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LES NOUVELLES DU FRONT
Pour une première, c’était une première réussie… Le débrayage organisé le 25 est un succès, dans de nombreuses DEC, des agences ont dû être fermées. Les exploitants ont clairement exprimé leur mécontentement, et notamment les plus jeunes. La direction du réseau leur a fait découvrir l’intérêt de l’action syndicale ! Les pétitions ont donc été remises à Philippe Citerne le 25 au cours d’une réunion avec les représentants des syndicats en marge de la séance plénière du Comité Central d’Entreprise. Le directeur général a admis que la réglementation n’impliquait pas une suppression du commissionnement sur les produits d’épargne, mais que la direction avait fait ce choix dans un souci de protection des salariés… mais il a indiqué qu’il fallait aussi introduire un certain nombre de garanties concernant l’animation commerciale, à propos de la multiplication des challenges. Sur la question du commissionnement elle-même et de son devenir, il a précisé que le taux d’intégration pour les conseillers en place pourrait être amélioré, et que nous pourrions discuter du statut des conseillers en fonction de leur portefeuille. Le lendemain 26, lorsque la négociation a repris, les conditions de la négociation avaient changé depuis le 23… et pour cause ! Lorsque nous avons rappelé à la direction du réseau qu’il faudrait bien qu’elle prenne sérieusement en compte nos propositions, compte tenu de la participation au débrayage, nos interlocuteurs ont approuvé d’un hochement de tête significatif. Le principal de la discussion a porté sur l’animation commerciale, et sur les règles qui devront l’encadrer. Comme convenu, la direction avait élaboré un premier projet de « relevé d’engagements » encore bien timide. Il faudra donc une réunion supplémentaire pour parvenir à une nouvelle rédaction qui va se tenir lundi 29. Lorsque plusieurs challenges se déroulent simultanément, la hiérarchie devrait donc indiquer les priorités et la multiplication excessive du nombre de challenges serait proscrite. La CGT a également demandé à ce qu’il soit rappelé que la participation aux challenges est facultative et que les classements nominatifs ne doivent pas être publiés, un principe qui avait été acquis auparavant en commission de suivi 4D. La tonalité et la fréquence des messages par mails ou téléphoniques seraient encadrées. Reste que sur les autres points, le taux d’intégration et le statut des conseillers, il faudra attendre la nouvelle version prévue pour le 29. Un nouveau projet va donc être rédigé et la direction va le faire parvenir lundi matin aux organisations syndicales. Celles-ci sont convenues de se réunir pour examiner ce texte et rédiger d’éventuelles contre-propositions communes.
GAGNER ENSEMBLE
La langue française a cet avantage qu’elle est subtile… ainsi la formule « gagner ensemble » lancée par la direction de la COMM à l’occasion du sponsoring de la coupe du monde de rugby pourrait s’appliquer aussi à la rémunération de notre Président, qui fait un meilleur résultat que l’équipe de France, en arrivant deuxième du classement des 50 patrons français les mieux payés en 2006 avec 10,8 millions d’euros !!! S’il s’agit bien de « gagner ensemble », il ne s’agit pas pour autant de « gagner pareil »… on notera à ce propos que la somme est quasiment équivalente à celle versée aux 11500 techniciens du réseau au titre des commissions sur l’épargne.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La pression monte dans le réseau, et cette fois-ci on ne parle pas de la pression commerciale…tandis que nous parviennent de nombreuses informations sur la participation à la grève du 25 octobre qui s’annonce très suivie. Comme à l’accoutumée, des rumeurs circulent pour tenter de décourager la participation, certains s’interrogeant par exemple sur le sens du mot débrayage… précisons donc qu’un débrayage est une grève d’une durée exprimée en heures tout simplement. Le distinguo est seulement lié au mode de calcul de la retenue. Il n’est pas nécessaire non plus de signaler sa participation à l’avance, de déposer « un préavis » et les grévistes n’ont aucun compte à rendre à leur hiérarchie pendant la durée de la grève, ni après la reprise sur ce qu’ils ont fait. Nombre d’agences risquent donc d’être fermées le 25 octobre, au moins la matinée, car beaucoup décident de débrayer pour la demi-journée, mais parfois même pour la journée, car selon les endroits, l’appel à la grève a été porté à la journée. Pendant ce temps, 2 premières dates ont été fixées pour l’ouverture des discussions convenues avec la direction, les 23 et 26 octobre. Le patron du réseau, Jean François Sammarcelli sera présent le 23. S’il faut rappeler que l’action du 25 tombera à pic, on n’aurait pas fait mieux.
