ÉVALUATIONS Nième épisode dans l’affaire du nouveau processus d’évaluation, une « expertise » est en cours, bien qu’elle porte sur du personnel qui n’est pas encore soumis ! Rappelons que le sujet consiste surtout à savoir ce que recouvre le concept d‘évaluation comportementale, sachant que la direction admet qu’il sera difficile à faire comprendre par les évaluateurs. Pour l’instant, nos prévisions se révèlent plutôt exactes, puisque que le guide « ad hoc » censé leur faire comprendre, va être revu en version électronique allégée, vu que personne à SGCIB, qui inaugure le nouveau système, ne l’a lu… D’où notre curiosité et notre demande d’assister aux stages de formation pour les managers, particulièrement pour observer comment ce concept va être décliné. Puisqu’il s’agit de comportement, d’objectifs qualitatifs, et non d’objectifs de résultats à tous prix, on aimerait voir la réaction. La CGT a aussi fait remarquer que la notion d’objectifs impliquait une mécanique infernale de toujours plus qu’il faudra bien éviter : comment évaluera-t-on un salarié qui s’est contenté de bien faire son travail d’une année à l’autre ? Un autre sujet de fâcherie ne va pas tarder à s’ajouter d’ailleurs, avec le concept présidentiel de « satisfaction clientèle ». Frédéric Oudéa nous a fait part de sa volonté de l’intégrer dans l’évaluation, en nous précisant qu’il faudrait définir des indicateurs. Au vu de l’expérience des standards du genre, le terrain est très glissant, voire dangereux. Bref, le nouveau processus d’évaluation cumule les handicaps, nouveauté, besoin de changer les comportements des…
LE RETOUR DU CERTIF On le croyait disparu, et le voilà de retour, le certificat. Cette fois-ci, il s’appelle « certification », et il serait exigé par l’AMF, l’autorité des marchés financiers, pour exercer le métier de chargé d’accueil ou de conseiller aux dires de l’interprétation des « juristes maison ». Branle-bas de combat donc à BDDF, qui, à compter du 1er juillet prévoit de soumettre à un examen tout nouvel embauché dans ces fonctions. Les plus anciens ont prudemment été déclarés par l’AMF certifiés par ancienneté, probablement parce que tenter de leur faire passer un examen eut créé un risque dangereux de réaction sociale d’ampleur. L’affaire est révélatrice de la duperie d’un système pourri jusqu’à l’os. Ainsi donc, les placements forcés à des clients investisseurs mécontents, que ces directives sont censées protéger, seraient dus à des « malformations » des employés de banque, incapables de savoir que tel ou tel produit n’est pas bon pour le client, jouisseurs de commissions juteuses qui annihileraient toute retenue… La cause n’est donc pas noble, elle prétend faire porter le chapeau aux lampistes, en l’occurrence bien plus nombreux qu’un certain Jérôme, ce qui ne suffit pas à mobiliser la presse ou les blogs sur Internet. Pire, la direction a choisi, comme BNPP, la méthode la plus mauvaise : un « certification maison » qui ne vaut rien dans une autre banque, sous forme d’examen, que l’AMF n’exige pas. Preuve en est, le Crédit Agricole, dont on ne peut dire qu’il s’agit d’un établissement…
PLAN MONDIAL C’est une première, un plan mondial d’attribution gratuite d’actions va être mis en œuvre en 2010. La nouveauté ne réside pas dans l’attribution d’actions, mais dans le fait que ce sera un nombre identique d’actions qui sera attribué à chaque salarié du groupe, indépendamment de son rang hiérarchique. Certes, la décision du conseil d’administration validée par l’assemblée des actionnaires est conditionnée par des critères de performance et des critères de satisfaction clientèle très critiquables et plutôt vaseux, mais la volonté de marquer par cette distribution égalitaire la reconnaissance de l’égale importance de chacun pour le groupe méritait d’être relevée. D’où la décision de la CGT, défavorable dans le principe à ce genre de « rémunération », de signer l’accord portant sur la répartition uniforme de l’attribution. ACCORD SOCIAL La réunion de négociation réclamée de très longue date par la CGT sur la bonne application de l’accord social dans le réseau s’est enfin tenue. La CGT, signataire de l’accord social, avait relevé de multiples « interprétations » portant notamment sur les garanties minimales de niveau ou d’augmentation visant à les contourner. Ainsi, le passage au niveau supérieur, expressément prévu par l’accord, à la prise de fonction pouvait être « reporté ». Le DRH du réseau a dû admettre que les accords sont faits pour être respectés. Il va préparer un document à soumettre aux organisations syndicales apportant les précisions nécessaires… un document de référence lorsqu’il sera finalisé que nous ne manquerons pas de publier sur le site CGT. LE…
