LES NIOUZES DU CCE La session de printemps du comité central d’entreprise vient de s’achever. Elle est comme toujours l’occasion de revenir sur de nombreux sujets qui fâchent. La commission économique était saisie de la consultation prévisionnelle sur l’emploi, une consultation très limitée mais qui fait ressortir quand même que la plupart des créations nettes 2004 iront sur des postes fonctionnels, 220 en plus, tandis que les bases avant du réseau perdront 47 postes. On note aussi la forte part de CDD, 760 sur 2538 recrutements prévus pour 2004. La commission a voté une résolution devant le refus de la direction de donner des informations sur l’évolution des qualifications et des métiers. Cela fait pourtant un moment que nous demandons à discuter du sujet, notamment depuis le déploiement de 4D dans le réseau, mais plutôt que de répondre positivement à cette demande, le représentant de la direction a préféré se draper dans le refus outragé de ce qu’il a qualifié d’ultimatum. Ce refus obligera pourtant le CCE, comme il a dû le faire déjà plusieurs fois à faire respecter la loi devant le tribunal. Autre sujet de discorde, la fermeture des plateformes télémarketing qui pourrait bien se terminer aussi devant le juge. Comme pour la question des métiers, la direction du réseau prétend gérer « au fil de l’eau » et sans contrôle la disparition de plusieurs dizaines d’emplois et les reclassements des agents concernés. Les 2 questions seront tranchées par la réponse officielle de la direction le 15 avril.…
  CHOUX ET CAROTTES La première réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 25 mars. Demandée par les organisations syndicales, cette négociation vise à redonner un accord cadre qui serve de socle à l’application du temps partiel à la SG. L’ancien accord avait en effet été dénoncé par la direction en même temps que la convention collective. L’application actuelle résulte du dispositif minimum repris dans l’accord 35H. Il y avait été inscrit pour permettre à ceux qui le voulaient d’utiliser ce régime de travail, tout en permettant de mettre en place la RTT sans cumuler les difficultés… La direction a donc ouvert cette négociation en rappelant qu’elle n’en était pas demandeuse, qu’elle n’avait pas la volonté de favoriser le temps partiel. Ce premier tour de table  a permis à la CGT de définir ce qu’elle entendait bien mettre dans la discussion et dans le futur accord. L’ancien accord définissait des périodes (de 1 à 5 ans) au delà desquelles, il fallait renégocier la demande avec la hiérarchie. Ce dispositif n’a plus lieu d’être, sauf a espérer que la direction réintroduise des primes liées à la durée de l’engagement…S’engager sur un régime à temps partiel pour une durée indéterminée, avec possibilité de rompre à la date anniversaire aurait certainement le mérite de la simplicité. De même, l’un des dispositifs de la loi Fillon permet de cotiser pour une retraite à 100%, ce qui n’était pas le cas dans l’ancien accord… Cette possibilité est ouverte et subordonnée à l’accord…
RTT, NOUVEL ACCORD L’avenant à l’accord RTT d’octobre 2000 a été signé le 22 mars. La principale disposition visible est le regroupement des périodes de référence des congés annuels et des jours RTT sur une période unique du 1 er janvier au 31 décembre. Réticente, la CGT avait pointé les dangers d’un retour en arrière en multipliant les difficultés à éponger les soldes en décembre et pousser à demander le paiement des jours investis dans le CET. Mais les conditions que nous avons fixées pour signer ont changé la donne. De son côté, la direction gagnera à la simplification de la gestion des congés, un avantage certain au moment où les cafouillages de GERSHWIN se multiplient. Du côté salarié, au-delà de la simplification qui fut l’argument des partisans du nouveau système, il faut retenir qu’il va « automatiser » l’attribution des jours de fractionnement pour tous, techniciens et cadres, diminuant ainsi de 2 jours par an la durée du travail. Quant à la date butoir, elle sera en fait repoussée pour tous au 30 avril, la nouvelle date limite pour investir les jours dans le CET. Certes la CGT n’avait pas demandé la possibilité de paiement des jours investis, considérant que c’était plutôt contradictoire avec la logique de la RTT. Il faut rappeler toutefois que la « monétisation » du CET est une possibilité ouverte par la loi Fillon, « suspendant » certaines dispositions de la loi Aubry, et que notre refus de signer le texte n’aurait pas empêché d’entrer…
