jeudi, 12 mai 2022 14:52

Qualité de vie et conditions de travail - QVCT : Un nouvel espoir ? 13 mai 2022

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Ouverture de la négociation - 13 Mai 2022


Le vendredi 13 mai 2022 s'est ouverte la négociation d’un nouvel accord QVT (le précédent étant arrivé à échéance).     

Tant mieux ! Les accords précédents (signés par le SNB, la CFDT et la CFTC) étaient quasiment vides et ne permettaient pas d'atteindre l'objectif central à nos yeux. : « Pouvoir travailler sereinement dans un environnement de travail sain et dans les meilleures conditions possibles ».    
Le bilan envoyé par la direction parle de lui-même : le blablabla est disponible ici.
(rappel : avant de cliquer sur le lien, vous devez être connecté au site pour avoir accès au document PDF).
Entre temps, un accord national interprofessionnel a été conclu (sans la CGT) et les principales instances représentatives du personnel vidées de leur contenu (notamment par la suppression des CHSCT). 


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Ouverture du bal :          
Pour la direction
, l’accord arrive à échéance le 1er juillet et l’objectif de la réunion du vendredi 13 mai était de faire un premier bilan, pour écouter ensuite les souhaits des syndicats et définir une méthode de travail. Toute l’équipe qui a piloté le sujet QVT était présente à cette réunion et le document était volontairement synthétique (au lieu des 90 pages habituelles).

Pour la CGT, non signataire de l’accord échu, notre vision du bilan était bien éloignée. Dans la situation actuelle de l’entreprise, nous avons proposé de nous tourner vers l’avenir (plutôt que de tenter de faire le bilan de cette expérience). Les points et bilans sont déjà faits dans un certain nombre d’instances (SSCT, commissions de suivi des accords, observatoire, etc). Il vaudrait mieux prendre le temps de voir ce qui motive les uns et les autres sur ces thématiques «qualité de vie et conditions de travail ». Nous avons regretté que, jusqu’à présent, la SG soit beaucoup trop focalisée sur les «campagnes de sensibilisation» et pas assez sur les mesures concrètes pour éviter les difficultés dans l’environnement de travail.          
Faire le bilan de l’accord QVT (qui préconise des « référents locaux ») alors que les CHSCT ont été supprimés, relève de la psychanalyse de groupe.
Il faut donc changer de posture et d’angle d’approche. Il vaut mieux regarder ce qu’on peut faire ensemble à l’avenir plutôt que de faire le bilan de ce qui a été fait - ou pas.         
Pour le SNB, un bilan rapide de ce qui a été fait doit rapidement permettre de revenir sur les sujets de fonds.

Pour la direction, le sujet de la charge de travail est un nouveau sujet. « On débute sur cette thématique. Il est évident qu’on serait allés plus loin sur le sujet sans la crise sanitaire ».

La CFTC a rappelé que dans l’accord de 2018, s’occuper de la charge de travail était déjà un engagement. Mais la direction n’a pas du tout géré ce sujet, alors qu’elle a été capable de générer un plan de réorganisation en pleine crise sanitaire.

Pour la CGT : «On peut passer des heures à regretter ce qui n’a pas été fait. Mais la vraie difficulté est de trouver des mesures pour corriger les manquements et avancer sur les dispositifs indispensables pour l’avenir. On n’est pas à la cible des enjeux liés à l’accord, parce qu'on ne l’était pas dès le départ dans les principes de l’accord ».

Le monde du travail a évolué beaucoup plus rapidement en 2 ans qu'au travers les 20 dernières années. Il faut trouver une méthodologie pour définir un « label QVCT » pour vérifier que l’ensemble de nos dispositifs et de nos organisations sont à la cible.
Sakura aurait-il le label ? Peut-on continuer à développer le « Flex office low cost » en parlant de QVCT ? etc.

Il faut définir dans quelles instances sont traités les sujets et leurs suivis. Pour l’instant dans la CSSCT du CSEC, ce sont les sujets de la direction qui sont traités et les sujets que les élus souhaitent traiter sont souvent refusés. On ne va pas tout régler avant le 1er juillet. Il faut voir ce qui peut être corrigé pour que les collègues travaillent dans de bonnes conditions.

C’est aussi le moment de réintégrer des acteurs qui ont été sortis du périmètre :         
- le service social : il faut permettre aux acteurs de refaire un bilan annuel et de le partager avec les élus en central (pour déceler les difficultés sur lesquelles on peut intervenir). Il faut aussi leur permettre de participer aux réunions IRP alors que la direction les a sortis après les réformes du code du travail.      
- Le service de santé : les campagnes de prévention et de santé publique, c’est bien. Mais dans le contexte actuel, ce n’est pas la priorité. Il n’y a aucune prévention primaire des RPS. Il nous semble indispensable aussi de redonner de l’indépendance à la médecine du travail et par exemple, que la direction arrête de leur fixer des objectifs dans le cadre des évaluations (comme s’ils étaient des salariés comme les autres…).

