SYNERGIES Le plan de « départs volontaires », version AMUNDI, est fermé depuis le 10 septembre. « Synergies » c’est le mot employé chez les agriculteurs pour désigner des suppressions d’emplois. Donc, pour 272 synergies, Il y a eu 300 candidats au départ. 263 accords ont été signés, dont 150 chez S2G, les ex-SGAM, et 103 ex-CAAM. Les 8 mobilités vers d’autres entités du CA qui s’ajoutent aux départs illustrent l’attractivité du projet Amundi pour les ex-SGAM. 150 S2G, ajoutés aux 50 retours SG cela fait 1/3 des effectifs parti. Il y aura encore d’autres retours parmi les candidats au départ refusés …La réalité de la nouvelle entreprise Amundi n’attire pas les salariés de S2G, bien loin des communiqués triomphant de ses concepteurs. Pourtant, les locaux de S2G à la Tour Montparnasse sont décorés aux couleurs de la SG, les produits vendus paraissent SG alors qu’ils sont Crédit Agricole… Drôle d’époque ! SOYONS SMART Indépendamment des péripéties judiciaires qui peuvent retarder provisoirement l’échéance, le nouveau processus d’évaluation entre en vigueur progressivement dans les services centraux avec ses premiers dérapages. La commission de suivi créée par la direction avec les représentants des syndicats s’est réunie ces jours derniers. Comme annoncé dans nos infos, la CGT a dénoncé ces dérapages, que les représentants de la direction ont admis comme étant bien des dérapages. Ainsi, « faire correctement son travail » n’est pas un objectif de développement comportemental, ce n’est même pas un objectif tout court ! Il n’est pas « SMART »,…
RAS SELON LA POLICE La grève du 7 septembre à l’appel des 4 syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO a été bien suivie, le nombre de grévistes est en progression par rapport au 24 juin dernier. Selon la police direction, il n’y aurait eu que 6 % de grévistes ! un pourcentage calculé à 8h sur l’effectif total incluant les absences longue durée, congés maternité etc… Les syndicats de la maison estiment à plus de 15 % la participation à la grève, un chiffre qui conforte notre opinion : outre la question des retraites, les motifs de mécontentement sont nombreux à la Société Générale. Sans en reprendre une liste détaillée, il y a bien sûr la question des retraites, à laquelle s’ajoutent les multiples motifs d’inquiétudes dans tous les secteurs, grand public dans le réseau, « Team up » dans les back-offices de SGCIB, rumeurs de délocalisations à SGSS, DSFS, et même chez les « fronts ». Les conséquences de la crise se font sentir dans le quotidien, autant dans la pression de la charge de travail, que dans des relations de travail qui se tendent. Les sanctions générées par le coup de barre donné par la Direction générale qui a promis des têtes au conseil d’administration commencent à pleuvoir. Le climat social n’était déjà pas fameux avant l’été, ce n’est pas parti pour s’arranger. LES NOUVELLES DU FRONT À la suite du succès de la journée du 7 septembre, les confédérations syndicales se sont rencontrées le 8. Constatant que…
LA BOULETTE Ça commence bien... le nouveau système d’évaluation qui entre en application progressivement. Censé bouleverser les habitudes, il introduit une appréciation «comportementale» et des objectifs à atteindre dans le cadre de son «plan de développement personnel»... Parmi les nombreuses réserves syndicales, nous avions fait part de notre scepticisme quant à la fiabilité d’une telle appréciation. Lors de chaque réunion, la conceptrice du projet n’en avait pas moins affirmé sa confiance : les managers allaient être formés à l’exercice, un guide pratique serait mis à leur disposition. Il faut être syndicaliste, donc voir le mal partout, pour se dire que son beau manuel finirait là où finissent ses prédécesseurs... Il semble bien pourtant que nos craintes ne soient pas virtuelles, comme en témoignent les -très- nombreux accrocs relevés et la tendance à la baisse du niveau des évaluations qui se dessine. Parmi les perles, on retiendra celle d’un évaluateur de SEGL/JUR, qui inscrit, dans la case «objectif de développement comportemental», «faire le nécessaire pour accomplir correctement son travail» ! Voilà qui va animer la «commission de suivi» qui va se réunir le 14 septembre... AVANIES ET FRANÇOISE Les infos CGT de la semaine dernière racontant les avanies du courrier des services centraux ont cueillies Françoise Mercadal Delasalles à son retour de congés... ce qu’elle n’a pas manqué de nous faire observer quand nous avons abordé le sujet lors de la réunion sur les ressources qui s’est tenue le 2 septembre. Elle n’en a pas moins indiqué qu’elle prenait l’engagement de…
