les « transférés » à qui on explique que SGAM avait des résultats financiers calamiteux !!!
TRIBUNE LIBRE
Le débat est engagé sur la mutuelle, au vu des très nombreuses réactions reçues après la publication de nos infos la semaine dernière. Pourquoi un régime obligatoire, qualité de la mutuelle comparativement à d’autres, faut-il baisser les cotisations… les critiques ne manquent pas, mais témoignent en même temps de l’attachement du personnel. La CGT publie vos mails sans aucune censure sur son site intranet dans la tribune libre.
ON N’A PAS AIMÉ
La terrible catastrophe qui s’est abattue sur Haïti, le pays le plus pauvre du monde, et les images des sauveteurs qui s’activent dans les quartiers résidentiels, tandis que les hélicoptères survolent les quartiers pauvres… Même dans le malheur !
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SUR LE ZINC
On pense aux pourcentages des accoudés au zinc du dimanche matin, à l’heure du tiercé. Ainsi, le baromètre social a rassuré par notre Président qui se félicite sur « Sogenews » des 80% de réponses positives à la question « avez-vous confiance dans l’avenir de votre entreprise ? »… Tout juste remarque-t-il les incertitudes des salariés sur la stratégie de la DG, les 50% qui estiment que la relation avec la clientèle s’est dégradée, mais seulement en France se console-t-il, et enfin que 54% considèrent que leur travail est insuffisamment valorisé, c’est-à-dire payé ! Frédéric Oudéa va mieux nous expliquer, car c’est un problème de communication, pas un problème de désaccord : il faut juste dissiper les malentendus… D’ailleurs, le récent accord salarial signé avec le SNB y participera certainement, mais pas dans le sens prévu : il montre tout simplement que la DG, qui nous souhaite ses bons vœux sur l’air de « bien se sentir au boulot, c’est primordial », nous paye de mots, quant au reste…
MUTUELLE
Le régime obligatoire actuellement en place a été instauré au début 2006. La mutuelle gère maintenant le régime des actifs, et 2 régimes facultatifs, celui des ayants droit (conjoints et enfants de + de 16 ans), et celui des retraités. Les prestations des régimes sont identiques, ce qui est un des fondements de l'existence même de la mutuelle d'entreprise. 4 années plus tard, il s'avère que le montant de la cotisation des actifs a été surestimé, et qu'il dégage un excédent annuel d'environ 4 millions d'€, soit un total de 16 millions cumulés. Il est donc impératif d'ajuster le régime des actifs, car une disposition de loi récente prévoit qu'à partir de 2011, ces excédents sont récupérés par la sécurité sociale. Après plusieurs réunions, nous avons enfin avancé sur le point le moins difficile, tout le monde s'accorde à souhaiter une amélioration des prestations. Par contre, la direction entend à l'occasion récupérer une partie du magot en tentant de faire avaliser, sous une forme ou une autre, une baisse des cotisations de près de 20%, ce qui en gros, lui ferait économiser une bonne douzaine de millions sur les 16 accumulés depuis 2006. Se pose aussi la question de l'impact de l'amélioration des prestations sur les régimes facultatifs. 9% d'augmentation pour les ayants droit, 14% pour les retraités, pour maintenir l'équilibre des régimes. C'est là que nos brillants calculateurs ont imaginé une solution pas chère : donner le choix entre maintien des prestations actuelles sans augmentation ou prestations identiques aux actifs avec augmentation de cotisation !!!! Dès le début de séance, la CGT était intervenue pour souligner que nous étions hostiles à la baisse des cotisations, surtout que la direction générale est mal placée pour aller piocher dans les poches de la mutuelle, et que, surtout, une répartition équitable des excédents devrait inclure une part pour la solidarité avec les 2 autres régimes... indépendamment de toutes les subtilités des normes comptables IFRS. L'occasion pour la CGT de lui rappeler que cette négociation concernait plusieurs dizaines de milliers d'adhérents à la mutuelle et que le débat serait forcément public. La réunion s'est donc terminée sur un grand point d'interrogation : quel est l'intérêt de maintenir la mutuelle Société Générale si l'engagement pris par la direction générale en 2006, a disparu ???