Pour la CFDT, les 2 accords précédents n’ont pas permis de protéger les salariés pendant 7 ans. Le niveau d’hyper stress est élevé.

Pour la CGT, soit on arrive à définir des indicateurs qui vont permettre d’évaluer les sujets importants (comme la charge de travail), soit on va refaire un accord vide – et sans nous.
Il ne faut pas inverser les responsabilités : L’obligation de veiller à la sante (physique et mentale) des salariés pèse sur la direction et il faut arrêter de faire des « campagnes de sensibilisation » qui font peser la responsabilité de son propre stress sur le salarié (qu’il soit manager ou pas).          

Si on peut se satisfaire d’entendre tout le monde ici dire qu’il faut inclure les instances locales dans le suivi, nous avons rappelé à tous que la responsabilité de construire les IRP de NVBQ dépendait d’une autre négociation. Il va falloir être cohérents dans votre façon de faire à tous les niveaux. On ne peut pas espérer travailler sérieusement sur la QVCT si la direction détruit les IRP locales.

Direction : je vais laisser la négo IRP de côté, elle est en cours.    
CGT : vous ne pourrez pas, tout est lié.

Direction : nous avons noté que les acteurs sont importants.  
Ainsi que les indicateurs, la culture d’accompagnement (sujet d’autonomie, la juste autonomie laissée aux gens, être capable d’établir un climat pour la prise de parole), les instances et le lien avec le local.

La CGT a proposé par exemple de redonner la parole aux salariés sur le sujet du télétravail et de lancer une enquête (comme cela risque de ne pas se faire tout de suite, nous avons lancé la nôtre en attendant : participer ici).

Nous sommes aussi intervenus pour ne pas prendre le sujet de la charge de travail en partant d’une éventuelle alerte du salarié (les risques sont réels). A contrario, Cécile Bartenieff avait dit en réunion avoir tous les indicateurs pour mesurer la charge de travail et s’adapter si nécessaire. Nous avions demandé de partager ces indicateurs. Depuis, plus de son plus d’image.

Pour la direction : « on ne pourra pas avoir les indicateurs sur un certain nombre d’activités ».
CGT : « On s’en fout. C’est une nécessité, et si vous mettez une rubrique sur le sujet dans les dossiers de réorganisation, vous verrez que les mentalités vont rapidement changer… si tant est qu’il reste des IRP pour le traiter ».

Pour la direction : « je ne suis pas sure qu’on arrive à traiter l’ensemble du sujet dans notre négo. Il faut définir une méthodologie ensemble. Nous sommes allés voir ce qu’il s’est fait ailleurs et tout le monde a la même difficulté à traiter le sujet de la charge de travail. On a bien conscience que c’est un sujet extrêmement lourd » .

Commentaire : Les difficultés pour traiter l’évolution de la charge de travail ne vient pas du manque d’idées pour le traiter, mais des moyens que cela nécessitent pour y faire face….

La direction a ensuite mis en avant des thèmes qu’elle souhaite traiter : les RPS et la prévention primaire, charge de travail, l’équilibre vie Pro / vie Perso, la parentalité, le droit à la déconnexion, droit d’expression, la gestion des ALD, etc.

CGT : Sur les ALD : on peut faire comme on a fait sur les retours de maternité, à savoir anticiper et prévoir des obligations (entretiens). On a évolué au fil des accords. Voir avec la médecine de travail. Privilégier des entretiens en amont des retours, puisqu’on peut les faire en distanciel, ça peut avoir un effet vertueux.

Ce serait bien d’avoir un échange lors d’une réunion avec le service social. Il y a des sujets importants qui sont dans leur périmètre (difficultés administratives et financières liées aux arrêts maladie, faire le point sur la subrogation par exemple, etc).




Prochaine séance 23 mai :

Equilibre Vie pro/privée, charge de travail, définir une méthode, quels acteurs ?
A partir de la prochaine séance, la médecine du travail sera présente.

9 juin : charge de travail si on n’a pas fini, droit déconnexion et d’expression      
20 juin : Et RPS à la fin. « Tout ce qu’on n’aura pas traité, on le mettra dans les RPS »

 
 




Et vous ?
Vous êtes stressé à cause du sous effectif ? des réorganisations en cours et à venir ? La réponse de la direction : "allez donc voir TIPI pour votre formation "régulation émotiennelle"
ca ne s'invente pas ! 
 
stress2286
 

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