REMETTEZ-NOUS ÇA, PATRON Traditionnellement, la séance plénière du CCE de début juillet est marquée par la note d’orientations décidées par la direction générale pour l’année à venir. Ces orientations sont ensuite déclinées dans la procédure budgétaire présentée en janvier aux représentants du personnel. La CGT attendait des orientations adaptées à la situation de crise, mais ce n’est pas ce qui est arrivé, entraînant de notre part la déclaration suivante : « Les élus CGT constatent que les notes d’orientations relèvent toujours de la même philosophie : la conjoncture est difficile, mais en ce qui concerne les orientations… elles sont toujours de même niveau puisque l’objectif est de revenir « à un rythme pré fraude ». Il est particulièrement frappant de constater que la direction sous-estime grandement les conséquences de l’affaire Kerviel et de notre engagement hasardeux dans les subprimes. Ainsi, nous pensons que s’agissant de SGCIB, le budget estimé pour le renforcement des contrôles reste largement sous-estimé et que le coût des outils et procédures à mettre en place impactera sensiblement les résultats de cette branche. Idem pour les effets de notre engagement dans les subprimes et de la poursuite probable de la crise des liquidités. Elle semble par ailleurs ignorer complètement que c’est bien cette recherche perpétuelle du profit maximum élevée au rang de religion par les marchés, qui a conduit Jérôme Kerviel à disjoncter et à spéculer jusqu’à engager plus que le capital du Groupe. Quelques mois plus tard, on a fait sauter quelques fusibles pour faire bonne…
LES EXPERTS CŒUR DÉFENSE Ils n’étaient pas peu fiers, les concepteurs des 2 projets de Gestion Electronique des Documents pour le réseau, baptisés « Novadis » et « Orchestra », de présenter leurs bébés. La productivité allait s’en trouver améliorée, les tâches anoblies dans les PSC, bien que « secondairement », quelques centaines d’emplois soient supprimées… Principal avatar pour le réseau du Plan milliard de Cabannes, ces projets ont été ficelés à la hâte, quitte à faire l’impasse sur quelques dérapages. Présentés en consultation aux représentants du personnel, il a donc fallu que ces messieurs commencent par préciser le contexte, et prennent quelques engagements dûment consignés dans un document discuté avec les représentants syndicaux. Cette affaire aura donc le mérite d’avoir acté le maintien des principes essentiels énumérés dans l’accord 4D : l’avenir des 23 PSC et de leurs salariés est garanti à l’intérieur de la Société Générale. Mais cela ne retire rien aux incohérences de projets dont l’origine remonte à cette fameuse « mission du cabinet Proudfoot » qui nous factura le chronométrage du temps passé à transporter les dossiers de l’armoire à la photocopieuse, puis sur le bureau, puis retour à l’armoire (la direction n’a jamais voulu dire combien la facture) … C’est ainsi que la CGT s’est étonnée que, pour une offre de prêt immobilier saisie sur son clavier par le conseiller puis éditée pour la faire signer au client, le projet prévoit la numérisation du papier pour créer un document électronique qui existe déjà ! Réponse…
AIE CONFIANCE, CROIS EN MOI… Le 20 juin, Frédéric OUDEA recevait les délégués nationaux des 5 syndicats de la Société Générale…pour la première fois depuis sa récente nomination. L’entretien aura duré une heure trente comme prévu, et permis de « balayer les questions essentielles auxquelles nous sommes confrontées ». Cet exercice, nous aura donné l’occasion d’échanger sur les « orientations et les objectifs » de la nouvelle direction générale, de revenir sur la nécessité de poursuivre un ensemble d’engagements pris par son prédécesseur, tout en pointant des sujets économiques et sociaux sur lesquels il devra prendre des décisions… C’est avec une volonté de « franchise » affichée que le nouvel hôte du 35ème aura répondu. Les 35 heures ? « Je ne vois pas le problème ? On a un accord qui fonctionne bien ! » Cette réponse de l’ancien directeur de cabinet de Sarkozy, nous a paru d’autant plus sensée qu’elle se distingue des actuelles provocations gouvernementales sur le sujet. Et d’ajouter : « Je vais me concentrer sur ce qui ne va pas ». Sur les salaires ? « Je ne peux pas faire plus, les conditions actuelles ne le permettent pas. » Au passage, la DRH a indiqué le montant des mesures prises pour neutraliser les effets négatifs de l’affaire Kerviel sur les rémunérations, 22 millions d’euros. Nous avons alors rappelé qu’il y avait une fracture salariale nécessitant que l’on mette tout sur la table. Alors que le fossé se creuse entre la masse des bonus et celle des variables distribués, 25% des résultats de SGCIB servent à alimenter les seuls bonus, la SG…