AU ROYAUME D’UBU Ce qui surprend toujours au royaume d’UBU, c’est l’obstination à continuer toujours dans la même voie, la méthode Coué étant érigée en loi fondamentale, coûte que coûte. Tous les gens un peu sensés ont ainsi vu le courrier des services centraux subir les avanies des réducteurs de coût à n’importe quel prix au fil des années. Au point que des circuits parallèles se sont mis en place, dont le plus notable était le courrier de SGCIB, traité séparément par un sous-traitant, Gescomail, entre 95 et 2010. Ainsi allait une missive, partie du 23ème d’une tour par le TMD, système automatisé, jusqu’au RDC, transmise à la porte d’Aubervilliers, triée et renvoyée au RDC, et enfin transportée au 22ème de la même tour par le TMD. Ce fut la première grande initiative d’UBU, transférer à Aubervilliers le tri, pour le confier à des cohortes d’intérimaires et CDD. Et puis, UBU s’est avisé qu’il n’y avait aucune raison que SGCIB se distingue, et décida donc fin 2009, qu’il serait mis fin au contrat du sous-traitant dans le plus grand secret, afin que les 10 salariés travaillent sans broncher jusqu’au dernier jour. Mais pourquoi s’arrêter là ? UBU s’attaqua au TMD, une mécanique qui ne pratique pas le travail gratuit, et il décida de son arrêt en mars, repoussé en avril, puis... finalement en juillet. UBU avait trouvé LA solution, une société, TCS, promettait de tout faire avec 5 personnes, dont le chef : le courrier de SGCIB, la collecte et…
TRAVAIL, FAMILLE… La proposition de cet obscur député de l’Oise, qui préconise de remplacer la prime de rentrée scolaire par des bons d’achat, sent comme un vent de Pétain qui se relève sur la France. A l’égal des dames patronnesses de la fin du XIX siècle venues pour entendre les sermons qui stigmatisaient l’ouvrier noyant sa paye dans l’alcool, voici revenue cette tentation des possédants et des dirigeants, souvent les mêmes, de ramener les brebis égarées dans le droit chemin… Quoi, un SMICARD qui se vante au café d’aller acheter un écran plat avec la prime de rentrée, scandale ! Encore un pas, et le député proposera de rétablir les tickets pour le pain, le lait et autres denrées vitales en remplacement des allocations familiales. Ainsi serait-on certain que l’argent du pain ne sert pas à acheter des brioches. Autre avantage, le bon d’achat et les tickets engraisseront Carouf, Mulliez et les copains… ce qui est bon pour le commerce, donc pour la France ! LE BOUCLIER ET L’AUBAINE Commandé à l’Inspection générale des finances par le gouvernement, le rapport sur l’évaluation des niches fiscales n’a pas détecté parmi ces niches le fameux « bouclier », désormais célèbre pourtant. Les inspecteurs n’en ont pas moins traqué une cinquantaine de niches, permettant que certains échappent ainsi à la juste contribution au budget de la nation. Ainsi en est-il de l’épargne salariale, et notamment de l’intéressement et de la participation, dont le montant a plus que doublé depuis 99, les exonérations dont…
RETOUR SUR LE FUTUR L’actualité du 15 août a cet avantage qu’elle permet d’écrire sur des sujets moins brûlants… En attendant la rentrée qui dès septembre commencera fort par une grève le 7 à l’appel de 4 organisations syndicales à la Société Générale, CGT, CFDT, CFTC et FO. L’occasion donc de parler de nous, c'est-à-dire des infos, un titre original ne trouvez-vous pas, copiées dans leur principe mais jamais égalées. Atout maître, l’ancienneté, puisque l’origine remonte au début de l’année 1985, sous la forme d’un message enregistré sur un répondeur téléphonique. Le bail dure depuis 25 ans, pratiquement sans discontinuer chaque semaine, congés compris, plus les numéros spéciaux !!! Mais l’ancienneté ne suffit pas, encore faut-il suivre son temps, en mars 89, une version texte est disponible sur minitel, et une version papier sort en 1991. Puis en 1998, la CGT crée son site Internet à défaut de voir sa demande de disposer d’un site sur l’intranet de l’entreprise aboutir. Enfin, en 2003, les infos passent sur l’intranet SG en complément d’internet, et elles s’agrémentent d’une illustration. 25 ans, c’est une mémoire collective de près de 1.300 numéros qui ont traversé des périodes clés de l’histoire de la maison et « contribué à forger l’opinion » ainsi que nous l’avait dit Daniel Bouton… comme quoi ceux qui exercent les plus hautes responsabilités prennent le temps de les lire ! Il est vrai que nos infos ont commenté des événements bien mieux que la communication officielle : privatisation de la Société…
