SOUVENT TRACT VARIE … bien fol qui s’y fie ! La fin de la négociation salaires s’est conclue par un rush des signataires annoncés pour être le premier à diffuser la nouvelle. L’un d’entre eux titrait pourtant le 18 décembre 2012 « foutage de gueule » dans un tract vilipendant le « mépris » de la Direction. Le mépris est devenu « des avancées constatées » en 2013. Quant à celui qui signa seul début 2013, il refait le coup du sondage, précédemment conduit entre le 20 décembre et le 10 janvier, expédié en 2013 entre le 11 et le 13 décembre. Notez la nuance, sondage et non pas consultation. Dommage que la communication prenne le pas sur le fond, quitte à se précipiter dans les filets tendus du Directeur des relations sociales, un expert en manipulation. Car, pour la 3ème année consécutive, sous des prétextes renouvelés, l’absence d’augmentation collective est validée par des signatures syndicales qui encouragent ainsi la Direction à poursuivre le chantage d’année en année. Mais il y a pire encore ! Le glissement dénoncé par la CGT en faveur du variable, ou du bonus, est quasi « institutionnalisé » par cet accord. Nous rappelions que cette masse dépasse allègrement maintenant plusieurs centaines de millions, distribuée tout à fait illégalement sans aucune motivation objective. La tentative de la CGT d’obtenir un accord pour inscrire une obligation de motiver le variable et instaurer une voie de recours a échoué en 2007… les autres syndicats invoquant leur hostilité au…
LE DOIGT ET LA LUNE Comme si nous avions besoin de ça ! Encore une fois, la Générale fait les choux gras, épinglée par la presse, pour cause d’amende record infligée par l’UE : 446 millions, une paille… On notera que Barclays et UBS, dont les traders sont les initiateurs de ces manipulations, s’en tirent avec l’immunité du repenti et la dénonciation. Pour nous, dans cette affaire qui remonte à l’avant Kerviel, il apparaît une fois de plus que l’absence de contrôle est la source, mais que c’est encore la responsabilité de la banque, donc de nous tous par conséquence, qui est pointée à l’extérieur. Car le communiqué de Frédéric Oudéa n’y fait rien, que l’amende ne « remette pas en cause notre capacité à atteindre nos objectifs financiers », qu’il faille « tourner la page », nous fait une belle jambe ! Ces 446 millions vont bel et bien passer des poches de la Générale à celles de l’UE, s’accumulant avec les précédentes centaines passées dans une addition que nous ne finissons pas de payer au travers des suppressions d’emplois et d’une politique salariale peau de chagrin. Ce qui nous a particulièrement choqués, c’est que Frédéric Oudéa n’ait pas un mot pour le personnel, à part pour des menaces à peine voilées sur notre « responsabilité personnelle » et l’habituel appel à serrer les rangs. Et la sienne ? Que va-t-il faire alors qu’on nous propose une prime squelettique dans les négociations salariales qui pèserait misérablement pour quelques petits…
LES NOUVELLES DU FRONT La tendance observée depuis la fin des 2 premiers mois s’accentue, le nombre de reclassements, 200, excède maintenant nettement celui des départs volontaires, 171, le nombre de départs étant lui-même fortement ralenti : 9 pour les 2 dernières sessions seulement. Officiellement, il reste donc 49 suppressions de postes à réaliser, sauf que, s’il y a bien 150 « non directement concernés » candidats à un départ, chez les « directement concernés », il n’y a quasiment plus personne qui lève le doigt. L’accord ne permettant pas de leur forcer la main, la Direction devra donc choisir entre laisser partir d’autres indirects, ou bien renoncer aux suppressions. Le nombre des départs comparé à la population des services centraux montre bien que l’accord du 13 février aura bien fonctionné, du moins de notre point de vue. Vu d’un autre œil, celui d’un membre du conseil d’administration, c’est moins rapide et efficace que le précédent. Sans doute la raison à l’origine du changement de règles signé par nos petits camarades pour SGSS France. Lorsque les 125 emplois supprimés car transférés à Bangalore seront réalisés nous ferons le bilan des reclassés dans le groupe. COUP DE CHAPEAU L’affaire a fait grand bruit, en ces temps de restriction au droit à la retraite pour cause de déficit, la retraite chapeau du futur ex-PDG de PSA, grand pourvoyeur de Pôle emploi, faisait un peu désordre. Bien que compatible « code du gouvernement d’entreprise » du MEDEF, ledit PDG fut contraint de renoncer……
