LE ROUGE… Encore une fois, l’issue finale dépendra de l’implication des salariés du groupe. A ceux qui l’ont oublié, il est bon de rappeler que lors de la nuit du 27 août 99, qui conclut l’homérique bataille entre la SocGen et la BNP, c’est ce qui fut déterminant. L’histoire bien sûr ne se répète pas, aujourd’hui les prédateurs sont instruits, et à BNP Paribas même, tous savent que leur banque n’a pas besoin pour survivre de prendre le contrôle de la SocGen, et que l’emploi serait menacé pour eux aussi bien que pour nous. En 99, le 26 août, les membres du CECEI traversent la manifestation devant la Banque de France pour se réunir à 16h et conclure l’affaire… sauf que Jean Claude Trichet, qui préside le comité et qui a reçu auparavant les représentants syndicaux, recule devant la menace de grève générale… le représentant du gouvernement qui voulait la fusion doit céder. Il n’a pas manqué alors de résistants de la dernière heure, ni de bonnes volontés « spontanées », comme cette « association contre le raid » dont la principale action fut de créer un tapis de souris contre le raid. Cette fois-ci à nouveau, c’est l’intersyndicale qui jouera le rôle clé, notamment au travers de la pétition multilingue qu’elle vient de lancer. Elle permet aux 130.000 salariés du groupe à travers le monde de manifester leur volonté de maintenir l’indépendance et l’intégrité du groupe, et défendre ainsi leur emploi. Elle sera remise aux autorités françaises et européennes.…
AVERTISSEMENT Rude semaine ainsi que nous le disions la semaine dernière, qui a cependant démontré que les salariés du groupe se tenaient sur le qui-vive pour s’opposer au démantèlement. Il faut dire que l’avalanche médiatique et politique subie en a ulcéré plus d’un, contribuant involontairement à souder les salariés. On imagine certainement mal à Montpellier, qui fut en vedette au 20h de France 2, l’ambiance mardi dernier devant les tours de la Défense, où des dizaines médias attendaient l’annonce de la chute de Daniel Bouton. Mais chacun aura pu supporter les commentaires fielleux à longueur de journaux, les experts prédisant la chute, et tous ont compris que la sortie de Nicolas Sarkozy avait pour but de lancer l’opération de « sauvetage » ou plutôt de démantèlement. L’échec de cette première tentative de déstabilisation ne saurait cependant faire oublier qu’elle peut présager de prochaines… À l’heure où sont écrites ces lignes, BNP Paribas, Crédit Agricole « étudient » « le dossier ». Il y a donc besoin d’un signal très fort pour couper court à toute tentation de mettre la main sur la SocGen. L’intersyndicale a prévu de se réunir lundi 5, ce sera l’occasion de prendre l’initiative. La CGT pense que tous les salariés du groupe, aussi bien en France que dans le monde doivent pouvoir exprimer notre volonté de maintenir notre indépendance et notre intégrité. Il appartient aux syndicats de construire cette initiative, en faisant appel au Comité d’entreprise européen, aux instances syndicales internationales pour nous aider. Quant à…
RETOUR DE FLAMME L’invraisemblable histoire que nous sommes encore en train de vivre a fait naître les spéculations les plus délirantes. Jamais en reste, les médias s’engouffrent, assistés d’experts auto proclamés, sur la thèse romanesque du « trader fou » qui aurait pu faire tomber la Générale pour 5 milliards d’euros. La vérité est certainement plus prosaïque, car ce n’est pas le premier trader qui dissimule des positions non couvertes… l’un d’entre eux s’est même suicidé non loin des tours de la Défense après que furent découvertes ses pertes de quelques millions d’euros il y a peu. L’énormité de la perte tient donc aux circonstances qui ont obligé SGCIB à liquider les positions non couvertes dans les jours qui ont suivi la découverte de la malversation, au pire de la crise boursière… et donc, si cet argent est bel et bien perdu par la Société Générale, il ne l’est pas pour ceux qui ont encaissé les règlements sur les marchés. C’est ce qui nous fait dire que la perte de ces 5 milliards traduit principalement le dérèglement des marchés financiers, qui repose sur la circulation et la spéculation sur des capitaux énormes, 30000 milliards de $ de capitalisation boursière mondiale ! Cela devait de toute façon arriver, et manque de bol, c’est pour nous ! Bien entendu, il faudra à s’interroger sur les mécanismes de contrôle, et sur l’organisation du travail de SGCIB, dont le cloisonnement n’a rien arrangé. Nous entendons bien aussi poser le problème du système de rémunération,…
