LE ROUGE ET LE NOIR Est-ce un effet du quarantenaire de Mai 68, on se serait parfois cru à la Sorbonne des grands soirs, la nuance de taille étant que Dany était cette fois le contesté. Donc, invité omniprésent de ce grand moment de solidarité entre les destinataires et les créateurs du dividende, Kerviel a fait évidemment l'essentiel des questions et des aigreurs. Rassurons-nous, on n'en était pas aux demandes physiques, panem et circenses dans sa version du dividende et des têtes, s'est limité à réclamer le départ de Bouton, de Mustier, la saisie des salaires futurs de Kerviel, et une sévérité accrue dans le profilage des promotions, avec bien entendu les analyses puissantes du genre « y’a des complicités », « on l'a arrêté seulement quand il allait trop loin », « c'est un bouc émissaire » etc… Un type, se référant à Sarkozy, réclamait le départ de Bouton au nom des grands principes. Un autre, applaudi d'ailleurs, a dénoncé la stratégie d'indépendance, qui ne sert ni l'actionnaire ni le personnel. Quand même, en pleine AG, ça fait chaud au cœur de voir le débat atteindre ce niveau d'altruisme ! Il y a même eu une, mais une seule, intervention sur le montant des gros bonus distribués aux traders, qui pourraient être une des causes du problème. Et les subprimes dira-t-on ? Il n'en a pas vraiment été question. Quelques allusions protestataires, mais rien de méchant puisqu'on ne peut pas désigner un, ou des coupables, qui offriraient leur tête…