LES ENJEUX D’UNE ÉLECTION L’élection des 2 représentants des salariés au conseil d’administration, un technicien et un cadre, va se dérouler du 13 au 20 janvier, par vote électronique, sur Intranet ou Internet, au prix d’une procédure compliquée. Bien sûr, ce n’est pas la présence de 2 administrateurs salariés, contraints à la confidentialité par la loi et bien seuls, qui pèsera beaucoup sur les décisions de la Direction générale. Faut-il pour autant s’en désintéresser ? Notons d’abord que ce n’est pas le cas de la direction, qui a plusieurs fois tenté de se débarrasser de la présence d’administrateurs représentant directement les salariés et qui a réduit leur nombre. Elle a aussi tenté d’instaurer un scrutin censitaire qui aurait donné à chaque électeur un nombre de voix proportionnel au nombre d’actions détenues. Il y a aussi tous ceux qui aimeraient bien un strapontin, arguant qu’ils représenteraient bien mieux les « actionnaires salariés » que les candidats présentés par les organisations syndicales… comme si l’intérêt des salariés pouvait être dissocié de celui des porteurs de parts du Fonds E ! Et surtout, ce n’est pas en janvier 2009 que l’on peut se permettre de manquer une telle occasion d’envoyer un message clair à la direction. L’année 2008 aura eu un mérite, elle a permis aux salariés de la Société Générale de prendre conscience de leur poids déterminant dans le sort et l’avenir de leur entreprise. Au seuil de 2009, l’élection du 13 au 20 est un bon moyen de faire savoir à…
DE PIED FERME L’année 2009 s’ouvre donc sous de sombres auspices. Les prévisionnistes prévoient la crise, après n’avoir rien vu venir, bla-bla-bla… Principaux dossiers à la Société Générale : le « Plan d’efficacité opérationnelle » et la sous-traitance, et le rapprochement SGAM-Lyxor, qui interviendra après l’absorption de BAREP AM la cession de SGAM UK à fin décembre. En clair, après le carton d’origine Kerviel de 5 milliards, la mise a plus que doublé avec les subprimes, et il ne faudrait pas que l’addition soit présentée aux salariés, car la tentation est grande à la direction malgré ses dénégations. Le directeur général nous dit que nous devons rassurer les marchés car « nous serions fragilisés » et « nous aurions des problèmes si nous étions jugés moins performants »… Façon de voir qui n’est pas la nôtre, car justement, le jugement « des marchés » ne s’est pas avéré très fiable ces temps derniers, aussi bien avant la crise qu’après, en témoigne le cours de l’action de la maison en juin et aujourd’hui ! Et comme disait le petit Nicolas à Rio de Janeiro, on ne va pas demander à ceux qui en sont l’origine de nous dire comment sortir de la crise… La CGT considère que ce qui compte avant tout, c’est de préserver l’outil de travail et les emplois qui vont avec. Il n’est pas nécessaire de composer avec les critères de profitabilité des « investisseurs », des « experts », des « analystes » et tutti quanti… à…
DÉSACCORD POLITIQUE C’était au temps où il était encore possible de promettre « aux marchés » un juteux ROE de 19%. Le « plan d’efficacité opérationnel » leur avait été annoncé dans la précipitation, le milliard d’économies sur les coûts d’exploitation devant permettre le rétablissement de la profitabilité habituelle en moins de 3 ans ! La promesse est-elle toujours d’actualité ? Prudemment, la procédure budgétaire ne fixe pour la 1ère fois depuis longtemps aucun objectif de ROE en 2009. Mais il semble que la direction n’ait pas pour autant renoncé à presser le citron. En effet, le plan n’est pas au placard et sa substance essentielle consiste à transférer à la sous-traitance les activités, quitte à mettre gravement en cause la qualité du service. En la matière, les expériences désastreuses ne manquent pas, comme le transfert du courrier et de la gestion des immeubles centraux, où encore de la gestion des plans. Rien que pour ce dernier projet, il a été englouti 6 millions d’euros en pure perte, et on continue pour les 6 prochains. Le réseau n’est pas en reste avec Novadis et Orchestra, des projets qui transfèrent à la sous-traitance les dossiers de nos clients. Brillant résultat de ces transferts, les « cellules de contrôles » se multiplient pour tenter de maîtriser ces usines à gaz, où l’on rencontre fréquemment de la sous-traitance de sous-traitance. Le but final est toujours le même, on réduit les coûts en utilisant du personnel en contrats précaires et mal payés. Naturellement, il…
