AUCUNE RAISON Notre confédération a adressé son entier soutien, son amitié, sa solidarité à la capitale londonienne, jugeant qu’aucune raison ne peut cautionner de tels actes sauvages. La CGT de la Société Générale est particulièrement sensible, du fait de la dimension internationale du groupe. Le désordre du monde et son injustice sont sources de tous les intégrismes. Il faudra bien plus que des bonnes paroles des institutions financières internationales pour y remédier. FORMATION L’accord sur « la formation tout au long de la vie dans les banques » a été finalement signé le 8 juillet par 4 fédérations, dont notre nouvelle fédération, qui signe ainsi son premier accord professionnel. Seul le SNB est non signataire, au motif officiel que cet accord ouvrirait la voie à la formation professionnelle en dehors du temps de travail, ce qui n’est pas le cas, puisqu’il reprend l’acquis de l’accord de 2000 garantissant que la formation continue se fait sur le temps de travail et qu’elle est considérée comme du temps de travail effectif. L’accord définitif balaie l’ensemble de la formation et des questions d’évolution des carrières et de l’emploi. C’est un accord normatif qui va au-delà de ce que certaines entreprises, et non des moindres, s’apprêtaient à mettre en œuvre. Les contrats de professionnalisation bénéficient d’une garantie de rémunération sur les minima conventionnels, des moyens sont attribués pour le tutorat. Un observatoire paritaire des métiers est créé, la commission nationale paritaire de l’emploi est recréée. L’observatoire aura un rôle particulier pour faire progresser l’égalité…
A CHACUN SA VERITE Evidemment, vous ne toucherez pas 300 euros nets fin juin, du fait du retard pris par le gouvernement, mais vous toucherez effectivement 300 euros, et cela notamment parce que 4 organisations syndicales ont organisé la grève du 5 avril à la Société Générale d’une part, et qu’elles étaient dans la rue le 10 mars d’autre part… ce qui a contribué à l’annonce par le ministre des finances d’une mesure pour répondre au mécontentement salarial dans le pays puis à Daniel Bouton de s’engager à verser 300 euros nets. La « vérité » du SNB, qui passe désormais le plus clair de son temps à agresser les autres organisations syndicales, ressemble à un aveu d’impuissance devant une adversité qu’il dénonce avec beaucoup de violence… mais c’est tout ! Ce n’est pas notre façon de voir, c’est pourquoi nous avons écrit à Daniel Bouton le 29 juin, avec la CFDT, la CFTC et FO, pour lui demander de tenir son engagement au plus tôt. Au cours de la réunion de signature de l’accord sur l’égalité professionnelle, nous avons fait la proposition à la DRH d’effectuer un « versement conservatoire » courant juillet qui pourrait être régularisé par un accord salarial dès le dispositif connu. La DRH a promis d’étudier… SENSIBILITÉ L’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été signé par la CGT, la CFDT, la CFTC et FO le 30 juin. Le DRH, Bernard de Talancé a ouvert la réunion en soulignant : «…
INTERESSEMENT La CGT signera les accords portant sur la participation et l’intéressement, baptisés «rémunération financière» par la direction. Ces accords seront dont signés par tous les syndicats le 30 juin et seront applicables sur les résultats 2005, 2006 et 2007. C’est la première fois que la CGT signe, et cette signature est essentiellement motivée par une rupture avec la logique des accords précédents signés par le SNB depuis 1987 notamment. Depuis la privatisation, la direction générale avait délibérément favorisé l’investissement dans le fonds E, c’est-à-dire l’actionnariat salarié, mais depuis que ce dernier approche 10% du capital, elle s’est inquiété d’un dépassement de ce seuil, qui entraîne des conséquences légales sur la représentation des salariés actionnaires… et qui fait mauvais effet sur les marchés financiers, qui n’ont pas oublié la rébellion contre l’OPE de la BNP en 99. Le problème, c’est que ce choix favorisait aussi ceux qui peuvent le plus investir, au détriment de ceux qui ne le peuvent pas, entraînant ainsi une dérive qui avait conduit à la disparition totale de la participation et à un abondement distribué supérieur à l’intéressement lui-même. Logiquement, le SNB et la CFTC qui avait soutenu cette politique ne signeront pas le nouveau règlement des fonds, qui aligne les taux d’abondement, tandis que CGT, CFDT et FO le signeront. La CGT s’était fixée 3 objectifs dans cette négociation qui ont été atteints. Réduire la part de l’abondement et augmenter la part distribuée : cette dernière augmentera de 34% (sur les bases 2004/2005), et ceci…
