PAYER PLUS… Le problème avec les slogans, c’est de les mettre en application. Désormais connu, le projet présenté par le gouvernement, et qui est censé permettre à qui veut bien de « travailler plus pour gagner plus » apparaît pour ce qu’il est : une usine à gaz, dont l’effet principal sera de générer de nouvelles réductions de charges pour le patronat, et donc de nouvelles sources de déséquilibre des régimes sociaux… sans parler du caractère inéquitable des mesures annoncées. L’avantage est qu’à remuer le bâton, on fait remonter les mauvaises odeurs… et que cela nous donne l’occasion de nous saisir « de manière intelligente », ainsi que nous l’a suggéré notre PDG, du concept pour demander à ce que le travail effectué soit bien payé. Nous commencerons donc par le problème de l’écrêtage des heures dans les horaires variables sur les PSC, qui ont pour la plupart un règlement qui prévoit que les dépassements supérieurs à 6 heures effectuées en 2 semaines au-delà des 39 heures sont purement et simplement non comptabilisés… une sorte de travail au noir ! La prochaine commission de suivi de l’accord 4D sera une excellente occasion d’aborder le sujet à partir des dérapages du patron du PSC de Cergy qui en a rajouté en noyant dans les compteurs l’heure de fête des mères et l’heure « Raffarin ». LE RETOUR DE RIKA La mouture de mai de l’Essor mutualiste est l’occasion de rappeler que pour la mutualité française « l’accès aux soins doit être…

HISTOIRE D’ACHOUI

La commission de suivi de l’accord « égalité professionnelle » s’est réunie le 1er juin. Bien sûr, la direction est plutôt contente, on se serait étonné du contraire. Le bilan présenté permet cependant de relever des chiffres qui en disent long : en 18 mois, la Générale a reçu 271 000 C.V. qui ont abouti à 4 020 embauches, de quoi réfléchir sur la question de l’emploi et sur la valeur des « solutions » prônées par les hérauts de l’assouplissement du marché du travail.. Concernant la mesure phare de l’accord en faveur des femmes de plus de 45 ans, sur 6 480 concernées, 2 331 ont été augmentées, et 1 013 promues. Reste que le problème n’est pas réglé « pour solde de tout compte ». Ce que la direction a admis après une charge de l’unique non-signataire de l’accord… qui voulut s’appuyer sur le « différentiel salarial » de 17% en défaveur des femmes chez les cadres des catégories  « H ou I » (à ne pas confondre avec les Achoui de l’Atlas). Soulignant qu’il ne fallait pas additionner les 2 niveaux, le statisticien expert de la DRH, Jean Pierre Michel, a indiqué que ce différentiel avait pour origine une grande proportion de cadres masculins à forte ancienneté tandis que les femmes étaient plus jeunes, diplômées, et de recrutement plus récent… phénomène inversé dans les niveaux techniciens D, E, F, et G, où l’on trouve majoritairement des femmes, et parmi elles, dans les travaux administratifs, les laissées pour compte. Constat de l’expert partagé avec la CGT, ce qui n’est pas si courant, et qui ne résulte d’aucune connivence, ce dont il s’est défendu.

C.E. A LA PREVERT

18 heures de réunions ubuesques n’auront pas suffi pour épuiser les 21 points à l’ordre du jour (aussi divers que variés) de la réunion mensuelle du CE des Centraux… 3 restructurations, celles du département Recrutement, d’une partie de la Banque Privée, et du Service d’Assistance aux utilisateurs de DIST/A2D, le recours à l’intérim pour palier aux problèmes de mise en place de la sous-traitance des responsables d’immeubles et leurs adjoints, le recrutement d’un médecin du travail et un projet de licenciement pour insuffisance professionnelle, le recours au travail du dimanche à la COM pendant la coupe du monde de rugby… Le président du CE aura finalement décidé de jeter l’éponge avant de clore sur les horaires variables des SAU de DIST, d’examiner la situation sur les travailleurs handicapés, du service social, de l’emploi, des déménagements, etc... Sans oublier l’examen des comptes du CE pour lesquels la secrétaire SNB-CGC a dû nous donner quelques explications sur le magot empilé en 3 ans qui atteint maintenant presque 1 million d’euros soit près de la moitié de la subvention annuelle des activités sociales destinées aux salariés… Finalement, les principaux intéressés devront patienter ou alors se rapprocher des élus pour avoir des infos. En effet, le compte rendu des débats de cette réunion ne sera rendu public que dans quelques mois… puisque la proposition de la CGT de valider rapidement les procès-verbaux de séance en comité restreint a été écartée…Un président parlait récemment de «l’invraisemblable parlement» … mais c’était Daniel BOUTON pour qualifier les réunions du CCE qu’il préside.

 

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OÙ SONT PASSÉES …

mes pantoufles ??? Toujours prête à faire plaisir, la Société Générale a recruté à « un poste important de direction de la banque d’investissement » Philippe Heim, ex-directeur de cabinet de l’ex-ministre Jean François Coppé. L’ancien ministre du gouvernement Villepin n’ayant pas été reconduit, son directeur se retrouvait au chômage. Ces messieurs n’usant pas des services de l’ANPE, quoi qu’ils ne rechignent pas à s’inscrire pour percevoir quelques mois d’indemnités aux ASSEDIC, le sans-emploi n’a connu cet état que le temps de quelques coups de fil. Les pantoufles de l’ancien énarque ont été installées à SGCIB, illustration sans doute de la nouvelle gouvernance des entreprises et de la rupture avec les vieilles pratiques de l’oligarchie. Si l’on en croit l’expérience avec un cas antérieur, il pourrait même devenir le prochain Président (de la Société Générale) !

