LA GRANDE REVUELes activités de la BFI sont toutes passées au crible pour marquer celles qui vont être revues, réduites ou fermées. Tels que présentés par Séverin Cabanes au CSEC, les critères de tri sont un joyeux mélange d’analyse fine de l’allocation de capital au regard du rendement (sans plus de précisions), de maintien de la relation générale avec le client et d’attention aux synergies possibles avec le Groupe. En arrière-salle, la situation semble plus compliquée. Comme toujours, ce serait plutôt la foire d’empoigne habituelle. Les activités de marché ont en effet déjà subi plusieurs coupes claires ces dernières années et nombreuses sont celles qui ont déjà du mal à maintenir une taille critique permettant d’être crédible auprès de leurs clients. Les discussions sont donc serrées. Lors du PSE de 2012, il avait fallu peser très lourdement pour maintenir certaines activités de financement qui font aujourd’hui les beaux jours de la banque. Les coupes de 2016 ont quant à elles déstabilisé l’équilibre général des salles de marché, en concentrant davantage le poids de coûts fixes toujours plus lourds. Il est à craindre que les 500 millions d’économies supplémentaires n’aggravent encore la situation. Séverin Cabanes a répondu à la CGT – sans préciser l’ampleur, ni le périmètre du séisme qui se prépare - que la direction nous reviendra dans 4 à 8 semaines avec des plans plus précis. Comme l’a écrit J-F Grégoire aux équipes concernées : «Si une bonne stratégie de gestion des coûts est essentielle, elle doit aller de pair…
LES GRANDES MANŒUVRESGageons que la paix sociale régnera quelques semaines encore, au moins jusqu’à la fin des élections dans les services centraux. Tandis que se déroule la revue des activités susceptibles de subir des coupes claires, la direction ne va pas mettre le feu aux poudres et les annonces devraient être gelées. Il ne faudrait pas risquer une issue redoutée dans les élections. En 2013, le scrutin a reconnu le travail effectué par les délégués de la CGT lors du PSE «historique» de SGIB et son rôle pour mettre fin au projet Roméo (plan massif de licenciements individuels). En 2016, le projet Mikado (externalisation d’activités B.O) s’était soldé par 70% de voix pour les candidats CGT dans le secteur concerné. Il faut dire qu’a contrario de la CGT qui le combattait et obtenait le droit des salariés de rester à la SG, certains syndicats avaient fait venir le DRH d’Accenture pour vanter les conditions du transfert à ceux qui acceptaient l’aventure. Ils ont largement déchanté depuis. En 2019, après la saignée en cours dans le réseau, les nuages s’amoncellent à nouveau sur les services centraux. Les prochaines élections seront donc un moyen de manifester notre rejet d’une stratégie qui se résume aux économies et suppressions d’emplois. C’est parce qu’en 2019, la direction favorise toujours ces interlocuteurs plus malléables, que nous vous invitons au contraire à vous inscrire, sur notre site, à notre comité de campagne pour soutenir nos candidats qui mèneront la bataille dès le mois prochain… et pour les…
Comme la plupart des gens, j’avais d’abord connu les dessins avant de connaitre l’homme. Cela doit remonter aux années 2013, l’année de mon premier mandat au CE des Services Centraux Parisiens. Pour ceux qui ne sont pas familier avec l’organisation de la Société Générale, les Services Centraux concentrent les fonctions névralgiques de la Banque. Sont exclues la partie Banque de détails et ses fonctions de support ainsi que les filiales. Au cours des premières années qui avaient suivi les élections de 2013, où la CGT remporta la première place dans les Services Centraux, nous avions mis en place des réunions périodiques qui rassemblaient nos élus autour, soit d’un thème soit suivant les instances auxquelles le mandat des élus se rapporte, DP, CHSCT ou CE… Ce type de rencontre avait pour but de permettre aux élus de partager leur connaissance et de se tenir au courant de l’actualité dans leurs périmètres. C’était ainsi que j’ai appris petit à petit à connaitre François. Son premier trait de caractère qui marqua mes souvenirs fut sa discrétion. Il m’avait fallu un certain temps pour associer l’auteur des dessins à l’homme que je côtoyais. Bien que ses dessins fussent très appréciés, il n’en faisait rarement, pour ne pas dire jamais, l’étalage de manière spontanée. Nos relations étaient très cordiales, un peu distantes et principalement basées sur le travail. A l’époque, j’avais la charge de coordonner l’action de nos élus dans l’instance de Délégation du Personnel. A ce titre, j’avais la possibilité d’échanger avec chacun des…