J’HALLUCINE En marge du communiqué publié par les 4 organisations syndicales qui ont refusé de signer l’accord salarial 2008 paraphé par la seule CFTC, cette dernière a cru nécessaire de tenter de se justifier par son esprit de responsabilité. Elle aurait donc raison contre tous, après s’être dédite de l’engagement que toutes les organisations avaient pris ensemble et que les 4 non-signataires ont respecté jusqu’au bout : mener cette négociation salariale dans l’unité syndicale. La direction a pourtant démontré elle-même qu’elle se fichait éperdument de l’opinion des organisations syndicales. Il aurait été bien plus clair de lui laisser la responsabilité de mettre à exécution sa menace de prendre une « mesure unilatérale de montant inférieur » …inférieur de combien, personne n’en sait rien, mais compte tenu du niveau de l’accord, on est dans la nanotechnologie ! À ce prix-là, la direction aurait tort de s’en priver. L’ambiance lors de la « réunion de signature » était hallucinante, les 4 organisations les plus représentatives ayant accusée la direction de liquider la négociation sociale et de ne même pas respecter sa signature, Anne Marion Bouchacourt n’a pas un mot pour s’en défendre, signe avec la CFTC l’accord, se lève et s’en va… laissant le directeur des relations sociales enfoncer le clou immédiatement après en annonçant l’application unilatérale de son projet « d’accord relatif à la suppression des écarts salariaux hommes-femmes » que personne n’a voulu signer ! Fin du premier acte, puis un second au cours duquel il était question de tenir…
LA QUADRATURE DU CERCLE Le problème avec les chiffres, c’est qu’ils sont d’une rigueur mathématique qui ne sied guère à la subjectivité de l’art des relations humaines. Ainsi, la DRH et son directeur des relations sociales moulinent depuis l’ouverture des négociations salariales dans le même cadre rigide fixé dès le début par la direction générale, et le dernier habillage proposé en vue de la nouvelle ultime réunion de signature fixée pour le 16 janvier n’y change pas grand-chose… certes, il y a un petit progrès sur le plancher d’augmentation minimum du salaire de base, passé de 200 à 300€, et un autre sur le pourcentage passé de 0,7 à 1%... mais avec un étalement tel que l’enveloppe restera dans les mêmes fourches caudines, très éloignée des moyens dont dispose la Société Générale et des résultats qu’elle ne va pas manquer d’annoncer bientôt. À ce niveau, les négociations salariales 2008 restent dans le domaine du marginal et semblent traduire des fruits inquiétants de la méditation présidentielle, vider les négociations avec les syndicats de leur contenu et imposer au personnel un signal pour 2008 : préparez-vous à vous serrer la ceinture. Quelle organisation syndicale contribuerait ainsi à signer son propre acte d’inutilité ??? 1% en 2 étapes, 0,5 au 1er avril et 0,5 au 1er septembre, ce serait cautionner cette baisse générale des salaires que la direction générale semble vouloir, pourquoi pas accompagnée d’une hausse du temps de travail pendant qu’on y est, puisque c’est dans l’air du temps ! Nombreux sont…
LE GRAND BOND 2008 sera-t-elle l’année du grand bond en arrière, celle du retour à la fin du 19ème siècle ??? On peut se le demander… Tout y est, avec les mesures rétrogrades qui s’accumulent autant que les richesses tandis le discours politiquement correct s’orne de vertus altruistes à bon compte. Après l’alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général au nom de l’équité, le gouvernement annonce sa volonté d’allonger encore la durée de cotisation de ce même régime général, une durée que bientôt plus personne n’atteindra à 60 ans. L’emploi est lui aussi gravement menacé avec une volonté de généraliser la précarisation des contrats qui transpire des exigences du MEDEF dans une « négociation » qui se termine ces prochains jours dans un silence assourdissant ! Qui sait que la plupart des dispositions conduiraient à permettre la généralisation des contrats de mission et du prêt de main-d’œuvre, notions bien connues chez les salariés des prestataires SG malheureusement, ou à faciliter le licenciement « d’un commun accord » entre l’employeur et le salarié ! Licencié, le salarié chômeur sera tenu, sous peine de sanction, d’accepter la seconde offre d’emploi « acceptable » qui lui sera faite, c’est la volonté du Président… ça nous rappelle Viénot et son plan social en 93, qui proposait de faire une offre de reclassement « convenable » à chaque agent dont le poste était supprimé. Car s’il reste près de 3 millions de chômeurs malgré le nettoyage régulier des statistiques, c’est parce que…
