LA STRATÉGIE DU COUCOU Imaginez la scène, elle se passe dans la partie des back-offices de SGCIB qui doit être externalisée chez Accenture le 14 octobre : lundi matin, vous démarrez votre poste de travail… un peu deg, parce que vous n’êtes plus qu’à 2 semaines de l’échéance, votre boulot va partir et vous ne savez toujours pas où vous allez atterrir. Officiellement, la CGT a fait inscrire l’obligation de vous remettre une offre d’affectation par écrit, que vous pouvez refuser si elle ne vous convient pas, mais d’ici le 14 octobre, ça va être juste ! Bon, la procédure de démarrage du poste est enfin terminée, vous voulez ouvrir vos applicatifs et… surprise : vous n’êtes plus habilité en accès complet, seulement en lecture ! Autrement dit, il y a un autre type, quelque part, vous ne savez pas qui, ni où, qui a pris la main. Il vous reste, encore le siège et le clavier, mais plus rien à faire. On est au pays du Mikado, là où les coucous se croient tout permis. Devant la CGT, c’est l’air du coucou : le chant qui rythme les heures qui passent… derrière, on installe le nid dans nos baskets : équipes d’Accenture déjà dans les locaux, prise en main des applicatifs sans la moindre considération pour la fameuse étanchéité des systèmes, et on en passe. C’est à se demander si une bonne bourde qui coûte quelques millions au groupe ne serait pas salutaire comme en matière de dérivés. Tout…
DAS KAPITAL L’œuvre de Marx est admise aujourd’hui après avoir été vilipendée pendant plus d’un siècle comme un apport inestimable à la « science économique », même si celle-ci ne relève pas des sciences « exactes ». C’est pourquoi nous pourrons avancer sans crainte d’être contredits que le moteur du capital est le profit, ce que Séverin Cabannes nous disait crûment lui aussi lors de la première réunion de l’instance de concertation : le rendement du capital investi dans Société Générale serait inférieur à son « coût », c’est ce qui explique la faible valorisation du cours de l’action… et la nécessité d’y porter remède, devinez comment ! Frédéric Oudéa vient d’en remettre une louche en promettant aux zanalystes un ROE de 10% en 2015. Il devrait avoir plus de prudence, une vertu de banquier en principe, il n’y a pas si longtemps, il annonçait le retour à un ROE de 15%. CHAISES MUSICALES Dans le réseau, ça ne va pas fort non plus pour les plans de réorganisation de la Direction. C’est qu’à force de jouer aux chaises musicales, le personnel commence à être lassé… Annoncée fin 2012, la nième réorganisation des activités succession et recouvrement sur les PSC ne s’est pas passée comme prévu car les salariés de Bercy et de Rennes, où la CGT est bien présente, ont usé de leur droit de refuser de suivre, qui à Saint Quentin en Yvelines, qui à Caen… Donnons acte que la Direction a dû aménager ses projets aussi bien…
PAS DE TABOU La rencontre de Jean François Sammarcelli avec les syndicats dans le cadre de l’instance de concertation a illustré une fois de plus la difficulté pour nos dirigeants d’accepter qu’ils ne soient pas seuls à avoir de bonnes idées. Certes, nous partageons le constat plutôt lucide du patron de la banque de détail, reconnaissons-lui la qualité d’être un grand banquier : prudent pour ne pas se lancer tête baissée dans les modes : vente de téléphones ou d’automobiles aujourd’hui, prudence hier dans la banque en ligne. Nous partageons aussi le pronostic d’une « rupture non brutale »… mais il s’agira bien d’une rupture qui tient aux comportements de la clientèle de particuliers essentiellement. Nous partageons par contre nettement moins ce qu’il insère dans une stratégie pour l’avenir des réseaux en dur du groupe et qui relève plutôt selon nous de la simple réduction des coûts, comme l’idée que le concept de conseiller dédié pourrait être abandonnée pour certaines franges de clientèle, ou bien d’une politique qui se résumerait à réduire le nombre des agences et l’effectif. Pas de « révolution » dit-il, les fermetures vont continuer en nombre limité, 1% du réseau actuel, les emplois disparaîtront en douceur pour cause de départs massifs en retraite, 1.500 par an. Mais cela ne fait pas une stratégie à moyen terme avons-nous objecté, ajoutant que les décisions prises dans le passé récent pouvaient être contre-productives pour l’avenir, comme lorsqu’un client se dérange à l’agence et qu’on l’expédie parler à un automate,…
