VICTOIRE A LA PYRRHUS En signant son accord de branche le 4 janvier, l'AFB a peut-être cru remporter une victoire, mais c'est une victoire à la Pyrrhus. Que pourra-t-elle en faire, de son accord ? Son application réelle ne doit intervenir que le 1er janvier 2000, alors que la seconde loi aura été votée et entrera en application. Espère-t-elle ainsi faire pression sur le gouvernement pour que cette loi s'inspire de ce genre d'accord ? Le ministre a déjà dit que les accords d'entreprise seraient primordiaux... mais surtout on voit mal une deuxième loi marquée davantage par ceux qui l'ont combattu ! Quant aux négociations d'entreprise qui doivent s'ouvrir, l'accord ne règle rien. Soit les directions négocieront avec la totalité des syndicats, celles-là devront s'écarter sensiblement de l'accord de branche, soit elles utiliseront la méthode AFB, et elles obtiendront le même résultat : un signataire unique. La bataille se poursuit donc. Les fédérations non signataires, qui représentent tout de même les 3/4 de la profession ont décidé d'exercer leur droit d'opposition et d'inviter le ministère du travail à refuser l'extension de l'accord. Elles ont décidé de publier également une expression commune sur l'accord et elles vont coordonner l'action de leurs syndicats respectifs dans les négociations d'entreprise. En choisissant coûte que coûte d'obtenir un accord pour disposer des moyens de contourner la réduction du temps de travail, l'AFB n'a pas contribué comme elle le prétend au renforcement du dialogue social ; elle l'a seulement mené à une impasse. PANEGYRIQUE Le billet…
LE FAIT DU PRINCE Les négociations salariales se suivent et se ressemblent. Comme   l'année dernière, une prime de 22% du brut avec un plancher de 2.400 Frs soldera   les comptes. Le montant sera versé fin janvier en même temps que le complément   de gratification dont l'arbitraire continue lui-aussi. Ceci n'empêche nullement,   PY, le Directeur des Ressources Humaines de revendiquer cette politique salariale   en méprisant le "souci égalitariste" des syndicats. Digne de la monarchie   absolue et de son système de "pensions", cette politique de bonus,   stocks-options, compléments salariaux divers est tout aussi opaque. La direction   a finalement refusé la demande de la CGT de fournir les différents montants.   La transparence est pourtant la moindre des choses lorsque l'on revendique le   droit de donner beaucoup à quelques uns : rappelons que ces sommes représentent   maintenant dans les 20% de la masse salariale conventionnelle ! C'est d'un tout   autre effort de clarification et de "moralisation" de la politique   salariale dont nous avons besoin. Les privilégiés étant par nature beaucoup   moins nombreux que les laissés pour compte, cette politique commence à faire   des mécontents. Le personnel de Marseille Canebière a débrayé le 12 janvier   pour protester contre la baisse du complément de grats annoncée au CE... mais   c'est la nature même du système qui est en cause ! Il est vraiment regrettable   que dans ce domaine, l'absence d'unité syndicale permette à la Direction d'avoir   les mains libres. En définitive, FO et le SNB ont signé comme l'année dernière. PAVE DANS LA MARE L'accord signé…
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