LES VALLSEUSES Il n'y a guère que la confrérie des énarques pour continuer à imposer sa potion, persuadée de détenir la vérité. La poussée du FN est pourtant le signe inquiétant d'une crise politique qui a déjà produit dans le passé des catastrophes. Les dogmes des pouvoirs, réduction vigoureuse de la dette publique, réformes structurelles, comprendre flinguer la sécu, renforcer les marges des entreprises… nous y mènent tout droit. Frédéric Oudéa, qui n’en rate pas une, s’est cru autorisé à reprendre son antienne sur la chose dans le Monde, rejoignant le clan des vallseuses « qui a l’image d’un homme favorable à la réforme et qui devrait agir vite » ! Au nom de quoi, les politiques de réductions des droits sociaux accroissent la misère et les écarts insolents de richesse. Derniers avatars de nos sachants, le Pacte de responsabilité et la réforme de l'indemnisation du chômage : admirez, peuple inculte, comment nous vous sauvons de la banqueroute ! S'étonneront-ils jusqu'à la guerre comme leurs prédécesseurs de tant d'ingratitude à l'encontre de leur expertise ? BONNES RESOLUTIONS L’assemblée générale des actionnaires est convoquée le 19 mai. La CGT a demandé à Emeric Uhring de collecter les mandats de ceux qui souhaitent porter leurs droits de vote à un représentant du personnel. Cette assemblée revêt en effet un caractère tout particulier par les résolutions qui sont soumises au vote. Hormis les habituelles résolutions de gestion, 3 choix stratégiques feront l’objet d’un vote. Le premier porte sur l’affectation des résultats et la…
LE RELIQUAT Partager les profits se fait souvent dans le conflit et parfois dans la précipitation. Là, ça ressemble à de la précipitation pour éviter le conflit … Après l’absence de mesures salariales pérennes, avant de publier les chiffres en baisse de la participation / intéressement, et avant que le versement des dividendes aux actionnaires ne revienne sur le devant de la scène, la direction a réfléchit à la possibilité de verser un supplément d’intéressement. C’était l’objet de la réunion concoctée par le directeur des relations sociales le 2 avril. Pour J. F. CLIMENT, la baisse des montants qui seront distribués s’explique par les facteurs négatifs (coût du risque à BDDF, Libor, dette propre) qui ne viennent pas compenser les facteurs positifs (bons résultats, vente de notre implantation en Grèce et en Egypte). Pour limiter l’impact de la baisse de l’intéressement en 2014 (-7 millions), la direction envisage une enveloppe supplémentaire de 8,4 millions euros, si un accord est conclu avant le conseil d’administration prévu le 11 avril, puisque c’est celui-ci qui au final validera ou non le versement. D’ici là, la discussion va continuer. La distribution devrait se faire de manière uniforme (environ 190 euros pour tous... à l’heure où sont écrites ces lignes). Le directeur des relations sociales ne s’est pas gêné pour menacer plusieurs fois, qu’à défaut d’accord, une prime de partage des profits de 50 euros serait versée. L’occasion pour la CGT de dénoncer le bricolage dans la précipitation visant à donner un signe positif concomitant…
LE CONTRAT La CGT réfléchit à la possibilité de soutenir la proposition de Frédéric Oudéa à la prochaine assemblée des actionnaires, l’autoriser à doubler le plafond des bonus, limités par la nouvelle réglementation à une fois le salaire de base. Nous avions préconisé dès 2008 cette limitation liée au salaire. Cependant, nous connaissons le niveau de ces bonus, et nous savons qu’une trop forte limitation pourrait générer un transfert d’emplois vers Londres. Alors que la SG est la seule grande banque à maintenir ses salles à Paris, c’est un point à considérer. Cela dit, SGCIB ne peut pas non plus nous prendre pour des amnésiques : son communiqué annonçant fièrement la nomination d’un responsable du financement de l’aéronautique à Londres alors que l’équipe de Paris a été squeezée dans le PSE de 2012 est un peu fort de café ! Alors que nous préconisions justement de ne pas abandonner cette activité, et qu’on nous objectait qu’il n’y avait pas d’alternative, il va falloir accorder aujourd’hui les violons avant l’assemblée des actionnaires : est-ce que la SocGen fait le choix de Paris pour sa banque de marchés, oui ou non ? LE NOUVEAU MOINE APOSTAT …du culte du veau d’or aurait dû, comme Moïse lut les tables de la loi, lire l’arrêt de la Cour de cassation avant de crier « c’est une très bonne nouvelle ». Nous, nous avons lu un jugement qui confirme l’essentiel. Kerviel n’a pas agi au vu et au su de tous, ce moyen de défense…
