VARIABLES ET PERSEVERANCE
A quoi reconnaît-on le succès d’une lutte ? Ce n’est pas seulement quand elle aboutit, mais aussi lorsque tous s’attribuent la paternité de cette réussite. Y compris les résistants de la dernière heure qui font plus de bruit que d'ouvrage… Mais ne boudons pas notre plaisir : l’inclusion - même incomplète - du variable dans l’indemnité de départ volontaire constitue un précédent très important qui vient récompenser 10 années de demandes constantes de la part de la CGT. De la même façon, nous continuerons à insister sur la mise en place de règles claires et équitables pour la répartition de l’enveloppe de variables pour les salariés qui resteront à la SG. Et c’est cette même vision de l’intérêt des salariés à long terme qui nous fait défendre régulièrement vos droits à la retraite, qu’il s’agisse de la défense de l’IP Valmy, des indemnités de fin de carrière (IFC) - bradées l’année dernière contre 1000 euros alors qu’elles en valaient 10 fois plus - ou encore de la compensation de la nouvelle décote AGIRC-ARRCO (héritée d’un accord national interprofessionnel CGC, CFTC et CFDT) pour les salariés partant dans le cadre d’un PTA et qui leur coûtera 10% de leur retraite complémentaire pendant 3 ans, soit en moyenne 1500 euros par an. Un simple calcul permet de comprendre la position que nous avons défendue sur ce point (augmentation de 70% à 80% de la rémunération du PTA). Maintenant, il nous faut définir notre position par rapport au texte que nous soumet la direction et qui va compléter les dispositions de l’accord d’entreprise du 13 mars dernier en matière d’accompagnement des suppressions de postes chez GBIS et IBFS. Comme nous l’écrivons ci-dessus, des avancées ont été obtenues. Mais sont-elles assez significatives pour justifier d’une signature de notre part ? C’est à vous de nous le dire en votant sur l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou à partir de notre site.

UNITE SYNDICALE
Qu’est-ce qu’un contrat d’opération, tel que prévu par les ordonnances Macron ? Tout simplement un CDI pouvant s’arrêter à tout moment si l’employeur estime – unilatéralement - que le projet est terminé. Imaginez la négociation de votre PPi avec votre « employeur banquier» à la place de votre avance logement. Précarité à la sortie, mais aussi à l’entrée puisque la période d’essai est celle d’un CDI classique. Ce dispositif aurait pu concerner tous les métiers de la banque (sauf commercial dans le réseau). S’appuyant sur une seule organisation syndicale, le patronat bancaire a essayé d’imposer ce contrat jetable dans la branche. Unis dans la contestation de ce projet profondément contraire aux intérêts des salariés, la CGT, la CFDT, la CFTC et FO ont heureusement fait échouer cette manœuvre. En ce lendemain de 1er mai, voilà une belle illustration de la réunion de sensibilités syndicales diverses pour contrer « l’accompagnement » des oukases de la direction que préconisent certains. En cette période difficile pour la SG, c’est bien dans cet esprit rassembleur et combatif que la CGT inscrit son engagement auprès de vous.

UTILISEZ VOTRE CAPITAL
Et puisqu’il est question d’engagement, c’est le moment d’utiliser les droits de vote attachés aux actions SG que vous détenez dans votre PEE. Alors que le PDG de Danone montre l’exemple en renonçant à la fois à sa retraite-chapeau et à sa prime de non-concurrence, les dirigeants de notre banque s’inscrivent à contre-courant de cette «insoutenable concentration des richesses dans le monde». Pour les aider à retrouver le sens commun, votez via Esalia ou confiez vos voix au représentant de la CGT à l’AG (Emeric Uhring, 17 cours valmy, 92972 Paris la Défense) qui se tiendra le 21 mai prochain.

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 cgt326ag2010

 

PRENEZ LE POUVOIR !Malgré la raréfaction des Plans Mondiaux d’Actionnariat Salarié (PMAS), vous restez les premiers actionnaires de la Société Générale avec 10,91% des droits de vote. De quoi faire entendre votre voix dans la détermination de la stratégie, de la politique de rémunération, etc. ? Pas si vous laissez le Fonds E exercer vos droits de vote à votre place. Par un tour de passe-passe dont elle a le secret, la direction a en effet réussi à garder la haute main sur le Fonds E et sa politique de vote à l’Assemblée Générale des actionnaires. Alors qu’elle nous inflige son 12e plan de restructuration et de suppressions de postes en 10 ans, qu’elle s’obstine à distribuer la majeure partie des résultats de l’entreprise au lieu de les réinvestir pour soutenir l’emploi et la croissance et qu’elle ne cesse de s’attaquer aux acquis négociés depuis des dizaines d’années, le cours de l’action est toujours orienté à la baisse. Ce ne sont plus seulement les salariés qui expriment - à travers notamment du baromètre employeur - leur défiance à l’égard de la stratégie suivie par la direction actuelle, ce sont aussi les investisseurs. Dans ces conditions, est-il possible de laisser voter les résolutions reconduisant les administrateurs responsables d’une stratégie dont vous êtes les premières victimes en termes notamment de dégradations des conditions de travail et de rémunération ? Est-il possible de laisser voter les résolutions protégeant les avantages et parachutes dorés des directeurs généraux ? Si comme nous, vous pensez que non, alors vous pouvez…
LA 12e LAMEAlors que les détails du 12e plan de suppressions de postes de l’ère Oudéa viennent de sortir, il faut prendre un peu de recul. 1600 emplois perdus dans le monde, dont plus de 750 à Paris et près de 300 à Londres, ce n’est pas rien. Nous sommes presque au niveau de 2012, mais avec une différence de taille : pas de crise systémique menaçant l’existence de la banque. Tandis que les efforts étaient alors partagés par tous, ils ne sont maintenant supportés que par les salariés. Et au lieu de servir à renforcer le niveau de capital ou de financer les investissements nécessaires à la transformation de la banque, les bénéfices réalisés grâce à votre travail sont dilapidés par la distribution de dividendes excessifs. Comment la direction générale peut-elle parler de rareté du capital pour justifier la fermeture d’activités alors même que le taux de distribution aux actionnaires est de 50% ? C’est le genre de question que devraient poser les représentants des salariés qui siègent au Conseil d’Administration. ESCAPE GAME, MODE D’EMPLOIIl paraît que la nouvelle promotion d’inspecteurs sera choisie sur la base d’un escape game. Pour sortir de celui ouvert par le nouveau plan de réorganisation, il y a deux voies. La première est la contestation économique des coupes envisagées. Pour cela, nous avons besoin de vos retours, de vos arguments que nous irons défendre auprès de la direction pour demander le maintien de votre activité. La seconde est la négociation – qui commence le lundi 15…
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