À VÔT’ BON CŒUR Nous ne sommes pas certains que le message ait été bien entendu. Après la rencontre avec Frédéric Oudéa, la Direction a proposé une « mesure symbolique », 200€ pour les salaires inférieurs à 37.000€ lors de la seconde réunion des négociations salariales. Pas vraiment ce qu’on peut considérer comme un tournant remettant en cause le choix privilégiant la « discrimination accentuée » réclamée par le conseil d’administration. Il ne reste plus qu’une réunion, le 9 décembre. Après, chacun aura à prendre ses responsabilités si ces propositions restent dans le même ordre de grandeur. Il faudra choisir la voie de l’action ou celle du sauve-qui-peut, comme l’année dernière quand l’affaire fut conclue par une prime de 300€ pour les moins de 35.000€. BANCO La CGT a voté en faveur du projet de rachat de Newedge au CCE du 22 novembre. Nous sommes favorables au projet de moyen terme de constitution d’un pôle GBIS intégré au groupe reposant sur l’ensemble CIB, PRIV, SGSS, et la « brique » Newedge pour assurer un service complet à la clientèle. Ayant suffisamment relayé et partagé la critique de l’absence de stratégie visible de la Direction, la CGT a voulu marquer d’un acte fort l’affichage de la volonté de compter parmi les premiers acteurs du marché. POINT D’ÉQUILIBRE Parmi les projets nouveaux qui seront bientôt présentés, celui touchant les back-offices de SGCIB, OPER particulièrement, prenait une résonance particulière après la saignée de 2012 et le caractère particulier du projet : 80 emplois…
dimanche, 17 novembre 2013 11:00

Bienvenue !

ESPRIT D’ÉQUIPE ! C’est désormais établi, Frédéric Oudéa reçoit les organisations syndicales, généralement après la publication des résultats trimestriels. Cette fois-ci fut l’occasion pour lui de remercier ses interlocuteurs syndicaux du bon fonctionnement de l’instance de concertation mise en place par l’accord de février et de la qualité des échanges. À propos des résultats déjà commentés devant la presse, il a mis en avant la réalisation de l’objectif de ratio core tiers one de 10%, la bonne évolution du portefeuille « d’actifs à risque » qui n’aura plus d’impact négatif sur le P&L de GBIS dès 2014 et la situation favorable des « liquidités » grâce à une croissance supérieure des dépôts sur celle des crédits ; l’ensemble justifiant la baisse du coût du CDS. Frédéric Oudéa a également commenté la prise de contrôle de Newedge, en confirmant son insertion dans le nouveau dispositif GBIS / SGSS comme outil complémentaire à la conservation et la gestion titres. Frédéric Oudéa en a profité pour fixer sa ligne de conduite pour 2014 : mettre le maximum derrière nous pour être en position, dès 2015 en cas d’union bancaire au plan européen, de conquérir de nouveaux territoires et/ou de nouvelles activités. La question salariale est ensuite venue sur le tapis. La NAO étant en cours, nous ne pouvions que lui faire remarquer que les décisions du conseil d’administration pour 2014 : pas d’augmentation collective et plus grande sélectivité pour l’attribution des rémunérations variables, n’allaient pas contribuer au bon aboutissement de la négociation. La…