PASS LA PORTE La semaine était celle de « Pass emploi », une initiative pour afficher la volonté d’insertion des « personnes en situation de handicap » selon la formule politiquement correcte dans les milieux où l’on se congratule et où on se félicite des grands progrès accomplis dans le domaine. Malheureusement, dans les coulisses, c’est moins reluisant. Il a fallu que la CGT tape du poing sur la table pour que la Direction se décide à automatiser l’accès pour handicapés au tout nouvel immeuble Basalte, lieu de prestige de la BFI Société Générale. La porte devait en effet être manuellement tirée vers l’extérieur, ce qui n’est guère pratique en fauteuil roulant, ou bien alors sonner et geler sur place en attendant que la sécurité vienne ouvrir. La réponse des juristes de la DRH au CHSCT est un modèle du genre : nous respectons la loi, donc nous ne sommes pas obligés d’automatiser l’accès ! Ils n’avaient pas compris que la question n’était pas, suis-je obligé par la loi de le faire, mais, est-il nécessaire de le faire ? Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi, mais elle doit être loi parce qu'elle est juste. CET L’accord a été signé pour permettre le versement des jours investis dans le CET sur le PERCO. Cette disposition est surtout utile parce qu’elle permet d’éviter la fiscalisation d’une partie du CET lorsqu’il est monétisé. La loi limite cependant cette possibilité à un maximum de 10 jours par an. Ce sera possible…
NOUS PARTÎMES 500… …. Mais, par un prompt renfort, nous nous vîmes 5.000 en arrivant à Val de Fontenay ! Le projet Campus est en marche, la première pierre a été posée « en grandes pompes ». 5.000 postes de travail à l’Est de Paris, qui serviront à rééquilibrer les pôles Ouest et Est des centraux de la Société Générale, trop concentrés à l’Ouest. Un projet qui suscite les commentaires élogieux des autorités en matière d’urbanisme, de la région aux autres experts qui pensent pour nous. Plus prosaïquement, la politique immobilière du groupe applique les mêmes principes chers à la Direction générale, réduire les coûts, étant donné l’écart important entre celui d’un poste à l’Ouest et celui d’un poste à l’Est. Le projet n’en pose pas moins de grands problèmes qui ont peut-être échappé aux ingénieurs et financiers qui l’ont conçu. Notamment celui de la saturation des transports, et en particulier de la ligne A du RER qui dessert les 2 pôles, une saturation impossible à résoudre, sauf à doubler la ligne, ce qui est techniquement irréalisable. Aucune étude n’ayant été menée par les RH pour établir une cartographie de la localisation du domicile des personnels, il se pourrait que ce déménagement entraîne une surcharge supplémentaire sur la ligne A, et la garantie d’un cauchemar quotidien pour rejoindre son lieu de travail, sans compter l’allongement des temps de transports. Le reste du personnel de la maison peut difficilement imaginer que chaque jour, ou presque, il devient de plus en plus…
À PÂQUES, ou à la TRINITÉ« il a déjà les pieds en sang »… Jérôme a entrepris le Mardi gras une longue marche depuis Rome jusqu’à Paris, à moins qu’il ne s’arrête à Fresnes, pour protester contre la tyrannie des marchés… après avoir été illuminé par la grâce, suite à sa rencontre avec le Pape. Féru nouvellement de liturgie, notre apostat du culte de l’argent, s’est converti à la défense des pauvres. De quoi faire tousser à la Direction Générale parmi laquelle la Sainte Église a toujours gardé une influence depuis les origines, il y a 150 ans… Réjouissons-nous mes soeurs et mes frères, Jérôme accompagné par les