vendredi, 24 août 2018 10:24

Les infos du 24 Août 2018 : OSMOSE

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OSMOSE Au hasard d’une présentation, on trouve une description d’OSMOSE que la direction nous refuse depuis si longtemps. Cette application, destinée aux départements Audit, Risques, Conformité, mais surtout Contrôle et Supervision, donc à l’Inspection Générale, comporte une plateforme qui incorpore la totalité des données (et pas seulement des échantillons), et des logiciels qui analysent les données, y compris lorsqu’elles sont non structurées (texte, voix), avec l’aide d’outils de reconnaissance automatique, de robots de traduction, et des moteurs de recherche avancés de Google. Une interface ergonomique améliore l’expérience utilisateurs, comme il se doit, c’est à dire que le travail de l’inspecteur est grandement facilité. Le tout est basé sur plusieurs années d’expérience, afin de contrôler la fraude, détecter les documents contrefaits, surveiller les communications et les transactions. La cerise sur le gâteau est l’outil de cartographie des réseaux, qui permet à l’Inspection Générale de savoir avec qui vous échangez et à quelle fréquence, sans même ouvrir un seul message. Ajoutez à cela la rumeur sur des contrats signés avec Palantir… Mais bien sûr, affirme la direction, «rien de tout cela ne sert à surveiller les salariés». Du moins c’est l’engagement que la DRH a pris devant les élus du CSEC (ex comité central d’entreprise) : « Osmose ne servira pas dans le cadre disciplinaire ». Le problème, c’est qu’il a déjà généré depuis l’engagement (au moins) 1 licenciement, et les dérapages de sanctions disciplinaires se multiplient. Suite à nos multiples interventions, Caroline Guillaumin a accepté l’idée d’une rencontre avec les syndicats…
L’ARLESIENNE Une commission «égalité professionnelle» s’est déroulée le 2 juillet. Interpellée par la CGT sur la durée entre 2 promotions, la direction a concédé qu’il y avait «une marge de progression», puisque l’intervalle pour une femme reste supérieur, que cette durée a augmenté depuis 2016 et que l’écart se creuse en défaveur des femmes. Nous avons rappelé à la direction que ces chiffres  résultent de sa nouvelle politique en matière de mutations, qui se font de plus en plus souvent sans changement de niveau. Le budget consacré à la résorption des écarts salariaux s’élève à 1,706 million pour 2018. 815 salariées ont été ciblées, pour un rattrapage moyen de 2.093 €. 65% sont dans les classes I, J et K, pour un rattrapage de 2476€ en moyenne. (cf https://www.cgtsocgen.fr/) Les annonces sont en cours pour des révisions qui apparaîtront sur le bulletin de paie de juillet (avec effet rétroactif en avril). ETAT DE DROIT L’entretien était informel mais constructif. Avant la période estivale, Caroline Guillaumin a voulu rencontrer les représentants nationaux des syndicats pour faire un tour d’horizon. L’occasion pour la CGT de revenir sur la multiplication et la violence des missions spéciales menées par l’inspection générale et le manque de réelle possibilité pour les salariés concernés d’apporter des éléments pour leur défense. La procédure n’est pas satisfaisante. L’assistance d’un représentant du personnel n’est possible qu’en bout de course, quand toute la hiérarchie a déjà pris la décision du licenciement. «Nous allons regarder nos dispositifs et nous organiserons une réunion…
#BALANCE TON COLLÈGUELes effets collatéraux de la campagne «tolérance zéro» commencent  à se faire sentir un peu partout. Le code de conduite qui rappelle la nécessité de respecter toutes les règles a mené à la «tolérance zéro» et à l’appel à la délation des faits potentiellement répréhensibles. Le souci c’est que dans certains secteurs, ça génère des règlements de comptes à Ok Corral. Au-delà de quelques cas inexcusables, la tolérance zéro a fait une première victime : l’esprit d’équipe. Il est temps d’y mettre un peu de raison, d’équilibre et de préserver la possibilité pour chaque salarié de se défendre dans ce genre de situation, avant qu’un vrai drame n’arrive. ENFIN ! ... PUBIl nous aura fallu quelques années pour y arriver, mais ça y est ! Notre site internet (https://www.cgtsocgen.fr/) est accessible depuis tous les postes de travail. Nous y publions tous les comptes-rendus des réunions auxquelles nous participons en votre nom et l’ensemble des documents qui concernent la SG. Actualités sociales, économiques, statistiques diverses et variées, accords et projets d’accords … tout y est depuis 1999. La publication des documents prétendument C3 des réorganisations de 2012 avait fait sauter les serveurs SG sous l’avalanche des consultations. Depuis ce bug, la direction nous infligeait des contraintes techniques que la mise à jour vient enfin de lever. Vous pouvez donc surfer en toute tranquillité et même vous inscrire à notre newsletter régulière (comme vient de le rappeler le mail récent envoyé par la direction) en cliquant sur l’onglet Newsletter disponible sur notre site.…