L’A.G. DES ÂGÉS

Dominique Padois et Roger Valade ont participé à l’assemblée générale des actionnaires, pour la CGT, disposant d’environ 100 000 voix. Sur environ 5 millions, ça compte pas beaucoup, mais enfin … Les deux plus gros actionnaires du groupe sont le fond E et Groupama. Il n’y a pas eu la sempiternelle réclamation de quelques gourmands déclarant que le personnel était trop payé. Ce qui, au vu de ces chiffres, aurait fait pingre. Bon, côté bonne bouche, les jetons de présence ont augmenté de 4 %, 69 % depuis 2000. Toujours côté bonnes nouvelles, sur une base 100 en 2001, les résultats sont à 249 et la rémunération des mandataires sociaux est à 152 (soit dans le 1er décile du CAC 40). Leur système de bonus a changé, sur une base qualitative et quantitative (en tout cas un peu plus claire que celle du vôtre) et le rapporteur a bien souligné à nos cœurs secs « ils ont beaucoup de mérite à accepter ce nouveau système de rémunération ». Si, si … Nous avons eu l’éternelle question de LECLERC, le représentant de « l’actionnariat des salariés », lequel s’insurge contre le principe « un homme, une voix » pour l’élection des administrateurs. Selon lui, l’élection devrait se faire sur le même principe que les votes de l’AG, une action, une voix ! Daniel Bouton a rappelé qu’il n’avait pas suivi la nouvelle loi sur la représentation des actionnaires salariés cette fois-ci, mais que l’actionnariat salarié bouge avec le développement à l’étranger et donc, peut-être, à l’avenir, quand tout ça sera plus rodé …. Autre question concernant la retraite d’Alix posée : en rendant hommage au personnel, le questionneur s’est demandé si le régime spécial dont il va bénéficier est bien compatible avec ce qui se promet sur les régimes spéciaux. On ne se souvient plus de la réponse, mais la résolution en question est passée avec un score albanais. Tout comme les autres d’ailleurs. Marc Viénot quitte le Conseil d’Administration. Hommage appuyé de la Direction générale, qui s’était fendue d’un petit film de 2 min pour retracer les grandes heures du grand homme. Évidemment, larme à l’œil de celui-ci. Nous, on a surtout retenu que l’épisode du plan social de 1993 avait été soigneusement omis. Manque de place ou oubli d’une de ses principales bourdes (car ce n’est pas la seule) ? On ne vous dira pas si le buffet était bon, vu l’âge moyen de la salle, tenter de forcer le barrage des consommateurs présentait trop de risques pour le col du fémur.

 

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MONSIEUR PLUS

Le problème de l’avenir de la maison étant d’importance, la place nous a manqué dans nos infos précédentes pour narrer la suite de notre entrevue avec Daniel Bouton. Il n’a pas été seulement question de stratégie économique, mais aussi de stratégie d’économies de personnel… C’est ainsi qu’il a été question de la prochaine étape de restructurations visant à obtenir de nouveaux gains de productivité au travers de la mise en place de plateformes communes de traitement pour le groupe. Encore au stade de la réflexion, la création de ces « usines » poserait de multiples problèmes, notamment celui du statut du personnel qui y serait employé. La DRH a été chargée d’ouvrir des discussions avec les organisations syndicales sur ce sujet, ce qui aura au moins l’avantage de clarifier les choses avant qu’un projet concret ne soit présenté aux instances représentatives. Une rencontre avec le président ne peut pas non plus se tenir sans qu’il se livre à au moins une de ses habituelles provocs, et il a attendu cette fois-ci la dernière minute… pour nous proposer, la bouche en cœur, d’utiliser « de manière intelligente » ce que Nicolas Sarkozy va changer, car « beaucoup à la Société Générale voudront travailler plus pour gagner plus » !!! Évidemment, cela a suscité l’ire immédiate de quelques-uns autour de la table qui lui ont demandé de commencer par payer les heures supplémentaires « gratuites », tandis que d’autres s’inquiétaient de la remise en cause du régime des cadres au forfait dans les services centraux. Content de lui, Daniel Bouton s’en est allé, tandis que nous nous interrogions : travailler plus, on voit bien, mais gagner plus ???

SAM SUFFIT

La réaction du SNB après les élections dans les services centraux était prévisible… Après avoir jeté l’opprobre sur le vote électronique, il est curieux de le voir se féliciter du faible taux de participation sous prétexte qu’il aurait eu raison de le combattre et qu’il est arrivé premier. L’abstention massive ne peut être un motif de satisfaction puisque seulement 30% des salariés se sont exprimés dès le premier tour, 40% des techniciens et 26% des cadres. La présentation de candidats SUD au premier tour, affichée comme le « renouveau syndical nécessaire » n’y aura rien changé…ni sur la participation, ni sur leur score en baisse sensible. Des raisons peuvent expliquer ce résultat. L’élection présidentielle s’est manifestement accaparé la vedette et a minimisé les enjeux de cette élection d’entreprise … Si l’on y ajoute une période de ponts, de congés et de sous effectifs pour ceux qui restaient, nous avons là des causes probables à la forte abstention. Le gigantisme du CE des services centraux, qui éloigne chaque salarié de ses représentants et en fait une « institution » contribue aussi à cette faible participation, car dans le réseau, les institutions représentatives du personnel en sont bien plus proches et le personnel vote massivement. Mais, au final, la question est clairement posée aux salariés des services centraux qui n’ont pas voté au premier tour : Pensent-ils que les syndicats ne servent à rien  et qu’ils peuvent disparaître ? S’ils ne le pensent pas, alors, il ne faudra pas oublier de voter au second tour.