LA FORCE À VOS CÔTÉS Le résultat des élections prud’homales est venu bousculer quelques certitudes. D’abord, les très mauvaises conditions d’organisation du scrutin ont généré une participation encore en baisse, même le MEDEF les a dénoncées ! Deux exemples pour la Société Générale, à la Défense les électeurs du bloc Valmy, Pacific, Kupka et Espace 21 ne votaient pas tous dans les bureaux d’entreprise de l’Espace 21 ; au PSC de Saint Quentin en Yvelines, il fallait parcourir 600m dans le dédale de la ville nouvelle pour parvenir jusqu’aux urnes. On sait l’institution sur la sellette, son originalité est gênante. Comment mieux justifier de sa suppression qu’en brandissant « le désintérêt des salariés pour l’élection » ? Ajoutons que, si c’est difficile pour un salarié SG de quitter son poste pour aller voter, ça l’est au centuple dans une PME ! Rien ne permet vraiment de dire donc que les salariés se désintéressent des prud’hommes, mais c’est la raison qui motive la proposition de la CGT d’organiser l’élection dans les entreprises. Un autre enseignement porte sur la représentativité des organisations syndicales et leurs rapports avec les salariés. La CGT est la 1ère organisation avec 34%, en progrès de 1,6%. CFDT et FO reculent, tandis qu’aucune autre organisation ne dépasse le seuil des 10% dans cette élection, fixé comme la barre pour être considéré comme représentatif. Depuis le temps que les mauvais augures prédisent le déclin de la CGT, elles vont finir par mourir avant nous… Mais on peut ajouter que…
ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE La négociation liée au renouvellement de l’accord sur l’Égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes, est arrivée à son terme le 21 novembre après 4 réunions. Les dispositions du précédent accord, signé en juin 2005 par 4 syndicats, CFDT, CFTC, CGT et FO, a permis la révision de situation 1632 femmes à leur retour de congé maternité, sur 2957 retours en 3 ans. Concernant la mesure phare de l’accord en faveur des femmes de plus de 45 ans, sur 6480 concernées, 3344 ont bénéficié d’une augmentation et 1013 ont été promues. Au total donc, le précédent accord a représenté un budget spécifique supérieur à 1 million d’€ sur ces mesures. Parallèlement, afin de respecter la loi sur la suppression des écarts salariaux, 536 femmes ont été augmentées cette année, pour un montant global de 740 000€. La direction a annoncé qu’elle allait consacrer un budget de 800 000€ l’an prochain à cet effet, mais sachant que cette suppression est imposée par la loi avant le 31/12/2010, suite à notre remarque, elle a spécifié que ce budget est un minimum, car il ne suffira probablement pas. Le projet de texte du nouvel accord reprend la plupart des dispositions de l’ancien et intègre quelques évolutions. Celles-ci sont la conséquence de l’évolution de la loi d’une part, et de la pression des signataires de l’accord précédent d’autre part sur 2 points essentiels : la gestion et le suivi des retours de congés maternité et les garanties en matière d’égalité salariale.…
LE RETOUR DES PARTAGEUX Très attendues dans un contexte général propice à démontrer la considération portée par la direction au personnel, les négociations salariales 2009 se sont achevées le 19, avec pour principale mesure le versement en janvier d’une prime de 25% d’une mensualité de base, assortie d’un plancher de 550€ et d’un plafond de 1350€. S’ajoutera une prime supplémentaire de 100€ dite de « dividende du travail » versée avec l’intéressement. Le « coût » global de la mesure représente 28,9 millions d’€. La CGT avait bien entendu exprimé sa préférence pour une augmentation du salaire de base, significative, assurant le maintien du pouvoir d’achat, durement entamé par l’inflation et l’accord salarial signé en 2008 par la CFTC. C’est pourquoi nous avons exigé qu’à tout le moins, une clause de « revoyure » prévoie qu’en 2010, la prime soit en tout ou partie intégrée. Après avoir démarré à 350, le plancher a progressivement augmenté, passant à 450, puis 500, et enfin 550 le 19, après que la CGT ait souligné qu’avec 500€, la prime ne maintiendrait le pouvoir d’achat que des salaires jusqu’à 20 000€. Ces augmentations successives du plancher, bien qu’accompagnées d’augmentation du pourcentage et du plafond, ont suscité de vives protestations du SNB qui a menacé de refuser sa signature si l’écart hiérarchique continuait de se réduire, accusant la direction « d’égalitarisme » dans les négociations salariales, sous-entendu à la demande des partageux que nous sommes… C’est pourtant bien le rôle principal de ces négociations, dès lors…