VIREZ LA FOURMI La réorganisation des services centraux à peine commencée, le PSE tout juste démarré le 26 août, Séverin Cabannes a réuni les syndicats dans l’instance de concertation le 14 octobre pour leur annoncer les suivantes, avec la mise en œuvre du rapprochement GBIS. Encore une fois, ce projet va entraîner plusieurs centaines de suppressions d’emplois et de délocalisations à Bangalore. Principale victime, SGSS France, l’ex filiale Euro VL. 116 emplois délocalisés à Bangalore (sur 350). Objectif, être “compétitifs” sur le marché. Un PSE basé sur des départs volontaires et des reclassements est en cours de négociation sur les bases de l’accord SG et sera mis en œuvre en 2014. Le partie de SGSS à l’intérieur de Société Générale est également frappée, mais sans PSE. 102 emplois à Nantes sur 516 (20% de l’effectif !) et 49 à Paris dont 26 délocalisations à Bangalore gérées au fil des reclassements et des départs en retraite. Il faut noter que s’y ajouteront des suppressions d’emplois dans les implantations européennes. OPER est de nouveau mis à contribution, 80 emplois doivent être délocalisés à Bangalore, sans PSE, par une gestion des mobilités et des départs. LYXOR, qui a subi en 2009 le premier PSE de la série, va perdre à nouveau 18 emplois sur 72 au middle délocalisés à Bangalore, sans PSE cette fois-ci. Enfin, GTPS, qui a déjà fait l’objet d’une restructuration en 2012 est également visée par un PSE. Ce serait la faute au régulateur qui exigerait encore plus de résilience.…
INSOUTENABLE Comme chaque année, le suspense est insoutenable, les salaires seront-ils augmentés ? On ne parle pas ici des salaires des dirigeants, mais des nôtres. Le tour de table traditionnel de la négociation annuelle obligatoire a commencé le 28 octobre… mais en réalité, la direction ne donnera sa position que le 9 décembre, lors de la dernière réunion prévue. Dans l’attente, il faudra meubler. Après les 2 années précédentes sans aucune augmentation collective, le constat est encore plus accablant. La Direction continue de privilégier l’augmentation de la masse du variable, qui atteint désormais 112,6 millions d’€ en 2013, dépassant allègrement à nouveau l’intéressement et la participation. S’y ajoutent les bonus différés en augmentation de 170 millions d’€. Clairement, c’est une politique de plus en plus discriminatoire, dès lors qu’évidemment chacun est à la merci d’une variation du variable pour cause de lèse-majesté. Pire, même sur les salaires de base les écarts se creusent. Gelés en 2011 à titre exemplaire par la Direction générale, les salaires supérieurs à 120.000€ se sont bien rattrapés en 2012 : ils sont les seuls à connaître une augmentation sensible de 2,6% en moyenne. La CGT a dénoncé ces dérives, en demandant une mesure collective significative et en rappelant sa demande de rouvrir des négociations pour fixer dans un accord un cadre pour l’attribution des rémunérations variables, PVR et bonus. L’évolution de la législation et de la jurisprudence va d’ailleurs clairement dans ce sens, au point qu’aujourd’hui, la Direction de la Société Générale est indiscutablement « …
VOLEM VIURE AL PAÏS « Les élus CGT, informés de la procédure engagée auprès du Tribunal de Bastia en juillet dernier, souhaitent manifester leur profonde désapprobation à l’encontre de la tentative d’interdire la mutation de deux conseillers actuellement en poste à Montpellier, vers la DEC de Bastia.Cette tentative s’inscrit contre la solidarité d’emploi à l’intérieur du groupe que nous avons toujours défendue à chaque fois que des suppressions de postes ont été opérées par la Direction, y compris dans les filiales.Elle heurte ce principe de solidarité inscrit dans l’accord emploi signé le 13 février, approuvé par l’unanimité des élus, qui accorde par principe la priorité à la mobilité interne.Enfin, nous dénonçons les motivations xénophobes à l’origine de cette volonté de réserver les emplois selon l’origine géographique qui heurtent la loi et notre combat constant contre toutes les discriminations.C’est pourquoi les élus CGT demandent à la Direction de ne pas céder à ces pressions inacceptables en réalisant les mutations prévues, en faisant respecter l’accord du 13 février dans toutes les entités du groupe Société Générale, et enfin en veillant au respect de la loi contre toute discrimination dans l’emploi. ». Cette déclaration, qui devait être intersyndicale, a été lue à la réunion du CCE du 10 octobre. Le 16, la Cour d’appel de Bastia annulait la décision de juillet. Elle précise aussi que « l’accord local » signé par FO privilégiant le « recrutement local » ne peut prévaloir sur l’accord national du 13 février. COURTE VUE La mise à jour…
