TASK FORCE Avant l'été dernier, les rumeurs faisaient état de PSE dans les fonctions RH et Finance. Ce fut effectivement le cas dès septembre 2015. La saison 2016 semble plutôt axée sur les réflexions au sujet de nouvelles délocalisations dans différents secteurs. Après les PSE RH, Finance et COM, alors que celui sur MARK, LYXOR et GLFI ne sera certainement pas encore fermé, les projets de délocalisations seront très probablement présentés dès septembre aux élus du CE que vous élirez entre le 6 et 13 juin. Chaque salarié des Services Centraux peut, dès lors, mesurer toute l'importance d'avoir des élus non seulement déterminés, mais aussi proches d'eux. L'actuel secrétaire CGT du CE des centraux n'a pas hésité ces 3 dernières années à relayer, comme nous, toutes les informations qui concernaient chacun d'entre vous. Tout ceci n'est pas "naturel" dans l'entreprise en général, ce qui lui a valu quelques lettres d'avertissement pour tenter de le bâillonner. En vain. Après tout, l'information, c'est le pouvoir. Assurez vous, lors des élections du CE qui s'ouvrent, d'avoir fait le bon choix, en votant CGT. Faute de quoi, cet atout que vous avez pourrait bien fondre comme neige au soleil. DEMOCRATIE 2.0 Comparée à l'intransigeance du gouvernement sur la loi travail et son célèbre 49.3, la consultation de l’ensemble des salariés des PSC pourrait paraître anachronique. Plus d'un millier des 3.650 salariés, toutes responsabilités confondues, ont répondu au mail de la CGT qui leur demandait s'il fallait, ou non, signer le projet d'accord d'accompagnement des…
vendredi, 27 mai 2016 14:51

Le bruit et la fureur

HOULA, CA FAIT MAL ! La SG vient de se prendre une condamnation en Cour d'appel de Paris le 12 mai 2016, à propos de l'outil DLP, celui qui permet de filtrer les envois de messages (mails et messageries instantanées) sur les boîtes personnelles ou externes. Pour mémoire, nous avions contraint la direction à établir des règles claires et simples d'utilisation des messageries personnelles, par un accord sanctifié par le juge en février 2014, après avoir défendu des salariés licenciés pour envoi de documents à domicile dans le cadre de leur travail. Une salariée, licenciée avant l’accord, en juillet 2013, avait gagné au conseil de prud'hommes en juin 2014. La SG a eu la fâcheuse idée de se pourvoir en appel. Au final, celui-ci aboutit à alourdir la condamnation, financièrement et surtout sur des points de droit pas minces comme l'inopposabilité des preuves utilisées par la SG. En outre, comme un ennui n'arrive jamais seul, la SG est condamnée pour ne pas avoir, dans le cadre du forfait-jours, organisé l'entretien annuel imposé par la loi pour examiner la charge de travail, l'organisation du travail, la compatibilité travail - vie privée et la rémunération. On retiendra de tout ça que la suffisance de la RH, qui nous assurait avoir agi dans le plus strict respect de la loi (tellement sûre qu'elle est allée en appel), vient de se prendre un revers bien ciblé. La CFTC peut écrire que depuis 2012 rien n’a changé, mais les licenciements sont passés d’une vingtaine par…
SERVICE COMPRIS Ce que nous apprécions particulièrement dans les AG des actionnaires de la SG, ce n’est pas, évidemment, les augmentations que s’accordent mutuellement les membres du Conseil d’administration et ceux de la Direction Générale. Ni surtout le graphique présenté fièrement par Séverin Cabannes illustrant la progression du dividende depuis 2011 et que l’on peut mettre en regard avec celui du montant des NAO sur la même période. Ni enfin les films publicitaires qui rythment les présentations : la SG qui accorde des prêts immobiliers par visioconférence, la SG avec ses « espaces de travail résolument collaboratifs » et même la SG qui sauve la planète en limitant le réchauffement climatique. Bref, beaucoup de pipeau et des présentations marmonnées au pas de course quand il s’est agi de la rémunération des dirigeants ou des résultats de la banque. La fièvre futuriste emporte tout sur son passage. Sauf l’obsession d’un ROE à 10%, qui s’obtient grâce aux « sacrifices nécessaires » consentis par les salariés. Car ce que nous apprécions à l’AG, c’est qu’on y apprend que la banque va bien et qu’elle réalise « une des meilleures performances du secteur en Europe ». Alors pourquoi les PSE dans les services centraux et les fermetures d’agences et de PSC dans le réseau ? Pour une raison simple : si le PNB a augmenté de 8,8%, les frais de gestion ont crû de 5,3% et nous éloignent du fétiche des 10% de ROE. Même si 80% de cette croissance est due aux…