ÉGALITÉ EN FRANCE PROFONDE
Selon le Figaro, au lendemain du « jeudi noir », la France profonde aurait donc exhorté le gouvernement à ne rien céder aux grévistes de la SNCF, car l’égalité, c’est l’alignement. De quelle France on parle, celle qui est déjà à la retraite, celle qui bénéficie des 8,12 millions d’€ de compensation versés par le régime général de retraites des salariés ??? … 6,44 millions au régime des exploitants et salariés agricoles et 1,2 million à celui des commerçants et artisans ? La France pour l’égalité des droits se recruterait chez les députés de l’UMP, qui ont voté le paquet fiscal à 11 milliards d’€ en 2008 ? Ou bien encore la France des stock-options et des délits d’initiés d’EADS ? A moins qu’il ne s’agisse de celle de Denis Gautier-Sauvagnac et de ses valises de billets ?
PRENEZ NOTE
Notre site Intranet sera enrichi désormais de la note que la DRH s’est décidée à publier la veille de la grève du 18 octobre dans les transports. Elle rappelle les usages en la matière, pointage à l’agence la plus proche possible ou prise en charge des frais exceptionnels de transport notamment. Auparavant, quelques responsables avaient tenté de mettre en cause l’usage un peu partout, parfois même sur un ton menaçant. La présence sur notre site de la note de la DRH permettra donc de s’y référer plus tard si besoin est.
ARGENT TROP CHER
On parlait d’une dizaine de millions la semaine dernière, on compte en centaine maintenant… tout en continuant à laisser entendre que « les syndicats » en seraient les récipiendaires… mais il s’agirait des « syndicats compréhensifs ». Donc, en gros, on arrose ceux qui sont prêts à briser les grèves et signer des accords à l’encontre des intérêts des travailleurs. On appelle ça « fluidifier les relations sociales », locution novatrice comme le « savoir inconscient » de Laurence Parisot.
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LES NOUVELLES DU FRONT
L’occasion sera unique le 25 octobre pour les exploitants du réseau d’obtenir une amélioration significative des conditions d’exercice de leur métier et de réduire la pression quotidienne qu’ils subissent. Il suffira pour eux de participer au débrayage organisé par leurs organisations syndicales nationales le 25 octobre sous forme « d’une entrée retardée pouvant aller jusqu’à une demi-journée de grève ». Tout est parti de la transposition en droit français de la directive MIF, prétexte pour la direction du réseau à mettre fin au commissionnement sur les produits d’épargne, tout en omettant soigneusement d’en tirer les conséquences sur les campagnes, challenges, concours, objectifs de vente de produits pourtant explicitement visés par le désormais fameux rapport Delmas-Marsalet. Après une série de réunions dont le dernier épisode s’est déroulé jeudi 11 octobre, les syndicats ont obtenu que la direction renonce à expédier l’affaire en 1 information et 2 consultations au comité central d’entreprise du 25 octobre. C’est sur la base d’une liste écrite remise par les syndicats à la direction balayant l’ensemble des problèmes relatifs à la condition d’exploitant, dont le commissionnement, que celle-ci a été contrainte d’accepter un cycle de discussions devant déboucher sur un relevé de conclusions qui fera référence et devra être finalisé pour une réunion extraordinaire du CCE le 12 novembre. Afin que nul n’en ignore, la liste est diffusée par les 5 organisations et disponible sur notre site intranet. Fallait-il alors maintenir l’appel à un débrayage ? C’est ce que les 5 organisations syndicales ont pensé en décidant de publier un communiqué commun à la sortie de la réunion du 11 octobre. Pas pour se faire plaisir, mais parce que nous pensons que la participation du personnel influencera directement, et favorablement, le contenu du relevé de conclusions sur des questions qui touchent à la vie quotidienne des gens… et que cela mérite bien un petit investissement personnel. L’occasion sera belle aussi d’aller participer aux délégations qui se rendront à la Défense, à la réunion du CCE du 25 octobre, pour remettre les pétitions à Philippe Citerne qui présidera la séance.
