YA DES JOURS COMME ÇA ... Quand ça veut pas sourire, ça sourit pas. Ainsi le 29 Juin, la Cour de Cassation a rendu un arrêt retentissant dans lequel, sans condamner le forfait-jours et donc la liberté d'organiser son travail qui y est sous tendue, elle l'assortit de conditions de validité assez drastiques : il faut que des mesures effectives limitent le temps de travail de façon à respecter le droit au repos et à la santé, élevés au rang de droits constitutionnels. On rappellera donc la règle européenne, prise au nom des mêmes droits : 10 heures par jour maxi et des semaines ne pouvant pas dépasser 48h (44h de moyenne sur 12 semaines). Bref la loi française n'est pas conforme et l'accord SG du 12 Octobre 2000 devra être revu. Interrogée à la délégation du personnel de Valmy, la direction a joué "tout va très bien Madame la marquise" et affirmé l’accord conforme. A notre avis elle prend plutôt ses désirs pour des réalités mais tant de candeur a quand même des limites que toute personne raisonnable perçoit assez vite. Toujours le même 29 Juin, toujours la Cour de Cassation, rappelle que les évaluations, les objectifs et toute instruction de l'employeur doivent être rédigés en français, sauf à être non opposables au salarié (et donc de nul effet, y compris sur le variable). Madre de Dios, on imagine mal les heures qu'il va falloir pour tout rectifier à SGCIB. Ya des jours comme ça ... AU CEE Cette…

AU LAPIN AGILE

Recevant les syndicats, Frédéric Oudéa est apparu beaucoup moins clair qu’auparavant sur sa stratégie, du moins sur ce qu’elle implique pour le personnel du groupe. Nous avons entendu l’incontournable référence « au poids de l’environnement » tant sur la zone euro que sur l’impact des réglementations. On notera le plaidoyer très conventionnel pour la cure d’austérité nécessaire pour tous, et l’espoir que le plan grec soit mis en œuvre afin de servir d’exemple aux autres, à l’exception des Allemands dont la rigueur auto appliquée fait son admiration. A contrario, son inquiétude porte moins sur l’impact d’un défaut grec, à peine un trimestre de résultat, que sur « l’impact psychologique » d’un rejet du plan d’austérité par les Grecs… comme on le comprend, tout en espérant exactement l’inverse. Sachant donc que la dette grecque ne nous tuera point, pas plus que celle du reste de l’Europe, l’environnement réglementaire ne semble pas lui non plus devoir poser de grand problème à la maison, le matelas nécessaire à constituer pour satisfaire à un ratio de 9%, au-delà d’une norme applicable graduellement de 2013 à 2019… et accessible par l’affectation des résultats au capital sur les 3 prochains trimestres. Pourquoi donc un tel sentiment de malaise quand nous lui avons rappelé l’inquiétude qui sourde dans toutes les branches de la maison, et que les organisations syndicales rappelaient dans leur communiqué récent ? Rien de clair sur SGCIB, « métier le plus touché par la nouvelle réglementation », qui doit inventer un « nouveau modèle » sans plus de précision, qui doit lui permettre de jouer chez les grands pour exister. Pas de révolution sur les centraux, juste le besoin d’agilité, un euphémisme qui conforte notre analyse sur l’emploi de la mobilité comme moyen de gérer l’emploi. Pas de réponse non plus sur le paradoxe de la banque de référence vs les effets conjugués de la pression commerciale et de la baisse de l’effectif du réseau. Une gêne et un flou qui rendent peu crédible l’affirmation de « l’absence de conséquences majeures à venir sur les emplois dans le groupe ». On n’en saura pas plus, il était 12h, l’heure pour Frédéric Oudéa d’aller régler son compte à la Grèce.

ROMÉO M’A TUER

La CGT avait souligné depuis de longs mois ce que cachait le système de classement mis en œuvre par SGCIB dès octobre 2010, il semble bien que l’on soit passé maintenant à la phase active. Sous le nom charmeur de Romeo se cache à SGCIB un plan éclair de dégagement des plus mauvais, entendez par là les plus mal notés ou les trop lents à se trouver une mobilité. Votre RH vous appelle et vous avez le marché en main : départ immédiat, pas de vagues, un chèque et surtout motus. Évidemment, chaque RH a son fichier.xls de têtes à élaguer. Affaire de conscience. À l'issue du ranking d’octobre déjà dénoncé, ce plan doit se dérouler sur quelques semaines en plein été. Il a tout à voir avec du harcèlement moral et un détournement des procédures contraignantes et trop visibles de licenciements collectifs. L’insuffisance professionnelle est bien plus commode car ce motif ne relève même pas de la commission de recours interne. Une seule réponse possible : refuser, ne rien signer et avertir immédiatement le syndicat… Le théâtre de Shakespeare se caractérise par le nombre élevé de morts, sauf « Songe d’une nuit d’été » !

 

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L’APPEL DU 28 JUIN

Personne n’y croyait vraiment … pourtant le risque était bien réel : sans signataire de l’accord, la direction ne pouvait pas distribuer l’année prochaine d’intéressement et de participation dérogatoire. La menace de la direction d’impacter l’enveloppe des effets indésirables des normes Bâle 3 avait permis de reconstituer un front syndical uni. L’ultimatum légal de signature pour ce type d’accord (le 30 juin) arrivant, les 5 organisations syndicales ont publié un communiqué commun le 28 juin pour rappeler leur détermination dans cette négociation, mais aussi pour appeler le personnel à exprimer leurs exigences face aux risques des promesses faites aux marchés par la direction générale. Obtenir 6 milliards de résultats en 2012 et un ROE de 15% ne s’obtiendra pas sans casse sociale … Cet appel du 28 juin des 5 syndicats aura eu un effet déterminant puisque le lendemain, en urgence, le directeur des relations sociales leur remettait de nouvelles propositions permettant de neutraliser le soi-disant effet des normes Bâle 3… ce qui était inenvisageable quelques heures plus tôt. Au final, le plafond d’abondement passe de 2.700 à 2.000 euros, il sera redistribué sous forme d’intéressement et la formule de calcul de l’enveloppe globale est modifiée … comme nous le demandions lors de la 1ère réunion, le 13 avril. L’ultime revirement de la direction aura permis de mesurer le poids d’organisations syndicales unies et déterminées … tout en confirmant qu’un match se joue jusqu’au coup de sifflet final.

