SOURIEZ, VOUS ETES STRESSES La 6ème analyse du stress à la SG est parue très discrètement cette année. Pourquoi tant de discrétion ? Les résultats (dispo sur nos sites) ne sont pas bons. Très en dessous des attentes… Si le niveau de stress reste élevé (37,4% des salariés sont concernés), celui des salariés hyper stressés fait un bond de 14,7% à 16.3%. Aux facteurs de stress habituels (eux-mêmes en augmentation) viennent s’ajouter les « efforts supplémentaires non reconnus ou appréciés » et surtout le «manque de temps». On risque fort de voir se multiplier les ateliers pour vous apprendre à respirer, à manger équilibré et faire du sport (prendre la ligne A du RER…c’est du sport, tous les jours !). D’ailleurs, plutôt que de s’attaquer aux racines du mal, la direction a proposé une nouvelle démarche autour de la QVT et a obtenu un accord signé par CFDT, CFTC, FO et SNB. 94% des salariés qui nous ont fait un retour sur une éventuelle signature, nous ont demandé de ne pas le signer. Avis éclairé que nous avons bien sûr suivi. MANGEZ DES POMMES Les premières victimes de ces campagnes QVT ou «Life at work» sont vraisemblablement les médecins du travail, qu’on a tant de mal à recruter et à qui on vient de fixer des objectifs pour la 1ere fois à la SG… au niveau des objectifs, on y parle plus des campagnes sur le sommeil, de manger des pommes et/ou manger moins gras, de faire du sport… que…
LA TENTATION En réponse à notre demande, le PDG nous avait accordé une rencontre sur la distribution du variable. L’engagement présidentiel pris en 2014 pourrait se concrétiser le 20 avril prochain. Les syndicats sont conviés à une négociation sur « la rémunération - dont le variable ». D’où notre crainte. Sous couvert de parler du variable, la direction irait elle jusqu’à succomber à une vieille tentation ? Depuis quelques années, le régime sec en matière d’augmentation collective n’empêche pas la masse salariale d’augmenter un peu plus vite que l’inflation. Chaque année, la direction ne manque pas de nous rappeler que cette augmentation découle d’accords collectifs et non pas d’une décision de l’entreprise pour récompenser les plus méritants. Après avoir fait le choix d’un variable plus discriminant, la direction s’attaquera-t-elle aux automatismes (retour de congé maternité, grille des minimas, gestion de la mobilité, etc) ? Réponse le 20 avril… TROMPE L’OEIL Formidable ! C’est tout bonnement formidable. Si l’on en croit le message de DRHG la rémunération financière des salariés (intéressement et participation) aurait augmenté de 30% d’une année sur l’autre grâce à un nouveau mode de calcul, passant à 92 millions d'euros. La réalité est moins brillante que la com. Tout d’abord, le montant donné par la formule de l’accord ne donne que 78 millions d’euros, soit une hausse plus modeste. Les 14 millions d’euros supplémentaires proviennent d’un « supplément d’intéressement exceptionnel accordé par le Conseil d’Administration », sur le modèle des 10 millions accordés en 2014. La formule de…
RETOUR D’EXPÉRIENCE La distribution des fameuses tablettes bat maintenant son plein. Mettons de côté la polémique sur le coût de cet outil professionnel en regard de l’absence d’enveloppe pour les salaires, pour en venir à un retour d’expérience presque objectif. Pour l’être complètement, pas besoin d’être adepte d’Apple pour trouver que la version 8 de Microsoft Windows soit un gros bide. Ce qui a retenu notre attention, c’est plutôt la masse de chartes et documents que vous devez valider avant de recevoir l’engin. Vous devez certifier avoir lu et pris connaissance de documents qui ont été écrits il y a parfois bien longtemps, et dont le non-respect peut vous emmener directement vers une procédure disciplinaire allant jusqu’au licenciement. Nous avions obtenu de la direction, en 2014, un accord pour encadrer le filtrage de toutes les boîtes mails des services centraux. Le principe est simple, il est interdit de s’envoyer des mails professionnels sur sa boîte personnelle ou sur une clé USB. Si un besoin urgent le nécessite, vous devez en demander l’autorisation à votre responsable direct ou le mettre en copie du mail lorsque cela n’est pas possible. Faute de quoi, vous risquez la porte. Il n’en reste pas moins que la tablette va bousculer un certain nombre de nos habitudes et il serait bon que la direction engage une discussion avec les syndicats afin d’aboutir à un accord ou une instruction générale définissant un cadre de garanties pour les salariés. Car si elle a su prévoir de prémunir pour…