JOURNÉE NOIRE
C’est par ce qualificatif que la presse nomme habituellement les jours de grève dans les transports, et l’on imagine le prochain déchaînement lors de la grève des privilégiés du 18 octobre… Pour être minimum, le service sera minimum ! À nos lecteurs, nous voulons proposer de lire les documents que nous avons mis en ligne sur la question des retraites, et qui démontrent que le débat est biaisé par ceux qui finalement qu’un objectif : obliger tout le monde à travailler plus longtemps pour une retraite amoindrie. Rappelons aussi à ceux qui ne peuvent se rendre sur leur lieu de travail qu’ils peuvent « pointer » à l’agence la plus proche de leur domicile.
AU BON BEURRE
Ainsi, « Les syndicats » seraient les bénéficiaires des retraits en espèces, on en est à près de 10 millions d’euros, opérés par Gautier Sauvagnac (DGS), le patron de la très puissante UIMM ! Les démentis syndicaux n’ont pas eu les honneurs de la presse. Ce renversement de situation évite de poser des questions gênantes, après l’affaire des stocks options d’EADS, sur la probité de ce patronat grand donneur de leçons en la matière… DGS est un expert, il est proprio d’un château à Isigny, réputée pour son beurre !!!
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LES NOUVELLES DU FRONT
L’arnaque que la direction a tentée à l’occasion de la mise en œuvre de la directive MIF est probablement sa plus grossière erreur depuis le tristement célèbre « Plan Flichy » de 1993 qui avait déclenché une grève historique dans le réseau. Il y avait un moment que les 5 organisations syndicales nationales n’avaient plus constitué un front commun, sur ce point la direction a décroché le gros lot. Alors qu’elle n’avait prévu qu’une information du Comité Central d’Entreprise sur la mise en œuvre de la directive, les organisations exigent désormais une consultation globale en bonne et due forme sur toutes ses conséquences. D’ailleurs, son interprétation de la directive et de l’ordonnance de transposition dans le code monétaire et financier est très discutable. On peut s’interroger notamment sur sa réelle volonté de respecter sincèrement les principes de transparence et d’agir au mieux dans l’intérêt des clients. Ainsi, la volonté de supprimer une part du commissionnement des techniciens du réseau en le transférant sur le variable apparaît bien comme une extrapolation osée de la directive plutôt destinée à maintenir une pression commerciale parfaitement contradictoire avec cette même directive. Une réunion syndicats-direction doit se tenir le 8 octobre qui devra déterminer s’il est possible d’ouvrir une véritable consultation, faute de quoi l’espoir de la direction d’en avoir terminé le 25 octobre lors de la séance plénière du CCUES sera déçu. Il faudrait pour cela qu’elle change radicalement son fusil d’épaule sur la question du commissionnement. Rien ne dit que la réglementation n’oblige à sa disparition, mais si tant est que cela soit nécessaire, ses pseudo-engagements fleurent l’arnaque. Le commissionnement pèse globalement plus de 20 millions d’euros, une somme considérable qui échappe à la maîtrise de la direction. Quel naïf se contenterait de son « engagement » de maintenir « globalement » les sommes versées aux personnels concernés ! La direction du réseau distribue aujourd’hui l’équivalent d’une petite moitié du montant des commissions sous forme de variable aux 17500 techniciens, dont les 11500 commerciaux qui perçoivent des commissions… on comprend que l’envie soit forte de reprendre la main. Aucune proposition syndicale n’a été prise en compte hormis une légère progression du pourcentage d’intégration, de 50 à 60%, qui ne résout rien sur le fond. Les 5 organisations ont proposé de recadrer la cause principale des excès à l’origine de la directive : challenges, concours, particulièrement, d’instaurer un commissionnement non différencié sur les produits, d’établir une garantie individuelle pour la part de variable se substituant aux commissions, etc…tout a été rejeté, y compris le recadrage des campagnes au moment même où cette direction attend son passage devant la commission des sanctions de l’AMF pour manquements dans la campagne de privatisation EDF… pitoyable nuance mise en avant par Émile Noebes devant les représentants du personnel : le rapport de l’AMF ne fait pas allusion à la vente forcée, il dénonce seulement une pression sur la force commerciale ! Avec de tels interlocuteurs, rien d’étonnant à ce qu’un front syndical se soit constitué pour tirer la conclusion qu’il nous faut recourir au rapport de forces pour se faire entendre : d’où la décision d’appeler à un débrayage le 25 octobre.