    CARTON ROUGE Les infos de la CGT avaient rapporté il y a quelques temps les dérapages de la DEC de Bayonne dans le challenge Messalia. Ces dérapages furent qualifiés de « turpitudes » par le représentant de la direction du réseau en séance du comité central d’entreprise. Publiée le 30 janvier, notre info fut suivie d’une lettre adressée à notre délégué syndical le 16 février, une lettre de rappel faisant opportunément allusion à une « réclamation clientèle ». Convoqué peu après par le directeur de la DEC Jean-Paul Barbet, notre délégué s’est vu reprocher de « ne pas s’inscrire dans la gestion dynamique de la DEC », sommé de lui faire des propositions de départ vers une autre agence, et enfin avisé que son variable était réduit à zéro d’une part, et que sa prochaine révision de salaires de 1000 euros était supprimée. « Rien, vous n’aurez rien du tout » a lâché rageusement le patron de la DEC. On se dit que cette réclamation de clientèle ancienne et ressortie des fagots n’est pas grand-chose au regard du dérapage que M. Barbet appelle « gestion dynamique de la DEC » et qui mérite autrement d’être sanctionné à coup sûr… Au-delà, la tentative de rétorsion et la sanction déguisée ont un évident rapport avec l’intervention de la CGT au CCE. Venant à l’encontre d’un chargé de clientèle qui ne fait que bien défendre son métier en dénonçant des méthodes commerciales douteuses et illégales, cette attitude est déjà intolérable. Elle…
LA TEUF DES MEUFFES Absolument illégale depuis de nombreuses années, l’inégalité professionnelle refait parler d’elle dans les média à l’approche du 8 mars, « journée internationale des femmes » dûment estampillée par l’ONU ; De nombreux experts et études seront à l’honneur, et nous ne couperons pas à l’interview des femmes militaires et des femmes PDG… mais pas des femmes techniciennes de surface évidemment ! Nous n’aurions que 10% de femmes PDG, alors qu’une étude « américaine » prouverait que les sociétés qu’elles dirigent seraient 30% plus rentables. Dans la langue de bois pratiquée en colloque, un nouveau mot a été inventé : le plafond de verre, qu’il s’agit bien sûr de briser. Et puis Mardi 9, on changera de sujet … sauf nous qui avons à résoudre deux problèmes de réintégration après congé maternité, deux femmes que l’on voudrait forcer à un déplacement incompatible avec la garde de leurs jeunes enfants… ou encore un dossier de discrimination évidente entre 2 embauches, au même endroit et à diplôme équivalent, l’une au niveau B le plus bas une femme, l’autre « un homme » au niveau… C ! MERCI PATRON Après les bonus de SGCIB, c’est bientôt le reste des agents SG qui vont apprendre le montant du variable qui leur sera versé, ou pas, fin mars. Exercice souvent obligé, l’impétrant est convoqué par son supérieur – au sens monarchique et eugéniste du terme – qui lui signifie le montant de la récompense octroyée. Dans le cas où le montant est…
21,5% EN BAISSE C’est le chiffre de la semaine. Communiqué par la direction lors de la réunion de la commission ad hoc, ce chiffre représente la baisse de l’intéressement qui sera versé au titre de 2003. Embarrassée devant les élus du CCE, la direction avait botté en touche en renvoyant le débat à cette commission… mais de débat, il n’y eut point ! Les « techniciens » étaient venus « expliquer » la baisse un point c’est tout. Principalement impacté par le RBE métropole, l’intéressement recule du fait de la baisse des taux et de la hausse des frais généraux… il y aurait, la dérive des salaires, le coût des départs en CATS, des « départs négociés » et… le provisionnement des bonus à verser au titre de 2003 ! Au final, le taux de la prime s’établit à 3,795% du salaire de base conventionnel, proche d’un taux moyen de 3,80% sur les 4 dernières années, ce qui, aux yeux des représentants de la direction est un motif suffisant pour ne pas modifier le mode de calcul. Elle a oublié que lorsqu’elle avait constaté que la formule de calcul risquait d’aboutir à une très forte hausse de l’intéressement, elle ne s’était pas gênée pour la modifier la formule en question. Ce refus de discuter va certainement contribuer à aggraver un mécontentement perceptible depuis que l’info circule à la suite du comité central d’entreprise. Toute la question est de savoir si ce mécontentement en restera là. La CGT considère que cette…
