RENTREE SCOLAIRE Avec les bulletins de paye de fin août est arrivée le versement de l’allocation études… une de ces allocations qui a fait couler beaucoup d’encre à propos des conditions de versement. Finalement la DRH avait cédé à la pression et rétablit en bonne partie la plupart des exclus du nouveau système. L’allocation études sera donc bien régie sous les nouvelles règles revues et corrigées. Ceci dit, la générosité de la DRH n’a pas été jusqu’à les revaloriser. Cette fâcheuse manie de laisser stagner au même niveau les différentes indemnités est largement pratiquée par la direction. L’allocation études 2004 sera donc identique à celle de 2003, 2002, 2001 et 2000. Son montant varie de 104 à 290 euros pour les enfants de 6 à 24 ans inclus au maximum. LE MAGOT La DRH a proposé aux syndicats de profiter de la réunion du 8 septembre consacrée au « Raffarin day » pour aborder la question de la mise en œuvre de la loi Sarkozy sur le déblocage anticipé des 10000 euros du plan d’épargne pour soutenir la consommation… Il faut en effet qu’un avenant soit signé à l’accord pour permettre ce déblocage. Suite du feuilleton de l’été ce jour-là. TIROIRS CAISSE Lorsque la direction du réseau présenta son projet de réorganisation 4D, nous nous étions inquiétés de dérives ou d’effets cachés… craintes confirmées par les projets d’ouverture d’agences sans caisse avec un seul agent. Malgré ses dénégations, force est de constater que la direction est démentie au fur et…

 

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ANNIVERSAIRE

60 ans plus tard, l’anniversaire de la libération de Paris est l’occasion  de cérémonies qui rassembleront les rescapés de l’époque… et dans lesquelles on ne trouvera pas de représentant des directions des banques. Sur cette période, la presse d’entreprise passe rapidement. Dans sa livraison de Juillet 2004, Sogechos baptise cela « des temps difficiles »… Il faut dire que l’héritage n’est pas reluisant. Henri Ardant était PDG, une fonction créée par l’état vichyssois et président du comité des banques. Destitué à la libération, il séjourna une petite année à Fresnes. Comme l’écrit élégamment par ailleurs le rédacteur de l’histoire du Crédit Mutuel où Henri Ardant se recasa, « il connut une certaine disgrâce après la guerre » ! L’homme avait pourtant toujours gardé une issue de secours, prenant soin de recevoir dans son bureau les responsables de la fédération CGT des employés : Albert Gazier qui part à Londres en Septembre 43, René Boulanger arrêté et torturé à mort par la Gestapo en avril 44, et Alfred Lemaire qui fut déporté et ne revint pas. Alors que du côté du Crédit Lyonnais, les chercheurs s’accordent à noter que le travail de mémoire a commencé avec la publication d’une première étude sur le sujet… la Société Générale jette toujours un voile pudique. Il faut se reporter au travail de Claire Andrieu paru en 1990 sous le titre « la banque sous l’occupation » pour en savoir un peu plus sur ce maréchaliste de la première heure, nationaliste et catholique façon Opus Dei, ouvertement antisémite. Les témoins de la défense d’Henri Ardant à la libération furent Maurice Lorain, son directeur général sous l’occupation et Gaston Teissier, secrétaire général de la CFTC en 1926 puis directeur général à la Société Générale en 1935 ! A chacun son histoire, le secrétaire général du syndicat CGT illégal de la Société Générale, Jean Cancé, était membre du comité parisien de libération et il était sur les barricades le 19 août 44 rue David d’Angers. Gaby Chanteloup, secrétaire du syndicat à la libération nous racontait au 50

ème anniversaire : « j’ai fait partie de la commission d’épuration, mais tout ça n’a pas servi à grand-chose, s’il avait fallu épurer les directions des banques, il ne serait plus resté grand monde ! »… Et Maurice Lorain accèdera à la présidence de la Société Générale en 1958…

SUMMUM JUS, SUMMA INJURIA

… C’est probablement ainsi qu’il faut interpréter la décision du tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer : au regard de la loi Sarkozy les militants associatifs qui ont hébergé des clandestins sont coupables, mais au regard des juges la loi est injuste et les coupables doivent être exemptés de la peine qu’ils encourraient. La décision intervient la même semaine où l’on assista à la –résistible- ascension de l’auteur de la loi ci-dessus évoquée : illustration de l’ambiguïté du discours et du hiatus avec la réalité sociale. Il en va de l’humanitaire comme du social, le cynisme libéral a bien du mal à s’imposer dans les idées et dans les faits. La rentrée qui s’approche sera ainsi, dans la société et dans l’entreprise. Comme un symbole, la première réunion de négociation, le 8 septembre, porte sur « la journée de solidarité »… vous savez, ce jour où nous sommes censés travailler pendant 7 heures pour protéger nos anciens de la canicule...

 

 

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A VOT'BON COEUR

Livrée individuellement avec Sogéchos, la luxueuse lettre d’information de « Talents et Partage » est couchée sur 6 pages de papier glacé…rien qu’en terme de coût, on n’est pas dans le domaine de l’humanitaire du pauvre ! Soutenue par le Président qui lui a offert bureau et secrétaire dans l’agora des tours de la Défense, Talents et Partage renoue d’une certaine manière avec la bonne vieille tradition des œuvres de charité du capitalisme de la fin du 19

ème siècle… toujours vivace outre-atlantique. La mauvaise conscience s’achète ainsi une conduite en prévision du jugement divin, ce qui permet à notre Président de concilier des propos ultras sur l’assurance maladie et le support de l’organisation d’un rencontre avec Handisport à l’auditorium Valmy. Bref, cette lettre d’information, nous appelle « tous ensemble pour agir »… on croirait le titre d’un tract de la CGT ! L’édito est signé par Michel Laviale, dont les qualités de cœur ne nous avaient pas frappé au conseil de discipline qu’il préside de longue date avec la plus grand insensibilité aux détresses sociales, et le voilà qui nous plagie pour solliciter les bonnes volontés : mais quelle peut bien être l’utilité d’une nième association de charité à part servir de faire valoir ?

