A VOT’BON CŒUR
Torchée en deux réunions, la négociation salariale 2000 a chuté sur une prime de 27% d’une mensualité brute avec un minimum de 3200 Frs versée à fin janvier. On notera que la proposition patronale est passée de 25 à 27% et le plancher de 3000 à 3200 Frs pour que la Direction puisse signer un accord avec le SNB et la CFTC… lesquels ont motivé leur signature en vertu du fameux principe que c’est mieux que rien ! De son côté la CGT a refusé de céder à ce chantage en rappelant le contexte dans lequel était attribuée cette prime : une politique salariale d’individualisation forcenée dans laquelle les rémunérations arbitraires constituent des sommes colossales, plus de 20% désormais de la masse salariale et qui seront prochainement encore aggravée par la distribution des bonus et du CGU nouvelle formule en mars… D’un côté, une valse des millions qui finit par chiffrer en milliards, de l’autre un porte-monnaie en peau de hérisson qui n’aura pas l’effet de corriger un tant soi peu les injustices de l’individualisation. Piqué au vif, le DRH Alain PY a une fois de plus utilisé son arme favorite, le chantage : la politique délirante de bonus, 1699 millions en 99, plus de 2 milliards en 2000… ? Si vous insistez, nous pouvons transférer nos salles de marchés ailleurs… la prime hiérarchisée… ? Si vous ne signez pas je verserai moins ! Voilà donc un accord signé pour éviter pire qui ne marquera pas la négociation sociale et cela d’autant moins que nous sommes convaincus que si nous avions tous refusé ce chantage, nous pouvions obtenir une façon plus juste de distribuer cette prime dont le montant aurait atteint 4500 Frs si elle avait été égale pour tous : à 120000Frs de salaire annuel, 4500 Frs, c’est 1300 Frs de mieux que 3200 Frs et ça pèse beaucoup plus lourd… Concernant la médaille du travail, la même logique a prévalu avec les mêmes signataires. L’avenant modifiant l’accord signé en juillet par la CGT, la CFDT et la CFTC, a donc été signé par la CFTC et… le SNB. Les salariés embauchés avant le 31 décembre toucheront donc 1 mensualité à chaque médaille, ceux entrés après, ½ mensualité. Mais comme l’a dit l’un des signataires, ceux là ne commenceront à recevoir des médailles que dans 20 ans… sauf que ceux embauchés en décembre 2000 percevront dans 20 ans 1 prime d’une mensualité et ceux embauchés en janvier 2001, une demie un mois plus tard ! C’est ce qu’on appelle une vision d’avenir, non ?
HAVE A GOOD TRIP
Quand il s’agit du Conseil d’Administration, les mêmes considérations d’économie ne s’appliquent pas. Ces messieurs sont partis tenir le Conseil à New York. 3 jours de voyage en classe affaires, soit pas loin d’un petit million rien que pour le transport, hors cigares. On se demande si la récréation consistera :
1°) à visiter Wall Street
2°) à faire du shopping 5ème avenue
3° ) à fumer un petit joint à Greenwich village avec Bob DYLAN… à moins qu’ils ne soient allés là-bas pour s’entraîner à cirer les godasses des investisseurs !
NOIX D’HONNEUR
… A M. de TALANCE, déjà bien connu à SGIB, à l’origine avec ses collègues des méthodes de gestion du personnel qui ont connu le succès médiatique que l’on sait. Réunies en grand messe salle WAGRAM, 1000 personnes d’OPER ont dû se supporter un discours en anglais de Martin HARVEY avant de pouvoir attaquer les petits fours du nouvel an. C’est à la fin de ce discours que Bernard le délicat s’est taillé un nouveau succès de scène en se proposant de " traduire pour les nuls " !… Sifflets dans la salle qui n’a pas apprécié, le grossier personnage, lequel parle peut-être anglais mais sûrement pas la langue de Shakespeare.