TURPITUDE AU CCE La séance a commencé par l’habituelle intervention de Bouton pour « expliquer les résultats 2003 de la Société Générale ». Ce résultat exceptionnel va permettre la distribution d’un dividende de 2,5 euros en hausse de 19,05%!!! La CGT lui a dit qu’au vu des résultats expliqués et de l’augmentation du dividende, le niveau de l’accord salarial aurait pu être plus élevé… Sans laisser répondre la direction, le SNB a poursuivi pour critiquer longuement ledit accord salarial et en particulier le « sort » réservé aux cadres moyens. Le ton est rapidement monté avec le DRH Bernard De Talancé. Le représentant du SNB l’a très mal pris considérant que le DRH l’accusait de mal représenter le personnel. S’estimant diffamés, les élus SNB ont quitté la séance ! Colère spontanée ou pas, cette combativité se révèle pour l’instant de pure forme. Le débat s’est donc poursuivi et la direction a été interrogée sur la participation et l’intéressement. Bernard De Talancé a répondu qu’il n’y aurait pas de participation et, à la surprise générale, que l’intéressement serait en baisse de l’ordre de 20%. !!! Après le tollé général qui a suivi cette annonce, la direction a admis que « c’était difficile à expliquer», mais que le calcul de l’intéressement provenait d’un accord qui met en avant l’activité et le PNB de la banque de détail du Réseau France. Ces explications techniques n’ont pu cacher l’embarras de la direction qui a fini par renvoyer le débat à la « commission de…
  BNP4, SG 4 Les négociations salariales 2004 se sont donc terminées dans les 2 banques par un accord signé par 4 organisations syndicales. En terme de moyens la somme attribuée est comparable, mais elle n’est pas du tout distribuée de la même façon… Du coup, le SNB signataire à la BNP, ne l’est pas à la Société Générale, et c’est exactement l’inverse pour la CGT. Pour ce qui concerne la Société Générale, les 4 syndicats signataires CFDT, CFTC, FO et CGT ont tous insisté sur leur approbation de la méthode employée pour la première fois dans un accord salarial qui consiste à privilégier une augmentation uniforme et pérenne du salaire de base. Certes, le sentiment de beaucoup est que la direction avait les moyens de faire plus, la publication des résultats au même moment ne peut que conforter ce sentiment. On ne peut pas cependant considérer avec mépris une augmentation de 350 euros à laquelle s’ajoute une prime de 150 euros, soit 500 euros en 2004 pour 75% de l’effectif… C’est 100 euros de plus que le plancher de la prime de 400 euros attribuée en 2003. Il faut aussi prendre en considération la garantie de paiement des jours de carence pendant 3 ans obtenue par la CGT et inscrite dans l’accord social. La réunion de signature du 13 février a été l’occasion d’un échange aigre-doux entre Bernard de Talancé le DRH et le SNB qui a dénoncé ce qu’il appelle « une dérive importante » motivée par la…
LE MILLION Les syndicats n’auront finalement pas reçu le projet d’accord salarial 2004 avant le 9 février, date de la prochaine, et théoriquement dernière réunion de négociation. Faut-il interpréter ce retard comme le signe d’un certain embarras devant le mécontentement suscité par les précédentes propositions ? L’hypothèse est vraisemblable compte tenu du contexte : proximité de la publication des résultats 2003, annonce dans les services centraux des bonus et de la part variable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario 2003 ne se reproduira pas (la négo avait été expédiée dans le calendrier prévu en 3 séances) et qu’il faudra reporter à fin mars l’application d’un éventuel accord. La prudence de la direction est bien inspirée, car ses premières propositions ont mécontenté tout le monde, les jeunes et nouveaux embauchés, exclus par la clause des 18 mois, les bas salaires qui considèrent les propositions ridicules et tous les autres qui ne comprennent pas qu’avec de tels résultats la direction générale soit si pingre avec ses salariés… Elle aurait pu pourtant s’y attendre car une fois de plus le personnel de la Générale était des plus impliqués dans la pétition sur les salaires remise à l’AFB par les fédérations syndicales fin 2003. Reste qu’avec 6000 signatures recueillies par la CGT dans la profession et une dizaine de milliers toutes fédérations confondues pour 230000 salariés, on comprend que la pression revendicative exercée sur le patronat a ses limites. La CGT entend bien cependant permettre à tous d’être associés à…