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SENIORS : AU FINISH
La version définitive de l'accord sur l'emploi des séniors a été soumise à la signature des organisations syndicales représentatives. La CGT qui avait souhaité consulter ses syndiqués, a donc informé la direction de son refus de signer. Il aura fallu pas moins de sept réunions pour parvenir à cette version finale qui a peu progressé par rapport au projet initial…de la direction. S’il existe quelques points intéressants, le texte, pâle déclinaison de l’accord AFB, ne remplira pas son objectif, celui de rendre attractif l’emploi des seniors … A moins que l’ambition de la direction ne se bornait principalement à se débarrasser à bon compte, du risque d’une lourde amende en cas d’absence d’accord d’ici la fin 2009. La Direction s'engage à : maintenir le taux actuel de révision ou de promotion des séniors (75%), faire en sorte que le taux des salariés de plus de 55 ans ayant suivi une formation dans le cadre du plan de formation augmente de 30%, prendre en charge certaines formations à hauteur de 400€. Mais, la mesure phare sera quand même la mise en place d'un temps partiel à 90%, payé 95% pendant les deux années précédant le départ en retraite. Non seulement, cette disposition exclut tous les salariés en forfait journalier, mais elle prévoit en plus, que le salarié qui ne partirait pas au bout des deux années, rembourse la différence ! Le progrès social est en route …
AVERTISSEMENT SANS FRAIS
2009 aura été émaillée par des « cas » d’entretiens musclés dont la similitude des faits ne laisse pas trop de place au doute. Un salarié, quel qu’en soit le niveau, se voit convoqué par son propre responsable. Arrivé sur le lieu du rendez vous, le responsable laisse le salarié dans les griffes de 2 personnes qui se présentent comme étant de l’ « audit ». Rien que cette scène, a déjà refroidi la dizaine de cas qui nous ont raconté directement leur histoire. S’en est suivi un interrogatoire en règle, d’une ou deux heures, plus ou moins musclé, dont l’objectif est au final d’obtenir du salarié, la signature du rapport d’audit préétabli. L’entretien se déroule toujours de la même manière, non seulement vous êtes forcément coupable, mais en plus, la faute est toujours d’une gravité extrême… Les cas qui ont demandé l’assistance d’un représentant du personnel, se sont tous vu répondre « vous n’avez pas le droit de vous faire assister »… parfois après avoir pris le temps de téléphoner pour prendre les ordres. Le dit rapport est destiné à servir de base à une éventuelle procédure pouvant aller jusqu’au licenciement… sans jamais que le salarié n’en ait communication. Pas plus d’ailleurs que la personne qui l’assistera dans un éventuel entretien préalable au licenciement… Le rapport ne sera accessible qu’après l’entretien préalable, et après la saisine de la commission de recours interne, lors de la communication des pièces à l’ensemble des membres de la commission de recours. Vous ne pouvez pas refuser un entretien avec votre responsable, tant que celui-ci reste dans le cadre d’un entretien de gestion. Mais, dès lors que l’entretien prend la teinte d’un entretien disciplinaire, vous devez avoir la possibilité de vous faire accompagner par un représentant CGT. Faute de quoi, vous avez intérêt à ne pas rester dans ce type d’interrogatoire et aller directement voir votre représentant CGT. Dans tous les cas, nous vous conseillons vivement de ne rien signer, même avec vos éventuels commentaires.
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C’EST PETIT
Alors que les 4 organisations qui ont décidé de ne pas signer l’accord salarial avaient été tout à fait claires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué ambigu qui pouvait laisser croire qu’elles signeraient… plus tard. Précisons donc à tous que la seule question à l’étude n’est pas la signature de l’accord pour l’intersyndicale, mais la décision d’exercer un droit d’opposition pour annuler l’accord et contraindre la direction à reprendre les négociations. Oserait-elle en cas d’opposition mettre à exécution le chantage qui a fait si peur au SNB en appliquant une mesure unilatérale inférieure ??? Ce serait assurément réduire à néant sa crédibilité dans les prochaines négociations.
CALENDRIER GLACÉ
Il était bien seul le représentant national du SNB lors de la réunion de signature de l’accord salarial le 15 décembre… seul pour proclamer que le SNB avait « largement » contribué au succès de la grève du 24 novembre, seul à trouver que les 98% de ses adhérents favorables légitimaient la signature de son organisation… et les 6500 grévistes alors, leur a-t-il posé la question ? Dans son commentaire titré « épilogue », le SNB fait remarquer que la loi sur la représentativité l’autorise à signer seul, du fait des 31% qu’il obtient dans les élections locales des comités d’établissement… C’est fort justement souligné, ce qui devra inspirer les électeurs lors des prochaines échéances électorales, s’ils ne veulent plus que cette situation se prolonge… le CE, ce n’est pas qu’une affaire de voyages ou de médiathèque.