BDDF EN 2035 L’instance de concertation mise en place par l’accord de février 2013 va se réunir le 19 septembre prochain en présence de Jean François Sammarcelli. Il devra y présenter les axes stratégiques de la Direction Générale pour le réseau d’agences dans les prochaines années. La question est d’importance, car les comportements clientèle changent et la concurrence des banques en ligne se fait plus forte. La Direction a réaffirmé sa confiance dans la banque de réseau, et présenté déjà quelques réflexions à l’assemblée des actionnaires, dont certaines sont inquiétantes. En effet, si l’évolution est inéluctable, c’est ce qui a conduit la CGT à élaborer une série de propositions, tout dépendra principalement où la Direction placera le curseur entre l’investissement qui sera consacré à ces évolutions, et sa volonté de maintenir le réseau comme un moteur de rentabilité du capital du groupe. Alors que le devenir des agences repose essentiellement sur leur capacité à être des « centres d’expertise » pour motiver la venue des clients, la logique qui consisterait à réduire sans cesse la présence sur le territoire, à segmenter encore plus les services selon le niveau de revenus, à développer le recours aux automates dans les agences n’est qu’une logique de régression limitée à la réduction des coûts. Frédéric Oudéa avait pris l’engagement d’entendre les critiques et propositions syndicales en créant cette instance, souhaitons que le patron de BDDF ne l’oublie pas. VACANCES AU MAROC Instruit probablement par les affres de Mikado, MARK a préféré la jouer discret,…
LE BON CHEMIN C’était une première, Édouard Malo Henry a présenté les résultats du « baromètre employeur » aux organisations syndicales, pas seulement le communiqué destiné à tout le personnel, mais une présentation un peu plus détaillée. Ce baromètre a recueilli une participation des 130.000 salariés du groupe de 67%, en hausse sur celui de 2011. Il est marqué sans surprise par l’inquiétude du personnel des services centraux, nous a dit le DRHG, mais globalement, après 6 ans de crise, « nous sommes sur le bon chemin ». Tempérons un peu la volonté de positiver que nous avons décelée chez notre interlocuteur en soulignant que les plus mauvais résultats concernent les conséquences concrètes dudit baromètre, à peine 20% des répondants qui estiment avoir été informés des quelques 1.300 actions qui auraient été menées suite au précédent en matière de « clarification de la stratégie du groupe », de « développement des collaborateurs », « d’environnement de travail » et de « gestion du changement ». Sur la stratégie du groupe, ça va s’arranger, la DG va communiquer en mars 2014 auprès des investisseurs et nous expliquer ensuite, car ce n’est bien entendu qu’une affaire de communication. La constante des questions du baromètre, c’est en effet qu’elles bottent en touche celles qui fâchent, à l’exemple de celle portant sur le « rythme du changement », mais pas sur « le bien fondé du changement »…Malgré tout, Édouard Malo Henry a admis que certains curseurs sont préoccupants car ils montrent un malaise…
EX-A-SPÉRÉS ! L’université d’Été du MEDEF est toujours un grand moment… Cette année, nous avons appris que les patrons étaient ex-a-spérés : ils n’en peuvent plus les pôvres de crouler sous les charges et les prélèvements. Frédéric Oudéa, qui aurait dû conserver plus de distance, avait un peu trop fumé dans les cabinets du XVIIème qu’il affectionne tant si l’on en croit le journal les Échos. Il s’est fendu d’un nouvel oracle économique aussi avisé que les précédents sur la nécessaire réduction de la dette grecque. Selon lui, le gouvernement « privilégie la hausse des prélèvements » mais « tout reste largement à faire », « en besoin de transformation et de réformes structurelles » sans toutefois préciser lesquelles, prudence de banquier. C’est bien le mal congénital de ces grands patrons qui pensent que l’on dirige les nations comme les entreprises qu’ils dirigent. CARPE DIEM L’affaire serait donc pliée aux dires du gouvernement : la réforme des retraites n’a plus qu’à entrer en vigueur, promettant aux trentenaires et aux quadragénaires une retraite qui franchira allègrement le cap des 65 ans et qui pourrait même se rapprocher des 70 ans pour certains. Qu’en sera-t-il vraiment à partir de 2020… qui détiendra le pouvoir politique, quel sera le rapport des forces ?? Personne ne peut le dire, ni le gouvernement, ni ceux qui l’accusent de ne pas en faire assez. C’est la principale question posée par la CGT dans cette réforme : elle pénalise les jeunes générations en pariant négativement sur l’avenir.…
