AU PAYS DES SMILEYS La réorganisation des fonctions support de SGCIB présentée au CE des centraux en juin 2010, autrement dit le projet « Team Up », avait officiellement pour objet de « réduire le risque opérationnel » et « améliorer les conditions de travail »… et ensuite, ensuite seulement, obtenir d’éventuels gains de productivité. Il s’avère que le vécu dans les services « test » (les pilotes) n’établit pas clairement que ces objectifs sont atteints… analyse confirmée par le rapport d’expertise présenté aux CHSCT concernés. Malgré la peinture rose abondamment utilisée pour présenter les avancées de Team Up, l’efficience du projet n’est pas démontrée, des clignotants s’allument sur l’utilité des « morning meeting », l’usage des « smileys » pour afficher son humeur du jour, l’impact exact sur les emplois et les fonctions, et finalement, sur les conditions de travail dont le ressenti ne penche pas pour une « amélioration ». D’où la demande légitime des CHSCT que la direction réponde avant de poursuivre le déploiement de Team Up aux remarques, observations et propositions formulées par le rapport d’expertise ainsi que les élus et l’inspecteur du travail… contre toute attente, la direction a choisi l’épreuve de force au CHSCT des Tours SG en déclarant la consultation terminée ! Devant une telle attitude, les élus ont évidemment refusé de voter. L’enjeu est la poursuite du déploiement de Team Up. Prise dans le calendrier classique d’un projet de lean mangement sur 3 ans, la direction ne veut pas s’arrêter pour prendre…

RETRAITÉS SOUS X

La combine était déjà pratiquée depuis quelques temps, l’exemple venant du plus haut, à l’égal de cet ex-Président Marc Viénot que l’on vit si souvent traîner ses guêtres à la Défense… mais bon, il y a des limites dès lors que cela devient une habitude pour quelques-uns de faire semblant de raccrocher et de reprendre du service aussitôt sous statut de consultant. En ces temps de serrage de vis de nos retraites, ce n’est pas acceptable. La dernière fournée de RESG/IMM voit le retour de 4 retraités, aussitôt repris en tant qu’auto-entrepreneurs. Ainsi 2 matricules sont nouvellement apparus, X105313 et X101710, le X désignant du personnel non SG, attribués à 2 retraités très récents du même service !!! Voilà donc Mr Delande retraité désormais sous X, lui qui fit valser les X toute sa carrière… tout ceci est, peut être, légal, mais ce n’est certainement pas moral.

L’ARGENT DU HANDICAP

La bouche en cœur, le représentant du réseau avait confirmé devant la commission économique du CCUES que le courrier allait être progressivement transféré de Dynapost, une filiale de la Poste, au « secteur adapté », un vocable élégant qui désigne des spécialistes de la sous-traitance par des handicapés. Le business est en effet juteux, pas pour les handicapés, smicards comme il se doit, mais pour les allégements fiscaux qui profitent à la fois aux fournisseurs de main d’œuvre et aux entreprises qui y trouvent leur bon compte. L’occasion pour la maison de publier un communiqué triomphant annonçant « l’embauche de 60 personnes en situation de handicap auparavant au chômage ». La réalité est bien plus sordide, ce sont 60 autres salariés de la sous-traitance qu’ils vont remplacer à moindre coût. A Rouen, le choix est entre un reclassement au Havre et le licenciement. L’opération était mijotée de longue date, dès juin 2010, à l’initiative encore une fois de la direction des achats, le black out étant de rigueur à l’égard des salariés concernés et de leurs représentants jusqu’au 31 décembre, bien que tout ce joli monde l’ai su dès le séminaire qui les rassembla au Croisic, connu pour son aquarium de requins. Nec plus ultra, « l’embauche » évoquée dans le communiqué ne signifie nullement que les handicapés seront salariés de la SG…

OBJECTION

Pas encore démarrée dans le réseau, la campagne de fixation des objectifs opérationnels et comportementaux montre déjà ses faiblesses. Sans doute la raison qui a motivé l’édition par SGCIB d’un guide pour les managers afin de les aider dans leur tâche. Problème, le guide, bien que bilingue, a été rédigé avant que les négociations avec les syndicats n’aboutissent… il contient donc certaines recommandations qui ne respectent pas les principes et règles établis au cours des négociations. Voilà pourquoi, malgré que SGCIB se soit fixée comme objectif d’avoir terminé le 28 février, la CGT va exiger l’édition d’un correctif, et la reprise des formulaires qui auraient été établis de manière non-conforme de ce fait, par exemple ceux qui fixeraient 3 objectifs comportementaux à atteindre comme le guide le préconise en contradiction avec la règle qui fixe le maximum à 2.

