TROU NOIR Le communiqué de presse était pourtant pertinent, les 5 fédérations syndicales de la profession bancaire s’exprimaient ensemble pour commenter le G20, soulignant 2 préoccupations. Derrière l’écran sur « la fin des paradis fiscaux », qui ne concerne que les particuliers, subsisteront les « paradis réglementaires », ou plutôt « les paradis sans règles ». Un gros trou noir, comme les fédérations l’ont surnommé, au sein duquel on pourra continuer à faire des affaires en dehors de tout contrôle. L’annonce faite en fanfare par BNPP de « son retrait des paradis fiscaux » montre d’ailleurs à quel point les déclarations du G20 ne dérangent pas les banques qui se sont toutes « engagées à quitter les pays sur la liste grise de l’OCDE en mars 2010 »… s’il y en a ! Il n’a pas semblé que le communiqué syndical intéresse la presse, qui n’en a pipé mot, mais il est vrai que ce dernier n’allait pas dans le sens du vent. Ce n’est pourtant que partie remise, car sans réglementation efficace des marchés, et donc baisse de la rentabilité des activités financières, la crise reviendra. Les banques ne sont pas quittes, car les fédérations entendent poursuivre leur action commune dans les comités centraux d’entreprise, d’autant plus que des tentations de présenter l’addition aux salariés apparaissent. Un analyste de JP Morgan le déclare sans ambages : « les actionnaires ne devraient pas se satisfaire d’un si faible rendement, ce qui obligera les banques à rogner sur les salaires… et…
LE SILENCE DES MACHOS M. Pougin de la Maisonneuve est un homme important, recruté spécialement à la COB pour venir veiller au respect de la réglementation bancaire à la SocGen. Forcément, en 2008, lorsque les frasques de JK font apparaître les trous béants des contrôles et des procédures, précisément à un endroit dont il a charge, cela fait désordre, ce qui poussera le juge d’instruction à lui demander comment tout cela fonctionnait, ou pas. Voilà comment démarre une histoire, malheureusement classique, de harcèlement moral. M. de la Maisonneuve va se trouver une tête de turc, de sexe féminin de préférence sur qui passer ses nerfs. Chargée d’inventer et écrire des procédures qui n’existent pas encore, elle recevra des coups de fils à la limite de l’insulte qui permettent à M. de la Maisonneuve de quitter sa réserve pour se lâcher quelque peu dans un langage plus aboyé et fleuri. Sous le choc d’une nième agression verbale, sa victime viendra demander secours, persuadée qu’elle est menacée de licenciement. À peine réglementairement saisie d’une suspicion de harcèlement par la CGT, la machine SocGen va se mettre en route pour tenter d’étouffer l’histoire. C’est ainsi que le RH du secteur va se charger d’envoyer à la victime « une mise en demeure de se ressaisir » au titre de l’article 26 de la convention collective, autrement dit de la menacer d’un possible licenciement pour insuffisance professionnelle. Mieux encore, répondant à notre demande d’enquête conjointe, la Présidente du CE des centraux désigne comme enquêteur……
J’L’AI PAS DIT On ne pourra pas dire que Laurent Seyer, actuel et futur PDG de LYXOR, aura convaincu les représentants du personnel de la commission économique du CCUES sur le projet qu’il leur a présenté. Il est venu surtout pour tenter de les convaincre qu’il vaudrait mieux qu’à LYXOR, tous les salariés aient le même statut, en l’occurrence celui de détachés de la SG, statut qui lui a si souvent servi dans le passé à se débarrasser des gêneurs en les renvoyant à l’expéditeur… sans les contraintes de la gestion directe de personnel. Commode aussi pour « ajuster les curseurs » et présenter une perspective de comptes dans le rouge à la fin 2009. C’était peine perdue, la situation qui sera celle de LYXOR ne dépend pas « d’un statut unique du personnel ». À défaut de convaincre de son projet, l’impétrant PDG de ce qui reste de la gestion d’ actifs du groupe s’est cru autorisé à toiser le nouveau – et provisoire – PDG de SGAM, Olivier Lecler, en lui glissant perfidement : « c’est quoi tes fonctions maintenant ? ». Il devrait pourtant attendre de sortir de la tourmente, s’il en sort, pour triompher. LE CABINET DU 35ème La presse a annoncé la nomination du successeur de Jean Pierre Mustier à la tête de GIMS, Jacques Ripoll, encore un ex de Polytechnique. La nomination confirme les déclarations de Frédéric Oudéa sur le renouvellement de la direction du groupe… tout en inquiétant sur le devenir du pôle…