LES NOUVELLES DU FRONT La commission de suivi du PSE des services centraux s’est réunie le 20 août. La principale information, c’est l’absence de rush sur le guichet des départs volontaires. Sur le millier de lettres envoyées aux salariés « directement concernés » par les quelque 420 suppressions de postes réelles qui restent à réaliser, il ne s’en trouve que 170 pour postuler à prendre le large, moins que les 180 qui exigent un reclassement. La chose est d’importance, et justifie d’autant plus d’avoir âprement négocié les garanties de l’accord sur l’emploi du 13 février. Si on ajoute les demandes de rendez-vous prises par les personnes « non directement concernées », le nombre total de candidats au départ n’excède pas 350 sur 600 rendez-vous pris… à condition qu’ils confirment leur projet et que ce dernier soit validé. La totalité de ces rendez-vous se tiendra dans les deux semaines, ce qui devrait permettre de tenir la première échéance du 13 septembre pour la validation des projets de départs. La CGT est intervenue sur la question du « gel des mobilités », utilisé sans contrôle par les lignes métiers pour s’affranchir des contraintes de l’accord : il suffit de s’abriter derrière, ou bien de demander une exonération au campus, c’est selon. Le représentant du campus a souligné que certaines mobilités avaient été « dégelées » sur demande, mais il a accepté de vérifier si un filtrage injustifié ne s’est pas mis en place. L’ESPRIT ET LA LETTRE Les épisodes du feuilleton du…
AND THE WINNER IS … Dans la torpeur estivale, entre deux orages, entre l’annonce des résultats salués par les marchés et les amendes de l’AMF infligées à la SG pour manque de moyens accordés aux procédures de contrôle, les préparatifs à la mise en place des réorganisations dans les services centraux continuent. Contrairement à ce que Valérie Menu répondait à la CGT au CE de juillet, lors de la présentation de la réorganisation de la filière RH, ce ne seraient pas les managers concernés qui décideraient des postes censés pouvoir partir à Bucarest. Non, au final, cette lourde responsabilité aurait été transférée à Accenture … qui s’illustre depuis quelques mois dans le dossier Mikado. Nous avions contesté des délocalisations de postes décidées sans autre justification qu’une simple réduction des coûts et sans connaissance précise des métiers impactés. La représentante de la DRH expliquait alors benoîtement que les postes délocalisés étaient définis par une démarche « plutôt bottom-up que top-down », d’«une estimation effectuée par les managers des tâches routinières pouvant être effectuées à distance ou en déroulant une procédure». Si cette mission Accenture s’avérait exacte, elle confirmerait nos craintes et contredirait les déclarations de la direction devant les instances représentatives du personnel. Elle ne va pas rassurer les salariés concernés, ni redorer le blason des cost killers … qui pourront toujours proposer aux salariés un rendez vous à la cellule d’écoute psychologique. Une commission de suivie est programmée le 20 août. Ce sera l’occasion de revenir sur le sujet ……
JK TWEET Les derniers épisodes du feuilleton Kerviel n’intéressent plus grand monde, et l’actualité de la maison étant bien plus importante que son sort personnel, nous n’avions pas trouvé de place pour un petit commentaire. Et voilà que nous venons de recevoir d’Edouard Malo Henry une lettre qui se plaint d’échanges de tweets entre « un représentant d’une organisation syndicale » et les avocats de Kerviel… Pas un représentant de la CGT en tous cas, car si les défenseurs de Jérôme Kerviel ont dernièrement choisi d’en faire une victime de la Société Générale et de la finance et militent pour que les « progressistes » prennent activement sa défense, il n’y a guère que Jean Luc Mélenchon qui soit tombé dans le panneau... Il reste que sa défense s’accroche à une fumeuse théorie du complot pour exiger « une expertise » qui ne changera rien à l’affaire qui reste à juger aux prud’hommes : le licenciement est-il justifié ? Poser la question, c’est y répondre tant il semble que ce petit monde ne connaît pas la convention collective de la banque en son article 28, lequel stipule qu’en cas de condamnation pénale, le licenciement est fondé. TUBES DE L’été ? SGSS s’occupe de beaucoup de choses, à commencer par le déblocage des avoirs indisponibles, mais ne s’occupe pas que de ça, et de loin. On y a vu fleurir ces sémillants bipèdes armés de chronomètres, qui vous scrutent avec une curiosité d’entomologiste et cela a évidemment éveillé quelques soupçons. Il…
AVIS PARTAGÉ Le 19 juillet, pour la première fois depuis son élection, François Hollande a rencontré l’ennemi sans visage de la finance. Frédéric Oudéa en était, avec ses collègues de la Fédération Bancaire. Souhaitons qu’il se soit souvenu de la discussion avec nous sur le devenir du réseau France, la CGT faisant part de son analyse et ses inquiétudes relatives à certains propos de J.F. Sammarcelli à l’AG des actionnaires. Nous pensons qu’un effort d’investissement, notamment en formation, va devoir être fait pour faire évoluer les agences afin de les transformer en centres d’expertise et que ce coût sur le moyen terme se heurte aux exigences de résultat. Il faudra donc bien admettre, pour un temps, que le PNB du réseau soit réduit si l’on veut réussir cette transformation. La CGT a également critiqué une volonté d’accélérer la segmentation de la clientèle, qui signifie essentiellement un service minimum pour la moins favorisée. Frédéric Oudéa a confirmé que ce sujet serait débattu avec nous lors d’une réunion de l’instance de concertation en septembre. Il a répondu que ces orientations impliqueraient effectivement des choix budgétaires qui ne sont pas encore fixés. Il a également soutenu la segmentation, ce qui nous a conduits à lui répliquer que le problème essentiel de la banque de réseau est le déséquilibre qui s’est produit dans les dernières années, dû au glissement du revenu des banques des taux d’intérêt des prêts vers les commissions. Ce glissement a abouti à un paradoxe : la clientèle la moins fortunée, qui…
LES NOUVELLES DU FRONT Ce doit être d’ordre congénital, le démarrage du numéro vert et l’accès au site internet du campus connaissent les ratés de l’épisode précédent du PSE SGCIB. DRHG, signataire de l’accord, a même envoyé un mail restreignant l’accès au campus aux salariés « directement concernés », en parfaite contradiction avec sa signature. Autre exemple, comme nous avons oublié de demander à vérifier le site internet avant sa mise en ligne, le choix reclassement a été oublié… alors que c’est la priorité officielle de l’accord ! La commission de suivi du 10 juillet a donc permis de recadrer quelques dérapages, mais gageons que ce n’est pas fini. Source d’info fiable pour vous y retrouver, le site intranet CGT ! Conséquence immédiate de cette commission, aucun salarié ne peut se voir imposer un transfert d’autorité dans le cadre d’un des 6 projets de réorganisation qui démarreront en septembre malgré les propos péremptoires de certains managers ou RH. Selon le cas, ils pourront opter pour un reclassement, ou une mobilité prioritaire, ce qui revient à peu près au même. Il n’est pas non plus question de déplacer les gens à travers « le bassin d’emploi » de l’Ile de France ! Dérapages mis à part, la commission de suivi a validé 3 sessions de 3 semaines, s’achevant le 13 septembre, puis le 4 octobre et enfin le 25 octobre. Au final, il reste 350 postes occupés à supprimer, sur les 489 annoncés, assez loin des 600/700 promis aux marchés. Nous…