ÉGALITE PROFESSIONNELLE

La commission de suivi de l’accord égalité professionnelle s’est réunie pour la dernière fois avant la renégociation de l’accord. Dans le même temps, un accord pour la réduction des écarts salariaux a été signé par la CGT, le SNB et la CFTC. Concrètement, et pour la première fois, la liste des femmes qui ont un salaire dont l’écart est supérieur de 6% au salaire médian des hommes qui ont une situation comparable sera traitée par la DRH. Le choix de donner la décision finale à la DRH plutôt qu’à la hiérarchie fonctionnelle acte les résistances en matière d’égalité professionnelle. Une mesure plus contraignante encore est prévue pour les femmes non cadres, jusqu’au niveau G ; elles seront quasi systématiquement révisées. Si on constate une amélioration globale, il reste des points noirs : la prise en compte de la maternité, et la rémunération variable, qui reste un moyen déguisé de maintenir des discriminations plus difficiles à justifier sur le salaire de base. La négociation sur l’égalité professionnelle doit s’ouvrir à la rentrée pour tenter d’aboutir à un accord en 2012. La CGT a insisté sur la nécessité de définir des règles, seul moyen véritablement efficace de modifier les comportements.

AU PIED DU MUR

Frédéric Oudéa va recevoir les représentants syndicaux nationaux le 6 juillet. Ce sera pour lui l’occasion de parler en direct au personnel, hors les circuits policés de la « Com ». Le communiqué intersyndical a planté le décor, nous attendons des réponses claires sur sa stratégie : va-t-il s’appuyer sur le personnel ou bien donner des gages aux « marchés » ? Dans les infos de la semaine prochaine, la CGT rapportera l’essentiel de son propos, un numéro à ne pas manquer !

 

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INTÉRESSEMENT : ON SOLDE !

Répondant à une question, Frédéric Oudéa a indiqué qu’il restait 10 jours de négociations sur l’intéressement et qu’il suivait de près la chose… Le même jour, les 5 organisations syndicales nationales rédigeaient un communiqué annonçant leur refus de signer le projet que le Directeur des relations sociales leur présentait. Qui a bien pu vendre au PDG l’idée saugrenue qu’il trouverait un des syndicats, compte tenu des règles de la représentativité, pour accepter de programmer une baisse de l’intéressement distribué ? (Toutes choses étant égales par ailleurs). Et ce n’est pas avec l’espoir qu’en doublant le résultat en 2012, peut-être, la couleuvre passera mieux ! La Direction s’est ainsi placée dans un corner : les organisations syndicales ont décidé de ne pas céder, ce qui signifie que si elle s’obstine, elle porterait la responsabilité de ne plus pouvoir distribuer d’intéressement en 2012. On remarquera que la dispute porte sur 15 millions, ce qui n’est pas une petite somme, mais n’en reste pas moins comparable à d’autres millions, attribués à quelques personnes, voire une seule, dont on se demande si elles sont si indispensables. L’intéressement en 2010 représentait un montant global de 82 millions pour un résultat global supérieur à 3 milliards. Les règles de distribution, encadrées par l’accord et la loi, sont proportionnelles au salaire de base, avec un mécanisme d’abondement qui favorise l’investissement pour les moins fortunés. Rien à voir avec le variable, exclusivement distribué à la tête du client, source de nombreuses injustices et discriminations, ni avec les bonus, entachés des mêmes défauts puissance 10. L’individualisation forcenée des salaires de ces dernières années, à peine freinée par les négociations avec les syndicats, aboutit à ce que le montant global du variable distribué dépasse l’intéressement, à la fois en valeur absolue et en écart : 89 millions contre 82, et un écart de 1 à 100 contre un écart de 1 à 6 entre le minimum et le maximum en 2010. Mettons de côté les bonus non compris dans ces calculs : plus de 700 millions, des maxima supérieurs à 10 millions

STREET ART

On pensait que les dessins en post-its qui fleurissaient aux fenêtres des Tours de la Défense étaient une expérience genre « street art » viral, sans doute menée dans le cadre du mécénat culturel SG, genre Space Invader. Rien qui étonne dans les Tours, espace permanent d’initiatives de « Com » de toutes sortes visuelles et sonores. Des artistes affichaient quelques dessins en post-its, détournement heureux d'un outil de base du col blanc... Après qu’on nous demande de signer notre amouuuur de la banque, notre attachement à ses valeurs et engagement de respecter à la lettre des manuels de procédure, il s'agissait enfin d'une initiative sympa et dynamique. Et bien non ! la DG s’est plainte et a ordonné au personnel de ménage d’ôter les objets du délit. Ces beaux tableaux en post-its seraient partis d'OPER, où la mission Mac Kinsey (Team Up) demandait aux gens de marquer leur humeur précisément sur post-it. C’est pourtant une saine réaction, et humoristique, face à la technocratie délirante et infantilisante de quelques « men in grey » de chez Mac Kinsey... L'humour n'est lui, malheureusement, pas viral! Au fait, « Post-it », ça s'accorde?