cloches partis à l’unisson, arrivera peut-être avec elles, à Pâques, ou à la Trinité. LES NOUVELLES DU FRONTLe plan de « réorganisation » des services centraux devait entraîner 700 suppressions de postes, voire 900, chiffres brandis pour satisfaire les investisseurs début 2013. En définitive, à la date du 25 février 2014, soit 6 mois exactement après son début, 179 sont partis dans le cadre d’un départ volontaire, 72 sont en Plan de Transition d’Activité, soit un total de 473 salariés représentant l’équivalent de 326 suppressions de postes réalisées. Si l’on y ajoute 8 «départs naturels» supplémentaires dans ces 6 mois, au total, 334 suppressions de postes ont été réalisées, incluant 222 reclassements, soit moins de la moitié des suppressions annoncées dans la presse. Ces chiffres démontrent sans discussion que l’accord que nous avons négocié et signé le 13 février 2013 a parfaitement…
PREM’SIl était plutôt content de lui Frédéric Oudéa lorsqu’il a reçu les organisations syndicales le 25 février dernier. J’étais le premier à annoncer l’objectif d’atteindre 10% de ROE à fin 2015, qu’il a fixé pour nous, et celui d’atteindre un ratio core tiers one (Bâle 3) de 10%, déjà atteint, ou presque. De quoi ravir son conseil d’administration, les marchés, et motiver son gros variable, la hausse de 40% des dividendes et des jetons de présence. « Bilan globalement positif » de 2013, référence pas si rassurante, à la célèbre formule de Georges Marchais relative au bilan de l’Union soviétique ! Être dans les premiers de la classe est aussi son objectif pour faire monter le cours de l’action, entre 50 et 60€, et se trouver ainsi en bonne place pour être dans la course de la consolidation que d’aucuns prévoient à l’horizon des 18 prochains mois dans le secteur bancaire européen. Le naturel revient toujours au galop, c’est une vision très financière de sa stratégie qu’il nous a exposée, même pour sa prochaine étape : le grand oral du 13 mai. Pas d’annonce spectaculaire ni de révolution, mais donner les chiffres pour parvenir au 10% de ROE fin 2015… ben oui, les « marchés » ne se contentent pas de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, ce n’est pas comme en politique ! Quant au réseau, sa vision se concentre sur « la révolution digitale » et le coût du risque. Nous n’avons pas évité le discours…
MASSACRE DE LA SAINT VALENTINLa nouvelle est tombée sur les messageries la veille de la Saint Valentin, Ines de Dinechin quittait le lendemain la direction de Lyxor et le groupe SG. La dame, fort connue des salles de marchés, avait fait un passage remarqué à la DRH de SGCIB, où elle avait initié l’opération Roméo, qui consistait à établir des quotas de personnes, forcément très en dessous des attentes, 5% très précisément, au nom d’une courbe de Gauss au caractère tout aussi scientifique que le darwinisme social. Ainsi va discrètement le ménage chez SGCIB devenue GBIS. Hasard de la vie, un autre nettoyé d’il y a peu a refait surface dans un article des Echos, pour y expliquer qu’il construit des stratégies d’arbitrages sur dérivés pour bénéficier des inefficiences du marché, stratégies justement dans la ligne d’EMIR, la réglementation prochainement en vigueur. FORCE EXECUTOIREL’accord conclu par la CGT, le CE et les 3 CHSCT plaignants a été validé par le juge. Rappelons que cet accord porte sur l’usage de la messagerie, les chartes et handbooks en tous genres qui ont fleuri ces dernières années. Son principal intérêt est de préserver la bonne foi de ceux qui s’envoient des documents pour travailler à domicile en écartant tout risque de sanction pourvu que le manager soit en copie, ainsi que d’obliger au nettoyage des chartes, handbooks et autres, des références à des mesures disciplinaires qui sont du ressort du règlement intérieur.. Cerise sur le gâteau, le juge a donné force exécutoire à…