LES NOUVELLES DU FRONT La Direction aura raté son examen devant le Comité Central d’Entreprise puis devant le nouveau Comité d’Établissement des services centraux. Les syndicats ont de leur côté réussi à se rassembler sur une position commune qui acte l’essentiel. Refus de vote unanime donc dans les 2 instances principalement motivé par une évidence : les projets de réorganisations soumis aux instances ne sont même pas finalisés. Encore une fois, la pression permanente des marchés, des agences de notation sur la Société Générale a poussé la Direction à annoncer dans la précipitation des plans de réduction des coûts dont il s’avère que la mise en œuvre relève du bricolage. Vaine précipitation, le cours de l’action a rechuté après une brève embellie, comme quoi il n’est pas efficace de nourrir les vampires. Nous aurons l’occasion de le faire remarquer à Frédéric Oudéa puisque celui-ci reçoit les organisations syndicales le 10 juillet. De l’imbroglio invraisemblable des débats dans les instances qui se terminent, il ressort la convocation de la commission de suivi, également le 10 juillet, et la demande portée par la CGT d’établir une antenne du Campus métiers mobilité sur le pôle Est. DÉBLOCAGES La loi prévoyant la possibilité de débloquer exceptionnellement tout ou partie des avoirs indisponibles de la participation et de l’intéressement est parue. Un certain nombre d’entre-vous nous sollicitaient déjà depuis un moment pour savoir à partir de quand, d’autant qu’un accord d’entreprise est nécessaire pour que ce déblocage soit possible. Nous attendions que la DRH organise…
LES NOUVELLES DU FRONT La fin de la consultation sur les projets de réorganisations approche, l’ultime séance du CE des services centraux se tiendra le 4 juillet. La séance promet d’être longue, les différents projets suscitant plus d’interrogations sur leur bien fondé. La CGT a le sentiment que ces projets sont motivés par une directive de réduction des coûts venue du sommet, réalisée dans l’urgence pour raison d’affichage auprès des marchés. Globalement fondés sur des codes emplois, les suppressions de postes ne correspondent pas à la confrontation avec la réalité, le transfert des charges de travail n’est carrément pas pris en compte etc… toutes questions sur lesquelles les nouveaux élus de la CGT ont la ferme intention de discuter le 4. Prévoyant une mise en œuvre chaotique, nous avons proposé aux CHSCT des services centraux la mise en place d’une expertise de suivi. Le CHSCT des Tours SG a montré la voie en votant l’expertise que la direction a acceptée. Son intérêt est grand, car elle va permettre de poursuivre dans le temps l’action sur le terrain de la mise en œuvre des réorganisations, au-delà du suivi social assuré par la commission de recours prévue par l’accord. C’est une novation importante par rapport au PSE de SGCIB qui n’a eu aucun suivi alors que nous savons que certaines réorganisations font la démonstration aujourd’hui de leur incohérence. Sur le plan social, la CGT a formulé plusieurs observations sur le projet de lettre établi par la direction pour les salariés « directement…
LA TRANSFORMATION Certainement pas dans le projet de la « transformation » conçu par la Direction générale, la transformation de la Société Générale s’est étendue au domaine syndical. Désormais, la CGT est devenue la première organisation syndicale dans les services centraux d’Ile de France, la première également dans le collège cadres. Le second tour a confirmé et même amplifié le 1er, la CGT recueille plus de 32% des suffrages pour l’élection du CE et peut légitimement présenter un candidat à l’élection du secrétaire lors de la séance constitutive du 5 juillet. Il aura la très grande responsabilité de discuter des ordres du jour dont bon nombre comprendront des projets de restructurations. C’est une véritable « task force » de 111 élus au CE et dans les différentes délégations du personnel qui va se mettre au travail tout de suite. Consciente que la confiance accordée est aussi porteuse de grandes exigences de retour sur investissement. Les listes dans les différentes délégations du personnel donnent un éclairage encore plus cru sur le choix des électeurs. Dans les tours SG, où logent la Direction et les salles de marchés, la liste CGT emporte 45% des voix dans le collège cadres, un résultat bien plus significatif que le baromètre social. Globalement, la CGT pèse plus de 40% sur le pôle Ouest. Sur les pôles Ouest et Est confondus, les délégués du personnel CGT sont élus avec plus de 37% des voix, soit 1935 voix dont 700 d’avance sur les seconds. Ite missae est, la…