 

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OBJECTIF LUNE

La négociation sur les évaluations s’est terminée le 2 février par la signature d’un accord créant un « droit de recours » pour le salarié à tout moment du processus d’évaluation. Conséquence concrète de cet accord, immédiatement applicable, il est possible de demander l’assistance d’un représentant du personnel si votre entretien de fixation des objectifs 2011 se passe mal. C’est la raison de la signature de la CGT qui est à l’origine de cette revendication et qui tenait à l’acter au plus vite du fait du démarrage de la campagne dans les services centraux. En complément de ce droit de recours, un document a été rédigé qui servira de base à la publication d’une instruction fixant les principes et règles à respecter. Tous ces documents sont publiés sur le site CGT de l’intranet Société Générale et immédiatement consultables. Nous avons également obtenu la suppression de l’échelle du classement de synthèse. Reste un classement dangereux, même si la rédaction en été modifiée, celui de la tenue de poste. Après avoir claqué la porte le 27, la CGT avait finalement obtenu que cette échelle soit modifiée et réduite à 4 niveaux, ce qui aurait donné un signal très fort d’un vrai changement dans le processus d’évaluation à la suite des négociations avec les syndicats. Malheureusement, pour des raisons obscures, la CFDT et le SNB ont refusé d’accepter l’avancée obtenue par la CGT, pour l’instant donc, il restera 5 niveaux de classification sur la tenue de poste. Tout n’est pas réglé cependant par la signature de l’accord, comme en témoignent les premiers retours que nous avons des entretiens de fixation des objectifs. Pas réglé pour les évalués, qui ne savent toujours pas comment on détermine de manière objective et mesurable un objectif, particulièrement dans le domaine comportemental. Pas réglé non plus pour les managers, qui n’en savent pas beaucoup plus et qu’on presse déjà pour que les entretiens soient terminés à fin février. Ainsi ce manager qui nous écrit : « Bon, je prends mon courage à 2 mains, et je me lance tout de même dans l'outil...pour faire des objectifs SMART. Tout d'abord les objectifs opérationnels (ça me parait plus simple). On  me demande la description de l'objectif à atteindre, puis l'élément de mesure qui oh ! Surprise ! n'est pas un champ obligatoire ! Je vais de ce pas consulter l'écran de fixation des objectifs de développement comportemental...et là, de pire en pire, la case éléments de mesure n'existe même pas ! »… Le prochain épisode va donc se dérouler devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 8 février prochain saisi par plusieurs CHSCT des centraux. La CGT s’est portée « intervenant volontaire ». Elle interrogera le tribunal sur le respect des obligations de loi en matière de fixation d’objectifs, il existe une expression populaire pour dire qu’il ne faut pas demander la lune…

NOIX D’HONNEUR

Chargé par antinomie sûrement du pôle social à BDDF, Dominique Barbier participait au rendu de l’enquête de l’ANACT sur le stress au PSC de Paris Jemmapes, l’une des enquêtes prévues dans le cadre de la négociation sur le sujet. Tandis que les participants observaient que la suppression de 11 emplois sur le PSC n’allait pas contribuer à la réduction du stress, le Poulidor de BDDF s’est exclamé : « on ne va tout de même pas arrêter de mobiliser les gains de productivité pour cause de stress ! ». Eh bah si…

 

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QUITTE OU DOUBLE

La CGT a claqué la porte de la dernière réunion de négociation sur la réforme du nouveau système d’évaluation. Ce nouveau processus inclut un système de classement des salariés sur 5 niveaux qui ajoute sa propre pression à celle de l’introduction d’objectifs opérationnels et comportementaux plus ou moins objectifs. On a vu les dégâts causés dans la récente campagne d’évaluation des services centraux à fin 2010. On a vu aussi les multiples dérives, la création de fichiers parallèles etc… C’est pourquoi la CGT avait proposé la suppression du « ranking », le classement par niveau, mais la direction n’a accepté de supprimer que la note de synthèse, en maintenant celles sur la tenue de poste et sur les objectifs. Le début de la campagne 2011 avec la fixation de ces objectifs n’est guère rassurant non plus. Ces fameux objectifs censés être mesurables par le salarié lui-même au moyen d’indicateurs connus sont parfois proprement hallucinants. L’existence d’un droit de recours du salarié dans un accord avec les syndicats et le rappel d’un certain nombre de principes et règles dans une instruction ne peuvent suffire à enrayer ces dérapages qui tiennent à l’essence même d’un système qui intègre cette notation. La CGT approuve l’idée que la méthode employée pour atteindre ses objectifs compte autant que de les atteindre, mais nous ne pouvons laisser faire un ranking qui pointe ceux qui seront individuellement désignés pour être sanctionnés dans leur emploi et sur leur salaire. Ce ne sont pas non plus les dérisoires tentatives du directeur des relations sociales d’opposer les syndicats entre-eux, comme si certains défendaient le maintien du ranking, ou sa tentative de proposer de « positiver » le classement qui changeront quelque chose sur le fond. Cette négociation est, ou était, une occasion historique de refonder un système d’évaluation juste, tenant compte de l’expérience. Elle pourrait être ratée. Reste que tout cela peut se terminer devant le juge, puisqu’il est saisi et qu’une première audience est fixée au 8 février. Au tribunal, c’est quitte ou double, la direction ferait bien d’y réfléchir aussi.