NOUVELLE DONNE Le second tour de l’élection des représentants du personnel dans les services centraux a confirmé les tendances du 1er, les 3 prochaines années vont donc inaugurer une nouvelle donne dans un établissement qui couvre 20.000 salariés, presque la moitié de la Société Générale, dont la moyenne d’âge est rajeunie avec une très forte proportion de cadres. Que la CGT y ait doublé son nombre d’élus au Comité d’Établissement, de 2 à 4, qu’elle soit la première dans tous les collèges aux Délégués du Personnel dans l’établissement constitué par les tours jumelles de la Défense en fait une force incontournable pour la Direction : 20 délégués dont 12 cadres, la moitié du total des délégués élus, une belle délégation représentative aussi de la diversité des services centraux dans tous les domaines. Au total, une bonne cinquantaine de délégués, 53 précisément, constitueront une « task force » de terrain sur laquelle il va falloir compter. Conséquence de la loi, FO et SUD ont perdu leur représentativité dans les services centraux et la chute du SNB est telle qu’elle fait perdre au plan national à la direction la possibilité de signer avec lui seul un accord valide, comme elle l’avait fait sur les salaires début 2010. Incidemment, l’organisation qui a si souvent chanté son statut de premier de la classe l’a perdu, aussi bien dans les services centraux qu’au plan national. LE 7 SEPTEMBRE Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT et FO de la Société Générale ont décidé d’appeler à une…
LA MAIN DANS LE SAC C’est involontaire bien sûr, et c’est seulement la faute à l’ordinateur… voilà qu’on s’aperçoit que le mode de calcul de l’impact des absences sur les congés annuels est « interprété » dans le questions/réponses de RH On line… en défaveur des salariés naturellement ! Sauf que ce mode de calcul a fait l’objet de discussions ardues, qui font l’objet d’une interprétation écrite sans équivoque de la commission de suivi de l’accord RTT. Comment l’interprétation défavorable de RH On line a pu supplanter un accord écrit, première question, comment la direction va régulariser, seconde question que nous posons. En attendant, vous pouvez vérifier auprès de la CGT que vous n’avez pas été lésé. JUSTICE DE CLASSE Maintenant que les débats du procès de Jérôme Kerviel sont terminés, il est possible d’écrire qu’aucun élément nouveau n’est venu étayer la défense de ce dernier, notamment l’argument impliquant ses anciens collègues. Convaincre la presse est une affaire de communication, convaincre les magistrats une question de droit, et ce n’est pas la même chose ! Nous aurons cependant noté que l’avocat de JK avait raison de ne pas faire citer Daniel Bouton, finalement présent, qui s’est révélé un débatteur redoutable (mais ça, nous, nous le savions). Au-delà donc des joutes de prétoire, ce qui marque cette semaine de procès, c’est le réquisitoire du procureur, qui a réclamé une peine très sévère de 5 ans dont 4 fermes. En cela, la réquisition confirme une constante de ce qu’on appelait dans le…
LES 3 PILIERS Rapport au Rugby sans doute, Ambition 2015 s’affirme donc comme un projet qui repose sur les 3 piliers de la banque. Devons-nous nous réjouir de la sagesse d’un objectif de ROE révisé à la baisse de 15% ? Ce serait aller un peu trop vite, car c’est un objectif pour 2012, et si la banque sera moins rentable, elle le sera par comparaison au ROE de l’âge d’or d’avant la crise. Au regard de la situation actuelle, Ambition 2015 affiche la couleur : il faut ramener le coefficient d’exploitation dans le réseau à moins de 60%. C’est sans doute l’essence même du projet Grand public, qui résume ainsi sa fonction principale, satisfaire un retour à la distribution de dividendes chiffrés à 35% de 6 milliards pour 2012 ! On a bien compris que « les marchés » avaient apprécié, la promesse est alléchante, il n’en sera pas forcément de même du personnel appelé à financer une bonne part de ce gâteau au travers d’une dégradation de l’emploi, des conditions de travail, et des salaires. ENSEMBLE Il fallait qu’un geste tout aussi fort réponde à l’attaque frontale du gouvernement. Ce n’est pas banal, Bernard Thibault et François Chérèque côte à côte au journal télévisé de France 2 pour appeler à participer à la mobilisation du 24 juin prochain. Il faut dire que le « projet » du gouvernement, désormais connu, fait très fort en matière de recul en arrière en faisant supporter 85% de l’effort réclamé pour résorber…