STRESS AU TRAVAIL Le 12 novembre s'est tenue une nouvelle réunion de "concertation sur le stress". D'entrée de jeu, le directeur des relations sociales, Philippe PERAIN, a voulu nous présenter "les choses concrètes depuis la dernière réunion du 28 mai". Mise en place et déploiement de l'observatoire du stress, sensibilisation et formation pour les différents salariés, axes de communications prévus à partir du 1er janvier. Mais au-delà des démarches initiées par la direction, c’est surtout sur l'environnement de travail que nous entendions bien obtenir des « choses concrètes »…d’autant plus que l'accord national et interprofessionnel signé par la CGT le 11 septembre 2008, précise les responsabilités de l'entreprise et rappelle l’objectif de réduction du stress. Certes, les engagements sur la politique commerciale obtenus dans le cadre de la refonte du commissionnement et la note de Fanny PERAUDIN sur les CRCm ont le mérite d’exister. Mais la note de la direction sur les CRCm ne suffira pas, d’autant plus qu’elle valide des points que nous avions déjà signalés comme étant justement générateurs de stress. Il faudra donc dépasser les réticences sur le sujet, pour répondre correctement à la situation de stress…avant que la soupape ne cède. Au-delà des CRCm, les problèmes organisationnels ne sont pour l’instant qu’abordés…Traitements des restructurations dans les services centraux, évaluations croisées, etc. "L'obligation de veiller à la santé physique et morale des salariés" rappelée dans l'accord interprofessionnel n'aura pas trouvé de traduction satisfaisante encore cette fois-ci ! En attendant, le directeur des relations sociales nous a fortement…
LES CDO, C’EST TERMINÉ Les 5 organisations représentatives ont été reçues par le Directeur général pour l'entendre faire le point de la situation. L'annonce des résultats a permis de "casser la spirale", ce qui était selon lui, l'objectif principal, dès lors que les faits démontrent que la banque est solide. Il a plusieurs fois fustigé les rumeurs qui n'avaient aucun fondement. « Je ne vois aucune position qui puisse générer une perte de 2, 3 ou 4 milliards », « Ce qui compte, c'est le comportement de notre clientèle. Le cours de l'action n'est pas un problème, les Etats sont là pour contrer les tentatives hostiles : je ne vois personne dans cet environnement pouvoir nous OPéer ! » a-t-il ajouté. Concernant la question spécifique de la Rosbank, il s'avère que « la Russie n'a pas de dette »... qu''il y a une myriade de 1200 banques dont le gouvernement ne laissera subsister qu'une cinquantaine dont la Rosbank. Le modèle français est d'autant plus solide qu'il n'a pas pratiqué l'excès de crédit, à la différence du modèle britannique, plus agressif et maintenant en situation plus délicate pour cause de surendettement. Un autre facteur d'importance joue en faveur du modèle français, le rôle plus strict joué par le régulateur, et la qualité des fonds propres, qui ne sont pas identiques d'un pays à l'autre. Au final, l'intervention de l'Etat pourrait n'être que limitée. Ainsi, sur les 40 milliards d'€ affectés, seuls 20 milliards pourraient être utilisés, sur les 10 premiers la…
POUR 100 STOCK’, T’AS PLUS RIEN « Et je voudrais dire que les stock-options récentes qui ont été distribuées à Daniel Bouton comme à beaucoup d'autres salariés, aujourd'hui ne valent plus rien avec la baisse des cours de bourse. » Interviewé sur RTL, « Fred » pensait peut-être à lui en faisant ce constat désabusé ! De là à poursuivre, « c'est un instrument qui est en ligne avec les performances de l'entreprise » pour justifier cette prise de position : « Il faut des dispositifs de rémunération responsables »… Faut pas pousser ! Ni lui, ni le gouvernement ne s’en tireront en proclamant que « les banques se sont engagées à appliquer les recommandations du MEDEF ». À la question du journaliste, « ça sera toujours comme ça ? », Fred n’a pas