NOIX D’HONNEUR A tout seigneur, tout honneur, le patron du PSC de Toulouse, Guy Connan, accédera in extremis à la notoriété avant son départ en retraite grâce à l’attribution de la Noix d’honneur, pour ses propos, tenus à l’occasion de la consultation du CE sur le rapport égalité professionnelle. Le vieux misogyne a déclaré tout de go : « les hommes étant moins absents que les femmes, il est normal que cela ressorte sur les salaires »… propos dûment consigné dans le P.V. approuvé et transmis aux autorités compétentes. Le recueil de cette puissante pensée est devenu la célèbre « page 47 » du rapport national sur l’égalité présenté au CCE, source d’une franche rigolade à la commission de suivi de l’accord égalité professionnelle ce jeudi dernier. D’où l’intérêt de la CGT pour des mesures contraignantes dans la prochaine négociation de renouvellement de l’accord. Quant au sieur Connan, il pourra compléter « sa culture » en l’élargissant à d’autres catégories de la gent humaine pendant sa retraite prochaine … et produire d’autres fortes pensées du même tonneau ! 17 JUIN Sous le titre « la CGT et la CFDT piégées par le gouvernement », la presse s’amusait du bon tour fait par le Ministre du Travail qui a saisi l’occasion d’un projet de loi sur la représentativité syndicale pour faire passer en même temps un dispositif visant à liquider, sans le dire, les 35 heures. Du coup, plus personne ne parle du motif principal de la journée d’action du 17 juin, qui porte sur la question des retraites, alors même…
AU BAL MASQUÉ, OHÉ… La « soirée filière RH 2008 » s’est tenue sous le signe de la danse, message subliminal, au Pavillon d’Armenonville le 5 juin. « Fred » Oudéa était du cocktail dînatoire. Pendant le discours, prononcé en anglais, un danseur pratiquait « le doigt d’honneur » à destination du public médusé. Difficile de n’y voir que coïncidence, l’invitation d’Anne Marion-Bouchacourt était d’ailleurs tout à fait claire : après l’intervention de Fred, « un orchestre vous invitera à l’échange et à la danse »… la filière RH, ou l’art de faire tourner en rond ! UN TAXI À LONDRES « L’OPER STAFF meeting », autrement dit la réunion des cadres d’OPER devait être le début d’une nouvelle ère… ce fut surtout celle de l’annonce du départ de Jean Pierre Mustier, qui raconta comment sa conversation avec un chauffeur de taxi londonien nous avait évité d’être impliqués dans le bourbier des subprimes à l’anglaise. Très en verve, Jean Pierre s’est laissé aller pour conclure à un aphorisme (à double sens ?) à propos de l'avenir de la SG, « être une vieille célibataire attirante, c'est un statut enviable » ! On retirera de ce meeting que les contrôles antérieurs n'assuraient donc ni la cohérence, ni l'indépendance, ni la transversalité du contrôle. Mais il est notable que l'orateur n'a absolument pas repris les affirmations de l’inspection comme « on n'a pas été assez curieux » ou « il y a des responsabilités individuelles ». Il est vrai que la composition…
LE ROUGE ET LE NOIR Est-ce un effet du quarantenaire de Mai 68, on se serait parfois cru à la Sorbonne des grands soirs, la nuance de taille étant que Dany était cette fois le contesté. Donc, invité omniprésent de ce grand moment de solidarité entre les destinataires et les créateurs du dividende, Kerviel a fait évidemment l'essentiel des questions et des aigreurs. Rassurons-nous, on n'en était pas aux demandes physiques, panem et circenses dans sa version du dividende et des têtes, s'est limité à réclamer le départ de Bouton, de Mustier, la saisie des salaires futurs de Kerviel, et une sévérité accrue dans le profilage des promotions, avec bien entendu les analyses puissantes du genre « y’a des complicités », « on l'a arrêté seulement quand il allait trop loin », « c'est un bouc émissaire » etc… Un type, se référant à Sarkozy, réclamait le départ de Bouton au nom des grands principes. Un autre, applaudi d'ailleurs, a dénoncé la stratégie d'indépendance, qui ne sert ni l'actionnaire ni le personnel. Quand même, en pleine AG, ça fait chaud au cœur de voir le débat atteindre ce niveau d'altruisme ! Il y a même eu une, mais une seule, intervention sur le montant des gros bonus distribués aux traders, qui pourraient être une des causes du problème. Et les subprimes dira-t-on ? Il n'en a pas vraiment été question. Quelques allusions protestataires, mais rien de méchant puisqu'on ne peut pas désigner un, ou des coupables, qui offriraient leur tête…
