LE FEUILLETON DES 35 HEURES
La direction a finalement accepté de réunir 2 fois le comité central d’entreprise, le 8 et le 15 septembre, alors qu’elle pensait avoir expédié la question dès le 8 pour fixer la réunion de signature au plus vite. Plutôt que de se lancer dans des pronostics hasardeux sur la possibilité ou non de contraindre la direction à modifier ou non son texte, la CGT a commencé la diffusion d’un document qui tente de donner le plus d’éléments objectifs de jugement au personnel, sachant qu’après tout, il ne s’agit que d’un texte applicable au 1er janvier 2001. Entre les sarcasmes sur les signatures annoncées chez les autres grandes banques et l’affirmation que plus rien ne bougera, nous verrons bien si le refus unanime de signer un texte qui autorise chaque directeur de groupe à ouvrir une fois par semaine jusqu’à 22 heures sans condition ou à porter la pause déjeuner à deux heures, voire trois, ne serait pas susceptible de faire bouger définitivement la rédaction. En tout état de cause, la CGT ne se contentera pas de consulter ses adhérents avant de prendre position sur un tel sujet qui nécessite à nos yeux l’organisation d’un vote comme pour la signature de la convention collective… et ceci ne représente pas pour nous un argument électoraliste mais un choix dans l’établissement de nouveaux rapports entre les syndicats et les salariés.
PLUS BLANC QUE BLANC
Désormais, lorsque un membre du personnel demande à bénéficier d’un droit, on ne manque pas de lui sortir la nouvelle convention collective, qui lave plus blanc que blanc et on invite l’intéressé à renoncer. Il s’agit parfois même d’usages dûment et explicitement maintenus par la DRH comme à l’occasion de la rentrée scolaire. On voudrait contribuer, dans le contexte actuel de la négociation 35 heures, ou sur la négociation au MEDEF, à ancrer que, ce que patron veut, il l’obtient, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Rappelons donc encore une fois qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et qu’il est plus qu’utile ces temps-ci de s’informer que telle affirmation est bien certaine. Pour la rentrée en tout état de cause, rien de changé par rapport aux usages antérieurs.
TAXE A LA VALEUR ABSORBEE
Les restaurants sont déçus car le gouvernement n’a pas réduit la TVA de 20,60% à 5,5% … une discrimination à leurs yeux puisque les Mac Do sont taxés à 5,5%, chacun pouvant observer qu’ils ne sont pas consommés sur place…mais plutôt répandus autour. Mais ce taux de 5,5% est aussi appliqué aux restaurants d’entreprise, au motif qu’il s’agit d’œuvres sociales… fort bien, sauf que la Générale n’applique ce taux qu’aux salariés SG, les autres n’étant ni subventionnés et de surcroît taxés à 20,6%. La CGT a écrit le 30 octobre 97 pour attirer l’attention de M. GUERY, commissaire du gouvernement à Bercy, et chargé inamovible des questions sociales… sans résultat ! Bien sûr, cette toute petite question n’intéresse pas grand monde, après tout, ils ne sont que quelques centaines. M’enfin, puisque M. GUERY a du finir par s’assoupir derrière la pile de dossiers qu’il a accumulée depuis plusieurs années au ministère, on va écrire à Laurent Fabius, il a l’air en pleine forme !