UN CHOIX POLITIQUE
Les deux signataires, direction et SNB ont fait un choix politique en signant cet accord. D’abord la direction, qui a délibérément choisi de ne consacrer à cet accord qu’un minimum, même pas le montant de ses campagnes de comm, et qui a décidé de ne pas rechercher un accord majoritaire en ne tenant aucun compte de l’orientation en faveur des bas salaires réclamée par les 4 autres organisations syndicales. Croit-elle, la direction, qu’elle apaisera le mécontentement de l’encadrement avec quelques centaines d’euros ? Ensuite il y a le SNB, retourné à ses vieux démons, la gestion du « moindre mal »… quitte à se distinguer du front syndical uni qui devrait pourtant être une priorité. Un bien mauvais signal à l’approche des enjeux majeurs qui se profilent pour 2010, et particulièrement au vu des inquiétudes que suscite la stratégie de la direction générale pour l’emploi et les conditions de travail.
COURAGE, FUYONS !
C’est Noël pour… Valérie Dechamps, la femme la plus détestée chez SGAM, ex-DRH, dont un communiqué discret vient d’annoncer la nomination à la fonction de SRH à la Société Générale. Elle quitte le bateau SGAM la première, en pleine tourmente, laissant les salariés dont elle avait la charge sombrer dans l’incertitude… Heureusement, ceux-ci peuvent compter sur leurs élus, et au premier rang d’entre eux le secrétaire du CE… c’est dans les moments difficiles qu’on compte ses vrais amis.
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LES GRANDES MANOEUVRES
L’information aura finalement été rendue publique par le communiqué du SNB annonçant sa propre signature, écrit le jour même où les dernières propositions de la direction ont été mises sur la table. un plaidoyer bien triste de récupération et d’autosatisfaction hors sujet doublé d‘un mauvais coup porté à l‘unité syndicale. On y voit bien là, un signe de la volonté de négociations dans la transparence … Si côté direction, on pense s’en sortir à bon compte en affichant une augmentation de 1% et si côté SNB on nous ressort le fameux proverbe « mieux vaut tenir que courir », côté salariés les comptes risquent d’être vite faits … On est loin du plancher de la prime versée en 2009 à 550 €, dont l’intégration dans le salaire avait motivé la grève du 24 novembre. Les 550 euros ne seront atteint cette année qu’au delà des salaires supérieurs à 55.000 euros. L’ultime coup de pouce aura été pour les salaires les plus élevés. Un signe que personne ne demandait …
DERNIER ROUND ?
La direction a donc convoqué les organisations syndicales mardi 15 décembre, à 15h30, pour la signature des projets définitifs. En dehors de la celle annoncée par le SNB, ce sera l’occasion de confronté la situation avec les non-signataires. Légalement, sa seule signature ne suffit pas et elle peut être contestée devant un tribunal. Le 4 décembre, les 4 organisations syndicales (CFDT-CFTC-CGT-FO) avaient prévenu dans un communiqué commun, que la direction avait raté son premier test après la grève du 24, et donc que la probabilité d’une nouvelle grève se confirmait. D’ici là, libre à vous de nous faire part de votre propre sentiment et de votre détermination.
LA COLERE MONTE À SGAM
Le grand jeu à SGCIB reste de trouver d’ici le 21 décembre, les noms qui vont dans les différentes boites de la réorganisation Evolution. Si les couloirs bruissent, beaucoup savent déjà ... A l’aube du rapprochement SGAM - CAAM, prévu pour le 1er janvier 2010, et alors que la décision de la Commission de la Concurrence de Bruxelles a été reportée au 23 décembre, non seulement l’inquiétude grandit chez les salariés de SGAM sur l’avenir de leur activité, mais la colère monte aussi quand ils apprennent que leur rémunération va encore baisser. La nouvelle récente du détournement de fonds de 2 millions d’euros à SGAM Banque comme l’opacité des résultats financiers de SGAM au 30 septembre qui continuent à faire peser sur les salariés de SGAM les pertes de SGAM AI et de SGAM Banque a semé la stupeur et la colère chez les salariés. La séance du Comité d’Etablissement du 3 décembre n’a pas décidé M. Ripoll, Directeur de GIMS ni M Lecler, Président de SGAM, à faire preuve de plus de transparence puisqu’ils ont indiqué une fourchette de RBE dans un rapport de 1 à 6 et qu’ils ne pouvaient rien dire d’autre. Aucun nouvel élément n’a permis de rassurer les élus du CE. Dans ce contexte, le comportement de désinvolture de la part des dirigeants a amené les élus du comité d’établissement SGAM à désigner le jeudi 3 décembre dernier, un expert dans le cadre du droit d’alerte prévu par le code du travail pour demander que toute la lumière soit faite sur les résultats financiers de SGAM.