RESTRUCTURATION La volonté de la direction générale de dégager le maximum de gains de productivité pour obtenir un ROE élevé atteint ses limites dans le réseau avec la mise en œuvre du programme 4D ... en se tournant vers les services centraux maintenant, elle entend bien y trouver de nouveaux « gisements » selon l’expression consacrée: en accélérant le recours à la sous-traitance (qui représente déjà 1 salarié sur 3), en faisant valser les prestataires, en « optimisant » les fonctions support et les systèmes d’information, en délocalisant certaines activités, les réorganisations répondent plus au souhait du président de gonfler le ROE qu’au besoin réel d’améliorer les différentes activités. En son temps, la CGT avait préventivement proposé des comités d’établissements par branche, plus proches des salariés et donc plus réactifs, ainsi que des « délégations du personnel de site », incluant les prestataires et ne laissant pas se développer une zone de non droit dans les activités sous-traitées ... Maintenant, il y a le feu dans la maison car de consultation en consultation, les choses avancent. La restructuration de la gestion des immeubles centraux et des activités rattachées (RSRH/CIM) s’inscrit dans cette démarche. L’intersyndicale qui s’est tenue a décidé d’alerter le personnel et d’interpeller la direction ... Mais la réponse ne viendra pas de la consultation du CE des centraux. Ce qui est à l’ordre du jour, selon nous, c’est l’organisation d’une action collective qui permettra d’obtenir des négociations à l’instar de ce que le personnel du réseau a imposé…
TOUCHE PAS A GRACCHUS ! Notre Président avait eu la prudence de ne pas suivre son vieil adversaire, Michel Pébereau, dans « l’appel des 100 patrons pour le oui », mais ce n’était que pour mieux rebondir semble-t-il… Dans « un plaidoyer pour la réforme », interview publiée par les Echos, Daniel Bouton se déchaîne. En réponse à la question : comment en est-on arrivé là (le non majoritaire) ? Il y voit « 3 phénomènes » : les français sont désormais convaincus que les politiques menées depuis 3 décennies ne fonctionnent pas, les français n’avaient pas réalisé qu’ils vivaient dans un monde comptant des milliards d’autres agents économiques (lire agents aux yeux bridés ou au teint mat), les français ont découvert en même temps les slovaques, les polonais et les chinois ! Sur le premier « phénomène », on peut suivre, les français, loin d’être versatiles, sont constants et marquent à chaque étape électorale leur mécontentement de ne pas voir leurs aspirations sociales satisfaites. Mais ce n’est évidemment pas la conclusion qu’il tire ! On le remercie pour le reste de nous prendre pour des demeurés … comme quoi le discours et le diagnostic ne sont pas très novateurs, après le lieu commun sur l’incompatibilité des français avec la géographie, la suite ne tarde pas. Vient celui du français grand amateur de médicaments, qui, c’est connu, adore avaler des pilules, séjourner à l’hôpital, et lire Paris Match dans le cabinet du médecin… L’interview est à l’avenant, consternante au point…