vraiment répondu, mais il est clair que lui et ses collègues auront du mal à faire accepter que « ça » continue ! La question n’est pas de justifier la distribution de millions d’euros par la transparence, la question est : est-ce qu’attribuer une rémunération de plusieurs millions d’euros est « un dispositif de rémunération responsable » ? Où est la responsabilité quand on nous expliquait que « la norme s’établit par comparaison – benchmarking – avec les autres dirigeants » ? Qui est la référence, Louis Gallois, dont on ne peut dire que sa responsabilité est petite, ou Richard Fuld, l’ex-patron de Lehman ? « Moi, j'ai la chance d'avoir un personnel formidable. » a…
2ème DÉMARQUE La négociation des salaires s’est donc réellement engagée le 20 octobre. Philippe PERAIN, directeur des relations sociales a présenté une mesure générale « malgré le contexte » sous la forme d’une prime de 15% d’une mensualité, avec un plancher de 350 euros et un plafond de 1.000 euros. Avec une enveloppe globale d’environ 15,5 millions, l’augmentation moyenne des salaires ne serait que de 1%. Or, il faudrait plus du double rien que pour maintenir le pouvoir d’achat sur l’année 2008 ! En effet, la perte est déjà de 2,3% !... C’est pourquoi, avant même de parler de la forme de la mesure envisagée par la direction (% du salaire ou uniforme), la CGT en a jugé le niveau largement insuffisant. Par contre, la masse du variable a augmenté de 15% l'an dernier et de 17% l'année précédente... en 10 ans elle a quasiment été multipliée par 4, pour atteindre 75,5 millions !... sans compter les quelques 240 millions de bonus distribués en France. On glisse vers une politique salariale basée sur le variable et la performance individuelle au détriment de la négociation collective et des mesures générales. Pour la CGT, le montant de l'enveloppe globale doit être revu significativement à la hausse. Une série de rencontres bilatérales avec la DRH, Anne MARION BOUCHACOURT, est prévue avant d’entamer la dernière réunion programmée le 19 novembre. Mais au final, le calcul est vite fait, il faut une mesure de 2,3% pour garantir le maintien du pouvoir d’achat de l’ensemble des…
SALAIRES, LE CHOIX Après la phase rituelle du recueil des propositions syndicales, la négociation des salaires va s’engager réellement le 20, dans un contexte particulièrement agité. Bien sûr, nous avons dit que la sortie de crise implique de s’appuyer sur un atout majeur : le personnel, en 1ère ligne. Ceci justifie que la direction donne également un signe fort de confiance, y compris pour l’extérieur, à l’occasion de cette négociation. Mais pas seulement… Il s’agit également de revenir sur une politique salariale qui réduit à la portion congrue la part consacrée aux augmentations collectives, et qui met le « paquet » sur la « performance individuelle ». On a vu les dégâts de cette logique de manière caricaturale dans la BFI. Plus insidieusement, et à une échelle plus réduite, la direction a agi dans le même sens en 2008. Après avoir conclu un accord ridicule avec la CFTC début janvier, on constate aujourd’hui nettement ses effets et la volonté cachée derrière. L’impact de l’accord n’est que de 0,6% sur les salaires de base, pour une inflation annoncée de 2,9%. Si la progression générale des salaires de base est de 3,7%, c’est que s’ajoutent au 0,6% les 3,1% des augmentations individuelles, censées rémunérer plus de qualification et de responsabilités, et qui sont loin de concerner tout le personnel ; le nombre d’élus est même en chute libre en 2008. Au final, la mesure collective 2008 entérine une énorme perte de pouvoir d’achat et représente à peine 13,6 millions d’€… Dans le…
QUESTION DE CONFIANCE Dans le prolongement de l’entretien avec les syndicats, la direction devait répondre à nos questions devant les élus du CCUES du 8. C’est Monsieur Cost-cutter, Séverin Cabannes qui était collé. Après avoir lu à toute vitesse une note, il s’apprêtait à lever le camp, quand nos élus ont tapé du poing sur la table pour obtenir les réponses précises… que nous avons enfin obtenues sur la situation de l’entreprise. Dans un environnement général de crise, ces réponses ne permettent pas de nous considérer à l’abri d’un effondrement général du système bancaire, mais elle confirme la solidité du modèle de banque universelle, s’appuyant