SOLIDARITÉS Le début de l’année 2008 s’ouvre sous des auspices inquiétants qui justifient d’autant plus le choix pour le syndicalisme de la solidarité dans tous les domaines de la politique sociale. C’est ce qui nous a guidé plusieurs fois à la Société Générale, plutôt que des choix corporatistes ou catégoriels. Sur le plan des salaires, la CGT agit pour que dans les négociations, des garanties collectives soient obtenues, corrigeant quelque peu la politique d’individualisation de la direction et la fracture qui s’installe entre les différentes entités de travail de la Société Générale. Conséquente avec ses choix, la CGT ne demande pas l’augmentation des formes de rémunérations exonérées de cotisations et de charges qui aggravent les difficultés des régimes de protection sociale et de retraite. Lorsque l’emploi est menacé au travers des restructurations, la CGT agit pour obtenir aussi des garanties collectives, et celles obtenues se sont avérées essentielles dans le projet 4D. Sans elles, quel aurait été le sort des agents dont le poste a été transféré dans un PSC? Quid de l’externalisation des CRCm et des PSC sans la garantie obtenue dans l’accord de leur maintien dans l’entité Société Générale ? La solidarité dans l’emploi s’exprime aussi dans notre action pour tous ceux qui travaillent quotidiennement pour et à la Société Générale, mais qui ont un statut précaire de « régie » ou de « prestataire ». La CGT agit aussi pour que notre protection sociale complémentaire soit vraiment solidaire, que ce soit au travers du régime de prévoyance…
MÉDITATION TRANSCENDANTALE Il aura fallu quelques jours de réflexion au Président pour décider s’il allait recevoir, ou non, les représentants des organisations syndicales qui lui avaient demandé audience pour cause de mécontentement salarial. Notre planétaire président nous a fait savoir qu’il s’était posé la question du risque de provoquer une bousculade à sa porte, russes, slovaques, et autres malgaches pourraient aussi le solliciter. Le contexte économique non plus ne l’y encourageait pas, car au fil du temps, ses raisons de nous serrer la vis augmentent, et nous avons pris ainsi « un risque considérable » en le mêlant à la négociation salariale. Maharishi Daniel s’est offusqué que les syndicats français outrepassent ainsi une négociation qu’il avait confiée à Anne… Au final, malgré toutes ses objections, Maharishi Daniel nous a reçus le 12 pendant une petite heure écourtée de son agenda multinational. Nous n’avons eu donc que peu de temps pour démolir ses objections les unes après les autres… Le fait est qu’il aura du entendre en direct qu’un projet d’accord salarial sur la base d’une hausse de 0,8% avec un plancher de 250€ était compris par tous comme : il se moque de nous, en dépit de ses assurances sur l’évolution prochaine des rémunérations des dirigeants ou de celles des actionnaires « qui ne s’attendent pas à une augmentation du dividende ». Il aura pu aussi comprendre que personne ne signerait un tel accord. Maharishi Daniel s’est trouvé muet quand ses arguments se sont écroulés : la négociation salariale n’aura…
MÊME PAS LA PAYE DU PRÉSIDENT La 3ème, et dernière, réunion de négociation sur les salaires a donc débouché sur une « ultime proposition », aux dires du directeur des relations sociales : « le choix » entre 0,8% avec un plancher de 250€ au 1er avril plus un supplément d’intéressement de 220€ en mai, ou seulement un supplément d’intéressement porté à 500€. Et, comme si ça ne suffisait pas, la direction nous menace : vous signez ou on applique une mesure unilatérale plus faible. C’est à se demander si la direction générale accorde encore quelque crédit au « dialogue social » et « aux partenaires sociaux ». Comparée à quelques autres chiffres, sa proposition salariale est d’un montant marginal, moins d’une dizaine de millions d’euros, c'est-à-dire même pas l’équivalent de la rémunération 2006 de Daniel Bouton (10,8), classé second des patrons du CAC 40 ! Presque tous les éléments de la masse salariale sont bien plus élevés, à commencer par les bonus et variables, 656 millions en 2006. L’intéressement et la participation ont également largement pris le pas sur les négociations salariales: près de 130 millions. Autant dire qu’on nous propose de répartir des queues de cerises ! Les organisations syndicales ont dit non à ce chantage, et refusé de signer un accord salarial sur ces bases. Mauvaise pioche pour la direction générale qui se retrouve au pied du mur en ces temps où il est beaucoup question de pouvoir d’achat, de dialogue… et où sa Comm en fait…
