les Infos Hebdo - Le Site Officiel de la CGT de la Société Générale

 

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TOUCHE PAS A GRACCHUS !

Notre Président avait eu la prudence de ne pas suivre  son  vieil  adversaire,  Michel  Pébereau,  dans

« l’appel des 100 patrons pour le oui », mais ce n’était que pour mieux rebondir semble-t-il… Dans « un plaidoyer pour la réforme », interview publiée par les Echos, Daniel Bouton se déchaîne. En réponse à la question : comment en est-on arrivé là (le non majoritaire) ? Il y voit « 3 phénomènes » : les français sont désormais convaincus que les politiques menées depuis 3 décennies ne fonctionnent pas, les français n’avaient pas réalisé qu’ils vivaient dans un monde comptant des milliards d’autres agents économiques (lire agents aux yeux bridés ou au teint mat), les français ont découvert en même temps les slovaques, les polonais et les chinois !
Sur le premier « phénomène », on peut suivre, les français, loin d’être versatiles, sont constants et marquent à chaque étape électorale leur mécontentement de ne pas voir leurs aspirations sociales satisfaites. Mais ce n’est évidemment pas la conclusion qu’il tire ! On le remercie pour le reste de nous prendre pour des demeurés … comme quoi le discours et le diagnostic ne sont pas très novateurs, après le lieu commun sur l’incompatibilité des français avec la géographie, la suite ne tarde pas. Vient celui du français grand amateur de médicaments, qui, c’est connu, adore avaler des pilules, séjourner à l’hôpital, et lire Paris Match dans le cabinet du médecin… L’interview est à l’avenant, consternante au point qu’on se demande si nous habitons la même planète. Un poil poujadiste même, quand il accuse    « les politiques » de manquer de franchise, tandis que lui et les chefs d’entreprises ont grand mérite de nous ouvrir les yeux !!! Bref, l’ordre mondial est immuable et naturel : son salaire de PDG est « rationnel » car fixé par le prix qu’il vaut sur le marché, exactement comme le RMIste ou le salarié malgache à 1000 euros, et hors le remboursement de la dette, point de salut comme le dit le FMI. Bref un morceau d’anthologie qui, a contrario des intentions de l’auteur, illustre l’incroyable décrochage… source véritable du non majoritaire, entre la société réelle et ses classes dirigeantes. Pour finir, nous lui ferons remarquer qu’il devrait relire Gracchus Babeuf avant de l’évoquer pour railler le sens de l’égalité inscrit par la révolution française au fronton des édifices publics… C’est lui qui eut la tête coupée par ceux qui avaient  « réussi » (les nouveaux riches du Directoire) et non l’inverse.

NOIX D’HONNEUR

… au patron du CRCM de Lille, Mr Delignères, qui ne se résout à considérer les petites jeunes téléconseillères ayant l’outrecuidance d’être déléguées CGT. Parmi les questions posées par la CGT à la commission de suivi 4D début juin, l’installation de sièges et de postes téléphoniques dans les salles de repos du CRCM de Lille. Claude Burlot, qui avait donné son accord en janvier, nous répond que les chaises sont achetées et les postes commandés… Vérification faite, le hobereau du CRCM a installé une chaise dans chacune des 4 salles de repos pour 200 téléconseillers !!! Comment a-t-il pu croire, après avoir traîné 6 mois, qu’il pourrait se venger ainsi ? Sa mesquinerie ne le rend que plus ridicule, et au jeu des chaises musicales, c’est lui qui pourrait rester debout…

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C EST FAIT

… réunis en congrès pour finaliser le processus engagé il y a 6 mois, les syndicats CGT de la banque et de l’assurance ont approuvé à 75% la dissolution de leur fédération… puis se sont réunis avec les syndicats SPB constitués par les ex-CFDT Banque pour fonder la nouvelle « Fédération des Syndicats du Personnel de la Banque et de l’Assurance ». Plus de 300 délégués ont voté les nouveaux statuts et le document d’orientation à près de 80% confirmant ainsi que le rassemblement est possible et que cultures différentes ne signifient pas divergences. La fédération s’est fixé l’objectif d’atteidre rapidement 15000 adhérents et lance un appel à tous au travers de son manifeste fondateur pour la rejoindre. Bernard Thibault, qui assistait au congrès a souligné dans son intervention l’exemplarité de notre démarche bien au-delà de notre profession, et l’espoir qu’elle suscite. Dans la nouvelle direction fédérale sont entrés les anciens dirigeants de la CFDT Banque, dont Françoise Frugier et Jean Claude Branchereau de la S.G..

IP VALMY

Créé en 1995, le régime paritaire de retraite supplémentaire de la Société Générale, communément baptisé « Institution Paritaire Valmy », a bien failli succomber à l’arrivée du PERCO. Au final la fermeté, et l’unanimité, des syndicats ont contraint la direction générale à renoncer à ses appétits de PERCO, au détriment de l’I.P. Valmy. L’essentiel du régime est maintenu, et la mise en place d’un PERCO ne se fera qu’à la marge, avec un abondement maxi de 600 euros. Particulièrement avantageux fiscalement pour les hauts revenus, ce dernier a été créé tout exprès par le gouvernement qui n’a rien à refuser aux classes dirigeantes… ces messieurs ne pourront donc bénéficier des nouvelles réductions d’impôts, et cela ne nous manquera pas. Au contraire, le régime paritaire Valmy a fait depuis 10 ans la preuve de son intérêt. Les droits de rente acquis ont été revalorisés sous la pression syndicale, et notamment sous la pression de la CGT, dans les mêmes proportions que les autres retraites complémentaires, au-delà de l’inflation, un « plus » appréciable…

LES NOUVELLES DU FRONT

La commission de suivi 4D va se réunir lundi 6 juin au moment précis où le transfert Chambéry, Annecy, vers le PSC de Grenoble est lancé. Conséquence des mouvements de mars et d’avril, le personnel a pu s’appuyer sur ses droits reconnus pour élaborer collectivement ses revendications et exiger leur négociation avant toute prise de décision. 19 salariés de Chambéry ont ainsi, pour l’instant, refusé de se rendre au premier entretien individuel, malgré les humeurs du patron local qui n’a pu s’empêcher de tenter d’intervenir. Une bonne part du problème réside d’ailleurs dans le choix délibéré d’avoir implanté le PSC à la périphérie de Grenoble par économie en violation de l’accord qui prévoit l’implantation près des gares de centre ville.  Il semble bien que la réputation de rudesse des montagnards se soit confirmée, ce qui va donner l’occasion à la direction du réseau, à la commission de suivi et au CE local le lendemain, de montrer sa nouvelle volonté de dialogue dans le concret.

 

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INTERESSEMENT

La dernière négociation sur l’intéressement – participation – PEE s’est donc déroulée le 23 mai. Elle s’est achevée sur d’ultimes propositions de la direction qui seront consignées dans des projets d’accords soumis à notre signature le 29 juin… Cette négociation entraînera des modifications majeures dans la manière dont les « fruits de la croissance » sont  répartis dans la maison. Les sommes versées au titre de la rémunération financière (participation et intéressement) seront plus en lien avec les résultats de l’entreprise, tout en étant stabilisées par une formule de calcul mixte (résultats France et résultats Groupe). Au regard des résultats annoncés pour le 1er trimestre 2005, 1,2 milliard, en hausse de 40%, la formule pourrait susciter plus d’intérêt. L’estimation,  basée sur cette formule et les résultats actuels, aurait donné en 2005 72 millions d’euros (contre les 50 qui viennent d’être versés). Sous la pression syndicale, la direction a concédé un bonus qui ferait passer ce montant à 74 millions en 2006 et 76 en 2007. Ce rééquilibrage en faveur des sommes versées à tous, est obtenu en diminuant  le plafond d’abondement et en modifiant les taux. Le nouveau système vise à « sur-abonder » les premières tranches : 150% pour les 100 premiers euros investis, 60% jusqu’aux 800 suivants et 45% au-delà, mais l’abondement s’appliquera maintenant de la même façon à tous les fonds. Nous devrions donc sortir d’un système qui en était arrivé en global à donner 60% d’abondement contre 40% d’intéressement… pour l’inverse, 60% de d’intéressement et de participation et 40% d’abondement. La rupture est certaine, et elle traduit l’abandon du choix de la direction de privilégier l’actionnariat salarié, un choix qui avait conduit à une dérive qui favorisait principalement ceux qui avaient les moyens d’épargner, au détriment de ceux qui devaient demander le versement immédiat. Dans la nouvelle version, le montant versé augmente de 34%, ce qui bénéficiera à tous. D’ici la réunion de signature, la CGT va entamer une large consultation. Nous mettrons bien entendu les projets d’accords sur l’intranet CGT…

LES 300 EUROS

Comme s’il fallait nous rassurer, Bernard de Talancé a écrit le 19 mai pour confirmer « les engagements pris par le Président » : « le principe d’une prime de 300 euros net par salarié a été retenu ». Rappelons que, pour la forme, peu importe, puisqu’elle sera forcément versée sur la feuille de paye pour un montant net de 300 euros et qu’elle n’est pas liée à la prime d’intéressement versée le 21 juin. La seule question qui subsiste maintenant est : quand sera-t-elle versée ?

C’EST BALLOT 4D

… il va falloir procéder au désamiantage préalable  de l’immeuble d’implantation du PSC de Rouen... dont l’emménagement va devoir être repoussé ! L’épisode illustre ce grand cafouillage de 4D… La même précipitation a conduit à installer le PSC de Grenoble à Meylan, ajoutant 35 mn de transport supplémentaire alors que des locaux sont libres à la gare. La commission de suivi du 6 juin prochain sera l’occasion de se poser la question : ne faut-il pas savoir, parfois, remettre en cause des décisions stupides ?

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NOUVELLE FEDERATION

Cela fait 6 mois qu’a été annoncée par la CGT et des syndicats SPB issus de la CFDT, l’initiative de se rassembler. Ce qui n’était que théorique est désormais bien réel. Le congrès constitutif va se tenir du 31 mai au 3 juin 2005 comme prévu. Ce sera un évènement : des syndicalistes qui se rassemblent pour être plus efficaces plutôt que de se diviser. Des tracts communs sont rédigés dans de nombreuses entreprises comme à la SG. Les réunions dans les principales villes de France montrent l’avancée du processus. La distribution d’un tract 4 pages, à 100000 exemplaires, renforce la dynamique engagée. L’appel à la recomposition syndicale et au syndicalisme rassemblé est entendu. C’est une idée qui fait son chemin. Déjà, des salariés non syndiqués, ont décidé de s’engager avec nous. Les premiers résultats électoraux au Crédit Lyonnais, en particulier, confirment une dynamique importante. De même à la DEC de Bordeaux, la liste SPB/CGT, pour sa première présentation, se place en deuxième organisation derrière le SNB. Dans toutes les banques, des sections d’entreprise se joignent à la démarche engagée. A la Société Générale, des équipes, des élus rejoignent le processus. Une nouvelle fédération syndicale dans les banques et les assurances va naître début juin 2005, plus forte, plus efficace. Elle intègre les cultures et les histoires venant de la CGT et des Syndicats des Personnels des Banques et même parfois plus largement. C’est désormais une réalité incontournable et c’est maintenant que vous pouvez être le plus utile. Ce projet est le vôtre, vous y avez toute votre place car il s’agit d’un projet où l’on additionne sans diviser.  Rejoignez-nous avec vos différences, vos cultures, vos histoires. Nous avons fait la démonstration par notre initiative que le rassemblement était possible. Il appartient à chacune et à chacun d’en être acteur.

NE PARTEZ PAS...

Conséquence d’une étude de coût de la direction des achats, l’agence de voyage, installée depuis 10 ans dans les tours de la Défense, devrait fermer ses portes fin juin… les 15 salariés « bénéficieront » d’un plan social en cours de négociation chez American Express qui prévoit plus de 500 licenciements… Le personnel n’étant pas salarié S.G., le CE n’est pas informé, et on lui a chaudement recommandé de garder le silence pour espérer un hypothétique reclassement ! Ainsi, la valse des prestataires continue, au mépris du sort des salariés, aboutissant comme toujours à une dégradation du service, voire, comme dans ce cas, à un pur transfert de la charge de travail sur le personnel S.G… ce qui, au passage, démontre que la CGT a raison de soutenir que ces salariés devraient obtenir leur intégration à la S.G. !  L’émotion est grande, car le nombre de voyages professionnels est très important, la gestion très lourde. Les assistantes de ces grands voyageurs n’apprécient guère la perspective d’une charge de travail supplémentaire… mais tout ceci ne compte guère à côté de l’économie que pourra afficher ACHA/DIR pour justifier de sa propre existence… Robert de Niro qui ne part jamais sans elle (sa carte AMEX), n’aimerait pas l’histoire !

 

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NOUVELLES DU FRONT

Le quatrième round dans la négociation intéressement – participation – PEE s’est déroulé le 12 mai. La direction est venue avec quelques  aménagements aux projets présentés le 2 mai (cf nos Infos du 6 mai ou l’Intranet CGT). Elle propose d’augmenter l’enveloppe globale de la rémunération financière  (participation + intéressement ) d’environ 2 millions d’euros. Cette proposition a pour effet, d’augmenter la part distribuée à tous (en pourcentage du salaire) mais aussi, de diminuer la part de la participation au profit de l’intéressement (qui est abondable).  En ce qui concerne l’abondement, le taux unique affiché au départ de la négociation (35%) est pour l’instant modulé en 3 tranches : 150% pour les 100 premiers euros investis, 50% pour les 500 euros suivants et toujours un taux unique de 35% pour les sommes investies au-delà…sur ce point, les choses devraient encore évoluer d’ici la prochaine réunion prévue le 23 mai…

RUP’ N ROLL A NICE

En choisissant de supprimer la période d’un an avant de titulariser purement et simplement le salarié dans l’entreprise, le patronat bancaire voulait « dépoussiérer » la convention collective qu’il venait de dénoncer en 1998….Pour être « plus moderne », cette période d’un an est devenue une « période d’essai » de 3 mois pour les TMB et de 6 mois pour les cadres. Or, à plusieurs reprises, nous avons dû imposer un retour aux normes  transgressées par certaines directions locales ou la totalité des plateformes téléphoniques. En effet, s’il est prévu dans la convention collective, la possibilité de renouveler une fois  cette période d’essai, ce ne peut qu’être exceptionnel.. La dernière vérification du registre unique du personnel (RUP) par les délégués CGT sur la DEC de Nice est éloquente ! Sur la totalité des embauches depuis le passage en DEC, 88 % des périodes d’essai ont été renouvelées !  … 3 mois supplémentaires pour maintenir une pression sur les objectifs imposés.

EGALITE FEMMES/HOMMES

Dernière ligne droite en vue pour l’accord sur l’égalité professionnelle à la SG. Le texte sera soumis à la signature le 8 juin. Il marque plusieurs avancées dans ce domaine où le législateur a déjà voté plusieurs lois mais dont il manque toujours les décrets d’application. Ce texte prend en compte la maternité, facteur pénalisant pour le déroulement de carrière des femmes et donc pour leurs salaires.  En imposant des entretiens avant le départ mais aussi avant le retour de maternité, cela devrait permettre d’éviter aux femmes qui reviennent de se retrouver le matin de leur reprise à un poste incompatible avec leur vie familiale. Une augmentation de 3% est attribuée aux femmes de retour de congé maternité qui n’auraient pas eu de révision trois ans avant leur départ. La DRH s’engage à une révision systématique de l’ensemble des femmes de plus de 45 ans ayant eu au moins un enfant. Environ 8 000 femmes seraient concernées soit par une augmentation, soit par un changement de niveau..  Au final, un texte qui a aussi ses lacunes mais qui pourrait être une première pierre dans la construction laborieuse de l’égalité professionnelle.

 

 

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300 EUROS NET

La seconde réunion de négociation intéressement - participation - PEE, a été précédée comme prévue d’une discussion sur les modalités de versements des 300 euros net obtenus lors de la rencontre avec le PDG. Philippe Perain a déclaré que devant le flou des modalités d’application de l’éventuelle mesure gouvernementale (Breton), il était préférable de se donner du temps avant de conclure un accord. Nous lui avons rappelé que le manque de lisibilité et de certitude sur la mesure Breton avait déjà été évoqué avec Daniel Bouton. Le PDG a non seulement concédé les 300 euros net pour tous, mais il s’est aussi engagé à proposer une mesure d’augmentation pérenne des salaires de base pour tous lors de la négo salariale 2006 en octobre…. Des engagements qu’il serait de bon ton de mettre rapidement dans un accord.

NOUVELLES DU FRONT

Philippe Perain a présenté des dispositifs qualifiés de novateurs. Le cumul de l’intéressement et de la participation, baptisé rémunération financière,  devrait être en augmentation au détriment de l’enveloppe affectée à l’abondement. L’objectif affiché par la direction est d’obtenir une enveloppe globale de 65 millions d’euros (soit plus 30% par rapport à l’intéressement 2004), assise sur des « éléments de calcul lisibles et auditables par tous » (résultat d’exploitation du réseau France et celui du groupe à part égale). La participation ferait son retour mais son développement attendu, de manière dérogatoire, ne pourra se faire qu’au delà de la formule légale... et sans compter les rattrapages consécutifs à d’éventuels redressements fiscaux. Ainsi, au final l’intéressement ne dépendrait que de la différence entre la rémunération financière et la participation.

Quand à l’abondement, la minoration prévue par la direction  sur les 3 années à venir (7 millions/an)  servirait à financer l’augmentation de la rémunération financière. Le plafond d’abondement pour le fonds E passerait de 3050 à 2000 euros en trois ans, tandis que celui des fonds diversifiés de 770 à 500 euros immédiatement. Pour calculer cet abondement, la direction propose un taux unique (de 35%) pour tous les investissements (différents fonds, différents salariés, différentes primes et versements volontaires...). «Pour ceux qui ne peuvent pas amorcer la pompe du PEE» et les autres, la direction propose un abondement de 150% pour les 100 premiers euros investis. Au final, la direction fait table rase de l’existant. Elle abandonne toute référence à l’évolution de l’activité du réseau au profit des résultats d’exploitation du groupe et du réseau. D’après elle, l’ensemble devrait donc être plus corrélé aux résultats tout en restant d’une certaine stabilité. Pour ce qui nous concerne, nous sommes intervenus pour confirmer que le ré équilibrage entre les primes versées (intéressement et participation) et l’abondement, répondait à un souci de justice dans la répartition globale. Par contre, il va falloir que la direction revienne avec des choses plus concrètes pour répondre à notre souci de permettre à tous de bénéficier du PEE. D’autre part, il nous paraît indispensable de  maintenir l’abondement différencié par catégorie de salarié …faute de quoi, le système n’en serait qu’encore plus inégalitaire !

 

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300 EUROS NETS

C’est peu de dire que l’entrevue avec Daniel Bouton le 28 était attendue de tous … et qu’elle n’aurait pas eu lieu si le personnel n’avait manifesté auparavant son mécontentement en répondant à l’appel à la grève des 4 syndicats CGT – CFDT – CFTC et FO ! Comme d’habitude, nous avons entendu l’exposé classique relatif à la fragilité de nos résultats, fruit d’une croissance très différenciée, et qui déforme « le business model de la maison »… en gros, les résultats de la banque de détail en France sont plombés par le mauvais contexte économique. Sa critique était si sévère que nous lui avons demandé s’il postulerait à la prochaine succession du 1er ministre… non, il n’est pas candidat, mais il se verrait bien au ministère des finances, fonction de courte durée !  Tout ceci pour dire que sur le plan de la distribution des dividendes, « il est normal que l’actionnaire demande la moitié des résultats », et que dans la banque de détail France, le programme 4D est absolument indispensable… un raccourci très illustratif pour que vous sachiez où se trouve la source de vos problèmes. Il était cependant difficile de contester que le personnel ait été choqué par la distorsion entre l’augmentation des dividendes et celles des salaires. Daniel Bouton a dû en convenir, mais il a fallu que nous en passions quand même par le tout aussi  habituel discours relayé par le DRH, pressé de justifier de sa politique salariale, à l’origine « des salaires les plus élevés de la profession, en moyenne ». En moyenne, voilà bien le problème, et c’est à se demander pourquoi, malgré la signature d’un accord salarial récent en janvier, Daniel Bouton nous a annoncé que, sans y être contraint par la « mesure Breton » qui n’est pas obligatoire… il prenait l’engagement de verser une prime de 300 euros nets dans ce cadre, et qu’une mesure d’augmentation pérenne des salaires de base pour tous serait proposée pour la négociation salariale 2006, en avançant celle-ci au mois d’octobre. Les modalités d’attribution de la prime seront discutées, mais il faut d’ores et déjà souligner que la question ne se serait même pas posée si rien ne s’était passé à la Société Générale le 5 avril. On notera, par pur goût de la provocation, que son montant, s’il était distribué aux seuls grévistes serait très près des 1000 euros que nous revendiquions dans notre poisson d’avril. Par ailleurs, on notera également que 300 euros nets, probablement sur la feuille de paye de juin, équivaudront à une seconde prime égale ou supérieure à celle versée en janvier pour tous les salaires jusqu’à 1500 euros bruts mensuels… Les 4 organisations syndicales doivent se retrouver le 2 mai pour faire le point et pour convenir d’une position commune.