 

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BRATISLA BOYS

Que le président de la Société Générale reçoive les 5 délégués syndicaux nationaux n’est jamais anodin, d’autant plus que ce n’est pas fréquent. L’entrevue se tenant le 9 mai, veille de conseil d’administration, on ne pouvait manquer de s’interroger ainsi que nous l’avions déjà souligné dans nos infos à propos de la rumeur de rapprochement avec Unicredit. La question centrale que tous s’apprêtaient à poser concernait donc à l’évidence l’avenir du groupe, ce qui a donné l’occasion à Daniel Bouton de préciser sa vision tout en lui permettant de tester nos réactions… Bien sûr, il a pris les habituelles précautions de langage d’usage : l’entrevue n’avait pas de signification particulière, ce qui ne l’a nullement empêché de dérouler une réflexion qui en a une, évidente. Ainsi, la Société Générale est une très grande banque qui affiche les meilleures performances propres à satisfaire ses actionnaires. Son modèle de développement pose toutefois le problème d’un besoin important de fonds propres, tant pour l’activité de banque de détail centrée sur la distribution de prêts que pour les acquisitions. Ainsi, la banque de détail à l’étranger a atteint aujourd’hui le même niveau que l’activité France, et l’objectif est de poursuivre dans les « anciens empires russe et austro-hongrois » ; d’où de nouvelles acquisitions que les augmentations de capital ne peuvent suffire à financer. Le conseil d’administration aura donc à se prononcer « en temps utile » sur une parmi « plusieurs types de combinaisons » auxquelles permet de faire face « notre business model ». Daniel Bouton les a précisément listées, indiquant que les discussions bilatérales ont lieu entre toutes les banques en Europe. Ce raisonnement ne laisse planer aucun doute sur sa certitude qu’un rapprochement est inéluctable, les seules questions étant avec qui, quand et… quelle sera la réaction du personnel ! Sur la question Qui ? parmi les 8, Unicredit est un prétendant pour un rapprochement « intelligent » qui constituerait un groupe européen de 250.000 salariés, n° 1 dans les « anciens empires », apte à tenir la dragée haute aux géants qui sont en Chine aujourd’hui et aux Indes demain. Sur la question Quand ?, la réponse est « en temps utile » dans un compte à rebours qui a commencé. Sa durée sera bien sûr influencée par des facteurs multiples, parmi lesquels le facteur humain. Car il semble bien que pour des raisons de commodités, le rapprochement passe par une OPE, et que c’est la Société Générale qui en serait l’objet. Dans ces conditions, Daniel Bouton avait tout intérêt, par expérience, à observer nos réactions, le souvenir du rôle que nous avons joué en 99 étant encore très présent. D’ailleurs, BNP Paribas ne figure pas dans la « short list ». Y-a-t-il donc un rapprochement « acceptable » ? La réponse est loin d’être simple, tant les questions sont multiples : de notre capacité à peser sur le cours de l’évènement aux conséquences de nos choix. On ne peut oublier ce qui pousse à ce Monopoly, la recherche perpétuelle de la « création de valeur » et s’interroger sur sa légitimité, car il ne faudrait pas que la nouvelle campagne de Russie des Bratisla boys (Bouton, Citerne et Alix) ne s’achève dans une autre Bérézina. Cette « création de valeur » là est synonyme de suppressions d’emplois. Un rapprochement à l’échelle de l’Europe peut-il être au contraire un moyen de les préserver et les développer, c’est tout l’objet du débat qui s’engage.

 

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3 ANS ET UN FLOP

Voilà près de 3 ans que la CGT avait demandé au DRH de l’époque, Bernard de Talancé, l’ouverture de négociations sur l’embauche et l‘insertion des handicapés à la SG, soulignant depuis très longtemps les carences de l’entreprise en la matière et le retard pris par rapport à de nombreuses autres entreprises de taille nationale. La direction ne jugeait pas alors cette négociation prioritaire. Il aura fallu une nouvelle loi en 2005 fixant de fortes pénalités pour les entreprises qui ne respectaient pas le seuil minimum de 6% de salariés handicapés, pour qu’enfin une « négociation » s’ouvre. Contrainte et forcée, on peut dès lors mesurer le manque de réelle volonté de la direction de sortir d’une logique purement financière ! Manque de volonté implicitement confirmé par B. Brokmann lors d’un récent CCE qui expliquait benoîtement à la CGT que les travaux d’accessibilité des locaux SG aux handicapés se heurtaient à des contraintes budgétaires (sic)… J.F. Sammarcelli concluait, avec le cynisme d’un financier, que de toutes façons la loi nous donnait jusqu’en 2015…ouf ! Aujourd’hui, la Société Générale compte 623 handicapés, soit 2,6%. La contribution dont la SG devrait s’acquitter à l’AGEFIPH (Fond pour l’Insertion des Handicapés) est de 20 millions d’euros sur les 4 prochaines années. La négociation ouverte dans ces conditions n’aura pas permis d’arriver à un accord qui mette en place une réelle politique d’embauche et d’intégration. Bien sûr, le projet d’accord prévoit un certain nombre de dispositions que nous réclamions et d’autres que nous pouvons admettre : La multiplication des partenariats avec des organismes spécialisés, le développement d’offres de parcours professionnels qualifiants pour un certain nombre d’alternants, les mesures d’adaptation au poste et de maintien dans l’emploi, le plan de développement avec le milieu adapté, etc…Par contre, il est inacceptable de voir financer par un budget «Handicap », des campagnes de pubs et de sensibilisation, ou un certain nombre de dépenses « de fonctionnement ». Il constitue à notre sens un tour de passe-passe puisque ce budget devrait servir à l’intégration des salariés handicapés. Or, en ne prévoyant l’embauche que de 160 salariés sur la période 2007/2011 (soit 40/an), la Société Générale ne prend aucun engagement sincère et réel. Du propre aveu de la DRH, 401 agents handicapés actuellement dans l’entreprise partiront d’ici dix ans. C'est-à-dire, en admettant que la mesure soit prolongée au-delà de 2011, qu’au rythme de 40 embauches par an (à rapprocher de 5000 recrutements totaux en 2006), l’effectif de salariés handicapés n’aura pas évolué d’un iota à l’issue de cette période. Faut-il croire pour placer la barre aussi bas, que la DRH craint autant que nous la mauvaise volonté des managers des différentes branches ? A quoi bon, dans ces conditions, signer un accord qui ne comporte quasiment aucun effort financier propre à l’entreprise, qui ne fait que s’adapter à minima à l’obligation légale ?... et qui risque de servir « d’alibi médiatique» sur un problème que tout le monde constate depuis trop longtemps.