LE MAGOT

Nombre d’entre-nous s’inquiètent de la mise en application de la loi Sarkozy pour demander le déblocage de leurs 10000 euros pour soutenir la consommation. Début Juillet, la direction de la SG attendait la parution du décret…qui est paru le 9 août. Mais depuis la DRH est en vacances, il faudra donc patienter jusqu’en septembre pour qu’un avenant à l’accord d’entreprise puisse être signé… un moindre mal au vu du cours actuel de l’action.

ODEUR DE SOUFRE

Gros succès dans les conversations pour « le cocktail dînatoire » qu’organisent les patrons de SGCIB au musée d’Orsay fin novembre. « La soirée prestigieuse » (sic) est à 100 euros y compris pour conjoints ou clients invités précise l’annonce. Intitulée « De Courbet à Cézanne ; les œuvres sulfureuses au XIXème siècle », on se prend à frémir du risque puis par les initiateurs : et si, parmi ces croisés du dollar, certains étaient contaminés par l’odeur de soufre ? Rappelons en effet que Gustave Courbet était un pote de Proudhon, père fondateur du socialisme et que les impressionnistes étaient héritiers de la commune de Paris avec le rejet commun de l’académisme de la peinture officielle et bourgeoise. A moins que le soufre ne se situe plus près du gazon et qu’il s’agisse du tableau de Courbet « l’origine du monde » exposé au musée d’Orsay… mais là encore, le titre choisi par Courbet a un relent de féminisme à la Louise Michel. Fort heureusement, le pire a été écarté, « La liberté guidant le peuple » est au Louvre !

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PAR ICI LA SORTIE...SUITE

La commission paritaire du 16 juillet faisait suite à celle du 30 Juin sur ce sujet (cf les Infos du 2 juillet). Pour rappel, avec la Loi Fillon l’âge pour une mise à la retraite d’office d’un salarié à l’initiative de l’employeur passe de 60 ans à 65 ans mais des dérogations sont possibles. L’article 16de la Loi permet donc aux employeurs de déroger dans le cadre d’un accord de branche fixant des contreparties en terme d’emploi, de formation professionnelle. L’AFB nous présente à nouveau un projet d’accord permettant la mise à la retraite d’un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans et qui dispose du nombre d’annuités pour bénéficier d’une pension à taux plein au sens de la sécurité sociale. Les conditions de cette mise à la retraite demeurent inacceptables. Lorsque l’employeur l’envisagerait, il proposerait au salarié un entretien 7 mois (au lieu de 6 mois dans le texte précédent) avant la date prévue de mise à la retraite. Au cours de cet entretien, le salarié pourrait faire valoir sa situation personnelle. L’employeur prendrait alors sa décision et la notifierait 5 mois (au lieu de 3 mois dans le texte précédent) avant la date envisagée. Dans les 10 jours, le salarié pourrait exercer un recours permettant un second entretien en présence d’un Représentant du Personnel. La décision finale étant de toute façon à la main de la direction. Les contreparties emploi demeurent totalement illusoires: L’employeur ne serait pas tenu de maintenir ou d’augmenter les effectifs mais seulement de remplir l’une de ces conditions:

• soit conclure 2 contrats dont au moins un CDI pour 3 mises à la retraite pour la période courant jusqu’au 31.12.07, puis dans la période suivante conclure 2 contrats dont au moins 1 CDI pour 4 mises à la retraite.

• soit conclure 1 CDI pour 2 mises à la retraite pour la période courant jusqu’au 31.12.07 puis pour la période suivante 1 CDI pour 3 mises à la retraite. Il faut ajouter à cela que les entreprises ayant mis en place un plan de sauvegarde de l ‘emploi seraient exonérées de ces contreparties.

Cette précision contenue dans le projet d’accord présente bien évidemment un grand intérêt pour certains établissements et non des moindres ayant reconduit leur plan social. Comme chacun peut le constater, l’AFB tente de s’assurer un accord de branche «sur mesure» pour :

• ne pas conserver et ne pas avoir à payer des salariés qu’elle jugerait indésirables,

• ne pas devoir s’acquitter d’une prime de licenciement pour les forcer à partir.

Cette dérogation ne serait pas neutre pour les employeurs. La CGT a de nouveau vivement critiqué les illusoires contreparties emploi de ce projet de dispositif. Nous avons de plus rappelé notre demande que soit compensée financièrement la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcôte telle que prévue par la Loi Fillon. Certains salariés se trouvant même dans une situation où une prolongation d’activité aurait une influence sur le versement de prime. L’AFB campe sur ses positions en terme de contreparties emplois et de recours possible pour les salariés. Les délégations fédérales CGT et CFDT ont clairement exprimé leur opposition à ce projet de texte. Le SNB a émis de fortes critiques. FO et CFTC sont toujours dans de bonnes dispositions vis à vis de l’AFB. L’exonération fiscale de l’indemnité de départ en retraite mise en avant par l’AFB ne peut constituer un argument emportant l’adhésion à un tel texte qui ne présente que des avantages pour les Directions d’entreprises. (Eviction du salarié sans indemnité de licenciement, exonération de contributions sociales sur les indemnités de fin de carrière, aucune contreparties réelles sur l’emploi et pas plus en matière de formation). Le texte est mis à disposition pour signature jusqu’au 17 septembre 2004 au soir.