COURSES DE HANDICAPS Hasard du calendrier, la « semaine de l’égalité » , sorte de pince-fesses politiquement correct glorifiant les entreprises qui font plus pour la promotion des dames à leur tête, intervenait en même temps que la signature de l’accord handicap à la Société Générale. Egalité handicap forment un curieux ensemble qui résume bien l’ambiguïté du sujet. Tant dans un domaine que dans l’autre, nous sommes bien placés pour observer que les progrès se mesurent bien lentement, et que le politiquement correct d’aujourd’hui est une sorte de récupération bien commode pour détourner les yeux des graves insuffisances qui subsistent. La CGT est signataire des deux accords, avec la volonté à chaque fois d’obtenir un meilleur texte que le précédent. En terme d’insertion des handicapés par exemple, on parle maintenant de mesures appropriées et non plus d’aménagements raisonnables. La motivation de la mission handicap ne fait pas de doute non plus… n’empêche, il a fallu quand même quelques interventions de nos élus de CHSCT pour bousculer quelques pesanteurs. L’objectif de recrutements, 150 pour 3 années, reste bien modeste, tandis que le travail de recensement par la ligne RH de tout ce qui ressemble à un handicap se poursuit… il faut en effet atteindre le seuil fatidique qui permet d’éviter les amendes. En matière d’égalité, tandis que les 1300 participantes délivraient à Deauville les « Cartier initiative awards » du « Women’s forum », 700.000€ aux frais des entreprises, un de nos élus constatait qu’une fois de plus, une dame de…
LES NOUVELLES DU FRONT La commission de suivi du PSE des services centraux a été informée du point de la 2ème session, à la veille de la prochaine. 118 reclassements sont opérés, 115 départs validés et 37 PTA depuis le début du plan. Soit 270 dossiers traités représentant l’équivalent de 208 suppressions de postes. On remarquera que la 1ère session a validé 94 départs, la seconde seulement 21. La tendance que nous avons analysée se confirme, on ne fait pas la queue au guichet des départs et le nombre réel de suppressions d’emplois sera très en deçà des chiffres annoncés initialement. Sur les 270 dossiers traités, la CGT en suit plus d’une centaine désormais. Les « directement concernés » ne se bousculant pas, le Campus Métiers Mobilité prévoit de leur faire des offres, qu’ils ne sont nullement tenus d’accepter, rappelons-le. FUITES EN AVANT Le transfert des activités titres des back-offices de SGCIB vers la filiale d’Accenture démarre le 14 octobre. Lors de la commission de suivi du 9 octobre, la CGT a critiqué les nombreux arrangements que la direction de GBS a pris pour passer en force coûte que coûte. Censés nous rassurer, nos interlocuteurs ont juré que le risque opérationnel incomberait à partir du 14 à Accenture, mais nous croyons nous souvenir que ce n’est que jusqu’à une certaine limite… Risque d’autant plus grand que le principe d’étanchéité des systèmes de la Société Générale avec l’extérieur est totalement violé par ce transfert. Pendant de long mois, les logiciels et…