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LE SKETCH DES 1000 BALLES
Parmi les préoccupations exprimées par les grévistes le 24 novembre, la question des salaires occupe une place importante. Tout le monde attendait donc la réunion du 2 décembre pour mesurer « la solution satisfaisante pour tous » annoncée par Frédéric Oudéa. Entre temps, le directeur des relations sociales avait déjà au cours de réunions « bilatérales » sondé chaque syndicat sur une nouvelle proposition de 0,9% avec un plancher de 250€ et un « dividende du travail » porté de 600 à 750€… On notera, au passage, une nouvelle méthode de négociation, consistant à tenter d’obtenir de l’un ou de l’autre un accord « officieux » en échange, peut-être, d’une promesse « d’arrangement »…. La négociation du 2 décembre aura donc été une sorte de clone du jeu de France Inter… tout le monde savait que le directeur des relations sociales allait, à un moment, faire passer son dividende du travail de 750 à 1000€. Il a fallu deux heures pour que Jean François Climent nous fasse le sketch attendu : « je vais tenter d’obtenir que le dividende du travail soit porté à 1000€, je téléphone à ma cheffe »…
LES NOUVELLES DU FRONT
Le premier test après la grève du 24 n’est donc pas vraiment concluant sur la capacité d’écoute de la direction générale. Concrètement, l’unique proportion concrète consiste en une augmentation des salaires de base de 0,9%, avec un plancher de 250€ au 1er janvier prochain. On est encore loin du plancher de la prime versée en 2009, 550€. On est loin des attentes, et loin aussi des montants consacrés aux rémunérations des dirigeants, avec un coût global de 12 millions d’€. Reste la question du « dividende du travail ». Présentée comme « la reconnaissance de l’effort de tous », cette prime affichée à 1000€ n’attendra jamais ce montant… si elle est vraiment versée ! Il faut savoir en effet que ce n’est pas un élément de la négociation salariale, ce n’est qu’une « proposition » de la direction au conseil d’administration, qui tranchera en avril. Rien ne garantit cette décision à ce moment-là. Quand le dividende n’est que marginal comme précédemment, ce n’est pas essentiel, quand il représente le principal, ce n’est plus la même chose. Il faut aussi savoir que nous avons forcé la direction à admettre que l’intéressement allait baisser, mais elle s’est bien gardée d’en annoncer l’ampleur… autrement dit, ce ne serait que 1000€ moins la baisse de l’intéressement. Il faut enfin savoir que ce montant ne concernerait que ceux qui investissent le dividende, car pour ceux qui ont besoin de le percevoir, c’est 240€ de moins de cotisations. Toutes choses qui n’ont bien sur pas suscité l’enthousiasme syndical, et qui se sont donc inscrites dans la colonne débit du décompte avant la prochaine étape d’action.