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MUTUELLE

Au chapitre des dossiers lourds de la rentrée, les organisations syndicales et la direction auront à gérer l’avenir du régime complémentaire santé à la SG – la mutuelle – à l’aune des normes IAS qui doivent se mettre en place et des conséquences de la réforme de la sécurité sociale actuellement en débat au parlement. Préparée depuis le 26 avril, par 3 réunions d’information, la négociation qui débutera à la SG le 26 octobre devra aller bien au-delà du « constat partagé » de ces réunions techniques qui ont eu lieu les 26 avril, 17 mai et 28 juin. D’entrée de jeu, la CGT avait demandé de fixer les objectifs de ces discussions techniques et les principes à mettre en œuvre, pour ne pas se retrouver enfermés dans la « seule  réforme possible, indispensable  et  inéluctable » issue du constat « ya pu d’sous » ! Car, s’il est évident que le système actuel ne peut continuer à vivre,  les hausses de cotisations compensant les déremboursements du système obligatoire et des dépenses de santé croissantes, il faudra bien y définir les principes à mettre en œuvre et qu’on en décline le financement … Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun bénéficie d’un droit aux soins identique.  D’ici là, plusieurs scénarii seront étudiés par les actuaires mandatés lors de la dernière réunion. Actuellement, l’adhésion facultative, le barème des cotisations unique (quel que soit le salaire) et la participation de la direction imposerait dans les projections élaborées par la direction, à multiplier les cotisations mensuelles par 2  en 2015, voire par 4 en 2027… Avant d’en arriver là, l’enjeu de la négociation sera donc de mesurer l’impact d’une mutuelle rendue obligatoire à l’ensemble du personnel, et dont les cotisations seraient indexées sur les salaires ou les retraites. La vraie solidarité, c’est bien de cotiser selon ses revenus et de bénéficier de droits identiques pour tous.

 

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CHALLENGE ESTIVALE

…Pendant l’été, les travaux continuent ! Ainsi, réunis en séance plénière du CCE le 10 juillet, les élus ont pu revenir sur un certain nombres de sujets de
préoccupations. Au top du box office, la mise en place de 4D. Tandis que la direction consultait les élus sur la mise en place d’une dizaine de restructurations
prévues en 2004/2005, la CGT a pu cerner que les vraies difficultés de mises en place du projet 4D
allaient  commencer ! Alors que dans les DEC, la
gestion du personnel à flux tendu, la pression
constante des   objectifs font que les clients ne sont pas toujours reçus dans les meilleures conditions ! Sans compter la floraison des challenges en tout genre…au titre desquels la Palme hebdo revient au groupe de Charleville pour avoir choisi du 5 juillet au 28 août d’organiser le «challenge de l’été» afin d’inonder le département de PEL et Messalia. Dans les PSC, nous ne somme pas en reste…les directions ont trouvé le moyen de mettre en place des challenges dit « de qualité » pour augmenter la compétition et mettre ainsi la pression sur le personnel. Là encore, la situation devient chaude si l’on y ajoute les aventures de Proudfoot (cf. les Infos de la semaine dernière) et
l’arrivée des bases arrières des différents groupes, qui posent de réels problèmes d’adaptation. Tout concoure à démontrer que les promesses excessives de gains de productivité faites par le réseau sont de moins en moins réalistes et tenables. Alors que l’accord arraché après de longues et âpres négociations dans le cadre de cette restructuration a permis jusqu’alors d’empêcher de
véritables  catastrophes individuelles, il ne faudrait pas que la direction du réseau dérape une nouvelle fois en faisant payer l’addition au personnel.

OBJECTIF LUNE

Autre exercice, celui-ci rituel en cette période estivale, est la présentation aux élus du CCE de la note d’orientation 2005. Récurrent lui aussi depuis quelques
années, l’objectif du ROE (retour sur investissement ) de 19%, en dehors de servir d’affichage en externe, se traduit en interne par les coupes sombres. En effet, pour obtenir un tel retour sur investissement,
économiquement et socialement inacceptable, il faut
actionner 2 leviers : l’un économique qui conduit à percevoir sur la clientèle des frais de commissions et autres intérêts très élevés ; l’autre social qui consiste à réduire parallèlement les frais généraux en tout genre (emplois, masse salariale, etc.)…. Le tout alimentant au final les fractures de la société si chères au
président – de la République.

PLATEFORME TELEPHONIQUE

Le 1er juillet a eut lieu la remise de la plateforme
revendicative au directeur du crcm de Lille par notre déléguée syndicale. Les modifications attendues en matière de conditions et d’organisations de travail sont nombreuses dans ce type de structure…et les attentes des télé conseillers devront être prises en compte tant au niveau local (pour ce qui est de l’aménagement des locaux ou encore du respect de la vie privée et des personnes) qu’au niveau national, où une
négociation  sera certainement nécessaire pour fixer le cadre de l’évolution des métiers concernés, 
uniformiser les méthodes de travail qui soient 
vivables et tolérables, etc. Le directeur du centre s’est voulu ouvert à la discussion, mais il y a fort à parier qu’après relecture de la-dite plateforme, il ne pourra se contenter de gérer en local… puisque déjà concernant les casques sans fil et l’aménagement des salles de repos, il a dit que «cela sera difficile » ! …Alors pour le reste, ça  promet.  Mais le coup est parti et ne s’arrêtera pas là. A suivre…

 

