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IL FAUT SAVOIR DIRE NON
Mauvaise pioche pour la direction du réseau qui a voulu parier sur la peur pour contraindre le personnel à suivre ses réorganisations. La CGT lui avait promis rendez-vous sur le terrain lors de la suspension des négociations 4D, et nous nous sommes effectivement retrouvés à St Brieuc … Premier groupe promis à la transformation en unité commerciale, les agents des bases arrières devaient suivre leurs postes dans les bureaux aménagés tout spécialement pour eux à Rennes. Les pressions n’ont pas manqué, mais, contrairement aux prévisions des directeurs locaux et du CRH, 5 d’entre eux ont tenu bon et ont su dire non sur la lettre collective de refus qu’ils ont signée. Rien n’y a fait, même pas la convocation du patron de St Brieuc qui tenta d’exiger de leur part une lettre de refus individuelle motivée. Voilà pourquoi ces 5 là vont recevoir une lettre récapitulant les tâches qui leur seront désormais confiées à … St Brieuc ! 5 à 0 sur le premier test match serions-nous tentés d’écrire à la direction du réseau qui a cru pouvoir se passer d’un accord. Et elle peut faire confiance à la CGT, son problème n’ira pas en s’arrangeant. Les opérations prévues en 2003 ne se passeront pas selon son beau plan de marche. A Béziers par exemple, dont les bases arrières doivent rejoindre le pôle service clients de Montpellier, le sous-préfet n’était pas mécontent d’annoncer aux élus que " seulement " 13 personnes sur 25 allaient devoir migrer tous les jours à Montpellier… bien informé le sous-préfet, mieux que le CE même, mais pas suffisamment, car ces 13 là vont signer une lettre de refus collective … et il y aura aussi Chartres, Charleville, Valenciennes … On a bien compris le calcul fait par la direction du réseau pour réaliser son projet 4D au plus vite et au moindre coût : reposant essentiellement sur les gains de productivité espérés par le regroupement des travaux administratifs dans les pôles services clients, il faut pouvoir imposer aux gens de suivre, de St Brieuc à Rennes par exemple. Mais le personnel de la SG a démontré plusieurs fois sa combativité, et il faut éviter le conflit. Le calcul consiste donc à mettre les gens sous pression pendant des mois afin de réduire au minimum les refus, même si la direction sait qu’au final, ceux qui résisteront ne pourront pas être déplacés. A dire vrai, ce calcul avait une chance, si chacun était resté isolé. Dire non ensemble, ça change tout !
NOIX D’HONNEUR
… au patron de St Brieuc, sur le départ, M. Beaupère, d’une lignée de président, n’a pu résister à l’envie d’organiser un banquet d’adieu pour ses cadres … lesquels ont donc fait ripailles en souvenir du bon vieux temps tandis que les déménageurs officiaient à l’agence de St Brieuc. L’ histoire ne dit pas si le banquet s’est conclu au bal des faux-culs.