sur sa banque de détail. Ainsi, la Société Générale collectait au 30 juin 300 milliards d’euros de dépôts, sur un total de 1650 tous réseaux bancaires confondus, pour un encours de prêts de 350 milliards. L’encours des crédits représente 116% de la collecte pour l’ensemble du groupe, on est loin bien sûr de la situation des banques qui ont sombré récemment. La dette à long terme ne dépasse pas 9% du bilan de 1100 milliards, soit 90 milliards. Sur le plan de l’activité, malgré le ralentissement des ouvertures de comptes constaté un temps après l’affaire Kerviel, le nombre des comptes à vue progresse légèrement, bien que l’on sache que l’activité elle-même se rapproche du zéro ces jours-ci (ça, c’est nous qui le disons). Ces données générales sont confirmées par la directrice générale de l’AFB qui a reçu les fédérations syndicales. La clientèle des banques ne…
WHAT ELSE ? La direction s’est décidée à recevoir les représentants syndicaux à la veille du week-end pour répondre aux nombreuses questions que se pose le personnel sur la situation de la Société Générale. L’absence de communication et les initiatives des uns ou des autres ont suscité des inquiétudes de plus en plus nombreuses à se manifester. La DRH, Anne Marion Bouchacourt avait mobilisé pour la circonstance le représentant de DEVL qui était déjà venu plancher devant la commission économique du CCUES. Arnaud Jacquemin s’est cru obligé de nous faire le coup du « les murs ont des oreilles » avant de nous donner quelques infos qui ne nous ont pourtant pas paru tellement stratégiques. La situation de trésorerie de la Société Générale est donc plutôt favorable, au point qu’elle n’a aucune difficulté à se financer au jour le jour, et même qu’il lui arrive d’avoir quelques longueurs d’avance. Malheureusement, il ne nous a donné aucun chiffre pour cause de confidentialité, arguant que personne ne communiquait sa situation exacte de trésorerie. Voilà qui pourrait faire l’objet d’une réflexion en ces temps de crise où la situation exacte de trésorerie de quelques-uns n’a été connue qu’à l’annonce de leur krach ! La CGT a souligné que le personnel avait pourtant un droit de connaissance sur la situation de leur entreprise et nous avons fait part de notre mécontentement. Dans la discussion qui a suivi, sans donner plus de détail, le représentant de DEVL a souligné que l’environnement économique général serait déterminant,…
ADMONESTATIONS Depuis plusieurs semaines, suite à l’affaire Kerviel, c'est devenu la mode à SGCIB de faire des rappels au règlement, dernièrement sous la forme de manuels (certains uniquement en anglais d'ailleurs) dont il faut accuser réception, passe encore, mais aussi certifier par écrit qu'on les appliquera bien. D'où un malaise évident, d'aucuns se demandant si ce n’est pas un traquenard et s'il est bien normal de s'engager personnellement et par écrit sur l'application de procédures qui ne sont que des instructions de l'employeur. Un peu comme si on devait s'engager à respecter le règlement intérieur, les horaires ou l’organigramme de la SG. Ils n’ont pas tort de se demander dans quel monde « on » voudrait nous faire vivre et si les grands admonesteurs, Mustier et Péretié en tête, ne joueraient pas de la culpabilisation collective. Vivement interpellée par les délégués CGT, la direction a ramené prestement la voilure en écrivant que ceux qui refuseraient de signer n'auront aucune suite, que tout ça n'était là que, pour « donner de la solennité » à la chose, n'engage pas la responsabilité juridique du salarié et que seule la version française des instructions "s'impose aux salariés français". Message reçu, mais c'était tout de même bien tenté, non ? EL SUBCOMANDANTE SARKOZ Mâles accents zapatistes prononcés à Toulon, du Président pourfendant la finance sans morale. Ses copains Bolloré et Bouygues doivent flipper dur ! En tout cas ça fait bling-bling aux oreilles de Mimi Pinson et c’est de bon effet, même si ça…
JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN On ne peut pas dire que la communication officielle aura emporté la conviction, pas plus que l’exposé express du directeur financier devant la commission économique du CCUES… À force de nous afficher un optimisme de rigueur, on fait forcément le rapprochement avec cette même rigueur du début de la crise des subprimes. Démontrer l’esprit d’équipe suppose que la direction joue cartes sur table avec le personnel ! On est bien content que la SocGen ne risque « que » 480 millions dans la faillite des frères Lehmann, ou qu’elle n’ait pas à consommer plus de 9% de ses fonds propres pour se refinancer… mais on trouve l’explication un peu courte, ne serait-ce que parce que la notion de fonds propres supporte un fort taux de volatilité ces jours derniers. La CGT estime que le personnel a un droit de connaître la situation exacte du groupe, particulièrement pour être en « état de marche », pouvoir « disposer d’un fil conducteur » comme on nous l’a écrit. Les yeux inquiets se portent d’abord sur un environnement hostile où ressurgissent les bruits de restructurations et de fusions aiguisés par le séisme du marché américain. Certains semblent espérer que l’âge d’or n’est pas terminé et que l’on va vite revenir à « avant », une fois que les contribuables auront épongé les pertes. Un porte-plume s’épanche de ses rêves d’un gain de synergies de 10 milliards dans le Monde en vantant la logique d’une fusion SocGen-BNP. Un autre exhorte…
RTT, LE VRAI PROBLÈME La CGT est intervenue lors de la réunion de la commission de suivi du 9 septembre pour exprimer ses craintes à l'égard de l'augmentation du nombre de jours en stock dans le CET. Entre juillet 2005 et juillet 2008, le nombre de jours en CET augmente significativement pour tous les secteurs et toutes les catégories. On remarque par exemple que BDDF réseau passe de 4,5 jours à 6,5 jours et qu'à l'autre extrême SGCIB passe de 10,5 à 13,5 jours. Nous avons également relevé une augmentation de près de 30% du nombre de cadres au forfait que nous soupçonnions se situer principalement dans les DEC et parmi les nouveaux cadres recrutés. En réponse, Philippe Perain, le directeur des relations sociales, a convenu que les statistiques fournies sur le CET étaient par trop imprécises, et doit nous fournir une nouvelle mouture qui inclut notamment notre demande du nombre de jours de CET utilisés ou monétisés. En outre, il a contesté l'augmentation du nombre de jours non pris. Pour l'instant, il a précisé que ce stock n'avait pas augmenté depuis 2007, et qu'il était toujours de 5 à 6 jours. Il a ajouté également qu'en juillet 2008, le montant final des jours RTT monétisés au titre de la loi atteignait 6 millions d'euros, soit 3952 jours sur un total de 13224 jours investis en CET. Tout ceci démontre en fait que, 70% des salariés, malgré les incitations du gouvernement, ont préféré opter pour le temps libre plutôt que…
ÉVALUATIONS CROISÉES Avant d’en venir au plat de résistance sur les salaires, les organisations syndicales étaient donc à nouveau conviées à poursuivre la négociation sur le projet d’accord sur le variable. Sur la question principale de sa répartition, le directeur des relations sociales a renvoyé la discussion à l’ouverture prochaine des négociations sur les salaires. Il n’est donc question que des critères d’attribution et du lien entre l’évaluation annuelle et le montant du variable. Depuis le premier projet, le texte a évolué, et il devrait inclure désormais une des principales revendications syndicales : le montant du variable attribué devra être motivé par le « manager » et cette motivation pourra être contestée par un recours du salarié. Une longue partie du débat a porté sur la question des discriminations de toutes sortes, notamment l’impact du congé maternité. Si la direction résiste encore à admettre sur ce point qu’elle doit aller plus loin que le simple prorata de la durée du congé, elle n’a pu refuser d’inscrire dans le texte le principe du respect de la loi du 27 mai 2008. Elle a dû aussi accepter d’encadrer l’ensemble du processus par l’article 36 de la convention collective et les dispositions de l’accord sur la formation. Ainsi, le salarié n’aura pas à valider les objectifs qui lui seront assignés en début d’année, et il n’aura pas à valider les appréciations portées sur ses résultats lors de l’entretien d’évaluation individuelle. La discussion a porté aussi sur les conséquences de l’informatisation des évaluations. Les…