vendredi, 08 février 2019 17:04

[IRP] sans voix

LA VAGUE DE TROP ?La veille de l’annonce des résultats et de la nouvelle purge, Frédéric Oudéa recevait les organisations syndicales. Après une rapide présentation des résultats des 3 pôles, la discussion a essentiellement porté sur la nouvelle vague d’économies. Il s’est appesanti un peu plus sur les résultats de GBIS, très bons sur les financements et le conseil, mais en recul de 19% pour les activités de marché (-30% chez FICC et -15% pour les dérivés actions). Le recul est encore plus brutal à la BNP, - 40% sur les activités de marché, avec une répartition inverse -70% sur les actions mais seulement -15% pour FICC. Le DG s’est ensuite étendu sur les anticipations de la direction concernant la conjoncture économique et les contraintes réglementaires qui génèrent des craintes pour 2019 (et plus encore pour 2020) et aboutissent à l’«ajustement stratégique» présenté au marché. Si la trajectoire pour les réseaux français ne va pas être infléchie, en revanche le DG nous a annoncé un changement de stratégie dans les activités de marché. Ces dernières devront réaliser 500 millions d’euros d’économies supplémentaires d’ici à 2020 et l’effort portera avant tout sur les activités FICC et les fonctions supports associées. Si la revue des activités frappées et son impact sur l’emploi ne sont pas encore achevés, nul doute que cela pourrait générer un désengagement très significatif de ces activités. L’impact sur l’emploi sera certainement important, mais nous ne disposons pas encore de vue sur le sujet. Le directeur général a promis une…
DIAFIORUS A quelques jours de la publication des comptes, les rumeurs de coupes sombres dans les effectifs et activités ont généré toutes sortes d’articles de presse. Après le profit warning émis il y a quelques jours, la question n’est plus de savoir si les résultats vont être accompagnés de mauvaises nouvelles, mais de connaitre l’ampleur de la nouvelle saignée – d’emplois ou rémunérations. Tels les médecins de Molière, la stratégie que nous subissons depuis quelques années repose sur des coupes plus ou moins aveugles. Ce qui a déjà dégradé les capacités de la banque. La diminution des résultats du 4ème trimestre de la BFI ne peut pas justifier la découpe de certaines activités, sauf à vouloir accélérer le déclin, et qui mène en partie aux résultats, alors que le dividende est d’ores et déjà garanti pour 2019. Les informations fiables et confirmées seront disponibles sur notre site intranet / internet.           3 SECONDES CHRONO        Dans le nouveau monde, le nombre d’appels téléphoniques à sa banque devait baisser. En tout cas, c’était le postulat du programme de transformation des CRC (centres d’appels du réseau). Sauf que ce n’est pas encore le cas cette année – tout comme les précédentes. Et le sous-effectif continue à faire sentir ses effets sur les collègues. La direction va donc « refaire » une revue de l’attractivité pour tenter de corriger la tendance. La responsable d’OTX, Sandrine Beltran est venue rendre compte de la situation devant les représentants du CSEC. Le nouvel outil qui prévoit 3…