EN LOUSDÉ C’est encore en pleine période estivale, propice aux congés et aux augmentations en tout genre, que le gouvernement a préparé un décret changeant le mode de calcul des indemnités journalières. Celles-ci ne seront plus calculées sur la base de 360 jours mais sur celle de 365 jours entraînant une baisse de l’indemnisation de 1,5 à 2%. Après la fiscalisation des indemnités journalières liées aux accidents du travail et maladies professionnelles, ce nouveau dispositif vise à faire pression sur les salariés en réduisant leur pouvoir d’achat pour les dissuader de s’arrêter. L’acharnement visant à culpabiliser les malades devient indécent surtout au moment où la dégradation de la santé au travail devrait amener le patronat et le gouvernement à ouvrir le dialogue et procéder aux changements nécessaires. L’autre objectif est celui de la réduction des dépenses, car cette mesure qui peut apparaître pour certains anodine, permettra une économie de 130 millions d’Euros par an ! Après la soi-disant justice fiscale, le gouvernement nous présente sûrement une mesure de justice sociale ! La CGT a voté contre ce projet de décret qui a été rejeté à l’unanimité du conseil de la CNAMTS du 29 juillet 2010. COMME ON FAIT SON LIT… On se souvient du lamentable épisode de la « suspension de séance » auquel s’est essayé le nouveau président de la commission paritaire de branche, Didier Legrand le 8 mars. Après une longue suspension de séance, ce dernier était revenu avec un texte quasiment inchangé sur les métiers repères, texte aussitôt validé par 4…
ÉVALUATIONS Nième épisode dans l’affaire du nouveau processus d’évaluation, une « expertise » est en cours, bien qu’elle porte sur du personnel qui n’est pas encore soumis ! Rappelons que le sujet consiste surtout à savoir ce que recouvre le concept d‘évaluation comportementale, sachant que la direction admet qu’il sera difficile à faire comprendre par les évaluateurs. Pour l’instant, nos prévisions se révèlent plutôt exactes, puisque que le guide « ad hoc » censé leur faire comprendre, va être revu en version électronique allégée, vu que personne à SGCIB, qui inaugure le nouveau système, ne l’a lu… D’où notre curiosité et notre demande d’assister aux stages de formation pour les managers, particulièrement pour observer comment ce concept va être décliné. Puisqu’il s’agit de comportement, d’objectifs qualitatifs, et non d’objectifs de résultats à tous prix, on aimerait voir la réaction. La CGT a aussi fait remarquer que la notion d’objectifs impliquait une mécanique infernale de toujours plus qu’il faudra bien éviter : comment évaluera-t-on un salarié qui s’est contenté de bien faire son travail d’une année à l’autre ? Un autre sujet de fâcherie ne va pas tarder à s’ajouter d’ailleurs, avec le concept présidentiel de « satisfaction clientèle ». Frédéric Oudéa nous a fait part de sa volonté de l’intégrer dans l’évaluation, en nous précisant qu’il faudrait définir des indicateurs. Au vu de l’expérience des standards du genre, le terrain est très glissant, voire dangereux. Bref, le nouveau processus d’évaluation cumule les handicaps, nouveauté, besoin de changer les comportements des…
LE RETOUR DU CERTIF On le croyait disparu, et le voilà de retour, le certificat. Cette fois-ci, il s’appelle « certification », et il serait exigé par l’AMF, l’autorité des marchés financiers, pour exercer le métier de chargé d’accueil ou de conseiller aux dires de l’interprétation des « juristes maison ». Branle-bas de combat donc à BDDF, qui, à compter du 1er juillet prévoit de soumettre à un examen tout nouvel embauché dans ces fonctions. Les plus anciens ont prudemment été déclarés par l’AMF certifiés par ancienneté, probablement parce que tenter de leur faire passer un examen eut créé un risque dangereux de réaction sociale d’ampleur. L’affaire est révélatrice de la duperie d’un système pourri jusqu’à l’os. Ainsi donc, les placements forcés à des clients investisseurs mécontents, que ces directives sont censées protéger, seraient