PETIT SCARABÉE

L’histoire débute avec le projet de transférer à Londres un desk il y a plus d’un an. Parmi ses membres, Elena, qui préfère Paris, est déjà dans la ligne de mire du responsable, lequel piaffe de s’établir chez les WASP. Pris les doigts dans la marmelade, la direction de SGCIB soutient mordicus son scarabée, s’accordant avec lui pour dénigrer les qualités professionnelles de celle qui lui résiste. L’affaire va tant et si bien que le desk n’est toujours pas parti, et que les salles de marchés ont gagné une déléguée CGT. Et voilà que, cerise de quelques millions de $ sur le gâteau, Elena apporte un « deal » sur le plateau, et démontre contre l’avis de celui qui estime que tout se joue à Londres, qu’on peut bien travailler à Paris. Voilà qui force le respect dans les salles, même pour celle dont il se dit parfois qu’elle n’est qu’une femme, qu’elle manque donc de crédibilité, et qu’elle a basculé dans le camp des rouges… C’est pourquoi, lorsque, attirés par le tas d’or, les scarabées recrutent à Londres et à Moscou pour récupérer les billes d’Elena, en gratifiant la famille au passage, la manœuvre fait scandale. On demande à Elena ce que la CGT va faire ? La réponse est : demander à Messieurs Perétié et Mianné si on peut être déléguée au Front !

 

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EXIT LE « RANKING »

La réunion sur le processus d'évaluation est entrée dans le vif du sujet. La direction nous avait adressé 2 textes, l'un étant le projet d'accord portant sur le droit de recours, l'autre baptisé "Principes et règles" devant servir de cadre à la rédaction de l'instruction que nous avons demandée. Le premier texte, encore insuffisant admet le principe de la création d'une commission de suivi, et d'un droit de recours. Concernant le recours lui-même, nous avons rappelé notre demande qu'il puisse se faire à tout moment du processus. La rédaction devrait aussi préciser que ce recours consiste pour le salarié à demander à être assisté par un représentant du personnel. Le second texte envoyé par la direction n'est pour l’instant qu'un recueil de principes sans plus d'efficacité que les principes du guide déjà existant, on y trouve par exemple des phrases du genre : "une programmation des entretiens doit être anticipée de manière à permettre leur déroulement en toute sérénité"... La CGT a donc rappelé ses exigences à partir de l’analyse de la campagne d'évaluations des services centraux. Concernant la préparation de l'évaluation, nous avons demandé par exemple qu'il soit précisé que l'instruction fixe les règles, qu'elle soit mise à la disposition des salariés et des managers, que l'entretien se tient obligatoirement AVANT la rédaction du formulaire d'évaluation PAR LE MANAGER et que l'entretien est obligatoirement un entretien physique pendant le temps de travail, que le respect du salarié est une obligation et que toute référence à sa vie privée est interdite … qu'il est interdit de prendre en compte dans l'évaluation des critères discriminants tels que le temps partiel, la maladie, la maternité, l'activité syndicale, la mobilité, voire des critères visés explicitement par le Code pénal (xénophobe par exemple). Reste les questions qui fâchent... Notamment la suppression du classement (ranking dans la novlangue). Cette demande, déjà formulée à la réunion précédente, est acceptée, le classement global va donc disparaître. Resteraient ceux de la tenue de poste, des objectifs opérationnels et comportementaux en 5 niveaux auxquels la Direction s'accroche. La CGT a proposé de s’en tenir à 3 niveaux, en dessous au niveau ou au dessus des attentes qui rend impossible toute gestion par l’élimination des 5% les plus mal classés. La DRH avait également « oublié » certaines remarques importantes rappelant le lien entre l'évaluation et le salaire (elle sert de référence pour sa fixation et doit donc se conformer aux critères fixés par la loi pour sa détermination) et le lien entre l'évaluation et l'emploi et notamment les articles de la CC : 25 (sanctions) 26 (insuffisance professionnelle) 29 (licenciement économique)… oubli que nous nous sommes empressés de réparer.

SCODI NERI Á VENDRE ?

La CGT, seule, a voté le 19 contre le projet de vendre le village de vacances d’Olmeto appartenant au CCUES. Arguant d’une mauvaise gestion, les autres élus ont voté le principe de sa vente plutôt que de rechercher les solutions au problème. On comprend que la vente d’un tel joyau situé dans le golfe de Propriano aiguise les appétits… et quoi qu’en disent les partisans de la vente, rien ne pourra remplacer les capacités d’accueil du village. La CGT a critiqué aussi une décision qui serait prise en mettant le personnel, principal intéressé, devant le fait accompli.

 

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DES TABLES DE LA LOI

La suite du feuilleton sur les évaluations s’est poursuivie le 12 janvier. La CGT avait préparé la rencontre avec un relevé point par point des problèmes, publié sur notre site intranet. Nous avons proposé que les corrections à apporter au processus d’évaluation ainsi que la définition des principes et règles à respecter soient récapitulés dans un document qui pourrait être une instruction négociée avec nous, chacun sachant dans la maison qu’une instruction, c’est la loi. Ainsi, le manager et le salarié auraient dès l’entretien une référence commune en cas de difficulté d’interprétation. L’importance d’écrire une loi plutôt qu’une charte ou un Xème guide est confortée par la statistique de suivi des formations au nouveau processus : 70% des managers l’ont suivi… le mécontentement général donne une idée de l’efficacité des méthodes « pédagogiques ». Selon le directeur des relations sociales, la plupart de nos observations devraient trouver des solutions. L’autre volet de la discussion porte sur l’élaboration d’un projet d’accord qui reposera pour l’essentiel sur la création d’un « droit de recours ». La CGT a demandé qu’il puisse s’exercer à tout moment du processus, avec l’assistance d’un délégué. Il semble que la direction ait pris conscience du malaise et souhaite y répondre rapidement car un calendrier soutenu a été élaboré pour aboutir d’ici fin janvier. Restent 2 pilules, que la direction semble avoir plus de mal à avaler, notre proposition de retirer du formulaire le classement contributeur, incompréhensible et incompris, et celle d’abandonner le classement en 5 niveaux, impossibles à encadrer.