 

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DIAFOIRUS CHEZ LES GRECS

L’agence Moody’s a « mis sous surveillance négative » la note de 3 banques françaises, dont la Société Générale, pour cause de leur implication dans la dette grecque ! C’est un peu comme si on confiait à des pyromanes la lance pour éteindre l’incendie… Ces agences, qui notaient AAA Lehman, Goldman and C°, feraient bien de se faire discrètes pourtant. C’est à croire que nous sommes revenus en arrière, comme si l’histoire se répétait. Les agences de notation d’un côté, le FMI, la Commission Européenne de l’autre, c’est carrément l’équipe du docteur Diafoirus qui s’occupe d’achever la Grèce avec ses remèdes qui tuent la population. Qui rappellera que la spéculation sur la dette souveraine grecque a succédé à celle sur les subprimes ? Ce qu’on est en droit d’attendre des banques françaises qui sont impliquées en Grèce, c’est qu’elles contribuent à la sortie de crise du pays par la relance de son économie, pas qu’elles suivent les injonctions de Moody’s… Frédéric Oudéa qui a interdit aux traders de la SocGen de spéculer sur la dette grecque a fait le bon choix, on ne saurait lui reprocher. Hapax legomenon !

INTERESSEMENT

L’accord devant être renégocié pour 2012, une seconde réunion s’est tenue le 15 juin. Pour l’instant, ce n’est pas très bien parti. La formule de calcul de l’accord précédent inclut un facteur impacté par les normes Bâle 3, qui réduit mécaniquement le montant global distribué de 15 millions sur une base d’un peu plus de 82 millions en 2010. Plutôt que de changer la formule, le Directeur des relations sociales nous a proposé d’espérer que l’ambition présidentielle d’un résultat de 6 milliards soit atteint… à supposer que l’objectif soit réalisé, doubler le résultat n’aboutirait ainsi qu’à un « maintien » de l’intéressement distribué. En outre, la direction propose aussi de plafonner le salaire de référence à 2 fois le plafond annuel de la SS, soit environ 70 K€, ce qui aurait un effet redistributif, mais marginal, qui n’empêcherait aucunement la baisse significative de l’intéressement pour les salaires en dessous de ce seuil. Le plafonnement de l’abondement à 2000€ ne les consolera pas plus. Ajoutons une carotte parfaitement inacceptable qui consisterait à intégrer la prime de « dividende du travail » en la liant à l’augmentation des dividendes servis aux actionnaires… et vous obtenez la « clarification » et « l’effet neutre » façon Directeur des relations sociales, ce qui lui a valu une volée de bois vert syndicale méritée. La négociation devant se conclure avant la fin juin, la réunion prévue le 22 risque donc d’être très insuffisante pour parvenir à un accord.

OPCA X

Les représentants des fédérations syndicales de la banque et des assurances vont se réunir le 4 juillet avec leurs interlocuteurs des branches patronales pour constituer un OPCA commun, baptisé pour l’instant « X » afin de ne heurter personne… il y a quelques jours encore, tous prétendaient que cet organisme, chargé de gérer la collecte et la répartition des fonds de la formation professionnelle ne verrait pas le jour. La CGT avait même fait repousser la signature d’un projet d’accord jetant la branche AFB dans les filets de l’OPCA du MEDEF. La gestion de la formation reste donc dans un OPCA professionnel grâce à l’unité syndicale.

 

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1000 EUROS

"Je suis en retrait par rapport à ce que j'aurais pu vous proposer aujourd'hui, car le Conseil des ministres d'hier a avancé sur l'obligation d'une mesure supplémentaire"... C'est en ces termes que le directeur des relations sociales a résumé la situation au lendemain de l'annonce de la "prime de 1.000 euros", lors de la réunion de renouvellement des accords intéressement / participation / plan d'épargne. Pour la direction il est donc urgent d'attendre le 14 juin pour mesurer après le débat à l'assemblée quelles seront vraiment leurs obligations. En attendant, elle a d'ores et déjà proposé 3 modifications : baisse de l'abondement de 2.700 à 2.000 euros (au motif que l'abondement moyen est de 1.200 euros et que seuls 10% des salariés qui vont dans le PEE dépassent 2.000 euros) ; création d'un plafond d'intéressement, la formule de distribution individuelle sera limitée à une rémunération de 69.240 euros (2 plafonds PASS -plafond annuel des cotisations de sécurité sociale). Ce seraient donc environ 4 millions ainsi écrêtés qui seraient redistribuésà l'ensemble des salariés ; diminution du nombre de fonds diversifiés proposés à l'investissement dans le PEE (passage de la quinzaine actuelle à 8 fonds).

CONTRE AG

Tandis que les actionnaires étaient réunis à la Défense, les salariés de S2E et SGSS de Nantes ont fait leur propre AG et voté leurs propres résolutions. Ils ont choisi de débrayer pour valider à 98% la nécessité de mesures salariales décentes, l’embauche des CDD et intérimaires, et le remplacement des départs en retraite !

EGALITE

Le projet d'accord sur la résorption des écarts salariaux femmes-hommes est actuellement soumis à notre signature. Pour la CGT, il s'agissait notamment de mettre en échec le scénario monté par le directeur des relations sociales, qui consistait à vider artificiellement la liste des femmes recensées en changeant les règles de comparaison. Sa tentative ayant échoué, le projet proposé prolonge les critères de comparaison retenus dans l'accord précédent. Une liste est donc établie, recensant toutes les femmes qui ont un écart égal ou supérieur à 6% avec le salaire médian des hommes relevant des mêmes critères. La novation porte sur le fait que c'est la DRH qui examinera elle-même les situations (l'existence de l'écart devra être justifiée), et qui prendra la décision de réviser la situation salariale. Cet examen sera déconnecté de l'EAS annuel pour empêcher la confusion qui a été entretenue les années précédentes par la hiérarchie. Rappelons qu'une mesure "coup de poing" a été ajoutée. Elle a été élargie aux niveaux F et G, alors qu'elle était limitée précédemment aux niveaux C à E. 248 femmes aux niveaux C à E et 428 aux niveaux F et G sont concernées. La direction a pris "l'engagement" d'en réviser au moins 70% pour les niveaux C à E et 60% pour F à G. Ceci représente un budget minimal de 600.000 € soit en moyenne 1400 € par personne (429). Au cours des débats, un grand nombre de questions ont été abordées qui ne relèvent pas d'un simple accord de résorption des écarts salariaux. La CGT a milité pour que des mesures de fond soient prises dans le cadre plus large de l'accord sur l'égalité professionnelle qui doit être renégocié à la fin de l'année. Parmi celles-ci, la question du "différentiel d'évolution" de carrière, qui est à l'origine de façon récurrente des écarts