LA STRATÉGIE DU COUCOU Imaginez la scène, elle se passe dans la partie des back-offices de SGCIB qui doit être externalisée chez Accenture le 14 octobre : lundi matin, vous démarrez votre poste de travail… un peu deg, parce que vous n’êtes plus qu’à 2 semaines de l’échéance, votre boulot va partir et vous ne savez toujours pas où vous allez atterrir. Officiellement, la CGT a fait inscrire l’obligation de vous remettre une offre d’affectation par écrit, que vous pouvez refuser si elle ne vous convient pas, mais d’ici le 14 octobre, ça va être juste ! Bon, la procédure de démarrage du poste est enfin terminée, vous voulez ouvrir vos applicatifs et… surprise : vous n’êtes plus habilité en accès complet, seulement en lecture ! Autrement dit, il y a un autre type, quelque part, vous ne savez pas qui, ni où, qui a pris la main. Il vous reste, encore le siège et le clavier, mais plus rien à faire. On est au pays du Mikado, là où les coucous se croient tout permis. Devant la CGT, c’est l’air du coucou : le chant qui rythme les heures qui passent… derrière, on installe le nid dans nos baskets : équipes d’Accenture déjà dans les locaux, prise en main des applicatifs sans la moindre considération pour la fameuse étanchéité des systèmes, et on en passe. C’est à se demander si une bonne bourde qui coûte quelques millions au groupe ne serait pas salutaire comme en matière de dérivés. Tout…
DAS KAPITAL L’œuvre de Marx est admise aujourd’hui après avoir été vilipendée pendant plus d’un siècle comme un apport inestimable à la « science économique », même si celle-ci ne relève pas des sciences « exactes ». C’est pourquoi nous pourrons avancer sans crainte d’être contredits que le moteur du capital est le profit, ce que Séverin Cabannes nous disait crûment lui aussi lors de la première réunion de l’instance de concertation : le rendement du capital investi dans Société Générale serait inférieur à son « coût », c’est ce qui explique la faible valorisation du cours de l’action… et la nécessité d’y porter remède, devinez comment ! Frédéric Oudéa vient d’en remettre une louche en promettant aux zanalystes un ROE de 10% en 2015. Il devrait avoir plus de prudence, une vertu de banquier en principe, il n’y a pas si longtemps, il annonçait le retour à un ROE de 15%. CHAISES MUSICALES Dans le réseau, ça ne va pas fort non plus pour les plans de réorganisation de la Direction. C’est qu’à force de jouer aux chaises musicales, le personnel commence à être lassé… Annoncée fin 2012, la nième réorganisation des activités succession et recouvrement sur les PSC ne s’est pas passée comme prévu car les salariés de Bercy et de Rennes, où la CGT est bien présente, ont usé de leur droit de refuser de suivre, qui à Saint Quentin en Yvelines, qui à Caen… Donnons acte que la Direction a dû aménager ses projets aussi bien…
PAS DE TABOU La rencontre de Jean François Sammarcelli avec les syndicats dans le cadre de l’instance de concertation a illustré une fois de plus la difficulté pour nos dirigeants d’accepter qu’ils ne soient pas seuls à avoir de bonnes idées. Certes, nous partageons le constat plutôt lucide du patron de la banque de détail, reconnaissons-lui la qualité d’être un grand banquier : prudent pour ne pas se lancer tête baissée dans les modes : vente de téléphones ou d’automobiles aujourd’hui, prudence hier dans la banque en ligne. Nous partageons aussi le pronostic d’une « rupture non brutale »… mais il s’agira bien d’une rupture qui tient aux comportements de la clientèle de particuliers essentiellement. Nous partageons par contre nettement moins ce qu’il insère dans une stratégie pour l’avenir des réseaux en dur du groupe et qui relève plutôt selon nous de la simple réduction des coûts, comme l’idée que le concept de conseiller dédié pourrait être abandonnée pour certaines franges de clientèle, ou bien d’une politique qui se résumerait à réduire le nombre des agences et l’effectif. Pas de « révolution » dit-il, les fermetures vont continuer en nombre limité, 1% du réseau actuel, les emplois disparaîtront en douceur pour cause de départs massifs en retraite, 1.500 par an. Mais cela ne fait pas une stratégie à moyen terme avons-nous objecté, ajoutant que les décisions prises dans le passé récent pouvaient être contre-productives pour l’avenir, comme lorsqu’un client se dérange à l’agence et qu’on l’expédie parler à un automate,…