LES IDES DE MARS… furent funestes à Jules César qui ne tint pas compte des prédictions de l’haruspice. Bis repetitae en mars 2014, 1970 ans plus tard ? Car ce mois de mars s’annonce houleux. La politique salariale d’abord, le taquet est atteint après la publication des résultats et les annonces triomphantes : le retour à bonne fortune s’accompagne d’un généreux arrosage des actionnaires et d’une politique salariale encore plus discriminatoire. Le 5 mars commencera l’annonce des attributions de bonus et de variable. La CGT a prévenu et le redira à Frédéric Oudéa qui doit recevoir les syndicats le 25 février : si fin mars, une négociation n’est pas engagée pour encadrer la distribution du variable et le conformer à la jurisprudence de la Cour de cassation, nous engagerons une action judiciaire. Il est de notre responsabilité de mettre un coup d’arrêt à la volonté d’accentuer encore « le distribuer plus à quelques-uns pour distribuer moins à tous les autres » du conseil d’administration, et nous le ferons.LES NOUVELLES DU FRONTLe PSE sera fermé pour les départs volontaires le 25 février au soir. La centaine de candidats, tous « non directement concernés », qui reste sera informée par mail. La CGT a insisté pour qu’ils puissent saisir la commission de suivi et de recours, car un bon nombre pourrait se retrouver en délicate posture vis-à-vis de leurs managers qui les considéraient déjà partis. Cette fois-ci, la poursuite du reclassement des dossiers en cours au CMM n’a pas posé de problème,…
LES DIONYSIES DES 150 ANSLa célébration du 150ème anniversaire de la Société Générale a été présentée aux syndicats par Caroline Guillaumin, la Directrice de la communication. Selon ses propos, on peut espérer une célébration un peu moins « conventionnelle » qu’un dithyrambe de Cinesias chanté par le choeur. Encore que… « Playing for Pleyel » ressemble un poil aux dionysies d’Athènes ! Notre avis sollicité, la CGT a souligné que, de son point de vue, cette célébration devrait inclure les principaux moments de l’histoire sociale qui ont forgé l’identité de la maison et sa culture d’entreprise, et ne pas faire l’impasse sur sa période peu glorieuse de l’occupation. In extremis avant l’envoi des plaquettes officielles à l’imprimeur, nous avons donc reçu les épreuves de celle « écrite par un historien » portant donc sur ce que Caroline Guillaumin appelle « l’histoire sociale ». Malheureuse confusion, la plaquette s’intitule « La fibre sociale »… qui s’applique à démontrer que pour l’essentiel, notre Direction nous a couverts de sa bienveillance depuis l’origine. La CGT a donc proposé quelques corrections comme le rappel de la révocation, oubliée, de la totalité du personnel dans les années 20 pour se débarrasser des meneurs grévistes, de la grève de 1974, totalement zappée, etc… Nous n’avons pas lu comment la bataille entre SG, Paribas et BNP est relatée, ni donc comment est rapporté le rôle des syndicats dans cette affaire, pas plus que l’affaire Kerviel. Pour la période de l’occupation, nous n’avons pas lu non plus, mais…
UN ACCORD MAJEUR vient d’être signé par le syndicat CGT, le CE et 3 CHSCT. Il est en cours de validation par le juge auquel il a été présenté ce 28 janvier. Il règle à la fois les conditions d’utilisation, pour les besoins du travail, des messageries personnelles et la vieille question du contenu des directives, handbbooks, chartes de déontologie etc., bref tout ce qui contient à la fois des dispositions relatives au travail quotidien mais aussi trop souvent tout autre chose  qu’on retrouve dans des lettres de sanction ou de licenciement. On retiendra qu’en cas de transfert de pièce(s) jointe(s) à une adresse mail externe, il convient de mettre systématiquement en copie son manager pour se protéger. L'accord prévoit aussi d'expurger les handbooks, chartes de déontologie etc. de ce qui n'a rien à y faire et de toute référence à des suites disciplinaires. Cela a été une longue bataille depuis qu'ils ont commencé à fleurir, ainsi que l'outil DLP de surveillance des messageries. A l’initiative de la CGT, des dizaines d’interventions en délégations du personnel, en CE ou en CHSCT ont été menées, qui toutes ont été traitées avec le dédain qui sied à une DRH sûre de son bon droit absolu. L'affrontement a duré, jusqu'à ce que, de guerre lasse le syndicat CGT, le CE, et trois CHSCT décident, fin 2012, de saisir la justice. L’instance a été introduite en avril 2013 … et c’est à partir de ce moment-là que la direction a cherché à discuter. L’accord qui…