VOTE ELECTRONIQUE

1ère expérience du genre dans l’entreprise, les urnes électroniques sont ouvertes dans les services centraux depuis le jeudi 3 mai, 11h30, comme prévu. Les taux de participation à l’élection du CE connus le vendredi 4 mai à 14h00 sont de 15% pour les techniciens et de 10% pour les cadres. Il reste jusqu’au vendredi 11 mai (10h00) pour que chaque salarié se prononce depuis son poste de travail, un accès internet, ou une borne dédiée dans chaque immeuble.

 

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TROP CONNU

Pendant l’été 2005, le parlement avait adopté l’impossibilité pour les jeunes de moins de 26 ans de se présenter aux élections dans les entreprises. Au grand dam du MEDEF, le conseil constitutionnel avait invalidé ce type de mesure, et la Cour de Cassation a rappelé récemment que tous les salariés qui font partie de la « même communauté de travail » peuvent y être présentés et défendre ainsi leur intérêt … Ainsi à l’heure qui permet à nos collègues les plus jeunes ou sous traitants de participer aux élections des instances représentatives du personnel des entreprises utilisatrices, la direction de la SG associée au syndicat SUD, a obtenu du juge qu’il annule la candidature du délégué national de la CGT aux prochaines élections des services centraux dans le collège cadres. Cette décision rétrograde le prive ainsi du droit de se présenter sur son propre lieu de travail, les tours de la Défense. Serait-ce la peur de la démocratie qui a une nouvelle fois motivé cette intervention inhabituelle ? Hommage involontaire, le syndicat associé à la direction, faisait valoir au juge que la notoriété du candidat était telle qu’elle risquait de modifier les résultats en faveur de la CGT… et qu’il fallait laisser la direction exercer son pouvoir de gestion (argument de poids pour un syndicat). Il y avait donc 36 candidats cadres pour 37 délégués du personnel à élire à la Défense, il n’y en aura plus que 35 à la suite de cette décision. Toujours est-il que les élections auront bel et bien lieu du 3 au 11 mai par le recours au vote électronique. Cela devrait permettre d’augmenter la participation de manière significative, alors qu’elle avait chuté de manière dramatique en dessous de 50% lors du vote précédent. Encore heureux que le juge n’ait pas suivi sur ce point la demande de SUD, associé cette fois au SNB, d’interdire le recours au vote électronique.

LES YEUX BRAQUÉS

Plus de 400 délégués représentant les syndicats d’Europe affiliés à UNI se sont réunis à Athènes la semaine dernière. On imagine mal, d’un point de vue hexagonal, l’intérêt suscité par notre élection présidentielle. Les yeux des syndicalistes d’Europe sont braqués sur nous, et ils ne cachent pas leur inquiétude de voir le candidat des libéraux, Nicolas Sarkozy, l’emporter. La résistance des français à l’origine de l’enterrement de la directive « Bolkenstein » reste une référence et un encouragement à l’heure où UNI engage une campagne contre la libéralisation totale des services postaux. Le secrétaire général d’UNI, Phillip Jennings, a dénoncé l’incompatibilité entre l’objectif affiché par le G8 d’une mondialisation « équitable » et la gestion des fonds d’investissements privés. Il faut dire que sa dernière rencontre à Bruxelles avec leurs représentants était édifiante : « vous ne comptez pas pour nous » lui ont déclaré ceux qui ont décidé en 15 mn de liquider le fonds de retraite des salariés de Deutsche Telekom. Comme en écho, un délégué grec ajoutait qu’un scandale affecte les caisses de retraites de son pays, dont la caisse publique, qui viennent de perdre plusieurs millions d’euros dans des fonds hasardeux… le lendemain, la presse hellénique commentait à la une la présence du Président de la république grecque à l’ouverture de la conférence d’UNI en rapportant ce débat.

 

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ON NE L’A PAS DIT

Partie d’un article d’un journal financier italien, la rumeur d’un rachat de la Société Générale par Unicrédit a fait grimper le titre ces derniers jours, tandis que la presse soulignait que les protagonistes se taisaient. Pure spéculation ? Les représentants syndicaux nationaux ont été convoqués le 9 mai par Daniel Bouton et Philippe Citerne, ce qui n’était pas arrivé depuis un bail ! Difficile de ne pas se poser de questions alors que le motif de cette réunion ne nous a pas été communiqué. On notera que ces fusions à l’échelle européenne sont réclamées depuis un certain temps par les marchés avec insistance, tant ils y voient l’occasion de juteux profits… fusions qui pourraient se dérouler plus tranquillement après la fin de la campagne électorale comme l’enseigne l’affaire Suez-GDF. La CGT n’entend certainement pas conforter des rumeurs, et il est bon de rappeler que pour l’instant ce n’est qu’un article de presse, ce qui ne signifie pas non plus que notre vigilance est endormie…