dus à des « malformations » des employés de banque, incapables de savoir que tel ou tel produit n’est pas bon pour le client, jouisseurs de commissions juteuses qui annihileraient toute retenue… La cause n’est donc pas noble, elle prétend faire porter le chapeau aux lampistes, en l’occurrence bien plus nombreux qu’un certain Jérôme, ce qui ne suffit pas à mobiliser la presse ou les blogs sur Internet. Pire, la direction a choisi, comme BNPP, la méthode la plus mauvaise : un « certification maison » qui ne vaut rien dans une autre banque, sous forme d’examen, que l’AMF n’exige pas. Preuve en est, le Crédit Agricole, dont on ne peut dire qu’il s’agit d’un établissement…
PLAN MONDIAL C’est une première, un plan mondial d’attribution gratuite d’actions va être mis en œuvre en 2010. La nouveauté ne réside pas dans l’attribution d’actions, mais dans le fait que ce sera un nombre identique d’actions qui sera attribué à chaque salarié du groupe, indépendamment de son rang hiérarchique. Certes, la décision du conseil d’administration validée par l’assemblée des actionnaires est conditionnée par des critères de performance et des critères de satisfaction clientèle très critiquables et plutôt vaseux, mais la volonté de marquer par cette distribution égalitaire la reconnaissance de l’égale importance de chacun pour le groupe méritait d’être relevée. D’où la décision de la CGT, défavorable dans le principe à ce genre de « rémunération », de signer l’accord portant sur la répartition uniforme de l’attribution. ACCORD SOCIAL La réunion de négociation réclamée de très longue date par la CGT sur la bonne application de l’accord social dans le réseau s’est enfin tenue. La CGT, signataire de l’accord social, avait relevé de multiples « interprétations » portant notamment sur les garanties minimales de niveau ou d’augmentation visant à les contourner. Ainsi, le passage au niveau supérieur, expressément prévu par l’accord, à la prise de fonction pouvait être « reporté ». Le DRH du réseau a dû admettre que les accords sont faits pour être respectés. Il va préparer un document à soumettre aux organisations syndicales apportant les précisions nécessaires… un document de référence lorsqu’il sera finalisé que nous ne manquerons pas de publier sur le site CGT. LE…
NOUVELLE DONNE Le second tour de l’élection des représentants du personnel dans les services centraux a confirmé les tendances du 1er, les 3 prochaines années vont donc inaugurer une nouvelle donne dans un établissement qui couvre 20.000 salariés, presque la moitié de la Société Générale, dont la moyenne d’âge est rajeunie avec une très forte proportion de cadres. Que la CGT y ait doublé son nombre d’élus au Comité d’Établissement, de 2 à 4, qu’elle soit la première dans tous les collèges aux Délégués du Personnel dans l’établissement constitué par les tours jumelles de la Défense en fait une force incontournable pour la Direction : 20 délégués dont 12 cadres, la moitié du total des délégués élus, une belle délégation représentative aussi de la diversité des services centraux dans tous les domaines. Au total, une bonne cinquantaine de délégués, 53 précisément, constitueront une « task force » de terrain sur laquelle il va falloir compter. Conséquence de la loi, FO et SUD ont perdu leur représentativité dans les services centraux et la chute du SNB est telle qu’elle fait perdre au plan national à la direction la possibilité de signer avec lui seul un accord valide, comme elle l’avait fait sur les salaires début 2010. Incidemment, l’organisation qui a si souvent chanté son statut de premier de la classe l’a perdu, aussi bien dans les services centraux qu’au plan national. LE 7 SEPTEMBRE Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT et FO de la Société Générale ont décidé d’appeler à une…