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EXIT LES CHARTES
La CGT a ferraillé ferme, en 2005-2006, pour dénoncer les atteintes aux libertés du règlement intérieur concernant le personnel "sensible". SEGL/DEO, la DRH et SGCIB s'étaient arc-boutés pour, au nom de la déontologie (celle des marchés financiers s'entend) nous dire que tout ça était bel et bon ... et réglementaire. Patatras, la transposition (en avril 2007 !) de la directive MIF (de 2004 !) vient sonner le glas des chartes de déontologie et de la notion même de "personnel sensible". On en revient donc à la SG en octobre 2007 à une conception beaucoup plus raisonnable des choses, en supprimant la levée du secret bancaire sur les comptes du personnel. Moralité, qui avait raison de voir dans ces chartes une atteinte aux libertés et qui interprétait correctement la directive européenne ?
ESPRIT D’ÉQUIPE
C’est pour maintenir une ambiance conviviale, un climat de confiance, que le directeur du CRCm de Lille a décidé de distribuer à « sa discrétion », selon ses propres termes, des places de rugby aux salariés « contribuant à la réussite du CRCM », les « meilleurs vendeurs » et « certains membres de la direction ». Cette récompense a fait grincer bien des dents, non pour les places en elles mêmes, mais pour la méthode…Au bout d’un long moment d’explication avec les représentants locaux du personnel (reçus par peur que les salariés débraient) le RRHL local a lui-même admis « qu’il pouvait comprendre que cela froisse les salariés et qu’il s’en excusait ». Le directeur lui n’a rien trouvé de mieux que de taxer de mouvement de jalousie notre protestation, plutôt que de s’interroger sur le sens du sponsoring du rugby par la SG : « C’est un sport d’équipe dans lequel il n’y a pas d’individualités ni de vedettes. Une banque, c’est exactement la même chose » ! (Daniel Bouton dans le Parisien du 3 septembre).
LA FINALE AU STADE
L’opération de recrutement 2007 au Stade de France s’est déroulée les 25 et 26 septembre. Au fil des années, l’emballage se perfectionne… site web avec vidéo pour postuler, et Fabien Galtier à la rescousse : « relevez un défi, vous pouvez le faire ! ». Comme si trouver du travail ne dépendait que de sa seule volonté : car derrière le décorum, subsiste un impitoyable processus de sélection ! Ils étaient plus de 8000 à postuler en 2005 pour 300 participants à la finale et 132 embauchés, en 2007 ils étaient 430 à concourir et 150 signeront le précieux contrat de travail à durée indéterminée. Ce ne sont bien sûr pas les éliminés qui sont appelés à faire part de leurs impressions sur le site web, où 4 « anciens » de 2006 expliquent « qu’ils se sont donnés au maximum » pour « se différencier des autres » mais que « tout le monde a ses chances » confirmant ainsi involontairement la dureté de la sélection et leur passage obligatoire par la loi de la sélection « individuelle ». Une idéologie qui n’est pas forcément la leur, et certainement pas la nôtre. Nous pensons plutôt, comme le dit la vidéo qui présente le groupe, que la diversité de son personnel fait sa force et qu’on ne gagne pas un match seul ! La DRH ferait bien d’y réfléchir, elle qui prétend dans la Tribune du 27 « que l’on peut réussir à condition d’avoir d’une part, l’ambition et, d’autre part, l’énergie » ! Un peu court, ne serait-ce qu’en matière d’égalité professionnelle par exemple.