GROSSE FRAYEUR

Contre toute attente, le conseil de surveillance du Fonds E s’est divisé à parts égales sur le vote de la résolution portant sur la distribution des dividendes à l’assemblée des actionnaires : moitié pour les représentants de la direction, moitié contre ceux du personnel, ce qui conduit à un vote d’abstention et compte tenu du poids de l’actionnariat salarié, à un risque sérieux pour le vote de cette résolution. L’affaire des dividendes 2005 pourrait connaître des rebondissements imprévus lors de la prochaine assemblée le 9 mai!

 

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HABEMUS PENTECOTE

Avec l’approche du lundi de Pentecôte, la question de la fameuse « journée de solidarité » est revenue sur le devant de la scène… au point qu’à l’heure qu’il est, il n’y a plus guère que Raffarin qui sera au travail ce jour-là, car même notre direction générale ferme boutique! D’un point de vue légal, le jour de Pentecôte n’est plus un jour férié, mais du point de vue de l’accord RTT S.G., c’est un jour collectif de fermeture employeur pour tous ceux qui travaillent habituellement du lundi au vendredi. En conséquence, pour le réseau et tous les services centraux, y compris SGCIB, tous ceux à qui on demande de travailler doivent être volontaires, payés à 200% et recevoir une journée de compensation, conformément à l’accord RTT. Rappelons qu’à la Société Générale, une décision unilatérale de la direction consiste à affecter au lundi de Pentecôte un jour RTT employeur, ce qui conduit à ne pas travailler le lundi de Pentecôte, et à réduire le nombre total de jours RTT prévu par l’accord de 2000. C’est ainsi que  le nombre total de jours travaillés dans l’année est passé de 205 à 206. On se souvient que la CGT avait proposé de maintenir le nombre de jours travaillés à 205, et de compenser le jour Raffarin par une augmentation de 2 mn de la durée d’une journée de travail… la direction avait répondu qu’elle appréciait l’intelligence de la proposition, mais qu’elle ne pouvait pas y donner suite car elle n’était pas conforme à la loi. Or il se trouve que c’est précisément la méthode que vient de choisir la SNCF pour appliquer à ses 178 000 agents le jour Raffarin !!! Autrement dit, soit la direction de la S.G. a menti, soit la SNCF est dirigée par des irresponsables épaulés par un service juridique nul. Nous avons tendance à pencher pour la première hypothèse. Dans ces conditions, sachant que l’accord RTT n’est pas dénoncé  et qu’il prévoit 205 jours travaillés dans l’année, que toute journée travaillée doit être payée, et qu’enfin dans sa décision unilatérale, la direction a fait l’impasse sur 48 mn à son profit… il nous paraît très souhaitable que la direction rediscute rapidement de la question, avant que qu’elle ne se trouve en position délicate à trop se précipiter sur les traces du premier ministre.

TÊTE DE GONDOLE

2514 années de SMIC versées au PDG de Carrefour pour le virer, soit 38 millions d’euros. Si vous êtes caissière au SMIC et à temps partiel, vous avez de bonnes raisons d’être en colère… mais pas seulement ! Interrogé par la presse, un dirigeant de Carrefour expliquait que la chose n’avait rien d’anormal, et que ce montant était fixé par référence à ses pairs. Or voilà où le bât nous blesse, c’est la même méthode qu’emploie la Société Générale pour rémunérer ses dirigeants, et ce petit club s’auto - augmente en chœur en se prenant mutuellement comme justification. Le plus incroyable, c’est qu’ils arrivent à se persuader que l’argument est suffisant pour convaincre de la justesse de leur système !

RENDEZ-VOUS

Daniel Bouton va recevoir le 28 avril les 4 syndicats qui ont appelé à la grève. C’est la semaine décisive, comme d’habitude, pour avoir des infos rapides et complètes, rendez-vous le site intranet de la CGT.

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VIVE LA SOCIALE

La négociation en vue du renouvellement des accords sur l’intéressement, la participation et le plan d’épargne s’est ouverte  le 13 avril…Après les journées de grève du10/03 et  5/04, CFDT – CFTC – CGT - FO ont prévenu la direction qu’elles entendaient bien améliorer ces accords échus en juin 2005, mais que cela ne serait en aucun cas une réponse à l’exigence des grévistes d’augmenter les salaires. En dehors du traditionnel bilan statistique sous la houlette de Philippe Perain, la direction et les signataires des anciens accords ont pudiquement constaté des « problèmes de lisibilité » et le fait que « les sommes distribuées restent assez éloignées de l’évolution des résultats de l’entreprise ». Quoiqu’il en soit, la CGT a une nouvelle fois demandé des mesures qui permettraient enfin à tous les salariés de pouvoir investir les primes versées, y compris ceux contraints de demander le versement immédiat… La direction s’est engagée «à examiner avec objectivité» notre proposition. Ce ne serait que justice sociale et fiscale pour les 20% d’exclus de l’actuel système ! La direction devrait également faire des propositions dans le cadre du dispositif annoncé par le ministre des finances, en complément de la prime d’intéressement 2004. Mais le plat de résistance est pour le 28 avril, ce jour-là, Daniel Bouton doit recevoir les 4 syndicats organisateurs de la grève du 5 avril, avec à l’ordre du jour, la question des salaires en 2005.

LES NOUVELLES DU FRONT

Autre conséquence des grèves récentes, la commission de suivi 4D du 12 avril a acté d’une méthodologie négociée pour les transferts de postes 4D dans le réseau. Le « relevé d’engagements » obtenu par les 4 signataires de l’accord sera un support essentiel pour tous les salariés concernés par ces transferts. Arrivé au moment même ou la tourmente se déclarait, le nouveau directeur du Réseau a su saisir l’occasion pour apporter des garanties pour une application loyale de l’accord. L’illustration immédiate est le report de plusieurs opérations programmées en 2005, confirmant ainsi que jusqu’à présent l’accord était bafoué, mais aussi que la volonté du nouveau patron du réseau est de le respecter maintenant. Autre aspect important, la conduite des entretiens est sévèrement encadrée désormais. Il reste à vérifier que les directives seront suivies, et pour cela, la présence de la CGT est une garantie. Toutes les infos sont sur Intranet.

A CLASS OF ITS OWN

Le naufrage de Rover est le dernier épisode d’une longue tragédie industrielle qui conduit le Royaume Uni a perdre en totalité sa construction automobile. De quoi s’interroger sur l’excellence des théories anglo-saxonnes en matière de gestion et de profit, ainsi que l’anachronisme de cette négociation avec les chinois, incapables de construire des voitures mais sauveurs potentiels de Rover. Quant à la rigueur de la gestion libérale et privée, son crédit en prend un coup, lorsque Tony Blair décaisse près de 10 millions d’euros sur les deniers publics pour payer les salaires et que Les administrateurs de Price Waterhouse Coopers essaient de retrouver dans les comptes l’argent qui manque dans le fonds de retraite.

 

 

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NOUVELLES DU FRONT

La méthode est cavalière, les syndicats écrivent au Président le mécontentement général pour lui demander une négociation, c’est le DRH qui répond et publie sa lettre à effet de propagande. Rien de surprenant, le communiqué de la direction minimise comme d’habitude la participation à la grève. La manœuvre ne trompe personne, comparant le nombre de grévistes à un effectif purement théorique, nombre de grévistes qui subit une cure d’amaigrissement par des directions soucieuses d’être classées dans les moins touchées par la grogne sociale, préférant payer les grévistes plutôt que de les déclarer. Bref, on est plutôt au-delà de 30% que de 14. Cela  dit, la  publication  de la lettre 

-non ouverte en principe- de réponse du DRH aux 4 syndicats est révélatrice de son embarras. L’essentiel du propos est défensif : le personnel est bien payé, la prime versée en février est « d’un niveau rarement atteint » pour saluer les résultats 2004, et il y a l’intéressement… mais… malgré « un taux de participation très en deçà de celui de 2002 », je vous promets une augmentation pérenne l’année prochaine et l’amélioration de l’intéressement 2004. Quand on est à l’aise dans ses baskets, on n’a pas besoin de se justifier ! Les 4 syndicats qui ont appelé à la grève ne se contenteront pas de cette réponse. Ils attendent d’abord que Daniel Bouton s’explique avec eux, et lui ont rappelé par courrier que c’est à lui qu’ils s’étaient adressés. Ils maintiennent ensuite leur revendication sur les salaires, pas pour 2006, pour 2005. Et après avoir fait le point sur la grève, ils estiment qu’une prochaine étape d’action peut être envisagée si la direction refuse de négocier sérieusement.

INSURRECTION

Le débat se poursuit sur la tribune libre du site CGT intranet, le seul espace de libre expression de la S.G. Une nouvelle contribution s’insurge à l’encontre du projet d’accord sur l’égalité hommes-femmes. La maman de 3 enfants a classé des boîtes d’archives à son retour de maternité …Levée à 5 heures du matin pour être au back à 7h15, elle attendait un poste que la DRH ne trouvait pas…elle a annoncé sa démission le jour où un collègue s’est défenestré (voir nos infos du 17/09/04 et la tribune libre du 14/09) et « comme par magie, on s’est souvenu que j’étais là». « Il a fallu 6 mois pour pouvoir vous en parler »… dommage car si le témoignage est utile et que nous ne manquerons pas d’en reparler le 29 avril lors de la prochaine réunion sur l’égalité, sa conclusion n’est pas la bonne. Plutôt que de reprendre ses cours de droit, il vaudrait mieux les faire respecter, et c’est justement à cela que sert un syndicat dans l’entreprise.

POISSON D’AVRIL

Les négociations salariales engagées après la grève ont abouti à un accord. L’équivalent des rémunérations 2004 des 7 membres du comité exécutif de la direction, soit 10 millions d’euros, a été attribué sous forme d’une augmentation de salaire uniforme versée aux seuls grévistes, soit un peu plus de 1000 euros chacun. Il a été convenu en effet que les non grévistes ayant manifesté leur satisfaction, ils n’avaient pas besoin d’être augmentés et que cela en ferait plus pour les autres.

 

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ON ATTEND LE 5

… jeudi 31, les syndicats distribuent l’appel à la grève pour le 5 avril, il est tôt lorsque le DRH entre dans la tour. C’est le moment pour l’interpeller sur ses intentions à propos de notre demande d’ouverture de négociations sur les salaires… et Bernard de Talancé de répondre : « on attend le 5 » ! Voilà qui est dit : c’est le 5 que le sort de la négociation se jouera. Briffés à l’occasion de la journée des directeurs, les patrons partent en campagne avec plus ou moins de zèle. Au PSC Lorraine, la direction convoque le personnel par petits groupes pour leur faire la leçon, extraits  : « le salarié SG est le mieux payé, son salaire a progressé en moyenne de 5,4% en 2004 »… analyse de notre délégué local : « ce bourrage de mou ne fait qu’irriter le personnel qui n’est quand même pas assez cruche pour croire qu’il gagne plus que le pauvre Daniel ? ses 2 950 000 euros et ses 72% d’augmentation ! ». Cette exaspération est partagée largement, et aggravée par le variable de cette année. Mieux payé, c’est à voir, car les statistiques que nous publions sur notre site et le bilan social montrent au contraire un mouvement inquiétant d’accroissement des inégalités et de baisse du pouvoir d’achat dans toutes les catégories à l’exception des hors classes. C’est d’autant plus à voir qu’il ne faut pas oublier que l’intéressement versé en 2004 avait baissé de 25%, et que celui versé en 2005 ne progresse que de 5%, soit 20% de moins qu’en 2003… inacceptable dans un contexte ou les résultats, le bénéfice et les dividendes distribués explosent toutes ces dernières années. Mais il n’y a pas que la direction que ce mouvement inquiète, hors du coup le 10 mars, le SNB sera également hors du coup le 5, ce qui est son droit, mais ce qui ne devrait pas le conduire à ses agressions répétées et méprisantes à l’égard des autres syndicats. On notera qu’il juge la grève du 10 mars « très peu suivie à la Société générale », ce que la direction elle-même n’a pas osé dire. Il est vrai qu’il est signataire de l’accord salarial 2005, à l’origine de la primette versée fin février, juste avant l’annonce des dividendes ! Le SNB laisse cependant à ses délégués syndicaux la possibilité de mener éventuellement une action commune avec les autres syndicats le 5… par la force des choses, car à Rennes, Marseille, Cergy ou ailleurs, les appels à 5 sont nombreux. Rejoignons-le cependant pour souligner qu’il convient que le mouvement du 5 ait « un caractère quantativement significatif », ce que nous souhaitons, et paraphrasant le sage chinois, concluons par « Qui ne tente rien n’a rien » !

SECONDE CHANCE

Le projet d’accord relatif à l’égalité professionnelle à la Société Générale n’a pas connu un franc succès. La copie devra donc être revue avant la prochaine réunion. Certaines parties devraient même être retirées, comme celle baptisée « principe de seconde chance » qui consiste à reconnaître de facto l’incompatibilité des contraintes familiales et professionnelles, et que pour bénéficier d’un déroulement de carrière, il faut se déclarer taillable et corvéable à merci…C’est plutôt la DRH qui va bénéficier d’une seconde chance en nous renvoyant un autre projet. En attendant, vous pouvez consultez la version actuelle sur notre site Intranet et réagir.

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24 HEURES CHRONO  

Les syndicats de la Société Générale se sont rencontrés pour définir la suite du mouvement du 10 mars. CFDT – CFTC – CGT et FO ont décidé d’appeler à une grève de 24 heures le 5 avril pour maintenir la pression et obtenir une négociation exceptionnelle sur les salaires. On a vu qu’il ne fallait compter que sur nous-mêmes. Le ministre du travail va faire un bilan, le premier ministre va débloquer la participation, François Chérèque attend les grandes vacances.  Coïncidence avec la publication des résultats, la période est celle du versement du variable qui suscite les grincements de dents que l’on sait, et celle aussi de la publication du bilan social qui fait apparaître la cause profonde du mécontentement… 30% de hausse des 10 plus hautes rémunérations, 10% de hausse du salaire moyen des cadres hors classe et 5% de celui des femmes hors classe en 2004, tandis que celui des autres catégories baisse ou stagne : baisse pour les niveaux B et C depuis 2002, stagnation pour les niveaux D à I depuis 2002 ! A ce mécontentement général s’ajoute la nécessité de maintenir aussi la pression en vue de la commission de suivi 4D du 12 avril. L’occasion ne doit pas être manquée le 5 de répondre à l’appel intersyndical.

DEPART A 60 ANS

On se souvient que l’accord signé en 2004 par FO et la CFTC avait été frappé de l’opposition majoritaire de la CGT, de la CFDT et du SNB. A peine 5 mois plus tard, Olivier De Massy, le président de la commission paritaire ouvrait la réunion par la parabole du silo (ne pas confondre avec la gigole du stylo) : « l’ancien accord est le grain moulu au fond du silo, il nous faut aujourd’hui décider du grain à moudre qui va s’y ajouter ». Une suspension de séance plus tard, les nouvelles propositions ont été présentées par De Massy. Au final, les salariés qui auront acquis des droits à pension complète partiront dans des conditions plus favorables que celles contenues dans le texte annulé et même que celles existant avant la loi Fillon ! L’accord sera signé le 29 mars. Après avoir tenu le discours du MEDEF, l’AFB a du revenir à la table de négociations et rechercher un accord majoritaire cette fois-ci. L’impact sur la négociation collective peut être énorme. La question va se reposer d’ailleurs dans notre profession autour de la négociation relative à la formation professionnelle déjà en cours.

JUSTE VIVABLE

En ces temps de négociation sur l’égalité et de spots publicitaires sur la parité, la tribune libre du site CGT intranet publie une contribution édifiante d’une jeune conseillère de clientèle, retour de maternité à temps partiel… morceaux choisis, « je suis à leur entière disposition 3 jours par semaine », « je sais que j’en demande beaucoup, pouvoir concilier vie familiale et professionnelle », « je sais que ce n’était pas correct de faire un enfant juste après avoir signé mon CDI » … le problème, c’est que pour eux, ce n’est jamais correct de faire des enfants, sauf à leur propre femme bien entendu ! Et ce n’est pas la négociation ouverte à la Société Générale qui va faire avancer le bébé. La conclusion de la contribution demande « juste que ce soit un peu plus vivable »… on attend avec intérêt la réponse de la DRH.

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:LOL :

Le communiqué est lapidaire, sur 4,66 milliards d’euros de bénéfices, BNP Paribas en distribue 200 à la participation et l’intéressement. Selon l’ancienneté et le niveau hiérarchique, le montant varie entre 2945 et 10019 euros… Rappelons que le montant de l’intéressement distribué à la Société Générale représente 50 millions contre 1,47 milliard aux actionnaires. Voilà qui ne va pas calmer les critiques à l’approche de la renégociation de l’accord d’intéressement Société Générale, le 13 avril prochain… cet « excellent » accord dont le principal signataire a du signer un correctif le 11 mars pour éviter qu’un redressement fiscal ne s’impute sur l’abondement. Le nouveau ministre des finances a pris les choses en mains… en homme d’action issu de la société civile, rompu à la saine gestion privée appliquée à l’entreprise France, l’homme a proposé une mesure phare : une majoration de la prime d’intéressement plafonnée à 200 euros… financée par le contribuable ! Insuffisant pour nous convaincre de renoncer à demander à Daniel Bouton dans une lettre CFDT-CFTC-FO-CGT l’ouverture d’une négociation exceptionnelle sur les salaires.

LES NOUVELLES DU FRONT

Riche semaine, l’affrontement entre la direction et les syndicats connaît un épilogue provisoire : A la suite de la commission paritaire de suivi du 14 mars, la direction a adressé un « relevé de conclusions », auquel les organisations syndicales ont répondu. Conséquence, toutes les opérations de restructurations du programme 4D sont suspendues dans l’attente de la nouvelle réunion de la commission le 12 avril. Alors que la commission économique du comité central d’entreprise était saisie de 24 points de consultation à ce titre, seules les créations de PSC à Toulouse et Orléans feront l’objet d’une consultation définitive du CCE début avril. Concrètement, 14 opérations sont repoussées au plus tôt au comité central du 26 mai, à condition qu’elles répondent aux critères fixés lors de la commission de suivi du 12 avril. 8 autres sont repoussées au-delà du 12 avril, sous les mêmes conditions. Enfin, un nouveau relevé de conclusions doit intégrer les critiques des syndicats. L’analyse syndicale est partagée : l’importante participation du personnel à l’action du 10 mars a pesé positivement, mais rien n’est acquis, il faut maintenir la pression d’ici le 12 avril. On regrettera que le SNB ait décidé de faire cavalier seul en chemin, mais il était déjà absent le 10 mars dernier. Les 4 organisations syndicales ont publié un communiqué commun et doivent se rencontrer pour fixer les modalités d’une action. L’épilogue n’est que provisoire. Il serait dangereux de croire que ces premiers reculs de la direction sont suffisants. C’est le constat commun : si nous considérons que les pas effectués par la direction permettent une reprise des discussions, ses atermoiements montrent aussi que la pression du personnel reste indispensable. L’objectif est très concret, obtenir le respect absolu des garanties concédées, et négocier les questions non résolues par l’accord. En attendant, les procédures judiciaires ont été maintenues à titre conservatoire. Vous pouvez consulter l’intégralité de ces documents sur le site intranet de la CGT.