LE QUARTERON DÉMORALISÉLa nouvelle a fait le buzz de la semaine à la SocGen, une niouze de l’AFP indique que la maison a indemnisé des salariés actionnaires « dans le cadre d’une transaction ». L’affaire remonte aux suites des frasques de Jérôme Kerviel. Un quarteron s’est glissé dans les plaignants pour tenter de tirer profit de l’affaire. Alors que le PDG de l’époque lançait une augmentation de capital pour éponger le trou béant laissé par Kerviel dans les comptes, ce qui revenait à présenter l’addition aux actionnaires, nous nous attachions à obtenir que le personnel n’en subisse pas les conséquences en termes d’emploi, de salaire et à le protéger de la paranoïa sécuritaire qui s’en est suivie. Le personnel en poste s’attachait de son côté à conserver des clients inquiets ou bien à faire face à des petits malins qui tentaient d’exploiter la situation en leur faveur. La banque ne s’est pas encore totalement remise de cet ouragan médiatique, et nous en subissons encore les conséquences indirectes. Nous avions fort peu goûté donc que ce quarteron composé de retraités et de personnel d’un PSC qui n’est pas en contact direct avec la clientèle aille pleurer sur les insultes et les quolibets dont ils auraient été victimes et réclamer réparation à… la banque, c’est-à-dire finalement, à nous ! Profitant du mouvement, les 4 n’en avaient pas moins obtenu 2.500€ du tribunal au pénal, ce qui n’a pas suffi à calmer leur chagrin puisqu’ils ont poursuivi leur action au civil pour finalement…
UN HORRIBLE MALENTENDUParu sur le site RH Online, un document destiné aux managers a été publié en préalable de la campagne d’évaluations 2013. Alors que ce processus reste une corvée pour la plupart d’entre eux, ce document était censé leur rendre la tâche plus explicite et plus facile… sauf qu’encore une fois, les dérapages sont nombreux, un des plus communs étant de faire préalablement remplir le formulaire par l’évalué lui-même, puis de se contenter d’un bref entretien en invitant l’impétrant à se presser de valider ledit formulaire pour clore l’affaire et respecter les objectifs de finir la campagne dans les délais. Voilà donc que le petit manuel du parfait évaluateur fut mis en ligne pour expliquer le sens des mots et comment on peut être « très audessus des attentes », ou bien ce que signifie d’être dans les profondeurs du classement. Le problème est que le manuel en question interprétait à sa façon des notions et des mots discutés avec nous et faisant l’objet d’un accord ainsi que d’une instruction, 13672 tirée de cet accord, qui seuls font foi. C’est ainsi que la notion d’insuffisance dans la tenue de poste est réapparue, ou bien la pratique du « benchmarking », autrement dit la comparaison entre les collègues d’une même équipe. L’intervention de la CGT a permis de corriger le manuel en question pour le rendre conforme à l’accord, mais le mal était fait. Démonstration est faite donc que, conformément à l’analyse que nous avions défendue lors de la mise…
LA « TAXE SUR LES DÉPARTS »La loi fait obligation aux entreprises qui suppriment des emplois en recourant à un PSE de verser une sorte de taxe, destinée à « revitaliser » l’emploi, taxe qui est fixée généralement (son montant est négocié) à 2,5 SMIC par départ. La plupart du temps, les préfectures se contentent de reverser aux CCI (chambres de commerce et d’industrie). Dans le cadre du PSE démarré fin août, la Société Générale devra verser environ 630 k€, relativement aux 180 départs effectifs prévus à la fin du plan, sauf en cas de signature d’un accord d’entreprise relatif à l’utilisation des fonds. La Direction a donc embrayé sur l’idée d’un accord « politique » et proposé de prendre pour référence non pas les départs, mais la prise en compte de 60 à 70% du nombre d’emplois transférés à Bangalore et à Bucarest (474 !), ce qui reviendrait à un « quasidoublement » de l’obligation légale soit environ 1,3 M€. L’avantage serait de permettre, par exemple, « de distribuer ces fonds dans d’autres départements »… D’ailleurs, « nous avons eu des contacts avec « des acteurs régionaux », afin alimenter des « fonds d’aide à des entreprises créatrices d’emplois ». La CGT a clairement averti qu’une telle compensation ne pouvait être comprise par le personnel que comme une sorte de caution ou de renoncement de la part des organisations syndicales. Ce qui serait parfaitement légitime. Que la SG double la taxe sur les départs et qu’un accord en prévoie…