LA MAIN DANS LE SAC C’est involontaire bien sûr, et c’est seulement la faute à l’ordinateur… voilà qu’on s’aperçoit que le mode de calcul de l’impact des absences sur les congés annuels est « interprété » dans le questions/réponses de RH On line… en défaveur des salariés naturellement ! Sauf que ce mode de calcul a fait l’objet de discussions ardues, qui font l’objet d’une interprétation écrite sans équivoque de la commission de suivi de l’accord RTT. Comment l’interprétation défavorable de RH On line a pu supplanter un accord écrit, première question, comment la direction va régulariser, seconde question que nous posons. En attendant, vous pouvez vérifier auprès de la CGT que vous n’avez pas été lésé. JUSTICE DE CLASSE Maintenant que les débats du procès de Jérôme Kerviel sont terminés, il est possible d’écrire qu’aucun élément nouveau n’est venu étayer la défense de ce dernier, notamment l’argument impliquant ses anciens collègues. Convaincre la presse est une affaire de communication, convaincre les magistrats une question de droit, et ce n’est pas la même chose ! Nous aurons cependant noté que l’avocat de JK avait raison de ne pas faire citer Daniel Bouton, finalement présent, qui s’est révélé un débatteur redoutable (mais ça, nous, nous le savions). Au-delà donc des joutes de prétoire, ce qui marque cette semaine de procès, c’est le réquisitoire du procureur, qui a réclamé une peine très sévère de 5 ans dont 4 fermes. En cela, la réquisition confirme une constante de ce qu’on appelait dans le…
LES 3 PILIERS Rapport au Rugby sans doute, Ambition 2015 s’affirme donc comme un projet qui repose sur les 3 piliers de la banque. Devons-nous nous réjouir de la sagesse d’un objectif de ROE révisé à la baisse de 15% ? Ce serait aller un peu trop vite, car c’est un objectif pour 2012, et si la banque sera moins rentable, elle le sera par comparaison au ROE de l’âge d’or d’avant la crise. Au regard de la situation actuelle, Ambition 2015 affiche la couleur : il faut ramener le coefficient d’exploitation dans le réseau à moins de 60%. C’est sans doute l’essence même du projet Grand public, qui résume ainsi sa fonction principale, satisfaire un retour à la distribution de dividendes chiffrés à 35% de 6 milliards pour 2012 ! On a bien compris que « les marchés » avaient apprécié, la promesse est alléchante, il n’en sera pas forcément de même du personnel appelé à financer une bonne part de ce gâteau au travers d’une dégradation de l’emploi, des conditions de travail, et des salaires. ENSEMBLE Il fallait qu’un geste tout aussi fort réponde à l’attaque frontale du gouvernement. Ce n’est pas banal, Bernard Thibault et François Chérèque côte à côte au journal télévisé de France 2 pour appeler à participer à la mobilisation du 24 juin prochain. Il faut dire que le « projet » du gouvernement, désormais connu, fait très fort en matière de recul en arrière en faisant supporter 85% de l’effort réclamé pour résorber…
PARIS-LONDRES Tandis que nous nous interrogions sur le sens de l’initiative « Bike Ride » de la semaine citoyenne maison : s’agit-il de couvrir, en l’habillant d’une course à vélocipède des Tours de la Défense vers Londres, l’exode si souvent prédit de traders mécontents de leur bonus ? Le même jour, la Société Générale recevait la décision de la cour d’appel de Paris confirmant l’obligation de consulter le CHSCT avant de transférer un desk de trading de MARK/SOL à Londres… précisant même que le CHSCT pouvait aller vérifier à Londres les futures conditions de travail du desk. LA BOULETTE Il arrive parfois que la comm’ humanitaire, bien que policée de politiquement correct, fasse une boulette… on ne peut pas toujours prévoir saperlipopette ! C’est ainsi que le programme de cette semaine de l’engagement citoyen fut l’occasion d’aller vendre au personnel de SGAM vendu lui-même au Crédit Agricole et en pleine négociation d’un PSE des croissants et leur projeter le film : « le syndrome du Titanic ». LES EXPERTS, la suite Résultat des derniers épisodes, la direction consultera le CCUES sur le projet grand public le 1er juillet, au lieu du 9 juin. Le CCUES sera également consulté sur « Ambition 2015 », qui doit faire l’objet d’une présentation publique le 15 juin. Un document présentera les orientations stratégiques sur lesquelles le CCUES pourra formuler un avis. Mais, pour l’essentiel, le devenir du projet Grand Public va se trouver ailleurs, dans la réaction du personnel qui va s’y trouver confronté,…
