LE MARTEAU ET LA FAUCILLE C’est une première, conséquence du malaise général exprimé lors de la grève de novembre et dans l’enquête sur le climat social, la direction générale a engagé une discussion avec les syndicats, sur sa stratégie à venir en matière de gestion des ressources. La question est sensible, car tout le monde connait les promesses faites aux marchés au travers du milliard du PEO et s’inquiète de celles qui se profilent pour le plan « ambition 2015 ». Pour l’occasion, la DRH du groupe était venue en personne avec Françoise Mercadal Delasalles qui a succédé à Séverin Cabannes pour diriger les «ressources» et mener à terme le PEO. Les deux se sont attachées à protester de leur bonne foi et de leur transparence : «il n’y a aucun projet global et occulte». La stratégie est définie, «au cas par cas», dans un objectif de «performance, d’efficacité, et de réduction des coûts». «J'ai juste besoin d'usines proches des vendeurs, et je vous parle de changement d'outils, donc de changement de façon de travailler, c'est la seule conséquence sociale » a lancé la directrice des ressources. La CGT a fait remarquer qu’en matière d’efficacité justement, certains projets pouvaient souffrir de quelques faiblesses pour cause de trop grande volonté de réduire les coûts, comme par exemple Novadis, Orchestra et Nacre dans le réseau, par oubli de la charge de travail nouvelle, et même Résolution à SGCIB par une réponse aux problèmes de sécurité seulement technologique. Cette réunion permettra-t-elle que les…
MISÉRABLE VER DE TERRE Il était une fois un misérable ver de Terre qui vivait dans une campagne où une pucelle fit parler d’elle. Le pauvre vermisseau avait été placé en appât dans une agence de la Société Générale pour y accueillir le poisson, gros de préférence, qu’on nomme client en ces lieux. Habitué à en voir de toutes les couleurs, et à subir moult avanies, le chargé de cette mission faisait de son mieux, bien que de plus en plus souvent, on considère que sa fonction soit « insuffisamment assurée ». Quelle ne fut donc sa surprise lorsque le ver de Terre, qui bien que misérable n’en était pas moins syndiqué, lut le compte-rendu de l’entretien qui s’était tenu dans les nuages, 35 niveaux au-dessus de sa Terre à lui… Frédéric le Grand avait dit : « Prenons exemple sur le Crédit du Nord, cessons de faire valser nos conseillers, donnons une réponse rapide, bref, améliorons la qualité du service au client, c’est la culture que je veux développer… » Ainsi donc, il allait introduire un nouveau critère d’évaluation, la qualité du service ??? Le vermisseau pris donc sa plume pour écrire un mot : « ouais, en agence, on sent tous un nouveau vent souffler. On nous dit que nous allons cette année êtres jugés sur le risque!! Comme si nous étions fautifs de quelque chose. Il y a là quelque chose qui me dérange vraiment, je m'attends au pire. On sait déjà qu'on est "espionnés" de tous…
DU PASSÉ, FAISONS TABLE RASE... Très attendu, l’entretien avec les représentants syndicaux nationaux a permis à Frédéric Oudéa de répondre à quelques questions clés et fixer ses objectifs. Pendant presque 3 heures, il s’est expliqué, notamment sur le point de la situation du groupe. Au centre des débats, la création de la « bad bank » qui regroupe les « actifs illiquides ». Selon le PDG, illiquide ne signifie pas sans valeur, et les dépréciations prévisibles sont provisionnées. L’objectif est de limiter à une durée de vie courte l’existence de la bad bank. Rien qui mette en danger le groupe, nous a-t-il répondu, ajoutant que les actifs avaient tous été identifiés et que les activités en cause sont fermées. Pour Frédéric Oudéa, « c’est le passé », ce qui compte maintenant « c’est construire le futur ». Il s’est engagé cependant à recevoir les représentants des salariés chaque trimestre pour les tenir informés de l’évolution de la situation… une situation et des performances plutôt bonnes, interprétées comme telles par les fameux « zanalystes » qui ne s’y sont pas trompés a contrario de la presse et des politiques qui la manipulent : « c’est confortable de mettre la crise sur le dos des banquiers, il y a des gens qui ont intérêt à cela, et à viser particulièrement la Société Générale ». Mazette, la CGT n’en est pas encore revenue ! Au sortir donc de deux exercices de crise, 2008 et 2009, « malgré tout » bénéficiaires, 2010 devrait sceller…