 

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PARCE QUE JE LE VAUX BIEN…

C’est un rituel qui sent bon l’arrivée de l’été … un peu comme Rolland Garros, mais sans les raquettes et les shorts ! L’assemblée générale des actionnaires 2011 aura été plutôt calme et sans l’affluence des années de crise. Pendant près de trois heures, les quelques 800 participants venus assister à la grande messe des actionnaires ont tout d’abord entendu Frédéric Oudéa rendre hommage aux salariés du Groupe en Côte d’Ivoire, Tunisie et Egypte, sans émotion perceptible du coté des actionnaires présents. Séverin Cabanes a voulu rassurer l’audience endormie en alignant les bons résultats des différents secteurs de la maison, «Après 2010, l’année du renouveau». Même tentative du côté de Frédéric Oudéa délivrant sa volonté d’éclaircir l’horizon 2015 avec « Ambition » et une présentation appuyée de la nouvelle com’ SG basée sur l’esprit d’équipe (un concept un peu lointain pour un petit actionnaire). Jean François Samarcelli aura fait plus court sur l’ambition de faire de la SG la banque référente en 2015, en se servant des bonnes pratiques du Crédit du Nord. Jean Martin Foltz aura mis en avant « la complexité de la rémunération des mandataires sociaux qui doit répondre à beaucoup de contraintes ». L’augmentation de la rémunération du conseil d’administration ? « c’est l’augmentation du nombre d’administrateurs… » Un franc succès qui lui vaudra d’entrer dans le trio des plus faibles résultats lors du vote des résolutions. Son renouvellement n’a atteint que 85%, celui de Frédéric Oudéa n’a atteint que 84% et 80% pour l’augmentation des jetons de présence ! Le reste est une formalité bien rodée : vote des résolutions à 94-99% avant de se ruer devant un buffet de petits fours avec jus de fruits non alcoolisés. Cette année encore, entre les quelques interventions toutes aussi rituelles, on n’a pas évité celle du représentant de l’ASSACT qui trouve une tribune pour réclamer son strapontin au conseil d’administration, le client mécontent, le fidèle de chez fidèle depuis 1942 et M. Bertrand (le père) «actionnaire individuel» car récemment parti du groupe avec une grosse enveloppe.… si on a pas parlé des affaires en Libye, la seule question qui aura fait réagir la salle et qui aura fait sortir Frédéric Oudéa de ses gonds aura été la question incongrue en ces lieux : «Vous n’avez pas honte de toucher 85 fois plus que le salaire médian ?».

TSU, BLASON ET POTS POURRIS

Au même moment, à quelques mètres de là, se déroulait un pot de « fin de vague de Team up » à OPER. Un peu moins de monde que prévu aura finalement répondu à l’appel qui se voulait pourtant convivial. Il faut dire que la vague aura laissé des traces … au point que même le management s’était déjà fendu de quelques brainstormings pour ressouder l’équipe « team-upée ». L’annonce des bonus avait déjà alimenté le mécontentement, d’autant plus qu’elle était adossée à une attribution d’actions gratuites pour quelques élus et responsables. L’idée est donc venue de créer un blason de l’équipe, ou du moins ce qu’il devrait rester de l’équipe après les -30% annoncés ! C’est clair qu’il va y avoir moins de monde aux pots, mais bon, d’un autre côté, ca fait aussi moins de blasons à acheter !

 

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NO TICKET TO RIDE

La formule s’est glissée insidieusement dans les textes rédigés par la direction pour un « groupe de travail » qui devait « préparer » une prochaine négociation officielle sur la « gestion prévisionnelle des emplois et des compétences » (pas moins !). Chacun ou chacune pourrait donc se trouver dans un nouveau statut, « en mobilité », et nous disions en avril dernier dans ce groupe de travail : « Il est hors de question d’accepter un texte dans lequel on accentue la responsabilité du salarié face à sa propre mobilité ». Depuis, les choses ne s’arrangent pas ! Nous ne comptons plus les salariés des services centraux qui demandent l’aide de la CGT parce qu’ils sont victimes de ce « statut » inventé par la direction, comme s’ils étaient responsables de ne pas avoir quitté leur poste ! Le « Kit de mobilité » de GBS (les fonctions supports de SGCIB) est riche d'enseignement :le collaborateur est « acteur de sa mobilité ». Il « doit participer activement à sa mobilité » dont la date est fixée lors du recrutement sur le poste (autant dire « à durée limitée"). C'est le salarié lui-même qui « doit informer son manager et sa RH de l'avancement de sa mobilité » !... au motif que « cela leur permettra de mieux les accompagner » (sic). Le manager est « responsable de son développement ». Il hérite de l'obligation légale de l'employeur et de la responsabilité de la ligne RH (qui vient en appui simplement). D'ailleurs, si le salarié postule directement auprès d'un manager par réseau personnel, celui-ci doit vérifier auprès de la RH que le candidat est en disponibilité. Le manager doit faire après chaque entretien un retour simple mais argumenté dans un délai d'une semaine. Le manager a d'ailleurs un délai de 5 jours ouvrés pour donner une réponse à la RH après réception d'un dossier.... « Toutes les personnes en mobilité doivent être reçues » : qui décide qu'une personne est en mobilité ? Être en mobilité, c'est chercher une mutation, subir un reclassement (ACFI a mis des gens en mobilité suite à des réorganisations) ? Mais a contrario, le salarié n’a aucune garantie : le guide GBS résume ainsi « vous n'êtes pas dans l'obligation d'accéder à ses souhaits ». Le projet de transfert de la Défense à Val de Fontenay pour DEVL/ACM est porteur de cette dérive : ceux qui refusent de suivre ne sont pas reclassés, ils sont « en mobilité ». La direction a même le culot de présenter ça comme une faveur accordée à ceux qui ont « un motif légitime » de refuser. La nuance n’est pas mince, le reclassement est une obligation de résultat, « en mobilité », c’est à vous de vous trouver un point de chute… et si vous ne le trouvez pas « en interne » au bout d’un certain temps, cherchez-le donc « en externe », sachez « rebondir » ! La FAQ du « Kit GBS » va même un peu plus loin... un vrai feu d'artifice ! « Un collaborateur ne veut pas entendre parler de mobilité, que puis faire ? » « Un collaborateur est en mobilité. Il ne prête plus attention à ce que je lui dis. Que puis-je faire ? »« Un collaborateur en mobilité ne fait aucun effort et rien n'aboutit. Quel moyen pour qu'il fasse un effort ? ». Fort heureusement, toute cette agitation n’a, pour l’instant, aucune valeur contraignante pour les salariés, et la CGT n’a aucune intention de permettre à la direction de faire de la mobilité un moyen déguisé d’éjecter des salariés dont on ne veut plus pour cause de suppressions de postes, de réorganisation, de fonction mal assurée, ou n'importe quelle autre raison.