C EST FAIT … réunis en congrès pour finaliser le processus engagé il y a 6 mois, les syndicats CGT de la banque et de l’assurance ont approuvé à 75% la dissolution de leur fédération… puis se sont réunis avec les syndicats SPB constitués par les ex-CFDT Banque pour fonder la nouvelle « Fédération des Syndicats du Personnel de la Banque et de l’Assurance ». Plus de 300 délégués ont voté les nouveaux statuts et le document d’orientation à près de 80% confirmant ainsi que le rassemblement est possible et que cultures différentes ne signifient pas divergences. La fédération s’est fixé l’objectif d’atteidre rapidement 15000 adhérents et lance un appel à tous au travers de son manifeste fondateur pour la rejoindre. Bernard Thibault, qui assistait au congrès a souligné dans son intervention l’exemplarité de notre démarche bien au-delà de notre profession, et l’espoir qu’elle suscite. Dans la nouvelle direction fédérale sont entrés les anciens dirigeants de la CFDT Banque, dont Françoise Frugier et Jean Claude Branchereau de la S.G.. IP VALMY Créé en 1995, le régime paritaire de retraite supplémentaire de la Société Générale, communément baptisé « Institution Paritaire Valmy », a bien failli succomber à l’arrivée du PERCO. Au final la fermeté, et l’unanimité, des syndicats ont contraint la direction générale à renoncer à ses appétits de PERCO, au détriment de l’I.P. Valmy. L’essentiel du régime est maintenu, et la mise en place d’un PERCO ne se fera qu’à la marge, avec un abondement maxi de 600 euros. Particulièrement…
INTERESSEMENT La dernière négociation sur l’intéressement – participation – PEE s’est donc déroulée le 23 mai. Elle s’est achevée sur d’ultimes propositions de la direction qui seront consignées dans des projets d’accords soumis à notre signature le 29 juin… Cette négociation entraînera des modifications majeures dans la manière dont les « fruits de la croissance » sont répartis dans la maison. Les sommes versées au titre de la rémunération financière (participation et intéressement) seront plus en lien avec les résultats de l’entreprise, tout en étant stabilisées par une formule de calcul mixte (résultats France et résultats Groupe). Au regard des résultats annoncés pour le 1er trimestre 2005, 1,2 milliard, en hausse de 40%, la formule pourrait susciter plus d’intérêt. L’estimation, basée sur cette formule et les résultats actuels, aurait donné en 2005 72 millions d’euros (contre les 50 qui viennent d’être versés). Sous la pression syndicale, la direction a concédé un bonus qui ferait passer ce montant à 74 millions en 2006 et 76 en 2007. Ce rééquilibrage en faveur des sommes versées à tous, est obtenu en diminuant le plafond d’abondement et en modifiant les taux. Le nouveau système vise à « sur-abonder » les premières tranches : 150% pour les 100 premiers euros investis, 60% jusqu’aux 800 suivants et 45% au-delà, mais l’abondement s’appliquera maintenant de la même façon à tous les fonds. Nous devrions donc sortir d’un système qui en était arrivé en global à donner 60% d’abondement contre 40% d’intéressement… pour l’inverse, 60% de d’intéressement et…
NOUVELLE FEDERATION Cela fait 6 mois qu’a été annoncée par la CGT et des syndicats SPB issus de la CFDT, l’initiative de se rassembler. Ce qui n’était que théorique est désormais bien réel. Le congrès constitutif va se tenir du 31 mai au 3 juin 2005 comme prévu. Ce sera un évènement : des syndicalistes qui se rassemblent pour être plus efficaces plutôt que de se diviser. Des tracts communs sont rédigés dans de nombreuses entreprises comme à la SG. Les réunions dans les principales villes de France montrent l’avancée du processus. La distribution d’un tract 4 pages, à 100000 exemplaires, renforce la dynamique engagée. L’appel à la recomposition syndicale et au syndicalisme rassemblé est entendu. C’est une idée qui fait son chemin. Déjà, des salariés non syndiqués, ont décidé de s’engager avec nous. Les premiers résultats électoraux au Crédit Lyonnais, en particulier, confirment une dynamique importante. De même à la DEC de Bordeaux, la liste SPB/CGT, pour sa première présentation, se place en deuxième organisation derrière le SNB. Dans toutes les banques, des sections d’entreprise se joignent à la démarche engagée. A la Société Générale, des équipes, des élus rejoignent le processus. Une nouvelle fédération syndicale dans les banques et les assurances va naître début juin 2005, plus forte, plus efficace. Elle intègre les cultures et les histoires venant de la CGT et des Syndicats des Personnels des Banques et même parfois plus largement. C’est désormais une réalité incontournable et c’est maintenant que vous pouvez être le plus utile.…