JUSQU’ICI TOUT VA BIEN… On ne peut pas dire que les vœux du président avaient fait un tabac. En témoigne, parmi d’autres, une réflexion spontanée que nous avions reçue : « cela m'a beaucoup rappelé notre président de la République, tout est beau dans le meilleur des mondes et nous pouvons camper sur nos positions car nous avons votre soutien et votre confiance ». Ces vœux précèdent de peu l’annonce du cantonnement dans une filiale unique des actifs « illiquides » (actifs pourris en politiquement correct), dont l’effet d’affichage désastreux a rappelé à la terre entière l’énormité du stock qui dépasse 35 milliards d’€, plus 17 autres milliards en dérivés de crédit. Quelques jours plus tard, l’annonce de résultats 2009 justes positifs en rajoute une couche, en intégrant de nouvelles dépréciations d’actifs pour 1,4 milliard. L’inquiétude était déjà grande, suscitant des rumeurs catastrophistes qui circulent sur les projets de la direction 2010 un peu partout… Bref, tout ceci génère une exigence de transparence bien légitime, d’autant plus que le discours tenu aux représentants du personnel est rempli de contradictions ! Si l’on s’en tient aux documents remis, notamment à la « procédure budgétaire » 2010, aucun projet ne devrait avoir d’impact significatif sur l’emploi cette année. Si c’est la communication externe, « les fondamentaux sont solides ». Si c’est par contre la situation dépeinte dans la négociation salariale, on est au bord de la banqueroute, il n’y a plus d’argent. Si on parle emploi et conditions de travail, Il faut…
SUR LE ZINC On pense aux pourcentages des accoudés au zinc du dimanche matin, à l’heure du tiercé. Ainsi, le baromètre social a rassuré par notre Président qui se félicite sur « Sogenews » des 80% de réponses positives à la question « avez-vous confiance dans l’avenir de votre entreprise ? »… Tout juste remarque-t-il les incertitudes des salariés sur la stratégie de la DG, les 50% qui estiment que la relation avec la clientèle s’est dégradée, mais seulement en France se console-t-il, et enfin que 54% considèrent que leur travail est insuffisamment valorisé, c’est-à-dire payé ! Frédéric Oudéa va mieux nous expliquer, car c’est un problème de communication, pas un problème de désaccord : il faut juste dissiper les malentendus… D’ailleurs, le récent accord salarial signé avec le SNB y participera certainement, mais pas dans le sens prévu : il montre tout simplement que la DG, qui nous souhaite ses bons vœux sur l’air de « bien se sentir au boulot, c’est primordial », nous paye de mots, quant au reste… MUTUELLE Le régime obligatoire actuellement en place a été instauré au début 2006. La mutuelle gère maintenant le régime des actifs, et 2 régimes facultatifs, celui des ayants droit (conjoints et enfants de + de 16 ans), et celui des retraités. Les prestations des régimes sont identiques, ce qui est un des fondements de l'existence même de la mutuelle d'entreprise. 4 années plus tard, il s'avère que le montant de la cotisation des actifs a été surestimé, et…
SENIORS : AU FINISH La version définitive de l'accord sur l'emploi des séniors a été soumise à la signature des organisations syndicales représentatives. La CGT qui avait souhaité consulter ses syndiqués, a donc informé la direction de son refus de signer. Il aura fallu pas moins de sept réunions pour parvenir à cette version finale qui a peu progressé par rapport au projet initial…de la direction. S’il existe quelques points intéressants, le texte, pâle déclinaison de l’accord AFB, ne remplira pas son objectif, celui de rendre attractif l’emploi des seniors … A moins que l’ambition de la direction ne se bornait principalement à se débarrasser à bon compte, du risque d’une lourde amende en cas d’absence d’accord d’ici la fin 2009. La Direction s'engage à : maintenir le taux actuel de révision ou de promotion des séniors (75%), faire en sorte que le taux des salariés de plus de 55 ans ayant suivi une formation dans le cadre du plan de formation augmente de 30%, prendre en charge certaines formations à hauteur de 400€. Mais, la mesure phare sera quand même la mise en place d'un temps partiel à 90%, payé 95% pendant les deux années précédant le départ en retraite. Non seulement, cette disposition exclut tous les salariés en forfait journalier, mais elle prévoit en plus, que le salarié qui ne partirait pas au bout des deux années, rembourse la différence ! Le progrès social est en route … AVERTISSEMENT SANS FRAIS 2009 aura été émaillée par des « …