« DIEU ET MON DROIT » Convoquées par Ariane Obolensky, directrice de la FBF et maintenant de la FBE (fédération bancaire européenne), les fédérations syndicales de la profession étaient venues pour l’entendre commenter l’annonce des nouvelles mesures en matière d’encadrement des bonus. Ariane Obolensky, en grande forme, a commencé à s’auto féliciter, en présentant les banquiers français comme des pionniers (l’esprit Pittsburgh sans doute), en référence à leur code élaboré en février, concédant tout juste au gouvernement que celui-ci l’avait « précisé ». Elle a tout à la fois promis une chose et son contraire, comme l’encadrement des bonus et la revalorisation des bonus des fonctions de contrôles tout en plaidant contre un plafonnement qui provoquerait la fuite vers Londres d’une population « extrêmement mobile ». Dieu fût de la partie également, puisqu’elle s’écria, pour appuyer sa démonstration du risque d’exode vers la City « Dieu merci, les Anglais ont décidé de faire quelque chose » ! Comme quoi l’intervention divine peut surgir à tout moment inattendu, comme pour réguler les marchés par exemple ! La CGT a exprimé son scepticisme sur l’efficacité des mesures annoncées, notamment du point de vue de la maîtrise du risque, particulièrement si le culte de la « performance », c'est-à-dire du résultat, se maintient. ALLONS ZO MARCHÉ Après 3 réunions avec la DRH, l’échéance du 14 septembre fixée par la direction pour le transfert des ex-SGAM chez LYXOR est arrivée sans que des questions essentielles aient obtenu les bonnes réponses. L’inquiétude et le sentiment…
C’EST LE CHANTIER ! La 3ème et avant dernière réunion du « chantier salaires » s’est tenue ce 3 septembre. Elle n’a finalement traité que d’une proposition de la direction d’un nouveau tableau des minima garantis par niveau et ancienneté, répondant celui remis par la CGT le 6 juillet. Une proposition de la direction qui représente un réel progrès, mais encore très insuffisant. En effet, si le coût et l’impact de tels minima sont réduits, à peine 200.000€, ils servent de repères pour tous sur ce que peut être une évolution normale de la rémunération dans les différents niveaux. La CGT s’est donc inquiétée que les minima par fraction de 5 ans d’ancienneté soient trop limités pour les cadres. Les principales objections de la direction sont motivées par la résistance de BDDF pour des raisons de coût et « l’effet pervers des automatismes ». On se doute que nous ne soyons guère convaincus. Une nouvelle proposition devrait nous être remise allant un peu plus loin. BLITZKRIEG Le coup avait été soigneusement, et discrètement, préparé en été, et l’affaire aurait dû être promptement torchée dans les tout premiers jours de septembre, façon blitzkrieg … L’activité de SGAM/AI, comme le dit le communiqué presque triomphant du patron de LYXOR, a été transférée le 1er septembre, déjà le passé. Il aurait presque pu ajouter, avec armes et bagages. Las ! Les « transférés » font de la résistance, et exigent avant de signer, de discuter du respect de leur personne et de leurs…
BEST OF L’ÉTÉ Rarement on aura entendu autant de perles depuis que le milliard de BNPP a relancé le débat sur les traders et leur bonus. Au moment où ces lignes sont écrites, le Parisien ressort « l’expertise » remise par le cabinet Technologia au CCUES une bonne année après l’affaire Kerviel. Un an après, on ne pouvait attendre des préconisations originales, est-ce la raison pour laquelle les « experts » ont étoffé le rapport de considérations fumeuses sur les états d’âme de traders ? Toujours est-il que c’est l’occasion pour en remettre une louchée sur les traders de la SocGen, qui s’estimeraient « mal payés ». Précisons que la rigueur scientifique de l’analyse est toute relative, mais bien dans l’air du temps. Cet inestimable apport du Parisien au débat est dans la droite ligne d’autres précurseurs, comme l’administrateur représentant les salariés de la BNP. Dans une tribune des Échos, ce dernier décèle « un procès irrationnel fait au bonus dans le tapage médiatique ». Le rationnel étant fondé sur la raison, l’irrationnel est donc « déraisonnable ». En quoi la comparaison par un smicard de l’échelle de ses valeurs avec celle des bonus distribués est-elle déraisonnable, serait-on tenté de rétorquer… mais son vrai best of est d’avoir constaté, es qualité, le « juste équilibre entre les rémunérations des salariés et la rentabilité du capital » à BNPP !!! Même Beaudoin Prot n’avait pas osé. Fort heureusement, il existe encore des gens qui en ont, notamment Martine Aubry, qui n’a…