NOUVELLES DU FRONT Le quatrième round dans la négociation intéressement – participation – PEE s’est déroulé le 12 mai. La direction est venue avec quelques aménagements aux projets présentés le 2 mai (cf nos Infos du 6 mai ou l’Intranet CGT). Elle propose d’augmenter l’enveloppe globale de la rémunération financière (participation + intéressement ) d’environ 2 millions d’euros. Cette proposition a pour effet, d’augmenter la part distribuée à tous (en pourcentage du salaire) mais aussi, de diminuer la part de la participation au profit de l’intéressement (qui est abondable). En ce qui concerne l’abondement, le taux unique affiché au départ de la négociation (35%) est pour l’instant modulé en 3 tranches : 150% pour les 100 premiers euros investis, 50% pour les 500 euros suivants et toujours un taux unique de 35% pour les sommes investies au-delà…sur ce point, les choses devraient encore évoluer d’ici la prochaine réunion prévue le 23 mai… RUP’ N ROLL A NICE En choisissant de supprimer la période d’un an avant de titulariser purement et simplement le salarié dans l’entreprise, le patronat bancaire voulait « dépoussiérer » la convention collective qu’il venait de dénoncer en 1998….Pour être « plus moderne », cette période d’un an est devenue une « période d’essai » de 3 mois pour les TMB et de 6 mois pour les cadres. Or, à plusieurs reprises, nous avons dû imposer un retour aux normes transgressées par certaines directions locales ou la totalité des plateformes téléphoniques. En effet, s’il est prévu dans la…
300 EUROS NET La seconde réunion de négociation intéressement - participation - PEE, a été précédée comme prévue d’une discussion sur les modalités de versements des 300 euros net obtenus lors de la rencontre avec le PDG. Philippe Perain a déclaré que devant le flou des modalités d’application de l’éventuelle mesure gouvernementale (Breton), il était préférable de se donner du temps avant de conclure un accord. Nous lui avons rappelé que le manque de lisibilité et de certitude sur la mesure Breton avait déjà été évoqué avec Daniel Bouton. Le PDG a non seulement concédé les 300 euros net pour tous, mais il s’est aussi engagé à proposer une mesure d’augmentation pérenne des salaires de base pour tous lors de la négo salariale 2006 en octobre…. Des engagements qu’il serait de bon ton de mettre rapidement dans un accord. NOUVELLES DU FRONT Philippe Perain a présenté des dispositifs qualifiés de novateurs. Le cumul de l’intéressement et de la participation, baptisé rémunération financière, devrait être en augmentation au détriment de l’enveloppe affectée à l’abondement. L’objectif affiché par la direction est d’obtenir une enveloppe globale de 65 millions d’euros (soit plus 30% par rapport à l’intéressement 2004), assise sur des « éléments de calcul lisibles et auditables par tous » (résultat d’exploitation du réseau France et celui du groupe à part égale). La participation ferait son retour mais son développement attendu, de manière dérogatoire, ne pourra se faire qu’au delà de la formule légale... et sans compter les rattrapages consécutifs à d’éventuels…
300 EUROS NETS C’est peu de dire que l’entrevue avec Daniel Bouton le 28 était attendue de tous … et qu’elle n’aurait pas eu lieu si le personnel n’avait manifesté auparavant son mécontentement en répondant à l’appel à la grève des 4 syndicats CGT – CFDT – CFTC et FO ! Comme d’habitude, nous avons entendu l’exposé classique relatif à la fragilité de nos résultats, fruit d’une croissance très différenciée, et qui déforme « le business model de la maison »… en gros, les résultats de la banque de détail en France sont plombés par le mauvais contexte économique. Sa critique était si sévère que nous lui avons demandé s’il postulerait à la prochaine succession du 1er ministre… non, il n’est pas candidat, mais il se verrait bien au ministère des finances, fonction de courte durée ! Tout ceci pour dire que sur le plan de la distribution des dividendes, « il est normal que l’actionnaire demande la moitié des résultats », et que dans la banque de détail France, le programme 4D est absolument indispensable… un raccourci très illustratif pour que vous sachiez où se trouve la source de vos problèmes. Il était cependant difficile de contester que le personnel ait été choqué par la distorsion entre l’augmentation des dividendes et celles des salaires. Daniel Bouton a dû en convenir, mais il a fallu que nous en passions quand même par le tout aussi habituel discours relayé par le DRH, pressé de justifier de sa politique salariale, à l’origine…