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

Entre 30 et 35% de grévistes selon les endroits, la grève du 10 mars devrait faire réfléchir la direction générale sur les motifs de ce mécontentement. Caractéristique remarquable du mouvement, il a touché plusieurs générations. Dans les PSC, la grève a sonné comme un avertissement pour la commission de suivi du lendemain, mais les jeunes dans les CRCM et dans les DEC ont aussi participé, montrant ainsi que le malaise touche les commerciaux. Encore une fois, le gouvernement et le patronat se sont empressés d’afficher leur fermeté, mais derrière les coups de boutoir, le mur se lézarde. Jean-Louis Borloo, chargé de mission, a été dépêché… Côté Société Générale, la direction tenait ce vendredi une commission de suivi 4D pour tenter de calmer la colère, et l’après-midi signait dans la foulée l’avenant au plan d’épargne qui évitera que le redressement fiscal n’impute la participation sur l’abondement de l‘intéressement (précision importante). Tout cela constitue cependant une maigre consolation, insuffisante pour répondre à l’attente du personnel. C’est clair, après l’annonce de tels résultats, après l’annonce de la distribution de 1 milliard 470 millions d’euros aux actionnaires, on se dit dans les chaumières qu’on n’a pas de raison de se résigner à subir les restructurations dans de telles conditions, et pas de raison non plus de subir les vaches maigres : il faudra plus qu’un cautère sur une jambe de bois pour calmer cette colère.

Y-A-T-IL UN PILOTE ?

Comme en écho à la grève de la veille, la commission exceptionnelle de suivi 4D se réunissait le 11 mars pour faire suite à la lettre des 5 syndicats de la Société Générale. Accompagné du DRH Bernard de Talancé, le nouveau Directeur de DIST, Jean François Sammarcelli, est venu pour la première fois rencontrer les représentants syndicaux. L’occasion était unique pour répondre aux griefs syndicaux, il semble qu’elle ait été ratée… sauf si la séance de rattrapage convoquée pour lundi 14 après-midi changeait la donne. Aux syndicats qui exigent le respect de l’accord et des réponses aux questions sans réponse sur l’après 2008… le nouveau patron de DIST n’a su que promettre une nouvelle fois le respect de l’accord… c’est la moindre des choses, mais il n’a pas apporté de réponse claire et satisfaisante sur l’essentiel : traduire dans les faits le droit de chaque agent à conserver un emploi sur place s’il le souhaite, y compris au-delà de 2008. Premier dérapage, il a cru nous rassurer en affirmant que les salariés qui refusent de suivre le transfert de leur activité pourront rester jusqu’à fin 2008, et qu’il ne leur arriverait rien !!! Bingo, on ne pouvait mieux illustrer la duplicité du discours, il se trouve que l’accord lui-même ne fixe pas d’échéance et que ce droit n’est pas limité à 2008. Quant au DRH, Bernard de Talancé, c’est à se demander ce qu’il fait là ; depuis 2 ans et demi, nous lui disons que les CRH n’appliquent pas l’accord correctement… lui aussi a juré que cela allait changer, tout en précisant qu’il n’était pas leur patron ! Voilà qui ne suffira pas à répondre aux attentes syndicales qui veulent désormais une négociation et des réponses claires. De ce point de vue, l’avertissement donné la veille par les grévistes doit  être entendu, particulièrement des tenants du passage en force qui ont allumé la mèche !

 

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10 MARS : LE TEMPS DE L’ACTION

Les premiers échos que nous avons recueillis augurent une participation notable dans la profession et à la Société Générale à la prochaine journée d’action du 10 mars. Beaucoup ont compris que l’occasion ne devait pas être manquée, et que les raisons d’agir ensemble sont nombreuses. Tous les syndicats du Crédit Lyonnais, y compris le SNB, appellent comme les 4 de la Société Générale au minimum à une demi-journée de grève pour participer aux manifestations. Appel des syndicats CFDT-CFTC-CGT-FO également au Crédit du Nord, et même à 6 syndicats dans les Caisses d’Epargne. Loin d’une accumulation de mécontentements locaux ou une journée sans lendemain dans laquelle chacun aurait la liberté de ne rien faire, l’appel commun des 4 syndicats de la Société Générale rappelle à juste raison les principaux motifs de faire grève le 10 : tout à la fois la politique gouvernementale en matière sociale, et celle de la direction générale dont chacun subit les conséquences au quotidien dans son travail et sa famille. Ainsi, si vous êtes inquiet de la prochaine restructuration et du sort qui vous attend, si vous êtes sous pression et harcelé pour que vous en fassiez encore un peu plus, si vous êtes mécontent de votre salaire et que les actionnaires soient encore privilégiés alors même que l’on ne vous parle que de restriction des budgets, si vous n’avez pas envie de dire merci pour le variable que l’on va vous annoncer… Si vous râlez à l’annonce des hausses de cotisations santé, si vous n’avez pas envie de travailler plus pour gagner moins… Vous pouvez, si vous voulez que ça continue, trouver une excuse pour ne pas faire grève le 10. Sinon, sortez et allez aux manifestations.

ALIBI ÉGALITAIRE

A l’approche du 8 mars, la négociation sur l’égalité professionnelle à la Société Générale pourrait bien se terminer sur un projet d’accord qui serve d’alibi supplémentaire au patronat sur la question. Pourtant garantie par une loi vieille de plusieurs décennies et jamais mise en application concrète, cette fameuse égalité passera après les objectifs de ROE et de coefficient d’exploitation. Ce texte promet de s’ajouter à la « charte de la diversité » signé par la direction en compagnie de 40 grandes entreprises dont le 2ème point porte sur le respect et la promotion du principe de non discrimination. De la belle et bonne langue de bois, que nos dirigeants maîtrisent bien mieux que nous…

NOUVEAU DÉPART A 60 ANS

La mort de la négociation de branche, les conséquences financières dramatiques pour les salariés empêchés de partir par des irresponsables… Déclarations fulminantes et exploitation électoraliste avaient fustigé l’exercice du droit d’opposition exercé par la CGT, la CFDT et le SNB contre l’accord de branche signé fin 2004 permettant la mise à la retraite à 60 ans à l’initiative de l’employeur. Et voilà la commission paritaire convoquée le 9 mars pour débattre d’un nouveau projet d’accord, objectivement plus favorable que celui frappé d’opposition, notamment sur le calcul de l’indemnité ! On ne saurait mieux illustrer la nocivité de la stratégie des accords minoritaires hautement revendiqués par leurs habituels signataires.

Les infos se trouvent en suivant ce lien

 

LANGUE DE BOIS
Le CE des Centraux a eu droit la semaine dernière à une présentation idyllique de DEFI. Les 2 représentants de la direction, Mr PARER et Mme MAREY, sont venus brosser aux élus un tableau lisse et parfait de DEFI : objectifs, résultats en hausse…mais aussi effectif en forte croissance : 300 salariés juniors devraient être recrutés en 2005… Alors, tout irait bien dans le meilleur des mondes ?  Sauf que les élus  CGT ont voulu aborder quelques sujets qui fâchent. Et oui, on la connaît bien notre entreprise : le management,  des seniors notamment, qui après avoir rendu de bons et loyaux services à la SG, subissent souvent la placardisation, quand leur hiérarchie ne les a pas poussés dehors…Devenus subitement trop chers et donc « pas bons » !  La représentante RH nous a assuré benoîtement que dorénavant les seniors étaient une valeur sûre pour DEFI… on attend de voir, car pour l’instant aucune politique n’ayant été organisée en la matière, il y a beaucoup à faire.

MOUARF
Qui l’eut cru, hasard du calendrier, alors que nous divulguions la semaine dernière la ridicule augmentation du montant de l’intéressement distribué en 2005 au grand dam du D.R.H., un redressement fiscal était notifié par l’administration à l’entreprise ! Bref, alors que l’intéressement ne progresse que de 4,8%, ce redressement a pour conséquence l’attribution d’une prime de participation d’un peu plus de 15 millions d’euros… qui aurait dû être déduite de la prime d’intéressement en vertu de l’accord signé en 2002 par le SNB, la CFTC et FO! Embarras de la D.R.H., qui a proposé opportunément un avenant à cet accord pour que la participation ne soit plus déduite de l’intéressement. Bonne nouvelle donc, 15 millions de plus seront distribués, mais cela ne fait toujours pas le compte au regard des dividendes distribués.

10 MARS, LE RENDEZ-VOUS
Après que les élus du CCE, unanimes, aient quitté la séance le 22 février dernier pour dénoncer le refus d’appliquer loyalement l’accord 4D, les 4 organisations syndicales qui appellent à l’action le 10 mars se sont réunies. Il a été convenu d’inviter le personnel de la Société Générale à saisir l’occasion, qui ne se représentera pas deux fois, d’adresser un message clair à la direction générale en cessant le travail et en participant aux manifestations. Le personnel de la SG a, toutes catégories confondues, de bonnes raisons de passer à l’action : sur les salaires par exemple pour exiger notre part, juste après l’annonce d’une progression des résultats qui s’apparente à une provocation au lendemain de l’accord salarial, et à quelques jours du versement du variable, cette rémunération à la tête du client voulue par la direction. Le 10 mars sera aussi la veille de la réunion de la commission de suivi 4D du 11 mars, une réunion à laquelle devra assister le nouveau directeur du réseau, M. SAMARCELLI. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour savoir que son oreille sera proportionnellement attentive à la participation au mouvement face aux représentants du personnel qui exigeront le respect de l’accord et de rediscuter de l’avenir de l’emploi dans le réseau !

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LA CROISIÈRE S’AMUSE
Vous allez dire qu’on exagère, mais non, c’est la vraie vérité. En ces temps de gros dividendes et de rigueur budgétaire, D.E.A.I. a organisé sa sortie annuelle, comme tout le monde. Sauf que D.E.A.I. ne fait pas dans le misérable, genre pot à la cantine ou soirée à l’agence, on est numéro un oui ou non ? Point de vue logistique, ce ne fût pas facile de trouver le moyen de transporter tout le front et le middle à Deauville, dans des conditions décentes, of course. 85 Espaces RENAULT loués emmenèrent donc à l’hôtel Normandy, réservé tout entier et tout exprès, les « stagiaires » pour un week-end de motivation et de travail  en équipe. Premier boulot, attribuer les 4 suites royales, même pas réservées pour les patrons … qui furent l’objet d’un tirage démocratique au sort !  Ensuite, assister au concert privé de Yannick Noah, même si t’aimes pas pour tester ton professionnalisme ! En plus, au lieu de te laisser dormir tranquille pour récupérer de ta boîte de nuit de boulot, il a fallu aller jouer au golf le lendemain matin, tout ça parce que le Président pratique, pour tester ton implication. Heureusement qu’il n’est pas possible de faire du ski sur les planches, Caroline aurait risqué l’accident de travail comme en Laponie en 2001 !

INTÉRESSEMENT
La publication des résultats entraîne la communication du montant global de la prime d’intéressement aux syndicats en vue de la réunion de la commission ad hoc prévue le 25 février. Fâcheux parallèle, tandis que 1,47 milliard est promis aux actionnaires, en hausse de 32% comme nous le soulignions la semaine dernière, la prime d’intéressement n’atteint que 50,47 millions en progression de 4,8% sur la précédente… Le problème, c’est que la prime versée en 2004 avait BAISSÉ de 21,5%, malgré la hausse des résultats! A environ 4% de votre salaire annuel, la prime annoncée pour 2005 a peu de chance de vous convaincre que le compte est bon.

TROPHEE INNOVATION 

Pressée de venir s’expliquer sur une éventuelle externalisation de ses services,  la direction de RSRH/CIM est venue plancher devant le CE des Centraux le 17 février… La CGT a été satisfaite d’entendre que l’externalisation globale était une « fausse bonne solution », et qu’il fallait au contraire professionnaliser les métiers concernés en augmentant la mobilité de ces salariés qui exercent des « métiers spécifiques ». Au final, l’organisation actuelle sera revisitée…. Des groupes de travail d’environ 60 salariés auront à réfléchir sur l’avenir de ces activités. A la demande réitérée  de la CGT, les représentants de RSRH/CIM nous ont affirmé s’orienter dorénavant sur le long terme vers une gestion coût /qualité pour les activités sous traitées (ménage, sécurité…) ! Orientation réclamée depuis des années, dont nous pouvons que nous féliciter et espérer qu’elle fasse réfléchir d’autres secteurs de la maison, qui se laissent imposer par les directives d’ACHA …. Après une période de « cut costing » effrénée, au détriment de la qualité et du respect des salariés des entreprises extérieures, la CGT attend beaucoup de  cette prise de conscience.

 

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LANGUE DE BOIS

Le CE des Centraux a eu droit la semaine dernière à une présentation idyllique de DEFI. Les 2 représentants de la direction, Mr PARER et Mme MAREY, sont venus brosser aux élus un tableau lisse et parfait de DEFI : objectifs, résultats en hausse…mais aussi effectif en forte croissance : 300 salariés juniors devraient être recrutés en 2005… Alors, tout irait bien dans le meilleur des mondes ?  Sauf que les élus  CGT ont voulu aborder quelques sujets qui fâchent. Et oui, on la connaît bien notre entreprise : le management,  des seniors notamment, qui après avoir rendu de bons et loyaux services à la SG, subissent souvent la placardisation, quand leur hiérarchie ne les a pas poussés dehors…Devenus subitement trop chers et donc «pas bons » !  La représentante RH nous a assuré benoîtement que dorénavant les seniors étaient une valeur sûre pour DEFI… on attend de voir, car pour l’instant aucune politique n’ayant été organisée en la matière, il y a beaucoup à faire.

MOUARF

Qui l’eut cru, hasard du calendrier, alors que nous divulguions la semaine dernière la ridicule augmentation du montant de l’intéressement distribué en 2005 au grand dam du D.R.H., un redressement fiscal était notifié par l’administration à l’entreprise ! Bref, alors que l’intéressement ne progresse que de 4,8%, ce redressement a pour conséquence l’attribution d’une prime de participation d’un peu plus de 15 millions d’euros… qui aurait dû être déduite de la prime d’intéressement en vertu de l’accord signé en 2002 par le SNB, la CFTC et FO! Embarras de la D.R.H., qui a proposé opportunément un avenant à cet accord pour que la participation ne soit plus déduite de l’intéressement. Bonne nouvelle donc, 15 millions de plus seront distribués, mais cela ne fait toujours pas le compte au regard des dividendes distribués.

10 MARS, LE RENDEZ-VOUS

Après que les élus du CCE, unanimes, aient quitté la séance le 22 février dernier pour dénoncer le refus d’appliquer loyalement l’accord 4D, les 4 organisations syndicales qui appellent à l’action le 10 mars se sont réunies. Il a été convenu d’inviter le personnel de la Société Générale à saisir l’occasion, qui ne se représentera pas deux fois, d’adresser un message clair à la direction générale en cessant le travail et en participant aux manifestations. Le personnel de la SG a, toutes catégories confondues, de bonnes raisons de passer à l’action : sur les salaires par exemple pour exiger notre part, juste après l’annonce d’une progression des résultats qui s’apparente à une provocation au lendemain de l’accord salarial, et à quelques jours du versement du variable, cette rémunération à la tête du client voulue par la direction. Le 10 mars sera aussi la veille de la réunion de la commission de suivi 4D du 11 mars, une réunion à laquelle devra assister le nouveau directeur du réseau, M. SAMARCELLI. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour savoir que son oreille sera proportionnellement attentive à la participation au mouvement face aux représentants du personnel qui exigeront le respect de l’accord et de rediscuter de l’avenir de l’emploi dans le réseau !

 

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LA CGT A LA UNE

Le tumulte médiatique qui a accompagné la prise de position du «parlement» de la CGT, le CCN, n’aurait probablement pas eu lieu au bon vieux temps des votes «à la soviétique». La CGT aurait alors décidé à 99% d’appeler à voter NON, et la nouvelle aurait fait 3 lignes de brève en pages intérieures. D’ailleurs, savez-vous que la FSU, il y a près d’une semaine a justement pris une décision de ce type, en avez-vous entendu parler? Mais il se trouve que ce n’était pas la proposition faite par Bernard Thibault et le bureau confédéral ! Sur ce point, c’est son mérite de faire bouger la CGT et qui peut critiquer ce changement ? Le temps de l’unanimisme est fini, il faudra s’y habituer. Notre fédération, qui a finalement voté contre la prise de position du CCN, s’honore de soutenir cette démarche en compagnie d’autres fédérations et non des moindres, comme la Métallurgie, l’Energie, la FILPAC (Presse et Spectacle) ou le Commerce. Notre opinion à propos de la constitution européenne est sans ambiguïté, d’un point de vue syndical, l’analyse est très critique sur ses choix économiques et sociaux. La constitution européenne est malheureusement fortement marquée par les orientations libérales qui prévalent à Bruxelles et ceci conduira nombre d’entre-nous à voter contre. Mais ce constat syndical ne doit pas conduire pour autant à conclure par une consigne de vote, car d’autres considérations motivent le citoyen, et elles ne sont pas du ressort du syndicalisme. Ainsi, les adhérents de la CGT eux-mêmes doivent prendre position librement, informés simplement par leur organisation de son analyse. Cette orientation de notre fédération, votée dans une proportion inverse à celle du CCN, résulte d’une évolution de la CGT qui vient de la base, mais il faut du temps pour que cette évolution arrive jusqu’en haut de l’appareil ! Comme le dit Bernard Thibault, le CCN est en rupture avec nos orientations de congrès… Mais on n’arrête pas l’histoire, le processus que connaît notre fédération le démontre dans la construction d’une fédération nouvelle avec les militants qui dirigeaient il y a peu la fédération CFDT banques et qui ont décidé de quitter leur confédération  pour fonder les SPB. C’est le mouvement que nous avons baptisé «construire ensemble». Ce syndicalisme à de quoi s’occuper, dans la rue le 5 pour la défense des 35 heures par exemple.

EGALITE PROFESSIONNELLE

3 séances de négociations sont prévues sur le sujet. La première vient d’avoir lieu le 4. Nous avons assisté à un long satisfecit du Directeur des relations sociales, Philippe PERAIN sur les bonnes statistiques de la Société Générale en la matière. Chaque syndicat a exposé ses demandes. Il en ressort 5 grands thèmes qui devront être discutés : rémunération (rattrapage des inégalités dans les salaires), mobilité (elle reste le point fondamental de blocage à la promotion féminine), maternité (autre frein fondamental à la promotion féminine), formation et suivi.  La DRH s’est engagée à nous proposer un texte pour les prochaines réunions des 25 février et 1er avril.

 

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HARCELEMENT

Comme prévu, la commission sociale du CCE s’est vue présenter cette semaine le document modifié sur « le dispositif de prévention et de traitement du harcèlement moral et sexuel » à la Société Générale. Pour mémoire, le texte initial avait été retiré des discussions en novembre à la demande de la commission, qui avait estimé que le texte détournait la loi. La direction persiste néanmoins dans sa démarche. Pour elle, le texte proposé est bien un moyen de prévenir le harcèlement dans l’entreprise et refuse l’idée d’une négociation sur le contenu, sans être opposée toutefois à l’idée d’une future négociation avec les syndicats… mais  sur un sujet plus large qui pourrait être « dignité et santé au travail». Il ne serait donc en aucun cas question de traiter du harcèlement ! Et c’est bien là les points de désaccord entre la CGT et la direction : d’une part la direction cherche à faire passer son texte coûte que coûte en nous promettant de négocier « sur un autre sujet » et  d’autre part, elle refuse de revoir sa propre définition du harcèlement, qui exclu toujours les situations liées au stress inhérent à la vie professionnelle, à un management par les objectifs et à une situation de conflit. Pourtant le représentant  de la DRH le reconnaît lui même, « ce texte n’est pas parfait, mais il a le mérite d’exister ». L’ambition de la CGT est tout autre que celle ci et nous n’allons pas nous contenter d’un « c’est mieux que rien ». Pour nous les choses sont claires, l’objectif du texte de la direction est bien de réduire la portée de la loi. En définissant dans ce texte ce qui n’est pas du harcèlement aux yeux de la direction, ce document devient non conforme à l’esprit de la loi, puisque réducteur. Sans compter, que celui-ci permet à l’entreprise de sanctionner un salarié harcelé, s’il s’avérait qu’après enquête, la Société Générale estimait qu’il n’était pas un vrai harcelé !!! Nous ne laisserons pas passer cela.