C’EST PETIT Alors que les 4 organisations qui ont décidé de ne pas signer l’accord salarial avaient été tout à fait claires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué ambigu qui pouvait laisser croire qu’elles signeraient… plus tard. Précisons donc à tous que la seule question à l’étude n’est pas la signature de l’accord pour l’intersyndicale, mais la décision d’exercer un droit d’opposition pour annuler l’accord et contraindre la direction à reprendre les négociations. Oserait-elle en cas d’opposition mettre à exécution le chantage qui a fait si peur au SNB en appliquant une mesure unilatérale inférieure ??? Ce serait assurément réduire à néant sa crédibilité dans les prochaines négociations. CALENDRIER GLACÉ Il était bien seul le représentant national du SNB lors de la réunion de signature de l’accord salarial le 15 décembre… seul pour proclamer que le SNB avait « largement » contribué au succès de la grève du 24 novembre, seul à trouver que les 98% de ses adhérents favorables légitimaient la signature de son organisation… et les 6500 grévistes alors, leur a-t-il posé la question ? Dans son commentaire titré « épilogue », le SNB fait remarquer que la loi sur la représentativité l’autorise à signer seul, du fait des 31% qu’il obtient dans les élections locales des comités d’établissement… C’est fort justement souligné, ce qui devra inspirer les électeurs lors des prochaines échéances électorales, s’ils ne veulent plus que cette situation se prolonge… le CE, ce n’est pas qu’une affaire de voyages ou de médiathèque. UN…
LES GRANDES MANOEUVRES L’information aura finalement été rendue publique par le communiqué du SNB annonçant sa propre signature, écrit le jour même où les dernières propositions de la direction ont été mises sur la table. un plaidoyer bien triste de récupération et d’autosatisfaction hors sujet doublé d‘un mauvais coup porté à l‘unité syndicale. On y voit bien là, un signe de la volonté de négociations dans la transparence … Si côté direction, on pense s’en sortir à bon compte en affichant une augmentation de 1% et si côté SNB on nous ressort le fameux proverbe « mieux vaut tenir que courir », côté salariés les comptes risquent d’être vite faits … On est loin du plancher de la prime versée en 2009 à 550 €, dont l’intégration dans le salaire avait motivé la grève du 24 novembre. Les 550 euros ne seront atteint cette année qu’au delà des salaires supérieurs à 55.000 euros. L’ultime coup de pouce aura été pour les salaires les plus élevés. Un signe que personne ne demandait … DERNIER ROUND ? La direction a donc convoqué les organisations syndicales mardi 15 décembre, à 15h30, pour la signature des projets définitifs. En dehors de la celle annoncée par le SNB, ce sera l’occasion de confronté la situation avec les non-signataires. Légalement, sa seule signature ne suffit pas et elle peut être contestée devant un tribunal. Le 4 décembre, les 4 organisations syndicales (CFDT-CFTC-CGT-FO) avaient prévenu dans un communiqué commun, que la direction avait raté son premier test…
LE SKETCH DES 1000 BALLES Parmi les préoccupations exprimées par les grévistes le 24 novembre, la question des salaires occupe une place importante. Tout le monde attendait donc la réunion du 2 décembre pour mesurer « la solution satisfaisante pour tous » annoncée par Frédéric Oudéa. Entre temps, le directeur des relations sociales avait déjà au cours de réunions « bilatérales » sondé chaque syndicat sur une nouvelle proposition de 0,9% avec un plancher de 250€ et un « dividende du travail » porté de 600 à 750€… On notera, au passage, une nouvelle méthode de négociation, consistant à tenter d’obtenir de l’un ou de l’autre un accord « officieux » en échange, peut-être, d’une promesse « d’arrangement »…. La négociation du 2 décembre aura donc été une sorte de clone du jeu de France Inter… tout