PARIS-LONDRES Tandis que nous nous interrogions sur le sens de l’initiative « Bike Ride » de la semaine citoyenne maison : s’agit-il de couvrir, en l’habillant d’une course à vélocipède des Tours de la Défense vers Londres, l’exode si souvent prédit de traders mécontents de leur bonus ? Le même jour, la Société Générale recevait la décision de la cour d’appel de Paris confirmant l’obligation de consulter le CHSCT avant de transférer un desk de trading de MARK/SOL à Londres… précisant même que le CHSCT pouvait aller vérifier à Londres les futures conditions de travail du desk. LA BOULETTE Il arrive parfois que la comm’ humanitaire, bien que policée de politiquement correct, fasse une boulette… on ne peut pas toujours prévoir saperlipopette ! C’est ainsi que le programme de cette semaine de l’engagement citoyen fut l’occasion d’aller vendre au personnel de SGAM vendu lui-même au Crédit Agricole et en pleine négociation d’un PSE des croissants et leur projeter le film : « le syndrome du Titanic ». LES EXPERTS, la suite Résultat des derniers épisodes, la direction consultera le CCUES sur le projet grand public le 1er juillet, au lieu du 9 juin. Le CCUES sera également consulté sur « Ambition 2015 », qui doit faire l’objet d’une présentation publique le 15 juin. Un document présentera les orientations stratégiques sur lesquelles le CCUES pourra formuler un avis. Mais, pour l’essentiel, le devenir du projet Grand Public va se trouver ailleurs, dans la réaction du personnel qui va s’y trouver confronté,…
LES EXPERTS VALMY C’est une bien curieuse semaine qui vient de s’achever, conclue par l’exigence formulée par certaines organisations syndicales de mandater un expert… pour expertiser le projet de la direction du réseau baptisé Grand public. Le syndicalisme aurait donc besoin « d’experts » en toutes choses pour lui donner la solution, expert en quoi et par la grâce de qui ? L’expert serait-il une autorité indépendante et reconnue par tous qui nous dirait si « Grand public », c’est bon pour le moral ou pas ? Un problème, je sors mon expert… Kerviel, hop un expert, stress, hop un expert, Grand public, hop… Cette sorte de démission du syndicalisme ne nous convient pas, pas plus que l’idée de soumettre la défense des salariés à un « arbitre » qui nous dirait en quoi elle est juste ou non. GRAND PUBLIC Au cours de 3 réunions de la commission entre la direction du réseau et les syndicats, plus une rencontre avec Frédéric Oudéa le 28 mai, sur le projet Grand public, chacun a eu largement le temps de formuler ses critiques et même son opposition, ce que la CGT n’a pas manqué de faire. Notamment parce que les projections économiques sont très discutables et que nous craignons un impact négatif sur la qualité du service à la clientèle… Plutôt que des débats de prétoire sur le respect des prérogatives de tel ou tel, la seule question qui vaille est de savoir si nous sommes capables de contester, et même empêcher…
AGés 2010 Dans un contexte ou l’action flirtait avec les 33 euros, l’ambiance de l’assemblée des actionnaires aurait pu être tendue … mais la «conviction en l’avenir», brandie pendant plus de 3 heures par les orateurs, avait vocation à faire oublier le cours du jour. C’est fort des 200.000 pouvoirs reçus que la CGT a assisté à l’assemblée générale version 2010. Elle a pu ainsi voter contre certaines résolutions qui sont passées de justesse. Dans le trio de tête, les clauses de non concurrence de Philippe Citerne et de Frédéric Oudéa, ainsi que ses indemnités de départ, n’ont recueillies respectivement que 52%, 64% et 50,82% de votes favorables … dans un scrutin plus habitué à des scores soviétiques. Cela restera l’évènement marquant de l’AG. Le débat avec la salle a été l’occasion pour quelques investisseurs institutionnels de taquiner le président sur la prétendue «nécessaire séparation des pouvoirs», mais aussi et principalement, pour les petits actionnaires de pleurer sur le dividende à 0,25€ … juste avant de se jeter sur le traditionnel buffet et d’engloutir les petits fours en guise de vengeance. GRAND PUBLIC Le projet Grand Public se précise avec la présentation du détail des 451 suppressions d'emplois de chargés d'accueil et de conseillers dans les agences touchées en 2010. Le document est disponible et consultable sur le site CGT Intranet. Vous pourrez y consulter également un autre document, la description d'une nouvelle fonction créée, celle de « conseiller d'accueil », que l'on peut résumer à celle de chargé d'accueil…
TENDANCES N’importe quel trader sait ça, ce qui compte, c’est le « trend » (la tendance)… et ce qui vient de marquer l’élection des instances du personnel des services centraux, c’est la progression des listes CGT dans tous les immeubles et dans tous les collèges; la CGT double son résultat au CE et devient la 1ère organisation syndicale dans la tour de la Défense, tout un symbole. Le fait nouveau, c’est aussi que les cadres aient massivement voté pour leurs pairs candidats sur les listes de la CGT, ce qui aurait passé autrefois pour une incongruité. Mais la crise est passée par là, et avec elle les vieux schémas se sont écroulés. La nécessité de disposer d’un contre-pouvoir syndical indépendant est désormais une évidence, la nécessité aussi de disposer de représentants dynamiques au service de tous, sans exclusive. L’affaire SGAM est restée dans les mémoires, et elle a marqué un tournant, mais il y a eu aussi Kerviel, la crise bancaire, et les projets de la nouvelle direction générale. La progression de la CGT, la place que les électeurs lui ont donnée, sont un point d’appui qui va servir tout de suite et une grande responsabilité pour elle. CAUSE TOUJOURS La CGT était reçue, ce mercredi 19 mai, par le ministre Éric Woerth, dans le cadre de la « concertation » sur la réforme des retraites. Cette rencontre faisait suite à la publication du document d’orientation sur les retraites. Bernard Thibault a interrogé le ministre sur le calendrier. Celui-ci a…
JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN… Lorsque le projet 4D, qui consistait à regrouper les services administratifs des agences du réseau dans des centres baptisés PSC a démarré il y a quelques années, certains pensaient qu’ils n’étaient pas concernés… ils occupaient les fonctions commerciales, les bases « avant » selon l’expression consacrée dans le réseau. Une sorte d’élite à qui la direction répète complaisamment qu’ils font « la banque », et que, certes elle exige beaucoup de leur part, mais qu’en échange, elle leur offre la possibilité d’une carrière brillante. Alors quand nous disions qu’après les « administratifs », le tour des « commerciaux » viendrait, les mêmes (pas tous) nous regardaient avec condescendance. La fin du programme 4D a généré les conséquences que l’on sait sur les conditions de vie des salariés, éloignés de leur lieu de vie, et sur la qualité du service, avec l’allongement des délais de traitement par exemple. Le tour est donc venu pour les fonctions commerciales, maintenant que les fonds de tiroir ont été raclés et qu’il faut chercher de nouveaux gisements de gains de productivité. C’est le rôle dévolu à un projet baptisé « Grand public » par antithèse, qui a connu plusieurs reports pour pouvoir être présenté comme part du projet plus global « Ambitions 2015 ». L’exercice est en effet difficile, comment habiller un projet de suppressions d’emplois, tout en prétendant satisfaire à l’objectif affiché par Frédéric Oudéa de satisfaire le client ? Après un tour de chauffe lors d’une première réunion de…