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PROUTFOOT

Nous avions parlé de ce cabinet chargé par la direction du réseau d’optimiser le rendement des salariés dans les PSC qui porte le nom de Proudfoot… et dont la spécialité est le chronométrage des tâches comme au bon vieux temps du Taylorisme. La séance du CCE du 9 juillet a été l’occasion de remettre la direction du réseau sur le grill. Son représentant, Claude Burlot, flanqué de Launay, joli tandem d’exécuteurs des basses-œuvres d’Alix, ont ramé devant les élus pendant une bonne heure. Cramoisi, Burlot a bafouillé des explications vaseuses tout en refusant de donner au CCE le coût de l’intervention du cabinet et la mission exacte qui lui était confiée… tout en commençant à opérer un repli prudent sous l’œil narquois du DRH. Il apparaît en effet que le patron de PAEN a promis peut-être un peu trop vite un retour sur investissement de 4D à la présidence. Pour prendre quelques exemples, après le débrayage de Cergy, ça coince aussi au PSC de Lille, dans les services recouvrement et contentieux, le tout compliqué par la mise en place du nouveau logiciel

P@trick. Les PPI sont engorgés, le délai de traitement atteint plus du double de celui garanti au client, plus de 5 jours, au point qu’une cellule de crise est constituée. Au PSC de St Quentin, la situation est similaire ainsi que dans les services banque et étranger.  Pendant ce temps, difficile de supporter que des types de Proudfoot suivent à la trace avec un chrono ceux qui vont faire des photocopies pour mesurer le temps qu’ils y passent. L’envoyé d’Alix a bredouillé devant les élus : ils ne sont pas chargés de chronométrer, le personnel est associé… pourquoi le font-ils alors ? et puis, il ne faut pas confondre informer le patron du PSC et associer le personnel ! La CGT lui a redit que la démarche pseudo scientifique de ce cabinet qui considère que nous ne travaillons que 60% de notre temps au lieu de 85% est parfaitement inacceptable. Finalement, la gêne de la direction du réseau était visible: non, ce n’est pas du chronométrage, oui le personnel des PSC travaille bien, oui, nous aurions pu demander à nos services internes de faire le travail s’ils avaient été suffisamment dimensionnés… la mission serait donc de déterminer « comment travailler autrement » (SIC) et Burlot de garantir qu’en cas de changement dans l’organisation du travail, le CCE serait consulté… repli prudent sur les propos de son acolyte Launay en commission économique, mais insuffisant pour que nous relâchions la pression : l’affaire n‘est pas close, rendez-vous sur le terrain.

NOIX D’HONNEUR

… au RCP de Paris Victor Hugo, Jean Lizier Pujol, qui franchit le trait dans un mail aux conseillers de clientèle coupables de ne pas placer suffisamment de PERP. L’homme avertit : « vos considérations personnelles ne pèsent pas lourd sur le sujet » autrement dit « vous êtes rémunérés pour vendre » même « des savonnettes » (SIC). Emporté par l’élan, il menace : « dernier avertissement, je m’expliquerai ensuite directement avec ceux qui penseraient qu’à l’entrée de l’été, Victor Hugo signifie Club Med » !!! Le RCP oublie que le Club Med use d’une monnaie de singe et doit prendre Victor Hugo pour le scénariste du « Bossu de Notre Dame », alors qu’il est l’auteur des « châtiments »…

 

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PAR ICI LA SORTIE ! 

Alors que cette question avait été mise sous le boisseau pendant un temps, il semble que certaines banques aient pris conscience de tout l’intérêt qu’elles avaient aux dispositions offertes par l’article 16 de la loi Fillon d’août 2003 sur les retraites. Rappelons que cet article permet, sous réserve de la signature d’un accord de branche, de mettre à la retraite un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans, et qui dispose du nombre d’annuités requises pour bénéficier d’une pension à taux plein, sur décision de l’employeur. Ce réveil de l’intérêt patronal a conduit à l’examen en commission paritaire, d’un projet disponible sur notre site intranet. Olivier De Massy, président de la commission a présenté son projet comme prenant en compte les préoccupations exprimées par les syndicats, en soulignant que toutes les grandes branches professionnelles disposaient déjà d’un accord de ce type. On notera que même avec les yeux de Chimène, la proposition de l’AFB est tellement mauvaise qu’elle fait apparaître ses tares de façon caricaturales : en terme de mise à la retraite, l’employeur décidera seul et en terme d’emploi, les contreparties sont virtuelles. La CGT a critiqué le fond  du projet : la logique de la loi Fillon, c’est l’allongement de l’âge de départ, mais chacun sait que les toutes prochaines générations auront le nombre d’annuités requises à 60 ans… si il leur venait l’idée de rester pour bénéficier de la surcote, ou bien travailler quelques mois de plus pour percevoir une prime quelconque, cela représenterait un coût élevé pour les comptes des entreprises, tandis que les générations suivantes n’auront pas le nombre d’annuités à 60 ans et devront travailler au-delà, sans surcote bien sûr puisqu’il s’agira seulement de s’assurer d’avoir le taux plein. Au final, cette opération aboutit à ce que le patronat, avec ces accords de branche s’assure : de ne pas avoir à payer des salaires pour des gens dont il ne veut plus, de ne pas être  obligé de leur payer une prime de licenciement pour les obliger à partir, et de reporter sur les caisses vieillesses le coût des départs. Quant à la surcote mise en avant par le gouvernement pour vanter sa réforme censée donner plus à ceux qui travaillent plus, personne ne la touchera jamais dans ces conditions !Nous avons aussi critiqué les contreparties illusoires en matière d’emploi. Enfin nous avons rappelé que la CGT avait demandé à ce que soit compensée la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcote ou bien de prolonger leur activité pour obtenir le versement d’une prime de médaille du travail par exemple. On était rendu à la fin de la réunion lorsque De Massy a proposé de fixer une prochaine date pour remettre un nouveau texte et tenir une dernière réunion… début juillet !!! En l’état des discussions CGT, SNB et CFDT ont souligné qu’ils n’excluaient pas d’user de leur droit d’opposition et qu’il ne fallait donc pas que les conditions de fin de la négociation leur interdisent d’en faire usage. Pour finir, De Massy a pris l’engagement que le texte final serait ouvert à la signature jusqu’à mi-septembre. La tentative de conclure à la hâte un accord avec les fédérations les mieux disposées dès juillet a échoué, de sorte que le droit d’opposition s’il était exercé par les 3 autres fédérations serait forcément recevable et rendrait l’accord caduc. Cela pèsera sur le contenu du projet qui sera soumis à la discussion le 13 juillet.

