ALLOCATION CHAGRIN Au fil des retours de congés, la publication de la note relative au paiement de l’allocation d’études provoquedes réactions de mécontentement, tant il est vrai que le nouveau critère adopté pour le versement, celui de la charge fiscale, laisse en plan un grand nombre d’anciens bénéficiaires de l’allocation de manière tout à fait injuste. La CGT en avait parlé dans ses infos, en juin, mais l’accord n’étant pas encore appliqué, c’était passé inaperçu. Précisons donc que cette réforme est consécutive à la signature précipitée d’un accord par le seul SNB, sans aucune concertation avec les autres syndicats. C’est une constante de la part de cette organisation qui se targue d’être le premier syndicat de l’entreprise, ce qui est effectivement le cas… et qui a déjà signé seul plusieurs accords, dont le dernier accord salarial. Après la signature, nous avons vainement tenté d’obtenir un assouplissement des conditions de versement jusqu’à la réunion du CCE du 3 juillet, sans succès. Il faut aussi souligner que l’accord concerne toutes les allocations à caractère social, et donc aussi l’allocation vacances et les indemnités de crèche et de garde… de nouvelles mauvaises surprises en perspective. Pour l’instant il n’y a guère qu’une seule façon de contourner le problème, c’est de faire acter par le juge des affaires familiales le versement volontaire d’une pension pour l’enfant, et déduire ce versement sur la déclaration fiscale. Dans ce cas, les conditions sont remplies, puisqu’il existe bien une décision judiciaire qui oblige au versement d’une pension. Mais…
SECURITÉ DANS LES AGENCES L’affaire paraissait anodine, une simple question d ‘adaptation " aux nouvelles conditions d’exploitation" … et petit à petit, la discussion au CHS du CCE a soulevé le lièvre : la direction du réseau s’apprêtait à multiplier des ouvertures d’agences avec une seule personne présente. Devant la réaction indignée des organisations syndicales, la DRH a invité la Direction du réseau à venir s’expliquer avec les syndicats en direct. La réunion s’est tenue le 7 juillet et c’est encore M. BURLOT qui fut envoyé pour s’y coller. Ambiance chaude garantie, le représentant du réseau n’a pas réussi à calmer nos inquiétudes, malgré ses protestations de bonne foi : " la direction du réseau ne cherche pas à ouvrir des agences avec 1 seul agent "… a-t-il dit ! Non, peut-être, mais elle cherche à en faire fonctionner avec 1 seul agent. Les organisations syndicales ont exigé unanimement que la " loi " en vigueur à la Société Générale continue d’être respectée : pas moins de 2 agents présents dans chaque agence, particulièrement dans un contexte général dont rien ne dit qu’il ne va pas conduire à un risque nouveau, sans parler de la montée des agressions de la clientèle, parfois violentes. Au sortir de la réunion, la Direction a annoncé la présentation prochaine au CHS du CCE d’un document, tandis que les syndicats soulignaient qu’ils considéraient que la responsabilité pénale des membres de la Direction serait engagée en cas de malheur s’ils persistaient dans leur intention. COMMISSION DE…
NOIX D’HONNEUR … Au Sieur Cailly, délégué régional du Nord, dont l’ambition dévorante lui fit mordre le trait au cours d’une réunion de ses troupes, c’est le mot, à Valenciennes le 27 juin. L’impétrant a une haute fonction à la direction du réseau, a cru bon d’organiser un briefing de rappel à l’ordre à destination des troupes récalcitrantes du futur ex-groupe de Valenciennes, appelé à être le prochain à exploser sur la liste 4D. Entouré de ses lieutenants, Mrs Schaeffer CRH, Bernard Mettil Directeur de la DEC Lille Nord Entreprises, et Macori, futur directeur du PSC de Lille … il a invité les 2èmes classes à profiter de la chance qui leur était offerte de conserver leur emploi en suivant sans discuter leur poste à Lille… Menaçant au passage de leur en faire baver s’ils avaient l’outrecuidance de refuser ! Comme toujours dans ces cas-là, il y a toujours un sous-off pour en rajouter, rôle tenu par le CRH qui rappela à la troupe qu’elle ne pouvait prétendre à rien d’autre qu’au règlement. On comprendra mieux la raison d’être de cette reprise en main lorsqu’on saura qu’elle s’est tenue après que la CGT et la CFDT aient elles-mêmes organisé une réunion du personnel de Valenciennes pour l’informer de ses droits garantis par l’accord 4D. Catastrophe, l’initiative du régional de l’étape précède de quelques jours la réunion de la commission de suivi de l’accord sus-nommé, le 10 juillet. La CGT n’a donc pas raté l’occasion d’inscrire à l’ordre du jour de…