LE POUVOIR DE DIRE NON ? S’agit-il d’un tournant de la politique sociale avec l’arrivée de la nouvelle DRH ? La question mérite d’être posée, tant les négociations salariales vont à contre-courant du discours sur le pouvoir d’achat et le besoin de syndicats « forts » : nous proposer de négocier la répartition de 4 millions d’euros pour 2008, autant dire que les organisations syndicales sont les derniers supplétifs, mais certainement pas des « partenaires sociaux ». Supplétifs aussi pour contourner l’obligation légale de suppression des écarts. Comme pour le handicap, un accord avec les syndicats les exonérera de tout risque : d’où la proposition tout aussi creuse de consacrer 700000 euros à la « réduction des écarts salariaux »… une misère au regard des besoins comparée à d’autres montants, rémunération des dirigeants, variable, bonus, dividendes, etc. MÉMOIRE DURABLE À deux pas des 3 tours SG de la Défense, symboles de milliers d’emplois et de puissance financière, vivent les habitants d’autres tours, sur la commune de Nanterre … Construites dans les années 70, les tours « nuages » sont en terre communiste. Elles sont peuplées par ces jeunes de banlieue qui effraient tant le bourgeois. Saluons donc la « Charte d’engagement territorial » signée par la DRH, Anne Marion Bouchacourt, avec la municipalité de Nanterre, particulièrement dans son volet « insertion ». Quand les médias font à nouveau recette « des émeutes » des banlieues, la chose est d’autant plus digne d’intérêt. Malheureusement, il ne s’agit une fois de plus…
BILATÉRALE À 5 Ainsi fut baptisée la réunion des 5 organisations syndicales avec la DRH, Anne Marion Bouchacourt, par le directeur des relations sociales, Philippe Perain. La DRH nous recevait le 23, après la 2ème réunion des négociations salariales, dans une « bilatérale » que les syndicats l’avait contraint à transformer en « multilatérale ». Devant les délégués syndicaux éberlués, la DRH nous a sorti : « j’ai cru comprendre que vous aviez une proposition » … que tout le monde avait pu lire dans le communiqué intersyndical diffusé le 20 novembre, et de proposer un tour de table. Les organisations lui ont donc rappelé qu’elles exigeaient une augmentation de 3% avec un plancher significatif. La CGT lui a fait remarquer que les 0,7% d’augmentation proposée par la direction avaient été perçus comme une véritable provocation, et que sans une proposition sérieuse, il n’y aurait pas d’accord salarial. Après le tour de table, la DRH a précisé « on ne fera pas la même chose qu’en 2007 », « parce qu’on n’est pas dans la même situation »… en faisant référence à l’intervention du directeur financier, Frédéric Oudéa devant le Comité de groupe du 15 novembre. Elle a aussi tenté d’additionner à l’accord salarial des mesures qui n’ont aucun rapport, comme l’enveloppe destinée à la réduction des écarts salariaux en faveur des femmes. Autrement dit, chaque mesure prise en faveur d’une population spécifique, pour 4D, le commissionnement, l’égalité professionnelle, le handicap serait déductible de l’enveloppe des accords salariaux !!! Au…
NOËL EN JUILLET Comme prévu, la direction nous a fait part de « ses propositions » lors de la deuxième réunion des négociations salariales du 13 novembre, après nous avoir infligé une litanie sur le nouveau contexte de crise illustré par la publication des résultats SG au 3ème trimestre, en recul de 11% dont 40% sur la seule BFI, soit un total de 400 millions d'euros. Le directeur des relations sociales ne nous a pas épargné non plus les citations des gens autorisés : le commissaire européen aux affaires économiques, la FED (Réserve fédérale américaine) avant d’enchaîner sur les propositions elles-mêmes se résumant pour l’essentiel à une augmentation des salaires de base annuels (la RAGB) de 0,7% au 1er juillet 2008, avec un plancher de 200€. Ce plancher concernerait 13600 salariés dont la RAGB est inférieure à 28500€/an. Sur