NOYER LE POISSON
Il y a des nuances parfois qui sont difficilement perceptibles…Pourtant dans le message du 20 juillet signé par la DRH au sujet des dispositions transitoires, elle est de taille !
La CGT avait annoncé qu'elle ne serait pas signataire d'un accord transitoire sur les 35H pour l'année 2000 alors que la direction s'obstinait à maintenir dans le projet global des points comme la pause déjeuner extensible jusqu'à 2 heures (voire 3) et les heures d'ouverture des points de vente (jusqu'à 22H un jour par semaine).
C'est donc ce que nous avons répété lors de la réunion du 17 juillet à la direction. Refusant de "remettre en cause l'équilibre du texte global", elle n'en demandait pas moins la signature unanime de son accord transitoire. Au final, elle n'a obtenu de toutes les organisations syndicales qu'une déclaration de principe prenant acte du dispositif transitoire unilatéralement appliqué. D'un "prenant acte" revendicatif à une "acceptation des 5", il y a une nuance embarrassante sur le fond pour la direction, mais qui ne l'empêche pas d'essayer de noyer le poisson…en entraînant une fois de plus, la confusion dans le personnel.
BIS REPETITA
Alors que tout semblait réglé pour l'organisation d'un référendum sur les 35H, la DRH a crut bon d'en rajouter une louche pour finalement obtenir que nous soyons les seuls à maintenir notre demande … qu'elle s'est empressée de refuser ! Ainsi, bis repetita, comme nous avions consulté le personnel avant la signature de la convention collective, la CGT organisera seule début septembre cette consultation. Pour ce faire, le projet, nos analyses et commentaires seront rapidement diffusés à l'ensemble du personnel…un petit travail de lecture estivale qui s'impose pour que chacun puisse en toute connaissance de cause s'exprimer sur ce projet qui façonnera bientôt notre organisation et nos conditions de travail.
PEDALE DOUCE
On ne peut que regretter l'absence du DRH lors de la réunion du 17 juillet, certainement trop occupé à rassurer les journalistes pour achever la négociation… C'est donc à LEVY qu'il a délégué la rude tâche de tout boucler. Avec zèle, celui-ci est resté sourd à nos mises en garde, sortant de ses tranchés pour revenir sur les positions du DRH lors des négociations notamment sur l'organisation du référendum ! Il faudra bien à un moment ou à un autre que la direction comprenne qu'elle risque de passer à côté d'un bon accord.