EXIT L’ANCIEN REGIME

C’est la fin de l’ancien régime…celui de la gestion des congés et des RTT. Nous sommes en effet entré dans la phase de transition prévue par l’avenant à l’accord 35H signé par la CGT, la CFTC et le SNB. Cette période transitoire va nous faire passer tout au long de 2005 au calendrier unique sur l’’année civile » en 2006 pour gérer congés annuels et RTT.  Quoi de neuf en 2005 ? La gestion des RTT reste inchangée. Quant aux congés annuels acquis en mai 2004, ils sont exceptionnellement utilisables jusqu’en décembre 2005, tout comme les congés annuels générés sur le dernier semestre 2004 qui seront acquis en mai 2005 (17 jours maximum auxquels vient s’ajouter 1 jour de congés au titre du fractionnement pour tous). Le second changement introduit par l’avenant concerne le compte épargne temps… Le total des jours pouvant être investis dans le CET passe de 10 à 13. Lors de l’alimentation du CET, l’entreprise verse un abondement sur les jours investis. La période de versement au CET s’étend dorénavant jusqu’à fin avril de l’année suivant l’acquisition des congés annuels et RTT… Le formulaire papier d’ouverture ou investissement au CET devrait laisser place à un nouveau module disponible sur RH Online dès le 8 février…

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« LA SIGNATURE », LA REDIF.

Le dernier épisode de la rediffusion du feuilleton de la négociation salariale 2005 s’est déroulé selon le scénario prévu dans ces infos dès la semaine dernière. Conformément à sa logique, le SNB a signé, suivi par la CFTC. Constatant que l’accord proposé ne répondait pas à la logique qu’elle avait défendue, elle a donc signé pour une prime hiérarchisée. Cette signature entraînera donc le paiement de la prime avec les appointements de janvier et représentera pour la quasi totalité des techniciens, qui seront au plancher, 265 euros nets. La logique de cet accord est donc fondamentalement différente de celui de 2004, et pas seulement sur l’absence de caractère pérenne de la prime, puisque sa hiérarchisation et son faible plancher vont fortement défavoriser les rémunérations plus basses. Si cette prime avait été distribuée par exemple de manière uniforme, elle aurait été équivalente à celle payée par SGAM (500 euros pour les techniciens, 600 pour les cadres), soit 535 euros bruts par salarié. C’est le principal reproche formulé par la CGT pour refuser notre signature, outre le niveau insuffisant au regard des sommes consacrées aux rémunérations variables par exemple. Par ailleurs la CGT a signé l’avenant à l’accord social qui revalorise les minima de 5%, une revendication que nous présentons chaque année depuis juillet 2000, insatisfaite jusque-là, même s’il aurait fallu les revaloriser de 10% pour seulement maintenir leur niveau d’il y a 5 ans. Il faut souligner aussi que cet avenant aura un impact important pour les jeunes en contrat d’alternance, qui sont rémunérés à 80% du minimum SG, en application de l’accord signé en 2004, revalorisé de 5% en 2005, et qui bénéficieront en cas d’embauche définitive de la prime versée pour le succès au BTS banque. Ce n’est cependant qu’une étape, car la CGT n’a pas manqué de souligner que de nombreux jeunes étaient recrutés sur d’autres BTS, et qu’il serait juste, normal et de bonne gestion de leur verser la prime à eux-aussi. Pour l’accord salarial lui-même, la direction s’était inquiétée d’un éventuel droit d’opposition, mais avec la signature conjointe de la CFTC, le risque en est de toute façon écarté. Inquiétude qui n’est pas faite pour nous déplaire, au moins parce que cela montre qu’il est plus difficile désormais de signer des accords minoritaires.

ONE MAN, ONE VOTE

Les 5 organisations syndicales de la Société Générale avaient prévu de faire une déclaration au conseil d’administration du 13 janvier, pour annoncer leur refus du projet présidentiel de modification des règles d’élection des représentants des salariés à ce conseil. Il s’agissait tout simplement d’en faire des représentants des actionnaires salariés, notez la nuance, et aurait entraîné que chaque électeur aurait disposé d’un nombre de voix proportionnel au nombre d’actions détenues… Daniel Bouton aurait ainsi pesé plus de 20 000 voix ! La levée de bouclier des syndicats l’a fait revenir en arrière, et il a annoncé qu’il renonçait à modifier les règles d’élections. Officiellement chargée d’en informer les syndicats, la DRH a motivé le recul par « la trop grande instabilité des textes », un euphémisme dont ne s’était pas embarrassé le Président au conseil…

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« LA PRIME », LA REDIF.

La négociation des salaires le 5 janvier s’est déroulée selon un scénario cousu de fil blanc, dont le résultat est connu désormais de tous : une prime de 23% de la mensualité, avec un plancher de 350 euros. On se souvient que l’accord 2004 avait conclu sur une augmentation des rémunérations de base de 350 euros et une prime de 17% avec un plancher de 150 euros. Le SNB avait beaucoup critiqué à ce moment-là la signature par les 4 autres organisations syndicales d’un accord qu’il qualifiait de « discriminatoire ». Fort heureusement, tous les salariés qui ont un salaire mensuel inférieur à 3076 euros conserveront l’augmentation acquise l’an dernier, car cette année, ce ne sera pas le même film ! En effet, pour que vous touchiez l’équivalent en 2005, il faut que votre salaire mensuel dépasse 2174 euros…autrement dit, tous les salaires inférieurs vont toucher moins qu’en 2004… La CGT pouvait bien remettre à sa place « l’effort significatif de la direction  rendu possible par les bons résultats » aux dires du négociateur envoyé au charbon par le PDG et son DRH… un effort très relatif, 18 millions, comparé aux énormes moyens consacrés au paiement des primes à la tête du client que sont les bonus et la part variable, 350 millions ; un effort déjà financé par le personnel lui-même par la baisse de l’intéressement versé en 2004, - 28 millions, et qui consacre encore une perte du pouvoir d’achat au regard de l’inflation ; sans compter la reprise de la main gauche des concessions faites pour financer les mutations consécutives à 4D dans le réseau ! Rejoignant en séance la demande du SNB qui promettait sa signature si la prime passait de 20 à 25%, le représentant de la CFTC l’a qualifié de « base de travail intéressante » ! La cause était dès lors entendue, même si CFDT et FO continuaient comme la CGT à réclamer une mesure pérenne significative. Il n’a fallu que les 3 petits tours d’une suspension de séance pour que Philippe PERAIN en costume cousu de fil blanc revienne avec ses 23%… inquiet quand même d’un risque d’exercice du droit d’opposition, tant il semble qu’une seule signature ne suffise plus pour signer des accords minoritaires. Après avoir signé avec nous en 2004 parce que l’augmentation était uniforme et pérenne, la CFTC signera-t-elle avec le SNB pour une prime non pérenne et non uniforme ? Bien qu’officiellement personne n’ait pris position le 5, la fin de la redif. est connue. Le dernier épisode, « la signature », est fixé au 14 janvier.

EGOÏSTES ?

L’élan de solidarité avec l’Asie du Sud serait, selon les médias, historiquement le plus grand, et traduirait une sorte de bon côté de la mondialisation. Toutefois, le Secrétaire Général de l’ONU réclamait hier que les promesses soient honorées et qu’un milliard soit versé tout de suite. On relèvera aussi que la référence obligée à la tragédie des vœux de la présidence ou de ceux du patron de SGCIB se félicitent d’abord des résultats, « le ROE le plus élevé de l’industrie mondiale de la banque » nous dit J.P. Mustier. Daniel Bouton qui conclut sur un appel à « briser les égoïsmes » parle en orfèvre : les bonus distribués à la SG en 2004 dépassent le niveau de l’aide annoncée par les Etats-Unis, voilà qui devrait le faire réfléchir sur les égoïsmes de l’industrie du fric dans ce bas monde.

LES COMPTES DE NOEL

Le 5 janvier s’ouvrira ce qu’il est convenu d’appeler la traditionnelle « dernière réunion » de négociation salariale….On entend pourtant dans les « milieux autorisés » des murmures qui nous poussent à penser que nous sommes très loin d’un accord cette année. Pour mémoire, la direction a proposé une enveloppe globale d’à peine 12 millions d’euros contre 18 dans le précédent accord. En se limitant à une prime de 15% d’une mensualité avec un plancher de 270 euros et un plafond de 800, la « proposition » a été rejetée par l’ensemble des organisations syndicales…. Coté personnel, les quelques réactions qui nous parviennent via intranet ne sont pas moins vives et soulignent le fossé qui subsiste entre les attentes des salariés et ces propositions patronales… Côté direction, s’il semble assez dur de faire aussi bien que l’an dernier « faute de moyens », il faudra tellement fleurir le panier garni que la quadrature du cercle sera difficile le 5 janvier. Quoi qu’il en soit, vous pourrez retrouvez le compte rendu de ce nouvel épisode sur notre site intranet et nous faire part de vos réactions. 

SOLIDARITE

Tsunami…un mot d’ailleurs que beaucoup viennent de découvrir. Pourtant, maintenant chacun sait quelle catastrophe et quelle détresse il peut engendrer. Pour faire un petit geste, nombreuses sont les adresses auxquelles vous pouvez envoyer vos dons. En voici une, dont nous nous portons garants : Avenir Social 263, rue de Paris Case 419, 93514 Montreuil Cedex - Les chèques sont à libeller à l'ordre de : Avenir Social « Solidarité Océan Indien» CCP Paris 17915 34 A.

LES LUTINS DU MEDEF

Côté patronal, tout va bien !...Sans attendre Noël, les parlementaires du MEDEF auront réussi à combler leur baron de cadeaux. Ernest Antoine aura été gâté pendant ce mois de décembre et sur ses propres terres : 35H et droit du licenciement. Lourdes de conséquences, les nouvelles dispositions risquent  de dépasser l’effet de manche crée par l’embrouillamini de l’annonce concomitante d’une « loi  sociale » dont l’absence de financement pour 2005 montre la réelle ambition. En soufflant le chaud et le froid en cette période hivernale, balayant au passage la loi de modernisation sociale, « Raffarin 3 »  vient de sonner le glas de la RTT et permet le retour des 39 voire aux 40 heures. De même, en réformant les dispositions concernant les licenciements économiques, il est clair que c’est du côté patronal qu’il faut chercher les principaux bénéficiaires… Après avoir augmenté le nombre d’années de travail pour bénéficier de la retraite à taux plein, ce gouvernement vient d’allonger la durée de ces mêmes années, les a rendu plus incertaines pour les salariés ! C’est sans doute une question de valeurs…

MEILLEURE ANNEE 2005

Même s’ils sont rituels, ils sont néanmoins sincères… Nos vœux syndicaux iront à l’ensemble du personnel : Ensemble travaillons à faire de 2005, une année meilleure que les précédentes et faisons un mauvais sort aux prétentions des lutins du MEDEF et de leur baron !

 

Les infos se trouvent en suivant ce lien

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ON TOUCHE LE FOND

Les négociations salariales ont débuté un peu partout dans les banques avec un point commun, la pingrerie des directions des banques. Pour ce qui concerne la Société Générale, on a touché le fond, au sens figuré bien sûr, avec une « proposition » de la direction en retrait d’un tiers par rapport à l’accord salarial de l’année dernière. Après l’exercice obligé d’une première réunion destinée à recueillir les revendications syndicales, la seconde réunion est l’occasion pour la direction de formuler une « proposition » censée répondre à la demande syndicale. Deux philosophies s’affrontent clairement, celle du SNB, qui revendique une augmentation et une prime en pourcentage des salaires de base, et celles des autres organisations syndicales qui réclament principalement une hausse uniforme des salaires de base. La réponse de la direction a donc eu le mérite de rassembler tout le monde dans une protestation unanime, son montant représentant à peine 12 millions d’euros contre près de 18 pour le précédent, et se limitant à une prime de 15% d’une mensualité avec un plancher de 270 euros et un plafond de 800. A ce niveau, la CGT n’a même pas pris la peine d’en discuter, d’autant moins que la proposition est assortie d’un mécanisme compliqué et ridiculement bas d’intégration partielle de cette prime dans les salaires de base en… 2006 ! certes, il reste une réunion programmée pour le 5 janvier, et l’on peut imaginer que la direction améliorera un peu sa proposition d’ici là, histoire de « donner du sens à la négociation ». Il est cependant peu probable qu’elle l’augmente de 50%, ce qu’il faudrait pour atteindre simplement le niveau de l’accord précédent, la moindre des choses dans un contexte de progression des résultats. Non, là où le bât blesse, c’est la directive du 35

ème qui oblige à réduire de 70 à 65% le coefficient d’exploitation en 2005, pour ressembler à son cher modèle anglo-saxon.  Autant dire que la perspective d’un accord salarial en 2005 s’éloigne, à moins bien sûr que le personnel n’y mette son grain de sel ! Le compte-rendu complet est sur canal CGT (Intranet).

AU PIED DU MUR

La séance plénière du CCE du 15 décembre a fait un pas vers le point de rupture sur les problèmes du réseau. Pour les PSC, il s’en est fallu d’un souffle que les conclusions de la mission Proudfoot ne débouchent sur un clash, avant d’être renvoyées en janvier, mais les choses s’aggravent aussi dans les opérations de restructurations 4D en cours. Interpellé par les élus, B. De Talancé a dû affirmer qu’il s’employait personnellement à faire respecter l’accord, ce qui en dit long sur la résistance des directions dans le  réseau. Le DRH du réseau, B. Brockmann, a d’ailleurs admis que le nombre de refus de mutation augmentait et que cela commençait à poser problème. Les méthodes de DIST prennent l’eau et nous allons nous employer à contribuer à leur naufrage complet ! Souvent à la frontière, côté extérieur, de la légalité, signataire de la main gauche de l’accord 4D, elle va se retrouver face à des débrayages et des procès. Le temps imparti à la DRH pour lui faire la leçon est épuisé, on ne va pas nous faire le coup du flic gentil et du flic méchant trop longtemps. Toute l’info sur Canal CGT, docs CCE.

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ESCROQUERIE SOCIALE

L’annonce par le premier ministre d’une nouvelle loi permettant des dérogations aux 35 heures est dans la droite ligne, c’est le cas de le dire, des méthodes à l’esbroufe du gouvernement. « Travailler plus pour gagner plus », « 35 heures à la carte » selon le principe du « temps choisi »… c’est un art de «communiquer » qui s’apparente à de l’escroquerie sociale. Comme s’il était pressé avant fermeture, le gouvernement liquide. Les freins aux licenciements au travers de la loi improprement nommée de « cohésion sociale » et maintenant les 35 heures. Par exemple la principale mesure de la loi Borloo est de revenir sur ce qu’il était convenu d’appeler « la jurisprudence Samaritaine » en supprimant pour les entreprises l’obligation de réintégrer les salariés lorsqu’un plan social est annulé. Pour les 35 heures, c’est pareil, la principale mesure, c’est le retour aux 40 heures ! Le temps choisi, c’est de l’esbroufe… depuis quand les salariés choisissent leur temps de travail ? Même dans une grande entreprise comme la Société Générale où les syndicats sont, relativement, puissants c’est très aléatoire. L’accord 35 heures SG a été d’abord écorné par les mauvaises volontés. On se souvient des « périodes rouges » et des multiples obstacles à la prise des jours RTT. On sait aussi que, malgré les mesures d’encadrement solide que nous avons fait inclure dans le texte, il a fallu de multiples interventions et que les dérapages n’ont jamais cessé… sans parler de la situation à SGCIB, où il est carrément de bon ton de s’asseoir sur les 35 heures. Que dire par exemple de ce jeune cadre au forfait licencié récemment qui n’avait même pas pris de congés annuels en 2 ans, à raison de 12 heures par jour, jours fériés compris… L’accord SG prévoit déjà la possibilité d’investir 13 jours par an dans le CET et de se le faire payer : une limite que la CGT a refusé de dépasser, car nous savons bien que grande est la tentation « d’encourager » les cadres à « choisir » d’investir leurs RTT en CET plutôt que de les prendre. La loi présentée en janvier ferait sauter ce verrou (comme les autres). Soyons clairs, la CGT refusera tout accord d’entreprise et de branche sur la liquidation des 35 heures … mais cela ne suffira pas! Comme l’a dit Bernard Thibault : « Resterons-nous  (les syndicats) les pieds dans le ciment ? ».

NOUVELLES DU FRONT

La réunion de la commission économique du CCE du 8 décembre aura été chaude. Nous avions déjà parlé de cette mission « Proudfoot » qui avait abouti à un document présentant « le projet d’optimisation des PSC et des gains de productivité attendus ». Comme d’habitude, la direction du réseau, sûre d’elle, s’apprêtait à expédier la formalité que constitue à ses yeux la consultation de la commission. Mal lui en a pris, soulignant les incohérences et les approximations, et même les erreurs flagrantes du document,  la CGT les a contraints à en rabattre… mais sans qu’elle lâche sa volonté de supprimer près de 300 emplois, de plus, dès 2005 dans les PSC. Nous ne lâcherons pas non plus, nous avons épluché le document, tâche par tâche, et les fiches classées « confidentielles » du cabinet Proudfoot que nous avons fini par obtenir… le débat pour organiser la riposte dans les PSC se poursuit.

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NEGO SALAIRES 

La négociation salariale a débuté le 3 décembre à la Société Générale. Traditionnellement, la première réunion est consacrée à l’étude des statistiques et à l’exposé des revendications syndicales. Les prochaines réunions auront lieu le 13 décembre et le 5 janvier, date prévue de la conclusion d’un accord par la direction. Des statistiques on retiendra le satisfecit du  représentant de la direction, Philippe Perain, sur le « juste équilibre » qu’il y aurait entre les rémunérations variables et les salaires de base. Hormis l’habituel écart entre les bonus distribués à SGCIB en 2004, environ 240 millions d’euros contre 45 pour le reste de la Société Générale, ainsi que l’écart grandissant entre le moins bien servi, 152 euros, et les mieux servis, plus de 4000  pour la part variable (sauf hors-classes)… la CGT a souligné de nouveau qu’a contrario du discours officiel, le variable n’était pas ressenti comme un juste moyen de rémunérer le travail individuel, mais plutôt comme une rémunération dont les règles d’attribution sont opaques et arbitraires. On attend donc avec impatience que s’ouvre la négociation promise sur ce point depuis 2 ans. Vous retrouverez ces statistiques comparées aux années précédentes sur notre site intranet. Elles montrent notamment que l’accord salarial 2004, signé par la CGT, a produit des effets positifs qui rompent avec la philosophie des accords précédents. Dans un contexte général plutôt mauvais, rien n’a stoppé la tendance à la baisse du pouvoir d’achat, notamment la perte de 30 millions d’euros au travers de la baisse de l’intéressement. Cela dit, l’augmentation des rémunérations de base de 350 euros a profité à tous, le nombre de salariés ayant bénéficié d’une augmentation individuelle est en hausse, et le salaire moyen des cadres progresse de 1,5% et celui des techniciens de 1,36%, une preuve que cet accord ne discriminait personne. On notera que le système de voiture balai, la GSI n’a concerné, grâce à cet accord, que 7 personnes en 2004. La CGT a demandé de poursuivre dans cette logique notamment par une hausse du salaire annuel de base de 1000 euros et une hausse des minima, ainsi que des mesures pour les titulaires de BTS. Chaque organisation ayant exposé ses revendications, la direction a conclu par son numéro habituel : « les résultats sont bons mais la prudence s’impose », pour cause de dollar, pétrole and so on… Tous les détails sur canal CGT dans Intranet (Arpège - MAIA).

NOIX D’HONNEUR

Sous la pression de la CGT, le représentant de la direction du réseau, Claude Burlot avait du concéder à la commission de suivi 4D de se rendre dans les CRCM pour examiner les revendications du cahier que nous lui avions remis… un cahier rédigé sous l’impulsion des nouvelles représentantes de la CGT du CRCM de Lille. Elles l’attendaient donc avec impatience et avaient soigneusement préparé leurs arguments, bien que sa visite leur fût annoncée la veille pour le lendemain . On les fit donc poirauter toute la matinée de jeudi… Monsieur étant en réunion avec la direction, puis déjeunant avec la direction… avant de reprendre en milieu d’après-midi son TGV pour Paris ! Il est vrai qu’entre deux jeunes déléguées et une entrecôte aux cèpes arrosée d’un grand Saint Emilion, y-a-pas photo !