la condition féminine, la direction nous avait également transmis un texte baptisé "projet de méthode", méthode qui serait employée pour la réduction des écarts salariaux hommes-femmes. Tout fier, mais pas pour longtemps, le directeur des relations sociales a annoncé que la direction allait consacrer un budget spécifique de 700 000€ à la mise en œuvre de ce projet. En clair, la DRH devrait en 2008 examiner la situation de 4200 femmes, déciderait si l'écart de leur salaire avec celui des hommes est justifié, et sinon, elle disposera d'un budget de 700 000€ (45 000€ à SGAM) pour rétablir la situation de celles qui auront été sélectionnées. Sauf que la direction refuse…
TOTAL LIKIDATOR C’est ainsi que nous pourrions surnommer Patrick Chaussé, actuellement n°2 de IMM, et exécuteur des basses œuvres du n°1… Likidator a donc commencé par se faire la main sur le courrier des services centraux avec le succès que tout à chacun peut observer aujourd’hui : vous envoyez une lettre du 23ème étage d’une des tours de la Défense, au 23ème de celle d’à côté, et votre lettre part vers la porte d’Aubervilliers pour être triée par des intérimaires payés au lance-pierre avant de revenir… un jour peut-être … vers son destinataire, ou bien son envoyeur … ça dépend s’il y a du vent, s’il pleut, car les conditions climatiques et les embouteillages influent sur le délai de transport du courrier entre la Défense et Aubervilliers ! C’est ce qu’on appelle une organisation optimisée dans le cadre d’une gestion sociale du développement durable. Likidator poursuit donc la liquidation en présentant au CCE la dernière étape avant qu’il ne reste plus à la Société Générale que la distribution des tâches aux prestataires externes et la gestion des petits arrangements avec le Code du travail qui va avec… BON À SAVOIR Une piqûre de rappel s’avère en prévision de la prochaine grève dans les transports sur les usages maison car nous avons encore constaté des « interprétations locales » la dernière fois. Ainsi, le patron de la DEC de Val de Fontenay, qui a fait sauter un paragraphe de la note de la DRH qui ne lui convenait pas… La version…
140 % Ce n’est pas le montant de l’augmentation des salaires revendiquée par la CGT lors de l’ouverture des négociations salariales annuelles à la Société Générale, vous l’aurez compris ! La traditionnelle réunion d'ouverture s'est ouverte le 29 octobre... par l'examen des nombreuses statistiques remises au préalable par la direction. Vous trouverez bientôt sur le site les tableaux qui nous paraissent les plus significatifs. Parmi eux, la CGT a dû demander le tableau "salaire de base par niveau et déciles" qui permet à chaque salarié de pouvoir réellement comparer sa situation personnelle à celle des autres et qui manquait ! Le directeur des relations sociales Philippe PERAIN a détaillé les effets des mesures contenues dans l'accord salarial précédent, signé par l'ensemble des organisations syndicales le 7 janvier 2007 ... après un ultime bras de fer avec la DRH et l'arbitrage du président. La prime de 550 euros versée en janvier 2007 (400 euros pour les salaires supérieurs à 26 000 euros) aura été perçue par 34 449 salariés. Cette mesure aura représenté une enveloppe globale de 14,6 millions d'euros. Cette prime sera intégrée au salaire de base en janvier 2008. La CGT est revenue sur une disposition instaurée à notre demande prévoyant l'examen systématique des situations des salariés n'ayant pas été révisés depuis 5 ans. En effet, Jean Pierre MICHEL, docteur es statistiques, nous a indiqué que seule BDDF avait fait remonter des chiffres. Sur les 393 salariés concernés, 50% ont été révisés dès 2007, 20% seront révisés en 2008.…
LES NOUVELLES DU FRONT Pour une première, c’était une première réussie… Le débrayage organisé le 25 est un succès, dans de nombreuses DEC, des agences ont dû être fermées. Les exploitants ont clairement exprimé leur mécontentement, et notamment les plus jeunes. La direction du réseau leur a fait découvrir l’intérêt de l’action syndicale ! Les pétitions ont donc été remises à Philippe Citerne le 25 au cours d’une réunion avec les représentants des syndicats en marge de la séance plénière du Comité Central d’Entreprise. Le directeur général a admis que la réglementation n’impliquait pas une suppression du commissionnement sur les produits d’épargne, mais que la direction avait fait ce choix dans un souci de protection