PSYCHODRAME

Emotion dans les chaumières à propos de  l’actionnariat, de la décote et de l’abondement qui seraient menacés par des propos présidentiels… Nos lecteurs sont régulièrement informés des dérapages verbaux de notre provocateur Président, mais nous en précisons toujours le contexte. Pour l’instant, l’accord en vigueur sera renégocié à la fin du 1

er semestre 2005, et  la principale question est celle posée par la baisse de l’intéressement en 2004, et donc savoir si la formule de calcul doit être plus volatile ou pas, pour mieux suivre à la hausse ou à la baisse, les résultats comme l’a préconisé Daniel Bouton devant le CCE!

 

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MOTIVES

Le 22 juin a eu lieu la «première réunion de négociation portant sur les conséquences de la loi Fillon à la fois sur l’allongement de la vie professionnelle et sur la préparation à la retraite»...

ouf ! Le directeur des relations sociales, Philippe Perain avait invité le directeur de l’IP Valmy pour nous faire un exposé sur le PERCO (Plan d’Épargne Retraite Collectif), autrement dit la version du PERP prévue dans la loi Fillon sous forme d’accord collectif. Il a indiqué en début de séance que le PERCO pourrait se substituer au régime de retraite supplémentaire IP Valmy; en attendant, le régime IP Valmy sera prorogé jusqu’en décembre pour laisser le temps d’une négociation. Cette démarche de substitution a été vivement critiquée par la CGT : la nature du régime IP Valmy est très différente de celle du PERCO. IP Valmy est un régime obligatoire, alimenté par des cotisations salarié - employeur, les droits sont calculés en proportion du salaire de base, le régime est géré et les droits sont fixés paritairement. Le PERCO est constitué par des versements volontaires du salarié, abondés par l’employeur, le régime est géré par des organismes extérieurs (Banques, Cies Assurances etc....). Il est évident que, selon le vieux principe des vases communicants, ce qui est actuellement versé par l’employeur et qui est réparti sur tous les salariés, serait consacré à abonder des versements volontaires d’autant plus importants et abondés que les volontaires auraient de hauts revenus. En gros le PERCO a la même caractéristique que le PERP, il favoriserait dans l’entreprise les cadres dirigeants et supérieurs !

La seconde partie de la réunion portait sur «la gestion des seniors», que Philippe Perain a située entre 45 et 65 ans. La CGT a rejeté la responsabilité de la situation sur les employeurs, nous n’avons pas demandé à travailler plus longtemps, et ce sont les employeurs qui ont découragé et démotivé les seniors au point  qu’ils n’ont plus qu’une idée en tête : partir !

Philippe Perain, en précisant que l’âge ne doit pas être un élément discriminant, a embrayé en listant une série d’emplâtres : tutorat des d’jeun’s, formation/motivation, transformer en temps certains éléments de rémunération. Le débat s’est envenimé un peu, sur la question de la motivation jusqu’à ce que Philippe Perain réponde : si le salarié n’est pas candidat à se remotiver, il peut partir ! S’agit-il de la solution envisagée par le MEDEF et le patronat bancaire pour gérer le problème des seniors : le plan de carrière pour les motivés et la porte pour les

autres ? 

MÉDAILLÉS D’OR

Le réseau propose aux clients depuis quelques jours d’acheter des billets de tombola destinés à financer une partie des frais de déplacement des athlètes handicapés aux prochains jeux paralympiques d’Athènes. Cette belle et généreuse initiative, destinée à renforcer auprès de notre clientèle, « notre image de banque partenaire du sport handicapé » a été prolongée par nos collègues de Nice qui ont décerné la médaille d’or de l’hypocrisie à sa direction ; celle là même qui avait préféré, quelques jours plus tôt, annuler purement est simplement les travaux de rénovation d’un guichet, pour ne pas avoir à installer un accès handicapés réclamé par les élus. L’histoire se répète à l’identique à Rennes, concernant l’accès à la nouvelle DEC. Que dire de l’intention de la direction de licencier une infirmière jugée inapte suite à un accident de travail pour laquel les délégués du personnel de Valmy seront consultés cette semaine. Entre la vitrine rutilante présentée au public et des actes méprisables justifiés par quelques éconocrocs, il y a un fossé.