LA QUESTION SALARIALE Quel argument crédible pourrait nous être opposé aujourd’hui sur la question salariale, tandis que d’un côté, l’inflation approche, et dépassera peut-être 3%, à côté d’un accord salarial dont l’effet d’un accord salarial dont l’effet est d’à peine 0,5% sur 2008, et que de l’autre côté, l’effet cumulé des pertes approche les 10 milliards pour la Société Générale. La mine contrite du Directeur général nous expliquant qu’ « il n’est pas possible de revenir sur 2008 car les caisses sont vides » fait plutôt figure d’hypocrite, comme si les négociations salariales avaient un poids déterminant sur ces résultats. On rappellera utilement que l’impact des derniers accords salariaux ne dépasse pas 14,6 millions d’euros pour celui de 2007, et moins de 10 pour celui de 2008 et on rappellera aussi que les pertes de cette année représentent plus de 6 années du montant brut des salaires de base du personnel ! Près de 5 milliards perdus dans la crise des « subprimes » sont bien de la responsabilité de la direction, et si la prise exagérée de risques a généré dans les dernières années des profits, ces derniers ont surtout bénéficié aux actionnaires qui empochent désormais plus de 45% du résultat. Le couplet sur « l’environnement difficile » aura d’autant plus de mal à passer qu’il n’est pas difficile pour tous de la même façon ! Dans le « package » de la négociation salariale annuelle 2009 qui devrait débuter en septembre, il y aura donc la capacité de…
Des mots ET les actes Comment, sur le handicap en l’espèce, mais ça peut s’appliquer à toute autre chose, faire semblant de faire et tout faire pour que ça ne marche pas ? Interrogez la DEC de Rouen, ils viennent de réussir un beau coup en embauchant une dame sous statut COTOREP, sous les auspices de la Mission Handicap, et en la mettant à un poste en totale contre-indication avec son état de santé. Résultat, rechute de la dame, malaise, appréciations catastrophiques de la période d’essai, renouvellement et pour finir rupture motivée de la période d’essai par la salariée qui n’a pas envie de se ruiner une santé déjà entamée. Bref, ce que la RH du réseau appelle plaisamment « une intégration manquée ». C’est quoi au juste le pourcentage de pertes autorisées ? La salariée et la CGT prennent les choses beaucoup plus mal et n’ont pas tout à fait l’intention d’en rester là. NATIONALISATIONS, LE RETOUR ? Le capitalisme, c’est la privatisation des profits et la nationalisation des pertes… Ce grand principe économique, après l’épisode Northern Rock, pourrait de nouveau être mis en œuvre pour éviter la faillite des deux piliers du marché hypothécaire aux États-Unis, Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie et Fannie garantissent 5300 milliards de dollars d’encours et doivent couvrir avant septembre 223 milliards de dettes. Henry Paulson, secrétaire au Trésor de Georges Bush suivra-t-il la recommandation de Wall Street, nationaliser ? Qui a dit que la crise était terminée ? ET LE VIEUX C……
GLOBALEMENT POSITIFS ? Plus attendus qu’espérés, les résultats ont donc été annoncés par Frédéric OUDEA le 5 août. Les chiffres extériorisés en baisse auront néanmoins rassuré les marchés. La résistance de la SG a été reconnu par tous et a même surpris les analystes les plus pessimistes. Ce nouvel épisode aura l’intérêt de confirmer à tous que la SG peut poursuivre sa croissance de manière indépendante … même s’il rend de plus en plus évident le grand écart entre le maintien des attentes de profitabilité et les moyens d’y parvenir d’ici fin 2010. Dans un contexte d’érosion du pouvoir d’achat, et malgré le tassement de la consommation, la banque de détail reste un socle solide. On remarquera aussi que ce que Didier ALIX et J.F. SAMMARCELLI appelaient les « risques du métier » (à savoir des subprimes) se monte maintenant à l’équivalent de la facture Kerviel…Et là, il ne s’agit plus de fraude mais bien d’une erreur stratégique, à la recherche du ROE délirant. TAS DE FAINÉANTS ! On parle décidément beaucoup du temps de travail cet été depuis le vote de la loi du 28 juillet… Cette semaine, c’est au tour de l’INSEE, de nous livrer sa contribution sous forme statistique. Si l’étude nous indique bien qu’en moyenne, «les français salariés à temps complets déclarent travailler 41 heures en semaine normale», elle met surtout en évidence une nouvelle fois que la fameuse loi répondait donc avant tout plus à un «impératif idéologique» qu’à une nécessité économique. De son côté, le Figaro trouvant que la…
Page 73 sur 97