DU PASSÉ FAISONS TABLE RASELe mois de janvier est le mois des voeux, la CGT ne manquera pas à la tradition en vous formulant les siens : que 2014 audaces fortuna juvate ! Autrement dit, comptons plutôt sur nous-mêmes pour que l’année 2014 ne ressemble pas à 2013 et les précédentes. À commencer par l’emploi, bien sûr, malmené de toute part par les réorganisations, les optimisations, les mutualisations qui se succèdent. Supprimés par milliers dans des plans sociaux successifs, ceux qui restent sont soumis à une pression telle que même la Direction a dû enfin reconnaître le malaise en commentant son baromètre social. Malheureusement, son plan d’action se résume à mieux communiquer, mieux nous expliquer toutes les vertus de sa stratégie, mieux nous faire comprendre pourquoi il faut continuer. Nous pensons plutôt qu’il convient d’apporter d’autres solutions, qui pèseront certes négativement sur la rentabilité du capital, mais qui préserveront mieux le véritable capital d’une banque: sa force de travail, autrement dit son personnel. Et pour commencer 2014, nous allons suivre de près les projets dans les services centraux, particulièrement ceux visant à délocaliser des emplois à Bucarest et à Bangalore. Le CE des services centraux a voté une motion mandant son secrétaire pour contraindre la direction à revenir sur le projet relatif à DRHG, dont il est maintenant prouvé que celui présenté en juillet dernier n’était que bricolage approximatif pour justifier les transferts à Bucarest. Les CHSCT seront tout aussi exigeants quant au projet visant GBS et ses transferts à…
C’EST NOËL ! Bernardo Sanchez Incera, le DG délégué venu de la grande distribution planchait le 11 décembre devant le CCE; le même qui annonçait en août 2011 qu’il n’y aurait pas de PSE à SGCIB. On peut donc lui faire confiance. Satisfait d’avoir été capable de « faire un travail rigoureux », il s’est auto félicité de résultats bien accueillis par la presse et les marchés, surtout salués par les marchés pour enchaîner immédiatement sur le besoin de « poursuivre la transformation de BDDF » aussi bien que « des financements spécialisés » dont le moteur est « l’efficacité » qui passe par la « réduction des gaspillages » pas pour lui, naturellement. LOGEE, NOURRIE, BLANCHIE C’est « L’indépendant », journal local qui nous l’a appris. Marine Le Pen a bénéficié du statut d’invitée dans la loge réservée par la Société Générale au stade de rugby de Perpignan. Juste civilité à l’égard du gros client de l’agence qu’est la fédération départementale du FN selon cette dernière, interrogée à la sortie du stade. Voilà qui va contribuer certainement à la renommée de la banque dans les media et à une fin de carrière peu glorieuse pour le Directeur local. LES NOUVELLES DU FRONT La 7ème session du PSE s'est terminée le 6/12. 8 reclassements, soit un total cumulé de 208 depuis le 26/08, 2 départs, soit un total cumulé de 173, 310 suppressions de postes sont réalisés sur un total de 350. On remarquera le très faible nombre de départs…