le monde savait que le directeur des relations sociales allait, à un moment, faire passer son dividende du travail de 750 à 1000€. Il a fallu deux heures pour que Jean François Climent nous fasse le sketch attendu : « je vais tenter d’obtenir que le dividende du travail soit porté à 1000€, je téléphone à ma cheffe »… LES NOUVELLES DU FRONT Le premier test après la grève du 24 n’est donc pas vraiment concluant sur la capacité d’écoute de la direction générale. Concrètement, l’unique proportion concrète consiste en une augmentation des salaires de base de 0,9%, avec un plancher de 250€ au 1er janvier prochain. On est encore loin du plancher…
LES NOUVELLES DU FRONT C’est une première de la communication officielle, la direction a affiché auprès de l’AFP dès 14h le taux de 8,5% de participation à la grève, accompagné des effectifs du groupe en France, 60.000 incluant le Crédit du Nord qui ne participait pas ! Elle n’avait même pas à cette heure-là un décompte exact puisqu’un nombre de grévistes non négligeable s’est déclaré le lendemain. Faut-il voir dans cette réaction un signe de mauvais augure quant à sa capacité à entendre le message, ou bien un signe d’affolement devant l’ampleur d’un malaise interne qu’elle préfère cacher à l’extérieur ? Nous penchons pour cette dernière hypothèse, mais il faut bien dire que l’opération étouffoir est ratée ! La presse a largement fait écho au mouvement. 6500 grévistes au lendemain de l’annonce de cette prime de 600€ de « dividende du travail », on peut dire que le malaise est profond ! Plus sérieusement, les syndicats ont attendu le lendemain pour tirer le bilan de la grève du 24, et prévenir qu’à défaut de réponses satisfaisantes aux préoccupations exprimées le 24, le mouvement de grève se poursuivrait. LE PARLER-VRAI La mine de Frédéric Oudéa n’était pas très enjouée le 25 devant le Comité de groupe. Pas un mot de la grève de la veille, mais tout de même, une sorte de profession de foi inspirée : « le parler-vrai ne doit pas être sanctionné »… On peut dire qu’en matière de parler-vrai, il y a du boulot ! A commencer…
COMME UN SYMBOLE… Une discrète affichette signale à l’entrée de l’agence située au rez-de-chaussée des tours de la Défense : « l’agence sera exceptionnellement fermée le… 24 novembre ! » Comme un symbole, une affichette pour signaler aux « clients », qui sont aussi des salariés, que leurs collègues qui travaillent à l’agence seront en grève le 24. Le rêve de la direction, nous découper en tranches, puis nous ranger dans des compartiments étanches, comme si nous n’avions pas tous le même intérêt dans l’affaire, comme s’il pouvait exister une bonne, une seule bonne raison, de ne pas être du mouvement le 24 novembre. Les premiers reculs de la direction le démontrent s’il le fallait : de la puissance du mouvement dépendra l’avenir. Comme le remarque le communiqué intersyndical, l’annonce le 17 d’une « prime de dividende du travail » sortie d’on ne sait où n’a pour but que d’apaiser le mécontentement grandissant. C’est aussi la preuve que l’action, avant même d’avoir commencé, paye. Une grève puissante le 24 sera donc le meilleur moyen de se mettre en position de force pour discuter, et si l’on en croit les échos de la participation qui nous reviennent, le personnel l’a bien compris. Autre signe révélateur, les multiples signes de « bonne volonté » affichés par nos interlocuteurs sur les sujets qui fâchent, ça chauffe et ça se voit ! Jacques Ripoll vient devant la commission économique du CCUES déclarer « nous sommes les 2ème sur les métiers titres et je n’ai…
NOUVELLES DU FRONT La participation à la grève du 24 novembre prochain s’annonce plutôt bien suivie. Consciente du risque, la direction a rencontré séparément chaque organisation syndicale pour tenter, peut-être, de trouver un « compromis » in-extremis le 17, lors de la dernière réunion de négociation sur les salaires. Vaine tentative, car la question salariale n’est pas la seule qui motive le mécontentement du personnel, d’une part, et que de surcroît, on voit mal une organisation se retirer de l’appel à la grève à la dernière minute sans risquer de se discréditer. L’épreuve aura donc bien lieu, et elle sera cruciale pour le futur proche. Les projets pour 2010 