BDDF EN 2035 L’instance de concertation mise en place par l’accord de février 2013 va se réunir le 19 septembre prochain en présence de Jean François Sammarcelli. Il devra y présenter les axes stratégiques de la Direction Générale pour le réseau d’agences dans les prochaines années. La question est d’importance, car les comportements clientèle changent et la concurrence des banques en ligne se fait plus forte. La Direction a réaffirmé sa confiance dans la banque de réseau, et présenté déjà quelques réflexions à l’assemblée des actionnaires, dont certaines sont inquiétantes. En effet, si l’évolution est inéluctable, c’est ce qui a conduit la CGT à élaborer une série de propositions, tout dépendra principalement où la Direction placera le curseur entre l’investissement qui sera consacré à ces évolutions, et sa volonté de maintenir le réseau comme un moteur de rentabilité du capital du groupe. Alors que le devenir des agences repose essentiellement sur leur capacité à être des « centres d’expertise » pour motiver la venue des clients, la logique qui consisterait à réduire sans cesse la présence sur le territoire, à segmenter encore plus les services selon le niveau de revenus, à développer le recours aux automates dans les agences n’est qu’une logique de régression limitée à la réduction des coûts. Frédéric Oudéa avait pris l’engagement d’entendre les critiques et propositions syndicales en créant cette instance, souhaitons que le patron de BDDF ne l’oublie pas. VACANCES AU MAROC Instruit probablement par les affres de Mikado, MARK a préféré la jouer discret,…
LE BON CHEMIN C’était une première, Édouard Malo Henry a présenté les résultats du « baromètre employeur » aux organisations syndicales, pas seulement le communiqué destiné à tout le personnel, mais une présentation un peu plus détaillée. Ce baromètre a recueilli une participation des 130.000 salariés du groupe de 67%, en hausse sur celui de 2011. Il est marqué sans surprise par l’inquiétude du personnel des services centraux, nous a dit le DRHG, mais globalement, après 6 ans de crise, « nous sommes sur le bon chemin ». Tempérons un peu la volonté de positiver que nous avons décelée chez notre interlocuteur en soulignant que les plus mauvais résultats concernent les conséquences concrètes dudit baromètre, à peine 20% des répondants qui estiment avoir été informés des quelques 1.300 actions qui auraient été menées suite au précédent en matière de « clarification de la stratégie du groupe », de « développement des collaborateurs », « d’environnement de travail » et de « gestion du changement ». Sur la stratégie du groupe, ça va s’arranger, la DG va communiquer en mars 2014 auprès des investisseurs et nous expliquer ensuite, car ce n’est bien entendu qu’une affaire de communication. La constante des questions du baromètre, c’est en effet qu’elles bottent en touche celles qui fâchent, à l’exemple de celle portant sur le « rythme du changement », mais pas sur « le bien fondé du changement »…Malgré tout, Édouard Malo Henry a admis que certains curseurs sont préoccupants car ils montrent un malaise…
EX-A-SPÉRÉS ! L’université d’Été du MEDEF est toujours un grand moment… Cette année, nous avons appris que les patrons étaient ex-a-spérés : ils n’en peuvent plus les pôvres de crouler sous les charges et les prélèvements. Frédéric Oudéa, qui aurait dû conserver plus de distance, avait un peu trop fumé dans les cabinets du XVIIème qu’il affectionne tant si l’on en croit le journal les Échos. Il s’est fendu d’un nouvel oracle économique aussi avisé que les précédents sur la nécessaire réduction de la dette grecque. Selon lui, le gouvernement « privilégie la hausse des prélèvements » mais « tout reste largement à faire », « en besoin de transformation et de réformes structurelles » sans toutefois préciser lesquelles, prudence de