LE TRIANGLE DES BERMUDES Décidément, les mauvaises habitudes ont la peau dure. Alors qu’il est devenu évident pour tous que les procédures de contrôles étaient défaillantes et que la principale question est de les renforcer, les tentatives d’atténuer la responsabilité interne continuent. La CGT avait en son temps critiqué la 1ère version du rapport de l’inspection, et a publié elle-même des propositions, qui ont eu un certain retentissement, dont on attend toujours de voir ce qu’il en sera intégré dans « Fighting back », le programme de mesures qui doit tirer les leçons de l’affaire. Et voilà que parallèlement à la publication du 2nd rapport, on assiste à « l’effacement » du desk delta one, celui où travaillait Jérôme Kerviel, selon les bonnes vieilles méthodes maison. Tandis que se confirme le licenciement de certains supérieurs de JK, la SocGen a également, et opportunément, trouvé 3 lampistes supplémentaires dont « on » découvre, pur hasard, qu’ils souffrent « d’insuffisance professionnelle ». À défaut d’être complices, les traders, qui bossaient jusqu’à 13 heures par jour et 51 semaines par an sur leur desk, auraient manqué de rigueur, de vigilance et auraient fait preuve de négligence… En dépit de cette invraisemblance, la RH de SGCIB s’est chargée d’être l’exécuteur des basses œuvres. La CGT, qui a assisté les traders au cours de leur entretien préalable, a ainsi remarqué que ce manque de rigueur relevait plutôt d’une insuffisance imputable à leur direction, qui a estimé utile pour y pallier de multiplier par 2 la…
BÉMOL Nous aurons donc appris, via une interview au journal La Tribune, que le nouveau DG entendait poursuivre « la stratégie d’indépendance de la banque », ce dont nous nous félicitons. Le bémol tient plus à l’unique engagement de « créer de la valeur pour tous » qu’il a mis en avant dans son message interne le 13… plus qu’une manie d’ex-directeur financier, puisqu’il s’est empressé de remanier la direction générale en ce sens en propulsant Mr Cost Cutter au rang de directeur général délégué. Séverin Cabannes, concepteur du « plan d’efficacité opérationnelle », est l’homme du milliard d’économies sur les coûts d’exploitation promis d’ici fin 2010 aux marchés, sur la base d’une estimation d’une rigueur scientifique très relative. Rappelons en outre que ledit milliard fut promis sans tenir compte des coûts inévitables d’un contrôle renforcé à SGCIB, ni de la promesse faite au plus fort de la crise devant le CCE par la DRH, Anne Marion Bouchacourt, de consulter les représentants du personnel à chaque étape et à tenir compte de nos observations. Si le nouvel homme fort et son délégué oublient les engagements passés de préservation de l’intégrité du groupe en généralisant le recours à la sous-traitance, ou par la filialisation voire la délocalisation, ils auront vite franchi la ligne qui remettra en mouvement cette fameuse « culture Société Générale », mais à l’encontre de leur politique cette fois-ci. Il est question que Daniel Bouton et Frédéric Oudéa rencontrent les élus du CCE le 21 en séance, ce…
TEMPS DE TRAVAIL Après une réunion mouvementée le 11 avril dernier, la direction nous a fait parvenir ses « ultimes » propositions de modification des accords RTT et temps partiel. Compte tenu de notre ferme opposition, la direction a finalement renoncé à déplafonner les jours investis dans le CET. Au final, en contrepartie du fait qu’elle n’augmente le plafond de jours investis dans le CET que de 13 à 14, la direction accepte la récupération pour les salariés à temps partiel ou en forfait jours réduit en cas de fermeture collective positionnée sur un jour non habituellement travaillé (y compris les salariés à temps partiel thérapeutique), une nouvelle modalité de régularisation en cas de solde négatif de jours RTT en fin d’année (impactés soit sur congés annuels, soit sur RTT de l’année suivante), un assouplissement relatif à la prise des