E=MC2Contrairement à une idée reçue, la participation à la mobilisation du 14 décembre ne devrait pas plomber votre variable – bien au contraire. Le mouvement aura eu des effets bénéfiques et collectifs. Certes la mobilisation des salariés n’aura malheureusement pas empêché la signature d’accords qui amputent nos primes médailles du travail et nos indemnités de fin de carrière, mais elle aura permis une prise de conscience par la direction du niveau de ras-le-bol. Cela vaut particulièrement pour le réseau où, la consigne a été donnée de revoir à la hausse les enveloppes du variable. La situation est beaucoup plus incertaine dans les services centraux, où les arbitrages sont en cours et s’annoncent très douloureux. Nous avions bien obtenu de la direction qu’une négociation s’ouvre sur les critères d’attribution du variable, « discrétionnaire » - pour ne pas dire carrément arbitraire et foncièrement inéquitable. Mais pour l’heure, signer cet engagement avec la direction n’a pas suffi. Il faut qu’elle se décide enfin à ouvrir les discussions et que, pour changer de l’année dernière, ce soit sur la base de données précises et en bonne foi. Les «annonces 2019», prévues fin février, pourraient être une autre «prise de conscience». Celle de la nécessité d’y avoir travaillé … avant. REFAIRE LE MONDEFrédéric Oudéa était annoncé à Davos, avec la ministre du travail, Murielle Penicaud et quelques patrons venus refaire le monde (sans que rien n’y change véritablement, à part le déséquilibre entre les plus riches et les plus pauvres et la montée des populistes). Carlos Ghosn…
27 NUANCES DE GRISA quelques jours de l’annonce des résultats, les bons vœux se sont en plus entremêlés avec les retours du Baromètre Employeur. La «participation solide» (74%) rend les enseignements plus forts et la nécessité d’y remédier incontournable. Les orientations stratégiques sont contestées et de moins en moins soutenues. L’engagement est en berne. Les restitutions en cours dans les différentes BU/SU ont au moins le mérite de relativiser l’argument choc utilisé l’an dernier : «on ne vit pas la transformation de la même manière partout, c’est donc la faute ou la responsabilité du manager». Cette fois-ci, les résultats sont mauvais partout … ou presque. Du coup, premier effet, hasard ou pas, le prestataire qui faisait l’enquête va changer. Exit Ipsos, la prochaine sera faite par BVA. En attendant, comme l’a dit Caroline Guillaumin lors des vœux à la filière RH, il faudra bien en tirer des enseignements : «tenir compte des attentes en terme de proximité des différentes BU, s’attaquer aux irritants pour améliorer significativement l’attractivité (interne et externe) et enfin, savoir s’adapter pour anticiper l’avenir». Des attentes que nous partageons pleinement, même si pour les représentants du personnel, le sort qui leur est réservé est aux antipodes. Ce n’est pas avec un seul CSE (ex-CE) de 35 élus pour 27 BU/SU et 20.000 salariés qu’on va améliorer la proximité dans les centraux ! DUO SUR CANAPÉLa négociation de l’accord sur l’emploi 2019 - 2022 aura été l’occasion d’officialiser le retour de Frédéric Clavière-Schiele, revenu d’ALD pour «épauler le directeur des relations…
AVEC LE TEMPS…VA. Fin octobre, il y avait 8 699 télétravailleurs à la SG. C’est le bilan présenté lors de la commission paritaire sur l’accord Télétravail. Soit une bonne progression : près de 2 000 nouveaux accédants en 2018. En tant que signataire, la CGT a rappelé quelques engagements arrachés à la direction et qui semblent s’estomper avec le temps : le télétravail reste un pré-requis au déploiement du flex et il ne peut y avoir moins de capacité d’accueil de postes dans les quartiers que de salariés – télétravailleurs ou non. Nous avons demandé la cartographie des services en flex et ceux en télétravail, histoire de vérifier que les engagements sont bien tenus. #EMPLOI 2023 Au rythme sénatorial, la 3ème réunion de négociation sur le renouvellement de l’accord emploi va s’ouvrir le 16 janvier. Après avoir fait le bilan de l’accord en novembre et celui de la mobilité en décembre, la négociation avance … mais pas très vite. Que l’on ne s’y méprenne pas, les enjeux sont pourtant élevés. C’est dans cette phase de discussion triennale que l’on fixe les curseurs et les process de mobilité, les conditions dans lesquelles se font les réorganisations et les garanties qui encadrent les plans sociaux (barèmes et autres). Pour l’heure, il aura fallu insister pour avoir un engagement plus ou moins ferme que l’avenir ne se fera pas sous la menace de licenciements contraints. Il faudra aussi être solide comme un chêne pour obtenir que les garanties apportées aux salariés soient inscrites…
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