GEOMETRIE VARIABLE

Remises à plus tard pour cause de retard, la question de l’adaptation du temps partiel aux 35 heures n’est toujours pas résolue. Le principe fixé à la réunion de la commission de suivi pour les temps complet est le décompte en journées pour la prise des congés et des jours RTT. Ainsi, quelque soit votre régime de travail, 1 semaine d’arrêt est égale à 5 jours et une journée est égale à 1 jour, quelque soit sa durée … C’est ainsi qu’au nom de ce principe, la direction retient une journée pour le samedi après-midi. On aurait pu croire que ce principe vaudrait pour tous, y compris les temps partiel, or voici que pour eux, on commence à compter les minutes ; à cause des variations de l’horaire de travail dont ils ne sont responsables. C’est ainsi qu’on leur demande de signer un avenant à leur contrat de temps partiel en leur proposant d’opter entre une réduction de salaire et un rattrapage horaire. Il est vrai que la loi a fait l’impasse sur le temps partiel et que rien n’obligeait la direction à leur appliquer une réduction proportionnelle, sauf que c’est ce qu’elle a accepté et signé dans l’accord du 12 octobre. Si faute de temps, on se trouve aujourd’hui dans un imbroglio, ce n’est pas une raison de procéder par oukase en bafouant les principes. Manifestement une négociation s’impose d’urgence et en attendant rien n’oblige les salariés à temps partiel à signer un avenant à leur contrat, qui reste valide tel que jusqu’à son terme. Prudente, la DRH, dans une note interne, est bien obligée d’admettre le statu quo et se contente de préconiser un changement d’affectation en cas de refus. C’est d’ailleurs aussi le cas pour les cadres au forfait qui refusent de signer la convention.

TENSIONS SALARIALES

Selon Daniel BOUTON lui-même, des tensions salariales sont apparues en France dans le courant de l’année dernière… entraînant des augmentations significatives pour certains métiers. Le même pronostique aussi dans une double page centrale de la Tribune des bonus records en ce début d’année… confirmant ainsi ce que nous écrivions sur les dérives de la politique salariale maison ! Car pour la troupe, c’est plutôt la jambe de bois de l’accord salarial qui s’applique et de vagues promesses de CGU nouvelle version pour mars qui pallient plus ou moins à l’absence d’augmentation des salaires de base. D’où l’effervescence un peu partout de ces derniers jours, que l’on peut nous aussi qualifier de tensions salariales bien qu’il ne s’agisse pas des mêmes. Nous ne saurions donc trop vous conseiller d’user des moyens mis à votre disposition par la convention collective et le statut social pour faire réexaminer votre situation. Pour la première fois, la commission de recours qui se tiendra en Avril pourra examiner les dossiers des services centraux et des agences d’Ile de France avec ceux de Province, sous certaines conditions toutefois. La plus importante consiste à avoir présenté une demande préalable auprès de la hiérarchie locale par l’intermédiaire d’un syndicat…or nous sommes précisément dans la période où les situations sont examinées, c’est donc le bon moment pour regarder si vous êtes au bon niveau et depuis quand date votre dernière augmentation, et pour ça rien ne vaut un syndicat.