jours RTT (jusqu’au 15 janvier au lien du 31 décembre). Enfin, une formule de temps partiel à 90% (4 jours et demi ou semaines alternées 4 jours / 5 jours) serait créée. Les textes définitifs sont maintenant soumis à signature. La CGT a donc entamé une vaste consultation dont dépendra sa signature. REMUNERATION FINANCIERE La souscription à la traditionnelle augmentation de capital s’est terminée le 6 mai 2008. Chacun aura donc pu faire ses comptes et tenter d’estimer ce qu’il était raisonnable d’y investir. En parallèle, les organisations syndicales négocient le renouvellement des accords qui régentent la rémunération financière ( intéressement / participation ) et le plan d’épargne entreprise. L’actuel…
TOTAL INCOMPÉTENT Une fois de plus l’ASSACT s’agite pour faire parler d’elle. L’association assigne la SocGen en référé, rien que ça, pour exiger sa représentation au conseil d’administration ! Son président, Patrice Leclerc se répand dans les médias de ses courageux conseils : le départ de Mustier et de Bouton, il est temps, la séparation de la fonction Président de celle de Directeur général, je la préconise depuis longtemps, et l’affaire Kerviel, il faut mettre en place une « sécurité des opérations comme on sait le faire pour les cartes bleues sur Internet »… Pitoyable ! Ainsi, la source de « beaucoup de difficultés » serait l’absence de représentants des actionnaires, dont la sienne assurément, au conseil d’administration ! La preuve, « Daniel Bouton en a reconnu le caractère inéluctable » … Le nouveau DRH de SGAM s’est ainsi attiré la réplique cinglante d’un internaute sur challenges.fr : « Il y a des dizaines de milliers d'actionnaires salariés à la Société Générale, et rares sont ceux qui adhèrent à l'association de M. Leclerc et peuvent se reconnaître dans ses déclarations. Il est regrettable qu'un salarié de la Société Générale, avant d'en être actionnaire, réagisse ainsi à des rumeurs, sans les avoir préalablement qualifiées (NDLR : il s’agit de la rumeur sur le départ de JP Mustier). Quant aux sornettes qui consistent à comparer la traçabilité des opérations de paiement sur internet aux opérations de marché, elles témoignent de la totale incompétence de l'intéressé sur les sujets sur lesquels il a…
UN GRAND CRU Sa métaphore est osée, voire carrément persifleuse, mais on a relevé de la prestation de Daniel Bouton devant les députés que sa critique sur les faiblesses du système de notation des grandes agences de « rating » s’appuyait sur une comparaison avec la cotation des grands vins. Pense-t-il que cette concrétisation du concept est mieux adaptée à la représentation nationale ? Après sa prestation sur les radars au JT de France 2 pour expliquer la méthode Kerviel, il aura renouvelé hardiment le genre… LE POULAIN …juste avant que le conseil d’administration ne lui retire la direction de la banque pour la confier dès le 12 mai à celui que la presse a baptisé son « poulain », Frédéric Oudéa. On reste dans le sérail, le nouveau est un ancien de l’inspection des finances, polytechnicien, énarque et ancien conseiller de Sarkozy (à défaut de Juppé comme son aîné). L’entrée en fonction est prévue pour le 12 mai, jour de Pentecôte redevenu férié, autre symbole fort du « travailler un jour férié pour gagner plus de jetons de présence » ? Accessoirement, et bien que ceci n’ait ému aucun commentateur, nous nous inquiéterons de ses choix stratégiques : voilà pourquoi il nous semblerait de bonne gouvernance qu’il inclue dans son agenda d’après le 12 mai une rencontre avec les organisations syndicales des salariés afin de leur exposer. INTÉRESSEMENT La négociation relative au renouvellement de l’accord sur la participation et l’intéressement a repris. Globalement, le précédent accord, signé pour la…