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COMMISSIONNEMENT
La pétition lancée par les 5 organisations syndicales, déjà signée massivement, n’est pas terminée, qu’elle a déjà fait réfléchir la direction. Lors de la réunion du 21, celle-ci a fait de nouvelles propositions. La direction, qui entend à mettre fin sur une part du commissionnement au nom des nouvelles contraintes réglementaires, propose désormais d’intégrer 60 % au salaire de base des commissions versées aux commerciaux du réseau sur les produits d’épargne, au lieu de 50%. Le projet de la direction reste toutefois encore loin des contre-propositions syndicales, notamment sur l’intégration et les garanties à apporter sur des questions cruciales. Ainsi, aucune garantie sérieuse n’est apportée pour que sa proposition de compenser la suppression de ce commissionnement par un équivalent versé dans la part variable soit assurée. Pire, la direction voudrait faire valider les objectifs fixés individuellement par le salarié lui-même. Les dérapages multiples dans les challenges, concours, classements ne seraient l’objet que d’une formation en 2008, sans directive particulière… Après une suspension de séance, les 5 syndicats ont fait part de leurs contre-propositions en acceptant de poursuivre la discussion jusqu’à la réunion du CCE le 28 octobre, date de sa consultation officielle avant la mise en application. La direction a annoncé qu’elle allait « réfléchir » et a proposé une nouvelle réunion le 1er octobre… Les organisations syndicales vont confirmer par écrit leurs principales observations d’ici là, tandis que la direction du réseau va se trouver devant un choix stratégique : si les réponses apportées le 1er ne sont pas satisfaisantes, elle devra prendre le risque que les organisations syndicales appellent le « cœur de métier » à débrayer avec certaine chance de succès !
IL EST OÙ, L’POGNON ?
On retiendra de la déjà nième prestation télévisée du Président, pas celui de la SG, l’art d’embrouiller l’auditeur. Justifier la franchise médicale (je le prends où l’argent ?), 385 millions, par la prise en charge d’Alzheimer, il faut oser après avoir instauré le bouclier fiscal à 12 milliards d’euros ! Le reste est à l’avenant… nous soulignions la vacuité du propos sur le pouvoir d’achat ou sur la durée du travail la semaine dernière, mais il y a de quoi se poser vraiment des questions sur un type qui prétend sans sourciller et sur 2 chaînes nationales que des salariés pourraient être empêchés de faire « librement » des heures supplémentaires à cause du refus des syndicats de signer un accord de branche !!!
NOIX D’HONNEUR
… au patron de la DEC de Saint Étienne, le bien nommé Sieur Pognon, réputé pour sa pingrerie sur place. Bien que considérant les stéphanois pour des « cons et des fainéants » en privé, il n’a pas hésité à en inviter plus de 200 (sans compter le personnel) à grands frais et grands fastes au château de Bouthéon pour honorer son départ. Heureusement pour lui, les stéphanois sont plus cools que les calédoniens, il a pu économiser les frais de location de l’hélicoptère qui lui a permis d’échapper à la vindicte qu’il a suscitée à Nouméa avant de la quitter précipitamment par la voie des airs… encore qu’à sa place, on emporterait une bouée avant de s’embarquer pour la traversée vers la Tunisie qui l’attend.
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VIVE LES 35 HEURES EN 2008
On n’a pas résisté au plaisir de ce titre qui prend l’allure d’un gros mot ces temps-ci pour vous rendre compte de la réunion de la commission de suivi de l’accord RTT du 12 septembre. L’accord prévoit en effet que le calendrier des jours de fermetures employeur est fixé chaque année au cours de cette réunion. Il y aura donc en 2008 pour la plupart 3 jours employeurs, le 12 mai, le 18 août et le 26 décembre. SGCIB ne fermera que le 12 mai, le fameux Jour Raffarin que la direction affecte sur la RTT. Les agences ouvertes du lundi au vendredi seront fermées également le 31 octobre tandis que celles ouvertes le samedi fermeront le 22 mars, le 8 mai, le 16 août et le 31 octobre. Pour les services centraux qui doivent s’installer dans la nouvelle tour Granite, il faut noter que 2 jours employeurs supplémentaires seront fixés, au plus tard fin juin 2008, pour le déménagement en fin d’année. La commission a également entendu la direction présenter la synthèse de son analyse des conséquences de la loi Sarkozy d’août 2007, sur le fameux thème du « travailler plus pour gagner plus »… ladite synthèse se résume très simplement à… rien ! Confirmant ainsi que l’agitation sur le sujet est très « médiatique », la nouvelle législation n’a ni incidence sur le Code du travail, ni conséquence sur notre accord RTT. La seule modification, bien réelle, porte sur la baisse des cotisations patronales qui va évidemment aggraver un peu plus les comptes de la Sécurité Sociale. Juste pour le fun, nous noterons que les cadres au forfait de la Société Générale travaillent 209 jours par an, ce qui est insuffisant pour être considéré par le gouvernement comme méritant de gagner plus. En effet, ce dernier a fixé à 218 jours de travail par an le seuil de déclenchement du « gagner plus ». Enfin, la CGT a noté avec satisfaction que sa demande avait abouti, depuis juin, la prise de congés au titre du CET est traitée pour le paiement comme les congés annuels. Le principe écrit dans l’accord que nous avons signé en 2000 est donc enfin respecté.