SENIORS : LES SOLDES
Comme si c’était une marque de fabrication, la négociation sur l’accord « seniors » débouche aussi sur des mesures en trompe-l'œil. Ainsi le « temps partiel » à 90% payé 95%, serait mieux qualifié de 100% payé 95%, car si l’on est certain de la retenue sur le salaire, on ne l’est pas de la capacité à bénéficier réellement de la réduction d’horaire…. Dans le même ordre, le « temps partiel » financé par le compte épargne-temps… un must qui consiste à se payer soi-même une réduction de son temps de travail pour préparer son départ en retraite. C’est sûr qu’avec une telle imagination, le climat social va s’améliorer…
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LES NOUVELLES DU FRONT
C’est une première de la communication officielle, la direction a affiché auprès de l’AFP dès 14h le taux de 8,5% de participation à la grève, accompagné des effectifs du groupe en France, 60.000 incluant le Crédit du Nord qui ne participait pas ! Elle n’avait même pas à cette heure-là un décompte exact puisqu’un nombre de grévistes non négligeable s’est déclaré le lendemain. Faut-il voir dans cette réaction un signe de mauvais augure quant à sa capacité à entendre le message, ou bien un signe d’affolement devant l’ampleur d’un malaise interne qu’elle préfère cacher à l’extérieur ? Nous penchons pour cette dernière hypothèse, mais il faut bien dire que l’opération étouffoir est ratée ! La presse a largement fait écho au mouvement. 6500 grévistes au lendemain de l’annonce de cette prime de 600€ de « dividende du travail », on peut dire que le malaise est profond ! Plus sérieusement, les syndicats ont attendu le lendemain pour tirer le bilan de la grève du 24, et prévenir qu’à défaut de réponses satisfaisantes aux préoccupations exprimées le 24, le mouvement de grève se poursuivrait.
LE PARLER-VRAI
La mine de Frédéric Oudéa n’était pas très enjouée le 25 devant le Comité de groupe. Pas un mot de la grève de la veille, mais tout de même, une sorte de profession de foi inspirée : « le parler-vrai ne doit pas être sanctionné »… On peut dire qu’en matière de parler-vrai, il y a du boulot ! A commencer par la communication interne… Ainsi, la DRH qui refuse de communiquer aux syndicats le nombre de grévistes recensés, qui manipule les chiffres, et livre à la presse un pourcentage incontrôlable. Mais Fred a raison, on n’échappe pas à la vérité. Interviewé le lendemain par « la Dépêche » sur sa réponse à la grève, il a répondu : « des négociations en matière salariale sont en cours et je suis persuadé qu'elles aboutiront à une solution satisfaisante pour tous ». Nous verrons… mais, pour « le parler-vrai », il faudra alors un rappel à votre directeur des relations sociales qui nous demandait de choisir entre l’emploi et les salaires… ou encore préciser « aux ambassadors » réunis il y a peu s’il s’agit toujours de faire passer le tour de vis avec un peu d’huile, car c’est ce qu’ils ont compris.
TRANCHES DE VIE
Reçu d’un cadre de la Défense : « J'ai perdu ma virginité et j'ai fait la grève hier, en clair je ne suis pas venu travailler. Ce matin je suis allé voir mon responsable pour lui demander de compter ma journée d'hier comme un jour de grève. Il a été surpris. Quoi de plus normal en me voyant moi, pas tellement le profil, faire la grève. Il m'a expliqué qu'il lui avait été demandé de faire deux pointages un à 8h, l'autre à 10h. A 8h il ne pouvait pas compter, car il n'était pas là, et à 10h, il ne pouvait pas savoir qui était sur place ou pas, car il avait trop de monde dans son équipe »… de quoi relativiser les calculs de la DRH.
Cri du cœur d’une cadre au rassemblement dans le hall des tours : « Heureusement que ma grand-mère a disparu depuis longtemps, me voir avec un badge CGT ici, ça l’aurait tuée »… on notera que sa crainte n’incluait pas les hôtes du 35ème.
Dans le Monde : une photo pages économie de Lyvia, de SGCIB, drapeau rouge de la CGT brandi sur les marches si souvent filmées depuis 2 ans pour d’autres raisons. Les temps changent.
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COMME UN SYMBOLE…
Une discrète affichette signale à l’entrée de l’agence située au rez-de-chaussée des tours de la Défense : « l’agence sera exceptionnellement fermée le… 24 novembre ! » Comme un symbole, une affichette pour signaler aux « clients », qui sont aussi des salariés, que leurs collègues qui travaillent à l’agence seront en grève le 24. Le rêve de la direction, nous découper en tranches, puis nous ranger dans des compartiments étanches, comme si nous n’avions pas tous le même intérêt dans l’affaire, comme s’il pouvait exister une bonne, une seule bonne raison, de ne pas être du mouvement le 24 novembre. Les premiers reculs de la direction le démontrent s’il le fallait : de la puissance du mouvement dépendra l’avenir. Comme le remarque le communiqué intersyndical, l’annonce le 17 d’une « prime de dividende du travail » sortie d’on ne sait où n’a pour but que d’apaiser le mécontentement grandissant. C’est aussi la preuve que l’action, avant même d’avoir commencé, paye. Une grève puissante le 24 sera donc le meilleur moyen de se mettre en position de force pour discuter, et si l’on en croit les échos de la participation qui nous reviennent, le personnel l’a bien compris. Autre signe révélateur, les multiples signes de « bonne volonté » affichés par nos interlocuteurs sur les sujets qui fâchent, ça chauffe et ça se voit ! Jacques Ripoll vient devant la commission économique du CCUES déclarer « nous sommes les 2ème sur les métiers titres et je n’ai pas l’intention d’en vendre la moindre parcelle ». De leur côté, les sherpas de BDDF viennent « présenter » la mise en place des tests du projet Mass Market rebaptisé Grand public avec force précautions : « c’est juste un test », on discutera avec vous des enseignements avant de décider de la généralisation… Bref, de la communication à transformer en engagements négociés et dûment signés après le 24.