REMERCIEMENTS Nous remercions l’ensemble des salariés qui ont voté pour nos candidats aux élections du Conseil d’Administration. Si cela n’aura pas suffi pour avoir un représentant CGT au Conseil (puisque seul le 1er est élu), nous y voyons une marque de confiance dans le travail que nous effectuons et un encouragement à continuer d’assumer pleinement les responsabilités pour lesquelles vous nous avez mandatés. BISOUNOURS Le 18 mars, se serait tenue la dernière réunion sur la QVT – qualité de vie au travail. Sous couvert de documents de travail confidentiels, les réunions se sont succédées et la montagne a accouché d’une souris. Dès 2006, nous avions exigé une négociation sur les conditions de travail pour examiner ce qui, dans l’entreprise, était source de stress et modifier ainsi les éléments pathogènes de certaines organisations. Depuis, nous sommes dans le diagnostic et le ripolinage. Le nouveau texte proposé est un recueil de poncifs. Un nouvel observatoire QVT va venir s’empiler sur l’observatoire des métiers et celui sur le stress. Nous avons dénoncé l’escroquerie intellectuelle qui viserait à ne pas s’attaquer aux causes du stress dans l’entreprise, pour s’en tenir à des programmes de santé au travail (faites du sport, arrêtez le sel, mangez des pommes,…). Ces programmes nous éloigneraient de la nécessité de rendre notre univers de travail plus serein et vivable, et en plus, individualiseraient la responsabilité, pour la faire porter aux salariés ! LA TRAVERSEE DE PARIS Le 19 mars a eu lieu la rencontre sur le projet Campus (dont le…
CAMPUS Ce n’est pas Sœur Anne qui viendra, mais Françoise Mercadal-Delasalles qui recevra les représentants nationaux des organisations syndicales le jeudi 19 mars. Un an après avoir demandé et obtenu du PDG lui-même cet entretien, nous devrions en savoir plus sur le déménagement des 4.500 postes d’Ouest en Est Parisien. Ce sera surtout l’occasion d’un premier échange qui permettra de mesurer quel traitement aura été pensé pour les salariés concernés, côté direction, au-delà des réflexions organisationnelles qui auront été, elles, mûrement discutées. Nous voulions prendre cette discussion bien en amont de la date de déménagement car le délai vers cette transition permettait de profiter des mobilités naturelles pour combiner les deux contraintes, celle de l’entreprise et celle des salariés. Le temps est passé. Une bonne partie des salariés habitent sur l’Est parisien et le projet pourrait leur éviter du transport. Mais pas tous. Nous verrons le 19 mars, si l’examen des situations familiales et des lieux d’habitation des salariés des centraux a été effectué. Sinon, nous le demanderons, tout comme le recensement des souhaits des salariés eux mêmes. Pour accompagner le projet, le Campus Métier Mobilité devrait reprendre du service. En attendant, il subit une petite mission d’inspection…   EVALUATIONS Tandis que la campagne de fixation des objectifs bat son plein et devrait se clore le 30 mars, nous étions reçus le 12 mars pour actualiser l’instruction N°13.672 qui régit l’exercice. Force de loi dans l’entreprise, l’instruction confirme ce que nous avions déjà fait inscrire dans sa première version en…
RENCONTRE AU 35ème Comme chaque trimestre maintenant, Frédéric Oudéa a reçu les représentants nationaux des syndicats mardi 3 février. Ces entretiens d’environ 2 heures permettent de faire un point sur la situation et d’échanger sur le top ten des préoccupations du moment. A deux jours des annonces du variable, nous ne pouvions pas manquer l’occasion de rappeler à notre hôte l’engagement qu’il avait pris l’an dernier d’ouvrir une concertation sur l’attribution du variable. L’engagement est resté lettre morte, ou quasi comme telle depuis. «Si vous me demandez de supprimer le côté discrétionnaire du variable, …, ce n’est pas possible » nous aura-t-il répondu. Nous avons dû lui rappeler que notre exigence dans le domaine est de permettre à chaque salarié