KICK THE FLASH TRADING C’était en 2008, lors d’un de ces traditionnels « meetings » que l’orateur présenta au personnel d’OPER la nouveauté : les projets « CHI-X » (prononcez ki-x en helléniste éclairé) et « Turquoise ». Il s’agissait de la création, sous l’égide d’un pool bancaire, de concurrents des marchés « historiques » comme Euronext, dont la particularité réside dans la cotation en temps réel et la vitesse d’exécution des ordres, à la vitesse électronique de la microseconde ! Le projet avait suscité nos critiques, notamment au CE des centraux, tant il nous semblait aller à contre-courant d’un bon contrôle des risques au lendemain même de l’épisode Kerviel. Bien entendu, ces critiques avaient été balayées, avec l’habituelle morgue des « décideurs »… leur principal et habituel argument était : si on n’y est pas, les autres occuperont le terrain. C’est donc avec un petit goût de reviens-y que nous avons lu la nouvelle un peu plus d’un an plus tard : Turquoise est à vendre !!! La Tribune, bien aimable, reprend la version officielle, ce serait « pour trouver les moyens de son développement »… Nous y voyons plutôt un lien de cause à effet avec l’approche d’une décision dont la probabilité grandit : l’interdiction du « flash trading » par la SEC, l’équivalent américain de la COB. Le flash trading, c’est justement ce qui justifie la création de ces nouvelles plateformes, puisque la spécialité consiste à exploiter au mieux les variations de cours. Plus on accélère le…
INTERVIEW MANQUÉE On en parle encore, « le milliard des traders » a fait grand bruit et soulevé l’indignation des politiques etc… On notera que, finalement, le gouverneur de la Banque de France, chargé par la Ministre de s’en assurer, a déjà constaté que BNPP respecte les consignes du G20. Et pour cause, elles n’engagent à pas grand-chose. Gageons que Goldman Sachs, qui vient de rembourser l’État pour s’affranchir de sa tutelle, pourra se targuer aussi de les respecter. Depuis, la FSA, qui est l’autorité britannique, a publié son code de 8 principes, tout aussi inefficace, avec toujours le même prétexte : si on encadre vraiment, les (bons) traders vont partir à la concurrence… A croire que le trader est une espèce migratrice qui a ses quartiers en fonction de l’environnement ! T’as pas vu le vol des traders partir vers des cieux plus cléments ? On notera aussi que ce fameux milliard concernerait 17.000 personnes, sans qu’il soit précisé si cette provision inclut les charges, ni qu’elle est très inégalement répartie. Et nos faiseurs d’opinion de faire moyennes et comparaisons avec le SMIC pour condamner le scandale qui démontre que « rien ne change ». Mais qui a dit qu’il fallait « moraliser le capitalisme » et n’a rien fait en définitive ? Ce double langage, ainsi que le fait que les questions de fond posées par ce mode de rémunération n’étaient pas réglées, le représentant de la CGT interviewé l’avait dénoncé, il avait aussi répondu qu’il n’était pas…
LE PACTE OUBLIÉ La publication des résultats du 1er semestre du groupe est l’occasion pour la CGT de la Société Générale de commenter une première fois l’évolution de la stratégie de la direction générale sous l’impulsion du nouveau Président, Frédéric Oudéa… Bien que ce dernier ait affirmé sa volonté de poursuivre dans la voie tracée par son prédécesseur pour préserver l’indépendance de la banque, les motifs d’inquiétudes se multiplient quant à l’avenir du « pacte social » qui en était le pivot, et tous les secteurs du groupe sont touchés. Il y a SGAM en premier lieu, assumée comme une décision personnelle par Frédéric Oudéa lui-même, une décision économiquement contestable de se séparer d’un de nos métiers confié au Crédit Agricole qui en détiendra 75%, autant dire qu’il y fera la loi. Du côté SGCIB, ce n’est guère plus rassurant, tant le projet « Évolution » est surtout vécu comme la prise de pouvoir de GEDS sur FICC, entendons le nouveau patron de l’ensemble, sans que personne n’observe qu’il s’agisse vraiment de tirer les leçons de la crise, aussi bien sur le plan de la gestion (qu’en est-il de la gestion pour compte propre ?) que sur celui du contrôle, où les moyens d’OPER GEDS et FICC sont « regroupés » et « automatisés »… Les faits contredisent les propos tenus par Frédéric Oudéa devant les délégués syndicaux et nous avons maintenant du mal à croire qu’il s’agisse d’un retard à l’allumage. La banque de détail ne va pas mieux…