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CHARTE INTRANET
La " Charte d’Utilisation des Moyens de Communication Electronique " a fait l’objet d’une consultation du CCUES le 3 juillet 2002 et a recueilli un avis négatif unanime. Présentée pour information dans les CE locaux courant Octobre/Novembre, elle sera intégrée aux règlements intérieurs des établissements au 1er décembre 2002.Présentée par la direction comme un texte équilibré entre les besoins de sécurité de l’entreprise et le respect des libertés individuelles et collectives, elle n’en reste pas moins un instrument de sanction entre les mains de la hiérarchie. L’usage à titre privé de la messagerie et d’Internet est autorisé sous de nombreuses réserves déclinées tout au long des 10 pages de la charte dont il convient que chacun prenne connaissance complètement par ses propres moyens puisque la direction générale a refusé sa diffusion individuelle. D’une manière générale la consultation des sites Internet et l’utilisation de la messagerie doivent avoir un rapport direct avec l’activité professionnelle. La charte accorde, comme la loi l’impose d’ailleurs, " Un usage raisonnable à titre privé des moyens de communication électroniques, dans le cadre des nécessités de la vie courante et familiale ", ce qui exclut les sites ou messages à caractère pornographique, raciste etc… Les messages à caractère privé, comportant la mention [Prv] relèveront donc de la responsabilité de l’émetteur, au vu de son identifiant. Si le texte confirme que comme toute correspondance personnelle, ils ne pourront pas être lus par la hiérarchie, par contre leur fréquence et leur " poids excessif ( photos, mini-vidéos…) " seront surveillés et seront susceptibles de déboucher sur des enquêtes en vue de déterminer un usage abusif ou délictueux. A noter que l’identifiant est déterminant pour situer l’origine d’un message. Votre identifiant doit donc être strictement tenu secret, et nous avons obtenu qu’il soit écrit dans la charte " qu’en aucun cas ils ne doivent être communiqués, sauf nécessité de service et avec l’autorisation écrite du supérieur hiérarchique ".
SPEEDWAY TO EXIT
Le comité d’entreprise européen va se réunir le 12 pour prendre connaissance du projet de réorganisation de GIBD. Environ 250 emplois sont supprimés dont 150 à 156 à Londres, 31 à 37 à Madrid, et 46 à 50 à Milan. Si Milan et Madrid attendront le second semestre 2003 compte tenu des législations locales, pour Londres, l’affaire sera expédiée d’ici fin décembre. Damned !
LES NOUVELLES DU FRONT
La CGT a refusé de discuter du sort des " institutions représentatives du personnel " tant que la négociation n’aurait pas abouti sur le sort des salariés eux-mêmes dans le cadre du projet 4D… Tout en réaffirmant " qu’il n’avait pas, lui non plus, renoncé à parvenir à un accord ", le DRH a donc engagé la discussion et annoncé un projet écrit sur ce sujet pour le 22 novembre. Pendant ce temps, les premiers salariés des bases arrières de Saint Brieuc faisaient connaître leur refus d’être déplacés à Rennes.
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MÊME PAS 100 BALLES
Le climat a bien changé par rapport à celui qui présidait aux négociations salariales à la fin de l’année dernière et qui a abouti à ce que la quasi totalité du personnel de la profession perçoive des augmentations, au moins sous forme de primes uniformes échelonnées entre 400 et 700 €. Mais en 2001, l’absence d’accord de branche avait quand même eu pour conséquence l’exclusion de près de 10.000 salariés travaillant dans les petites banques de toute mesure collective. Cette année, s’il y a accord, il portera sur des mesures qui n’auront pas d’impact direct (ou très peu). Les 200.000 salariés devront donc reporter leur espoir sur les négociations salariales d’entreprise, s’il y en a. A la Société Générale il faudra attendre 2003, puisqu'à la suite d'un tour de passe-passe, la direction a signé un accord début 2002 avec le SNB, la CFTC et FO qui portait sur les années 2001 et 2002. Le premier point de l’ordre du jour de la commission paritaire de la banque portait donc sur la négociation salariale de branche 2002, officiellement préparée par un dossier établi par les soins du président, Olivier De Massy. La moindre des choses eut été de fournir des données claires, fiables pour rendre la négociation transparente. Cela