ABUS DE BIENS

Le conseil de surveillance du fonds E, 27,6 millions d’actions, s’est réuni pour préparer le vote de l’assemblée des actionnaires de mai. Il vote pour le compte de tous les détenteurs de parts qui n’exercent pas directement leur vote ou qui ne donnent pas pouvoir à un autre représentant. Sur l’ensemble des résolutions, le fonds s’abstiendra 2 fois : pour l’affectation des résultats et l’augmentation des jetons de présence. L’abstention est motivée par le partage du conseil : les 7 membres désignés par la direction ont voté pour, les 7 membres désignés par les syndicats ont voté contre. Ces jetons passeront en 2007 de 750 à 780.000€ soit 4% d’augmentation !!! Arguments misérables des représentants de la direction qui ont voté favorablement : il faut faire « comme les autres du CAC 40 », il vaut mieux augmenter « un petit peu tous les ans que beaucoup tous les 2 ou 3 », et puis, le nombre et la durée des réunions du conseil augmentent ! On aimerait bien que nos salaires augmentent « un petit peu » de 4% tous les ans. La 5ème résolution est tout spécialement destinée à approuver une convention conservant à Mr Alix « le bénéfice du régime sur-complémentaire de retraites des cadres de direction ». Seuls 3 membres du conseil du fonds E ont voté contre, dont celui de la CGT. Il faut savoir que ces messieurs, grands pourfendeurs de la retraite à 60 ans et du déséquilibre du régime des salariés, perçoivent pour leur part une retraite chapeau garantie. Qui ne se souvient de la rigueur du même Didier Alix qui s’opposait à la conclusion de l’accord salarial de janvier parce qu’il considérait que l’année 2007 verrait un ralentissement de la progression des résultats dans la banque de détail en France ! Il semble que sa rigueur soit à géométrie variable, comme les girouettes quand il s’agit de son intérêt personnel. Sur ce point, les dirigeants de la Société Générale n’ont pas défrayé la chronique de ces derniers jours comme Noël Forgeard, mais ils appartiennent à la même coterie dont les membres se nomment mutuellement et se livrent à des échanges de bons procédés, une sorte d’abus légal de biens sociaux. Il vous reste cependant la possibilité de donner pouvoir au représentant de la CGT qui se rendra à l’assemblée des actionnaires, si vous voulez voter contre.

 

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PAROLES D’ORFÈVRE

La séance plénière du Comité Central d’Entreprise d’avril est celle ou le PDG vient commenter les résultats, d’où la présence de Daniel Bouton le 12. Il s’est évidemment félicité des résultats 2006, en prévoyant une croissance 2007 plus forte… avancé comme prétexte à la « prudence » dans les négociations salariales, le ralentissement de la progression du PNB de la banque de détail en France, 4% au lieu de 5,2 depuis 99, a pour origine « le manque de croissance en France », une marge nulle ou faible sur les prêts et les PME. Daniel Bouton s’inquiète que notre principale source de gains, les commissions de service, soit de plus en plus contestée politiquement. Interrogé par la CGT, il a répondu que la mauvaise santé de la France et le chômage produisaient de plus en plus « d’accidents de la vie », et que les commissions de services générées par ces accidents pourraient être remises en cause après les élections, particulièrement du fait des exagérations des mutualistes. Si l’on ne peut qu’approuver le diagnostic qui contredit quelque peu la satisfaction affichée par ses mentors politiques, la CGT s’est inquiétée de la « variable d’ajustement » à choisir dans une telle perspective qui pourrait encore une fois être l’emploi, les salaires et les conditions de travail du personnel. Ce qui ne l’a nullement empêché de refuser tout écart de rentabilité entre les différents métiers du groupe comme une autre variable possible ainsi que nous le proposions. Ce serait, selon lui, non conforme au modèle Société Générale « admis par les marchés ». On remarquera tout de même que ce modèle fut longtemps « non admis par les marchés » qui attendaient une juteuse méga fusion… et que ce modèle de développement a justement intégré des taux de rentabilité différenciés selon les métiers, les pays et les filiales. Selon lui, cette situation entraînerait « rapidement des problèmes pour son successeur »… curieux propos à destination des élus : voulait-il annoncer un prochain départ ? La chose n’a pas suffisamment ému les élus qui ont voté contre à l’unanimité. La CGT n‘en approuve pas moins sa critique de la proposition de Ségolène Royal de faire rémunérer les comptes courants qui aurait pour effet « de donner de l’argent aux riches » (SIC)…

PROBLÈME COMPORTEMENTAL

Cette séance de CCE a également été l’occasion d’une prise de bec avec la direction, dont on se demande si elle est capable d’assumer ses engagements. L’échauffourée a démarré sur le compte-rendu d’une  expérience de recrutement de handicapés, sur 6 postes ouverts, un seul fut recruté, les autres candidats présentant « des problèmes comportementaux » selon Arnaud Louis Chevallier… auquel la CGT a de nouveau demandé des comptes au sujet de « l’expérience » d’embauche de jeunes sans qualification prévue par l’accord de juin 2006 toujours au stade zéro. La cause serait à rechercher dans la difficulté « à mobiliser les équipes »… malgré les engagements signés ! La CGT a fait remarquer que cela augurait mal de la réalisation des « engagements » proposés dans le projet d’accord sur l’insertion des handicapés... et donc de notre capacité à y croire pour envisager une signature. S’il y a « problème comportemental », il est chez ceux qui refusent de prendre leur part dans l’insertion des jeunes et des handicapés, que la direction le règle !

 

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MA VALISE LANCEL

Ils étaient un bon millier de DAI et Lyxor à avoir versé leur chèque de caution de 150 euros en garantie de leur présence au départ des 4 avions affectés le vendredi midi pour un départ en week-end, pardon en séminaire, au « club Med ». Signe des temps, la destination était le Portugal, moins chic quand même que les destinations précédentes. Ce n’était quand même pas la valise en carton de ceux qui ont fait le voyage dans l’autre sens… Au retour, le bronzage du responsable attestait de leur présence sur les lieux, mais nous interroge : le séminaire se serait tenu en plein air ???