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DETOURNEMENT

La commission sociale du CCE vient d’être saisie d’un document baptisé « prévention du harcèlement moral et sexuel ». Louable intention à première vue, malheureusement gâchée par la motivation réelle du texte, qui apparaît comme une tentative de détournement de la loi pour prémunir des risques qu’elle fait courir à l’entreprise. On peut retenir l’anecdotique, le dispositif consiste à
autoriser le harcelé par son chef à se plaindre au chef du chef, lequel devra, si le harcelé insiste, faire une enquête… Mais de manière plus sournoise, le document restreint le champ d’application de la loi et la détourne. Ainsi, la direction veut écarter le stress, à ne pas confondre selon-elle avec le harcèlement, elle interprète aussi la loi de manière restrictive sur les faits considérés comme générateurs de harcèlement. L’intervention syndicale, pourtant explicitement prévue par la loi est soigneusement omise ainsi que les garanties protégeant les salariés, victimes ou témoins de harcèlement moral ou sexuel. Quant à confier à la hiérarchie le rôle que la loi assigne au médiateur, c’est presque risible ! Dans de telles conditions, la CGT a proposé à la commission d’exiger le retrait du texte, afin de faire examiner sa conformité avec la loi. C’est chose faite, la direction a dû en rabattre, la question sera réexaminée par la commission en janvier 2005, avant de venir en séance plénière fin février. En attendant, nous avons décidé de mettre en ligne sur notre site intranet un dossier sur le stress et le harcèlement afin de mettre à disposition de tous les infos nécessaires. Cela dit, la démarche de ce document n’est pas très fine… supposé encadrer la gestion du harcèlement et dégager l’employeur de sa responsabilité, si un salarié obtenait d’un tribunal la reconnaissance d’un harcèlement non admis par la procédure SG, ne serait-ce pas un facteur aggravant la responsabilité de l’employeur ?

LES NOUVELLES DU FRONT

Les élections qui viennent de se dérouler dans le réseau à Charleville et à Valence augurent de lendemains difficiles pour 4D et la direction du réseau. Le personnel, en confortant très largement la place majoritaire de la CGT, s’est donné un CE et des élus qui vont lui permettre de rester sur place en s’appuyant sur l’accord. Tous ceux qui s’efforceront de les convaincre qu’ils ne peuvent pas « faire autrement » trouveront la CGT sur leur chemin. Un autre front pourrait s’ouvrir dans les PSC, à l’annonce de la convocation d’une commission économique exceptionnelle le 8 décembre pour traiter d’un document titré « projet d’optimisation des services clients ». Il s’agit des conclusions de la direction tirée de la fameuse mission « Proudfoot », que nous avions dénoncée en son temps. Derrière l’habillage, les mêmes recettes éculées justifieraient de nouveaux gains de productivité, 10% qui s’ajouteraient aux 20% motivés par le regroupement des back-offices d’agences ! Il y aurait donc encore 10% de temps que les salariés des PSC perdraient à se rouler les pouces… à l’exemple de ceux traitant le DAR (les rejets) qui feraient la sieste l’après-midi. La CGT pense que la direction du réseau a franchi la ligne jaune avec cette  mission « Proudfoot », et qu’au delà de l’affrontement verbal en commission, il faut aller à l’action, c’est à dire à la grève. C’est la proposition que nous faisons dès aujourd’hui.

 

CONSTRUIRE ENSEMBLE

La commission sociale du CCE vient d’être saisie d’un document baptisé « prévention du harcèlement moral et sexuel ». Louable intention à première vue, malheureusement gâchée par la motivation réelle du texte, qui apparaît comme une tentative de détournement de la loi pour prémunir des risques qu’elle fait courir à l’entreprise. On peut retenir l’anecdotique, le dispositif consiste à
autoriser le harcelé par son chef à se plaindre au chef du chef, lequel devra, si le harcelé insiste, faire une enquête… Mais de manière plus sournoise, le document restreint le champ d’application de la loi et la détourne. Ainsi, la direction veut écarter le stress, à ne pas confondre selon-elle avec le harcèlement, elle interprète aussi la loi de manière restrictive sur les faits considérés comme générateurs de harcèlement. L’intervention syndicale, pourtant explicitement prévue par la loi est soigneusement omise ainsi que les garanties protégeant les salariés, victimes ou témoins de harcèlement moral ou sexuel. Quant à confier à la hiérarchie le rôle que la loi assigne au médiateur, c’est presque risible ! Dans de telles conditions, la CGT a proposé à la commission d’exiger le retrait du texte, afin de faire examiner sa conformité avec la loi. C’est chose faite, la direction a dû en rabattre, la question sera réexaminée par la commission en janvier 2005, avant de venir en séance plénière fin février. En attendant, nous avons décidé de mettre en ligne sur notre site intranet un dossier sur le stress et le harcèlement afin de mettre à disposition de tous les infos nécessaires. Cela dit, la démarche de ce document n’est pas très fine… supposé encadrer la gestion du harcèlement et dégager l’employeur de sa responsabilité, si un salarié obtenait d’un tribunal la reconnaissance d’un harcèlement non admis par la procédure SG, ne serait-ce pas un facteur aggravant la responsabilité de l’employeur ?

LES NOUVELLES DU FRONT

Les élections qui viennent de se dérouler dans le réseau à Charleville et à Valence augurent de lendemains difficiles pour 4D et la direction du réseau. Le personnel, en confortant très largement la place majoritaire de la CGT, s’est donné un CE et des élus qui vont lui permettre de rester sur place en s’appuyant sur l’accord. Tous ceux qui s’efforceront de les convaincre qu’ils ne peuvent pas « faire autrement » trouveront la CGT sur leur chemin. Un autre front pourrait s’ouvrir dans les PSC, à l’annonce de la convocation d’une commission économique exceptionnelle le 8 décembre pour traiter d’un document titré « projet d’optimisation des services clients ». Il s’agit des conclusions de la direction tirée de la fameuse mission « Proudfoot », que nous avions dénoncée en son temps. Derrière l’habillage, les mêmes recettes éculées justifieraient de nouveaux gains de productivité, 10% qui s’ajouteraient aux 20% motivés par le regroupement des back-offices d’agences ! Il y aurait donc encore 10% de temps que les salariés des PSC perdraient à se rouler les pouces… à l’exemple de ceux traitant le DAR (les rejets) qui feraient la sieste l’après-midi. La CGT pense que la direction du réseau a franchi la ligne jaune avec cette  mission « Proudfoot », et qu’au delà de l’affrontement verbal en commission, il faut aller à l’action, c’est à dire à la grève. C’est la proposition que nous faisons dès aujourd’hui.

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OMISSION

Fidèle à la tradition de la presse d’entreprise, la dernière livraison de Sogechos repeint en rose l’inspection de la banque. Le journal vante l’objectivité et souligne le caractère « contradictoire » des rapports d’inspection. On rêve, oubliées les méthodes policières voire carrément illégales, oubliés les jugements à l’emporte-pièce, les appréciations à la limite de la grossièreté, et nous ne parlons pas que des missions « spéciales » dont l’objet porte sur une fraude réelle ou supposée. Il a fallu toute l’opiniâtreté de la CGT et plusieurs dizaines d’années à ferrailler pour que les pires excès soient réfrénés. Encore aujourd’hui, du fait de son statut hors norme, personne n’a l’obligation de répondre aux convocations et aux questions d’un inspecteur et l’absence de règles négociées pour son intervention doit inciter à la prudence.

FIEL DE SERVICE PUBLIC

20 heures de France 2, le 8 novembre… le reportage porte sur l’initiative du ministre du travail sur le financement des syndicats. Le ministre appartient à un parti dont quelques responsables ont eu maille à partir avec la justice pour des emplois fictifs, un orfèvre. La journaliste l’a oublié, elle s’intéresse aux syndicats, et a trouvé un emploi fictif, le secrétaire général de la CFE-CGC, seule, selon elle, à pratiquer la transparence : il est payé par Total dont il est toujours salarié depuis 30 ans. Rien d’anormal pourtant, les entreprises contribuent aux fonctionnement des organisations syndicales des salariés, souvent en vertu d’accords dûment signés. Il existe par exemple des dispositions de ce type à la Société Générale et dans la convention collective des banques.  Les entreprises contribuent d’ailleurs bien plus au fonctionnement du MEDEF, le syndicat patronal. La journaliste ne l’a pas noté. Elle conclut : « même s’ils ne représentent plus grand chose, le gouvernement s’apprête à financer les syndicats sur les fonds publics ». Supposons qu’elle fasse l’objet d’une mesure de réduction des coûts décidée dans le cadre de la nouvelle législation facilitant les licenciements préparée par le même ministre, apprécierait-elle l’assistance fictive d’un syndicaliste peu représentatif ?

PAN SUR LE BEC

En parlant d'assistance fictive...La condamnation est venue une nouvelle fois du tribunal des prud'hommes de Paris sur l'utilisation abusive de main d'oeuvre précaire par la SG.La demande de requalification du contrat de travail a été portée et obtenue par l'un de nos candidats cadres aux élections de CE et de DP des services centraux parisiens:Roger Valade. Elle visait à considérer qu'un contrat d'intérim qui dépasse le cadre légal doit être alors requalifié en contrat à durée indéterminée. Même si grâce à la CGT, l'époque n'est plus à l'utilisation de cohortes de régies et d'intérimaires à perpet' , on trouve encore par ci par là de jeunes intérimaires dont la situation n'est ni légale, ni morale. Bilan pour la SG, une condamnation et pour l'intérimaire la requalification de son contrat bidon en contrat à durée indéterminé...avec les indemnités  ! à méditer du côté SG qui avait refusé l'intégration demandée par la CGT.

 

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LE GANG DES FOULARDS

Une bien étrange affichette vient de parvenir dans les agences du réseau… affichette destinée à la lutte contre les hold-up, elle doit être placardée à la porte d’entrée pour informer que « par sécurité, l’accès à l’agence est contrôlé »… et de préciser que pour sourire à la caméra le visiteur est prié d’ôter foulard, casquette, casque et tout autre couvre-chef !!! Pourquoi le foulard en première place ? Il ne s’agit pas du couvre-chef des malfaiteurs qui préfèrent le casque intégral. Il ne s’agit certainement pas non plus du fichu noué sur la tête de quelques rombières qui viennent à la Société Générale pour y compter leur or. Il n’y a pas non plus besoin de veiller à la laïcité des lieux… alors ? Le rédacteur aurait-il commis un dérapage stylographique. Regrettable, surtout si l’on considère que la direction du réseau, expéditrice de l’affichette à ses agences, ferait bien mieux de ne pas s’obstiner à faire ouvrir des guichets avec un seul agent, exposé ainsi au risque maximum.

FOR MORE TEARS

L’Amérique du sabre et du goupillon a donc reconduit Georges Bush pour 4 ans… Four more years ! La bourse a immédiatement salué la nouvelle et le pétrole est reparti à la hausse. Ce n’est pas que John Kerry fut un dangereux gauchiste… mais bon sang, que ça fait du bien de savoir que l’on va pouvoir pendant 4 années de plus continuer à s’en mettre plein les fouilles ! Quelques millions de dollars et de mètres cube d’ozone plus tard, ce pourra bien être le déluge, au sens propre du terme, on s’en fout. For more tears serait un slogan plus approprié finalement et pourrait faire un bon titre pour une chanson du « boss » Bruce Springsteen.

INQUIETANT

L’abstention aura marqué l’élection des délégués du personnel et du comité d’établissement des services centraux au point qu’il faudra un second tour y compris dans le collège techniciens. Ce phénomène est alarmant, tellement que les élus ne sont élus que par quelques centaines de salariés sur plusieurs milliers ! SUD ne pourra pas dire que c’est dû à la crise de confiance envers les syndicats « traditionnels », candidats dès le 1er tour, les transfuges font le même score que sous leur précédente étiquette CFDT. Selon nous, la cause de l’abstention est bien plus matérielle. Les Directions s’en foutent, n’informent pas les salariés, n’organisent pas leur participation, organisent même au contraire réunions, formations, etc  sans se soucier du vote. La DRH continue de laisser faire : des bureaux de votes de la Défense sont même passés de 400 à 600 inscrits ! Descendre les étages, remonter, trouver le bon bureau, faire la queue … après avoir eu le courage de laisser son travail en plan pour au moins 20 mn, tel est le parcours de l’électeur combattant. Pour la CGT, c’est clair, c’est de l’abstention organisée. Dans de telles conditions, des mesures d’urgence s’imposent, comme par exemple d’examiner la possibilité de faire voter par étage ou par intranet.

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MOTIVE-ES

La troisième réunion portant sur l’ « allongement de la vie professionnelle et la préparation à la retraite » s’est tenue le 20 octobre. Le nouveau texte remis en séance par la DRH n’apporte que peu de modifications au texte précédent, et les quelques petites modifications apportées ont été à nouveau génératrices de complications. Ainsi le nouveau texte propose notamment que les salariés âgés d’au moins 45 ans puissent bénéficier de « périodes de professionnalisation dans les conditions qui seront définies par la branche professionnelle ». Or, lorsque l’on sait que dans la négo à l’AFB, la partie patronale n’a de cesse de faire accepter des formations en dehors du temps de travail, on ne peut qu’émettre des craintes. Craintes semble t-il fondées puisque la DRH n’a pas voulu s’engager…Autre point, à la demande de certaines OS, le texte intégrait l’idée que si le deuxième « point carrière » n’aboutissait pas « à des conclusions partagées sur la date de départ à la retraite, un dernier entretien pourrait avoir lieu en présence d’un représentant du personnel. Or, nous avons fait remarquer à la DRH, que compte tenu de l’opposition CGT/CFDT/SNB sur l’accord sur les retraites, cette question ne se posait plus. Le salarié a le libre choix de son départ à partir de 60 ans, l’employeur ne pouvant le mettre à la retraite d’office qu’à 65 ans. Plus largement, nous sommes revenus sur le fait que ce projet ne répond globalement pas aux préoccupations de gestion des seniors les plus jeunes, ni au désir des plus anciens de quitter l’entreprise au plus vite, ou pour le moins, d’avoir une fin de carrière « tranquille ». Au final, compte tenu du refus unanime des syndicats, la DRH a d’abord suggéré qu’on mette en veilleuse cette discussion jusqu’à ce que les négos AFB soient plus avancées pour, par la suite, proposer une ultime réunion le 18.11, date à laquelle il pourrait constater l’échec définitif de la négo. Dans les faits, l’allongement de la vie professionnelle voulue par le MEDEF ne passe pas, ni du côté salariés, ni du côté patronal pour qui la gestion pose de nombreux problèmes.

IP VALMY / PERCO

Nouvelle proposition de la DRH lors de la réunion du 22 octobre sur l’avenir d’IP Valmy et du Perco. Le régime obligatoire serait maintenu sur la totalité de leur salaire pour 77 % du personnel qui cotisent jusqu’à 1 fois et demi le plafond de la Sécu (45.000 euros annuels aujourd’hui)… garantissant ainsi 90% des revenus actuels de l’IP VALMY. Par contre l’abondement du PERCO  serait revu à la baisse (25% au lieu de 30%) et plafonné à 0.7% du revenu annuel garanti brut. Notre proposition d’instituer un système de réversion pour les agents qui décèdent en activité reste « à l’étude ». En conclusion, Philippe PERAIN va rédiger 2 propositions d’accord (IP VALMY et PERCO)  en vue de la nouvelle réunion prévue le 23/11/2004. Rappelons qu’initialement la Direction voulait supprimer l’IP VALMY pour la remplacer par le PERCO. C’est raté, et l’IP VALMY est sauvée. La proposition de la Direction sur l’assiette de cotisation est au niveau que nous souhaitions pour que la plus grande majorité du personnel garde à plein la garantie induite par l’IP Valmy sur l’ensemble de son salaire. Reste néanmoins à voir les problèmes de réversion et de durée de l’accord. L’obligation dans laquelle la direction se trouve d’obtenir un accord majoritaire et la campagne que nous avons menée dans les infos nous ont permis d’arriver à ce résultat. Reste aussi que l’IP Valmy a été créée pour garantir sur le long terme, ce qui n’est pas le cas du PERCO puisqu’il est soumis aux aléas politiques qui pourraient conduire dans l’avenir à revoir les subventions accordées..

 

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FFSA vs AFB

Tandis que l’accord signé à l’AFB faisait l’objet de l’opposition majoritaire de la CGT, la CFDT et le SNB, la FFSA signait un accord majoritaire avec les mêmes organisations sur le même sujet ! Situé à quelques mètres de l’AFB, le siège des sociétés d’assurances n’a pas l’air de croire aux mêmes vérités absolues. L’accord applicable dans les assurances pour les départs avant 65 ans donne en effet satisfaction aux principales revendications, des organisations signataires : droit de recours, majoration de l’indemnité de départ, meilleures contreparties d’emploi notamment. Comme quoi un peu moins de précipitation à sortir les stylos chez nos 2 signataires de la banque aurait sûrement permis à notre AFB d’aller prendre bon conseil chez son voisin FFSA.

HUMEUR D’AUTOMNE

Jeudi matin, 20 octobre… le gouvernement annonce une baisse prochaine d’1/4 de centime de la TIPP, pendant qu’à SGCIB le trading continuera bon train : 7 fois plus d’échanges sur le pétrole « papier » que sur le marché du pétrole « physique », soit un surcoût estimé par les experts à 10 $ par baril. Cette fois-ci, je peux calculer combien les « hedge funds » prélèvent directo dans ma poche : environ 4 centimes d’euro par litre. Le ministre du travail l’a dit : « on arrête de discuter ». Dans son projet de loi pour faciliter les licenciements, retour à la case départ, les OPA et OPE pourront être publiques avant d’être annoncées au comité d’entreprise… à la poubelle l’enseignement de l’OPE BNP sur SG en 99. A la poubelle aussi les garanties chèrement défendues en 93 pour contrer le plan social maison et ses 4500 inscrits sur les listes de licenciables : les employeurs pourront choisir l’ordre des licenciements sur la base de la « qualité professionnelle » des individus. En arrivant au pied de la Tour, les feuilles mortes se ramassent à la pelle dirait Gainsbarre : 4 rangs de distributeurs de tracts, on voit que les élections approchent ….

CITROUILLE D’HONNEUR

… au responsable d’agence de Charleville, auteur d’une initiative baptisée « Samedi autrement ». L’homme se félicite d’une ouverture allongée le samedi qui est « un jour différent » : « climat détendu, ambiance relaxe qui préfigurent les débuts de week-ends »… quoi de plus propice à leur faire voir « un autre visage » de notre banque ? Et le voilà qui décide que sa première édition des « Samedi autrement », le personnel de Charleville devra travailler dans une ambiance Halloween avec citrouilles, masques et accessoires ! Apprenant la nouvelle, nous avons halluciné, une telle prémonition méritait d’être honorée. C’est bien la première fois qu’il est donné de voir une analyse aussi fine de la condition quotidienne du commercial d’agence, pressé comme une citrouille et du visage masqué de la banque, dont le but réel sera de prélever au client détendu qui se pointera ce jour-là à peu près 20% de profit sur ses opérations. Chapeau (de sorcière) !