banquier. C’est bien le mal congénital de ces grands patrons qui pensent que l’on dirige les nations comme les entreprises qu’ils dirigent. CARPE DIEM L’affaire serait donc pliée aux dires du gouvernement : la réforme des retraites n’a plus qu’à entrer en vigueur, promettant aux trentenaires et aux quadragénaires une retraite qui franchira allègrement le cap des 65 ans et qui pourrait même se rapprocher des 70 ans pour certains. Qu’en sera-t-il vraiment à partir de 2020… qui détiendra le pouvoir politique, quel sera le rapport des forces ?? Personne ne peut le dire, ni le gouvernement, ni ceux qui l’accusent de ne pas en faire assez. C’est la principale question posée par la CGT dans cette réforme : elle pénalise les jeunes générations en pariant négativement sur l’avenir.…
LES NOUVELLES DU FRONT La commission de suivi du PSE des services centraux s’est réunie le 20 août. La principale information, c’est l’absence de rush sur le guichet des départs volontaires. Sur le millier de lettres envoyées aux salariés « directement concernés » par les quelque 420 suppressions de postes réelles qui restent à réaliser, il ne s’en trouve que 170 pour postuler à prendre le large, moins que les 180 qui exigent un reclassement. La chose est d’importance, et justifie d’autant plus d’avoir âprement négocié les garanties de l’accord sur l’emploi du 13 février. Si on ajoute les demandes de rendez-vous prises par les personnes « non directement concernées », le nombre total de candidats au départ n’excède pas 350 sur 600 rendez-vous pris… à condition qu’ils confirment leur projet et que ce dernier soit validé. La totalité de ces rendez-vous se tiendra dans les deux semaines, ce qui devrait permettre de tenir la première échéance du 13 septembre pour la validation des projets de départs. La CGT est intervenue sur la question du « gel des mobilités », utilisé sans contrôle par les lignes métiers pour s’affranchir des contraintes de l’accord : il suffit de s’abriter derrière, ou bien de demander une exonération au campus, c’est selon. Le représentant du campus a souligné que certaines mobilités avaient été « dégelées » sur demande, mais il a accepté de vérifier si un filtrage injustifié ne s’est pas mis en place. L’ESPRIT ET LA LETTRE Les épisodes du feuilleton du…
AND THE WINNER IS … Dans la torpeur estivale, entre deux orages, entre l’annonce des résultats salués par les marchés et les amendes de l’AMF infligées à la SG pour manque de moyens accordés aux procédures de contrôle, les préparatifs à la mise en place des réorganisations dans les services centraux continuent. Contrairement à ce que Valérie Menu répondait à la CGT au CE de juillet, lors de la présentation de la réorganisation de la filière RH, ce ne seraient pas les managers concernés qui décideraient des postes censés pouvoir partir à Bucarest. Non, au final, cette lourde responsabilité aurait été transférée à Accenture … qui s’illustre depuis quelques mois dans le dossier Mikado. Nous avions contesté des délocalisations de postes décidées sans autre justification qu’une simple réduction des coûts et sans connaissance précise des métiers impactés. La représentante de la DRH expliquait alors benoîtement que les postes délocalisés étaient définis par une démarche « plutôt bottom-up que top-down », d’«une estimation effectuée par les managers des tâches routinières pouvant être effectuées à distance ou en déroulant une procédure». Si cette mission Accenture s’avérait exacte, elle confirmerait nos craintes et contredirait les déclarations de la direction devant les instances représentatives du personnel. Elle ne va pas rassurer les salariés concernés, ni redorer le blason des cost killers … qui pourront toujours proposer aux salariés un rendez vous à la cellule d’écoute psychologique. Une commission de suivie est programmée le 20 août. Ce sera l’occasion de revenir sur le sujet ……
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