des salariés… mais il a indiqué qu’il fallait aussi introduire un certain nombre de garanties concernant l’animation commerciale, à propos de la multiplication des challenges. Sur la question du commissionnement elle-même et de son devenir, il a précisé que le taux d’intégration pour les conseillers en place pourrait être amélioré, et que nous pourrions discuter du statut des conseillers en fonction de leur portefeuille. Le lendemain 26, lorsque la négociation a repris, les conditions de la négociation avaient changé depuis le 23… et pour cause ! Lorsque nous avons rappelé à la direction du réseau qu’il faudrait bien qu’elle prenne sérieusement en compte nos propositions, compte tenu de la participation au débrayage, nos interlocuteurs ont approuvé d’un hochement de tête significatif. Le principal de la discussion a porté sur l’animation commerciale, et sur les règles…
LES NOUVELLES DU FRONT La pression monte dans le réseau, et cette fois-ci on ne parle pas de la pression commerciale…tandis que nous parviennent de nombreuses informations sur la participation à la grève du 25 octobre qui s’annonce très suivie. Comme à l’accoutumée, des rumeurs circulent pour tenter de décourager la participation, certains s’interrogeant par exemple sur le sens du mot débrayage… précisons donc qu’un débrayage est une grève d’une durée exprimée en heures tout simplement. Le distinguo est seulement lié au mode de calcul de la retenue. Il n’est pas nécessaire non plus de signaler sa participation à l’avance, de déposer « un préavis » et les grévistes n’ont aucun compte à rendre à leur hiérarchie pendant la durée de la grève, ni après la reprise sur ce qu’ils ont fait. Nombre d’agences risquent donc d’être fermées le 25 octobre, au moins la matinée, car beaucoup décident de débrayer pour la demi-journée, mais parfois même pour la journée, car selon les endroits, l’appel à la grève a été porté à la journée. Pendant ce temps, 2 premières dates ont été fixées pour l’ouverture des discussions convenues avec la direction, les 23 et 26 octobre. Le patron du réseau, Jean François Sammarcelli sera présent le 23. S’il faut rappeler que l’action du 25 tombera à pic, on n’aurait pas fait mieux. ÉGALITÉ EN FRANCE PROFONDE Selon le Figaro, au lendemain du « jeudi noir », la France profonde aurait donc exhorté le gouvernement à ne rien céder aux grévistes de la SNCF, car l’égalité,…
LES NOUVELLES DU FRONT L’occasion sera unique le 25 octobre pour les exploitants du réseau d’obtenir une amélioration significative des conditions d’exercice de leur métier et de réduire la pression quotidienne qu’ils subissent. Il suffira pour eux de participer au débrayage organisé par leurs organisations syndicales nationales le 25 octobre sous forme « d’une entrée retardée pouvant aller jusqu’à une demi-journée de grève ». Tout est parti de la transposition en droit français de la directive MIF, prétexte pour la direction du réseau à mettre fin au commissionnement sur les produits d’épargne, tout en omettant soigneusement d’en tirer les conséquences sur les campagnes, challenges, concours, objectifs de vente de produits pourtant explicitement visés par le désormais fameux rapport Delmas-Marsalet. Après une série de réunions dont le dernier épisode s’est déroulé jeudi 11 octobre, les syndicats ont obtenu que la direction renonce à expédier l’affaire en 1 information et 2 consultations au comité central d’entreprise du 25 octobre. C’est sur la base d’une liste écrite remise par les syndicats à la direction balayant l’ensemble des problèmes relatifs à la condition d’exploitant, dont le commissionnement, que celle-ci a été contrainte d’accepter un cycle de discussions devant déboucher sur un relevé de conclusions qui fera référence et devra être finalisé pour une réunion extraordinaire du CCE le 12 novembre. Afin que nul n’en ignore, la liste est diffusée par les 5 organisations et disponible sur notre site intranet. Fallait-il alors maintenir l’appel à un débrayage ? C’est ce que les 5 organisations syndicales…