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

4 heures et demi de débats tendus sur les opérations 4D de 2005 avec la Direction, la séance plénière du CCE du 13 augure de lendemains difficiles.  Les affaires se corsent puisqu’il devient évident que les refus vont être de plus en plus nombreux et de plus en plus déterminés. Une dizaine à Charleville, une trentaine à Metz et à Valence… La question est donc maintenant de savoir comment la Direction va résoudre ce problème autrement que par la pression pour obliger les gens à accepter. A chaque fois les réponses de Mrs Launay et Brockmann représentant DIST ont été du même tonneau : imprécises, vaseuses et au final inacceptables du genre « on sait que ça ne va pas être facile… on est au courant des difficultés »… « on connaît notre métier »… « on s’est engagé à trouver des solutions au coup par coup »… « on a jusque 2008 »… Cette échéance couperet de 2008 a été tant de fois invoquée par la direction de DIST que ça nous a mis un peu la puce à l’oreille. Nous leur avons fait remarquer que cette échéance apparaissait finalement maintenant très proche. Là aussi la réponse a été du genre … « on verra à ce moment là»… «faites nous confiance»…La confiance, c’est justement ce qu’on a pas ! Quand B. De Talancé s’en est mêlé, ça a été dans un premier temps pour nier notre description « trop négative » de la situation,«les difficultés massives n’ont pas encore été constatées» puis, devant les coups de boutoir répétés des élus, de s’exclamer énervé « Mais qu’est-ce que vous voulez, un plan social avant 2008? ». Le mot avait été lâché … plus tard, De Talancé  niera avoir dit cela, … mais il l’a dit, les minutes en feront foi. Malgré les dénégations de la Direction de DIST, la situation se tend à vitesse grand V en même temps que la longueur des déplacements demandés au personnel, et comme nous l’avons dit,  les dispositions de l’accord 4D que nous avons signé protègent les agents jusqu’en 2008… mais ne seront manifestement pas suffisantes. A cette date un nombre important de problèmes ne seront pas réglés… qu’est-ce qu’on fera ? Au sortir de cette réunion, nous sommes manifestement dans une situation de blocage. Nous pensons que l’heure est maintenant venue pour les Organisations Syndicales de reprendre l’initiative pour éviter de nous retrouver en 2008 devant une situation délicate. Il est incontournable également que la position des agents concernés par les transferts d’activité 2005 sera déterminante : seuls des refus massifs seront de nature à obliger la direction à retourner à la table des négociations…

MIEUX VAUT ETRE JEUNE QUE…

« C’est pas le bagne »…  le jugement  est de Launay à propos des CRCM, qui s’en est pris à cette plénière de manière méprisante, à notre déléguée : « la petite jeune que vous avez envoyée pour nous interviewer…j’ai bien compris que la petite jeune du CRCM de Lille avait un problème relationnel… ». Outré lui aussi, un élu CFDT l’a traité de « vieux mec du Réseau », ce qui a mis tout le monde au bord de l’échange d’injures. Au final le DRH a dû calmer le jeu en confirmant la réponse en commission de suivi 4D: M. Burlot, lui aussi de la direction de DIST,  va se rendre sur les CRCM pour enquêter sur la base du cahier de revendications que nous lui avons remis.

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

La commission de suivi 4D du 5 octobre abordait pour la seconde fois les problèmes de transferts des emplois dans des zones qui sont très éloignées. Après que la direction du réseau ait mangé son pain blanc, il faut passer désormais aux choses qui fâchent. Le transfert Epinal - Nancy est suivi maintenant du transfert Chambéry - Grenoble, Valence - Lyon, Charleville - Paris entre autres. Les représentants de la direction du réseau à la commission ont campé sur leurs positions habituelles: « si les temps de transport deviennent exagérés, alors les gens doivent déménager ». L’expérience montre jusqu’à aujourd’hui que 90% des gens ont suivi le transfert de leur poste dans un PSC, ce qui signifie que peu ont refusé et qu’il n’a pas été difficile de les reclasser. Mais ce pourcentage pourrait bien changer si la direction du réseau ne se décide pas à moduler la mise en œuvre de son projet. Car devant son obstination, il ne reste qu’un moyen à disposition du personnel : refuser les transferts. Constat semble-t-il partagé par notre DRH, Bernard De Talancé, qui a lâché : « si ceux qui refusent de partir sont nombreux, alors il faudra bien que le réseau fasse quelque chose ». Pari risqué avec la CGT, car une assemblée générale de personnel se tenait le lendemain à Valence qui en a tiré la conclusion : ce sera le refus. On imagine sans peine comment les agents de Montélimar, venus travailler à Valence en 97 ont apprécié que Mrs BURLOT et BROCKMANN n’aient à leur proposer que de déménager ou de pratiquer le covoiturage vers Lyon… Il se pourrait aussi que l’évolution de la jurisprudence pose quelque problème à la direction si elle continue de vouloir boucler à n’importe quel prix humain son projet pour 2008. Il se trouve en effet que la Cour de Cassation considère de plus en plus nettement que l’allongement du temps de transfert pour se rendre à son lieu de travail en cas de transfert de celui-ci à l’initiative de l’employeur… doit être décompté dans le temps de travail et payé comme tel. La CGT ayant informé la direction qu’elle devrait en tenir compte, a immédiatement déclenché une réaction : si vous frappez à la caisse, ce n’est plus du jeu… Effectivement, nous avons signé l’accord 4D pour garantir des droits au personnel mais en aucun cas nous avons signé que nous allions accepter 4D sans broncher. Dans les prochaines étapes annoncées, il semble donc que la direction ait opté pour l’épreuve de force : alea jacta est !

NOIX FRAICHES

Gros succès de la récolte de noix de la semaine passée, mais pas auprès des intéressés évidemment … succès qui suscite des vocations à cause des multiples excès engendrés par une politique commerciale forcenée : à la une de cette semaine, un nouveau truc, le « coaching I.A.R.D. » pratiqué à l’initiative du RCP de Mantes, Guillaume d’Adhemar ! Et voilà nos conseillers inondés de mails et d’objectifs et « coachés »… en gros ça consiste à faire une réunion avant, puis à leur coller aux basques pendant, et à refaire une réunion après… à croire que tous ces coacheurs n’ont pas de boulot. Palsambleu, Morbleu, Messire Guillaume, vous n’êtes point le conquérant, un peu de mesure ! Quant au patron de la DEC Artois – Hainaut, il est invité à festoyer le 22 octobre pour le 1er anniversaire du PSC de Lille. Ses ouailles, qu’il a invité à pratiquer la marche forcée sur ses terres pendant qu’il ripaille, auront grande réjouissance à le voir ainsi croqué dans notre trait de la semaine car ce sera belle et bonne justice.

 

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RECOLTE DES NOIX

C’est la saison, voilà sans doute pourquoi de nombreux dérapages nous ont été signalés pour notre rubrique NOIX des Infos… Commençons par le « Directeur commercial particuliers et professionnels », Marc Coquet de la DEC Ouest Essonne, qui est très mécontent du classement Jazz duo, rétrogradé qu’il est dans la position de Poulidor de la direction régionale. Monsieur n’aime pas le chocolat, et il le fait savoir : « à ce rythme, nous aurons la médaille en chocolat » et exhorte la troupe à passer à la vitesse supérieure… Plus au sud, c’est un RCL de Nice qui est mécontent du retard en production d’assurances Sogécap, et qui veut rassembler tout le monde le soir après le boulot… présence « obligatoire », on se demande de quel droit, et « Sylvie est chargée de prévoir le champagne et les petits fours »… drôle d’idée d’arroser une séance d’engueulade ! Notons que l’organisateur, pas très sûr de la discipline, autorise les participants à récupérer le temps passé à la réunion, il faut dire que le payer en heures supplémentaires, c’est un peu dur à avaler ! On a gardé le meilleur pour la fin, un habitué, Jean Noël Pulicani, Directeur de la DEC Artois Hainaut, qui tel le Comte Robert , fonce sur son destrier, contraint « d’imposer à tous une marche forcée » avant la fin de l’année pour améliorer les indices… comme s’il s’agissait de ses soudards en

plaine de Flandres ! Comme son modèle, il les motive par espèces sonnantes en  menaçant de réduire la solde : «  la distribution des parts variables en sera affectée » ! La multiplication de ces dérapages ne saurait les banaliser. Mais la pression augmente jusqu’à l’explosion, c’est une loi physique…

MAGOT SARKO

L’accord qui permet de débloquer 10 000 euros est entré en application, mais il ne faut pas que tous ceux qui, faute de moyens, ont été contraints de se faire verser leur prime d’intéressement en juin 2004 oublient de remplir aussi la demande de déblocage afin de bénéficier de l’exonération d’impôts sur leur prime. Ce n’est pas automatique.

LE MOLLET PIQUE

La CFTC vient de diffuser un papier rageur à l’encontre des 3 syndicats qui auraient l’outrecuidance de faire opposition à l’accord constructif qu’elle a signé en compagnie de FO et de l’AFB… empêchant ainsi les salariés de la profession de continuer à partir à 60 ans dans les meilleurs conditions ! Reprenant au passage un calcul que lui a gracieusement fourni l’AFB, la CFTC oublie que l’accord qu’elle a signé ne permet pas aux gens de partir à 60 ans, mais seulement aux banques de décider qui part et qui reste… en leur faisant économiser le versement de l’indemnité conventionnelle de licenciement ! On notera que les mêmes se vantent d’agir pour obtenir une annexe au texte qu’ils ont précipitamment signé mi-juillet ! Certes, le droit d’opposition que vont probablement exercer la CGT, la CFDT et le SNB sonne le glas des négociations à l’ancienne… et c’est un bien pour les salariés, de quel droit la CFTC voudrait faire durer l’ordre ancien qui lui convenait si bien ? Si l’accord qu’elle a signé est annulé, ce ne sera pas l’apocalypse, cela obligera tout simplement les banques à reprendre la négociation pour en conclure un autre, majoritaire et meilleur, car

elles ne pourront pas s’en passer.

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ECHOS DU 35EME

La CGT a rencontré Daniel Bouton ce vendredi dans le cadre d’entretiens avec les différentes organisations syndicales qui ont lieu de temps en temps. Cette fois-ci, la situation du groupe n’a pas fait l’objet de débat, selon notre Président les choses vont plutôt bien. La discussion a donc embrayé immédiatement sur les sujets de préoccupations sociaux, en commençant par le problème de la situation créée à l’AFB par l’exercice probable du droit d’opposition par la CGT, la CFDT et le SNB contre l’accord signé en juillet par CFTC et FO sur la mise en application de l’article 16 de la loi Fillon. Daniel Bouton s’est étonné de notre refus de ce qui serait la simple utilisation d’une opportunité de la loi pour permettre le départ à 60 ans dans les conditions d’une défiscalisation de l’indemnité de départ. Nous lui avons donc expliqué qu’il ne s’agissait pas de faire partir à 60 ans les quelques 70 000 salariés de la profession qui réuniraient dans les 10 ans à venir le droit à une retraite à taux plein. Lui-même a déclaré dans une interview récente aux Echos, en tant que Président de la FBF, qu’il prévoyait le recrutement de 45 000 embauches. Ainsi, nous lui avons fait remarquer que le texte signé à l’AFB permettait seulement de gérer au mieux la tension sur le marché du travail qui résulterait de recrutements massifs, en évitant par des départs simultanés trop massifs de tirer les salaires d’embauche à la hausse. Clairement, cela signifie que tout le monde ne partirait pas à 60 ans à l’initiative de la banque, le texte de l’AFB ayant pour principal mérite pour les employeurs de pouvoir, à leur gré, faire partir, ou non, les gens à 60 ans. Convenant de la valeur du raisonnement, il a regretté que la négociation à l’AFB se soit ainsi enlisée. Tout en réitérant son désaccord avec la loi Fillon sur le dialogue social, il a du constater qu’il faudrait bien s’en accommoder désormais. La CGT lui a également fait part de son attachement à l’I.P. Valmy, et de notre volonté de parvenir à un accord sur le maintien du système. Sa réponse positive sur ce point restera à vérifier dans les prochaines négociations. Sujet majeur, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur la généralisation du stress que nous avons constatée, au travers par exemple de l’augmentation des arrêts longue durée, dont l’origine trouve sa source dans l’organisation du travail comme sur les CRCMs ou dans les opérations de restructurations 4D dans le réseau, ou même dans les services centraux comme à Valmy. Nous lui avons fait part de notre inquiétude, même si les conséquences n’en sont pas toujours aussi extrêmes que dans le récent suicide d’un collègue. La CGT a demandé que le débat s’engage largement, et qu’il puisse prolonger les enquêtes déjà faites en incluant l’ensemble des acteurs concernés, tels le service médical du travail ou les assistantes sociales, les gestionnaires RH et les organisations syndicales. Sujet complexe a répondu Bernard De Talancé qui était présent, mais il nous a semblé que nos interlocuteurs avaient saisi l’existence d’un malaise. N’empêche, Daniel Bouton a chargé la DRH de faire une enquête sur l’évolution des arrêts longue durée et sur les suicides. Nous verrons bien si tout cela débouche, et rapidement, puisqu’au moins sur 4D, nous ne manquerons pas de saisir la commission de suivi qui va se réunir le 5 octobre.

 

AU PAYS DE CANDY

Les interrogations suscitées par le suicide d'un collègue à la Défense ont provoquéla décision du CHSCT de mener une enquête, outre l'enquête de police. Une semaine plus tard, la publication de la CGT sur ce drame a provoqué une vive réaction de la direction...et de très nombreux témoignagnes d'approbation du personnel ! Car les faits sont les faits, et malgré l'habillage rose Candy de la DRH, ils ressemblent fort à ce que nombre d'entre-nous savent de ces méthodes de gestion expéditives. Faut-il en venir à citer d'autres faits, de gens qui passent subitement du statut de bon à mauvais, qui n'ont d'autre issue que de prendre un chèque ou de se faire virer; de gens qui sont mis au placard,, doré ou non, à qui on propose une autre affectation sans aucun rapport avec leur métier avec le choix de l'accepter ou de l'accepter; de gens qui brutalement n'ont plus de travail, ou passent sous l'autorité hiérarchique de quelqu'un qu'ils auraient dirigé auparavant; de tous ceux qui, prennent le chemin de la permanence syndicale, parfois après de long mois d'arrêt et de traitement et que l'on désigne à ce moment autour d'eux comme des faibles qui ne méritent que leur sort...C'est au pays de Candy de la DRH que tout cela se passe et que parfois des cadres pleurent dans un bureau syndical, un pays où il ne fait pas bon avoir une maladie lourde qui vous met à l'écart. Voilà pourquoi nous ne voulons pas être silencieux, à l'unission de tous ceux qui nous y ont engagé. Parmi les messages que nous avons reçus, une victime de ces méthodes nous a proposé d'organiser un arrêt de travail d'une heure sous forme d'hommage le jour des obsèques de notre collègue(jourdont la date n'est pas encore connue).

LE DESSOUS DES CARTES

Coup de tonnerre dans le landernau bancaire, la profession pourrait expérimenter le nouveau droit d'opposition à un accord de branche minoritaire portant sur les départs avant 65 ans. Conséquence inattendue de la loi Fillon, ce droit d'opposition pourrait bien en obligeant ceux qui veulent signer un texte à s'assurer que par son opposition, une majorité ne risque pas d'obtenir un meilleur accord, qu'en obligeant ceux qui refusent de signer à prendre vraiment position en prolongeant leur refus par l'exercice du droit d'oppposition. D'une certaine manière, il va pousser les syndicats à rechercher des positions communes et à se concerter. Loin de paralyser le dialogue social comme le clame le MEDEF, ce nouveau droit va mettre fin aux combines et surtout empêcher le patronat de faire passer ses vues avec un ou deux signataires.. C'est ce qui vient de se produire à l'AFB, qui a reçu une lettre aujourd'hui de la CFDT, de la CGT et du SNB pour l'aviser qu'ils ne signeraient pas. Dans cette lettre commune, les3 fédérations détaillent leurs conditions pour signer l'accord, des propositionsdélibérément mises à l'écart jusque là par l'AFB. Maintenant que son représentant sait que ses tentatives d'accord minoritaire, de pression sur telle ou telle fédération, ou tel secrétaire généralde confédération ont échoué, il ne lui reste plus qu'à faire comprendre à ses mandants des directionsdes banques que les anciennes méthodes ne fonctionneront plus.

 

   

 

 

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LE MAGOT

Voici les dispositions pratiques tant attendues par nombre d’entre-vous pour débloquer votre magot : la demande de déblocage porte sur l’indisponible (fonds A, B, C, ou E et participation). Elle devra être formulée par écrit sur un imprimé officiel (CERFA 2046) et remise à l’AGP ou 2RHL. La demande est exprimée en euros et au maximum de 10 000€  tous fonds confondus et peut-être formulée en plusieurs fois jusqu’au 31/12/04. Les 10 000 € sont en net après prélèvements (donc le déblocage sera 10 000€ plus CRDS-CSG). En principe, compte-tenu des délais, les demandes pourront être formulées dès le début octobre sauf pour le fonds E relais qui pourra faire l’objet d’une demande à partir de mi-octobre. La première demande, en cas de demandes multiples sera gratuite, les suivantes devraient être facturées aux environs de 10 €. Enfin, suite à notre intervention, la direction a accepté, s’il n’est pas possible de formuler une demande avec une valeur de part plancher, de prendre un engagement de délai d’exécution de la demande. La décision sera prise dans quelques jours pour le CCE du 24/09. Précision utile, on peut faire une demande de déblocage sur l’indisponible tout en conservant le disponible.

LE JOUR DE STO

Dans la plus pure tradition du genre « Travail - Famille – Patrie » , la direction a réuni les syndicats le 8 pour la mise en œuvre du «jour de solidarité avec Raffarin». La CGT a reformulé sa proposition qui consistait à satisfaire à l’obligation de la loi, tout en conservant 205 jours travaillés de 7h50.

Cette proposition a été rejetée sous prétexte qu’elle «ne tiendrait pas devant un juge»... Dans ces conditions chaque organisation a rejeté toute signature d’avenant à l’accord RTT, particulièrement les 3 signataires de l’accord d’octobre 2000 (CGT - SNB - CFTC). Chacun a souligné son très grand scepticisme sur la destination de cette journée de travail supplémentaire. Au final, la direction a donc annoncé qu’elle informerait le CCE d’une décision unilatérale, comme la loi l’y autorise, qui consiste à :

- affecter un jour RTT employeur au lundi de Pentecôte pour les agents travaillant du lundi au vendredi,

- affecter un jour employeur au jeudi de l’Ascension pour les agents travaillant du mardi au samedi.

Les jours de repos seront donc constitués d’un jour férié en moins, de 6 jours employeurs dont le jour ci-dessus fixé d’office, et le reste à disposition du salarié pour aboutir à une durée du travail qui passera donc en 2005 de 205 à 206 jours et de 208 à 209 pour les cadres au forfait.

A noter que cette année, le calendrier des jours employeurs collectifs sera communiqué à la commission de suivi RTT du 13/09.

ROBIN SORT DU BOIS

La réunion de négociation du 9 septembre sur le devenir du régime supplémentaire de retraites IP Valmy augure mal de la suite. Echaudée par le tollé syndical, la direction propose bien le maintien du régime IP Valmy, mais dans des conditions qui en ferait un régime croupion, pillé au profit de la mise en place d’un PERCO. Comme le robin sorti du bois dans la pub SG, il s’agit de voler les pauvres pour donner aux riches à l’encontre du vrai Robin ! On comprend que la direction soit très attirée par les avantages fiscaux du PERCO, mais cet avantage conjoncturel est bien aléatoire au regard d’un régime destiné à durer plusieurs dizaines d’années dans ses effets. Quant à dire que ceux qui veulent nous faire avaler la couleuvre seraient grands bénéficiaires de leur projet, c’est pur persiflage !

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GEOMETRIE VARIABLE

La revue « Banque » de septembre publie un dossier sur les rémunérations dans la banque dont une bonne part est constituée d’une interview de Bernard de Talancé et Bruno Gerin-Roze. Le lecteur à la recherche d’informations n’apprendra pas grand-chose dans ce panégyrique de la politique maison habituel de la prose DRH. Point de contradiction, ni de questions dérangeantes du journaliste, ce n’est pas le genre de la revue. C’est ainsi que notre DRH peut y vanter l’ancrage dans les « habitudes du groupe » des systèmes de rémunération variable… lequel système emporterait l’adhésion. « Selon une enquête que nous avons réalisée en France, 2/3 des salariés, toutes activités confondues, sont favorables » déclare notre DRH à l’appui de son propos. Pour s’en tenir à ce chiffre, on notera que pour un DRH, il reste un tiers de salariés de l’entreprise qui n’est pas favorable, ce n’est pas rien, dans les 15000 personnes… on est pas dans le domaine d’un groupe marginal ! Mais notre DRH ne donne pas non plus de détail sur le sondage : quelles questions ont été posées, comment ont-elles été formulées, combien de personnes interrogées ? On peut imaginer que si on doit choisir entre percevoir une rémunération variable supplémentaire ou pas, la réponse coule de source… on ne sait non plus quelles questions n’ont pas été posées : considérez-vous que ce système de rémunération est juste ? Est-il fondé sur des critères objectifs ? Croyez-vous qu’il s’agit d’un système à la tête du client ? Bernard de Talancé fait l’impasse, y compris sur le problème récurrent de la distorsion entre les « bonus » et la part variable distribuée à l’extérieur de SGCIB, présentée comme résultant d’une simple distinction entre métiers … et nous en parlons pas ici des gros bonus souvent mis en exergue, mais du système lui-même, qui fait que sur un même étage d’une Tour de la Défense, la moyenne des parts variables varie dans des proportions considérables, selon que le bureau est SGCIB ou pas. De manière implicite, le DRH l’a bien admis en faisant une proposition d’accord salarial radicalement différente en 2004… mais nous sommes encore loin du compte, et la demande de la CGT d’ouvrir une négociation pour donner quelques bases objectives au système est restée lettre morte malgré qu’elle ait été formellement acceptée.