TROIS PETITS TOURS…
L’acte de naissance d’Amundi se devait d’être célébré dignement, le personnel de SGAM fut donc convoqué ce 16 novembre pour la présentation du rejeton de CAAM et SGAM. D’abord Jacques Ripoll , nouveau patron de GIMS, a parlé « d’ avenir », et affirmé « avec sincérité », les « yeux dans les yeux », que la SG restait très attachée à la gestion d’actifs, et remplirait ses responsabilités et que d’ailleurs le monde entier nous envie ce « deal »…. L’assistance l’a baptisé « Oui-Oui », c’est dire la crédibilité qu’il a inspirée ! Un pathétique « Je vais moi-même faire partie du conseil d’administration d’Amundi» (bien nous voilà rassurés) avant de s’affaler dans un fauteuil et que plus personne ne l’entende du reste de la réunion. C’est là qu’Olivier Lecler a pris la relève avec son discours sur la faiblesse des résultats, affichant un RBE de 20 M€… sauf que, quelques participants avisés ont posé les bonnes questions et dévoilé la supercherie : le RBE de la partie SGAM qui va vers Amundi est de 110 M€ ! Mais ce ne sont ni Ripoll, ni Lecler qui ont dévoilé le chiffre réel, Jacques Ripoll a même refusé de le faire en disant que ce n’était pas public, c’est Yves Perrier, ex-patron de CAAM et nouveau patron d’Amundi qui l’a donné…Puis Perrier et 3 DG ont fait une présentation très pub d’ Amundi qui a été suivi d’un long silence… puis de 4 questions d’ordre social. Ces dirigeants n’avaient visiblement pas compris que les gens n’étaient pas venus aux habituels « showrooms » parler « d’avenir radieux »…
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NOUVELLES DU FRONT
La participation à la grève du 24 novembre prochain s’annonce plutôt bien suivie. Consciente du risque, la direction a rencontré séparément chaque organisation syndicale pour tenter, peut-être, de trouver un « compromis » in-extremis le 17, lors de la dernière réunion de négociation sur les salaires. Vaine tentative, car la question salariale n’est pas la seule qui motive le mécontentement du personnel, d’une part, et que de surcroît, on voit mal une organisation se retirer de l’appel à la grève à la dernière minute sans risquer de se discréditer. L’épreuve aura donc bien lieu, et elle sera cruciale pour le futur proche. Les projets pour 2010 s’amoncellent, ne laissant plus aucun secteur du groupe indemne. Ainsi l’avenir de la filière des métiers titres, qui devaient faire l’objet d’un débat préalable aux décisions, est présenté à l’ordre du jour de la commission économique du CCUES qui se réunit la semaine prochaine… Il semble bien que le nouvel homme fort, Mr Ripoll, ait oublié les engagements de son prédécesseur en la matière. On attend toujours la « concertation » sur « l’externalisation » qui devrait tracer les limites en la matière et qui pourrait bien avoir un rapport justement avec ces métiers titres. Bref, se mettre en grève la journée du 24 novembre sera la meilleure, et l’unique, façon de préserver l’emploi en 2010.