LES EXPERTS VALMY C’est une bien curieuse semaine qui vient de s’achever, conclue par l’exigence formulée par certaines organisations syndicales de mandater un expert… pour expertiser le projet de la direction du réseau baptisé Grand public. Le syndicalisme aurait donc besoin « d’experts » en toutes choses pour lui donner la solution, expert en quoi et par la grâce de qui ? L’expert serait-il une autorité indépendante et reconnue par tous qui nous dirait si « Grand public », c’est bon pour le moral ou pas ? Un problème, je sors mon expert… Kerviel, hop un expert, stress, hop un expert, Grand public, hop… Cette sorte de démission du syndicalisme ne nous convient pas, pas plus que l’idée de soumettre la défense des salariés à un « arbitre » qui nous dirait en quoi elle est juste ou non. GRAND PUBLIC Au cours de 3 réunions de la commission entre la direction du réseau et les syndicats, plus une rencontre avec Frédéric Oudéa le 28 mai, sur le projet Grand public, chacun a eu largement le temps de formuler ses critiques et même son opposition, ce que la CGT n’a pas manqué de faire. Notamment parce que les projections économiques sont très discutables et que nous craignons un impact négatif sur la qualité du service à la clientèle… Plutôt que des débats de prétoire sur le respect des prérogatives de tel ou tel, la seule question qui vaille est de savoir si nous sommes capables de contester, et même empêcher…
AGés 2010 Dans un contexte ou l’action flirtait avec les 33 euros, l’ambiance de l’assemblée des actionnaires aurait pu être tendue … mais la «conviction en l’avenir», brandie pendant plus de 3 heures par les orateurs, avait vocation à faire oublier le cours du jour. C’est fort des 200.000 pouvoirs reçus que la CGT a assisté à l’assemblée générale version 2010. Elle a pu ainsi voter contre certaines résolutions qui sont passées de justesse. Dans le trio de tête, les clauses de non concurrence de Philippe Citerne et de Frédéric Oudéa, ainsi que ses indemnités de départ, n’ont recueillies respectivement que 52%, 64% et 50,82% de votes favorables … dans un scrutin plus habitué à des scores soviétiques. Cela restera l’évènement marquant de l’AG. Le débat avec la salle a été l’occasion pour quelques investisseurs institutionnels de taquiner le président sur la prétendue «nécessaire séparation des pouvoirs», mais aussi et principalement, pour les petits actionnaires de pleurer sur le dividende à 0,25€ … juste avant de se jeter sur le traditionnel buffet et d’engloutir les petits fours en guise de vengeance. GRAND PUBLIC Le projet Grand Public se précise avec la présentation du détail des 451 suppressions d'emplois de chargés d'accueil et de conseillers dans les agences touchées en 2010. Le document est disponible et consultable sur le site CGT Intranet. Vous pourrez y consulter également un autre document, la description d'une nouvelle fonction créée, celle de « conseiller d'accueil », que l'on peut résumer à celle de chargé d'accueil…
TENDANCES N’importe quel trader sait ça, ce qui compte, c’est le « trend » (la tendance)… et ce qui vient de marquer l’élection des instances du personnel des services centraux, c’est la progression des listes CGT dans tous les immeubles et dans tous les collèges; la CGT double son résultat au CE et devient la 1ère organisation syndicale dans la tour de la Défense, tout un symbole. Le fait nouveau, c’est aussi que les cadres aient massivement voté pour leurs pairs candidats sur les listes de la CGT, ce qui aurait passé autrefois pour une incongruité. Mais la crise est passée par là, et avec elle les vieux schémas se sont écroulés. La nécessité de disposer d’un contre-pouvoir syndical indépendant est désormais une évidence, la nécessité aussi de disposer de représentants dynamiques au service de tous, sans exclusive. L’affaire SGAM est restée dans les mémoires, et elle a marqué un tournant, mais il y a eu aussi Kerviel, la crise bancaire, et les projets de la nouvelle direction générale. La progression de la CGT, la place que les électeurs lui ont donnée, sont un point d’appui qui va servir tout de suite et une grande responsabilité pour elle. CAUSE TOUJOURS La CGT était reçue, ce mercredi 19 mai, par le ministre Éric Woerth, dans le cadre de la « concertation » sur la réforme des retraites. Cette rencontre faisait suite à la publication du document d’orientation sur les retraites. Bernard Thibault a interrogé le ministre sur le calendrier. Celui-ci a…
JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN… Lorsque le projet 4D, qui consistait à regrouper les services administratifs des agences du réseau dans des centres baptisés PSC a démarré il y a quelques années, certains pensaient qu’ils n’étaient pas concernés… ils occupaient les fonctions commerciales, les bases « avant » selon l’expression consacrée dans le réseau. Une sorte d’élite à qui la direction répète complaisamment qu’ils font « la banque », et que, certes elle exige beaucoup de leur part, mais qu’en échange, elle leur offre la possibilité d’une carrière brillante. Alors quand nous disions qu’après les « administratifs », le tour des « commerciaux » viendrait, les mêmes (pas tous) nous regardaient avec condescendance. La fin du programme 4D a généré les conséquences que l’on sait sur les conditions de vie des salariés, éloignés de leur lieu de vie, et sur la qualité du service, avec l’allongement des délais de traitement par exemple. Le tour est donc venu pour les fonctions commerciales, maintenant que les fonds de tiroir ont été raclés et qu’il faut chercher de nouveaux gisements de gains de productivité. C’est le rôle dévolu à un projet baptisé « Grand public » par antithèse, qui a connu plusieurs reports pour pouvoir être présenté comme part du projet plus global « Ambitions 2015 ». L’exercice est en effet difficile, comment habiller un projet de suppressions d’emplois, tout en prétendant satisfaire à l’objectif affiché par Frédéric Oudéa de satisfaire le client ? Après un tour de chauffe lors d’une première réunion de…
DE LA REPRÉSENTATIVITÉ… L’énorme enjeu de l’élection du comité d’établissement des services centraux tient d’abord à son gigantisme, près de 20.000 électeurs, et à la loi sur la représentativité qui bouleverse la donne et applicable pour la première fois dans l’établissement. On y trouvera une bonne raison à la multiplication des tracts diffusés, à l’égal des campagnes publicitaires électorales où l’on revoit des candidats venir serrer les mains sur les marchés. Il faut dire que chaque organisation syndicale doit présenter une liste et recueillir au moins 10% des suffrages exprimés, tous collèges confondus, pour être représentative. Mais cette représentativité là sera-t-elle si légitime ? Lors de la précédente élection, à peine un quart des électeurs avait voté… une situation qui n’a pas dérangé la direction qui se satisfait d’un CE centralisé et éloigné des salariés… mais aussi une situation que la loi sur la représentativité n’aurait modifié en rien ! Verra-t-on se reproduire ce scénario qui déclarerait représentatives des organisations, y compris celle qui prétend pratiquer le syndicalisme de terrain, avec un quart de l’électorat mobilisé ? La représentativité réelle ne se mesure finalement peut-être pas où la loi le dit. Ainsi, la loi se réfère à l’élection du CE, mais si l’on considère aussi l’élection des délégués du personnel, beaucoup plus proche du « terrain », la CGT présente, et de loin, le plus grand nombre de candidats, dans le plus grand nombre d’immeubles, issus du plus grand nombre d’origines fonctionnelles, y compris MARK. Du point de vue sociologique,…
TOUS À L’AG … Vous venez de, ou allez bientôt recevoir les documents pour l’assemblée générale des actionnaires convoquée le 25 mai prochain. Comme les deux dernières, elle se conclura par des résolutions votées sans coup férir, le Président détenant la plupart des pouvoirs par défaut. Il y aura bien une petite broncha d’un fonds qui ne pèse rien mais exige la séparation des fonctions de Pé et de DéGé., sans aucune chance. A l’instar des années précédentes, les organisations syndicales se sont concertées pour le vote du fonds E, sur les principales résolutions. Vous pouvez aussi renvoyer votre pouvoir à la CGT en le signant préalablement. L’année dernière nous avions collecté plus de 200.000 voix, ce qui n’est pas si mal. Le fait nouveau cette année, c’est la résolution proposant de donner au conseil le pouvoir de décider une attribution d’un même nombre d’actions gratuite à tous les salariés indépendamment de leur niveau. Bien qu’hostile à ce type de rémunération, la CGT note la volonté d’adresser un signe positif pour marquer l’égale importance de tous pour garantir l’avenir du groupe, un signe qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. AU BON BEURRE En ces temps de débat national sur les retraites, qu’il conviendrait urgemment de réformer dans la perspective de déficits abyssaux en 2050, réforme qui relève presque du religieux, c’est peu dire, les affaires continueront d’aller bon train pour certains régimes spéciaux, en toute discrétion. Un véritable florilège est proposé à l’assemblée générale des actionnaires. Les récipiendaires du « …
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