 

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TRANCHES DE VIE

Connaissez-vous « l’académie du service » ? Ce machin dérive directement de la volonté présidentielle. On y expédie les « front » du réseau, les chargés d’accueil, pour leur apprendre leur métier. C’est « l’académie du service » du groupe hôtelier Accord ( !) qui dispense la formation. Une élue de la CGT a suivi un de ces stages et en a fait un compte-rendu… Le fossé entre ces initiatives prises au 35ème d’une Tour de la Défense et la réalité y apparaît cruellement. Extraits choisis : « La formatrice nous explique que tout le monde doit avoir la même attitude quelque soit le métier ou le niveau hiérarchique. Donc en bref nous devons être enthousiastes en nous montrant engagé, disponible, chaleureux et convivial, curieuxen nous montrant ouvert, attentif, pro actif et prévenant et rassurants en nous montrant fiable, sérieux, pédagogue, discret et à l’écoute. Beaucoup ont dit que tout cela nous l’appliquions déjà et que nous ne nous sentions pas vraiment concernés. La formatrice nous répond que c’est nouveau, que ces pratiques ont été actées ( ?) et donc que maintenant on est obligé d’avoir ces attitudes ! Après la pause déjeuner, nous avons droit au visionnage d’un film qui a été tourné lors du « KICKOFF » du 17 Mars où étaient conviés les DA et RCL. Donc, nous avons un petit discours de Mr OUDEA, une petite scène dans une agence qui doit exister dans un autre monde (pas de client, CA super souriante avec un bureau super bien rangé) puis message d’un Mr, mais j’ai oublié son nom, une autre petite scène toujours dans la même agence virtuelle et là le client fait une remise chèque que la CA s’empresse de prendre au guichet et là tout le monde rigole… puis message de Mr SAMMARCELLI qui demande à tout le monde de former une équipe au service de la SG. La formatrice nous demande pourquoi nous avons ri lors de la diffusion de ce film, nous lui répondons que le client avec sa remise chèque dans une « vraie » agence devait aller à l’urne ! La formatrice nous parle des rituels à instaurer lors du passage en agence d’un client, offrir un café, le faire patienter dans un petit salon, l’annoncer à son conseiller, puis l’accompagner, lui proposer de saisir le questionnaire anonyme sur l’IPAD pour qu’il puisse dire son mécontentement afin de prendre en considération ses remarques et enfin, pour célébrer sa présence… un petit cadeau du type champagne, porte clé, porte carte lors de l’acceptation d’un prêt ou pour récompenser sa fidélité, et surtout toujours dire aux clients « Vous avez bien fait de passer ». Puis nous avons eu pour finir « la boussole du Service », et je peux dire que nous avons atteint des sommets, nous étions en pleine séance de psychanalyse de groupe. Comme si, en agence à chaque client qui rentre, on avait le temps de faire de l’analyse. Pour ma part, je ne sais pas combien a coûté cette formation mais je me suis ennuyée à cent sous de l’heure…J’ai discuté avec quelques CA présents, il en ressort que beaucoup sont dégoûtés, perplexes, ils pensent que les conditions de travail se dégradent et l’accueil des clients avec. »

 

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LE MILLIARD

Il faut dire maintenant Q1, et non pas T1, tant nous sommes devenus dépendants de l’anglo-saxonnite. Ainsi, le résultat du 1er trimestre (quarter) du groupe n’a pas atteint le milliard, loin derrière l’ennemi. Heureusement, nous sommes devant lui pour la rémunération de notre Président… Il est encore légitime de s’interroger sur la pertinence de cette frénésie d’un suivi de plus en plus rapproché, mais ce résultat donne quelques indications que nous ne manquerons pas de relever. Pour ce qui concerne la BFI, l’activité taux, change et matières premières, sur laquelle le patron de SGCIB voulait mettre le turbo en 2010, affiche un recul : « légèrement pénalisé par un environnement politique perturbé » !!! Curieusement, le métier actions, celui où la SG joue dans la cour des grands, n’est pas « légèrement pénalisé ». De son côté, la banque de détail France, + 26% sur 2010 et plus du tiers du résultat, extériorise une progression, mais à quel prix pour les salariés ? Avec ce 1er résultat, on se doute que la promesse faite par Frédéric Oudéa aux « marchés » de dégager un bénéfice net de 6 milliards en 2012 sera difficile à tenir, et surtout qu’elle risque bien de susciter une grande tentation de « réduire les frais de gestion » aux dépens des rémunérations, de l’emploi, et des conditions de travail du personnel. Le ROE est lui aussi loin de l’objectif de 15%, objectif dont on peut dire qu’il n’est pas SMART, tant il est inaccessible. La presse économique, qui titre sur la sanction des marchés et la déception des analystes, illustre ainsi le choix que doit faire la direction générale, car pour promettre la peau de l’ours, encore faut-il pouvoir le tuer, ce qu’il n’a nullement l’intention de la laisser faire !