SGAM FAIT SAUTER LA BANQUE
Comme si la situation de SGAM n’était pas suffisamment déliquescente, une affaire de détournement de fonds de plusieurs millions d’euros viendrait d’être mise à jour à SGAM Banque dans des conditions rocambolesques. L’inspection est sur le coup… la nouvelle a bien entendu fait le tour de SGAM, où l’atmosphère est telle que le détournement ne suscite que les ricanements à l’encontre d’une direction qui a perdu tout crédit et qui démontre une fois de plus son incurie ! Pendant ce temps, le DRH de CAAM vient de recevoir les délégués syndicaux pour leur faire comprendre qu’à partir de janvier, c’est lui qui commande, et qu’il négociera avec les représentants syndicaux de… CAAM ! Ce qui n’a nullement empêché la DRH de SGAM d’annoncer l’ouverture de la négociation sur les salaires 2010 dans les prochains jours. Remarquez qu’ouvrir une négociation ne signifie pas la conclure. D’autant que l’actuel, et temporaire, « Président » de SGAM vient d’annoncer avec une mine d’enterrement qu’il n’y aurait ni participation, ni intéressement, ni bonus pour personne à SGAM. Voilà qui devrait sérieusement motiver le personnel de SGAM à se joindre à la grève du 24 novembre pour manifester leur ras-le-bol.
LYXOR : L’ÉPILOGUE
Les statistiques fournies par la direction à la commission de recours confirment donc l’essentiel de nos prévisions, même si elles ne sont pas définitives. Le nombre de départs s’établira à un chiffre bien inférieur à certaines proclamations du début d’année, aux alentours de 80, les reclassements internes en nombre significatif se situent essentiellement à LYXOR même et à MARK, un seul étant à BDDF. De même, un certain équilibre entre l’origine des départs s’établit, 60% SGAM, et 40% LYXOR. La CGT a souligné qu’il s’agit maintenant de permettre aux équipes de repartir. La date prévue du regroupement, le 18 décembre est déjà lointaine, il ne faudrait pas la dépasser !
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ON NE NOUS DIT PAS TOUT
Ce n’est pas le piètre plaidoyer pro domo de la DRH qui nous convaincra de notre chance d’avoir un salaire moyen, tout confondu, qui serait supérieur de 5,6% au reste de la profession. Le mail de la DRH a été adressé le 30 octobre à tous les salariés, dès que la décision des syndicats d’appeler à la grève le 24 novembre fut connue. Un droit que s’accorde la DRH, tout en le refusant aux syndicats, soit dit en passant. La même DRH qui a dû fournir au Figaro un chiffre, 47.232€, censé être notre salaire moyen… C’est sûr, plus il y a de gros salaires, plus la moyenne est élevée. Ainsi, 645 hors classes reçoivent 78,5 millions d’€, et les 10 plus hautes rémunérations, 18,5 millions. D’un autre côté, la moitié des 14.060 femmes TMB ont un salaire inférieur à 27.550€ et la moitié des 6778 hommes TMB ont un salaire inférieur à 30.000€. Même les femmes cadres, qui sont 7453, ont pour la moitié un salaire inférieur à 43.276€, encore en-dessous de ce fameux « salaire moyen ». Et ce n’est pas le variable qui corrige les écarts, il les accroît. Hors SGCIB, 80 millions d’€ ont été distribués, 41,4 pour 21.782 salariés à BDDF, 38,6 pour 8771 dans les centraux, de 100€ à plus de 32.000€. Quant aux bonus, 165 millions ont été distribués à SGCIB en 2009, pour 5796 personnes, soit la bagatelle de 10% de la masse salariale globale (268,7 en 2008). Il n’y a décidément que la direction pour trouver que tout va bien et ne détecter que 400 salariés en « situation potentielle de perte de pouvoir d’achat supérieure à 3% depuis 10 ans » !!!
COMMENT ON FAIT GRÈVE ?
La réponse est simple, il suffit de ne pas venir travailler ! La question, pas si anodine nous a été posée ! Pour faire simple, dès lors qu'il y a un appel à la grève, vous vous déclarez gréviste et voilà tout. Vous êtes dès lors protégé par la législation (le droit constitutionnel en fait) relative à la protection du droit de grève. Petite précision additionnelle sur un problème qui ne manquera pas de poser : il suffit de se déclarer gréviste le lendemain. Toute tentative de la direction (ou plutôt de ses représentants) pour préétablir des listes de grévistes ou pour recenser qui fera ou pas grève est parfaitement illégale et pourrait passer pour une intimidation. D’ailleurs, il est utile de rappeler que nous ne sommes pas soumis au régime du préavis en matière de grève. Du point de vue retenue de salaire, elle ne peut pas être supérieure à la durée effective de l'arrêt de travail, donc une seule journée pour le 24 novembre.