JOUR DE GLOIRE

Ce vendredi 3 septembre se tenait la réception des lauréats du cursus cadres à l’amphithéâtre des Tours de la Défense. La cérémonie traditionnelle aura vu défiler quelques huiles venues saluer la troupe pour ses brillants résultats et surtout l’inviter à satisfaire tous les espoirs qui reposent sur elle. Il s’agit bien entendu des espoirs de la direction qui attend le retour sur investissement. La plupart des participants ne reverront jamais les huiles en question qui auront d’ailleurs oublié leur nom. Les jours suivants sont ceux du début dans la carrière et la plongée directe dans le retour sur investissement que l’on attend d’eux. Hasard du calendrier, se tenait dans un étage proche au même moment un entretien préalable au licenciement d’un cadre pour cause de résultats insuffisants et d’objectifs non atteints. Heureusement pour les lauréats 2004, le risque de connaître un tel sort est faible - et de ce point de vue, la présence syndicale n’y est pas pour rien – mais eux-aussi vont entrer dans ce qui est devenue « la culture du résultat». Elle a succédé à la « culture du travail bien fait », une antiquité dont le nom réel était : conscience professionnelle.

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RENTREE SCOLAIRE

Avec les bulletins de paye de fin août est arrivée le versement de l’allocation études… une de ces allocations qui a fait couler beaucoup d’encre à propos des conditions de versement. Finalement la DRH avait cédé à la pression et rétablit en bonne partie la plupart des exclus du nouveau système. L’allocation études sera donc bien régie sous les nouvelles règles revues et corrigées. Ceci dit, la générosité de la DRH n’a pas été jusqu’à les revaloriser. Cette fâcheuse manie de laisser stagner au même niveau les différentes indemnités est largement pratiquée par la direction. L’allocation études 2004 sera donc identique à celle de 2003, 2002, 2001 et 2000. Son montant varie de 104 à 290 euros pour les enfants de 6 à 24 ans inclus au maximum.

LE MAGOT

La DRH a proposé aux syndicats de profiter de la réunion du 8 septembre consacrée au « Raffarin day » pour aborder la question de la mise en œuvre de la loi Sarkozy sur le déblocage anticipé des 10000 euros du plan d’épargne pour soutenir la consommation… Il faut en effet qu’un avenant soit signé à l’accord pour permettre ce déblocage. Suite du feuilleton de l’été ce jour-là.

TIROIRS CAISSE

Lorsque la direction du réseau présenta son projet de réorganisation 4D, nous nous étions inquiétés de dérives ou d’effets cachés… craintes confirmées par les projets d’ouverture d’agences sans caisse avec un seul agent. Malgré ses dénégations, force est de constater que la direction est démentie au fur et à mesure par ce qui se met en place. Comment ça fonctionne ? Les unités commerciales qui regroupent

plusieurs agences sont devenues les nouvelles unités de gestion de la clientèle et du personnel. Avec une zone géographique plus étendue et la possibilité de déplacer au sein de l’unité les moyens humains au gré des besoins, on réalise sans bruit un gain de productivité sur des emplois commerciaux, ce qui était très difficile jusqu’à présent… et très mal vu du fait de la « noblesse » de la fonction. Ensuite, on réduit les activités et les ouvertures dans les plages rentables. C’est le rôle de l’ouverture « différenciée»: service de caisse ouvert seulement certains jours par semaine, ou le matin seulement… Avec service de caisse, c’est minimum 2 agents présents, sans, c’est un seul pendant que l’autre peut aller finir sa journée de travail dans une autre agence de l’unité commerciale. Nouveau gain de productivité silencieux sur les emplois commerciaux… Faîtes sonner le tiroir caisse de la direction du réseau. Dernier cas concret de mise en œuvre : Nantes où plusieurs agences fonctionnent ainsi. Voilà qui va indiscutablement contribuer à ce que les conseillers de clientèle soient à l’écoute et disponibles, non ?

35 HEURES

Le sujet devient quelque peu brûlant et on peut se demander ce qu’il va advenir. Entre ces patrons qui prennent prétexte pour délocaliser alors que tout le monde sait que la cause est ailleurs, et les pas de deux du gouvernement et de la CFDT… après un bref coup de clairon, son secrétaire général fut bien vite rassuré par le ministre tandis qu’il déclarait à la presse qu’il n’était pas opposé au principe de négocier des assouplissements dans les branches et entreprises…

 

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ANNIVERSAIRE

60 ans plus tard, l’anniversaire de la libération de Paris est l’occasion  de cérémonies qui rassembleront les rescapés de l’époque… et dans lesquelles on ne trouvera pas de représentant des directions des banques. Sur cette période, la presse d’entreprise passe rapidement. Dans sa livraison de Juillet 2004, Sogechos baptise cela « des temps difficiles »… Il faut dire que l’héritage n’est pas reluisant. Henri Ardant était PDG, une fonction créée par l’état vichyssois et président du comité des banques. Destitué à la libération, il séjourna une petite année à Fresnes. Comme l’écrit élégamment par ailleurs le rédacteur de l’histoire du Crédit Mutuel où Henri Ardant se recasa, « il connut une certaine disgrâce après la guerre » ! L’homme avait pourtant toujours gardé une issue de secours, prenant soin de recevoir dans son bureau les responsables de la fédération CGT des employés : Albert Gazier qui part à Londres en Septembre 43, René Boulanger arrêté et torturé à mort par la Gestapo en avril 44, et Alfred Lemaire qui fut déporté et ne revint pas. Alors que du côté du Crédit Lyonnais, les chercheurs s’accordent à noter que le travail de mémoire a commencé avec la publication d’une première étude sur le sujet… la Société Générale jette toujours un voile pudique. Il faut se reporter au travail de Claire Andrieu paru en 1990 sous le titre « la banque sous l’occupation » pour en savoir un peu plus sur ce maréchaliste de la première heure, nationaliste et catholique façon Opus Dei, ouvertement antisémite. Les témoins de la défense d’Henri Ardant à la libération furent Maurice Lorain, son directeur général sous l’occupation et Gaston Teissier, secrétaire général de la CFTC en 1926 puis directeur général à la Société Générale en 1935 ! A chacun son histoire, le secrétaire général du syndicat CGT illégal de la Société Générale, Jean Cancé, était membre du comité parisien de libération et il était sur les barricades le 19 août 44 rue David d’Angers. Gaby Chanteloup, secrétaire du syndicat à la libération nous racontait au 50

ème anniversaire : « j’ai fait partie de la commission d’épuration, mais tout ça n’a pas servi à grand-chose, s’il avait fallu épurer les directions des banques, il ne serait plus resté grand monde ! »… Et Maurice Lorain accèdera à la présidence de la Société Générale en 1958…

SUMMUM JUS, SUMMA INJURIA

… C’est probablement ainsi qu’il faut interpréter la décision du tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer : au regard de la loi Sarkozy les militants associatifs qui ont hébergé des clandestins sont coupables, mais au regard des juges la loi est injuste et les coupables doivent être exemptés de la peine qu’ils encourraient. La décision intervient la même semaine où l’on assista à la –résistible- ascension de l’auteur de la loi ci-dessus évoquée : illustration de l’ambiguïté du discours et du hiatus avec la réalité sociale. Il en va de l’humanitaire comme du social, le cynisme libéral a bien du mal à s’imposer dans les idées et dans les faits. La rentrée qui s’approche sera ainsi, dans la société et dans l’entreprise. Comme un symbole, la première réunion de négociation, le 8 septembre, porte sur « la journée de solidarité »… vous savez, ce jour où nous sommes censés travailler pendant 7 heures pour protéger nos anciens de la canicule...

 

 

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A VOT'BON COEUR

Livrée individuellement avec Sogéchos, la luxueuse lettre d’information de « Talents et Partage » est couchée sur 6 pages de papier glacé…rien qu’en terme de coût, on n’est pas dans le domaine de l’humanitaire du pauvre ! Soutenue par le Président qui lui a offert bureau et secrétaire dans l’agora des tours de la Défense, Talents et Partage renoue d’une certaine manière avec la bonne vieille tradition des œuvres de charité du capitalisme de la fin du 19

ème siècle… toujours vivace outre-atlantique. La mauvaise conscience s’achète ainsi une conduite en prévision du jugement divin, ce qui permet à notre Président de concilier des propos ultras sur l’assurance maladie et le support de l’organisation d’un rencontre avec Handisport à l’auditorium Valmy. Bref, cette lettre d’information, nous appelle « tous ensemble pour agir »… on croirait le titre d’un tract de la CGT ! L’édito est signé par Michel Laviale, dont les qualités de cœur ne nous avaient pas frappé au conseil de discipline qu’il préside de longue date avec la plus grand insensibilité aux détresses sociales, et le voilà qui nous plagie pour solliciter les bonnes volontés : mais quelle peut bien être l’utilité d’une nième association de charité à part servir de faire valoir ?

LE MAGOT

Nombre d’entre-nous s’inquiètent de la mise en application de la loi Sarkozy pour demander le déblocage de leurs 10000 euros pour soutenir la consommation. Début Juillet, la direction de la SG attendait la parution du décret…qui est paru le 9 août. Mais depuis la DRH est en vacances, il faudra donc patienter jusqu’en septembre pour qu’un avenant à l’accord d’entreprise puisse être signé… un moindre mal au vu du cours actuel de l’action.

ODEUR DE SOUFRE

Gros succès dans les conversations pour « le cocktail dînatoire » qu’organisent les patrons de SGCIB au musée d’Orsay fin novembre. « La soirée prestigieuse » (sic) est à 100 euros y compris pour conjoints ou clients invités précise l’annonce. Intitulée « De Courbet à Cézanne ; les œuvres sulfureuses au XIXème siècle », on se prend à frémir du risque puis par les initiateurs : et si, parmi ces croisés du dollar, certains étaient contaminés par l’odeur de soufre ? Rappelons en effet que Gustave Courbet était un pote de Proudhon, père fondateur du socialisme et que les impressionnistes étaient héritiers de la commune de Paris avec le rejet commun de l’académisme de la peinture officielle et bourgeoise. A moins que le soufre ne se situe plus près du gazon et qu’il s’agisse du tableau de Courbet « l’origine du monde » exposé au musée d’Orsay… mais là encore, le titre choisi par Courbet a un relent de féminisme à la Louise Michel. Fort heureusement, le pire a été écarté, « La liberté guidant le peuple » est au Louvre !

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PAR ICI LA SORTIE...SUITE

La commission paritaire du 16 juillet faisait suite à celle du 30 Juin sur ce sujet (cf les Infos du 2 juillet). Pour rappel, avec la Loi Fillon l’âge pour une mise à la retraite d’office d’un salarié à l’initiative de l’employeur passe de 60 ans à 65 ans mais des dérogations sont possibles. L’article 16de la Loi permet donc aux employeurs de déroger dans le cadre d’un accord de branche fixant des contreparties en terme d’emploi, de formation professionnelle. L’AFB nous présente à nouveau un projet d’accord permettant la mise à la retraite d’un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans et qui dispose du nombre d’annuités pour bénéficier d’une pension à taux plein au sens de la sécurité sociale. Les conditions de cette mise à la retraite demeurent inacceptables. Lorsque l’employeur l’envisagerait, il proposerait au salarié un entretien 7 mois (au lieu de 6 mois dans le texte précédent) avant la date prévue de mise à la retraite. Au cours de cet entretien, le salarié pourrait faire valoir sa situation personnelle. L’employeur prendrait alors sa décision et la notifierait 5 mois (au lieu de 3 mois dans le texte précédent) avant la date envisagée. Dans les 10 jours, le salarié pourrait exercer un recours permettant un second entretien en présence d’un Représentant du Personnel. La décision finale étant de toute façon à la main de la direction. Les contreparties emploi demeurent totalement illusoires: L’employeur ne serait pas tenu de maintenir ou d’augmenter les effectifs mais seulement de remplir l’une de ces conditions:

• soit conclure 2 contrats dont au moins un CDI pour 3 mises à la retraite pour la période courant jusqu’au 31.12.07, puis dans la période suivante conclure 2 contrats dont au moins 1 CDI pour 4 mises à la retraite.

• soit conclure 1 CDI pour 2 mises à la retraite pour la période courant jusqu’au 31.12.07 puis pour la période suivante 1 CDI pour 3 mises à la retraite. Il faut ajouter à cela que les entreprises ayant mis en place un plan de sauvegarde de l ‘emploi seraient exonérées de ces contreparties.

Cette précision contenue dans le projet d’accord présente bien évidemment un grand intérêt pour certains établissements et non des moindres ayant reconduit leur plan social. Comme chacun peut le constater, l’AFB tente de s’assurer un accord de branche «sur mesure» pour :

• ne pas conserver et ne pas avoir à payer des salariés qu’elle jugerait indésirables,

• ne pas devoir s’acquitter d’une prime de licenciement pour les forcer à partir.

Cette dérogation ne serait pas neutre pour les employeurs. La CGT a de nouveau vivement critiqué les illusoires contreparties emploi de ce projet de dispositif. Nous avons de plus rappelé notre demande que soit compensée financièrement la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcôte telle que prévue par la Loi Fillon. Certains salariés se trouvant même dans une situation où une prolongation d’activité aurait une influence sur le versement de prime. L’AFB campe sur ses positions en terme de contreparties emplois et de recours possible pour les salariés. Les délégations fédérales CGT et CFDT ont clairement exprimé leur opposition à ce projet de texte. Le SNB a émis de fortes critiques. FO et CFTC sont toujours dans de bonnes dispositions vis à vis de l’AFB. L’exonération fiscale de l’indemnité de départ en retraite mise en avant par l’AFB ne peut constituer un argument emportant l’adhésion à un tel texte qui ne présente que des avantages pour les Directions d’entreprises. (Eviction du salarié sans indemnité de licenciement, exonération de contributions sociales sur les indemnités de fin de carrière, aucune contreparties réelles sur l’emploi et pas plus en matière de formation). Le texte est mis à disposition pour signature jusqu’au 17 septembre 2004 au soir.

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MUTUELLE

Au chapitre des dossiers lourds de la rentrée, les organisations syndicales et la direction auront à gérer l’avenir du régime complémentaire santé à la SG – la mutuelle – à l’aune des normes IAS qui doivent se mettre en place et des conséquences de la réforme de la sécurité sociale actuellement en débat au parlement. Préparée depuis le 26 avril, par 3 réunions d’information, la négociation qui débutera à la SG le 26 octobre devra aller bien au-delà du « constat partagé » de ces réunions techniques qui ont eu lieu les 26 avril, 17 mai et 28 juin. D’entrée de jeu, la CGT avait demandé de fixer les objectifs de ces discussions techniques et les principes à mettre en œuvre, pour ne pas se retrouver enfermés dans la « seule  réforme possible, indispensable  et  inéluctable » issue du constat « ya pu d’sous » ! Car, s’il est évident que le système actuel ne peut continuer à vivre,  les hausses de cotisations compensant les déremboursements du système obligatoire et des dépenses de santé croissantes, il faudra bien y définir les principes à mettre en œuvre et qu’on en décline le financement … Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun bénéficie d’un droit aux soins identique.  D’ici là, plusieurs scénarii seront étudiés par les actuaires mandatés lors de la dernière réunion. Actuellement, l’adhésion facultative, le barème des cotisations unique (quel que soit le salaire) et la participation de la direction imposerait dans les projections élaborées par la direction, à multiplier les cotisations mensuelles par 2  en 2015, voire par 4 en 2027… Avant d’en arriver là, l’enjeu de la négociation sera donc de mesurer l’impact d’une mutuelle rendue obligatoire à l’ensemble du personnel, et dont les cotisations seraient indexées sur les salaires ou les retraites. La vraie solidarité, c’est bien de cotiser selon ses revenus et de bénéficier de droits identiques pour tous.

 

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CHALLENGE ESTIVALE

…Pendant l’été, les travaux continuent ! Ainsi, réunis en séance plénière du CCE le 10 juillet, les élus ont pu revenir sur un certain nombres de sujets de
préoccupations. Au top du box office, la mise en place de 4D. Tandis que la direction consultait les élus sur la mise en place d’une dizaine de restructurations
prévues en 2004/2005, la CGT a pu cerner que les vraies difficultés de mises en place du projet 4D
allaient  commencer ! Alors que dans les DEC, la
gestion du personnel à flux tendu, la pression
constante des   objectifs font que les clients ne sont pas toujours reçus dans les meilleures conditions ! Sans compter la floraison des challenges en tout genre…au titre desquels la Palme hebdo revient au groupe de Charleville pour avoir choisi du 5 juillet au 28 août d’organiser le «challenge de l’été» afin d’inonder le département de PEL et Messalia. Dans les PSC, nous ne somme pas en reste…les directions ont trouvé le moyen de mettre en place des challenges dit « de qualité » pour augmenter la compétition et mettre ainsi la pression sur le personnel. Là encore, la situation devient chaude si l’on y ajoute les aventures de Proudfoot (cf. les Infos de la semaine dernière) et
l’arrivée des bases arrières des différents groupes, qui posent de réels problèmes d’adaptation. Tout concoure à démontrer que les promesses excessives de gains de productivité faites par le réseau sont de moins en moins réalistes et tenables. Alors que l’accord arraché après de longues et âpres négociations dans le cadre de cette restructuration a permis jusqu’alors d’empêcher de
véritables  catastrophes individuelles, il ne faudrait pas que la direction du réseau dérape une nouvelle fois en faisant payer l’addition au personnel.

OBJECTIF LUNE

Autre exercice, celui-ci rituel en cette période estivale, est la présentation aux élus du CCE de la note d’orientation 2005. Récurrent lui aussi depuis quelques
années, l’objectif du ROE (retour sur investissement ) de 19%, en dehors de servir d’affichage en externe, se traduit en interne par les coupes sombres. En effet, pour obtenir un tel retour sur investissement,
économiquement et socialement inacceptable, il faut
actionner 2 leviers : l’un économique qui conduit à percevoir sur la clientèle des frais de commissions et autres intérêts très élevés ; l’autre social qui consiste à réduire parallèlement les frais généraux en tout genre (emplois, masse salariale, etc.)…. Le tout alimentant au final les fractures de la société si chères au
président – de la République.

