PAS CONTENTS !Rarement une consultation des salariés organisée par la CGT sur la signature d’un projet d’accord n’aura reçu autant de réponses en si peu de temps ! C’est d’autant plus significatif qu’à l’heure actuelle,  91% des salariés qui nous ont répondu, nous demandent pour l’instant de ne surtout pas succomber au sempiternel chantage de la direction («prenez, même les miettes, sinon il y en aura encore moins»). Certains salariés commencent à mesurer la lourde perte sur les primes liées à la médaille du travail et celles des indemnités de fin de carrière, qui s’élèvent à plusieurs milliers d’euros à cause de l’accord SNB CFTC de décembre 2018. Le sujet est d’autant plus sensible qu’il fait résonnance avec l’actualité nationale. Sur Twitter, le PDG de Total pleurniche avec indécence du haut de ses 5 millions d’euros de rémunération par an et tente de se justifier en publiant l’évolution de ses 5 dernières rémunérations, qui se monte quand même à un total de 28 millions d’euros ! … au même moment,  l’assemblée nationale rejette majoritairement le rétablissement de l’impôt sur la fortune, le gouvernement envisage de passer en force son budget par 49-3 et la SG continue de gâter ses actionnaires. Dans ce contexte explosif, face à un tel niveau de rejet en interne, la direction ne peut rester sourde et aveugle. Nous lui avons écrit pour exiger qu’elle prenne bien en considération ces différents éléments, les attentes et les besoins des salariés (ne serait-ce que pour faire face au niveau de l’inflation depuis…
PARTAGE ET RAPPORT DE FORCE «Toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires». C’est Elisabeth Borne qui le dit et, pour une fois, nous sommes d’accord avec elle (au demeurant première ministre d’un gouvernement dont fait partie la femme de notre actuel DG). La Société Générale, tout comme Total Energies, a affiché en 2021 des «résultats historiques» qui ont officiellement justifié, comme chez celle-ci, une très forte augmentation de la rémunération de son DG. En revanche pour les salariés, des miettes… sauf lorsque ces derniers usent du principal moyen permettant de rétablir un rapport de force plus équitable : la grève. C’est peut-être difficile pour ceux qui en pâtissent le plus directement mais c’est le seul moyen de faire entendre raison aux dirigeants qui font la sourde oreille et leur rappeler que, sans le travail des salariés, il n’y a plus de profits à partager. La direction de la SG fait-elle partie de ces durs de la feuille ? L’expérience des 10 dernières années en fait la démonstration. Aussi avons-nous été surpris de ne pas avoir été suivis dans notre appel à la grève le 29 septembre dernier par les autres organisations syndicales. Et très surpris qu’elles soient étonnées du peu de cas que la direction a fait de leurs revendications. Ont-elles enfin compris que les augmentations ne sont que rarement octroyées de bonne grâce par les employeurs et qu’elles sont souvent conquises de haute lutte ? On pourrait le croire si l’on prenait au mot leurs dernières déclarations. Si lundi…
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