FAITES VIVRE VOTRE MUTUELLE     Pourquoi faut-il voter avant lundi 25, 15h ? Après tout, quel intérêt ? Quelles sont les conséquences d’une forte abstention ? Ces questions reviennent chaque année quand les adhérents de notre Mutuelle sont invités à s’exprimer sur les résolutions (nos consignes sur le site CGT). Ne pas voter a un coût pour la Mutuelle et un second tour représente un surcoût. Mais c’est aussi prendre le risque, qu’un jour, votre avis ne vous soit plus demandé. En effet, en l’absence de quorum, l’ACPR pourrait remettre en cause cette expression directe des adhérents et imposer à la Mutuelle un autre dispositif qui vous priverait de ce droit. TOLERANCE ZERONous ne le répéterons jamais assez. Il vaut mieux se faire allumer pour manque de production / productivité que de prendre des risques en ne respectant pas telle ou telle instruction. Dans le premier cas, vous prenez des risques sur votre variable, dans le second, vous vous mettez en risque professionnellement. Même si l’époque est au discours bienveillant, il ne faut pas oublier qu’après les litiges dont vous n’êtes pas responsables, les missions spéciales de l’inspection pleuvent un peu partout… et n’ont d’autres objectifs, en faisant du chiffre en terme de procédures disciplinaires, que de démontrer l’exemplarité de la SG. En attendant, soyez vigilant, respectez les instructions… et au moindre doute, saisissez un délégué de la CGT. ZONE ROUGE   Autonomie, responsabilisation ou flicage, c’est toujours la question quand on met en place des nouveaux outils informatiques. C’est plutôt la déception parmi quelques…
POSITIVE ATTITUDE Reportée…sine die ! Est-ce le fait que la SG soit arrivée n°1 du palmarès de la fondation de Jacques Attali des «entreprises positives» ou une surchauffe des agendas qui aura fait reporter la fameuse table ronde sociale qui devait avoir lieu le 13 juin ? Pour l’instant, il semblerait que ce soit la négociation sur la mise en place des instances représentatives du personnel à la SG, sous les contraintes issues des ordonnances Macron qui monopolise les équipes RH et les juristes pour trouver une solution intelligente au casse-tête jupitérien. La vision technocratique des représentants du personnel, appuyée (et inespérée depuis des lustres) par le MEDEF est bien éloignée de la réalité des entreprises – et de la nôtre en particulier. En décidant de supprimer les délégués du personnel et les CHSCT, pour ne laisser place qu’au CSE (Comité Social Economique), les nouvelles contraintes légales veulent institutionnaliser le rôle des élus du personnel. Pourtant l’histoire de la SG a démontré que ce ne sont pas de ronds de cuir dont les salariés ont régulièrement besoin, mais au contraire des élus au cuir endurci, proches des salariés, issus des équipes opérationnelles ou de leur management. L’avantage des ordonnances sera qu’elles vont vite faire comprendre à tous que la question n’est pas de savoir qui distribuera les chocolats ou organisera les voyages, mais qui sera le plus à même, dans une instance unique, de vous défendre en cas de tempête. L’inconvénient, c’est qu’il va falloir encore quelques négociations pour arriver à reconstruire…
1 MARIAGE & DES ENTERREMENTS L’info est fort opportunément sortie ce week-end et une seule dépêche d’un journal anglo-saxon aura suffi pour allumer la mèche. Depuis, la rumeur a repris de plus belle, la SG serait-elle en train de préparer un rapprochement avec UniCredit ? Démenti ambigu par la SG, alors que F. Oudea parlait lui-même de la prochaine consolidation bancaire européenne jugée inévitable (le communiqué ne dément que les discussions au sein du Conseil d'Administration). Quelques jours après la vague de spéculation et de panique autour des valeurs bancaires due au climat nauséabond en Italie, il est temps de prendre le temps de la réflexion. Tout d’abord, dans ce contexte politique particulier, de telles rumeurs ne servent qu’à dénigrer la SG. Même si, par ailleurs, une alliance avec UniCredit (fermement redressé par un certain Jean-Pierre Mustier) était déjà, il y a quelques années un scénario parmi les moins coûteux socialement dans le cadre de la consolidation bancaire, les obstacles restent nombreux. Et puis, sans être aussi lourd en termes d'emplois que la construction d'un "champion français" ou d’une «consolidation française», car un tel rapprochement serait très douloureux pour les salariés. Premiers actionnaires et principaux responsables de l’échec de l’assaut de la BNP en 1999, ces derniers peuvent rester les arbitres de la situation. Ne parlons même pas d’une alliance avec un concurrent allemand ou anglais, qui ne ferait qu’accentuer la dérive financière court-termiste impulsée par Frédéric Oudéa. Mais on peut noter aussi que cette arlésienne aura servi de contre-feu…