HABEMUS PENTECOTE Avec l’approche du lundi de Pentecôte, la question de la fameuse « journée de solidarité » est revenue sur le devant de la scène… au point qu’à l’heure qu’il est, il n’y a plus guère que Raffarin qui sera au travail ce jour-là, car même notre direction générale ferme boutique! D’un point de vue légal, le jour de Pentecôte n’est plus un jour férié, mais du point de vue de l’accord RTT S.G., c’est un jour collectif de fermeture employeur pour tous ceux qui travaillent habituellement du lundi au vendredi. En conséquence, pour le réseau et tous les services centraux, y compris SGCIB, tous ceux à qui on demande de travailler doivent être volontaires, payés à 200% et recevoir une journée de compensation, conformément à l’accord RTT. Rappelons qu’à la Société Générale, une décision unilatérale de la direction consiste à affecter au lundi de Pentecôte un jour RTT employeur, ce qui conduit à ne pas travailler le lundi de Pentecôte, et à réduire le nombre total de jours RTT prévu par l’accord de 2000. C’est ainsi que le nombre total de jours travaillés dans l’année est passé de 205 à 206. On se souvient que la CGT avait proposé de maintenir le nombre de jours travaillés à 205, et de compenser le jour Raffarin par une augmentation de 2 mn de la durée d’une journée de travail… la direction avait répondu qu’elle appréciait l’intelligence de la proposition, mais qu’elle ne pouvait pas y donner suite car elle n’était…
VIVE LA SOCIALE La négociation en vue du renouvellement des accords sur l’intéressement, la participation et le plan d’épargne s’est ouverte le 13 avril…Après les journées de grève du10/03 et 5/04, CFDT – CFTC – CGT - FO ont prévenu la direction qu’elles entendaient bien améliorer ces accords échus en juin 2005, mais que cela ne serait en aucun cas une réponse à l’exigence des grévistes d’augmenter les salaires. En dehors du traditionnel bilan statistique sous la houlette de Philippe Perain, la direction et les signataires des anciens accords ont pudiquement constaté des « problèmes de lisibilité » et le fait que « les sommes distribuées restent assez éloignées de l’évolution des résultats de l’entreprise ». Quoiqu’il en soit, la CGT a une nouvelle fois demandé des mesures qui permettraient enfin à tous les salariés de pouvoir investir les primes versées, y compris ceux contraints de demander le versement immédiat… La direction s’est engagée «à examiner avec objectivité» notre proposition. Ce ne serait que justice sociale et fiscale pour les 20% d’exclus de l’actuel système ! La direction devrait également faire des propositions dans le cadre du dispositif annoncé par le ministre des finances, en complément de la prime d’intéressement 2004. Mais le plat de résistance est pour le 28 avril, ce jour-là, Daniel Bouton doit recevoir les 4 syndicats organisateurs de la grève du 5 avril, avec à l’ordre du jour, la question des salaires en 2005. LES NOUVELLES DU FRONT Autre conséquence des grèves récentes, la commission de…
NOUVELLES DU FRONT La méthode est cavalière, les syndicats écrivent au Président le mécontentement général pour lui demander une négociation, c’est le DRH qui répond et publie sa lettre à effet de propagande. Rien de surprenant, le communiqué de la direction minimise comme d’habitude la participation à la grève. La manœuvre ne trompe personne, comparant le nombre de grévistes à un effectif purement théorique, nombre de grévistes qui subit une cure d’amaigrissement par des directions soucieuses d’être classées dans les moins touchées par la grogne sociale, préférant payer les grévistes plutôt que de les déclarer. Bref, on est plutôt au-delà de 30% que de 14. Cela dit, la publication de la lettre -non ouverte en principe- de