 

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ARRANGEMENTS ENTRE TOUBIBS

Le bon docteur Douste a donc présenté son plan pour « sauver » la sécu : toubibs, pharmaciens et industrie pharmaceutique seront rassurés, il ne sera pas touché au gâteau. Le déficit, passé on ne sait trop comment de 10 à 14 milliards, serait donc réduit par un prélèvement sur les assurés et par des mesures pour réduire l’inflation des dépenses. Afin d’ailleurs de s’assurer de la maîtrise de ces dépenses, l’ex-directeur de cabinet du docteur Mattei a remplacé le directeur de cabinet du docteur Douste à l’ACOSS, la banque de la sécu. Coupables plus que soupçonnés d’être fraudeurs, le docteur Douste va imposer les contrôles d’identité  aux assurés sociaux dans les établissements de soins, et la photographie sur la carte vitale… générant ainsi un nouveau coût supplémentaire pour le sécu ! Selon l’inspection générale des affaires sociales, la fraude ne dépasse pas un cent millième des dépenses, un taux bien inférieur à la fraude à la carte bleue ! Une question que les banques connaissent bien, elles qui savent comparer le coût des fraudes et celui des contrôles. Il faudra aussi mettre la main à la poche, beaucoup : hausse des cotisations, hausse de la CSG, instauration du forfait de 1 euro en attendant plus. Le forfait hospitalier instauré en 1982 était de 3 euros, il sera à 14 euros en 2004 et 17 euros en 2007… et bien entendu, hausse prévisible des cotisations des mutuelles : rien par contre sur les dépassements d’honoraires de plus en plus répandus, y compris au-delà des 20 euros, que le docteur Mattei accorda à ses compères en nous garantissant que cela n’entraînerait aucune hausse. Déjà, en juillet 2003, il était question de l’engagement de toute une profession à favoriser les génériques, réduire les prescriptions…Bis repetita, la médecine à deux vitesses se met en place à l’image de celle des quartiers riches de la capitale. Les salariés de la SG pourront-ils accéder à la médecine qu’ils connaissent aujourd’hui dans leur grande majorité ? Probablement pas, la plupart d’entre-nous basculera dans le régime sec : il faudra désigner à sa caisse maladie le nom de son médecin référent (version Juppé) ou traitant (version Douste), et passer par lui avant d’aller voir un spécialiste, gynéco, ophtalmo ou dermato… muni de son dossier médical partagé. Point d’arrêt de travail trop fréquent ou trop long; le docteur Douste ne veut plus de tire-au-flanc : tous ces quinquas déboussolés et stressés, ces éternels déprimés, ceux qui font traîner en longueur leurs hernies discales et celles qui profitent de leur cancer du sein, allez hop au boulot ! Exagération cégétiste ? La CNAM constate la croissance rapide des arrêts longue durée des plus de 50 ans mais les indemnités journalières ne représentent que 7% des dépenses et seulement 6% des arrêts seraient injustifiés. Il ne s’agit pas pour autant de rendre malades les beaux quartiers, non plus que d’épuiser les ressources des confrères ou celles de l’industrie pharmaceutique, dont les énormes profits «  font notre prospérité, donc nos emplois », c’est bien connu. Si donc vous en avez les moyens, sous réserve de payer les dépassements d’honoraires, vous pourrez continuer de choisir votre médecin, d’aller voir directement un spécialiste, de vous adresser à l’hôpital ou la clinique de votre choix. Si ce n’est pas, officiellement, de la médecine à deux vitesses, cela y ressemble fort.