LES NOUVELLES DU FRONT L’arnaque que la direction a tentée à l’occasion de la mise en œuvre de la directive MIF est probablement sa plus grossière erreur depuis le tristement célèbre « Plan Flichy » de 1993 qui avait déclenché une grève historique dans le réseau. Il y avait un moment que les 5 organisations syndicales nationales n’avaient plus constitué un front commun, sur ce point la direction a décroché le gros lot. Alors qu’elle n’avait prévu qu’une information du Comité Central d’Entreprise sur la mise en œuvre de la directive, les organisations exigent désormais une consultation globale en bonne et due forme sur toutes ses conséquences. D’ailleurs, son interprétation de la directive et de l’ordonnance de transposition dans le code monétaire et financier est très discutable. On peut s’interroger notamment sur sa réelle volonté de respecter sincèrement les principes de transparence et d’agir au mieux dans l’intérêt des clients. Ainsi, la volonté de supprimer une part du commissionnement des techniciens du réseau en le transférant sur le variable apparaît bien comme une extrapolation osée de la directive plutôt destinée à maintenir une pression commerciale parfaitement contradictoire avec cette même directive. Une réunion syndicats-direction doit se tenir le 8 octobre qui devra déterminer s’il est possible d’ouvrir une véritable consultation, faute de quoi l’espoir de la direction d’en avoir terminé le 25 octobre lors de la séance plénière du CCUES sera déçu. Il faudrait pour cela qu’elle change radicalement son fusil d’épaule sur la question du commissionnement. Rien ne dit…
EXIT LES CHARTES La CGT a ferraillé ferme, en 2005-2006, pour dénoncer les atteintes aux libertés du règlement intérieur concernant le personnel "sensible". SEGL/DEO, la DRH et SGCIB s'étaient arc-boutés pour, au nom de la déontologie (celle des marchés financiers s'entend) nous dire que tout ça était bel et bon ... et réglementaire. Patatras, la transposition (en avril 2007 !) de la directive MIF (de 2004 !) vient sonner le glas des chartes de déontologie et de la notion même de "personnel sensible". On en revient donc à la SG en octobre 2007 à une conception beaucoup plus raisonnable des choses, en supprimant la levée du secret bancaire sur les comptes du personnel. Moralité, qui avait raison de voir dans ces chartes une atteinte aux libertés et qui interprétait correctement la directive européenne ? ESPRIT D’ÉQUIPE C’est pour maintenir une ambiance conviviale, un climat de confiance, que le directeur du CRCm de Lille a décidé de distribuer à « sa discrétion », selon ses propres termes, des places de rugby aux salariés « contribuant à la réussite du CRCM », les « meilleurs vendeurs » et « certains membres de la direction ». Cette récompense a fait grincer bien des dents, non pour les places en elles mêmes, mais pour la méthode…Au bout d’un long moment d’explication avec les représentants locaux du personnel (reçus par peur que les salariés débraient) le RRHL local a lui-même admis « qu’il pouvait comprendre que cela froisse les salariés et qu’il s’en excusait ».…
COMMISSIONNEMENT La pétition lancée par les 5 organisations syndicales, déjà signée massivement, n’est pas terminée, qu’elle a déjà fait réfléchir la direction. Lors de la réunion du 21, celle-ci a fait de nouvelles propositions. La direction, qui entend à mettre fin sur une part du commissionnement au nom des nouvelles contraintes réglementaires, propose désormais d’intégrer 60 % au salaire de base des commissions versées aux commerciaux du réseau sur les produits d’épargne, au lieu de 50%. Le projet de la direction reste toutefois encore loin des contre-propositions syndicales, notamment sur l’intégration et les garanties à apporter sur des questions cruciales. Ainsi, aucune garantie sérieuse n’est apportée pour que sa proposition de compenser la suppression de ce commissionnement par un équivalent versé dans la part variable soit assurée. Pire, la direction voudrait faire valider les objectifs fixés individuellement par le salarié lui-même. Les dérapages multiples dans les challenges, concours, classements ne seraient l’objet que d’une formation en 2008, sans directive particulière… Après une suspension de séance, les 5 syndicats ont fait part de leurs contre-propositions en acceptant de poursuivre la discussion jusqu’à la réunion du CCE le 28 octobre, date de sa consultation officielle avant la mise en application. La direction a annoncé qu’elle allait « réfléchir » et a proposé une nouvelle réunion le 1er octobre… Les organisations syndicales vont confirmer par écrit leurs principales observations d’ici là, tandis que la direction du réseau va se trouver devant un choix stratégique : si les réponses apportées le 1er ne sont…
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