OPER/CAF

On les avait pourtant prévenus il y a 15 jours : les restructurations à la va-vite, quitte à broyer les hommes, ça ne peut plus durer. La direction d’OPER/CAF campait pourtant, imperturbable, sur le poids des bonnes vieilles habitudes et présentait, au CE des Centraux de Mars, une restructuration qui n’informait en rien sur la charge de travail, le contenu des postes et les perspectives attachées à ceux-ci. Il est vrai que ce sont des broutilles de ringards immobilistes. Le personnel, inquiet, en avait fait largement part aux élus et l’obstination au front de taureau de la direction a fait le reste : le CHSCT , celui-là même qui, dans l’enquête sur le suicide de Sébastien F, avait dénoncé le type de restructuration qui était présenté, a été désigné à l’unanimité pour mener une mission approfondie d’expertise à OPER/CAF.

Résultat, la restructuration est, au moins, retardée de plusieurs mois et la direction ne pourra plus cultiver ses petits secrets qui pèsent si lourd sur la vie de chacun... et elle va devoir présenter un projet détaillé qui permette à chacun de savoir exactement quelle sera son affectation, sans y perdre sa qualification. Tout fout le camp.

ÊTRE OU NE PAS ÊTRE

Une fois encore, la CHS va enquêter sur les circonstances qui ont conduit une cadre de RSRH à Val de Fontenay à s’enfermer dans son bureau où la sécurité l’a retrouvée inanimée. Elle venait d’écrire à ses collègues : « il n'y a pas que chez Renault et Peugeot » en sortant d’un entretien chez son responsable. Sa tentative s’est heureusement terminée à l’hôpital qui l’a réanimée, mais le mal demeure. Elle avait le mauvais profil d’une cadre proche de la retraite à qui on a retiré la direction d’une équipe et qu’on a laissée seule dans un bureau sous pression. Mais cette fois-ci, il semble que la direction ait tiré des enseignements de l’enquête menée par le CHS Valmy à propos du suicide de Sébastien à laquelle elle s’était opposée. Son refus l’a de fait exclue de l’enquête et de la rédaction du rapport, sur lequel elle a perdu tout contrôle. À la réunion du 29 mars, le Président a voté pour l’enquête opérant ainsi un virage à 180°. Nous allons donc bientôt pouvoir apprécier le sens de ce revirement : volonté de plus de transparence sur ces drames, de les prévenir en mettant en place des outils d’alerte, d’agir sur les causes dont l’origine se trouve dans le stress généré par le travail ? Ou bien volonté de mieux contrôler pour étouffer et nous ressortir le sempiternel discours sur l’incertitude de la cause, la nécessaire conjonction avec des raisons d’ordre privé, etc…

 

