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L’appli cgt sg nous en rêvions, elle existe enfin ! 6 mai 2020
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Les infos du 4 Mai 2020 : La priorité absolue - Quel remède pour la SG ?
Écrit par Philippe FOURNILLA PRIORITE ABSOLUE
Après les volte-face du gouvernement sur les masques (« déconseillés » dans un premier temps, « obligatoires » dans quelques jours), personne n’est dupe. Sortir les enfants en premier du déconfinement a surtout vocation à permettre de déconfiner les parents indispensables à une reprise plus large de l’activité … au risque de renvoyer tout le monde en mode confinement ou pire de créer de nouveaux clusters. Quoiqu’il en soit, la priorité absolue reste la sécurité des salariés et à la Société Générale, un avenant d’accord devrait permettre aux salariés de garder leurs enfants jusqu’au 1er juin sans perte de rémunération. Il en va de même pour les salariés vivant avec une personne à risque. Au 1er juin, c’est la Ministre du Travail qui aura la responsabilité de maintenir (… ou pas) ce dispositif comme le lui ont demandé les syndicats jeudi dernier. La SG n’ira pas chercher le remboursement du chômage partiel auprès de l’Etat, tout en prenant en charge la rémunération tant que le dispositif sera maintenu par le gouvernement. En attendant, la priorité des priorités reste la sécurité des salariés. Le déconfinement sera extrêmement lent et progressif. La priorité du télétravail est maintenue partout où c’est possible et les équipes IT travaillent à son développement. De nombreuses réunions ont permis à la direction de définir son plan de déconfinement en étant à l’écoute des propositions des organisations syndicales. Le processus de cadrage établi, il va être décliné localement, avant le 11 mai, pour tenir compte des spécificités des activités et du contexte local. Le dispositif devra permettre le stop and go indispensable localement en cas de cas suspects ou de nouvelles décisions des autorités en cas de 2ème vague.
QUEL REMEDE POUR LA SG ?
Les résultats de la banque pour le T1 2020 sont tombés ce jeudi et, sans surprise, ils ne sont pas bons. L’impact de la crise sanitaire se fait fortement ressentir, ne serait-ce que dans l’augmentation importante du coût du risque. Et ce bien que le scénario principal de la SG ne prévoie qu’un recul de -5,8% du PIB français en 2020 contre plus de -8% pour le gouvernement… dans ces conditions, quelles indications donne la direction aux marchés financiers ? c’est simple : du dividende et des mesures d’économie. Elle paraît en effet prête à sacrifier jusqu’à 150 bps du fameux ratio CET1 – au nom duquel tant d’efforts nous ont été demandés - pour pouvoir distribuer un éventuel dividende exceptionnel en fin d’année. Et pour compenser, elle promet également jusqu’à 700 millions d’euros d’économies supplémentaires rien que pour l’année 2020. Le tout en respectant bien entendu l’accord signé début avril gelant toutes les restructurations en France. Alors d’où viendraient ces économies ? 4 sources sont listées dans la présentation des résultats : 1/ sans surprise les voyages et les événements ; 2/ des coupes chez les prestataires externes ; 3/ plus obscur, l’optimisation des coûts de transformation ; et 4/ un gel des embauches et des coupes dans la rémunération variable. En l’absence d’indications plus précises, nous avons demandé dès jeudi matin des explications à la direction. Frédéric Oudéa avait proposé le 16 avril de se revoir après la publication des résultats. Ce sera une bonne occasion d’avoir quelques explications.
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La lettre économique de la CGT N°36 - Mars Avril 2020
Les infos du 10 avril 2020 : Chapeau ! - Le moment de vérité - Le new deal ?
Écrit par Philippe FOURNILCHAPEAU !
Les coups de chapeau aux salariés et personnel des banques sont extrêmement rares. Pourtant, leur rôle et leur responsabilité auront été très importants dès le début du confinement pour assumer l’«activité essentielle» qui leur a été dévolue et avoir été sur le pont sans que les conditions sanitaires ne soient prévues par les autorités. Dans les centraux, notre avance prise en termes d’expérience sur le télétravail – débutée en 2012 - aura été très utile et décisive pour basculer près de 90% des salariés hors site (en travail distant ou en dispense d’activité rémunérée). On peut saluer le travail titanesque des équipes qui rendent cela possible et au final, la situation sanitaire satisfaisante. Dans le réseau, où le télétravail était jusqu’à présent impossible, les frontières ont été repoussées et l’«artisanat de guerre» (fourniture de tablettes, utilisation des moyens personnels, etc) nécessitera encore beaucoup de travail pour ne pas «revenir en arrière» sur cette ouverture au télétravail. Il faudra se surpasser, mais il ne serait pas souhaitable de refermer cette parenthèse liée à la crise.
LE MOMENT DE VERITE
Au-delà des remerciements que nous n’aurons pas, il y a aussi des coups à prendre ou à éviter. La décision concernant les dividendes nous aura épargné une belle polémique et il faut la saluer. Tout comme le choix de ne pas recourir aux aides de l’Etat ou au chômage partiel. Mais durant cette période, une bonne part de notre réputation est en jeu… et pour longtemps. La présence physique ou distante aura rendu bien des services aux clients qui avaient besoin de leur banque. Le rôle joué par nos centres de relation clients (CRC) a été, reste et sera très important. Avec 55% de présence actuellement, ce n’est pas le moment de mettre tout le monde en congés pendant 10 jours. Ils doivent bénéficier de possibilité de repos mérité, mais on ne doit pas leur imposer 10 jours. La situation est similaire à l’ensemble de la filière PRO. Le gouvernement a demandé aux banques de soutenir l’économie du pays en distribuant 300 milliards de prêts aux entreprises (garantis à hauteur de 90%, sans commission, sans frais). Pour l’heure, on fait le job. Si les premiers prêts ont commencé à être décaissés, ce sont plus de 1000 dossiers reçus par jour. Avec une capacité de traitement de 500 dossiers jours, il va falloir une mobilisation hors normes pour répondre présent pour ne pas perdre bêtement notre réputation sur ce sujet extrêmement sensible, socialement, politiquement et médiatiquement. Là encore, il serait hallucinant de mettre les acteurs de la filière pro et entreprises en congés pendant 2 semaines ! Ils doivent pouvoir bénéficier des repos mais aussi des dérogations prévues à l’article 5 de l’accord que nous avons négocié et signé sur les jours de repos et le maintien de la rémunération à la SG.
VERS UN NEW DEAL ?
Si la crise sanitaire a figé le monde entier, il est encore trop tôt pour certains, déjà trop tard pour d’autres, pour se poser les questions de fond. Pourtant, le monde d’après sera obligatoirement différent. Nous avons appris sur nous et sur nos organisations en un mois plus qu’en 2 ou 3 décennies. Les urgences et les priorités du «monde d’après» sont à redéfinir. A nous de le construire, de ne pas se laisser enfermer dans l’effervescence de l’après confinement…et de ne pas se tromper.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
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