ACCORD BÂCLÉ Encore une fois la négociation s’est conclue a minima, par la signature d’un accord avec le seul SNB sur la question des conditions d’attribution des indemnités à caractère social. Démarrée à l’origine à propos de l’allocation vacances et études dont la direction avait remis en cause subrepticement les critères de versement, on termine sur un accord généralisé aux indemnités de crèche et de garde. Le problème, c’est que cet accord exige que les enfants soient à charge fiscalement pour permettre le versement de l’indemnité et des allocations… et encore, il a fallu que nous insistions lourdement pour que le versement d’une pension alimentaire soit considéré comme une charge fiscale… Cela va donc conduire à exclure tous les enfants des couples non mariés qui ne sont pas inscrits sur la déclaration de revenus du demandeur ! Voilà comment on a expédié une affaire délicate en la présentant comme un choix de société en faveur de la modernité. Certes, il faut rappeler que c’est la DRH qui avait remis en cause une application plus libérale des conditions d’attribution. Rien n’obligeait pourtant à la précipitation et cet accord va avoir des conséquences que personne ne sait mesurer ! Entre ceux qui pourront aujourd’hui prétendre aux versements et ceux qu’en seront exclus, c’est un curieux marché auquel à finalement souscrit cet accord… un marché dont la direction pourrait sortir très gagnante. Voilà déjà de nombreuses années que toutes les indemnités à caractère social perdent de leur pouvoir d’achat, la direction n’acceptant de…
LAISSE MADELEINE … J’explique ! La chose n’est effectivement pas si compliquée, une assemblée " bleu horizon " qui représente un quart de la population va voter une réforme des retraites qui ne touche pas aux revenus du capital avec la complicité d’organisations qui ont rompu l’unité syndicale et les engagements communs et qui préfèrent tabler sur des arguments poujadistes à l’encontre des fonctionnaires privilégiés et des salariés du secteur public. Ce n’est toutefois que partie remise, car à peine la réforme entérinée, le MEDEF va préconiser d’appliquer la méthode à nos retraites complémentaires, avant même que cette mise en bouche ne serve à s’en prendre à la protection sociale et la santé à la rentrée. Que nous dirons alors ceux qui perdent d’avance les batailles qu’ils n’ont jamais menées ? ESPERANZA Objectifs quantitatifs délirants, challenges à répétition, vente forcée… Voilà un certain temps que nous mettons la direction en garde sur ces méthodes directement liées à la pression du ROE. Lorsque le CCE a diligenté l’enquête sur la dégradation constatée dans le réseau des conditions de vie au travail, les conclusions de cette enquête ont été qualifiées d’excessives par le DRH… mais il a fini par admettre qu’il serait utile d’ouvrir un débat. La CGT ne saurait trop lui recommander de s’activer, c’est pourquoi elle a remis à la commission sociale du CCE la copie d’une série de lettres de démission de jeunes conseillers de clientèle de Grenoble Meylan. Durs les propos des jeunes DES , fraîchement recrutés :…
LES DERNIERS SERONT LES PREMIERS Signe d’inquiétude ? il semble que les arguments du gouvernement et des capitulards se rapprochent du sol. Certes, le débat est difficile et pour l’instant, le gouvernement semble inflexible…mais…rappelons le, au SNB, qui nous accuse de mener un combat d’arrière garde au profit du secteur public…qu’il n'a pas à se vanter d’avoir été le premier à donner son accord au projet Fillon ! il n’y avait pas besoin de se précipiter pour rompre le front syndical et pour approuver dans des contacts de coulisses ce qu’on avait refusé ensemble pendant 10 heures la veille. Rappelons aussi à ceux qui accusent la CGT de prendre la population en otage que c’est toujours la même histoire : ceux qui se battent sont ceux qui ont des retenues de salaires et qui obtiennent les acquis sociaux qui profitent à tous… alors c’est vrai, c’est la galère pour s’entasser dans les rames de métro, mais de là à leur reprocher de mener un combat d’arrière garde ! Les collègues CGC du SNB, à la RATP et à la SNCF, n’expliquent-ils pas à leurs adhérents qu’il est inutile de faire grève puisque leurs régimes spéciaux ne sont pas en cause. Sur le fond, l’essentiel reste que derrière l’opération de communication, le projet est injuste et inéquitable. Premièrement, il n’est pas destiné à sauver la répartition, il va au contraire instaurer un système à 2 vitesses : un système public à minimum et un système privé en fonction des moyens. Quiconque…