39 HEURES : LE RETOUR ? Lors de la réunion du 14 janvier avec la direction, la CGT s’était inquiétée du regroupement des périodes de référence pour les congés et les jours RTT, notamment du fait que la date butoir du 31 décembre deviendrait unique. La prise des soldes en décembre pourrait devenir impossible sous peine de fermeture. Depuis toutes nos enquêtes menées dans les services et agences confirment que ce regroupement génèrerait d’énormes difficultés… des difficultés soulignées par les gestionnaires de personnel. La DRH n’aurait donc rien vu et cette idée serait tout innocemment née de sa volonté de simplifier la gestion des congés ? On a du mal à y croire, au point qu’en vue de la prochaine réunion du 12 février, la CGT pense que le personnel doit être alerté, car il pourrait bien s’agir d’une méthode détournée pour remettre en cause l’accord de réduction du temps de travail que nous avons signé. Le résultat de ce regroupement des dates butoir au 31 décembre aurait immanquablement pour effet de rendre impossible à beaucoup d’entre nous la prise du solde de leurs congés. Ceci aboutirait mécaniquement à l’augmentation du temps de travail. Il y a 3 signatures sur l’accord RTT de fin 2000, la CGT est l’une des 3 et ceci nous donne quelque légitimité pour en exiger le respect, nous comptons bien le faire le 12 février. NOIX D’HONNEUR …au DCPP de la DEC de Bayonne, qui a décroché le gros lot du « challenge du meilleur…
MINABLE La seconde réunion de négociation salariale s’est donc déroulée le 21 janvier…. Les réponses de Philippe PERAIN, directeur des relations sociales aux revendications syndicales ont rapidement réchauffé l’ambiance ! Rejet de toutes les demandes hormis une réévaluation de la prime diplôme. La discussion sur cette première partie de la réunion à été l’objet d’un « vif «échange » à propos des minima, de la GSI et des jours de carences, au cours duquel il est ressorti la volonté manifeste de la direction de revenir sur le compromis signé en juillet 2000 dans l’accord social, volonté qui vise essentiellement à faire disparaître l’impact de toute garantie collective dans la politique salariale. Concernant les minima par exemple, leur absence de revalorisation depuis Juillet 2000 leur fait perdre maintenant l’essentiel de leur effet ! Philippe PERAIN était donc déjà sous pression quand il a annoncé les mesures salariales qui étaient censées nous éblouir! …Connues de tous aujourd’hui, les premières réactions qui nous sont parvenues n’en sont pas moins vives et confirment ce que la CGT déclarait à la direction : ces propositions sont d’un niveau tellement faible qu’elles ne sont même pas discutables. Il faut préciser que ces mesures ne s’appliqueraient qu’à ceux qui ont au moins 18 mois d’ancienneté au 1er janvier ! On notera pour la bonne bouche que le motif de cette exclusion est que les nouveaux embauchés bénéficient déjà d’un réexamen de leur situation après 18 mois…selon notre directeur des relations sociales ! Il faudra d’ici la prochaine…
  FIFO ou LIFO Simplification, modernisation… après avoir mis le code de la sécurité sociale sur le grill, MEDEF et gouvernement  s’en prennent au Code du Travail. La remise d’un rapport au Ministère du Travail est abondamment commentée, notamment à propos de la création d’un CDD « longue durée »… mais il n’y a pas que lui, car se déroulent en parallèle des négociations au MEDEF portant sur d’autres projets tout aussi dangereux comme la simplification des procédures de licenciements économiques. En fait ces simplifications ne sont que de vieilles revendications patronales dont nous sommes instruits depuis longtemps dans la profession et à la Société Générale même. Ainsi en est-il du contrat de mission, qui peut aussi s’appeler de projet ou de chantier. Le patronat bancaire a plusieurs fois, sans succès, tenté d’obtenir un accord des syndicats de la branche pour le faire passer, la dernière tentative remonte à 3 ans, l’AFB avait essayé de l’inclure dans la nouvelle convention collective. On comprend cependant tout l’intérêt du patronat pour ce type de CDD au vu de la manière dont sont traités les nombreux salariés qui en sont victimes encore aujourd’hui dans des secteurs comme ITEC. Il a fallu toute l’opiniâtreté de la CGT pour réduire un peu les abus, engager des procédures prud’homales pour commencer à améliorer la situation et obliger la direction à discuter avec nous des problèmes de ces salariés littéralement exploités par des négriers des temps modernes. Il est clair que la simplification envisagée légaliserait cette pratique…