SOUVENT TRACT VARIE … bien fol qui s’y fie ! La fin de la négociation salaires s’est conclue par un rush des signataires annoncés pour être le premier à diffuser la nouvelle. L’un d’entre eux titrait pourtant le 18 décembre 2012 « foutage de gueule » dans un tract vilipendant le « mépris » de la Direction. Le mépris est devenu « des avancées constatées » en 2013. Quant à celui qui signa seul début 2013, il refait le coup du sondage, précédemment conduit entre le 20 décembre et le 10 janvier, expédié en 2013 entre le 11 et le 13 décembre. Notez la nuance, sondage et non pas consultation. Dommage que la communication prenne le pas sur le fond, quitte à se précipiter dans les filets tendus du Directeur des relations sociales, un expert en manipulation. Car, pour la 3ème année consécutive, sous des prétextes renouvelés, l’absence d’augmentation collective est validée par des signatures syndicales qui encouragent ainsi la Direction à poursuivre le chantage d’année en année. Mais il y a pire encore ! Le glissement dénoncé par la CGT en faveur du variable, ou du bonus, est quasi « institutionnalisé » par cet accord. Nous rappelions que cette masse dépasse allègrement maintenant plusieurs centaines de millions, distribuée tout à fait illégalement sans aucune motivation objective. La tentative de la CGT d’obtenir un accord pour inscrire une obligation de motiver le variable et instaurer une voie de recours a échoué en 2007… les autres syndicats invoquant leur hostilité au…
LE DOIGT ET LA LUNE Comme si nous avions besoin de ça ! Encore une fois, la Générale fait les choux gras, épinglée par la presse, pour cause d’amende record infligée par l’UE : 446 millions, une paille… On notera que Barclays et UBS, dont les traders sont les initiateurs de ces manipulations, s’en tirent avec l’immunité du repenti et la dénonciation. Pour nous, dans cette affaire qui remonte à l’avant Kerviel, il apparaît une fois de plus que l’absence de contrôle est la source, mais que c’est encore la responsabilité de la banque, donc de nous tous par conséquence, qui est pointée à l’extérieur. Car le communiqué de Frédéric Oudéa n’y fait rien, que l’amende ne « remette pas en cause notre capacité à atteindre nos objectifs financiers », qu’il faille « tourner la page », nous fait une belle jambe ! Ces 446 millions vont bel et bien passer des poches de la Générale à celles de l’UE, s’accumulant avec les précédentes centaines passées dans une addition que nous ne finissons pas de payer au travers des suppressions d’emplois et d’une politique salariale peau de chagrin. Ce qui nous a particulièrement choqués, c’est que Frédéric Oudéa n’ait pas un mot pour le personnel, à part pour des menaces à peine voilées sur notre « responsabilité personnelle » et l’habituel appel à serrer les rangs. Et la sienne ? Que va-t-il faire alors qu’on nous propose une prime squelettique dans les négociations salariales qui pèserait misérablement pour quelques petits…
LES NOUVELLES DU FRONT La tendance observée depuis la fin des 2 premiers mois s’accentue, le nombre de reclassements, 200, excède maintenant nettement celui des départs volontaires, 171, le nombre de départs étant lui-même fortement ralenti : 9 pour les 2 dernières sessions seulement. Officiellement, il reste donc 49 suppressions de postes à réaliser, sauf que, s’il y a bien 150 « non directement concernés » candidats à un départ, chez les « directement concernés », il n’y a quasiment plus personne qui lève le doigt. L’accord ne permettant pas de leur forcer la main, la Direction devra donc choisir entre laisser partir d’autres indirects, ou bien renoncer aux suppressions. Le nombre des départs comparé à la population des services centraux montre bien que l’accord du 13 février aura bien fonctionné, du moins de notre point de vue. Vu d’un autre œil, celui d’un membre du conseil d’administration, c’est moins rapide et efficace que le précédent. Sans doute la raison à l’origine du changement de règles signé par nos petits camarades pour SGSS France. Lorsque les 125 emplois supprimés car transférés à Bangalore seront réalisés nous ferons le bilan des reclassés dans le groupe. COUP DE CHAPEAU L’affaire a fait grand bruit, en ces temps de restriction au droit à la retraite pour cause de déficit, la retraite chapeau du futur ex-PDG de PSA, grand pourvoyeur de Pôle emploi, faisait un peu désordre. Bien que compatible « code du gouvernement d’entreprise » du MEDEF, ledit PDG fut contraint de renoncer……
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