ALIX AU PAYS DES MERVEILLES
Il était celui qui trouvait toujours les augmentations de salaires trop élevées, que les back offices ne s’étaient pas montrés « très curieux » pour débusquer JK. En voilà un, Didier Alix, qui a bien fait remonter la moyenne des salaires. Il a palpé 500.000€ de fixe et 500.000 autres de variable en 2008, car lui n’a pas renoncé à son variable en 2008. Et, pour faire bonne mesure et le remercier des bons résultats du réseau, le conseil d’administration lui a filé en plus une primette de 100.000€. Malheureusement, son proche départ à la retraite va entraîner pour lui une baisse brutale de son revenu, car la retraite chapeau (!), et dorée, voire en or massif, que lui offre « Société Générale » ne couvre « que » 70% de son dernier fixe, soit 350.000€ ! Heureusement que les riches sont moins nombreux que les pauvres, sinon, qu’est-ce qu’ils nous coûteraient cher…
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BRISONS LÀ, MESSIEURS !
Il y avait longtemps qu’on nous avait fait le coup… d’où l’incrédulité des représentants syndicaux qui n’en croyaient pas leurs oreilles : le directeur des relations sociales, invoquant tout à la fois la concurrence des pays émergents, la hausse du prix des matières premières, le rachat de Fortis par BNPP, les 35000 suppressions d’emplois à… Londres, mais aussi la situation de la Société Générale, « pas florissante », « la dégradation forte de certains indicateurs », « l’exposition aux risques de la BFI », « le resserrement du résultat »… la totale pour conclure cette pseudo négociation sur les salaires par une ridicule proposition d’augmentation de 0,7% en janvier 2010 ! Et Jean François Climent d’en rajouter une couche devant la fronde syndicale : l’engagement de Société Générale en 2009 était de ne pas avoir de « départs contraints », et cela explique le choix de « maîtriser la masse salariale plutôt que réduire l’emploi » !!! En gros, vous ne devriez pas vous plaindre, on aurait aussi pu vous faire dégager… La CGT lui a fait remarquer que tout cela n’avait pas grand-chose à voir avec le sujet, et que si l’emploi était effectivement menacé par certains projets de la direction, on parlait là de l’augmentation collective des salaires, et que la demande syndicale d’intégration de la prime versée en 2009 était très modeste comparée à d’autres chiffres. Cette attitude dans les négociations salariales, et ces projets nous interrogent d’ailleurs : à coup sûr, la rupture se précise entre le personnel et la direction générale, au point qu’on peut se demander si on a bien fait de se serrer les coudes depuis 2 ans. Tandis que la DG publie à l’extérieur des communiqués triomphants sur l’augmentation de capital ou sur la prise de contrôle du Crédit du Nord, que les nominations se succèdent les unes après les autres montrant que l’emploi et les rémunérations vont bien pour les nouveaux du Président… cette même direction générale nous prédit un sombre avenir pour 2010 qui justifierait pour nous le régime sec ! Il est clair qu’il va y avoir un choix à faire : avec ou contre les salariés… et si c’est avec, Mr Oudéa devra réfréner les appétits de ROE du marché et des actionnaires. Peu disposés à s’en laisser conter plus longtemps, les représentants syndicaux ont brisé net la causerie, pour se retrouver et décider d’appeler le personnel à intervenir. Chacune et chacun sont donc appelés par l’intersyndicale à participer à une grève le 24 novembre toute la journée. Ce sera une occasion à ne pas rater, car la participation sera examinée de près par la direction générale. Si la participation est importante, elle y verra un avertissement et devra discuter, sinon, elle considérera qu’elle peut dérouler ses projets sans encombre. Si l’on en croit radio moquette, l’ambiance est telle dans la maison que le mouvement a des chances d’être plutôt suivi.
PSE LYXOR
Il a fallu convoquer d’urgence la commission de recours pour contrôler quelques dérapages du plan de sauvegarde de l’emploi à Lyxor. Ce fut l’occasion de prendre connaissance des premières statistiques. 120 demandes sont parvenues à la cellule emploi mobilité qui se répartissent entre départ volontaire, reclassement, directs (qui occupent des postes supprimés) et indirects. Ce n’est donc pas à proprement parler un raz de marée vers la porte de sortie.
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