ÉTAT INSTABLE

Jusqu’à présent, il revient à la Direction, lorsqu’une réorganisation ou une restructuration entraîne des suppressions ou des transferts de postes, la responsabilité de gérer les reclassements et la mobilité des gens… une règle doublée d’une obligation conventionnelle qui semble être insidieusement remise en cause. Il semble bien que le but consiste à transférer la responsabilité de sa « sortie » sur le salarié, qui aurait à sa charge de se trouver une place ailleurs. Ce statut de « sortant » est même motif à reproche quand le pékin déclaré « en mobilité », c'est-à-dire que son statut de sortant est validé, cherche fortune trop longtemps… un charabia qui le place en état instable, au sens physique du terme ! On vient de voir les dégâts de cette dérive dans les évaluations chez SGCIB. Dans un projet générant le transfert de postes chez DEVL et ACFI vers Val de Fontenay, la direction a même osé créer 4 groupes : en mobilité tout de suite, dans 3 mois, dans 6 mois et pas du tout. Ben voyons, pourquoi se gêner ! La CGT a rappelé à la direction qu’elle n’entendait pas accepter de transferts imposés, mais plus généralement, il n’est pas question que la « mobilité » devienne un moyen dissimulé de pousser des gens vers la sortie.

BOULETTE

Pas de bol, le type en photo partout sur les formulaires d’évals et les guides a été mal choisi Allez, on balance, c’est Abrar H. qui a démissionné depuis un bon moment pour partir au Crédit Agricole… probablement que ses évals ne devaient pas lui convenir, plop !

 

