DISTRIBUTION DE RICHESSE    Bien sûr, tout le monde ne peut que se féliciter des «bons résultats». On peut relever la baisse spectaculaire du coût du risque, qui aurait pu permettre de rassurer la BCE et l’inciter à lever l’interdiction de distribuer des dividendes, mais cette dernière a déclaré dans la foulée qu’elle n’entendait pas encore bouger sur ce point. Des communications publiées en interne, on retiendra que derrière les jolis éléments de com, l’ancien monde tente une nouvelle percée. Le niveau de capital est devenu pour F. Oudéa une «flexibilité en matière de distribution aux actionnaires », formule bizarrement reprise par le syndicat qui représente les salariés au Conseil d’Administration et qui juge qu’il est important de « rémunérer les créateurs de richesse. ». D’autant que survient une autre flexibilité patronale, une facture de 700 suppressions de postes supplémentaires dans les Services Centraux qui va tomber lundi. En attendant celle du rapprochement entre BDDF et le CdN…  ZERO TOLERANCE…. Difficile de faire un point statistique sur la question du harcèlement (sexuel ou pas) et sur les comportements inappropriés 2 ans après la nouvelle procédure interne. Certes, l’objectif affiché d’une «tolérance zéro» face à ce type de comportements était louable. Mais nous avions déjà émis des doutes sur la procédure interne. Tout d’abord, elle permet d’exclure les représentants du personnel (alors que la loi l’impose) puisque la référente en chef pilotait directement de HRCO/SSA les 40 experts cooptés. Caroline Guillaumin avait pourtant validé notre demande de pouvoir assister un salarié durant toute la procédure. Mais…
PLOUTOCRATIE        Le propre d’un suffrage censitaire est que le poids d’un électeur dans ce système est directement fonction de sa richesse. Ainsi en a-t-il été pour l’élection du représentant des salariés dans le cadre de l’ARSA, qui a permis d’écarter les représentants des salariés du tour final et au candidat de la direction d’arriver largement en tête en nombre d’actions – sinon de voix - exprimées. Malgré cela, nous avons des raisons de nous réjouir. Nous voudrions tout d’abord remercier tous ceux d’entre vous qui ont apporté leurs voix aux candidats soutenus par la CGT. Grâce à vous, Morgane et Filip ont réuni près de 1 million de suffrages, affichant ainsi de loin la plus forte progression entre le nombre de sponsors et celui d’électeurs (un multiple de 9, ou presque). C’est le résultat d’une belle campagne de leur part, et de l’intérêt suscité par les questions qu’ils ont soulevées au sujet des décisions prises ces dernières années au Conseil d’Administration. C’est également porteur d’espoir pour la prochaine élection de vos vrais représentants au Conseil d’Administration qui se déroulera au mois de janvier et qui, elle, sera réellement démocratique : un salarié = une voix. Mais d’ici là, il y aura une autre élection au suffrage censitaire prévue par la loi PACTE qui, décidément, aime ce mode de scrutin : ce sera celle de vos représentants au Conseil de Surveillance du fonds E, celui qui gère les titres SG de votre épargne salariale. Comme il s’agit d’un scrutin de liste et non…
COUP SUR COUP  En moins d’une semaine, la Société Générale aura encore défrayé la chronique, par deux fois. Les rumeurs de la vente de Lyxor puis l’annonce «fuitée» d’un projet de nouveau réseau bancaire sont venus alimenter tour à tour le doute et la défiance. En dehors de l’«étude» en vue de la création d’une nouvelle banque, Frédéric Oudéa a appelé à ne pas donner crédit aux «rumeurs farfelues» dont le groupe est régulièrement victime. Cela met en lumière tout l’intérêt d’avoir des représentants du personnel dans les différentes instances qui rendent compte des vrais sujets pour la période qui arrive. Cela vaut pour les IRP nationales ou locales, où souvent les représentants de la direction brident les échanges et réduisent le dialogue nécessaire à peau de chagrin. Mais cela vaut aussi pour l’élection de l’ARSA (du 28 septembre au 9 octobre) qui est une de ces occasions pour les salariés de peser vers plus de transparence, en votant pour nos candidats. SCIER LA BRANCHEEn attendant de savoir ce qu’il adviendra de l’«étude» du nouveau réseau bancaire, BDDF continu les travaux. Suite à la nouvelle segmentation entre clients Essentiels et Premium d’ici un an, il est prévu 103 suppressions nettes de postes de conseillers (-354 postes sur 2858 conseillers Essentiels Vs +251 créations de Premium et 31 ADA) dans 370 agences. La direction tire arguments de gains de temps venant d’outils «facilitants» mais aussi par la vague de souscription «full on line», officiellement sans que le conseiller n’ait à intervenir. Pourtant, la…
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