AGGIORNAMENTO

Il est décidément bien difficile d’admettre qu’on a fait une çonnerie… et pourtant le patron du réseau l’a fait implicitement en annonçant la (re) création de cellules d’assistance pour la clientèle commerciale dans les DEC, le transfert des fonctions supports vers les PSC était pourtant l’épine dorsale de la restructuration 4D. Il ne manque plus à Laurent Goutard que de tirer les conclusions de la présence généralisée de CDD et intérimaires occupant d’autres fonctions officiellement disparues dans les DEC. La CGT lui a aussi demandé de tirer les conclusions dans les PSC des loupés de Novadis et Orchestra, des outils qui ont motivé des suppressions d’emplois en continu aussitôt compensées par des recours permanents à l’intérim. Dans la série des mises à jour, il faudrait aussi se préoccuper du taux d’utilisation et de disponibilité des automates de versement en panne régulièrement.

ÊTES-VOUS BASIQUE ?

J’y crois pas ! Tandis que nous cherchons à corriger les débordements du processus d’évaluation, Mac Kinsey nous sort une grille de classement, de 1 à 4, de suivi permanent avec en ordonnée chaque salarié et en abscisse les « connaissances ». Les 4 niveaux vous situent de « introductory » (débutant, c’est un faux-ami) à « advanced » en passant par « basic ». Ce suivi, baptisé «plongée en profondeur » (deep dive) porte bien son nom. Sauf que les dérapages de Mac Kinsey et de la méthode du lean management, « Team up » chez SGCIB, finissent par remonter à la surface. ! On y parle « d’assessment tools », trop proche d’ « harassement tools » à notre goût.

 

 

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QUI DONC EST SI PARFAIT… ?

Selon Frédéric Oudéa, le groupe a bien traversé l'année 2010 malgré les crises, et il est en bonne position d'aborder les prochains 18 mois mais avec « une extraordinaire prudence » due à un environnement  « compliqué ». On notera particulièrement dans les changements règlementaires la classification et les règles applicables aux « institutions systémiques » « qui pourraient entraîner des filialisations ». En clair, la commission européenne et la BCE ont produit un nouveau concept, celui de  l'institution systémique, c'est-à-dire dont la taille est telle que sa faillite entraînerait à elle seule la faillite du système tout entier. Pour cantonner ce risque, l'idée lumineuse à Bruxelles consisterait à découper en appartement ces institutions ! Des incertitudes, le PDG tire la conclusion qu'il ne faut pas s'étonner d'une valorisation du cours de l'action à un niveau bas jusqu'en 2013. Les attentes des marchés, « qui anticipent toujours les exigences règlementaires » doivent être satisfaites par la poursuite du programme Ambition 2015, car « il faut absolument continuer la poursuite des efforts », « Rien de spectaculaire » en 2011 pour autant, « Il n'y a pas eu de mauvaise surprise en 2010, et pour 2011, je n'en vois pas non plus ». La CGT est intervenue, comme nous l'avions annoncé dans nos infos, sur le processus d'évaluations. Nous avons souligné en substance que nous demandions « une pause » afin de regarder dans le détail ce qui s'était passé dans les services où ce processus a été mis en œuvre, en prenant le temps nécessaire, et afin d'apporter les correctifs pour que le processus soit considéré par tous comme juste et qu'il soit accepté. Nous avons montré de nombreux dysfonctionnements, rappelé les dérives chez SGCIB, notamment l'utilisation d'un processus parallèle. Les autres organisations syndicales ont, pour la plupart, embrayé sur ce thème aussi, qui est devenu ainsi le thème central de la discussion. Frédéric Oudéa a répondu qu'il était extrêmement attaché à ce processus car « le dialogue entre le manager et le salarié est fondamental ». Il a admis que « le système est perfectible ». En conclusion de ce long débat, Frédéric Oudéa a marqué son accord pour « examiner la situation pour que la deuxième année soit plus juste », et il a chargé la DRH, Anne Marion Bouchacourt de faire le point et de voir avec nous « comment ».