DE LA REPRÉSENTATIVITÉ… L’énorme enjeu de l’élection du comité d’établissement des services centraux tient d’abord à son gigantisme, près de 20.000 électeurs, et à la loi sur la représentativité qui bouleverse la donne et applicable pour la première fois dans l’établissement. On y trouvera une bonne raison à la multiplication des tracts diffusés, à l’égal des campagnes publicitaires électorales où l’on revoit des candidats venir serrer les mains sur les marchés. Il faut dire que chaque organisation syndicale doit présenter une liste et recueillir au moins 10% des suffrages exprimés, tous collèges confondus, pour être représentative. Mais cette représentativité là sera-t-elle si légitime ? Lors de la précédente élection, à peine un quart des électeurs avait voté… une situation qui n’a pas dérangé la direction qui se satisfait d’un CE centralisé et éloigné des salariés… mais aussi une situation que la loi sur la représentativité n’aurait modifié en rien ! Verra-t-on se reproduire ce scénario qui déclarerait représentatives des organisations, y compris celle qui prétend pratiquer le syndicalisme de terrain, avec un quart de l’électorat mobilisé ? La représentativité réelle ne se mesure finalement peut-être pas où la loi le dit. Ainsi, la loi se réfère à l’élection du CE, mais si l’on considère aussi l’élection des délégués du personnel, beaucoup plus proche du « terrain », la CGT présente, et de loin, le plus grand nombre de candidats, dans le plus grand nombre d’immeubles, issus du plus grand nombre d’origines fonctionnelles, y compris MARK. Du point de vue sociologique,…
TOUS À L’AG … Vous venez de, ou allez bientôt recevoir les documents pour l’assemblée générale des actionnaires convoquée le 25 mai prochain. Comme les deux dernières, elle se conclura par des résolutions votées sans coup férir, le Président détenant la plupart des pouvoirs par défaut. Il y aura bien une petite broncha d’un fonds qui ne pèse rien mais exige la séparation des fonctions de Pé et de DéGé., sans aucune chance. A l’instar des années précédentes, les organisations syndicales se sont concertées pour le vote du fonds E, sur les principales résolutions. Vous pouvez aussi renvoyer votre pouvoir à la CGT en le signant préalablement. L’année dernière nous avions collecté plus de 200.000 voix, ce qui n’est pas si mal. Le fait nouveau cette année, c’est la résolution proposant de donner au conseil le pouvoir de décider une attribution d’un même nombre d’actions gratuite à tous les salariés indépendamment de leur niveau. Bien qu’hostile à ce type de rémunération, la CGT note la volonté d’adresser un signe positif pour marquer l’égale importance de tous pour garantir l’avenir du groupe, un signe qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. AU BON BEURRE En ces temps de débat national sur les retraites, qu’il conviendrait urgemment de réformer dans la perspective de déficits abyssaux en 2050, réforme qui relève presque du religieux, c’est peu dire, les affaires continueront d’aller bon train pour certains régimes spéciaux, en toute discrétion. Un véritable florilège est proposé à l’assemblée générale des actionnaires. Les récipiendaires du « …
RÉVOLUTION CULTURELLE ? L’enquête réalisée par Pierre Plaissy, délégué du personnel CGT à la délégation de l’Espace 21 est une première du genre, la première menée à son terme ! L’enquête porte sur « une possible atteinte au droit des personnes » au sens de l’article L2313-2 du code du travail. En fait, il s’agit d’une procédure d’enquête conjointe, donc avec la présence d’un représentant de la direction et un de la délégation du personnel sur la situation d’une personne victime probable de harcèlement moral… une méthode préférée par la CGT à la procédure interne mise en place par la direction qui aboutit à confier à la hiérarchie le soin de décider si harcèlement il y a !... Mais cela ne veut pas dire que l’enquête conjointe est plus facile. Il aura fallu 9 mois pour que celle-ci aboutisse. Tandis que Pierre Plaissy présentait une liste de 8 témoins à entendre, et l’enquêteur de la direction 7, ce dernier a rédigé 4 PV contre 11 pour le délégué CGT. Au final, à côté du rapport de 38 pages solidement argumenté de Pierre Plaissy, les quelques feuilles de l’enquêteur de la direction font pâle figure. On comprendra mieux le peu d’enthousiasme de ce dernier lorsqu’on saura qu’il dépend hiérarchiquement de la direction de l’immobilier, mise en cause justement dans l’affaire ! Car on est bien là au cœur du sujet, l’enquête révèle une méthode de management dans cette direction généralisée, décrite par les témoins auditionnés : « à IMM, quand on…