MÂLE ÉVOLUTION Il faut vraiment avoir l'esprit mal tourné pour faire ce métier. D'aucuns se sont amusés à faire un petit décompte, lors de l'annonce de la mise en place du projet Evolution à SGCIB. Sur 50 personnes citées lors de l'annonce officielle des prises de responsabilités, personnes dont on peut légitimement penser qu'elles sont les principaux acteurs de l'évolution en question, il y a ... 5 femmes. Bref, quand on veut parler business, c'est comme dans les films de Lautner, c'est Messieurs les Hommes qui causent. Ce qui augure puissamment d'une extrême sensibilité du management à une question de plus en plus insupportable dans les rangs, l'incidence de la maternité sur le déroulement de la carrière ou sur la rémunération. Evidemment, question égalité professionnelle, il serait impertinent d'aller penser que ça fait un peu tâche et que SGCIB ternit le label dont la SG est si fière dans sa com. ON L'A DÉJÀ VU Parallèle fait entre la note d'orientation pour le budget 2010, présentée au CCE début Juillet, et la promesse du PDG à l'AG du 19 Mai de revenir au plus vite à un ROE de 15 %, d'inquiétantes "réflexions" sont en cours sur la Banque de Détail en France. Resucée du fameux "plan Flichy" de 93 et de ses Sogétypes, la segmentation de la clientèle refait surface, avec automatisation de la relation client et logiciels adaptés de traitement du DAR (les écritures qui ne "passent" pas). On imagine bien que le conseiller clientèle chargé de faire…
C’EST LE CHANTIER ! La deuxième réunion du chantier sur les rémunérations s'est donc déroulée lundi 6 juillet… La direction représentée par Jean François Climent, le directeur des relations sociales, nous a déclaré en préalable pouvoir travailler lors de cette réunion sur " 3 points sensibles " que nous avions mis en avant précédemment : les rémunérations les plus basses, les pertes du pouvoir d'achat constatées et la rémunération variable... COUP DE POUCE ATTENDU …Manifestement, la direction avait déjà bien préparé sa proposition d'évolution des grilles de salaires minimas SG. En acceptant d'aligner les minimas salariaux (définis par accord) sur les "salaires minimas réels constatés dans les niveaux", la direction reconnaissait le décalage qu'elle avait elle même contribué à creuser d'année en année, pour en arriver à la situation ubuesque où "les salaires minimas à la SG ne touchent plus que quelques contrats de qualifications". La direction envisageait d'aligner chaque minima sur les plus bas salaires réels de chaque niveau. Cet alignement aurait alors eu un impact sur 400 salariés (350 TMB et 50 cadres), soit 1% des salariés. Avant même qu'elle ne transmette cette proposition, nous avons exposé notre propre projet de grille actualisée (dispo sur l’intranet CGT). Contrairement à celui de la direction (basé sur le salaire le plus bas constaté par niveau), notre projet de grille fixe un plancher par niveau aux salaires des 10% les moins payés. De plus, notre proposition étend la grille des salaires minimas que la direction avait acceptée en juillet 2000 à…
SOLEIL VERT C’est une curieuse perversion de la pensée humaine… Ainsi donc, il y aurait une durée « normale » pour la retraite, une dizaine d’années, durée à laquelle il faut revenir, seul moyen de rééquilibrer notre protection sociale. Formulé différemment, on pourrait dire que tout retraité n’étant pas mort dix ans (en moyenne) après son départ de la vie active est anormalement en survie ! Du même point de vue perverti, on pourrait préconiser de rétablir encore plus économiquement cette durée normale en abrégeant après 10 ans la retraite par un traitement radical. Le retraité coûterait moins, car moins vieux, et cela permettrait de ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Autre