NEGOCIATIONS SALARIALES Comme prévu, la première réunion qui s’est déroulée le 9 janvier, a satisfait à l’exercice traditionnel d’examen des statistiques fournies par la direction et par le dépôt des revendications syndicales. Ce fut donc l’occasion pour la CGT de développer le tableau que nous avions dépeint dans nos précédentes Infos. Et malgré un brevet d’autosatisfaction du statisticien maison Jean-Pierre MICHEL, la direction a bien dû reconnaître que sans augmentation individuelle ou promotion, le pouvoir d’achat du salaire de base a diminué…Ce qui fut le cas en 2003 pour 19 313 salariés, soit 56,5% de l’effectif ! Si l’on y ajoute l’influence de la répartition des rémunérations variables, dont sont exclus d’office près de 12% des salariés chaque année,…la situation devient sulfureuse ! D’autant plus que nous avons connu l’an dernier, l’un des plus mauvais accord depuis des années. L’enveloppe globale de cet accord est estimée par la direction à environ 17,4 millions d’euros… à rapprocher des 40,1 millions d’euros de part variable et des 280 millions de bonus distribués la même année! Après cette confrontation, chaque syndicat a donc exposé ses revendications. Pour l’essentiel, elles sont de 2 types. Pour la CGT, la CFDT et FO, une augmentation du salaire de base identique pour tous (entre 850 et 650 euros) apporterait un correctif aux dérives constatées. Côté SNB et CFTC, la revendication est par contre basée sur une augmentation hiérarchisée de 3% du salaire…soit une accentuation de ce que nous dénonçons car plus le salaire est élevé, plus la…
COMPTES DE NOEL C’est le 9 janvier que doivent s’ouvrir les négociations salariales 2004….Mais ce n’est pas parce qu’une négo s’ouvre que le résultat est obligatoirement satisfaisant. Celle de l’an dernier l’a encore prouvé. Expédiée en trois petits tours, elle s’était soldée par un accord signé par le seul SNB sur une prime hiérarchisée et 0,7% (si le revenu annuel global brut était inférieur à 24.000 euros). C’est donc en attendant cette réunion que la direction a transmis aux organisations syndicales les statistiques sur les salaires 2003. Pas de trêve de Noël donc, car l’analyse ne fait que confirmer ce que nous avions pu dénoncer l’an dernier et que l’accord n’a pas corrigé … Un système salarial individualisé dans lequel le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. L’écart entre la moyenne la plus basse ( hommes – niveau B ) et la moyenne la plus haute ( femmes – niveau K ) ne cesse de croître. Les derniers accords n’ont servi en fait qu’à distribuer une enveloppe décidée en haut lieu. Ainsi, en 2002, l’enveloppe destinée à l’accord représentait 28,2 millions d’euros (pour deux ans) alors que pour la seule année 2001, la direction venait de distribuer 172 millions d’euros de bonus et 38 millions d’euros de complément variable à la tête du client ! L’enveloppe 2003 devrait se situer sous les 30 millions d’euros alors que 40 millions d’euros ont été distribués en compléments variables (hors bonus)…dont près de 3.000 salariés restent exclus ! Mais…
PAQUET  CADEAU Il semble malheureusement qu’en     matière sociale, l’année 2004 se profile sous de bien mauvais auspices… Il     y a eu la réforme des retraites dont on commence seulement à mesurer les conséquences,     particulièrement pour ceux qui croyaient à la possibilité de partir plus tôt     après une carrière longue…la direction de la Générale a même publié une note     le 11 décembre et met en place un SVP retraite, elle aurait mieux fait de     mettre en place un Sauvez Nos Retraites ! Vous pouvez toujours appeler,     ils vous expliqueront pourquoi vous n’avez pas droit de partir. Il y a aussi     la loi actuellement en débat au parlement