TOUT VA TRÈS BIEN… Ceux qui s’inquiétaient de sa santé en sont pour leur frais, Daniel Bouton a retrouvé son mordant devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Il voit « la situation s’améliorer » sur la crise des marchés, et considère que « la Société Générale va très bien »… Précisons qu’il ne parle évidemment pas de la situation sociale, au cas où vous auriez cru ! MISÈRE L’impact négatif de la crise financière sur les bonus 2007, ceux versés récemment, atteint 360 millions d’euros. C’est donc grâce au mécanisme de lissage mis en place depuis plusieurs années que SGCIB a versé tout de même 240 millions, au lieu d’à peine 50. Une partie a été versée en actions, histoire de démotiver les tentations de partir. Bien que fortement réduite, on notera que la dotation représente au bas mot 4 fois plus que celle attribuée au variable pour le reste du personnel. L’OBSERVEUR Une deuxième réunion de négociation s’est tenue sur la GPEC (prononcez gépèque). Ce truc est censé prévoir et gérer les évolutions de l’emploi, et c’est devenu une négociation obligatoire au titre de la loi. Comme ça ne coûte, presque, rien et que ça n’empêche pas de déclencher un plan social en cas de besoin, cette loi n’a pas bouleversifié les employeurs. La réunion a permis de… fixer deux nouvelles dates de réunions. Philippe Perain, le directeur des relations sociales a pu également y préconiser la création d’un observatoire, car, a-t-il souligné : « sans observatoire, pas de gépèque » ! En moins d’une semaine,…
LE TEMPS DE L’ACTION La cause est nationale, tellement que Monsieur LEGERON a été chargé par le Ministre du Travail de lui établir un rapport. Ledit rapport lui fut donc récemment remis en présence des caméras afin que le peuple soit informé que le gouvernement entendait s’occuper de son bien-être au travail. Le stress n’a qu’à bien se tenir, il va être « observé ». Il n’y aurait pas en effet, les outils de connaissance nécessaires à disposition ce qui motiverait l’observation. Besoin auquel est tout prêt à répondre le cabinet de Monsieur LEGERON, médecin psychiatre, qui fait justement son beurre du mal-être au travail. Stimulus, puisqu’il s’agit de lui, nourrit par le patronat, porte donc là ses méthodes comportementalistes d’évaluation et d’observance qui ont produit des résultats calamiteux. La question n’est pas tant en effet de soigner les salariés individuellement que de soigner le travail. Pure coïncidence, Stimulus, « cabinet de conseil en changement comportemental sur le stress en milieu professionnel », est justement et également chargé d’enquêter à la Société Générale dans le cadre de la « concertation » ouverte par la direction avec les organisations syndicales. La première enquête a établi ainsi la nécessité d’élargir la base de l’enquête afin de lui donner plus d’objectivité et c’est ainsi qu’une nouvelle réunion va se tenir en ce début avril pour mandater une seconde enquête « élargie ». Pour la CGT, le temps n’est plus à l’observation, mais à l’action et tout cela ressemble fort à un débat byzantin.…
L’ANNÉE DE TROP ? En posant le passage de 40 à 41 annuités validées comme un acquis, François Fillon a peut-être, involontairement, créé les conditions pour reconstituer un front syndical uni sur la question des retraites. L’épisode de 2003 n’a certes pas été oublié, mais il nous enseigne justement que la division syndicale a été le fait générateur de la conclusion de l’histoire : la loi Fillon. Depuis, la gestion des seniors et les départs anticipés pour cause de pénibilité du travail ont fait long feu, contreparties supposées de l’allongement de la durée et de la diminution des droits. L’ennui, avec le MEDEF, c’est qu’il en veut toujours plus. Non content de se débarrasser des seniors sur le dos du chômage, il demande aujourd’hui le passage de 60 à 62 et même 63 ans de l’âge de départ à la retraite. Tout autant qu’il refuse de contribuer à trouver de nouvelles ressources, écrasé qu’il est par « les charges », comme en attestent les profits 2007 du CAC 40 certainement… Mais depuis 2003, l’eau a coulé sous les ponts, et les nouvelles règles ont commencé à être appliquées. Autrement dit, elles sont entrées dans la vie, et c’est aussi l’heure des comptes : fermeture des départs anticipés, baisse du taux de remplacement pour ceux qui partent à la retraite notamment. Quand la moyenne du salaire des 25 « meilleures années », qui remplace la moyenne des 10 meilleures, elle n’est plus un concept mais une formule arithmétique. C’est beaucoup plus…