ÉVALS

Les organisations syndicales ont rencontré la DRH dès le 5 janvier pour discuter du processus d’évaluation. La CGT a rappelé au directeur des relations sociales que « perfectionner » signifiait « modifier » et a proposé qu’une liste de tous les points à rediscuter soit dressée afin de les traiter un par un et apporter les correctifs nécessaires… Ainsi, l’entretien est un dialogue, encore faut-il que chacun parle de la même chose, et donne le même sens aux mots, que le dialogue soit respectueux aussi, éviter par exemple : « qu'est ce que tu viens faire ta sainte Nitouche à mes les briser! ». Malgré les manœuvres d’évitement, la CGT a obtenu qu’une réunion se tienne le 12 pour fixer cette liste et le calendrier. L’objectif est d’aboutir avant la fin février. D’ici-là la consultation des CHSCT du réseau sera repoussée et la rédaction des descriptifs de postes de BDDF révisée. Rappelons que la DRH de SGCIB a de son côté accepté de « regarder » les évaluations que nous lui transmettons.

 

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BILAN 2010 ET PERSPECTIVES 2011 … la tentation était trop forte, nous n’avons pu résister à écrire notre propre version du bilan et des perspectives après avoir reçu ceux de Frédéric Oudéa par la messagerie maison. Ainsi donc, 2010 a été « l’année du rebond » et « celle du lancement de la transformation présentée aux marchés »… Citant comme exemple les 300.000 téléchargements de l’application iPhone et la mise en place de baromètres d’indice de satisfaction clients, qu’il nous permette de lui faire remarquer combien ses exemples illustrent le décalage entre lui, son aréopage du 35ème de la Défense et la réalité vécue. Croit-il vraiment que « l’appli » fait la différence, ou que la création d’indices qualité est une idée génialement nouvelle ? Nous préférons retenir plutôt en matière de satisfaction clientèle, pour nous en inquiéter, les premiers enseignements du lancement du programme « Grand public » dans le réseau, qui conduit les agences organisées ainsi à se vider encore plus d’une présence humaine de plus en plus rare ; les mythes du conseiller-personnel-que-le-client-peut-joindre-directement ou de la réponse-à-votre-demande-de-prêt-en-48h qui commencent déjà à faire de sérieux dégâts dans la clientèle. Mais, évidemment, ceux qui nous en parlent peuvent le faire en toute liberté, et n’attendent rien de nous. Il semble que le Président n’ait pas non plus remarqué que la politique menée en matière de commissions suscite quelques mécontentements clients pas forcément injustifiés ! Du côté des salariés, il faut n’avoir le temps que de lire les notes de…
UN PLUS DE L’UNITÉ L’accord salarial 2011 qui vient d’être signé a le mérite de contenir une mesure salariale qui n’est pas ridicule, 500€ ça compte pour ceux, nombreux, qui ont moins en guise de variable et c’est intégré au salaire. S’ajoute une hausse significative des minima garantis par l’accord social qu’il est possible de consulter sur le site intranet CGT. Mais surtout, cet accord rompt avec une logique dangereuse qui s’était installée depuis 2 ans et qui reposait sur la signature d’un seul syndicat, lequel acceptait une dérive réduisant à peau de chagrin la part de l’augmentation de la masse salariale consacrée à la négociation collective des salaires. Cette année, les organisations syndicales ont su tenir une stratégie commune qui a permis d’exiger et obtenir de la direction générale un bémol sur sa politique d’individualisation forcenée des rémunérations. Il faut noter que la loi sur la représentativité y est pour quelque chose, car en 2010, aucun accord ne peut plus être signé par un seul syndicat à la Société Générale. LES CÉPANOUS La réunion du CCUES du 16 décembre a été l’occasion d’une non explication sur les conséquences des intempéries. Tandis que la CGT demandait si une directive avait été donnée dans un sens ou un autre, la direction s’évertuait à botter en touche, affirmant que les directeurs locaux avaient toute latitude de décider si les salariés en retard devaient récupérer ou compenser par un jour de congé lorsqu’ils avaient été empêchés de venir au travail. Qui sont donc…
500 EUROS La direction a finalement proposé aux organisations syndicales d’augmenter le salaire annuel de base de 1% en 2011, avec un minimum fixé à 500€. L’augmentation sera versée sous forme de prime avec la paye de janvier puis intégrée dans le salaire au 1er janvier 2012. A cette augmentation s’ajoute une revalorisation des minima et des garanties de l’accord social ainsi qu’un « dividende du travail symbolique » de 100€. Rappelons que cette avancée répond à une contreproposition syndicale commune, ce qui a permis d’obtenir un relèvement notable des moyens consacrés à la négociation collective. L’impact est du niveau « d’avant la crise » soit 19 millions d’euros, et le plancher touchera 30.000 salariés sur les 37.000 concernés, pour un salaire de 20.000€, l’augmentation est de 2,5% réels. Il faut rappeler que ceux qui perçoivent un variable ou un bonus supérieur à 12.000€ sont exclus. Pour mesurer l’effet final, il faudra ajouter le relèvement des minima ainsi que les mesures qui relèvent de la négociation en cours sur la réduction des écarts salariaux dont l’impact devrait être de plusieurs millions d’euros. La CFDT, la CFTC et le SNB ont annoncé en séance qu’ils seraient signataires de l’accord, FO et la CGT ont réservé leur réponse pour consulter. La séance de signature devrait être convoquée à mi-décembre. TU CLIQUES, TU CLIQUES ! La campagne d’évaluations continue de faire des vagues et des mécontents. SGCIB s’est particulièrement illustrée en la matière en fixant la date limite au 7 décembre, date qui…