sur le dialogue social… il était     question de lui redonner de la dynamique en modifiant  les règles de représentativité,     par exemple en interdisant au patronat de continuer à signer des accords avec     1 seul syndicat minoritaire. On est arrivé en fait au quasi maintien des règles     déjà existantes mais avec un lapin glissé dans le chapeau, la possibilité     de signer dans les entreprises des accords plus défavorables que la loi ou     la convention collective… une vieille revendication du MEDEF qui plaide depuis     longtemps pour la liquidation de la hiérarchie des normes. Pour s’assurer     de l’efficacité de la méthode, le MEDEF a aussi obtenu de son ministre la     possibilité de faire signer les accords d’entreprise par les comités d’entreprise     ou les délégués du personnel, un must dans les PME où le patron fait les listes     de candidats « indépendants » lui-même ! Bien sûr, les salariés     des grandes entreprises comme…
CALENDRIER 2004 A défaut de vous offrir un calendrier 2004 aux couleurs de la CGT, nous avons quelques dates fort attendues à vous donner. D’abord, la négociation salariale annuelle va démarrer le 9 janvier et la dernière réunion est prévue le 9 février… Compte-tenu des délais de fabrication de la paye, les résultats de cette négociation interviendront au plus tôt fin février. Autre sujet attendu, la négociation sur l’évolution du CET et sur le temps partiel, début mi-janvier, fin prévue mi-mars. SARKO SIMPLE FLIC Effrayé sans doute de la volonté des banques d’ouvrir des agences avec une seule personne présente, Nicolas Sarkozy a conclu une convention de sécurité avec la Fédération Bancaire Française. Elle dresse « les principes d’une large coopération entre les 2 maisons »… Le paysage bancaire va changer. Désormais, Nicolas garantit donc la présence d’au moins deux personnes dans chaque agence bancaire, un conseiller de clientèle et un flic ! Vous ne le croyez pas ? … Vous avez raison. Au moment en effet où toutes les organisations syndicales de la Société Générale s’apprêtent à mettre solennellement en garde la direction du réseau au CCE du 16 décembre, la publicité sur cette fameuse convention tombe à pic pour les banquiers. Las, son contenu se limite à la transmission d’informations, à faire des statistiques et des groupes de travail… du vent ! LE PSC AU STADE DE FRANCE La question du choix de l’emplacement du PSC Ile de France Nord est venue à l’ordre du jour de la commission de suivi 4D à…
C’EST TOUJOURS NOËL AU CRCM La CGT a demandé à la direction de rediscuter de l’horaire d’arrêt du travail dans les CRCM le 24 et le 31 décembre. Consciente que le nombre d’appels allait chuter significativement les 2 soirs de réveillons, la direction du réseau a prévu de stopper les réponses à 17 heures… sage décision, mais que faire de l’équipe qui termine son service à 22 heures tous les soirs ? Dans leur grande générosité, les patrons de DIST/CAD ont autorisé les téléconseillers à poser une ½ journée de RTT ou de congé annuel, et comme il en manque encore un peu, ils devront malgré tout rester jusqu’à 17h30 ! Quant à ceux qui n’auraient plus de congés, il faudra jouer à la belote jusqu’à 22 heures pendant que leur famille et leurs copains fêteront Noël et le Jour de l’An !!! Naturellement, les patrons en question auront pendant ce temps ingurgité huîtres et foie gras (voire caviar). On notera au passage que les directeurs locaux des CRCM n’ont pas voix au chapitre. La CGT, présente sur les CRCM, a la ferme intention de ne pas laisser le Père Noël zapper le CRCM… 4D, LES NOUVELLES DU FRONT La prochaine commission de suivi se tiendra le 8 décembre tandis que la consultation du CCE sur les opérations 2004 est prévue pour la séance du 16. Alors que les premiers pôles administratifs, les PSC, et les CRCM montent en charge, les difficultés s’accumulent, contredisant le discours rassurant de la direction…