DU SENS AU NON-SENS Décidément, la « transformation » prend de plus en plus l’allure d’un plan de réduction des coûts bricolé pour satisfaire au conseil d’administration et à la direction générale. Les discussions avec les personnels touchés sont en cours et confirment notre analyse des projets présentés. La dernière rencontre avec le personnel de la filière RH dont les postes sont promis à une délocalisation vers Bucarest fait ressortir la mise en œuvre d’une décision prise en haut. Personne ne sait encore exactement dire quels postes seraient transférés, le projet est encore en phase d’analyse, seul le nombre de postes est connu ! De nombreux managers s’inquiètent de ce « bricolage » sauf naturellement quelques-uns, qui n’ont que 2 arguments à présenter : ça fait du sens, et : si on le fait pas, la Société Générale n’existe plus dans 5 ans ! A quel niveau de management devient-on adhérent à la stratégie de la direction générale au point de perdre tout sens critique ? GRAND ÉCART Il aura fallu pas moins de 4 réunions pour parvenir à un projet d’accord définitif sur la résorption des écarts salariaux entre les hommes et les femmes. Enfin, accord « définitif » … pas encore, car notre demande d’inscrire clairement dans le texte la possibilité pour une salariée d’accéder aux critères objectifs qui auront servi à l’analyse de sa situation, n’est toujours pas dans le document dit définitif. Pourtant, c’est une question de fond, car comme le disait Jean François CLIMENT, des…
LES NOUVELLES DU FRONT La semaine aura été marquée par le début des réunions de la commission économique du CE des centraux avec les personnels des filières finances et RH, l’occasion de tenir des propos fantaisistes et parfaitement irresponsables pour quelques représentants syndicaux qui n’avaient pas lu l’accord. Parmi les perles, l’affirmation que les propositions de reclassement sont en nombre limité, et qu’après 3 refus, on pourrait être licencié pour insuffisance professionnelle. Grosse confusion dans les dates aussi, alors que le calendrier est très clairement fixé depuis la commission de suivi du 29 mai. Même les pressés devront attendre, SEGL qui voulait démarrer en juillet par exemple a été retoqué par le CHSCT. Les projets et le plan ne démarreront que le 26 août, quoi qu’en disent les uns ou les autres, et nous invitons tous ceux qui observent des tentatives de passer au travers à nous le signaler. DISCRIMINATION Le jugement prud’homal qui a condamné la SG à plus de 600.000€ d’indemnités a fait grand bruit… un jugement qui s’est appuyé entre autres pièces sur le compte-rendu de l’entretien préalable au licenciement du 24 avril 2012 rédigé par le délégué CGT qui l’assistait, un certain Hervé. La condamnation ne peut être réduite à la simple motivation d’une discrimination au retour de congé parental, mais aussi à la volonté d’exclure la salariée des salles de marchés. La SG n’est pas seule déjugée, ses confrères de la commission de recours de la branche aussi, qui avaient estimé le licenciement légitime. JOYEUX,…
LES NOUVELLES DU FRONT La Direction a finalement dû se rendre à nos arguments, et la date de démarrage des réorganisations et du plan qui va avec, ont été reportés au 26 août. Ce report a été obtenu parce que les décisions de la Direction peuvent être remises en cause et sans brûler le moindre pneu sur le parvis de la Défense. La commission de suivi, réunie le 29, a fixé le calendrier. Les lettres seront envoyées aux salariés directement concernés par les suppressions de postes à partir du 8 juillet, ils pourront ensuite prendre contact avec le Campus afin d’obtenir un RDV à compter du 26 août. La première « vague » de dossiers se déroulera jusqu’au 13 septembre, car, c’est la différence notable avec le PSE de SGCIB, la validation des dossiers interviendra en fin de vague. Les réorganisations sont également reportées à partir du 26 août, mais la vigilance est de mise, c’est pourquoi la CGT a demandé une liste exhaustive de celles que la Direction qualifie de « simples changements d’organigrammes ». Le point est crucial, car le débat au CE a révélé l’incroyable degré d’improvisation et d’impréparation de certaines réorganisations comme celle entraînant la délocalisation des emplois de la filière RH à Bucarest (ne pas confondre avec Budapest). D’ici le 5 juillet donc, date officielle de la fin de la consultation du CE des centraux, aucune réorganisation ne peut être présentée aux salariés comme définitive et inéluctable. La CGT a insisté aussi sur la question…
