VICTOIRE A LA PYRRHUS En signant son accord de branche le 4 janvier, l'AFB a peut-être cru remporter une victoire, mais c'est une victoire à la Pyrrhus. Que pourra-t-elle en faire, de son accord ? Son application réelle ne doit intervenir que le 1er janvier 2000, alors que la seconde loi aura été votée et entrera en application. Espère-t-elle ainsi faire pression sur le gouvernement pour que cette loi s'inspire de ce genre d'accord ? Le ministre a déjà dit que les accords d'entreprise seraient primordiaux... mais surtout on voit mal une deuxième loi marquée davantage par ceux qui l'ont combattu ! Quant aux négociations d'entreprise qui doivent s'ouvrir, l'accord ne règle rien. Soit les directions négocieront avec la totalité des syndicats, celles-là devront s'écarter sensiblement de l'accord de branche, soit elles utiliseront la méthode AFB, et elles obtiendront le même résultat : un signataire unique. La bataille se poursuit donc. Les fédérations non signataires, qui représentent tout de même les 3/4 de la profession ont décidé d'exercer leur droit d'opposition et d'inviter le ministère du travail à refuser l'extension de l'accord. Elles ont décidé de publier également une expression commune sur l'accord et elles vont coordonner l'action de leurs syndicats respectifs dans les négociations d'entreprise. En choisissant coûte que coûte d'obtenir un accord pour disposer des moyens de contourner la réduction du temps de travail, l'AFB n'a pas contribué comme elle le prétend au renforcement du dialogue social ; elle l'a seulement mené à une impasse. PANEGYRIQUE Le billet…