TROMPE L’ŒIL Les belles promesses n’engagent que ceux qui y croient. Ce pourrait être la conclusion temporaire apportée par les notifications concernant la P+i (participation + intéressement). On devait voir ce qu’on allait voir avait prédit Frédéric Oudéa lors du CCE du 18 février. L’absence d’augmentation collective, la suppression du PMAS (augmentation de capital réservée) allaient être largement compensées par le nouvel accord sur la P+i. La « reconnaissance collective » des salariés devait passer par le «variable collectif» et non plus par la négociation collective du fixe… La CGT a donc profité de la présence de Bernardo Sanchez Incera, au CCE le 12 mai, pour lui faire part du mécontentement des salariés quand ils ont pu constater que le montant de la P+i était peu ou prou celui de l’an dernier. C’est bien parce qu’elle n’avait pas cru à ces belles promesses destinées à faire passer les pilules de l’absence de négociation salariale et de l’abandon du PMAS, que la CGT avait, seule, refusé ce marché de dupes. Les notifications fracassent les illusions que la direction avait réussi à faire croire aux organisations signataires de l’accord (CFTC, CFDT, FO et SNB-CGC). En attendant, la CGT a obtenu au cours de cette réunion du CCE que les renégociations de PPI pour le personnel puissent se faire tous les 12 mois (et non tous les 18 mois). Mais les salariés attendent toujours la reconnaissance du travail qui aura permis de faire croître les résultats de 50% à 4 milliards.    ÇA OSE TOUT…
AU BON BEURRE Comme chaque année le salaire des patrons défraye la chronique. Le pseudo code Afep Medef sur les rémunérations des dirigeants n'y change rien. La rémunération du patron d'Air France s'est envolée de 65 %. Les 16,7 millions du PDG de Sanofi sont passés en assemblée générale des actionnaires de justesse. Quant à celle de Renault, elle a eu beau voter à 54% contre les 7 millions accordés à Carlos Ghosn, le conseil d’administration s’est empressé de s’asseoir sur cet avis. Le ministre Macron aura beau sortir ses biscotos à l'Assemblée Nationale (pour menacer d'une nouvelle loi), il ne nous fera pas oublier que c'est la loi qui porte son nom qui a outrageusement favorisé la fiscalité des "actions gratuites de performance" dont sont en train de se gaver tous les dirigeants du CAC 40. On est loin de la déclaration lors de l'assemblée des Ambassadors à la SG où un participant prévenait : "Chaque euro dépensé doit être une souffrance". Les plans d'économies se succèdent, de secteurs en secteurs, d'année en année, comme seule stratégie affichée. L'emploi paye un lourd tribut. C'est dans ce contexte que Frédéric Oudéa s’octroie une augmentation de 55,4% d'augmentation de son variable, soit une hausse de 35,4% d'augmentation de salaire. N’est-ce pas lui qui juge les salaires trop élevés en France et impose le gel des négociations salariales depuis de trop nombreuses années ? Hasard du calendrier, la DRH nous a livré les dernières statistiques salariales (fixes et variables, par entité et…
EN DESSOUS DES ATTENTES Le mercredi 20 avril se tenait la dernière commission de suivi de l'accord Emploi du 13 Février 2013. Elle a permis d'examiner les dernières statistiques sur l'évolution de l'emploi (920 recrutements de jeunes de - de 26 ans, entretiens de fin de carrière, etc). Mais l'intérêt principal de cette réunion aura été de faire un nouveau point sur la mobilité dans les services centraux. Bon nombre de salariés s'impatientent face à une mobilité qui s'éternise et d'autres s'inquiètent de la raréfaction des postes disponibles sur la bourse des emplois. Et pour cause, s'il y a eu 2.473 mobilités actées en 2015, au 24 février 2016, ce sont 1.449 salariés qui étaient en mobilité... pour 1.183 postes ouverts. Les PSE à répétition rendent moins fluide la mobilité. Nous aurions pu espérer une lueur d'espoir avec la nouvelle bourse des emplois, mais Job@SG a eu un démarrage très difficile... même si les plus optimistes de la DRH nous ont affirmé que sur 220 points majeurs de dysfonctionnement, 140 sont "déjà" résolus et appellent à la clémence. NOUVELLES DU FRONT Une délégation de salariés du PSC de Rouen s'est rendue le 27 avril devant les Tours SG de la Défense, où se déroulait une nouvelle réunion de négociation sur l'avenir de l'ensemble des PSC et plus particulièrement sur l'accompagnement des salariés directement concernés par la fermeture de leur site programmée d'ici 2020. La CGT a rappelé que le succès de la négociation passait par quelques points incontournables, dont travailler…