avantage, la mesure serait juste socialement, car les ouvriers auraient ainsi une durée de retraite presque équivalente à celle des cadres supérieurs. ÇA COMMENCE BIEN… Annoncée fièrement pendant la concertation sur le stress, la direction du réseau a bien commencé sa campagne de 9 mails sur « le bon usage de la messagerie ». S’il s’agissait d’apprendre les bonnes manières, c’est raté. Sous le titre : « Dans 24h, ce sont eux qui fixent les règles », une brochette d’animaux de la jungle, en guise de signature, semble suggérer aux destinataires leur condition originelle. Un vrai coup de Com… ! DES CLOPINETTES POUR LE STRESS « On ne repart pas de rien, même si je n'ai pas tout l'historique" prévenait le nouveau directeur des relations sociales, Jean François Climent en ouvrant le 30 juin, la…
LE RETOUR DE LA PANTHÈRE Passée un peu inaperçue, la nomination d’un vice-président « non exécutif » revient sur la scène du fait de l’assemblée d’actionnaires convoquée le 6 juillet. Anthony Wyand, dont la ressemblance avec l’inspecteur Clouzot est frappante, est encore administrateur de sociétés, au pluriel et avec les jetons, aura 67 ans en 2010, un signal subliminal sûrement. Afin de rétribuer sa nouvelle fonction, il est donc proposé à l’assemblée de voter une résolution augmentant les jetons de présence à 1,03 million d’euros, soit 250.000€ de plus pour verser à l’inspecteur Clouzot une modeste indemnisation – en sus de sa retraite d’ancien patron d’Aviva et autres subsides, of course ! La chose a suscité suffisamment d’indignation pour que de nombreux salariés nous confient leurs pouvoirs pour voter contre. COMME DES PIONS C’est au hasard d’un ordre du jour de CHSCT que le projet de transfert du CRCM de Nanterre dans un autre immeuble à… Montreuil a été découvert. Le motif est de faire des économies naturellement, peu importe que le personnel soit situé ou non à l’ouest et que ce déménagement puisse entraîner un allongement des temps de transports démesurés sur une ligne de RER A, au bord de l’asphyxie quotidienne ! Interrogée, la DRH a découvert le projet en même temps que nous… À ce compte-là, on pourrait faire encore plus d’économies en installant le CRCM dans le camping du Bois de Boulogne, au moins, il resterait à l’Ouest ! 3 PETITS TOURS… … et puis s’en…
CHANTIER EN COURS On se doutait que le chantier sur les rémunérations prendrait du temps, mais à ce point là ! L’unique décision prise lors de la première réunion du 17 juin fut de fixer un calendrier qui commence le 6 juillet, pour ne reprendre que le 3 septembre, puis le 23, et enfin le 8 octobre. C’est trop long, et trop court au vu de la durée des réunions, une demi-journée, pour reconstruire un système de rémunérations mal en point. Il s’agit pourtant de l’un des 2 engagements majeurs obtenus dans la foulée de l’AG des actionnaires avec l’engagement sur l’emploi en 2009. Cela ne nous empêchera pas de présenter des propositions, tant sur la fixation de règles pour le salaire fixe que sur le variable qu’il faut absolument encadrer. L’ouverture de ce chantier a obligé la direction à pousser ses études statistiques, qui font clairement ressortir la volonté politique d’augmenter la part du variable dans les rémunérations ces 10 dernières années. Ainsi, un seuil critique a été atteint, l’individualisation des augmentations sur le fixe, conjuguée à l’augmentation du poids du variable ont laissé 11% de salariés sur le bord de la route, majoritairement des techniciens dans le réseau, dont le pouvoir d’achat a baissé. La CGT a averti le nouveau Directeur des relations sociales, l’importance prise par le variable pose un problème de respect des obligations fixées par la loi pour la fixation du salaire d’une part, et un problème dû à son exclusion des garanties sociales. Jean…