LE CÔTÉ OBSCUR DE LA FORCE Le démarrage du nouveau processus d’évaluation dans les services centraux révèle ce que tout le monde avait vu arriver… complexe, la nouvelle méthode n’est comprise ni par les managers ni par les personnes qu’ils sont chargés d’évaluer ! On ne compte plus les multiples dérapages, le copié-collé d’objectifs censés être adaptés à la personne, l’entretien préalable de préparation de l’évaluation passé à pertes et profits, plutôt perte d’ailleurs, l’auto-évaluation lorsque l’évalué est invité à remplir lui-même sa propre évaluation, la transformation de l‘évaluation en audience de tribunal… que dire d’ailleurs de l’outil de « rating » élaboré par la RH de SGCIB dont la CGT a eu communication qui établit des scores sur les évaluations d’un manager à la façon IBM : considérant qu’il y a forcément au moins 5% de son effectif qui doit se situer dans la case niveau insuffisant, un manager a été fermement invité à recommencer ses évaluations ! Il fallait s’y attendre, le côté obscur de la force a été libéré par la confusion du nouveau processus, permettant des comportements expéditifs et brutaux à la limite même de la correction. Certes, tout le monde convient qu’il faut « former » les managers. Sauf que le processus est bel et bien démarré, et que formés ou non, plutôt non, les managers évaluent. Sauf que les personnes évaluées ne connaissent pas plus les règles du processus et peuvent donc difficilement s’y référer pour obtenir du manager qu’il les respecte. La direction…
LAST BUT NOT LEAST Malgré un courrier adressé par les 5 organisations syndicales à Anne Marion Bouchacourt le 27 octobre, la « dernière » réunion de négociation sur les salaires prévue s’est tenue jeudi 25 avec le directeur des relations sociales, Jean François Climent. Celui-ci a annoncé une nouvelle et ultime proposition, qui consiste en une augmentation du salaire de base de 1% avec un plancher de 400€ pour 2011, le tout versé sous forme de prime en janvier et intégré en 2012. La mesure représente un total de 15,8 millions d’€ distribués à 37.479 salariés. Le plancher de 400€ touche 25.000 personnes dont le salaire est inférieur ou égal à 40.000€ annuels. La proposition améliore quelque peu la précédente, 0,7% avec un plancher de 250€, mais elle ne modifie pas fondamentalement notre critique du choix que fait la direction générale en faveur de la rémunération variable au détriment de la négociation collective avec les syndicats. Ainsi, comme nous l’avons fait remarquer à notre interlocuteur, le simple gel du variable en 2011 à son niveau de 2010 permettrait d’augmenter de 1000€ les salaires de base. La « dernière » proposition de la direction a été estimée insuffisante par les 5 organisations syndicales pour motiver la signature d’un accord salarial qui ont adressé, dans la foulée, une nouvelle lettre à la représentante de la direction générale, Anne Marion Bouchacourt, pour lui faire une « dernière » contre-proposition commune consistant à augmenter les salaires de base de 750€ de manière uniforme. Les…
LA GRANDE LESSIVE Comment ne pas voir comme un parallèle dans les deux messages du patron de SGCIB et de celui de MARK ? L’un et l’autre manient le bâton et annoncent que ça va continuer, et même se renforcer. Plus personne n’a droit à l’erreur, laquelle est assimilée à une quasi trahison vis-à-vis de l’entreprise et devra en assumer les conséquences. Christophe Mianné a moins de retenue que son supérieur pour annoncer ce qu’elles seront et il n‘hésite pas à se vanter d‘avoir déjà plusieurs trophées à son tableau de chasse. Bien sûr c’est à cause du coup de l’environnement incertain, qu’on nous refait tous les ans, et c’est tellement convenu que ça n’impressionne plus personne. De telles banalités ne devraient pas tenir lieu d’orientation pour une division de 12.000 salariés dans le monde. Quant à la concurrence, plus forte, ça aussi on connaît. Ces deux dernières années, on nous avait plutôt dit qu’on était dans les bons, parce que les mauvais avaient coulé. Mais voilà que la concurrence qui devait couler revient plus forte que jamais. Parbleu, en voilà une nouveauté, on n’avait pas remarqué, ni dans les faits ni dans les paroles, que nos concurrents nous déroulaient le tapis rouge. Toutefois, ceci ne retire rien à l’obligation de résultat; responsabilité et efficacité, mais surtout résultat, tiennent désormais lieu de « Business Principales ». Du coté des Ressources, l’orientation est donnée. Il est d’ailleurs significatif que Team Up soit invoqué au chapitre des réalisations remarquables. En bref, si…