J-1 La commission de suivi du « Plan LYXOR » s’est réunie, à l’approche du terme de la phase des « départs volontaires ». Alors que 126 suppressions d’emplois étaient prévues par la direction, c'est-à-dire approximativement la moitié des emplois transférés depuis SGAM-AI, 104 départs ont été actés à la date du 14 avril… Ce qui a motivé une intervention musclée de la CGT qui a dénoncé les « encouragements » prodigués envers ceux qui restent à reclasser, quitte à présenter ce reclassement comme incertain et moins sûr que de prendre un chèque et partir ! Il faut préciser que la plupart des candidats au départ volontaire se sont manifestés dès le premier mois, en octobre dernier, et que le mouvement s’est fortement ralenti depuis, notamment depuis la mi-mars, alors que la direction attendait une nouvelle « vague » après la distribution des bonus fin mars pour remplir son quota. En fait de vague, un seul départ a été acté, une vaguelette plutôt. La participation d’une consultante du cabinet accompagnant les « projets externes » a été l’occasion de ramener durement à la réalité l’efficacité de ces dispositifs. Une dizaine tout juste de congés de reclassement sont réunis par groupes, où on leur apprend à tester leur plan « marketing » en allant interroger eux-mêmes les passants sur le parvis de la Défense avec un bloc-notes et un crayon… un must pour des ex de la finance ! 498 ! Le terme du Plan LYXOR devrait intervenir d’ici la prochaine…
EVOLUTION HORIZONTALE On vient de découvrir un nouveau concept, du genre de ceux qui vous baptisent carpe le lapin, l'évolution horizontale. Entendez par là que vous restez, surtout, au même niveau mais qu'on vous en demande plus et plus qualifié. Seulement, évolution horizontale ça a quand même de l’allure et ça garantit un ROE pépère à l'actionnaire. C'est un peu comme si, devant un électro-encéphalogramme plat, un toubib se félicitait des économies de courant. On imagine assez bien que les managers, chargés de faire passer la lénifiance du discours, ne se sentent pas très bien dans leurs baskets et on les comprend. Rappelons donc, en passéistes que nous sommes, que votre niveau de classification est déterminé par la convention collective et que votre rémunération obéit à la règle intangible "à travail égal, salaire égal". Et puis qu'à tout hasard il y a des syndicats, bien utiles et pas que pour traquer le discours façon père Ubu. PAS CLEAN LE LEAN Le nouveau Lean est arrivé, enfin sa dérive… On vous l'a déjà dit, maintenant ça s'appelle Team Up. Ce qui n'était pas tout à fait prévu dans les présentations de la direction, c'est que Mc Kinsey, le vendeur de la méthode chère, s'amuse à mener auprès des salariés une petite enquête pour savoir ce qu'ils pensent de leur manager. "Enquête sur les points forts et les axes de développement de vos managers. Votre contribution est primordiale pour nous aider à définir un plan de développement pour chacun d’entre eux". On…
BLOOD, SWEAT & TEARS Pour la 3ème fois, les syndicats ont rencontré la direction dans un cycle établi à un rythme mensuel afin de discuter des ressources. Cette fois-ci, Françoise Mercadal-Delasalles était venue présenter « la dimension opérationnelle d’Ambitions 2015 ». La réflexion porte sur « le modèle de production », dont l’organisation historique verticale par silos « métiers » est un « frein » facteur de coûts et de risques. Encore une fois, elle nous a assuré que la réflexion était en cours, mais que rien n’était décidé, et qu’aucun projet n’était a fortiori défini. Il s’agit de mettre en ordre les référentiels, constituer des « briques communes » pour ensuite « mutualiser »… Citant en exemple les centres de traitements partagés pour le crédit, la monétique, les paiements et les crédocs, la directrice des ressources a souligné leurs volumes d’activité trop faible pour être compétitifs, alors que des entités du groupe confient leurs travaux à des prestataires externes. Un raisonnement pointé par la CGT qui l’a amenée à préciser que ce partage reposait d’abord sur des applications communes, mais aussi probablement sur des centres multisites. Fort bien, mais après que nous ayons beaucoup entendu parler de « réduction de coûts », il faut aussi relever que la volonté de centraliser l’organisation des filières pour « plus de cohérence » traduit une volonté exprimée par un chiffre : 25% d’économies visées par GTS à l’horizon 2013 pour les SI (systèmes d’information) de la banque de détail du groupe… Question…