  DANS LES SOUTES « La mise en place du métier titres n’a eu aucune incidence au niveau des effectifs » est la phrase qui conclut le document remis au comité de groupe qui s’est réuni le 10 juin. Bel exemple de langue de bois, dont ne s’était pas embarrassé le patron de la branche Philippe Collas dans la Tribune du 16 mai. Il y vantait les économies de coûts obtenues par l’externalisation du back-office de la SGAM à une autre filiale SG, Euro VL, soulignant qu’il préparait le transfert du middle. Et voilà comment en quelques années, un métier de la SG, qui dépendait alors de RES, a été sorti vers SGAM, et maintenant vers Euro VL, avec à la clef des économies de coût, c’est-à-dire de personnel. C’est une sorte de délocalisation mais très proche, Euro VL est installé entre SGAM et les tours SG à la Défense. Avec près de 400 salariés dont beaucoup de jeunes, c’est en effet tout bénéf pour économiser sur les salaires et les avantages sociaux, et beaucoup moins risqué du point de vue syndical. Interpellé par un élu CGT, Bernard de Talancé a répondu : vous ne réclamez tout de même pas qu’on applique les avantages sociaux de la Société Générale dans toutes filiales… ben si, justement ! Son refus marque les limites de l’engagement social de la maison mère : le commandant de bord sur le haut de la passerelle, la sous-traitance dans les soutes. NE COUPEZ PAS Le 27 mai…
COMMENT PRENDRE SON PIED C’est l’objet d’une simple information du comité central d’entreprise, mine de rien… qui annonce qu’un cabinet externe nommé Proudfoot, va procéder à « une analyse des évolutions à rechercher dans les procédures et modes de fonctionnement au sein des PSC »… décryptage… rappelons à nos lecteurs des centraux que les PSC sont les nouvelles entités qui se créent dans le réseau pour regrouper les services administratifs. Ce regroupement a pour but évident de faire de nouveaux gains de productivité illustrés par la suppression de plus de 150 emplois en 2003. La tension sur l’emploi est telle parfois que cela provoque un débrayage comme celui organisé par la CGT à Cergy. Alors pourquoi aller chercher un cabinet externe, que va-t-il bien pouvoir trouver ? Le cabinet Proudfoot, d’origine anglo-saxonne comme il se doit, s’est fait une spécialité : la mesure du taux de productivité effectif, autrement dit, le temps réellement travaillé sur une journée de travail. Un classement a même été établi. Il est de 60%, en France et au Royaume Uni, de 63%, en RFA et aux USA. Proudfoot a également fixé la norme « optimale» qui devrait être de 85%. Morceau choisi, le pédégé des « prendre son pied », Jean Baron – Mazloumian, indique en octobre dernier : « les entreprises françaises doivent tout d’abord chercher à drastiquement accroître leurs performances et leur productivité… avant de planifier et mettre en œuvre avec succès les délocalisations qu’elle jugent inévitables » ! Le boulot de ces…
LA SECU, C'EST VITAL Paradoxalement, c’est le gouvernement qui aura reconstitué un front syndical pour les manifestations du 5 juin. Dernière à s’y être ralliée, la confédération CFDT participera « sur ses propres objectifs » , a-t-elle souligné. Les commentateurs ne manqueront pas de souligner « l’unanimité de façade » des syndicats … mais les salariés eux aussi peuvent légitimement s’inquiéter et ne pas vouloir s’engager dans un mouvement si c’est pour apprendre un matin par les journaux qu’un accord fut conclu dans la nuit et… dans leurs dos ! Mais, depuis le coup des retraites, les temps ont changé. Les intermittents du spectacle et les chômeurs ont fait reculer tous ceux qui parlaient haut et fort qu’ils ne cèderaient pas. Le personnel d’EDF-GDF ne veut pas de privatisation et il le dit massivement, au point que le ministre donne des garanties. Pour la sécu, c’est la même chose, c’est l’engagement des salariés qui comptera, et en premier lieu, du succès de la manifestation du 5 juin. (plus d’info sur notre site intranet). NIRVANA C’est à Hyderabad, en Inde, qu’HSBC a implanté un call-center de 500 employés sous pression, 3mn1/2 par appel maxi, et un constat : le turn over est de 60%. Les employés indiens supportent mal de devoir mentir sur leur identité en se faisant passer pour des européens… Cette dérive qui motivait la CGT pour exiger la garantie de maintien des CRCm au sein de la Société Générale… tout en attirant l’attention sur le risque de voir…
LA SECU, C EST VITAL La prestation du ministre de la santé sur France 2 aura laissé comme un goût d’amertume. Mis à contribution, les salariés, les retraités, les malades qu’il faut responsabiliser devraient mettre la main à la poche. Accessoirement, un appel à ses confrères, à qui il a rendu moult répétés vibrants hommages, devront également se responsabiliser en réduisant les arrêts de travail… « 2 à 3 médecins par département, pas plus » a dit le ministre qui seraient à l’origine d’une fraude à l’arrêt injustifié dont la disparition devrait faire économiser une dizaine de milliards à la Sécu ! L’état ira de son milliard lui aussi, loin du remboursement des exonérations de charges qu’il doit. Les entreprises contribueront au même niveau, très loin de l’ardoise qu’ils ont à la Sécu. Par contre, Douste n’a surtout pas fait de chagrin à ses potes du lobby médical, qui comme chacun le sait, forme le gros des troupes de son groupe parlementaire… mais pas celui des smicards... Oubliée la hausse sauvage du prix de la consultation à 20 euros ! Pas de peine non plus pour le lobby pharmaceutique, qui fait ses choux gras de la surconsommation de médicaments des français, et qui pourra tranquillement continuer à engraisser aux frais de la Sécu. La méthode du docteur Douste ressemble à celle de son mentor Diafoirus : Dignus, dignus est intrare in nostro docto corpore. Il est digne d’entrer dans notre savante compagnie… et d’administrer l’amère potion aux ignorants ! PARITAIRE…
FIN DE REGNE Sorte de laboratoire de ce que pourrait être la banque telle que nos patrons la rêvent demain, les CRCM, autrement dit les centres d’appels maison, ont été conçus par la direction du réseau sur un mode d’organisation que l’on ne rencontre nulle part ailleurs à la Société Générale. Leur particularité est que les téléconseillers, les CCM, ne maîtrisent pas leur temps de travail, dépendant entièrement du fil à l’oreille qui les relient à leur poste. C’est ainsi que la CGT a organisé une réunion sur le CRCM de Lille où la parole s’est libérée. Profitant de la jeunesse très majoritaire de ses effectifs, la direction y a ajouté des mesures de contrôle de leur présence et de leur productivité, dont certaines sont carrément vexatoires. Bel exemple, cette vitrine est l’objet de visites organisées, les CCM ayant obligation de maintenir leur tenue et leur poste impeccable. Ce climat général renforce la pression commerciale très forte, les temps d’appels décomptés etc… L’imagination était au pouvoir à Lille… On comprend que la hiérarchie locale ait vu d’un mauvais œil la CGT débarquer. Au point que l’exécuteur des basses œuvres du directeur, le deuzairachelle comme on dit dans le réseau, a complètement disjoncté : le débat se prolongeant, il est entré dans la salle de réunion en vociférant un ordre de reprise du travail comminatoire… Inutile pourtant, l’élaboration d’un cahier de revendication est en cours, qu’il faudra bien négocier, et les salariés ont des droits qu’il faudra bien respecter. Comme le…
