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La VAE devient REVA - note de la CGT Février 2023
Les infos du 14 Février 2023 : Les soldes - Vers le retrait - C'est parti !
Écrit par Philippe FOURNILLES SOLDES
Avec des revenus en hausse de 10%, qui atteignent des niveaux records, les résultats 2022 nous valent une nouvelle et dernière fois, les remerciements de Frédéric Oudéa – qui solde la retraite de Russie dans ces comptes annuels (pour près de 3,6 milliards). Les actionnaires resteront gâtés avec la distribution d’un dividende à 1,70€ par action et un programme de rachat d’actions d’environ 440 millions d’euros. Côté salariés, beaucoup ont déjà compris que le régime sera différent. Le premier étage de l’accord NAO («La prime de 1.700 euros») a souvent été raboté, pour certains par un arrêt maladie, pour d’autres par un congé lié au décès d’un proche, etc. L’inflation continue en parallèle son travail de sape de votre pouvoir d’achat en se maintenant à 6% sur une base annuelle. Les « prochaines annonces » de début mars (fixe et variable) ne devraient pas compenser ces hausses de prix continues. Pour éviter, dans un tel contexte, que la pilule soit encore plus amère, la direction générale a proposé au conseil d’administration de valider le principe d’un supplément d’intéressement (destiné à combler le manque généré par la baisse du versement du dividende par rapport à 2022). Cette proposition minimale d’un montant d’environ 10 millions d'euros n’empêche pas une diminution de l’enveloppe globale (participation, intéressement, supplément) de près de 15 millions d’euros ! Ce sont encore une fois les salariés qui paient les pots cassés par la direction…
VERS LE RETRAIT
Pour l’instant, 2,5 millions de manifestants ne suffisent pas à faire entendre raison au gouvernement qui s’entête à croire que son salut passe par la « communication ». Un peu comme à la SG… Plus il communique, et plus les choses sont claires dans la tête des Français. Les enquêtes d’opinion montrent clairement que 9 salariés sur 10 se disent opposés à cette « réforme » ! Plus personne ne croit maintenant - par exemple - à la fable des pensions de retraites à 1.200 euros minimum. 990 000 personnes ont déjà signé la pétition s’opposant à cette réforme. En parallèle, le débat parlementaire raccourci a quand même ceci de productif : il éclaire les flous dans les éléments de langage, faute d’élever le niveau des échanges ou de revoir la copie. A la veille de la 5ème journée de manifestations partout en France, le climat se tend. L’ensemble des syndicats, unis depuis le début, le dit clairement : «si les parlementaires et le gouvernement restent sourds, nous mettrons la France à l’arrêt à partir du 7 mars ». C’est un avertissement inédit dans l’histoire sociale de ces dernières décennies. Le sous-estimer produirait des conséquences significatives pourtant prévisibles. Sans retrait de la réforme, il y aura plus de grévistes et de manifestations, mais aussi moins de transports, donc moins de salariés … et plus d’activités dans les moments critiques (par exemple lors des bascules informatiques). Il serait temps que la direction fasse aussi son lobbying auprès du gouvernement pour éviter le pire.
C'EST PARTI !
Par 2 fois, la direction a reçu l’ensemble des syndicats des services centraux parisiens pour mettre en place le renouvellement des instances représentatives du personnel. Si vous voulez nous aider et/ou vous porter candidat, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Le dépôt des listes doit se faire mi-mars (après les « fameuses Zannonces » !).
Pour soutenir nos candidats, apportez votre soutien ici.
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UN REJET TOUJOURS MASSIF
D’enquête d’opinion en enquête d’opinion, l’opposition à cette réforme des retraites s’accroît. Au-delà des sondages, les effets sont de plus en plus visibles dans les rues un peu partout en France. Plus de 200 rassemblements, y compris dans les villes, petites et moyennes, qui mobilisent près de 2,8 millions de personnes, cela en dit long sur l’ampleur et la détermination de la contestation. De plateau tv en plateau tv, les ténors du gouvernement ressassent les mêmes arguments dont tout le monde a pu mesurer la véracité pour se faire sa propre opinion. Comme ce ne sont pas les sondages qui feront reculer le gouvernement, l’ensemble des organisations syndicales en France (MEDEF excepté) appelle à une nouvelle journée de manifestations le Mardi 7 février. La carte des lieux de rassemblement est accessible sur notre site (https://www.cgtsocgen.fr) ou sur https://mobilisations-en-france.cgt.fr/. En attendant, la pétition contre cette réforme va atteindre le million de signataires. Si vous ne l’avez pas encore signée, vous serez peut-être le millionième signataire ?
ATTENTION ! ON RESSORT LES SENIORS
Chacune des précédentes réformes des retraites a connu son passage par la case « on ne soigne pas assez les seniors », « les seniors doivent être mieux traités », etc. Dans les faits, une fois la couleuvre de la réforme avalée, le sujet est mis au rancart. A la SG, la vingtaine de plans sociaux depuis 2011 reposait en grande partie sur des dispositifs de départ des plus anciens (3 ou 4 ans avant l’âge légal de départ). Cela correspondait à un « besoin » de l’entreprise (supprimer des postes, parmi les mieux payés) et à la volonté de bon nombre de collègues, à qui l’on dit souvent que l’entreprise n’investira plus sur eux (en variable, en formation, etc). L’argument du gouvernement ne tient pas la route. En tous cas, c’est l’histoire qui nous l’enseigne. Mais c’est aussi, le sens de l’histoire.
LA PILULE HAPPINESS
Après la signature du nouvel accord sur la qualité de vie et des conditions de travail (par SNB, CFDT et CFTC), nous revoila à la case départ, celle de 2007. Face au stress qui montait vertigineusement, la direction avait imposé aux syndicats la nécessité de passer par un diagnostic partagé sur le stress, puis par le recours aux travaux de l’ANACT (agence nationale des conditions de travail) pour traiter les zones les plus concernées. Le temps que tout cela se passe, la même direction avait travaillé sur la fermeture de 6 des sites concernés (à l’époque les PSC), rendant les travaux de l’ANACT, à peine présentés, complètement désuets. Comment, dans ces conditions, croire qu’un nouvel expert (Empreintes Humaines), quel qu’il soit, pourrait apporter des réponses aux bouleversements du monde du travail que nous connaissons à la SG ? Les conditions de travail découlent en grande partie des décisions de restrictions budgétaires de la DG. D’autant plus que les gouvernements successifs, la direction et les signataires des accords internes ont fait sauter 2/3 des élus et les principales protections sur lesquelles pouvaient s’appuyer les salariés jusqu’à présent. Ce sera tout l’enjeu des élections qui arrivent, tant dans les services centraux que dans les régions du nouveau réseau bancaire (SGRF).
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