RETRAITE AUX FLAMBEAUX
En décidant de ne plus payer les cotisations de l’ASF, c’est-à-dire en déclenchant la guerre contre la retraite à 60 ans, le MEDEF choisit à nouveau l’affrontement, convaincu qu’après un baroud d’honneur, il trouvera des syndicats pour se plier à ses exigences. Décidément, on ne peut pas dire que le baron Ernest et ses sbires aient de l’imagination… on a déjà vu ça dans la banque lorsque la convention collective fut dénoncée et on l’a déjà vu aussi à l’occasion de la renégociation de l’assurance chômage. La différence toutefois, c’est que l’issue n’a pas été la même, les fédérations de la banque étant restées unies jusqu’au bout. C’est pourquoi l’enjeu de la journée d’action du 25 janvier sera d’une importance historique. Soit, à l’appel des 5 confédérations, les salariés du secteur privé feront une démonstration de force qui permettra de poursuivre l’action pour défendre le droit à la retraite à 60 ans … soit nous allons opérer à court terme un recul social de 20 ans !. Car il s’agit bel et bien du droit à la retraite, et pas seulement d’une question de gestion des régimes ou de montant des pensions. Comme le droit à la santé, le droit à la retraite est lui aussi menacé par la rapacité du MEDEF. Au-delà donc d’une querelle de chiffres ou de prévisions démographiques plus ou moins fiables, chacun devra prendre ses responsabilités le 25 janvier, les 5 syndicats ayant pris les leurs. Des manifestations auront lieu un peu partout dans le pays, et en particulier à 15 heures à Montparnasse pour l’Ile de France. Ce devrait être un rendez-vous incontournable, sauf si vous avez envie de travailler au-delà de 60 ans …
QUI A DIT NON ?
Même si les banques et l’AFB ont, comme à l’habitude, réussi à se faire montrer du doigt à la suite de la négociation engagée pour améliorer la sécurité des transports de fond, il n’en est par moins vrai que les principaux points noirs concernent la grande distribution. La mauvaise volonté des banques à mettre le décret en œuvre est d’autant plus regrettable que les aménagements nécessaires devront être faits et que si coût il y a, c’est du respect et de la protection de la vie humaine dont on parle. La vie d’un convoyeur vaut autant que celle d’un employé de banque : elle est inestimable ! De ce point de vue, on peut s’interroger sur les raisons qui ont conduit à refuser de tenir compte de ces contraintes lors des travaux dans un point noir situé dans une galerie commerciale de Valence… les travaux devant se terminer quelques jours avant la publication du décret, la question de la mise en conformité s’est posée. Il semble qu’une réponse négative est venue de Paris…
IL N ‘Y A PAS DE ZONE ROUGE
C’est pas le tout de passer aux 35 heures au 1er janvier, quelques-uns découvrent que ce n’est pas si facile de savoir comment utiliser tous ces jours de congés supplémentaires ! D’où l’idée mise en pratique ça et là par quelques Directions de faire établir des calendriers annuels prévisionnels pour la prise des congés, ou bien la publication de zones rouges pendant lesquelles la prise des congés serait interdite ! Keep cool, le calendrier prévisionnel ou les zones rouges n’existent pas dans l’accord … tout cela est même contradictoire avec une de ses qualités : le grand nombre de jours à disposition du salarié … et le bon sens, car en multipliant les prévisions et les zones rouges, on réduit d’autant la souplesse nécessaire pour absorber plus de 9 semaines de congés hors jours fériés… Interpellée en commission de suivi par la CGT, le DRH Alain PY a dû en convenir, " il n’y a pas de zone rouge " !