PASSE, IMPAIR... Et manque ! La mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à la formation professionnelle a bien du mal à avancer. Après l’accord interprofessionnel et la loi, on attendait donc la commission nationale paritaire du 3 mai… et encore, il avait fallu que les représentants fédéraux insistent pour que l’AFB accepte de débattre des nouvelles orientations. Las ! Le représentant du patronat bancaire n’avait qu’une mission : obtenir l’accord des fédérations pour engager la négociation du nouveau contrat de professionnalisation appelé à se substituer après le 30 septembre aux contrats d’alternance et de qualification. En guise d’orientations, nous avons entendu un exposé, bilan d’autosatisfaction de la formation professionnelle dans les entreprises de la branche, laquelle serait même quasiment en avance sur l’accord interprofessionnel… qui l’amenait tout droit à la conclusion que quelques aménagements seraient nécessaires, mais tout juste. L’appréciation était beaucoup plus critique côté syndical, chacun relevant le décalage entre les principes proclamés et la réalité. La CGT a souligné que les hauts niveaux des budgets formation affichés par les banques étaient surtout dus au développement des formations maisons courtes, consacrées aux produits et que ces budgets étaient principalement consommés par les mêmes types de personnel sans parler des pratiques douteuses logeant dans les budgets formation certains séminaires … Au final, ce grand écart entre principes et réalité s’exerce au détriment des formations longues professionnelles et continue d’exclure des publics prioritaires au sens de l’accord interprofessionnel. Nous avons donc demandé une négociation pour décliner dans la profession les…
NOUVELLES DU FRONT C’est finalement par un mail préventif à l’ensemble du personnel du PSC de Cergy que la direction aura réagi au débrayage prévu le lendemain…. Les louanges sur « l’implication de tous » et les promesses de « nouveaux effectifs pour aborder la montée en charge prévue » n’auront pas réussi à calmer le ras le bol de la surcharge de travail et le manque d’effectif…le mouvement de grève a bien eu lieu. Il va donc falloir que la direction locale arrête de finasser sur le nombre de postes à pourvoir et qu’elle accélère les mutations qui « restent dans les tuyaux» pour « parfaire l’organisation » ! TMK La bonne nouvelle tant attendue concernant les téléconseillers des plateformes sortantes a été obtenue lors de la commission de suivi de l’accord 4D du 27 avril ! Suite aux nombreuses interventions de la CGT depuis l’annonce de la suppression des plateformes existantes, la direction a finalement admis que le sujet n’ayant pas été traité lors de la négociation de l’accord 4D (puisque leur avenir n’était pas tranché à l’époque), le transfert de l’activité devait suivre la logique des mesures inclues dans l’accord. Les mesures financières seront donc appliquées en cas de mobilité hors localité. MEETING + 78% pour le résultat net par action, tout va bien, c’est à peu près le credo des dirigeants SG lors de l’AG des actionnaires du 29 avril. Présentée par Philippe CITERNE comme la première banque de détail non mutualiste, la SG aura bénéficiée…
SOLIDAIRES Conséquence du contexte général, la situation de la mutuelle de la Société Générale va devoir faire l’objet d’une discussion. Une première réunion se tient le 26 avril, mais elle se poursuivra car son aboutissement ne pourra pas intervenir avant que ne soient connues les décisions qui seront prises pour l’assurance maladie, sans oublier l’impact des nouvelles normes imposées aux mutuelles qui ont pour objectif évident de les faire tomber à moyen terme dans l’escarcelle des compagnies d’assurances. La direction a bien fait de choisir comme formulation de sa convocation: « examen du régime de complémentaire santé », car c’est bien de cela qu’il s’agit ! Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun…
NOUVELLES DU FRONT La séance du CCE du 15 avril n’a pas passé sous silence l’agression à Drusemheim en Alsace subi par un membre du personnel suite à l’ouverture d’agence avec un seul salarié malgré nos mises en garde. En rappelant à la direction qu’elle portait une lourde responsabilité , les élus du CCE n’ont pu entendre d’explication de la part du directeur du réseau, ni du directeur général qui avaient déjà quitté la salle…Si l’on en croit le DRH resté seul au front, l’erreur serait due au responsable de l’agence qui n’aurait pas dû ouvrir ce point de vente avec un seul salarié !…Avant de poursuivre sur la volonté de la direction du réseau de développer ce type d’ouverture. TEMPS PARTIEL La deuxième réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 16 avril. Le projet d’accord soumis par la direction a été remis quelques jours avant et faisait suite à la réunion du 25 mars, et il est disponible sur notre Intranet CGT. Alors que la direction avait prévenu, lors de la première négo qu’elle n’entendait pas inciter le travail à temps partiel, chacun attendait de connaître la manière dont elle entendait répondre aux demandes syndicales. Le projet remis aux syndicats comporte des avancées significatives par rapport à l’accord de 96 (dénoncé par la direction en même temps que la convention collective) même s’il reste quelques points à trancher lors de la prochaine réunion prévue le 11 mai. Ainsi, la demande de la CGT et de la…
PAQUES AU BALCON …Pétitions à Matignon ! A l’occasion de l’examen cette semaine du projet de loi relatif au dispositif de solidarité pour l’autonomie des personnes âgées, la Fédération CGT des Banques et Assurances est allée remettre plus de 10.000 pétitions à Raffarin troisième du nom, ainsi qu’aux différents groupes parlementaires. Elles étaient le résultat de l’émoi des salariés suite au cataclysme de l’été dernier et à la décision de Raffarin II et du MEDEF d’y répondre par la solidarité…en nous piquant un jour férié ! Plutôt que d’user de la seule véritable solidarité nationale, un vrai projet financé par l’impôt sur le revenu…. VAS-Y ROGER ! L’assemblée d’Eurotunnel nous a valu l’étrange coalition Jacques MAILLOT/Nicolas MIGUET à la tête des actionnaires pour déboulonner l’ancienne direction et prendre le pouvoir. C’est dans un climat plus serein que Daniel BOUTON prépare son assemblée des actionnaires…Celle-ci est convoquée le 29 avril et la CGT sera votre oreille dans cette auguste assistance. Elle pourra aussi déposer vos votes par correspondance. Si le buffet de petits fours ne vous attire pas plus que ça, et que vous ne pouvez vous y rendre, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos votes en donnant pouvoir à Roger VALADE, syndicat CGT, Tour SG, La Défense. Car tous ceux qui ne seront pas utilisés reviennent d’office au Président…. C’est dur la démocratie au pays des actionnaires ! J’L’AI PAS DIT ! Nous évoquions dans nos précédentes Infos la proposition de la CGT faite en commission sociale du CCE…
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