LA GARDE MEURT MAIS… La séance plénière du CCE se tenait le 28, et surprise, Daniel Bouton est venu dire un petit bonjour. Devant les élus ébahis, il a enchaîné sur les propos du DRH qui annonçait la création d’une " cellule de réflexion pour la gestion des quinquas ". Notre PDG se félicite que le secteur bancaire ait eu " l’intelligence d’anticiper " l’actuel problème des retraites, dont l’origine se situe dans la baisse de la natalité depuis 25 ans et la fermeture des portes à l’immigration en 1975. La Société Générale se trouverait donc en meilleure posture grâce à ces départs anticipés, que le gouvernement et le MEDEF critiquent avec tant d’ardeur ! Pour Daniel, cela n’est pas du tout contradictoire, il fallait éviter " le trou de 2005 " et pour y parvenir, il s'agit de faire coulisser intelligemment " la garde montante et la garde descendante ". C’est décidément beaucoup d’intelligence et l’on comprend mieux que nos réticences à " ce changement culturel profond concernant les durées de carrières " puissent les agacer. Car, pauvres béotiens que vous êtes, il ne s’agit pas d’une vulgaire équation de gros sous, mais d’un changement culturel. Pour la garde descendante, ce n’est guère surprenant. Héritiers des bataillons soixante-huitards, la bande des quinquas ne veut pas se faire à l’idée qu’elle ne pourrait plus partir en retraite à 60 ans, un droit conquis il y a à peine 20 ans. Pour la garde montante qui voit avec inquiétude s’éloigner de…
LE MECANO DE LA GENERALE Le CCE a été informé d’une nouvelle restructuration de la DRH… Quelques mois après son arrivée aux commandes, Bernard de Talancé resserre les boulons. Officiellement, il s’agit de cohérence… ce qui a contrario, suppose qu’il y ait eu incohérence ! Côté CGT, on est philosophe, faire et défaire, c’est toujours travailler. Ce qui est par contre gênant, c’est la propension de la direction à vouloir obliger les syndicats à fonctionner sur le même modèle. Coïncidence fortuite ou pas, le patron de SGIB annonçait dans le même temps la promotion de Franck Marynower DRH de la branche. L’ancien RH des salles de marchés avait vu son étoile pâlir auprès des traders et fait connaissance à l’occasion avec la CGT. L’homme est joueur d’accordéon, de violon et de flûte et il a peut-être parfois confondu sa fonction RH avec sa fibre musicale. JEAN-PIERRE LE PLEUTRE Jean-Pierre, c’est un pseudo, est militant UMP et travaille dans les salles de la Générale. Interviewé par Europe 1, il a fièrement raconté son exploit : lui et ses copains ont fait exploser les serveurs de courrier électronique de FO et de la CGT…Jean-Pierre sait bien qu’il viole la charte intranet et se sert de son temps et de ses moyens professionnels pour une action condamnable, c’est pour ça qu’il se planque. Comme quoi la peur de la direction n’était pas fondée… Ce ne sont pas les syndicats qui font un usage abusif de la messagerie ! Et en plus Jean-Pierre est un con, car…
MR TAILLEFINE L’affaire est grave pour le syndicalisme. Indépendamment de son origine professionnelle, salarié du secteur public ou du privé comme nous… Indépendamment aussi de l’appréciation que l’on porte sur le devenir des retraites… force est de constater que l’ampleur de la journée d’action et des manifestations du 13 mai a donné des moyens de négocier dans d’autres conditions… et que ce rapport des forces nouveau permettait de ne pas se précipiter. Au lieu de cela, François Chérèque a accepté de signer, sans même consulter sa propre organisation, une capitulation devant les principales exigences du gouvernement. C’est presque pour le denier de Judas d’ailleurs, vu la minceur des concessions obtenues : de 75 à 85% du SMIC ? Certes, mais aujourd’hui c’est 81% pour 37,5 et ce serait 85% pour 42 