PETIT FOUR Frédéric Oudéa avait certes soigné son bronzage pour l’Assemblée Générale des actionnaires, cela n’a pas suffi à donner des couleurs à une réunion bien terne. Il est vrai que les résultats affichés par la banque pour 2017 ont été fraîchement accueillis lors de leur publication et que certains analystes reprochent à la direction son « manque d’inspiration stratégique ». La présentation du Directeur Général n’a rien fait pour dissiper cette impression tant son discours n’a fait que recycler des thèmes généraux déjà entendus les années précédentes (digital, satisfaction client, maîtrise des coûts…). Mais bon, il a affirmé que dans 10 ans nous verrions que les orientations actuelles sont les bonnes. En attendant, la priorité est donnée à la distribution de dividendes : l’objectif d’un taux de distribution de 50% est désormais assorti d’un niveau plancher de 2,20 euros par action. De quoi rassurer les rentiers, mais qui n’est pas un marqueur de dynamisme exubérant. Les applaudissements de la salle ont d’ailleurs été bien mous. Cette dernière ne s’est réveillée que pour ricaner lorsque Jean-Bernard Lévy a essayé de nous apitoyer sur la faiblesse de la rémunération des dirigeants de la banque par rapport aux autres grands patrons européens. Pas de joli graphique pour montrer la NAO à 0 depuis 2011 en revanche. Forts des 187.191 voix déléguées par ceux d’entre vous qui avaient mandaté notre représentant pour voter à l’AG (+7.000 par rapport à 2017 alors que l’actionnariat salarié a fortement reculé en l’absence de PMAS), nous nous sommes opposés aux…
AU BON BEURRE Le récent rapport d’Oxfam a confirmé, au-delà de la SG, ce que nous dénonçons depuis des années : distribuer 65% des résultats sous forme de dividendes est une voie déraisonnable et dangereuse. Patrick Arthus et  Blackrock (le plus grand gérant de fonds au monde) qui n’ont rien de crypto-gauchistes, s’inquiètent eux aussi de cette dérive qui met en péril l’avenir des entreprises. C’est dans ce contexte et profitant de la présence de Frédéric Oudéa que nos élus au CSEC (ex CCE) sont intervenus pour dénoncer l’incohérence de choisir de distribuer 65% des résultats 2017 sous forme de dividendes alors même que la Société Générale a besoin d’importants investissements dans cette phase de transformation et que le ratio CET1 de la banque – dont on nous rebat les oreilles depuis 2011 pour justifier une politique d’austérité tous azimuts – est à peine moyen. N’est-ce pas l’avenir de la SG que l’on sacrifie ainsi au veau d’or du court-termisme ? Et où est l’équité vis-à-vis des salariés alors que l’intéressement participation baisse de 13% ? ... Un brin agacé, le DG a répondu que le choix de la SG avait été d’investir dans le réseau, qu’il aurait été facile de faire baisser les coûts, mais que ce n’était pas le choix opéré. Pour lui, la politique de versement des dividendes est en ligne avec les autres banques - ce qui est discutable. Quel que soit le contexte, la CGT ne renonce pas à ce que ces questions soient traitées durablement en favorisant…
LE MERCATO Finalement, il n’y aura pas de mercato externe à la SG. La solution retenue sera interne. Elle se veut «élargie», avec des "compétences internes reconnues par les équipes" et ayant « une bonne réputation». C’est l’occasion de saluer la démission de Bernardo Sanchez Incera qui devrait bénéficier d’indemnités de départ confortables et dont le portefeuille a été partagé entre Philippe Aymerich (ex DG crédit du nord) et Philippe Heim (Banque à l'international, services financiers et assurances). Séverin Cabannes reprend la supervision de GBIS. Il est remplacé par Diony Lebot (actuellement à la direction des risques). La présentation des résultats a aussi été l'occasion de communiquer sur les litiges en cours. La réaction des marchés et des analystes a été négative en raison également de l’absence de perspectives claires pour l’avenir. Mais la culture des résultats reste celle des actionnaires. La trajectoire espérée par les salariés n’est pas fongible avec cette logique financière court-termiste, surtout en période de fortes transformations. Ils paient un lourd tribut pour atteindre ces résultats, impactés des effets dont ils ne sont pas responsables. A l’heure où des investissements massifs (informatique, formation, etc) sont indispensables pour que l’entreprise se transforme au service des clients et dans l’intérêt des salariés, cela signifie nécessairement un ralentissement en termes de rentabilité. Pour ne pas alarmer les marchés, qui ne sont pas dupes, la direction parle du résultat sous-jacent, mais la vraie facture est présentée aux salariés. Ce sont pourtant les 1ers actionnaires de l’entreprise… et surtout sa vraie richesse !           TARNAC SUR…
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