SUIVI 4D
Très attendu, le patron du réseau, Jean François Sammarcelli est venu parler des conditions d’exercice du métier d’exploitant devant la commission de suivi 4D du 11 septembre. Son intervention a surtout décrit comment les objectifs centraux sont fixés, d’une façon qu’il juge « raisonnable », et comment ils dégringolent ensuite jusqu’à ceux qui sont chargés de les atteindre sans jamais pouvoir ni les contester, ni les discuter… ce que nous lui avons fait remarquer. C’est tout juste s’il a admis qu’il pouvait y avoir un problème de répartition, « il y a eu une formule de répartition simpliste », et que sur la multiplicité des challenges, « vous n’avez pas tout à fait tort », sans pour autant en tirer des conclusions, car il a refusé d’encadrer les challenges locaux. Il faut noter par contre sa prise de position très nette sur la nécessité de conserver notre rôle de banque généraliste nationale. Si le retard pris sur la clientèle patrimoniale est à l’origine de « mass affluent », cela ne doit pas se faire au détriment des moyens consacrés à la clientèle grand public, car « nous ne cherchons pas à être une banque de riches » a-t-il précisé. Cela dit, le projet de suppression du commissionnement pour les commerciaux qui a déclenché une pétition intersyndicale montre que le débat sur les objectifs n’est pas terminé.
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VARIABLE
La négociation sur "les critères d'attribution de la part variable" s'est ouverte le 6 septembre. Rappelons que le variable est l’équivalent, en moins élevé, des bonus de SGCIB. Les montants en jeu sont d’ailleurs bien plus faibles : 65,5 M€ en 2006 soit une moyenne de 801€ pour les techniciens et de 4955€ pour les cadres. Immédiatement, nous avons exprimé notre désaccord de fond sur la question. En soulignant tout d'abord, que la PVR est avant tout le moyen de faire baisser la rémunération d'une année sur l'autre, ce que ne permet plus depuis longtemps le salaire de base. A ce titre, bien plus qu'une rémunération de la performance, c'est un moyen énorme de pression sur les salariés. Nous avons également manifesté notre scepticisme sur la capacité à définir des critères "objectifs" d'attribution du variable, sans rejeter pour autant l'examen des propositions que la direction ferait. Mais, nous avons ajouté que tout ceci n'avait un sens que si on discutait également des masses distribuées, des écarts entre niveaux et à l'intérieur des niveaux, etc.À partir de ce moment là, la discussion a buté sur cette question centrale, dès lors que les tentatives répétées du directeur des relations sociales de ramener le débat sur le terrain que la direction entendait limiter aux seuls critères ont échoué. Bref, après avoir tourné en rond pendant un moment, la réunion s'est terminée dans l'horaire imparti, après que la CGT et les autres organisations aient renouvelé leur exigence que P. Perain transmette le message à ses mandants pour nous répondre lors du prochain round le 21/09.