« RÉFLEXIONS INQUIÉTANTES » La réunion de la commission de suivi 4D avait été principalement exigée par la CGT, approuvée par la CFDT, et son ordre du jour essentiel portait sur la stratégie de la direction du réseau France pour 2009. Logiquement, après l'assemblée générale des actionnaires, qui avait été l'occasion d'obtenir de la Direction Générale un engagement sur l'emploi pour 2009, et l'ouverture attendue d'un chantier sur les rémunérations le 17 juin, la politique du réseau, qui reste la principale source de stabilité des résultats du groupe, restait l'autre grande question à débattre. La commission a commencé par l'exposé de Jean François Sammarcelli : « le réseau souffre depuis 18 mois ! »... Selon le directeur du réseau, les résultats sont globalement bons, y compris sur les objectifs. Une situation qui n'est donc « pas alarmante », mais qui, du fait du contexte économique, entraînera mécaniquement une baisse du PNB, avant qu'une amélioration intervienne. L'impact principal du contexte économique porte sur « l'explosion du coût du risque » dû à « une crise économique extrêmement forte », risque sur les crédits aux PME, qui a coûté 250 millions au 1er trimestre et pèsera en négatif sur les résultats pour environ 1 milliard en 2009. En conclusion sur ce chapitre, JF Sammarcelli a précisé que la rentabilité du réseau allait baisser "assez fortement" cette année, mais que cela ne doit pas conduire à modifier notre stratégie. Parlons-en de cette stratégie... Sammarcelli a poursuivi son exposé sur ce point et fait…
TRAHI PAR LES SIENS « Si nous trouvions des partenaires prêts à nous rejoindre, nous regarderions certainement un tel projet. Mais la gestion d'actifs, au même titre que la banque de détail ou la BFI, est une activité centrale pour notre groupe et tout ce qui est central, il est important d'en garder le contrôle », a expliqué Baudouin Prot, Directeur Général de BNP Paribas. Cet extrait des Échos revêt une certaine saveur quelques jours après que Frédéric Oudéa nous ait expliqué que la décision de vendre SGAM à CAAM, et donc perdre le contrôle de notre gestion d’actifs, était sa décision. Où l’on constate que l’omniscience varie selon le patron… J’Y CROIS PAS On a donc bien compris qu’en septembre, SGAM-Ai allait rejoindre LYXOR, et que la consultation du CE porterait sur un Plan de Sauvegarde de l’Emploi, avec départs volontaires mais sans licenciements, motivé par un nombre de suppressions d’emplois non encore déterminé, puisque soumis à l’avis du CE… sachant que LYXOR occupe environ 300 salariés et SGAM AI 250 salariés, combien en restera-t-il ? La réponse se trouverait-elle déjà dans la Bourse des emplois ? Sous nos yeux écarquillés ne peut-on y lire cette annonce de recrutement d’un DRH pour… LYXOR ! L’annonce précise « votre mission sera la gestion RH d’une filiale autonome résultant d’une fusion de 500 salariés dont 400 en France ». Inutile de préciser que la nouvelle a fait le tour chez SGAM, où l’on apprécie beaucoup l’idée que le poste d’Exécuteur des…
CHANTIER SALAIRES Le « chantier » sur les rémunérations va donc s’ouvrir en juin comme il était convenu. On se souvient que c’est l’engagement qui avait été demandé à Frédéric Oudéa, un engagement qu’il a confirmé à l’assemblée des actionnaires dans ses réponses aux questions posées par le CCUES au nom des salariés. La première réunion est fixée au 17 juin, et une seconde est prévue fin juin. Ce rythme de sénateur nous interroge sur la capacité de la DRH à bien avoir compris l’ampleur du problème et les moyens qu’il va falloir consacrer pour lui trouver des solutions. L’essentiel du mécontentement provient en effet du sentiment d’opacité ressenti dans les décisions d’augmentations individuelles aussi bien que dans l’attribution du variable ou du bonus. Cette opacité génère des écarts injustes et injustifiés qui deviennent plus importants au fil des années. On est loin du respect de la loi qui oblige les employeurs à permettre au salarié de comprendre les éléments objectifs qui servent à fixer sa rémunération, aussi bien fixe que variable. La CGT a souligné l’accroissement de ces écarts depuis la mise en place de la nouvelle classification en janvier 2000, dans chaque négociation salariale annuelle… mais si des mesures correctrices ont été prises dans quelques accords salariaux, l’absence de règles a permis aux dérives de se poursuivre. Et les écarts injustifiés sur le fixe ne sont rien en comparaison des écarts sur le variable ou les bonus ! Sur cette partie de la rémunération, on a d’ailleurs atteint…