réponse du DRH aux 4 syndicats est révélatrice de son embarras. L’essentiel du propos est défensif : le personnel est bien payé, la prime versée en février est « d’un niveau rarement atteint » pour saluer les résultats 2004, et il y a l’intéressement… mais… malgré « un taux de participation très en deçà de celui de 2002 », je vous promets une augmentation pérenne l’année prochaine et l’amélioration de l’intéressement 2004. Quand on est à l’aise dans ses baskets, on n’a pas besoin de se justifier ! Les 4 syndicats qui ont appelé à la grève ne se contenteront pas de cette réponse. Ils attendent d’abord que Daniel Bouton s’explique avec eux, et lui ont rappelé par courrier que c’est à lui qu’ils s’étaient adressés. Ils maintiennent ensuite leur revendication sur les…
ON ATTEND LE 5 … jeudi 31, les syndicats distribuent l’appel à la grève pour le 5 avril, il est tôt lorsque le DRH entre dans la tour. C’est le moment pour l’interpeller sur ses intentions à propos de notre demande d’ouverture de négociations sur les salaires… et Bernard de Talancé de répondre : « on attend le 5 » ! Voilà qui est dit : c’est le 5 que le sort de la négociation se jouera. Briffés à l’occasion de la journée des directeurs, les patrons partent en campagne avec plus ou moins de zèle. Au PSC Lorraine, la direction convoque le personnel par petits groupes pour leur faire la leçon, extraits : « le salarié SG est le mieux payé, son salaire a progressé en moyenne de 5,4% en 2004 »… analyse de notre délégué local : « ce bourrage de mou ne fait qu’irriter le personnel qui n’est quand même pas assez cruche pour croire qu’il gagne plus que le pauvre Daniel ? ses 2 950 000 euros et ses 72% d’augmentation ! ». Cette exaspération est partagée largement, et aggravée par le variable de cette année. Mieux payé, c’est à voir, car les statistiques que nous publions sur notre site et le bilan social montrent au contraire un mouvement inquiétant d’accroissement des inégalités et de baisse du pouvoir d’achat dans toutes les catégories à l’exception des hors classes. C’est d’autant plus à voir qu’il ne faut pas oublier que l’intéressement versé en 2004 avait baissé de…
24 HEURES CHRONO Les syndicats de la Société Générale se sont rencontrés pour définir la suite du mouvement du 10 mars. CFDT – CFTC – CGT et FO ont décidé d’appeler à une grève de 24 heures le 5 avril pour maintenir la pression et obtenir une négociation exceptionnelle sur les salaires. On a vu qu’il ne fallait compter que sur nous-mêmes. Le ministre du travail va faire un bilan, le premier ministre va débloquer la participation, François Chérèque attend les grandes vacances. Coïncidence avec la publication des résultats, la période est celle du versement du variable qui suscite les grincements de dents que l’on sait, et celle aussi de la publication du bilan social qui fait apparaître la cause profonde du mécontentement… 30% de hausse des 10 plus hautes rémunérations, 10% de hausse du salaire moyen des cadres hors classe et 5% de celui des femmes hors classe en 2004, tandis que celui des autres catégories baisse ou stagne : baisse pour les niveaux B et C depuis 2002, stagnation pour les niveaux D à I depuis 2002 ! A ce mécontentement général s’ajoute la nécessité de maintenir aussi la pression en vue de la commission de suivi 4D du 12 avril. L’occasion ne doit pas être manquée le 5 de répondre à l’appel intersyndical. DEPART A 60 ANS On se souvient que l’accord signé en 2004 par FO et la CFTC avait été frappé de l’opposition majoritaire de la CGT, de la CFDT et du SNB. A peine…