BUSH OU MAO ? On n’y croyait plus, mais tout arrive… devant la commission économique du Comité Central d’Entreprise, Alain Launay, chargé à la direction du réseau de 4D, l’a dit crûment : « c’est fini de fourguer des produits aux clients coûte que coûte » ! Depuis le temps que nous mettons la direction en garde contre les risques que cette politique nous faisait courir, saluons la prise de conscience. Il s’agira désormais de proposer des produits adaptés aux besoins de notre client… ce qui semble pour le moins un minimum. Le représentant du réseau a néanmoins tenu à souligner que cela prendrait un certain temps. Il s’agirait pour le réseau d’une véritable « révolution culturelle » consistant à substituer « des frappes chirurgicales » au « tapis de bombes » des campagnes et challenges qui sont encore courants aujourd’hui. Comme quoi le petit livre rouge aurait un rapport avec la stratégie militaire. Entre Bush et Mao, le vocabulaire d’Alain Launay hésite… Qu’il permette aux soixante huitards de lui rappeler qu’il énonce là une doctrine simple : un service marchand ne vaut que s’il répond à un besoin ! Limite marxiste… A LA PETITE SEMAINE De son côté, la commission formation du Comité Central rencontrait Jean Reine, directeur de la formation. La CGT lui a demandé de s’expliquer sur ses prises de positions exprimées dans une interview de la revue Banque de Novembre. Il y a de quoi s’interroger en effet. Alors qu’un accord interprofessionnel vient d’être signé, le…
ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE Chacun connaît maintenant la conclusion de la négociation salariale de branche, il va donc falloir attendre la négociation d’entreprise dont la date n’est pas encore fixée. Mais la négociation annuelle obligatoire ne porte pas seulement sur la question des salaires, elle inclut aussi celle de l’égalité professionnelle. Les statistiques de la profession dressent un constat affligeant même si on constate une évolution dans le bon sens. En gros, l’amélioration n’est due qu’à l’embauche majoritairement féminine dans certaines catégories, notamment dans les agences… mais la situation se dégrade rapidement avec l’ancienneté montrant que la maternité continue d’être un puissant frein au déroulement de carrière pour les femmes. La CGT a demandé à l’AFB de prendre des mesures concrètes qui aillent au-delà du constat, notamment pour la prise en compte de la maternité. Elle a également proposé de s’appuyer sur le nouveau droit individuel à la formation pour ouvrir aux femmes l’accès aux postes à responsabilités. Nous savons que l’actuelle formation professionnelle est discriminatoire à cause du pouvoir de l’employeur et de la hiérarchie d’en refuser l’accès… Ce ne sera pas le cas du nouveau droit institué par le récent accord interprofessionnel, et son objet donne notamment accès à des actions de promotions. Mais dans ce domaine, l’AFB joue la montre, et la négociation n’a débouché que sur la création d’un groupe de travail pour 2004. Ce groupe aura tout de même pour mission d’élaborer des propositions concrètes, qu’il faudra beaucoup de détermination pour y parvenir. UN HOMME AVERTI Dans…
PRESSE-PURÉE L’aboutissement de la négociation sur les retraites complémentaires ARRCO - AGIRC peut malheureusement permettre au MEDEF d’afficher sa satisfaction. Dès potron-minet, Guillaume Sarkhozy annonçait que le patronat se contenterait de contribuer à l’effort par une hausse des cotisations réduite de 0,1%, ce qu’il appelle « un signal faible »…et qu’un négociateur syndical qualifie de « signal fort » pour mieux justifier son renoncement ! Certes, la négociation a permis d’enfin faire admettre au patronat la pérennisation du droit à la retraite à 60 ans, mais dans quelles conditions ? Rappelons que cette réforme s’ajoute à celle de la loi Fillon portant sur la pension vieillesse qui va considérablement réduire les pensions dans les années à venir. Le cumul de ces réductions va conduire à ce que progressivement, cette orientation aboutisse en 2020 à une amputation de 25% de la pension. A ce moment-là, les ouvriers et techniciens partiront avec une pension globale représentant environ 55% de leur dernier salaire et les cadres avec 40% ! C’est ce qu’on appelle dans le jargon technique le taux de remplacement… Comment est-ce possible. Très simplement et de manière tout à fait opaque, voire invisible pour le pékin lambda. Il suffit de jouer sur la valeur du point de retraite, qui coûtera plus cher. Ainsi, pour un même salaire chaque année, le nombre de points qui vous sera attribué diminuera, et vous ne vous en apercevrez qu’au moment de votre départ. La chose se faisant sur une longue période, le patronat et les…
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