s’amoncellent, ne laissant plus aucun secteur du groupe indemne. Ainsi l’avenir de la filière des métiers titres, qui devaient faire l’objet d’un débat préalable aux décisions, est présenté à l’ordre du jour de la commission économique du CCUES qui se réunit la semaine prochaine… Il semble bien que le nouvel homme fort, Mr Ripoll, ait oublié les engagements de son prédécesseur en la matière. On attend toujours la « concertation » sur « l’externalisation » qui devrait tracer les limites en la matière et qui pourrait bien avoir un rapport justement avec ces métiers titres. Bref, se mettre en grève la journée du 24 novembre sera la meilleure, et l’unique, façon de préserver l’emploi en 2010. SGAM FAIT SAUTER LA BANQUE Comme si la situation de SGAM n’était pas suffisamment déliquescente, une affaire de détournement de fonds de plusieurs millions d’euros…
ON NE NOUS DIT PAS TOUT Ce n’est pas le piètre plaidoyer pro domo de la DRH qui nous convaincra de notre chance d’avoir un salaire moyen, tout confondu, qui serait supérieur de 5,6% au reste de la profession. Le mail de la DRH a été adressé le 30 octobre à tous les salariés, dès que la décision des syndicats d’appeler à la grève le 24 novembre fut connue. Un droit que s’accorde la DRH, tout en le refusant aux syndicats, soit dit en passant. La même DRH qui a dû fournir au Figaro un chiffre, 47.232€, censé être notre salaire moyen… C’est sûr, plus il y a de gros salaires, plus la moyenne est élevée. Ainsi, 645 hors classes reçoivent 78,5 millions d’€, et les 10 plus hautes rémunérations, 18,5 millions. D’un autre côté, la moitié des 14.060 femmes TMB ont un salaire inférieur à 27.550€ et la moitié des 6778 hommes TMB ont un salaire inférieur à 30.000€. Même les femmes cadres, qui sont 7453, ont pour la moitié un salaire inférieur à 43.276€, encore en-dessous de ce fameux « salaire moyen ». Et ce n’est pas le variable qui corrige les écarts, il les accroît. Hors SGCIB, 80 millions d’€ ont été distribués, 41,4 pour 21.782 salariés à BDDF, 38,6 pour 8771 dans les centraux, de 100€ à plus de 32.000€. Quant aux bonus, 165 millions ont été distribués à SGCIB en 2009, pour 5796 personnes, soit la bagatelle de 10% de la masse salariale globale (268,7…
BRISONS LÀ, MESSIEURS ! Il y avait longtemps qu’on nous avait fait le coup… d’où l’incrédulité des représentants syndicaux qui n’en croyaient pas leurs oreilles : le directeur des relations sociales, invoquant tout à la fois la concurrence des pays émergents, la hausse du prix des matières premières, le rachat de Fortis par BNPP, les 35000 suppressions d’emplois à… Londres, mais aussi la situation de la Société Générale, « pas florissante », « la dégradation forte de certains indicateurs », « l’exposition aux risques de la BFI », « le resserrement du résultat »… la totale pour conclure cette pseudo négociation sur les salaires par une ridicule proposition d’augmentation de 0,7% en janvier 2010 ! Et Jean François Climent d’en rajouter une couche devant la fronde syndicale : l’engagement de Société Générale en 2009 était de ne pas avoir de « départs contraints », et cela explique le choix de « maîtriser la masse salariale plutôt que réduire l’emploi » !!! En gros, vous ne devriez pas vous plaindre, on aurait aussi pu vous faire dégager… La CGT lui a fait remarquer que tout cela n’avait pas grand-chose à voir avec le sujet, et que si l’emploi était effectivement menacé par certains projets de la direction, on parlait là de l’augmentation collective des salaires, et que la demande syndicale d’intégration de la prime versée en 2009 était très modeste comparée à d’autres chiffres. Cette attitude dans les négociations salariales, et ces projets nous interrogent d’ailleurs : à coup sûr, la…