SOUS SURVEILLANCE« Team up » a déjà suscité de multiples commentaires et déclarations de refus… sauf que la méthode version locale du lean management s’est déjà déployée dans les back-offices de SGCIB, et que la direction s’apprête à les généraliser dans les middle. Tandis que Christophe Hioco, le patron de RESS, continue de faire le grand écart en jurant vouloir concilier l’inconcilainle par une méthode principalement destinée à supprimer des emplois, SGSS se lance dans son propre projet, faisant à nouveau intervenir un « consultant externe » pour venir nous expliquer comment nous devons travailler … et surtout perdre moins de temps ! Ainsi Mac Kinsey, qui a officié à OPER affiche clairement la couleur, il suffit de consulter le site internet du cabinet. C’est pourquoi, lorsque le projet SGSS a été inscrit à l’ordre du jour du comité central d’entreprise, alors même que le débat était encore en cours à OPER, la réaction syndicale a fait comprendre à la direction qu’elle jouait avec le feu et risquait d’allumer des incendies partout. Ce n’est donc pas un comité « Théodule » qui vient d’être constitué, mais bien une commission de suivi, de surveillance pourrait-on écrire, de la mise en oeuvre de toute organisation du travail inspirée de près ou de loin par le lean management et ses déclinaisons en tout genre à la Société Générale. Le principe de sa création a été acté dans une réunion le 28 octobre entre les organisations syndicales et la direction et approuvé par tous.…
L’HEURE DU CHOIX L’ouverture des négociations salariales annuelles à la Société Générale a un mérite, elle va contraindre la nouvelle direction générale, et particulièrement Frédéric Oudéa, à choisir son camp. Depuis l’affaire Kerviel et la crise bancaire, la direction qui s’est mise en place a beaucoup parlé « aux marchés » et « aux investisseurs », leur promettant un retour à bonne fortune au plus vite… au point que, et c’est une première, le Président annonce un résultat de 6 milliards pour bientôt, un résultat d’avant la crise ! Et le conseil d’administration en redemande. Alors, on lui promet qu’on va mieux rémunérer « les performances individuelles » de telle sorte que la productivité s’en porte mieux. L’attention s’étant focalisée sur le sort de la banque elle-même, la direction a pu ainsi en 3 années, commencer à mettre en œuvre une stratégie à contre courant des années qui précédaient et qui avaient permis de revaloriser les salaires de base dans la rémunération globale. C’est ainsi que les rémunérations variables, hors bonus, ont progressé de 10,4 millions d’euros en 2010, autant que l’impact les mesures proposées pour l’accord salarial 2011, pour un montant total de plus de 90 millions, qui atteint maintenant le niveau de l’intéressement et de la participation. On comprend l’embarras du directeur des relations sociales, venu présenter la proposition pour 2011 : 0,7% avec un plancher de 250€. Le conseil d’administration et son Président aurait pu l’envoyer « négocier » un accord pareil avec un panneau «FDG »,…
PAS DE LIBERTÉS… …avec les libertés. Il va être temps de faire le point et les mises à jour nécessaires sur l'ensemble des dispositifs qui, dans l'entreprise serve à pister ce que l'on fait. Entre la saisie de disques durs, contenant donc potentiellement des données personnelles, les logiciels permettant d'investiguer le contenu des fichiers de votre ordinateur, les enregistrements, aux motivations floues ou unilatérales, de la messagerie ou des conversations téléphoniques… et on en passe, il n’existe à ce jour aucun document normatif dans l'entreprise. Bref, chacun bidouille dans son coin sa petite potion et enregistre un peu ce qu'il veut, sauf à se faire prendre les doigts dans le pot de confitures. Au fond, la seule véritable protection du salarié c'est la Charte d'Utilisation des Moyens de Communication Electronique, négociée avec les syndicats. Elle date de 2002, depuis bien des technologies de contrôle ont vu le jour, sans que l'entreprise se préoccupe plus que ça de prendre les sécurités nécessaires. C'est donc à la négociation et aux élus du personnel qu'il appartient de prendre l'initiative, ce que la CGT ne va pas manquer de faire au travers de quelques exemples récents. D'autant plus que jusqu'à présent la maison a refusé de nommer un Correspondant Informatique et Libertés, malgré les demandes multiples. Ce qui ne fait qu'ajouter à l'opacité des initiatives prises de-ci de-là, voire jeter un doute quant aux intentions finales. INSULTES, BÂTON ET MENTERIE On retiendra de ce pouvoir et de sa « réforme » des retraites que…
GRAND ÉCART La commission qui réunit les syndicats et la direction du réseau s’est réunie le 14 octobre, pendant que la consultation des comités d’établissement des DEC impactées par le projet « Grand public » est en cours. Rappelons qu’il s’agit pour l’essentiel de commencer à réduire le nombre d’emplois, presque un millier, chez les chargés d’accueil entre 2010 et 2012. Pour compenser les suppressions d’emplois, le nombre de clients dans chaque portefeuille de conseiller est augmenté de près de 50%, et certains chargés d’accueil vont être bombardés « conseiller d’accueil » en leur refilant un « mini » portefeuille de 3 à 500 clients (quand même !). Mais, disaient-ils, nous avons estimé DEC par DEC chaque poste pouvant être supprimé, sur proposition du Directeur local lui-même, en fonction des départs en retraite prévus d’ici 2012, c’est ainsi que nous parvenons à un total de 990 et que nous pouvons prendre l’engagement écrit devant les syndicats que les suppressions d’emplois ne dépasseront pas les départs en retraite… et chacun pouvait comprendre que ce plafond s’entendait dans chaque DEC puisque les suppressions avaient été calculées ainsi. Sauf que dans les consultations de comités d’établissement, il est vite apparu que le nombre de suppressions excédait largement le nombre de départs en retraites, comme à Bordeaux par exemple, avec 12,5 emplois supprimés pour 4 départs en 2010, auxquels s’ajouteront 12,5 autres suppressions en 2011 et 2012, sans compter les suppressions motivées chaque année par d’autres motifs. L’explication fut donc rude avec le patron…