n’a pas été le cas, la CGT a relevé que les chiffres fournis dans le tableau sensé recenser les salariés bénéficiant de la garantie salariale individuelle étaient probablement faux, quant à ceux portant sur les minima, ils étaient inexploitables. Nous ne saurons donc pas combien de salariés par exemple sont proches du minimum garanti aux différents niveaux sans ancienneté ; pourtant l’AFB connaît le chiffre, puisqu’au cours de la discussion, elle a lâché celui du niveau A (1300 salariés, dont 10% environ touchés par le nouveau minimum proposé). Les représentants des fédérations syndicales n'ont pas évité la complainte habituelle du patronat bancaire: " la situation n’est pas bonne, il y a un arrêt brutal de la demande de crédit, une chute des recettes de la gestion collective, une hausse des provisions (+65%), un risque d’être obligés de rémunérer les dépôts … ". Toutes choses justifiant la conclusion que De Massy a opposée aux revendications syndicales: " il nous paraît évidemment absolument exclu d’imaginer une mesure qui pèserait sur les charges d’exploitation ". La CGT a néanmoins fait remarquer que si l’argent n’existe pas pour les augmentations collectives, il y en a pour continuer à faire croître les rémunérations arbitraires (baptisées rémunérations variables). On observe ainsi qu’elles ont augmenté de 500 € environ entre 2000 et 2001, soit la moitié de la prime uniforme réclamée unanimement par tous les syndicats à cette période ! Nous avons donc assisté à un " théâtre des ombres " qui a débouché sur une " dernière proposition " de revalorisation des minima, c’est-à-dire sur une proposition qui n’aura aucun impact sur les salaires réels, pas plus que sur les minima Société Générale . SNB et CFTC ont immédiatement annoncé leur refus de signer un accord salarial sur ces bases, FO a " noté " que la proposition répondait à sa demande et prendra position la semaine prochaine. La CFDT et la CGT ont répondu qu’elles consulteraient leurs instances dans le délai de 2 semaines prévu. Les autres questions, sécurité, retraites n’ont pas eu plus de chance…elles sont renvoyées à plus tard.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de négociation 4D du 24 octobre a buté sur le refus de la direction du réseau de respecter les règles du jeu fixées au départ par la direction générale elle-même. En renonçant à recourir à un plan de sauvegarde de l’emploi, et donc à toute menace de licenciement, la direction du réseau savait qu’elle ne pourrait pas contraindre les gens à des déplacements forcés…ce qui allait conduire à une longue période de transition qui nécessiterait de maintenir sur place certains travaux. Son refus de l’écrire clairement dans le texte traduit son espoir d’user de tous les moyens de pression et de coercition possibles pour pousser le maximum de salariés à suivre le déplacement de leur travail. Ce choix délibéré de la direction ne pouvait conduire qu’à se donner rendez-vous sur le terrain. Premiers concernés d’ici la fin 2002, St-Brieuc et Arras donneront le ton pour la suite, et la direction du réseau risque d’avoir des surprises. Les directeurs concernés, y compris ceux de Rennes et Lille MNE, avaient pourtant assuré qu’ils avaient déjà réglé le transfert sur l’air du " vous ne pouvez pas faire autrement ". Aujourd’hui, le directeur de St Brieuc s’est fait porter pâle, et celui de MNE a réussi un exploit : après son passage, les volontaires pour faire les valises sont moins nombreux qu’avant à Arras ! Ce sera donc à St-Brieuc et à Arras que seront établies les premières lettres collectives de refus des " propositions " de mutations imposées vers les PSC de Rennes et Lille…La proposition faite par la CGT d’établir des listes est devenue une initiative des 5 organisations syndicales. Elles ont publié un communiqué commun qui rappelle les conditions qui rendraient un accord possible, et appelle le personnel à résister et constituer des listes…Si c’est bien la direction du réseau, et elle seule qui bloque, elle ferait bien de comprendre rapidement l’avertissement, qui ne sera plus sans frais comme les débrayages de Charleville et Valenciennes d’il y a quelque temps. Son obstination aura eu un mérite : provoquer une riposte unitaire des 5 syndicats…faut-il considérer que c’est cela que la DRH appelle " réunir les conditions " pour reprendre les négociations ?