:LOL : Le communiqué est lapidaire, sur 4,66 milliards d’euros de bénéfices, BNP Paribas en distribue 200 à la participation et l’intéressement. Selon l’ancienneté et le niveau hiérarchique, le montant varie entre 2945 et 10019 euros… Rappelons que le montant de l’intéressement distribué à la Société Générale représente 50 millions contre 1,47 milliard aux actionnaires. Voilà qui ne va pas calmer les critiques à l’approche de la renégociation de l’accord d’intéressement Société Générale, le 13 avril prochain… cet « excellent » accord dont le principal signataire a du signer un correctif le 11 mars pour éviter qu’un redressement fiscal ne s’impute sur l’abondement. Le nouveau ministre des finances a pris les choses en mains… en homme d’action issu de la société civile, rompu à la saine gestion privée appliquée à l’entreprise France, l’homme a proposé une mesure phare : une majoration de la prime d’intéressement plafonnée à 200 euros… financée par le contribuable ! Insuffisant pour nous convaincre de renoncer à demander à Daniel Bouton dans une lettre CFDT-CFTC-FO-CGT l’ouverture d’une négociation exceptionnelle sur les salaires. LES NOUVELLES DU FRONT Riche semaine, l’affrontement entre la direction et les syndicats connaît un épilogue provisoire : A la suite de la commission paritaire de suivi du 14 mars, la direction a adressé un « relevé de conclusions », auquel les organisations syndicales ont répondu. Conséquence, toutes les opérations de restructurations du programme 4D sont suspendues dans l’attente de la nouvelle réunion de la commission le 12 avril. Alors que la commission économique…
LES NOUVELLES DU FRONT Entre 30 et 35% de grévistes selon les endroits, la grève du 10 mars devrait faire réfléchir la direction générale sur les motifs de ce mécontentement. Caractéristique remarquable du mouvement, il a touché plusieurs générations. Dans les PSC, la grève a sonné comme un avertissement pour la commission de suivi du lendemain, mais les jeunes dans les CRCM et dans les DEC ont aussi participé, montrant ainsi que le malaise touche les commerciaux. Encore une fois, le gouvernement et le patronat se sont empressés d’afficher leur fermeté, mais derrière les coups de boutoir, le mur se lézarde. Jean-Louis Borloo, chargé de mission, a été dépêché… Côté Société Générale, la direction tenait ce vendredi une commission de suivi 4D pour tenter de calmer la colère, et l’après-midi signait dans la foulée l’avenant au plan d’épargne qui évitera que le redressement fiscal n’impute la participation sur l’abondement de l‘intéressement (précision importante). Tout cela constitue cependant une maigre consolation, insuffisante pour répondre à l’attente du personnel. C’est clair, après l’annonce de tels résultats, après l’annonce de la distribution de 1 milliard 470 millions d’euros aux actionnaires, on se dit dans les chaumières qu’on n’a pas de raison de se résigner à subir les restructurations dans de telles conditions, et pas de raison non plus de subir les vaches maigres : il faudra plus qu’un cautère sur une jambe de bois pour calmer cette colère. Y-A-T-IL UN PILOTE ? Comme en écho à la grève de la veille, la commission…
10 MARS : LE TEMPS DE L’ACTION Les premiers échos que nous avons recueillis augurent une participation notable dans la profession et à la Société Générale à la prochaine journée d’action du 10 mars. Beaucoup ont compris que l’occasion ne devait pas être manquée, et que les raisons d’agir ensemble sont nombreuses. Tous les syndicats du Crédit Lyonnais, y compris le SNB, appellent comme les 4 de la Société Générale au minimum à une demi-journée de grève pour participer aux manifestations. Appel des syndicats CFDT-CFTC-CGT-FO également au Crédit du Nord, et même à 6 syndicats dans les Caisses d’Epargne. Loin d’une accumulation de mécontentements locaux ou une journée sans lendemain dans laquelle chacun aurait la liberté de ne rien faire, l’appel commun des 4 syndicats de la Société Générale rappelle à juste raison les principaux motifs de faire grève le 10 : tout à la fois la politique gouvernementale en matière sociale, et celle de la direction générale dont chacun subit les conséquences au quotidien dans son travail et sa famille. Ainsi, si vous êtes inquiet de la prochaine restructuration et du sort qui vous attend, si vous êtes sous pression et harcelé pour que vous en fassiez encore un peu plus, si vous êtes mécontent de votre salaire et que les actionnaires soient encore privilégiés alors même que l’on ne vous parle que de restriction des budgets, si vous n’avez pas envie de dire merci pour le variable que l’on va vous annoncer… Si vous râlez à l’annonce des…
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