à qui on annonce un variable de pouvoir en comprendre le montant, son évolution et qu’il ait la visibilité pour pouvoir se situer dans son métier, en tenant compte de son ancienneté, sa séniorité, etc. C’est le minimum que l’exercice doit permettre, et c’est la loi, surtout avec les montants dont on parle maintenant… fussent-ils en baisse, comme dans les centraux (-10%) ou en stagnation moyenne pour le réseau (chacun sait que «moyenne» ne signifie pas «pour tous»..). Une prochaine réunion devrait avoir lieu, mais la récente signature de l’accord salarial (avec «zéro» augmentation) a donné un signe très négatif pour obtenir maintenant une discussion positive sur les rémunérations. « Nous continuerons à être très exigeants sur les rémunérations » nous a-t-il prévenu. Autre sujet, dans la rubrique « on…
MERCI MACRON ... peuvent chanter en chœur les patrons sur l’air de la chanson des Charlots, « merci patron ». Cette loi est l’illustration du brutal retour des affaires aux rênes de l’État, quoi que puisse dire un premier ministre qui amalgame abusivement « l’esprit du 11 janvier » avec le soutien à sa politique blairiste. Nous sommes malheureusement bien placés à la CGT Société Générale pour avoir remarqué que cette loi contient des dispositions dont les media ne parlent pas mais qui donnent satisfaction à de vieilles revendications patronales sous couvert de « sécuriser les entreprises » vis-à-vis du risque judiciaire. Trois d’entre elles méritent qu’on s’y arrête. D’abord, celle qui change les règles des plans sociaux. Jusqu’alors un plan ne pouvait s’appliquer qu’à une entreprise dans son intégralité, et cette obligation a permis un rapport de forces sur lequel nous nous sommes appuyés dans les négociations qui se sont succédées depuis 2009. Impossible par exemple pour la SG de faire un plan limité à certains secteurs des services centraux en 2012. Désormais, la loi Macron autorise l’employeur à faire un plan limité à un secteur de l’entreprise, plus question de départs volontaires permettant des reclassements dans d’autres secteurs, sélection des candidats au départ, disparition des critères d’âge et d’ancienneté… Plus question non plus pour les juges d’annuler à la demande d’un syndicat un plan social en raison d’une motivation insuffisante des licenciements… une disposition de cette loi qui va réduire à peau de chagrin le débat que nous…
L'ARNAQUEUR On a bien essayé de jouer le jeu, mais la partie était biaisée et la négociation de la mise en œuvre du pacte de responsabilité dans les banques ne pouvait qu’échouer. Alors que, selon une étude révélée par France 2, les banques bénéficieront de 2,3 milliards de réduction de charges au titre du pacte, elles n’avaient qu’une proposition qui revient à faire cautionner par les syndicats la disparition de 3.000 emplois par an dans la branche… comme si on ne savait pas compter entre les « engagements de recrutements » et les prévisions de départs massifs en retraite. Le Président de la commission paritaire de branche, également Directeur des relations sociales de la SG, n’a trouvé que la CFDT, engluée dans sa stratégie de « partenaire social » pour accepter de signer un « relevé de conclusions », sorte de cache-misère qui permet de signer tout en proclamant son désaccord. Même le Ministre du travail n’a pas voulu se mouiller en validant l’arnaque tellement elle est grosse. Il faut dire que le communiqué des 4 fédérations qui ont refusé le relevé a bien aidé, coupant court dans les banques alors que dans d’autres branches comme les transports, le même genre d’arnaque est passé. François Rebsamen a lâché : « il faut que les banques fassent un peu plus »… un peu… L’EPREUVE DU FEU Bienvenue aux salariés de Newedge qui sont installés à La Défense depuis quelques jours. Ils seront rejoints dans les prochaines semaines par leurs collègues des…
