C’est précisément au moment où se tenait la «commission de suivi des fermetures des PSC Jemmapes – Grenoble – Rouen – Nice – Caen – Nancy» que 130 salariés du CDS de Viry faisaient un débrayage d’une heure ! Le rassemblement organisé aux portes du CDS aura permis de manifester clairement leur mécontentement et leur inquiétude dans cet établissement dont la fermeture a été annoncée vendredi matin ! Ce débrayage s’est tenu juste avant la visite de Marie-Christine Ducholet et de Valérie Migrenne, prévue le 25 septembre. Le 1er Octobre, les représentants de BDDF seront sur St Quentin en Yvelines, l’autre CDS d’Ile de France dont la fermeture est programmée. La commission de suivi qui se tenait ce mardi, en présence de Claire Gathier-Caillaud, Xavier Amouret, Catherine Dropsy et Maelenn Alix, devait faire le point sur la situation des salariés qui ont vécu la précédente vague de fermetures et de réorganisations. Tableau remis à la commission de suivi : La commission du 22 janvier 2019 avait mis en avant les problèmes RH générés par les différentes réorganisations (charge de travail, absentéisme, polyvalence, etc). CF compte-rendu. Ce matin, C.Gathier-Caillaud (GC) a introduit la réunion en proposant de faire un zoom sur le PSC de Grenoble, de Jemmapes et celui de Rouen dont les fermetures sont déjà effectives. Concernant Grenoble, sur les 118 collaborateurs, 109 ont trouvé une solution, ce qui représente un taux d'avancement de 97%. Il reste 4 salariés à gérer mais tous auraient une solution de trouvée. Pour Jemmapes, le taux d'avancement est de 94%. Tous les salariés ont trouvé une solution, sauf 16 ALD qui sont gérés au fil de l'eau, en fonction de leurs retours respectifs. Au niveau du PSC de Rouen, le taux d'avancement est de 95% avec 113 dossiers validés pour les 130 collaborateurs. Pour favoriser les reclassements, il fallait multiplier les publications de postes sur la bourse des emplois. Avec le plan, celles-ci ont été multipliées par trois (1700 postes visibles aujourd'hui). Il y a à ce jour 210 postes publiés réservés aux NDC. Il y a d'ailleurs eu 64 dossiers de collaborateurs NDC validés. 47 en Transition d'activité, 17 en départ volontaire. Une fois l'exposé de la situation terminé, la CGT a demandé si des reclassements avaient déjà été effectués sur des activités qui ferment prochainement, dans la mesure où plusieurs salariés pourraient se voir confronter plusieurs fois de suite aux réorganisations et risquaient d'être très impactés moralement. La Direction n'a pas donné d'éléments chiffrés mais a concédé qu'il fallait être vigilant sur le sujet et traiter les cas en fonction des situations individuelles professionnelles et personnelles. La CGT est également intervenue pour souligner les difficultés pour les reclassements restant à effectuer. En effet, les cartes sont rebattues depuis les annonces du 20 septembre relatives à une énième transformation du modèle opérationnel des CDS. Ces annonces ont d'ailleurs fait basculer les managers et une grande partie de l'encadrement dans le scepticisme et le manque de visibilité sur la stratégie à court et moyen terme. Cette réorganisation annoncée se cumule au plan sur le réseau d'agences et va compliquer les reclassements et les évolutions des salariés. Cette réorganisation est encore plus anxiogène eu égard à l'environnement politique et aux annonces relatives aux modifications des régimes des retraites. La CGT a re-proposé à la direction d'étudier très sérieusement la possibilité de déployer le télétravail sur les CDS (et à BDDF en général). En effet, cela pourrait permettre à des collaborateurs de résoudre les difficultés liées au lieu de domicile et de travail. On pense notamment aux collaborateurs de St Quentin qui ont leur domicile dans les départements limitrophes du 78. Cela pourrait aussi être déployé dans les autres CDS, car les activités étant de plus en plus dématérialisées (comme les successions) rien n'empêche un dossier de Brest d'être traité à Toulouse, et pourquoi pas au domicile du salarié. La prochaine commission est prévue pour le début d'année prochaine. D’ici là, la nouvelle vague de projets de réorganisations concoctée par la direction de BDDF aura pris le devant de l’actualité. Morgane ERNOUX - CDS Bordeaux / Ludovic LEFEBVRE - DSNA