LES JEUX SONT FAITS L’assemblée des actionnaires était prévue « houleuse », elle fut plutôt d’un calme olympien ! À peine quelques hou lorsque Frédéric Oudéa prononça le nom honni de son prédécesseur… Nous avons donc désormais un P et un DG, soit 2 pour le prix d’un, sans coup férir. À propos de prix, on retiendra l’incroyable plaidoyer de Jean Martin Foltz, dont on sentit l’effroi devant l’outrecuidance des manants, qui osaient trouver les grasses rentes et pensions attribuées par le conseil par trop dispendieuses. Comme au temps de l’ancien régime, Jean Martin apparut un peu décalé avec un inimitable parlé ampoulé pour répondre à un actionnaire suggérant d’aligner l’indemnité de départ de Frédéric Oudéa, environ 2 millions, sur celle de son épouse travaillant à la SocGen, fixée réglementairement à 6 mois de base. D’ailleurs, ne sont-ils pas jusqu’à 2500 à se goinfrer ?... ce qui, assurément, rend la chose moins condamnable selon Jean Martin ! La question des rémunérations des dirigeants et des retraites dorées fut donc expédiée en deux coups de cuillère à pot. Bien sûr, notre nouveau PDG a confirmé les engagements pris devant les organisations syndicales sur l’emploi et l’ouverture du « chantier » sur les rémunérations en juin. À propos du partage des richesses en 3 tiers, nous avons entendu une inquiétante réponse attribuée au conseil d’administration, dans laquelle on a reconnu un argument de Frédéric Oudéa : « vous coûtez bien assez cher comme cela en temps de crise » motivé par un…
AG DU 19 Elle arrive à grands pas l’AG des actionnaires du 19 Mai … et « la tension est palpable », comme on dit à M6. On peut d’ailleurs en mesurer un des effets récents, les engagements pris par Frédéric OUDEA et Anne MARION BOUCHACOURT, en levant d’une part les inquiétudes sur l’emploi qui planaient sur 2009 et en ouvrant dès juin, le « grand chantier » sur les rémunérations à la SG. En attendant, les organisations syndicales se sont réunies le 14 mai pour s’assurer que les préoccupations du personnel seront bien entendues dans l’assemblée générale des actionnaires. Les résolutions présentées par les 5 syndicats et soutenues par les milliers de signatures recueillies sur la pétition ont été remaniées sous forme de questions remises au PDG pour qu’il y réponde lors de l’AG. NOUVELLES DU FRONT Pour la deuxième fois depuis sa récente nomination, Frédéric OUDEA est venu rencontrer les élus du CCE , cette fois-ci à l’occasion de la publication des comptes SG. Réunis en séance plénière cette semaine, les élus ne lui ont pas épargné le constat de résultats SG 2008 équilibrés par la banque de détail, tout en prévoyant un impact négatif en terme d’emplois dans le réseau, avec la mise en place de projet comme Orchestra et Novadis. La séance aura été aussi l’occasion pour l’expert du CCE mandaté par la CFDT, CFTC, FO et SNB, de présenter ses préconisations suite à l’affaire Kerviel… Nous avions émis des préconisations en Avril 2008, et c’était…
C’EST OUF ! Le feuilleton s’est donc terminé, provisoirement, par la désignation de Frédéric Oudéa à la responsabilité de Président en remplacement de Daniel Bouton. Il conserve ses fonctions de Directeur Général. Cette désignation est comprise à l’extérieur comme celle de « la continuité »… une interprétation que nous partageons, et qui écarte donc, pour le moment, les pires scenarii de mécano bancaire. Une de ses premières actions dans son nouveau rôle a été de rencontrer les représentants du personnel. L’après-midi même, il confirmait devant les élus du CCUES l’essentiel de ses choix stratégiques et la poursuite des projets engagés… tout en souhaitant que « nous soyons unis, solidaires, pour rester maîtres de notre destin ». Le lendemain matin, il recevait les représentants syndicaux nationaux pour commenter l’annonce des résultats du 1er trimestre. Grevé par de nouvelles dépréciations, le résultat est négatif de 278 millions d’euros, mais Frédéric Oudéa a souligné que le PNB du groupe est en progression de 16%, ce qui confirme sa solidité et sa capacité à résister à la période difficile qui devrait se prolonger jusqu’au dernier trimestre 2009. Il a fait part de sa détermination à contre-attaquer pour restaurer l’image de marque de la banque… tout en insistant sur le fait que sa dégradation se limite à l’opinion publique en France et sur un solde positif de 13000 comptes enregistré au 1er trimestre. La CGT lui a rappelé ses propos de la veille devant les élus. Il convient de restaurer l’image de marque, et pour…
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