MASS MARKET La commission de suivi 4D s'est réunie le 16. Jean François Sammarcelli, prochain directeur général délégué, était spécialement venu exposer son projet à destination du grand public, 70% de notre clientèle, dont on sait désormais qu'il est finement baptisé « Mass Market ».Il a d'abord précisé que ce projet résultait d'un « travail » demandé à un cabinet externe, le cabinet Mac Kinsey, et à l'inspection générale ; on apprendra plus tard « qu'ils n'étaient pas d'accord » bien que chargés de traduire la volonté "d'offrir à notre clientèle grand public une offre à des tarifs les plus justes possible" ce qui suppose « abaisser notre base de coûts »... ben voyons...Après avoir précisé « nous avons bien avancé », il a décrit la chronologie du projet, en commençant par la mise en place de DEC de test, avant de présenter en mars 2010 le projet au CCUES. Puis il a décliné les « grandes orientations ». Certes, tous les clients continueront à avoir droit à un conseiller nommément désigné et joignable au téléphone sans passer par un centre d'appel... mais dans quelles conditions ! Le segment grand public va être fragmenté en 3 catégories, dont la 3ème sera carrément un placard, l'offre sera « plus simple », c'est-à-dire réduite, et surtout moins coûteuse pour la banque; l'accueil du grand public sera « plus efficace », c'est-à-dire dirigé vers des automates, de 100 à 300 nouvelles installations, ou vers Internet et enfin... le plus fort, l'augmentation de la…
INCITATUS Avec près de 15.000 personnes travaillant sur le site, un des plus gros employeurs de la Défense, il est normal de s’intéresser à l’EPAD, l’établissement public d’aménagement… un établissement qui serait donc bientôt présidé par le « fils de », relooké pour la circonstance dans l’uniforme qui va bien sur le parvis. La chose n’en est pas moins surprenante, de voir celui dont le profil aurait tout juste permis son recrutement en qualité de chargé d’accueil à 19.000€ l’an, accéder à une telle responsabilité sur sa seule valeur personnelle. COLÈRE INTERSYNDICALE Les 5 syndicats de la Société Générale se sont réunis le 13 octobre pour constater que l’intervention du personnel allait être nécessaire pour faire avancer les négociations sur les salaires. Un communiqué commun a été rédigé et diffusé, signant ainsi la fin du « sursis » dont la direction générale a bénéficié depuis Kerviel et la crise des « subprimes ». Il s’agit maintenant de faire les comptes, qui n’y sont pas justement, et les déclarations de Frédéric Oudéa qui se donne en exemple mais ne renonce pas à son variable 2010 ne vont pas suffire à calmer le mécontentement général. LA VIE COMMENCE À 60 ANS… …chantait Tino, c’est pourquoi la deuxième réunion sur l’emploi des seniors s’est tenue le 12 octobre, l’enjeu pour la direction est d’éviter une pénalité de 1% de la masse salariale si elle ne met pas en place un plan d’action avec ou sans accord. Cette réunion était consacrée aux propositions de…
LE BONNETEUR DE LA DG L’ancien nom du maître du jeu de bonneteau dans lequel le manipulateur embrouille le gogo convient à merveille au directeur des relations sociales, Jean François Climent, qui aura réussi à faire croire qu’il avait ouvert « un chantier sur les rémunérations » alors que son contenu se résume à la durée de la discussion, bref une discussion byzantine. Officiellement clos par une dernière réunion le 8 octobre, le chantier a précédé l’ouverture dans la foulée de la « négociation annuelle obligatoire des salaires » qui a rapidement pris la même tournure. Les 5 syndicats, forts de leur signature sur l’accord salarial 2009 lui ont immédiatement demandé l’intégration de la prime de 25% d’une mensualité versée au début de l’année (avec un plancher de 550€). Encore une fois, le bonneteur a fait valser les cartes, pour évoquer tout à la fois les résultats incertains qui ne militent pas pour une augmentation des salaires, la nécessité de continuer à payer des bonus, le besoin d’attendre la publication des résultats du 3ème trimestre… et ainsi ne pas répondre à la question. Malheureusement pour lui, ce ne sera pas aussi facile d’attraper « un client » et il pourrait bien expérimenter, quelques mois seulement après sa prise effective de fonction, la « gestion de conflit chez Société Générale ». Il semble bien en effet que la nouvelle direction générale ait besoin de faire l’expérience d’une grève pour prendre les négociations au sérieux. COQUILLE OU CAROTTE C’était une coquille, un…