BNPP A PASSÉ SON CERTIF’ C’est par un communiqué que BNP Paribas a annoncé « qu’elle avait cessé d’étudier » un « rapprochement » avec la Société Générale… il faut dire que nous les attendions de pied ferme et que l’environnement ne s’y prête guère. Hormis quelques analystes obstinés et des journalistes en quête de marronnier, la nouvelle n’en est pas une ! Nous sommes donc désolés pour l’Amicale des cadres qui voit s’éloigner une possible création de valeur qu’elle déclarait être prête à soutenir dans un communiqué publié il y a peu. EN AVANT Aller de l'avant, tel est le nouveau mot d’ordre, mais avec qui ? Grosse présentation de JP Mustier, le patron de SGCIB, devant 500 participants au meeting sous la Grande Arche de la Défense le 20 mars. Expérience aidant, le renforcement du contrôle des risques et celui de "l'efficacité opérationnelle" deviennent les maîtres mots chez SGCIB. Soit, mais à part la création prochaine d'un département indépendant consacré aux fraudes potentielles et des mesures robot-cop comme la biométrie, on en reste pour le moment aux déclarations d'intentions et aux affirmations quand à la valeur des hommes. Ce n'est pas si mal, certes, mais la valeur en terme monétaire et gestion de carrière des grands oubliés du vedettariat (bref les fonctions support) reste encore à concrétiser. Il en faudra certainement un peu plus pour expliquer ce que contiennent les 50 M€ prévus pour renforcer le contrôle des risques, dont le CE attend toujours le détail. De tous…
SUCCÈS… RELATIF L’augmentation de capital a été souscrite comme c’était prévisible, mais elle a généré une baisse de la part de l’actionnariat détenue par les salariés de 7,03 à 6,04%. La direction a communiqué aux organisations syndicales le résultat de l’opération « versement dans le Fonds E » censé compenser l’impossibilité pour le personnel de participer directement. C’est un échec, car elle n’a attiré que 3300 participants pour un total d’environ 20 millions d’€. On est loin de l’objectif affiché qui visait à maintenir la part des salariés à 7%. INTÉRESSEMENT ... et participation. Les projets d’accords relatifs à la compensation de l’affaire Kerviel et le déblocage de la participation ont été discutés. Au final, il n’y a pas d’impact de la perte elle-même sur le montant cumulé de la participation et de l’intéressement 2007, si ce n’est une augmentation importante de la participation entraînant une baisse de l’intéressement. Ce rééquilibrage a pour origine le traitement fiscal du résultat décidé par l’administration. L’effet devrait être inverse en 2008, mais le montant cumulé ne sera pas non plus impacté par la perte. Pour 2007, la direction s’est donc contentée de proposer un accord portant sur une compensation de l’abondement des primes versées dans le Fonds E. L’abondement sera donc augmenté, d’environ 11 Millions d’€ au total, et n’aura d’effet que pour ceux qui investissent leur prime. La CGT a fait observer à la direction que ceci ne réglait pas le cas de ceux qui n’investissent pas. Seule réponse que nous ayons…
POUVOIR D’ACHAT Les organisations syndicales sont convoquées le 13 mars pour une série de projets d’accords consécutifs à la loi du 8 février sur le pouvoir d’achat et sur les mesures compensatoires à l’impact de la perte des 5 Milliards. Pour ce qui concerne les mesures gouvernementales, il ne s’agit pas vraiment d’un plus, puisqu’il s’agit seulement de la possibilité de déblocage de la participation, dans la limite de 10.000€. Cette possibilité interviendra cependant dans des conditions défavorables pour les sommes bloquées dans le Fonds E, c’est pourquoi la CGT demandera si un mécanisme transitoire ne pourrait être mis au point pour ceux qui ont un besoin urgent de leurs avoirs… et ils existent au vu des nombreux courriels que nous avons reçus sur ce sujet. La CGT a également questionné la direction sur le mode de calcul de la valeur des jours RTT 2007, lorsque les salariés en demanderont le paiement au titre des possibilités offertes par la loi. Les autres projets portent sur la compensation de la baisse du résultat. Un projet porte sur la répartition de la prime de « dividende du travail » qui compensera l’intéressement. Rappelons que la direction a garanti que son montant atteindra de 95 à 98% d’une mensualité de base pour chaque salarié. Un autre projet porte sur l’impact de la perte sur le régime de retraite supplémentaire, dont une part du versement de la direction est variable et liée au résultat. LE TORCHON BRÛLE… ... au MEDEF ! Vous nous pardonnerez,…