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LA SMARTITUDE Au cœur de l’actualité, la première réunion de la commission de suivi sur le nouveau processus d’évaluation s’est tenue le 28. Bien que le nouveau formulaire permette d’établir des statistiques immédiates, il a fallu que la CGT la réclame pour que la répartition dans l’échelle de classification soit donnée. La « note de synthèse », qui disparaîtra en 2011 à notre demande, se répartit ainsi en 2010 : 9% des évalués sont classés « très au dessus des attentes », 40% au dessus, 46% au niveau, et enfin 4% en dessous plus 1% très en dessous… une répartition qui confirme exactement ce que la CGT disait : l’échelle de classification à 5 niveaux est destinée à définir une courbe de Gauss, dont l’extrême basse est sur un siège éjectable ! A ce sujet, on notera qu’une étude auprès de 250 managers montre que l’habillage cosmétique des libellés n’y change rien, car les managers les trouvent un poil abscons : dire « en cours de développement » au lieu de « en dessous des attentes » n’a pas suscité une franche compréhension. La CGT a également sévèrement critiqué la campagne de fixation des objectifs qui montre de nombreuses dérives. Le concept « d’objectif SMART », quelle que soit la bonne volonté de l’évaluateur, est tellement flou qu’il est plus qu’ « interprété ». Des objectifs opérationnels par pages entières, ni objectifs, ni SMART du tout, des objectifs comportementaux fantaisistes ou carrément zappés… et dans le réseau, une description de…
NANAR PRÉSIDENT Bernard Cailliau, membre CGT, a été élu Président du conseil de surveillance du Fonds E réuni le 21 avril dans le cadre de l’accord sur la présidence tournante entre les syndicats. La chose ne manque pas de piquant, un partageux pour présider notre magot, voilà qui fera frémir plus d’un rentier. Pour cette première, le conseil s’est prononcé contre 2 résolutions qui seront soumises à la prochaine assemblée générale des actionnaires. L’une propose une augmentation des jetons de présence, de 1, 030 millions à 1,250… soit une moyenne de 90.000€, en hausse de 4% par administrateur… bel esprit d’équipe ! L’autre porte sur le renouvellement du mandat de Jean Martin Foltz au conseil d’administration, qui a fait l’unanimité contre lui un peu partout où il est passé, de Peugeot à la Société Générale. Pour féminiser le conseil, le nombre de ses membres est augmenté, avec l’entrée de 2 femmes, l’une de Citybank et l’autre de Santander. On remarque qu’à l’inverse, le nombre de représentants des salariés avait été diminué, de 3 à 2, pour rendre le conseil « plus efficace » par un nombre réduit de membre. O tempora ! O mores ! RELEVÉ DÉLIRANT Il fallait oser, mais comme dit le proverbe, ils osent… non contente de fouler aux pieds le relevé d’engagements signé pris par la direction du réseau auprès des organisations syndicales pour encadrer les pratiques commerciales, la direction de la DEC Paris 16 a singé l’appellation en présentant à chaque conseiller un « relevé…
UN OPCA CÉKOI La chose ne hante certainement pas vos nuits, mais elle fait pourtant l’objet d’un combat qui fait rage jusqu’à la fin juin. Les OPCA sont des organismes chargés de collecter et financer la formation professionnelle, rien moins. Toutes les entreprises cotisent dans la profession à un OPCA banques, dont la gestion est paritaire, ce qui signifie que des représentants des employeurs et des salariés se partagent la direction. Depuis longtemps, le MEDEF tente de faire main basse sur les millions de collecte et il a créé pour ça un OPCALIA, interprofessionnel et qui n’est pas paritaire… Sous sa pression, le gouvernement a changé les règles, et fixé un seuil minimal de collecte de 100 millions d’€ à fin juin pour constituer un OPCA, un seuil que n’atteint pas celui de la banque. Logiquement, 4 organisations syndicales, CFDT – CFTC – CGT – CGC, ont proposé de constituer un OPCA commun avec les assurances, dont les métiers sont proches. La proposition a été approuvée par les banques, mais du côté assurances, les employeurs préfèrent rejoindre l’OPCA du MEDEF pour de vieux antagonismes avec leurs concurrents banquiers ! Une attitude irresponsable qui aboutirait à fondre la formation professionnelle de nos professions dans une soupe dont le MEDEF détiendrait seul la cuillère… on serait pourtant en droit d’attendre plus de responsabilité d’une profession dont est issue l’ex Directeur des affaires sociales du MEDEF, démissionnaire précisant pour désaccord avec les pratiques antisociales de l’organisation patronale. À l’opposé, les organisations syndicales ont…
LE GRAND ÉCART La négociation sur l’accord relatif à la suppression des écarts salariaux femmes-hommes piétine depuis plusieurs réunions… le fond de la question est qu’une liste est établie depuis 3 ans sur laquelle figurent plus de 2000 femmes dont le salaire est inférieur de plus de 6% à la médiane de celui des hommes, à niveau, ancienneté, et métier équivalent. Plus de la moitié des inscrites reçoivent une augmentation de leur salaire de base parce qu’il n’existe aucune cause objective à cette discrimination. Mais d’année en année, celles qui sortent sont remplacées par celles qui entrent, car les comportements ne changent pas vraiment. C’est pourquoi le Directeur des relations sociales a eu une idée géniale : changeons les règles pour vider la liste ! Une « astuce » vite dévoilée par la CGT, et depuis le voilà qui tourne en rond pour tenter de trouver quelques signataires compréhensifs. La manœuvre ne remportant pas un franc succès, il a renvoyé au 13 mai, et au cas où, il a même prévu de renvoyer au 21 juin. Mauvaise pioche, ses atermoiements ont suscité la méfiance des syndicats qui ont décidé de se concerter et de lui adresser une lettre commune pour récapituler leurs conditions. TEAM UP Ce mode d’organisation du travail tiré du « lean management » avait été présenté comme le moyen d’améliorer dans les fonctions supports de SGCIB le « risque opérationnel », mais pas du tout comme une machine à gains de productivité. Si les chiffres donnés aux…
PAN SUR LE BEC La menace nous avait fait bondir : Pascal Mère, le Monsieur suppression d’emplois du réseau, nous avait sommé d’abandonner la procédure engagée par le CE de la DEC de Saint Étienne, et avait prévenu que si le juge le contraignait à recréer de la main droite les 2,2 emplois du litige, il s’empresserait de s’asseoir sur sa décision en les supprimant de la main gauche. Et bien, nous y voilà, le CE de Saint Étienne a gagné son référé… une décision qui rappelle notamment que les accords signés avec les syndicats, dont la CGT, doivent être scrupuleusement respectés. La direction locale a annoncé au CE qu’elle ne fera pas appel, et qu’elle allait lui communiquer comment elle va mettre en application la décision. Gageons que le juge apprécierait peu que le sens civique soit bafoué par la direction… LES BONS ET LES MAUVAIS La nouvelle campagne sur « l’esprit d’équipe » continue de susciter quelques sarcasmes, et il faut bien dire qu’elle tombe parfois à plat. Le problème, c’est que tout le monde n’a pas le même sens de l’équipe… il y a l’image pour le public, et celle moins reluisante, de l’équipe où il faut trier le bon grain de l’ivraie… en ces temps de distribution de bonus, variable et autres augmentations, certains sont plus égaux que d’autres. À commencer par le capitaine, qui s’est octroyé une augmentation de près de 20% de sa RAGB… SOLIDARITÉ JAPON L’épouvantable catastrophe subie par le peuple japonais a suscité un énorme…