COMMISSIONNEMENT
La première réunion de « concertation » sur le projet de « refonte du commissionnement » s’est tenue le 5. La direction argue de contraintes réglementaires pour supprimer en fait le commissionnement versé à près de 11500 techniciens commerciaux du réseau. Le débat a bien sûr porté sur les conditions d'exercice du métier, chacun soulignant qu'il fallait d'abord rechercher dans les débordements des campagnes commerciales, la multiplication des challenges et même parfois la vente forcée l'origine des problèmes pointés par le rapport Delmas Marsalet et la nécessité de moraliser les rapports banque-client. Notre principal interlocuteur sur le sujet, B. De la Chapelle, sans admettre les débordements, a parlé de la mise en place en 2008 "d'une animation commerciale structurée sur les produits d'épargne" et du besoin d'éviter "que jaillisse d'une DEC une campagne qui ne soit pas conforme au code de bonne conduite". Sur le fond du projet, outre la contestation de sa nécessité, nous avons souligné que les dispositions n'étaient pas acceptables, car pour la partie non intégrée (50%), le transfert dans le variable n'offrait aucune garantie. Entre un commissionnement généré automatiquement par le placement du produit et la promesse qu'il sera tenu compte du placement des produits dans le variable, il y a une sacrée différence. La direction ne s'attendait manifestement pas à une telle résistance, et il lui aurait fallu des complicités syndicales pour faire passer la pilule sans dommage pour elle. Cette réunion a démontré que c'était raté. Les conditions sont donc réunies pour que l'affaire ne se termine pas comme la direction l'avait prévue… suite le 12 et projet complet sur le site CGT.
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RISQUE ÉLEVÉ
On ne saurait mieux apprécier le niveau de risque pris par les concepteurs d’un projet baptisé « Performance GEDS », qualifié par ces derniers de « nouvel outil d’évaluation ». N’ayant pas été rassurés par les juristes maisons, ils s’interrogent sur le risque élevé d’une « levée de bouclier » que provoquerait une consultation du CE des services centraux, et du retard de plusieurs mois qu’elle pourrait entraîner. Leur préférence va donc à ne pas passer par cette étape… et donc à griller carrément leurs obligations pour mettre en œuvre le projet début septembre. Pour un risque élevé, c’est un risque élevé, d’autant que maintenant tout le monde va être au courant ! Mais la méthode choisie illustre malheureusement une conception des rapports sociaux qui est bien plus archaïque que l’archaïsme dont sont régulièrement accusés les syndicalistes, particulièrement ceux de la CGT. Tout ça pour éviter quelques mois de retard pour un projet qui n’a rien de vital, même s’il est particulièrement dangereux. De quoi s’agit-il ? Nos infos avaient fait état en 2005 d’un précédent à ITEC baptisé 360°. Cette fois-ci, une expérience limitée à 50 à 70 managers de GEDS, ex DEAI, précéderait une éventuelle extension à SGCIB. En affichant clairement qu’il s’agit « d’un nouvel outil d’évaluation », l’expérience contrevient de manière flagrante à l’article 36 de la convention collective, puisque le processus suivi en est fondamentalement différent. On y retrouve un processus d’auto-évaluation, et de « feedbacks croisés », ce qui signifie en clair que tout le monde note tout le monde… bonjour l’ambiance ! La quinzaine de questions posées est d’une philosophie subjective, très anglo-saxonne, du genre « Est-ce que son comportement correspond aux valeurs de GEDS ? »…philosophie tout aussi éloignée de l’évaluation définie par la convention collective qui s’efforce de s’en tenir à des critères à peu près objectifs, et qui garantit au salarié un droit de réponse. Et au final, histoire de rendre encore plus aléatoire le droit d’accès de chaque salarié aux données le concernant, la gestion serait confiée à une société suisse pour la modique somme de 120€ par évalué… la conclusion de ce triste épisode est que la direction a ajouté le risque pénal aux autres risques qu’elle devra affronter devant les instances représentatives du personnel… sans parler de la question de confiance qu’elle aurait du mal à faire voter !
SYNDICAT POLITISÉ
On ne pouvait pas laisser passer, nous qui sommes, avons été, si souvent accusé de « faire de la politique »… car s’il est un syndicat qui ne se gène pas, c’est bien le… MEDEF ! Cette année encore, Laurence Parisot et ses affiliés, dont notre PDG, a exprimé la satisfaction de son organisation de voir leur invité permanent de plusieurs années devenu Président de la République… Lequel, juste retour d’ascenseur, est venu détailler auprès d’eux son programme qui, comme par hasard, correspond aux vœux de ses auditeurs qui ont pu abondamment l’applaudir comme les groupies d’une star… si ce n’est pas de la politique, on se demande ce que c’est !
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