MONDIALE ASSISTANCE Quelque peu bousculée par les évènements, la seconde négociation sur "les critères d'attribution de la part variable" s'est tenue le 27 février…pour une réunion prévue le 21 septembre 2007. Le directeur des relations sociales, Philippe Perain était accompagné de sa Mondiale Assistance, en la personne d’Hugues Fourault…patron du "département qui prend en charge les politiques de rémunération, des avantages sociaux et de mobilité internationale"...et de son homologue à SGCIB, Hélène Dubois. Nous nous sommes étonnés que ce soit un patron groupe qui vienne exposer des critères qui ne sont pas communs entre les sociétés du groupe…et de la présence de SGCIB, puisque le bonus n'a aucun rapport, ni dans le montant, ni dans la logique de répartition avec le reste de la SG. Sans oublier que l'affaire Kerviel a montré que ce système de rémunération devait être rediscuté. La présence de ces 2 nouveaux s'expliquait par le fait que Mondiale Assistance a "beaucoup travaillé sur les processus d'évaluation", et parce que les critères à négocier seraient applicables aussi à SGCIB, à l'exception du "front", "même si les niveaux ne sont pas comparables". Hugues Fourault a pu alors exposer son projet destiné à "objectiver le lien entre performance individuelle et variable". Il s’en est suivi un discours digne d'un séminaire de la DRH, avec la plus parfaite langue de bois, le tout pour introduire l'essentiel de sa trouvaille, "objectiver l'évaluation" en ajoutant au processus d'évaluation déjà codifié par la convention collective, l'avis des "principaux clients internes du collaborateur", avec…
LA VÉRITÉ SI J’MENS Non, la CGT n'a pas signé l'avenant à l'accord participation/intéressement qui permet aux salariés de verser dans le fonds E à l'occasion de l'augmentation de capital. Cet avenant a été signé par la CFTC et FO. Le CCE a été consulté préalablement, il s'est prononcé ainsi : 21 contre, (CFDT + 8 SNB), 18 pour, (CFTC - FO - CGT + 5 SNB), 1 abstention (SNB). Les élus CGT du CCE ont décidé de voter pour, dès lors que la direction avait accordé la garantie que la prime de dividende du travail compensant la baisse de l'intéressement et de la participation serait à peu près (98 - 95%) d’un mois de salaire, et qu'elle a accepté d'engager un "programme de travail" pour discuter de toutes les implications du plan "d'amélioration de l'efficacité opérationnelle". Cependant, nous n'avons pas signé l'avenant, car nous ne sommes pas convaincus que la proposition faite par la direction aura l'effet escompté. Le dispositif imaginé par la DRH ne présente aucun intérêt financier pour les salariés, mais de plus, il n'est pas certain qu'il présente un intérêt pour consolider leur influence en tant qu'actionnaires. En effet, leur versement ne sera pas abondé, et les actions que le fonds pourra acheter seront payées à la valeur cotée. Sur ce point, il vaut mieux attendre probablement l'augmentation de capital réservée aux salariés en mai, qui bénéficiera de la décote des 20% et de l'abondement et sera peut-être plus efficace. En outre, il ne semble pas…
EXCÈS DE ZÈLE Particulièrement attendue dans le réseau, la rencontre entre son patron, Jean François Sammarcelli et les organisations syndicales devait lui permettre de s’expliquer sur les nombreux exemples de violation des engagements pris en octobre dans le « relevé » qui a accompagné la réforme du commissionnement. La rencontre s’est tenue le 13 février dernier dans le cadre de la commission de suivi 4D. Le « double carton » de 5 milliards augmentés des 2,6 des « subprimes » rend la pression encore moins supportable dans les agences. On attendait donc surtout que les engagements pris soient tenus. Le patron du réseau n’a pu s’empêcher de chercher à minimiser les dérapages qualifiés « d’excès de zèle », et de « cas particuliers ». Il n’a pu toutefois couvrir les petits malins qui « interprètent » le texte localement, ou ceux qui mettent carrément en cause le caractère officiel du relevé. Le document tiré des négociations prévu par le relevé devra lever toute ambiguïté. Signé par le patron du réseau, plus personne ne devrait discuter de son application. Il sera diffusé en mars. A la demande de la CGT, le patron du réseau a désigné un représentant de sa direction chargé de traiter des dérapages signalés par les organisations syndicales. LE WILLI WALLER 2010 « Vous avez compris que le message était destiné aux marchés » … c’est ainsi que l’on nous a expliqué le pourquoi de l’annonce précipitée du « plan d’amélioration de l’efficacité opérationnelle » dans une « …
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