MAUVAIS JOUEUR Le déferlement auquel nous assistons depuis la condamnation de Jérôme Kerviel reprend à nouveau très majoritairement l'air du « pov' p'tit gars de Pont-l'Abbé victime du système ». Dans nos infos du 25 juin, à la fin d'un procès pendant lequel Jérôme Kerviel et ses avocats n'avaient rien révélé de nouveau, nous écrivions, sous le titre « Justice de classe », que Jérôme Kerviel n'avait pas compris que le système n'avait pas de pitié pour ses ennemis, dont il était, précisément parce qu' "il en va de l'ordre public, économique et financier" selon les mots du procureur. Il s'agit de faire trembler dans les salles de marché, de faire un exemple, écrivions-nous. La lourdeur de la peine était donc prévisible, elle ne change pas grand-chose du fond, qui démontre, après de longs mois d'enquêtes, de procédure, que la thèse de sa défense (ses collègues, sa hiérarchie savaient et étaient complices au moins passifs) a été rejetée. Ceci ne retire rien de la responsabilité de la direction, et notamment les remarques portées sur l'insuffisance des contrôles, sanctionnée par les autorités monétaires, sans parler des exigences réglementaires élargies en matière de contrôle et de gestion des risques... mais ce n'était pas l'objet du procès de Jérôme Kerviel. Il n’est pas pour autant la victime et la lourdeur de sa condamnation doit être relativisée au regard des conséquences désastreuses de ses actes sur les 160.000 salariés du groupe. À la peine pendant toute la période qui a suivi, ils en subissent…
ACCORD HANDICAP La négociation pour le renouvellement de l’accord en faveur de l’emploi et de l’insertion des handicapés a permis que la CGT soit signataire, ce qui fait que le nouvel accord est signé à l’unanimité cette fois-ci. Parmi les progrès du texte, le budget sera mieux utilisé en faveur des handicapés, et moins pour la com’, nonobstant la récente publication de cette fameuse bédée qui a suscité débat. En outre, une vieille revendication de la CGT a été prise en compte, c’est l’ouverture aux personnes souffrant d’un handicap psychique ou mental. La réunion de signature était donc très cool, ce qui n’est pas si fréquent ces temps-ci dans la maison, on baignait dans le consensuel. Saluons donc l’effort fourni… qu’il reste à concrétiser. L’ÉPOUVANTAIL Ce pourrait être une fable, genre la carpe et le lapin. On parle d’un mode d’organisation du travail sulfureux, le «lean management», et ses différentes déclinaisons, dont la version maison, «Team up». La méthode est importée, et le cabinet Mac Kinsey, son principal vendeur qui «conseille» la Société Générale, affiche clairement le but du jeu, faire des économies sur les coûts de personnel. La direction s’est donc avisée qu’elle pouvait y trouver une substantielle source de gains de productivité, et elle a commencé à déployer la méthode à OPER. Quel rapport avec une fable ? Simple, une fable est immanquablement flanquée d’une morale. Le contenu de la fable peut être résumé ainsi : pendant que la méthode est déployée depuis plusieurs mois, d’aucuns règlent leurs…
IMPACT NÉGLIGEABLE … n’est pas un titre de film, c’est la formule employée par le communiqué maison pour qualifier l’accord conclu avec les liquidateurs de Lehmann qui consiste à leur verser 445 millions d’€ afin d’indemniser les convives du festin de la grande époque des dérivés. Négligeable est très relatif si l’on compare ce chiffre au montant de l’intéressement et de la participation, plus de 4 fois inférieur, mais il faut être syndicaliste pour oser comparer ces montants. TAXMAN Ni vu ni connu, la taxe sur les cotisations versées aux vraies mutuelles est entrée en application, ponctionnant 1,8 million d’€ dans les caisses de la nôtre. Dans le même temps, le gouvernement a décidé une nouvelle baisse de prise en charge des médicaments, tout en assurant que cela n’aurait pas de conséquences pour les assurés car la différence sera prise en charge par leur mutuelle. Pas de conséquence, si ce n’est une hausse de cotisation qui générera elle-même une hausse de la taxe versée, du grand art ! GRAIN DE SABLE La consultation du comité d’établissement de la DEC de Bordeaux n’a pas été une formalité pour la direction locale. Les réponses embarrassées aux questions des élus ont entraîné un report pur et simple du vote. Le projet présenté, rapidement décliné à partir des directives nationales, ne tient aucun compte des questions locales, d’où une certaine incapacité à y répondre… comment les nouveaux « conseillers d’accueil » travailleront, combien de clients vont-ils gérer précisément, qui remplacera le responsable de l’agence…
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