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SUIVI 4D La commission s’est réunie le 29 mars avec à son ordre du jour plusieurs points renvoyés avant la consultation du CCE le 12 avril. D’une certaine manière, c’était un peu un test match pour la DRH, Anne Marion Bouchacourt , dont nous allions pouvoir mesurer le poids sur plusieurs dérapages de la direction du réseau. Le test est plutôt réussi, la commission est parvenue à un accord sur plusieurs projets de transferts partiels concernant Dunkerque, Mulhouse, Bourges, Clermont Ferrand. Un nouveau relevé d’engagements de la direction va garantir la prise en charge des frais d’accès aux trains rapides ainsi que les aménagements d’horaires nécessaires pour ceux qui accepteront de suivre le transfert de leur activité. Le projet concernant Mulhouse fera l’objet d’un suivi particulier, celui de Bourges est modifié pour être en conformité avec l’accord et celui de Clermont reporté. Mais c’est surtout sur le projet « d’expérimentation » de transfert du traitement des dossiers de surendettement à Franfinance que nous attendions une décision significative. Présenté à la commission économique du CCE, le projet aurait pu se résumer à une simple « information », les représentants de la direction s’accrochant à la thèse subtile que cela n’avait rien à voir avec le respect de l’accord. À la commission de suivi, le représentant du réseau a voulu expliquer qu’il ne pensait pas à mal, Franfinance étant une filiale à 100%, que la filiale disposait des moyens que nous n’avons pas pour faire face à l’accroissement des dossiers généré par…
L’ESPRIT DE LA LOI La philosophie générale du projet d’accord remis par la direction aux organisations syndicales relève plus d’une logique financière que d’une réelle volonté de mettre en place une politique d’embauche et d’intégration des handicapés. Ainsi, la Société Générale tente de s’exonérer de l’obligation de financer directement des emplois de handicapés, en intégrant dans son effort financier ses budgets communication ou la charge des salaires des membres de sa mission handicap. Pire, l’intention de la direction de solliciter l’intervention des médecins du travail et des assistantes sociales et de mener une campagne pour inciter certains salariés à se faire reconnaître comme handicapés en vue de « gonfler » son quota relève de la même logique financière et réductrice. À l’inverse de cette logique, la CGT veut se saisir de l’esprit de la loi pour engager une véritable politique d’embauches et d’insertion des handicapés à la Société Générale. Ceci passe notamment par un objectif d’embauche plus ambitieux que celui, dérisoire, de 160 personnes handicapées d’ici le 31 décembre 2010 proposé par la direction, ce qui ne représente un solde positif que de 80 emplois compte tenu des départs. Le seuil minimum de 6% inscrit dans la loi doit être atteint, alors qu’à cette date, le projet conduirait à comptabiliser à peine 700 emplois. Pour y parvenir au seuil des 6%, l’accord devrait recenser une liste non exhaustive des postes qui pourraient d’ores et déjà être ouverts aux futurs recrutés en tenant compte de la nature de leur handicap. A…
2 ANS DÉJÁ… Le suicide au travail fait la une de l’actualité. «Nous sommes face à un phénomène important et de plus en plus préoccupant, lié à la dureté du monde du travail et à sa précarité » estime Christian Larose, vice-président du Conseil économique et social qui vient de présenter un rapport accablant. Selon ce rapport, le suicide au travail "touche tous les milieux, mais en particulier les cadres". Face à ces drames, d’aucuns persistent à nier l’évidence : « Comment le travail pourrait–il être en cause ? … C’est certainement un problème privé qui a poussé à ce geste ». C’est avec ce credo que la direction de la SG avait accueilli la nouvelle du suicide de Sébastien F. le 5 avril 2005. La notion même de suicide était niée, la direction parle alors d’«accident dans le RER», jusqu’à ce que la CGT saisie par ses collègues indignés, se procure le procès verbal du CHSCT de la RATP qui ne laisse aucun doute sur la nature de son geste désespéré. Il est temps pour nous, comme pour Jean Pierre Soubrier expert sur le sujet à l’OMS, d’admettre la réalité de l’existence du lien possible du suicide avec le travail : « les suicides liés à l’activité professionnelle sont surtout ceux qui se produisent sur le lieu de l’entreprise.» Après avoir brisé le silence étouffant qui entourait ce second suicide à la Défense, il fallait étudier dans quelle mesure son environnement de travail, avait déclenché son acte… et en…
LA BELLE ÉGALITÉ Le communiqué de presse triomphant de la Direction de la communication à propos de l’obtention par la Société Générale du label égalité professionnelle restera certainement en travers de quelques gorges… cela dit, contrairement au label « social » attribué aux CRCM, le label égalité n’est accordé qu’après la remise d’un dossier de candidature étayé et accompagné des observations des organisations syndicales de l’entreprise. C’est en ce sens que la CGT estime que ce label contraindra la direction au respect de ses engagements car elle risque de perdre ce label qui n’est attribué que pour une durée limitée. Sur ce point, on peut penser que l’agitation de la Direction de la communication nous aide aussi, car en mettant ce label en avant, elle renforce l’impact qu’aurait sa perte. Comme le souligne la DRH dans ce communiqué, « ce label vient conforter notre engagement »… et c’est bien comme ça comme nous l’avons compris. HANDICAP Une seconde réunion de négociation s’est tenue à propos de l’insertion professionnelle des handicapés. On attend toujours le texte… mais quelques réflexions de la direction augurent de prochaines difficultés. Ainsi, les « professionnels » s’accorderaient à dire que « les recrutements sont difficiles ». De même, l’embauche des handicapés « mentaux » pose problème. Pour le peu de handicapés déjà embauchés, la direction n’a remarqué aucune différence – discrimination – importante de situation. Bref, on n’est pas rendu… Et ce d’autant que l’engagement proposé atteint à grand-peine 5% en 2011, ce qui sera inférieur…
MILLESIME 2006 Les montants de la participation et de l’intéressement vont être étudiés la semaine prochaine par la Commission ad hoc du CCE. Leur augmentation prévisible, au vu des résultats de l’entreprise, avait été brandie par la DRH pour donner du poids aux mesures salariales de cette année. Cette augmentation additionnée aux mesures de l’accord salarial devait en effet approcher des 1000 euros demandés par les organisations syndicales. Ainsi, pour la seconde année d’application de l’accord participation / intéressement (le 1er du genre signé à la SG par la CGT), le montant global serait en hausse de 21% à 114,5 millions d’euros. Pour mémoire, il était déjà en hausse l’an dernier de 40%. Chacun devant toucher 8,12% du salaire de base brut annuel. Si l’on tient compte des planchers et des plafonds de versement individuel, ce serait donc entre 1890 et 5095 euros qui viendraient s’ajouter aux 220 euros de la dernière mesure obtenue lors de la négociation salariale. DURA LEX, SED LEX…DUREX Les choses se tendent souvent en coulisses avant les élections… C’est généralement le cas, et cela vaut aussi pour les élections d’entreprises. Celles du CE et des DP des services centraux qui devaient se dérouler en décembre 2006 n’ont toujours pas eu lieu pour cause de recours au Tribunal de SUD et du SNB contre le vote électronique et, par saisie de l’inspection du travail par le SNB, relative au nombre d’élus du CE (et leur répartition entre les 2 collèges). C’est par une lettre du 22…