BIENTÔT LES SOLDES C’est juste après les élections que reviendra sur le devant de la scène la question de la réforme des retraites au travers de la journée d’action du 23 mars, un sujet qui fâche et qui n’est pas porteur en période électorale. Il y a pourtant de quoi s’inquiéter puisqu’en quelques années le « taux de remplacement » a déjà considérablement chuté, sans que l’on s’en aperçoive vraiment. Ce taux est le rapport entre le montant cumulé de la pension vieillesse et la retraite complémentaire et le dernier salaire d’activité. Il se situait à environ 65% il y a 15 ans, il a chuté à 55% aujourd’hui ! A supposer évidemment que vous ayez une carrière complète, soit 43 années de travail… On comprend que partir à 60 ans dans ces conditions devient improbable, mais aussi que partir signifie subir une chute considérable des ressources… la journée du 23 mars sera donc une première étape dans l’affrontement qui s’annonce. PAR ICI LA SORTIE La ministre des finances a fièrement annoncé la mise en place de la nouvelle « Autorité de Contrôle Prudentiel » qui cumule désormais les fonctions de plusieurs organismes de contrôle des banques et assurances. Officiellement, l’autorité devra veiller à la protection de la clientèle, ce qui n’est pas exactement la même chose que veiller au bon fonctionnement du système bancaire, qui était la charge du CECEI, auteur du célèbre refus en 1999 d’autoriser la BNP à prendre le contrôle de la SG. Le représentant des…
CALIF à la place du KANTIF ? Les élus du CCUES se sont réunis en séance plénière le 11 mars. En ouverture, Frédéric OUDEA faisait le point sur la stratégie d’entreprise et notamment sur Ambition 2015. Ce projet doit « faire de la SG, en 2015, LA banque relationnelle de référence, choisie pour la qualité de ses équipes ». La majorité des élus a souligné l’incohérence entre le discours idyllique de la direction et les prévisions négatives en termes de postes, - 178, pour BDDF… En lien avec la consultation sur l’emploi et les qualifications 2009 et les prévisions 2010 qui étaient également à l‘ordre du jour. Sans oublier Grand Public en cours d’élaboration ou la démarche « MAP » bientôt déployée. D’ailleurs, certaines organisations syndicales trouvent les prévisions de + 804 postes indécentes pour la Banque de Financements et d’Investissements (SGCIB) ! Pourtant, l’ensemble des salariés de la Société Générale contribue au développement de l’entreprise quelque soit son entité, et pour 2009, les comptes ne seraient pas si brillants sans la BFI. La CGT se refuse à dresser les salariés les uns contre les autres, tout autant qu’à emboîter le pas du microcosme politico médiatique à l’encontre des banques, des traders etc… procédé commode pour s’exonérer de ses propres responsabilités dans la crise. Jeu dangereux aussi, tant une guerre interne serait perçue comme un encouragement aux prédateurs à « se payer » la Générale. Nous avons entendu la direction sur sa volonté d’aller vers une démarche qualitative, elle estime…
GRAND PUBLIC L’enjeu est de taille, rétablir l’image de marque de la maison, et donc rétablir la confiance et la motivation du personnel du réseau qui sont les clés de l’indépendance du groupe. Or ce projet « Grand public », tel qu’il a été exposé par le tout nouveau patron du réseau France, Laurent Goutard est bien loin des « ambitions 2015 », contrairement à ce qu’il a tenté d’affirmer devant les représentants du personnel à la commission de suivi 4D. Tel que conçu par son prédécesseur, devenu patron planétaire de BDDF, « Grand public » est resté un vulgaire projet de gains de productivité par réduction du nombre d’emplois… son unique originalité est de s’attaquer cette fois-ci aux bases avant, chargés d’accueil et conseillers de clientèle grand public. La CGT a invité Laurent Goutard à revoir sa copie d’ici la prochaine commission, le 29 mars, en s’inspirant par exemple de l’expérience du Crédit du Nord, référence en la matière. Pour l’heure, nous avons surtout vu sur le site de test Croix Rouge la disparition de 3 chargés d’accueil. MUTUELLE La CGT peut se féliciter d’avoir activement contribué à ce que finalement, la direction renonce à piocher dans les excédents du régime obligatoire. Concrètement, les prestations vont être améliorées, et l’excédent sera absorbé par une baisse de 10% de la cotisation pendant 7 à 8 ans pour les salariés, mais pas pour la direction qui va augmenter sa participation. Sa part de la cotisation va passer de 42 à 45%.…
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