TROU NOIR Le communiqué de presse était pourtant pertinent, les 5 fédérations syndicales de la profession bancaire s’exprimaient ensemble pour commenter le G20, soulignant 2 préoccupations. Derrière l’écran sur « la fin des paradis fiscaux », qui ne concerne que les particuliers, subsisteront les « paradis réglementaires », ou plutôt « les paradis sans règles ». Un gros trou noir, comme les fédérations l’ont surnommé, au sein duquel on pourra continuer à faire des affaires en dehors de tout contrôle. L’annonce faite en fanfare par BNPP de « son retrait des paradis fiscaux » montre d’ailleurs à quel point les déclarations du G20 ne dérangent pas les banques qui se sont toutes « engagées à quitter les pays sur la liste grise de l’OCDE en mars 2010 »… s’il y en a ! Il n’a pas semblé que le communiqué syndical intéresse la presse, qui n’en a pipé mot, mais il est vrai que ce dernier n’allait pas dans le sens du vent. Ce n’est pourtant que partie remise, car sans réglementation efficace des marchés, et donc baisse de la rentabilité des activités financières, la crise reviendra. Les banques ne sont pas quittes, car les fédérations entendent poursuivre leur action commune dans les comités centraux d’entreprise, d’autant plus que des tentations de présenter l’addition aux salariés apparaissent. Un analyste de JP Morgan le déclare sans ambages : « les actionnaires ne devraient pas se satisfaire d’un si faible rendement, ce qui obligera les banques à rogner sur les salaires… et…
LE SILENCE DES MACHOS M. Pougin de la Maisonneuve est un homme important, recruté spécialement à la COB pour venir veiller au respect de la réglementation bancaire à la SocGen. Forcément, en 2008, lorsque les frasques de JK font apparaître les trous béants des contrôles et des procédures, précisément à un endroit dont il a charge, cela fait désordre, ce qui poussera le juge d’instruction à lui demander comment tout cela fonctionnait, ou pas. Voilà comment démarre une histoire, malheureusement classique, de harcèlement moral. M. de la Maisonneuve va se trouver une tête de turc, de sexe féminin de préférence sur qui passer ses nerfs. Chargée d’inventer et écrire des procédures qui n’existent pas encore, elle recevra des coups de fils à la limite de l’insulte qui permettent à M. de la Maisonneuve de quitter sa réserve pour se lâcher quelque peu dans un langage plus aboyé et fleuri. Sous le choc d’une nième agression verbale, sa victime viendra demander secours, persuadée qu’elle est menacée de licenciement. À peine réglementairement saisie d’une suspicion de harcèlement par la CGT, la machine SocGen va se mettre en route pour tenter d’étouffer l’histoire. C’est ainsi que le RH du secteur va se charger d’envoyer à la victime « une mise en demeure de se ressaisir » au titre de l’article 26 de la convention collective, autrement dit de la menacer d’un possible licenciement pour insuffisance professionnelle. Mieux encore, répondant à notre demande d’enquête conjointe, la Présidente du CE des centraux désigne comme enquêteur……
J’L’AI PAS DIT On ne pourra pas dire que Laurent Seyer, actuel et futur PDG de LYXOR, aura convaincu les représentants du personnel de la commission économique du CCUES sur le projet qu’il leur a présenté. Il est venu surtout pour tenter de les convaincre qu’il vaudrait mieux qu’à LYXOR, tous les salariés aient le même statut, en l’occurrence celui de détachés de la SG, statut qui lui a si souvent servi dans le passé à se débarrasser des gêneurs en les renvoyant à l’expéditeur… sans les contraintes de la gestion directe de personnel. Commode aussi pour « ajuster les curseurs » et présenter une perspective de comptes dans le rouge à la fin 2009. C’était peine perdue, la situation qui sera celle de LYXOR ne dépend pas « d’un statut unique du personnel ». À défaut de convaincre de son projet, l’impétrant PDG de ce qui reste de la gestion d’ actifs du groupe s’est cru autorisé à toiser le nouveau – et provisoire – PDG de SGAM, Olivier Lecler, en lui glissant perfidement : « c’est quoi tes fonctions maintenant ? ». Il devrait pourtant attendre de sortir de la tourmente, s’il en sort, pour triompher. LE CABINET DU 35ème La presse a annoncé la nomination du successeur de Jean Pierre Mustier à la tête de GIMS, Jacques Ripoll, encore un ex de Polytechnique. La nomination confirme les déclarations de Frédéric Oudéa sur le renouvellement de la direction du groupe… tout en inquiétant sur le devenir du pôle…
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