LES NOUVELLES DU FRONT La commission de suivi du PSE va se réunir le 29 mai. La date de démarrage du plan y sera fixée, et donc la date de démarrage des projets qui vont avec. Ce sera l’occasion de s’expliquer sur les premiers dérapages, dont certains frisent le ridicule comme cette variation sur l’acronyme PSE, qui ne serait pas plan de sauvegarde de l’emploi mais plan de structuration de l’économie (SIC), ou plus grave, le discours tenu à certains salariés : vous n’avez le choix qu’entre le départ ou le reclassement. La 1ère réunion du comité d’établissement a par ailleurs révélé l’incroyable degré d’impréparation et de précipitation des projets. Les codes métiers et les suppressions d’emplois qui vont avec, permettent de soupçonner des manipulations. Les transferts à Bucarest sont établis sur des projections qui ne se vérifieraient qu’au fur et à mesure de la mise en œuvre des projets. En un mot, le CE serait donc consulté sur des projets qui ne sont toujours pas finalisés, ce qui veut dire qu’ils devront être modifiés sous peine d’entacher la validité de la consultation. Le débat reste donc ouvert. LA VÉRITÉ SI JE MENS Le tribunal examinera le 28 mai prochain le recours engagé par la CGT contre l’utilisation abusive de « missions » obligatoires pour pallier au manque de volontaires, une sorte de « charter » à aller simple, pour les récalcitrants à l’enthousiasmante aventure Mikado… Nous avons reçu les arguments de la direction, ils révèlent sa vraie nature. Quoi,…
VERY BAD TRIP Mauvaise semaine pour Frédéric… l’annonce de la hausse de 75% de sa rémunération variable en 2012 a fait le buzz dans la presse. Il faut dire que ce n’est pas très crédible de préconiser la réduction des coûts, présenter un projet de suppression de centaines d’emplois, pratiquer le blocage des salaires : 0% en 2012 et 2013, baisse du variable de 6% en moyenne et de l’intéressement de 20%... Pire encore, que certains salariés de niveau F ou G soient jugés onéreux au point que leur emploi va être délocalisé à Bucarest et, en même temps, se faire octroyer de telles prébendes ! On comprend que sur Sogenews, un commentaire l’accuse d’un « manque de savoir-vivre », ce qui est une véritable condamnation sous la plume du signataire à particule d’une grande famille de la noblesse française. La formule opaque de calcul concoctée par un comité d’administrateurs tous dévoués et validée par l’AG en 2012 aboutit à cette hausse, malgré un résultat net divisé par 3, car elle est sur pondérée par le renforcement des fonds propres, ce qui pose une question : pourquoi le PDG perçoit un bonus lorsque la banque se met aux normes Bâle 3 ? Cerise sur le gâteau, ce variable est payée en actions de performance, dont la valeur dépend du cours, lequel est proportionnel au nombre de suppressions d’emplois ! CQFD. C’EST LOIN L’AMÉRIQUE ? Et la COM du groupe rame… la « 3ème édition du baromètre employeur », est annoncée…
FAUT PAS CONFONDRE Les zanalystes de Citigroup considèrent que le plan de la SocGen est trop timide… les « marchés » seraient donc déçus : pas assez de sang, pas assez vite. Faut-il y trouver la cause de la frénésie qui a pris la DRH depuis la signature de l’accord sur l’emploi et la présentation des projets de réorganisations ? Des promesses auraient été faites pour que les emplois soient supprimés au plus vite, les réorganisations effectives dès juillet ? Depuis la DRH fait flèches de tous bois : tenues d’assemblées « d’information », convocation de salariés par les « HRBP », programmation de réunions du CCE, du CE, de CHSCT pour les déménagements… Tout ceci avec un seul but évident : pouvoir expédier les obligations légales de consultations pour, enfin, lâcher les chevaux le 8 juillet comme promis au conseil d’administration. Sauf qu’on ne fait pas les malins quand on n’est pas capable de tenir le rythme. Les commissions du CCE ont été réunies fin avril avec des documents qui ne sont pas à jour et qui ne tiennent pas compte des points actés en commission de concertation… sans compter les approximations des représentants de la DRH qui n’ont que la navigation à vue à nous proposer. Genre « on verra début juillet avec la commission de suivi comment on traite les candidatures au départ volontaire » ou bien « évidemment que chez DEVL, on ne va pas démarrer les réorganisations en juillet, en plein dans le pic de…
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