PLATEFORME TELEPHONIQUE

Le 1er juillet a eut lieu la remise de la plateforme
revendicative au directeur du crcm de Lille par notre déléguée syndicale. Les modifications attendues en matière de conditions et d’organisations de travail sont nombreuses dans ce type de structure…et les attentes des télé conseillers devront être prises en compte tant au niveau local (pour ce qui est de l’aménagement des locaux ou encore du respect de la vie privée et des personnes) qu’au niveau national, où une
négociation  sera certainement nécessaire pour fixer le cadre de l’évolution des métiers concernés, 
uniformiser les méthodes de travail qui soient 
vivables et tolérables, etc. Le directeur du centre s’est voulu ouvert à la discussion, mais il y a fort à parier qu’après relecture de la-dite plateforme, il ne pourra se contenter de gérer en local… puisque déjà concernant les casques sans fil et l’aménagement des salles de repos, il a dit que «cela sera difficile » ! …Alors pour le reste, ça  promet.  Mais le coup est parti et ne s’arrêtera pas là. A suivre…

 

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PROUTFOOT

Nous avions parlé de ce cabinet chargé par la direction du réseau d’optimiser le rendement des salariés dans les PSC qui porte le nom de Proudfoot… et dont la spécialité est le chronométrage des tâches comme au bon vieux temps du Taylorisme. La séance du CCE du 9 juillet a été l’occasion de remettre la direction du réseau sur le grill. Son représentant, Claude Burlot, flanqué de Launay, joli tandem d’exécuteurs des basses-œuvres d’Alix, ont ramé devant les élus pendant une bonne heure. Cramoisi, Burlot a bafouillé des explications vaseuses tout en refusant de donner au CCE le coût de l’intervention du cabinet et la mission exacte qui lui était confiée… tout en commençant à opérer un repli prudent sous l’œil narquois du DRH. Il apparaît en effet que le patron de PAEN a promis peut-être un peu trop vite un retour sur investissement de 4D à la présidence. Pour prendre quelques exemples, après le débrayage de Cergy, ça coince aussi au PSC de Lille, dans les services recouvrement et contentieux, le tout compliqué par la mise en place du nouveau logiciel

P@trick. Les PPI sont engorgés, le délai de traitement atteint plus du double de celui garanti au client, plus de 5 jours, au point qu’une cellule de crise est constituée. Au PSC de St Quentin, la situation est similaire ainsi que dans les services banque et étranger.  Pendant ce temps, difficile de supporter que des types de Proudfoot suivent à la trace avec un chrono ceux qui vont faire des photocopies pour mesurer le temps qu’ils y passent. L’envoyé d’Alix a bredouillé devant les élus : ils ne sont pas chargés de chronométrer, le personnel est associé… pourquoi le font-ils alors ? et puis, il ne faut pas confondre informer le patron du PSC et associer le personnel ! La CGT lui a redit que la démarche pseudo scientifique de ce cabinet qui considère que nous ne travaillons que 60% de notre temps au lieu de 85% est parfaitement inacceptable. Finalement, la gêne de la direction du réseau était visible: non, ce n’est pas du chronométrage, oui le personnel des PSC travaille bien, oui, nous aurions pu demander à nos services internes de faire le travail s’ils avaient été suffisamment dimensionnés… la mission serait donc de déterminer « comment travailler autrement » (SIC) et Burlot de garantir qu’en cas de changement dans l’organisation du travail, le CCE serait consulté… repli prudent sur les propos de son acolyte Launay en commission économique, mais insuffisant pour que nous relâchions la pression : l’affaire n‘est pas close, rendez-vous sur le terrain.

NOIX D’HONNEUR

… au RCP de Paris Victor Hugo, Jean Lizier Pujol, qui franchit le trait dans un mail aux conseillers de clientèle coupables de ne pas placer suffisamment de PERP. L’homme avertit : « vos considérations personnelles ne pèsent pas lourd sur le sujet » autrement dit « vous êtes rémunérés pour vendre » même « des savonnettes » (SIC). Emporté par l’élan, il menace : « dernier avertissement, je m’expliquerai ensuite directement avec ceux qui penseraient qu’à l’entrée de l’été, Victor Hugo signifie Club Med » !!! Le RCP oublie que le Club Med use d’une monnaie de singe et doit prendre Victor Hugo pour le scénariste du « Bossu de Notre Dame », alors qu’il est l’auteur des « châtiments »…

 

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PAR ICI LA SORTIE ! 

Alors que cette question avait été mise sous le boisseau pendant un temps, il semble que certaines banques aient pris conscience de tout l’intérêt qu’elles avaient aux dispositions offertes par l’article 16 de la loi Fillon d’août 2003 sur les retraites. Rappelons que cet article permet, sous réserve de la signature d’un accord de branche, de mettre à la retraite un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans, et qui dispose du nombre d’annuités requises pour bénéficier d’une pension à taux plein, sur décision de l’employeur. Ce réveil de l’intérêt patronal a conduit à l’examen en commission paritaire, d’un projet disponible sur notre site intranet. Olivier De Massy, président de la commission a présenté son projet comme prenant en compte les préoccupations exprimées par les syndicats, en soulignant que toutes les grandes branches professionnelles disposaient déjà d’un accord de ce type. On notera que même avec les yeux de Chimène, la proposition de l’AFB est tellement mauvaise qu’elle fait apparaître ses tares de façon caricaturales : en terme de mise à la retraite, l’employeur décidera seul et en terme d’emploi, les contreparties sont virtuelles. La CGT a critiqué le fond  du projet : la logique de la loi Fillon, c’est l’allongement de l’âge de départ, mais chacun sait que les toutes prochaines générations auront le nombre d’annuités requises à 60 ans… si il leur venait l’idée de rester pour bénéficier de la surcote, ou bien travailler quelques mois de plus pour percevoir une prime quelconque, cela représenterait un coût élevé pour les comptes des entreprises, tandis que les générations suivantes n’auront pas le nombre d’annuités à 60 ans et devront travailler au-delà, sans surcote bien sûr puisqu’il s’agira seulement de s’assurer d’avoir le taux plein. Au final, cette opération aboutit à ce que le patronat, avec ces accords de branche s’assure : de ne pas avoir à payer des salaires pour des gens dont il ne veut plus, de ne pas être  obligé de leur payer une prime de licenciement pour les obliger à partir, et de reporter sur les caisses vieillesses le coût des départs. Quant à la surcote mise en avant par le gouvernement pour vanter sa réforme censée donner plus à ceux qui travaillent plus, personne ne la touchera jamais dans ces conditions !Nous avons aussi critiqué les contreparties illusoires en matière d’emploi. Enfin nous avons rappelé que la CGT avait demandé à ce que soit compensée la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcote ou bien de prolonger leur activité pour obtenir le versement d’une prime de médaille du travail par exemple. On était rendu à la fin de la réunion lorsque De Massy a proposé de fixer une prochaine date pour remettre un nouveau texte et tenir une dernière réunion… début juillet !!! En l’état des discussions CGT, SNB et CFDT ont souligné qu’ils n’excluaient pas d’user de leur droit d’opposition et qu’il ne fallait donc pas que les conditions de fin de la négociation leur interdisent d’en faire usage. Pour finir, De Massy a pris l’engagement que le texte final serait ouvert à la signature jusqu’à mi-septembre. La tentative de conclure à la hâte un accord avec les fédérations les mieux disposées dès juillet a échoué, de sorte que le droit d’opposition s’il était exercé par les 3 autres fédérations serait forcément recevable et rendrait l’accord caduc. Cela pèsera sur le contenu du projet qui sera soumis à la discussion le 13 juillet.

PSYCHODRAME

Emotion dans les chaumières à propos de  l’actionnariat, de la décote et de l’abondement qui seraient menacés par des propos présidentiels… Nos lecteurs sont régulièrement informés des dérapages verbaux de notre provocateur Président, mais nous en précisons toujours le contexte. Pour l’instant, l’accord en vigueur sera renégocié à la fin du 1

er semestre 2005, et  la principale question est celle posée par la baisse de l’intéressement en 2004, et donc savoir si la formule de calcul doit être plus volatile ou pas, pour mieux suivre à la hausse ou à la baisse, les résultats comme l’a préconisé Daniel Bouton devant le CCE!

 

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MOTIVES

Le 22 juin a eu lieu la «première réunion de négociation portant sur les conséquences de la loi Fillon à la fois sur l’allongement de la vie professionnelle et sur la préparation à la retraite»...

ouf ! Le directeur des relations sociales, Philippe Perain avait invité le directeur de l’IP Valmy pour nous faire un exposé sur le PERCO (Plan d’Épargne Retraite Collectif), autrement dit la version du PERP prévue dans la loi Fillon sous forme d’accord collectif. Il a indiqué en début de séance que le PERCO pourrait se substituer au régime de retraite supplémentaire IP Valmy; en attendant, le régime IP Valmy sera prorogé jusqu’en décembre pour laisser le temps d’une négociation. Cette démarche de substitution a été vivement critiquée par la CGT : la nature du régime IP Valmy est très différente de celle du PERCO. IP Valmy est un régime obligatoire, alimenté par des cotisations salarié - employeur, les droits sont calculés en proportion du salaire de base, le régime est géré et les droits sont fixés paritairement. Le PERCO est constitué par des versements volontaires du salarié, abondés par l’employeur, le régime est géré par des organismes extérieurs (Banques, Cies Assurances etc....). Il est évident que, selon le vieux principe des vases communicants, ce qui est actuellement versé par l’employeur et qui est réparti sur tous les salariés, serait consacré à abonder des versements volontaires d’autant plus importants et abondés que les volontaires auraient de hauts revenus. En gros le PERCO a la même caractéristique que le PERP, il favoriserait dans l’entreprise les cadres dirigeants et supérieurs !

La seconde partie de la réunion portait sur «la gestion des seniors», que Philippe Perain a située entre 45 et 65 ans. La CGT a rejeté la responsabilité de la situation sur les employeurs, nous n’avons pas demandé à travailler plus longtemps, et ce sont les employeurs qui ont découragé et démotivé les seniors au point  qu’ils n’ont plus qu’une idée en tête : partir !

Philippe Perain, en précisant que l’âge ne doit pas être un élément discriminant, a embrayé en listant une série d’emplâtres : tutorat des d’jeun’s, formation/motivation, transformer en temps certains éléments de rémunération. Le débat s’est envenimé un peu, sur la question de la motivation jusqu’à ce que Philippe Perain réponde : si le salarié n’est pas candidat à se remotiver, il peut partir ! S’agit-il de la solution envisagée par le MEDEF et le patronat bancaire pour gérer le problème des seniors : le plan de carrière pour les motivés et la porte pour les

autres ? 

MÉDAILLÉS D’OR

Le réseau propose aux clients depuis quelques jours d’acheter des billets de tombola destinés à financer une partie des frais de déplacement des athlètes handicapés aux prochains jeux paralympiques d’Athènes. Cette belle et généreuse initiative, destinée à renforcer auprès de notre clientèle, « notre image de banque partenaire du sport handicapé » a été prolongée par nos collègues de Nice qui ont décerné la médaille d’or de l’hypocrisie à sa direction ; celle là même qui avait préféré, quelques jours plus tôt, annuler purement est simplement les travaux de rénovation d’un guichet, pour ne pas avoir à installer un accès handicapés réclamé par les élus. L’histoire se répète à l’identique à Rennes, concernant l’accès à la nouvelle DEC. Que dire de l’intention de la direction de licencier une infirmière jugée inapte suite à un accident de travail pour laquel les délégués du personnel de Valmy seront consultés cette semaine. Entre la vitrine rutilante présentée au public et des actes méprisables justifiés par quelques éconocrocs, il y a un fossé.

 

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ARRANGEMENTS ENTRE TOUBIBS

Le bon docteur Douste a donc présenté son plan pour « sauver » la sécu : toubibs, pharmaciens et industrie pharmaceutique seront rassurés, il ne sera pas touché au gâteau. Le déficit, passé on ne sait trop comment de 10 à 14 milliards, serait donc réduit par un prélèvement sur les assurés et par des mesures pour réduire l’inflation des dépenses. Afin d’ailleurs de s’assurer de la maîtrise de ces dépenses, l’ex-directeur de cabinet du docteur Mattei a remplacé le directeur de cabinet du docteur Douste à l’ACOSS, la banque de la sécu. Coupables plus que soupçonnés d’être fraudeurs, le docteur Douste va imposer les contrôles d’identité  aux assurés sociaux dans les établissements de soins, et la photographie sur la carte vitale… générant ainsi un nouveau coût supplémentaire pour le sécu ! Selon l’inspection générale des affaires sociales, la fraude ne dépasse pas un cent millième des dépenses, un taux bien inférieur à la fraude à la carte bleue ! Une question que les banques connaissent bien, elles qui savent comparer le coût des fraudes et celui des contrôles. Il faudra aussi mettre la main à la poche, beaucoup : hausse des cotisations, hausse de la CSG, instauration du forfait de 1 euro en attendant plus. Le forfait hospitalier instauré en 1982 était de 3 euros, il sera à 14 euros en 2004 et 17 euros en 2007… et bien entendu, hausse prévisible des cotisations des mutuelles : rien par contre sur les dépassements d’honoraires de plus en plus répandus, y compris au-delà des 20 euros, que le docteur Mattei accorda à ses compères en nous garantissant que cela n’entraînerait aucune hausse. Déjà, en juillet 2003, il était question de l’engagement de toute une profession à favoriser les génériques, réduire les prescriptions…Bis repetita, la médecine à deux vitesses se met en place à l’image de celle des quartiers riches de la capitale. Les salariés de la SG pourront-ils accéder à la médecine qu’ils connaissent aujourd’hui dans leur grande majorité ? Probablement pas, la plupart d’entre-nous basculera dans le régime sec : il faudra désigner à sa caisse maladie le nom de son médecin référent (version Juppé) ou traitant (version Douste), et passer par lui avant d’aller voir un spécialiste, gynéco, ophtalmo ou dermato… muni de son dossier médical partagé. Point d’arrêt de travail trop fréquent ou trop long; le docteur Douste ne veut plus de tire-au-flanc : tous ces quinquas déboussolés et stressés, ces éternels déprimés, ceux qui font traîner en longueur leurs hernies discales et celles qui profitent de leur cancer du sein, allez hop au boulot ! Exagération cégétiste ? La CNAM constate la croissance rapide des arrêts longue durée des plus de 50 ans mais les indemnités journalières ne représentent que 7% des dépenses et seulement 6% des arrêts seraient injustifiés. Il ne s’agit pas pour autant de rendre malades les beaux quartiers, non plus que d’épuiser les ressources des confrères ou celles de l’industrie pharmaceutique, dont les énormes profits «  font notre prospérité, donc nos emplois », c’est bien connu. Si donc vous en avez les moyens, sous réserve de payer les dépassements d’honoraires, vous pourrez continuer de choisir votre médecin, d’aller voir directement un spécialiste, de vous adresser à l’hôpital ou la clinique de votre choix. Si ce n’est pas, officiellement, de la médecine à deux vitesses, cela y ressemble fort.

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DANS LES SOUTES

« La mise en place du métier titres n’a eu aucune incidence au niveau des effectifs » est la phrase qui conclut le document remis au comité de groupe qui s’est réuni le 10 juin. Bel exemple de langue de bois, dont ne s’était pas embarrassé le patron de la branche Philippe Collas dans la Tribune du 16 mai. Il y vantait les économies de coûts obtenues par l’externalisation du back-office de la SGAM à une autre filiale SG, Euro VL, soulignant qu’il préparait le transfert du middle. Et voilà comment en quelques années, un métier de la SG, qui dépendait alors de RES, a été sorti vers SGAM, et maintenant vers Euro VL, avec à la clef des économies de coût, c’est-à-dire de personnel. C’est une sorte de délocalisation mais très proche, Euro VL est installé entre SGAM et les tours SG à la Défense. Avec près de 400 salariés dont beaucoup de jeunes, c’est en effet tout bénéf pour économiser sur les salaires et les avantages sociaux, et beaucoup moins risqué du point de vue syndical. Interpellé par un élu CGT, Bernard de Talancé a répondu : vous ne réclamez tout de même pas qu’on applique les avantages sociaux de la Société Générale dans toutes filiales… ben si, justement ! Son refus marque les limites de l’engagement social de la maison mère : le commandant de bord sur le haut de la passerelle, la sous-traitance dans les soutes.

NE COUPEZ PAS

Le 27 mai dernier, 80 000 électriciens et gaziers manifestaient dans les rues de Paris contre le projet de changement de statut d’EDF-GDF. La nouvelle fut rapidement expédiée par les médias. Trois semaines après, changement de ton, les unes sont consacrées au durcissement de la CGT qui prend en otages 500.000 usagers de la SNCF. Mis à l’index en leur qualité de salariés privilégiés qui pénalisent des salariés moins bien lotis qu’eux. Ces usagers là seront sûrement intéressés d’apprendre qui paiera prochainement le doublement de la facture d’électricité de la SNCF par suite de l’alignement des tarifs sur les prix du marché international. Pour revenir aux commentaires, nous ne manquerons pas de vous rappeler que le personnel des banques est lui aussi régulièrement qualifié de privilégié – voir de nantis par un ancien ministre des finances actuellement maire d’une ville résidentielle de banlieue. La CGT en prend aussi pour son grade, car ses motifs ne peuvent qu’être triviaux : défendre ses intérêts dans sa place forte, suivez mon regard vers la CCAS ou défendre son influence, menacée par SUD sur sa gauche… on ne saurait mieux illustrer l’idée que ces gens là, et nos gouvernants, ont des salariés ; une masse informe manipulable par les uns ou les autres. A aucun moment il ne sera dit que ce pourrait être leur volonté d’imposer des choix libéraux qui est la cause profonde de la situation. Après des élections régionales qui ont exprimé un rejet très net de ces choix, le personnel d’EDF-GDF a renouvelé son refus dans une manifestation historique… et le ministre des finances a continué, « ce n’est pas la rue qui gouverne » a dit le premier ministre. Mais, si les manifestations ne servent à rien, alors comment se faire entendre ? C’est ainsi que dans les assemblées générales de personnel ont été prises des décisions de coupures, comme d’autres auparavant avaient tenté de se faire entendre autrement. « La CGT n’est plus cette structure où le chef décide et la base suit » explique un spécialiste très connu, Bernard Brunes, dans le Figaro. Il a raison, la colère est très grande chez les électriciens et les gaziers et leur détermination très grande aussi, c’est aussi simple que cela !

 

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COMMENT PRENDRE SON PIED

C’est l’objet d’une simple information du comité central d’entreprise, mine de rien… qui annonce qu’un cabinet externe nommé  Proudfoot, va  procéder  à

« une analyse des évolutions à rechercher dans les procédures et modes de fonctionnement au sein des PSC »… décryptage… rappelons à nos lecteurs des centraux que les PSC sont les nouvelles entités qui se créent dans le réseau pour regrouper les services administratifs. Ce regroupement a pour but évident de faire de nouveaux gains de productivité illustrés par la suppression de plus de 150 emplois en 2003. La tension sur l’emploi est telle parfois que cela provoque un débrayage comme celui organisé par la CGT à Cergy. Alors pourquoi aller chercher un cabinet externe, que va-t-il bien pouvoir trouver ? Le cabinet Proudfoot, d’origine anglo-saxonne comme il se doit, s’est fait une spécialité : la mesure du taux de productivité effectif, autrement dit, le temps réellement travaillé sur une journée de travail. Un classement a même été établi. Il est de 60%, en France et au Royaume Uni, de 63%, en RFA et aux USA. Proudfoot a également fixé la norme « optimale» qui devrait être de 85%. Morceau choisi, le pédégé des « prendre son pied », Jean Baron – Mazloumian, indique en octobre dernier : « les entreprises françaises doivent tout d’abord chercher à drastiquement accroître leurs performances et leur productivité… avant de planifier et mettre en œuvre avec succès les délocalisations qu’elle jugent inévitables » ! Le boulot de ces gens-là consiste donc à mesurer le temps de pause-pipi, perdu à rêver en mangeant un TWIX,  et toute activité humaine qui se trouve dans la tranche des 40% perdus à ne pas réellement travailler dans la journée… Bien entendu, la tribu des fiers comme un pied monnaye dur ses services, mais elle promet un retour d’investissement: au moins 200% des gains sur une année, voire même 300%, bref « un concept et des bénéfices concrets pour l’ensemble des actionnaires » comme le proclame leur site web. Nous pourrions déduire sans coup férir quelle serait la conclusion de ces gens qui prennent fièrement leur pied à préparer les suppressions d’emplois : on peut réduire de 25% les effectifs des PSC. A ce compte-là, la CGT ne saurait recommander autre chose que d’accueillir comme il se doit les membres de cette tribu : en les raccompagnant vers la sortie à coup de pied dans l’arrière-train ! Mais avant d’en venir là, nous ne manquerons pas de revenir sur ce projet à la prochaine commission de suivi de l’accord 4D, le 14 juin.

SENIORS Y SENIORITAS

La DRH a pris contact avec les syndicats pour commencer une négociation dont l’objet sera d’aborder la situation des seniors, autrement baptisés pour l’instant quinquas mais peut-être sexas dans le futur. Il s’agit de gérer la logique de la loi Fillon qui vise à repousser l’âge de départ à la retraite au-delà de 60 ans … logique qui peine à entrer dans les têtes! Notre DRH a évoqué aux journées des directeurs des trucs aussi attractifs que le compte épargne temps ou le plan d’épargne retraite… cela va sûrement motiver des quinquas qui, pour le plus grand nombre, n’ont qu’une idée en tête : se barrer le plus vite possible pour échapper à la pression. La CGT, qui n’a certes pas approuvé la loi Fillon et sa logique, l’a déjà dit au patronat : il faudrait vous-mêmes procéder à votre révolution culturelle pour ne pas considérer les quinquas comme des « has been » !

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