STRESS TEST En janvier, la direction avait présenté les résultats de l’observatoire du stress à la SG… pas très bons. 35.8% des salariés ont été recensés comme étant soumis à la problématique du stress. Une nouvelle rencontre a eu lieu le 22 mars, dont l’enjeu était de s’orienter (ou non) vers un accord d’entreprise. Nous avons d’emblée précisé que si des missions sur l’organisation du travail étaient en cours (PSC, DEC et CRCm) rien n’empêchait d’avancer sur la rédaction d’un accord qui serait utile pour les salariés dès lors qu’il reprend clairement un certain nombre de principes et d’engagements. L’accord doit poser, noir sur blanc, les principes suivants : prévenir et lutter contre le stress au travail. Un objectif : il doit conduire à l’amélioration significative de la santé et de la sécurité au travail. Il doit acter la prise en compte par la direction de ses obligations et ses responsabilités en matière de souffrance au travail, avec obligation de résultat clairement affichée. Ce doit être l’occasion de reprendre la discussion sur la procédure interne pour traiter le harcèlement (procédure unilatérale de la direction dont l’application n’est pas satisfaisante). S’il n’a pas vocation à être exhaustif, il peut permettre la création d’une commission de suivi et/ou de pilotage qui instaurerait un lieu où pourraient être abordées les problématiques de stress non traitées au niveau de l’entreprise (utilisation quantitative et qualitative des mails, etc.). Au delà de la direction, garante de la santé physique et mentale des salariés, d’autres acteurs doivent…
NI VU, NI CONNU … j’ t’embrouille. L’expression populaire désigne la capacité à cacher une vérité derrière un flot d’arguments et de paroles. Un art pratiqué par la direction pour communiquer la situation de l’emploi en 2010 et ses prévisions pour 2011. A fin 2010, il y avait 1355 postes non occupés soit un sous effectif de près de 3,5%. Les recours à des CDD ou intérimaires se multiplient sans combler le déficit. Mais il y a plus fort ! Tout esprit rationnel aurait décidé face à ce sous-effectif de mettre en œuvre un plan de rattrapage pour 2011. Que Nenni ! L’excellent directeur des relations sociales a expliqué que les représentants du personnel confondaient tout. Il y aurait des postes budgétés d’un côté et des effectifs proratés des temps partiels de l’autre : point barre ! Cette théorie fumeuse conduit à prévoir un sous-effectif de 1228 postes inoccupés fin 2011 !!! Soit plus de 3% de sous-effectif organisé ! Dans la vraie vie, quand des postes sont inoccupés, ce sont les présents qui doivent se coltiner le boulot quitte à risquer des sanctions, ou des reproches dans de mauvaises évaluations et aucune reconnaissance salariale. Les responsables ne risquent rien, eux ! SCODI NERI : MISE EN DEMEURE C’est dans un silence teinté d’incrédulité que les élus CGT au CCUES ont lu leur mise en demeure à la secrétaire et au bureau de communiquer toutes les pièces du dossier du projet de vente du village de Scodi Neri en Corse.…
EVALS, LA SAISON 2 La DRH pensait peut-être en avoir terminé avec la conclusion des négociations avec les syndicats pour déployer en toute quiétude son nouveau dispositif d’évaluation en 2011. Après la fin de la campagne 2010 nouvelle formule dans les services centraux, le premier trimestre 2011 est celui des entretiens de fixation des objectifs opérationnels et comportementaux. Nous avions prévenu : vous n’avez pas voulu nous écouter et supprimer votre système de notation à 5 niveaux, les dérives vont persister. Chose dite, chose faite. Les idées simples étant souvent les meilleures, la CGT préconise de fixer seulement trois niveaux : objectifs atteints ou non, objectifs dépassés. A contrario, la multiplication des niveaux a poussé à « flinguer » ceux pour qui on préparait une réduction ou une suppression du bonus ou du variable. On est loin de l’idée juste avancée par la direction qu’il faut tenir compte de la « manière » et pas seulement du « résultat ». Seule la CGT a voulu que le lien évident entre les évaluations, le salaire de base, le variable soit « cadré »; les autres syndicats préférant le « mettre de côté ». Nous avions pourtant obtenu dès 2008 un projet d’accord qui permettait au salarié mécontent de son bonus ou de son variable d’exercer un recours assisté d’un représentant du personnel auprès du décideur, avec l’obligation pour celui-ci de motiver sa décision par écrit. Au nom des grands principes d’opposition aux rémunérations variables les autres syndicats ont refusé de signer…
FLICAGE C’était une idée née dans l’après Kerviel, pour s’assurer de l’authentification des traders, il leur serait délivré un badge électronique activant leur poste de travail… sécurité relative avions-nous fait remarquer, vu l’échange possible. L’idée a fait son chemin depuis, jusqu’à la généralisation du badge unique à tout le personnel des centraux, un badge qui permet d’entrer, de payer à la cantine, et d’activer son poste de travail. Pratique, mais… les experts es sécurité ont une fois de plus laissé de côté les dérives que peut générer un système de flicage centralisé. Ils ont même oublié que l’encadrement de l’usage de l’ancien badge est intégré au règlement intérieur. On pratique déjà beaucoup l’enregistrement des conversations téléphoniques, mais l’accès au contenu est sévèrement encadré. La CGT a bien l’intention d’obtenir un encadrement tout aussi sévère du badge unique. ÇA DÉMÉNAGE CFDT, CFTC, FO et SNB ont accepté de déménager et quittent les Tours SG de la Défense pour des locaux situés à quelques encablures. La CGT a refusé, et elle reste dans la Tour Alicante au R00. C’est pour nous une question de principe, un syndicat se doit d’être au même endroit que les salariés. LETTRE OUVERTE Le personnel ayant séjourné à Scodi Neri, le village de vacances de Corse, reçoit une lettre du personnel du village, signée par son directeur, dénonçant le projet du CCUES de vendre « à un système mafieux ». Cette lettre fait du bruit, mais ne précise pas que la CGT s’est opposée au projet de…
DÉRAPAGES Comme par un fait exprès, tandis que paraissait un article dans la revue « Challenges » sur la politique clientèle de la Société Générale, la semaine cumulait dans le réseau les dérapages… à n’en pas douter, les dérapages majeurs cités dans l’article comme ravageurs de notre image (Kerviel, stock-options des dirigeants), sont pour beaucoup dans la chute du taux de satisfaction de la clientèle. Mais quelle part ont-ils au regard des « dérapages mineurs » que nous observons sans cesse et qui sont, selon nous, tout aussi dévastateurs ? Au moins, cet article établit une vérité constamment niée par la direction du réseau, toujours persuadée de l’excellence de ses projets. Mais puisqu’il est question d’importer des bonnes pratiques du Crédit du Nord, quelle action énergique va-t-elle entreprendre alors même que la nième réorganisation, baptisée « Grand public », fait disparaître 700 chargés d’accueil du réseau et va multiplier les agences quasi désertes. Toutes choses bien comprises dans la DEC de Rennes, près de 100 personnes ont débrayé jeudi dernier dont un nombre notable de cadres, lors de la consultation du CE, pour protester contre les conséquences négatives du projet sur les conditions de travail et de service à la clientèle. Les jeunes chargés d’accueil de la DR PACA ont parfaitement compris aussi le message sur la motivation du personnel rapporté par Challenges : moins de turn over, c’est pour ça qu’ils n’ont pas apprécié de voir débouler la RH de la DR qui les a traînés de force au…
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