BUG PRUD’HOMAL
Convoquées à la hâte par la DRH, les organisations syndicales ont appris que lors du transfert des fichiers de la Société Générale pour inscrire les salariés sur les listes pour les élections des conseils de prud’hommes en décembre, des " anomalies " avaient été constatées. Quelles qu’en soit la cause, le problème porte tout de même sur plusieurs centaines d’inscriptions au moins, or les listes sont closes depuis le 15 octobre. La CGT a donc demandé à ce qu’avant la fin du délai de recours gracieux du 5 novembre, les responsables de la gestion du personnel aillent vérifier les inscriptions dans les mairies. La DRH nous a assuré que des instructions seraient données en ce sens en début de semaine…mais on n’est jamais si bien servi que par soi-même !
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SG SAYS GO
C’est par un message laconique, en anglais puis en français, que Xavier DEBONNEUIL annonce le 11 octobre, qu’il va prendre le " temps de faire un tour d’horizon " pour décider de l’avenir d’un des plus hauts salaires de la SG, sinon le plus haut, Marc LITZLER…Et comme l’annonce du " départ " de celui-ci a été entourée d’une véritable chape de plomb, on retrouve illico dans les milieux autorisés à penser, toutes les hypothèses stratégiques et analyses sur l’évolution de la banque d’investissement…2 départs et non des moindres, depuis la création du Comité exécutif en juin 2002, ça fait jaser ! On connaissait les méthodes habituelles de SGIB pour gérer la volatilité des activités de marchés, se débarrasser des "indésirables", mettre au placard des "irrecyclables", conclure des transactions pharaoniques pour les "intraitables"… mais appliquées à son propre comité exécutif, c’est le fait du Prince ! D’autant plus que Philippe CITERNE expliquait dès le 8 octobre, que " même si la SG ne prévoit pas de dégradation spectaculaire de ses résultats (…) elle pourrait poursuivre la réduction des effectifs ". " Nous pensons à un ajustement de la taille de nos équipes dans les activités actions et financements …c’est une évolution très progressive " (SIC). Le temps de faire un " tour d’horizon " avec les heureux élus ?… car, la placardisation et les départs transactionnels ne touchent pas que les plus hauts salaires et servent souvent de moyens pour gérer la fluctuation des activités et des " délits de sales gueules " ! Il est grand temps que SGIB intègre qu’on ne peut gérer avec ce genre de méthodes et qu’une véritable politique de l’emploi soit mise en place...
HUMOUR
Avec la légèreté habituelle des élèves de l’école du rire, l’humour d’entreprise a encore frappé. Un écho du bulletin hebdo de SGIB a finement été baptisé " Waste watchers ", qui est un jeu de mot subtil avec une célèbre marque de chasse aux kilos superflus. L’écho anti-gaspi s’attaque au poids des emails qui représentent pour les 12 derniers mois un coût de 7,8 millions d’euros pour une taille moyenne de 95 kilos-octets et un total de 227 millions d’emails ! Dans le réseau, on fait plutôt dans le genre " exterminator ", en cas de pièce jointe non autorisée, un message expéditif précise " la pièce jointe a été détruite et remplacée par un fichier texte ".
HORS DE PRIX
Plus d’un an après le hold-up sanglant de Cergy Pontoise, la négociation sur un accord sécurité dans les agences bancaires n’a toujours pas commencé…il aura fallu des mois pour que l’AFB en accepte le principe ; puis après plusieurs réunions d’un " groupe technique " syndicats-patronat, les 5 fédérations syndicales ont pris le mors aux dents et rédigé elles-mêmes un projet d’accord mi septembre ce qui a poussé l’AFB à rédiger le sien dare-dare. Las, le texte patronal est un recueil de vœux pieux qui n’oblige en rien les banques à prendre des mesures de protection sérieuses. Il est vrai que la protection suppose d’y mettre des moyens, et que ce genre de protection coûte cher, très cher même. Quel que soient cependant les atermoiements de l’AFB, celle-ci se heurtera à la date butoir de la prochaine réunion paritaire nationale du 29 octobre qui la mettra en face des 5 fédérations syndicales signataires d’un projet commun et déterminées à obtenir un vrai contenu à un accord sécurité.
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