BANZAI C'était un collègue, un ami précieux, un camarade, un des nôtres, un membre important de notre famille. Il passait son temps à s'occuper des autres avec pugnacité et détermination. Il avait des petits yeux pleins de malice et le rictus toujours serein. Et pourtant, il en a abattu des projets et surmonté des difficultés du haut de ses 28 ans. Il prenait la vie par les deux bouts. Il avait plein de projets. La vie en a décidé autrement. Il a disparu brutalement ce jeudi 5 février, sans avoir le temps de lancer son cri de ralliement "Banzai". Nos pensées vont vers sa compagne Julie. COMME UN AIR DE FAMILLE Le commentaire est politique, certes, mais on nous accordera que les prises de positions répétées de Frédéric Oudéa, bien que drapées des oripeaux de l’expertise technicienne, nous autorisent à répondre à ses propos. Ainsi, nous écrivions, après l’avoir rencontré, notre scepticisme sur son credo : les nécessaires politiques d’austérité, le devoir de rembourser la dette publique, cette condescendance pour “ceux qui ne comprennent pas que c’est un mal nécessaire”, sans un mot sur ceux qui spéculent et font grimper les taux. Un mal nécessaire pour remplir les poches de quelques-uns, car tout le monde n’y perd pas. Les très grandes fortunes ne se sont jamais si bien portées. Au sortir des élections européennes, nous écrivions comment cette grande famille consanguine composée de technocrates non élus, d’experts en tout, de journalistes, de patrons de multinationales et de politiques creusait la…
TOUS DES ASSOCIÉS ? Après l’annonce du résultat des élections du conseil d’administration, nous pensions que le très faible taux de participation était l’élément qui nécessitait une réflexion et un sursaut de tous pour remédier à la tendance baissière. Que nenni, le premier signe de vie de la direction aura été d’envoyer des lettres d’avertissement aux militants de la CGT qui avaient rappelé le scrutin à leurs collègues par mails …. Une initiative qui va à contresens de l’histoire. Certes nous avons obtenu la présence des syndicats sur l’intranet du groupe (en 2003, après des années de bataille), mais au moment où l’on nous explique que des efforts seront nécessaires pour passer dans l’ère numérique, verrouiller les systèmes d’information de la maison n’est pas du tout à la hauteur du dialogue social dont la Direction se vante souvent. Les réseaux sociaux internes permettent d’échanger sur tout et n’importe quoi, sauf publier des propos à « connotation syndicale». Les associations diverses et très variées y ont accès, tant mieux pour elles, c’est apparemment le sens de l’histoire. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la répression sur nos militants qui sont la plupart du temps le seul contre-pouvoir et les seules sources d’information dans la maison. Un exemple ? Non, plusieurs !… Essayez de trouver un compte rendu autre que celui de la CGT sur la négociation sur la formation, sur les évaluations, sur le variable…. Nous avons pu observer par ailleurs que la communication du groupe et/ou des directions passait de…
AU BON BEURRE La dépêche de l’AFP n’a pas soulevé grand intérêt, le mail à tout le personnel (tiens, c’est donc encore possible), non plus. Ainsi, Frédéric Oudéa sera bientôt DG tandis que l’italien Lorenzo Bini Smaghi deviendra Président. Nomination très honorifique, mais fort bien rémunérée pour cet ancien de la BCE, les rênes restant dans les mains du DG. Il ne sera pas seul à profiter des largesses de la maison, un autre futur désoeuvré accédera au poste de vice-président, l’actuel PDG de GDF-SUEZ, a défrayé la chronique avec la retraite chapeau de 21 millions d’€ (plus de 800.000€ /an) qui lui est promise à partir de son départ en 2016… il fallait bien prévoir une petite compensation supplémentaire pour cet expert qui présidera le comité des rémunérations d’un conseil d’administration qui ressemble de plus en plus à une épicerie de luxe. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, avait invité Gérard Mestrallet à tirer les conclusions de la désapprobation du gouvernement. On peut dire qu’il a été écouté. Il est vrai que le « haut comité de gouvernement d’entreprise » avait validé ladite retraite « supplémentaire ». Un esprit mal tourné ne manquerait de conclure que ce bla-bla sur la gouvernance n’est que poudre aux yeux, et que, décidément, la finance n’est qu’affaire de pouvoir et de cupidité. Le futur Président en a-t-il pris conscience, malgré son passage à la (trop) fameuse École de Chicago, celle qui fût le creuset de l’ultra libéralisme ? On attend avec intérêt la…
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