FRANCE INTOX Le représentant du MEDEF à la négociation Unedic tentait mercredi matin, sur France Info, de justifier la menace de son patron Pierre Gattaz de quitter la négociation si l’on ne revenait pas à la version originelle du projet de loi El Khomri. «Nous sommes attachés au paritarisme… mais il nous semble suffisant de pouvoir négocier avec un simple représentant du personnel du moment qu’il est élu, pas besoin qu’il soit attaché à une grosse centrale» (suivez mon regard). Au moins les choses sont clairement dites. Cela signifie qu’en tentant de contourner le syndicat (en tant qu’outil à disposition des salariés), le patronat pense trouver des âmes complaisantes pour négocier au cas par cas des sujets qui peuvent être sensiblement pointus et à risque pour les salariés. Isolé, il sera évidemment plus difficile pour l’élu de résister à la pression qu’une négociation sous-tend, d’autant plus si elle est d’ampleur, voire déterminante pour l’emploi. Et que faire si, en cas de tempête ou de tourmente, le fameux élu indépendant a déguerpi et disparu ? Les salariés de la Société Générale sont bien placés pour mesurer la nécessité d’avoir des représentants syndicaux stables et présents par tous les temps. C’est d’ailleurs l’un des enseignements des élections du CE des Centraux. 31,17% des salariés qui se sont exprimés, ont confirmé la confiance qu’ils ont dans le travail des représentants et candidats de la CGT Société Générale. 30,79% des techniciens et plus encore parmi les cadres 31,26 % (voire 42.39% pour les cadres…
MERCI A l’heure où sont écrites ces lignes, nous ne connaissons pas le résultat des élections des représentants des salariés en CE des centraux et en DP. Ce qui ne nous empêchera pas de remercier vivement les électeurs qui ont voté dès le 1er tour et de donner rendez vous à tous pour le second tour que la trop faible participation a rendu nécessaire. Ce 2ème tour aura lieu du lundi 6 au lundi 13 juin. D’ici là, si vous voulez rejoindre notre liste, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. PSC : NOUVELLES DU FRONT La négociation du 11 avril n’aura pas duré longtemps. Frédéric Oudéa aura écourté la réunion en recevant en fin d’après midi les délégués nationaux syndicaux sur Panamapapers. A la veille d’être reçu par la présidente de la commission des Finances du Sénat, le DG a délégué à Didier Valet le soin d’apporter aux représentants des salariés, «l’ensemble des éléments et des faits pour faire l’absolue vérité» sur le sujet. Concernant les PSC, nous sommes revenus sur la nécessité d’examiner les plans B qui permettraient de maintenir certaines activités localement, donnant ainsi une possibilité d’emploi local supplémentaire, tout en permettant d’apporter une certaine efficacité que le modèle de proximité permettait. Exemple : les activités de la clientèle pro qui permettrait de palier le projet concernant les CC PRO et plus particulièrement la suppression des CC PRO SUPPORT ou EXPERT. Depuis leur création, les PSC ont accueilli, du fait de leur proximité, des CC PRO et…
#PANAMAPAPERS Encore une fois, la Société Générale se retrouve dans l’œil du cyclone médiatique. Ce ne sont pas ses dirigeants, convoqués par le Ministre des Finances, qui sont les principales victimes de ces campagnes mais bien son personnel. La fraude et l'évasion fiscale, que nous dénonçons depuis des années, ne sont pas une découverte. Ce sont les avatars de l'accaparement des richesses mondiales par une caste de privilégiés qui ont toujours cherché à échapper à l'impôt, légalement ou pas. Les multinationales font de même en délocalisant et en installant leurs sièges sociaux dans des paradis fiscaux pas si éloignés, tels que la Suisse, l'Irlande ou le Luxembourg, ou encore les îles Anglo-Normandes, liste noire ou pas liste noire. Les politiques, aussi bien celui qui convoque la Société Générale que le 1er Ministre d'Islande contraint à la démission, savent depuis longtemps que ce blanchiment existe, et s'ils font semblant de s'en offusquer aujourd'hui, ils l'ont laissé prospérer depuis des décennies. Les banques, et pas seulement la Société Générale, ont elles aussi toutes contribué à ce que ce système global prospère. Pas une seule n'a les mains propres... au prétexte bien sûr que "si ce n'est pas moi qui le fais, un autre le fera", en s'abritant derrière "l'intérêt clientèle" ou en s'exécutant devant les exigences des directeurs financiers des grandes multinationales. Dans celles-ci, cela porte même un nom, ce n'est pas de l'évasion, c'est de "l'optimisation" fiscale. La CGT a depuis longtemps préconisé de prendre des mesures efficaces contre les paradis…
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