HISTOIRE DE GROS SOUS Il s’en est fallu de peu que le village de vacances de Scodi Neri ne soit fermé immédiatement, quitte à laisser en plan les inscrits pour cet été… le peu en question, ce sont les élus de la CGT qui ont voté contre la fermeture avec ceux de la CFDT et de FO bien que la CGT ait quitté depuis plusieurs années toute participation directe à la gestion des œuvres sociales du Comité Central d’Entreprise. Il ne s’agissait pas seulement en effet de savoir si le risque d’attentat est réel ou pas, mais aussi de l’existence d’appétits qui se manifesteraient pour récupérer ce village d’une valeur inestimable. Implanté dans un golfe encore protégé des constructions, il a permis à de nombreux salariés de la Société Générale de passer des vacances en Corse à un prix accessible, même avec le surcoût de la traversée, ce qui était l’objectif social de son achat à l’origine par la majorité CFDT – CGT – FO de l’époque. Déjà en 1981, la propriétaire corse du village avait préféré vendre au CCE, dont la représentante CGT n’avait qu’un mandat en papier l’autorisant à signer, plutôt qu’à un acheteur allemand prêt à payer en cash dans le bureau du notaire. Il s’agissait de tourisme social et de favoriser le développement de l’économie et de l’emploi local. C’est pourquoi la CGT considère toujours que Scodi Neri doit rester dans le patrimoine du CCE pour ces raisons, et c’est le sens de son vote qui…
MÉGOTAGES Le billet adressé par Daniel Bouton au personnel le jour de la Saint Valentin n’a rien d’un billet doux… pas le moindre romantisme dans ce panégyrique de l’argent, véritable source de sa satisfaction, et son appel à « continuer à donner », plaçant les actionnaires en tête de liste de ceux qui vont recevoir ce que nous « donnons ». Il faut dire qu’ils vont se goinfrer, 40% du résultat de 5,22 milliards en hausse de 18,6%, soit un peu plus de 2 milliards. Certes, nous profiterons, un peu, de cette manne au travers de l’intéressement qui va progresser et pour les détenteurs de parts du fonds E notamment, ce que la direction ne manque jamais de nous rappeler. Ceci ne nous empêchera pas de rappeler nous aussi à la direction que ces résultats ont un prix, et que l’appel à donner se traduit par une aggravation continue de la pression et du stress au travail. Et les actionnaires (du moins leurs hérauts) en redemandent ! Les commentaires des « analystes » n’ont pas manqué de souligner que la banque de détail en France était le « principal point noir ». La Tribune relève « la progression plus importante des frais généraux que celle du produit net bancaire », tandis que d’autres s’interrogent, « comment poursuivre au rythme affiché ces dernières années ? ». Le prix de ces résultats est aussi payé par la société tout entière. Car ils sont prélevés forcément sur les richesses produites, vu que le…
LE ZÉRO ET L’INFINI La réunion plénière du CCE s’annonçait plutôt bien pour la direction. Daniel Bouton, accompagné d’un staff impressionnant s’apprêtait à présenter la réorganisation créant le nouveau pôle BDDF, tandis que les élus avaient convenu unanimement de s’abstenir sur le projet, plutôt que de voter contre, en actant dans une déclaration commune ses engagements de pérennité du « modèle Société Générale »… mais il se trouve que l’hôtesse qu’il côtoie tous les jours dans son bunker du 35ème venait de recevoir une lettre d’avertissement parce que les représentants syndicaux Société Générale y étaient entrés pour le rencontrer lors du blocage des négociations salariales. Courageusement, les responsables SG de la sécurité à RSRH/CIM avaient désigné la coupable : l’hôtesse payée au SMIC par City One. Cette société, dont nous avons déjà parlé dans nos infos s’est empressée de la sanctionner… Ce qui ne les empêchera pas de percevoir leur prime de 220€ obtenue par les intrus du 35ème ce jour-là. Interpellé par les élus, Daniel Bouton s’est tout aussi courageusement abrité derrière sa condition de PDG infiniment universel, qui n’a désormais plus à connaître des « cas individuels » de ce bas monde, même s’il s’agit de personnes, au sens noble, qu’il croise quotidiennement. Mais il se trouve que les élus du personnel ont plus d’honneur et d’humanité, et qu’ils n’entendaient pas poursuivre ainsi une séance plénière, qui comme Daniel Bouton l’avait souligné lui-même, coûtait cher. Confrontée à sa seconde crise, après l’épisode des négociations salariales, Anne Marion Bouchacourt,…
GANJA ! C’était prévisible, l’interdiction de fumer applicable au 1er février a donné lieu à toutes sortes de perles. La meilleure, c’est celle du gouvernement, qui a ordonné aux services de l’inspection du travail d’effectuer des contrôles et faire respecter la loi… sans leur donner évidemment les moyens pour le faire. Déjà débordés, rien que pour faire respecter les consignes de sécurité sur les chantiers et le droit du travail dans les PME, ils sont censés arpenter nos couloirs pour verbaliser les contrevenants. Côté services intérieurs, on prévoit la mise en place de « rondiers », qui seraient chargés de relever, manu militari si nécessaire, l’identité des enfumeurs… Dans un tel climat, certains ont vu une belle occasion de faire preuve de leur autorité, comme au CRCM de Lille. Encore une fois, sur la plateforme téléphonique, la direction a voulu en rajouter, en interdisant de sortir pour fumer. Après avoir évoqué un vague prétexte de sécurité et menacé de sanctions ceux qui sortiraient, provoquant ainsi le premier acte d’insubordination collectif sur la plateforme, la direction a du finalement reculer ! Dans la mesure où la Société Générale ne veut pas installer de locaux fumeurs, rappelons donc que les consignes officielles sont de laisser sortir les fumeurs… Reste la médiatique question du temps perdu à fumer. Calculée à la minute par les journaux télévisés, on se contentera, sans prendre parti pour la cigarette, de noter que ce genre de calcul pourrait aussi s’appliquer au temps consacré à passer des coups de…
BANQUE UNIVERSELLE Le projet de création d’un pôle d’activité BDDF, pour Banque De Détail en France, a fait l’objet de la réunion de la commission économique du CCE. Devant les élus sont venus plancher les directeurs des 5 futurs pôles, sous la direction de Didier Alix, le patron de PAEN, la branche réorganisée. En réponse à un élu qui l’interrogeait sur une possible future vente par appartements, Didier Alix a insisté sur la stratégie suivie, « Elle comporte deux axes principaux de développement : des acquisitions, et de la croissance organique ». Il a cité à cet égard les nombreux achats de ces dernières années et les nombreuses ouvertures de guichet en France ou à l’Etranger et réaffirmé vigoureusement « que ce n’est pas parce que l’on vous soumet un tel projet que l’on sera plus ou moins à même de réaliser des cessions, de plus, dans la Société Générale, on continue de penser qu’une banque universelle telle que la Société Générale, multi métiers, qui constitue un modèle qui a été critiqué voire méprisé par certains il y a quelques années se révèle être aujourd’hui un modèle dont on n’entend pas changer. Ce projet est destiné à le faire perdurer ». On se souvient effectivement que ce modèle ne répond pas aux attentes des marchés financiers et de la presse économique qui ne cessent de regretter le grand rapprochement espéré et continuent régulièrement d’annoncer son imminence. Il répond bien mieux à nos attentes et à celles des salariés du groupe,…
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