ans ; départ pour ceux qui ont travaillé jeune ? Certes, mais avec 42 ans de cotisations, et donc à 58 ans … et au prix d’une augmentation des cotisations de 0,2% ! Hasard malheureux, 0,2% était justement la proposition d’augmentation de la C.S.G que faisait la CFDT et qui devait constituer la contribution des revenus du patrimoine à l’effort général. Cette bien modeste proposition a été malgré tout abandonnée par François Chérèque qui va entrer dans l’histoire comme Monsieur Taillefine 0% ! Ne parlons pas de sa satisfaction d’avoir obtenu la réduction de la décote de 10% à 5% par année manquante, il s’agissait de 10% sur une retraite à taux plein à 37,5 années de cotisations, il…
LE MILLION La note informant le personnel du versement de l’intéressement est parue, ainsi que l’annonce de l’augmentation du capital. L’intéressement représente hors cotisations 4,84% du salaire brut annuel et sera versé le 16 juin. Il faudra opter pour le versement avant le 7 mai. Occupé à compter son magot, chacun aura oublié que la participation est passée à la trappe en application de la nouvelle formule de calcul… que l’abondement, réservé à ceux qui ont les moyens d’investir, et même de réinvestir, représente désormais plus que l’intéressement d’origine… et qu’au final le rendement du capital reste supérieur à celui du travail. Cette année, le dividende par action atteindra 3,15 €, avoir fiscal compris, en baisse par rapport à 2001, mais qui représente un rendement de 6,37% … à comparer avec l’évolution de nos salaires. AVERTISSEMENT Jusqu’à présent, la S.G s’était plutôt bien comportée dans le domaine de la sécurité, ce que montraient les statistiques des hold-up. La frénésie de la direction du réseau risque-t-elle de remettre tout cela en cause ? Partie " d’expériences locales ", l’affaire de la création d’agences d’accueil a lancé la polémique. Théoriquement sans manipulation d’espèces, elles offrent le grand avantage de pouvoir être ouvertes sans minimum de 2 agents présents. Sauf que l’agent dispose d’une carte de retrait dont le plafond est de 1510 € par jour et qu’il doit reconnaître les dépôts de clientèle supérieurs à 1000 € ! Sur proposition de la CGT le CHS du CCE a mis en garde la…
LES NOUVELLES DU FRONT La rubrique pourrait bien devenir hebdomadaire, en attendant la réunion de la commission de suivi sur l’accord 4D qui se tiendra le 22 mai… car les bavures ne manquent pas ! On constate des violations flagrantes de l’accord, notamment dans le déroulement des entretiens, ce qui conduit les salariés convoqués à ressentir une pression difficilement supportable. Aux dérapages déjà cités la semaine dernière, s’ajoutent ceux dont sont victimes les agents de Béziers. Il est stipulé dans l’accord que le salarié est reçu individuellement par son gestionnaire RH …mais pour mieux déstabiliser le récalcitrant, on n’hésite pas à changer d’interlocuteur et s’y mettre à plusieurs. L’accord garantit au salarié un délai de réflexion de 5 jours pour faire part de sa réponse… ce qui n’empêche nullement le CRH de pratiquer un chantage classique : " cette proposition avec augmentation ne vaut qu’en cas d’acceptation immédiate ". Il faut dire qu’après avoir rongé son frein - le bail de location avait été résilié au 31 décembre - la délégation régionale est pressée d’en finir fin mai. Ce devrait être la première opération 2003, mais ce n’est pas bien parti pour être un bon exemple. Même précipitation pour la création du PSC de Nanterre, prévu fin avril… à 2 semaines de l’ouverture, le nombre de refus est en augmentation : 17 agents de la plateforme de Courbevoie ! INTRANET SYNDICAL Sous nos yeux esbaubis le projet d’accord créant un intranet syndical est arrivé dans les permanences dans l’attente de…
RETRAITES : LE CHOC L’échéance approche en même temps que le mois de mai qui pourrait être finalement le mois de l’explication sur un malentendu. Pascal Aubert, éditorialiste de la Tribune, probablement adepte des méthodes de l’administration Bush, part lui aussi en guerre. " Le soldat Raffarin " doit sortir de la " tranchée " pour conduire cette " offensive majeure " … car " l’issue de la bataille sera décisive pour la suite "… Quelle suite ? " Celle de la réforme du système de santé et du recalibrage des missions de l’Etat " ! Bien entendu, ceux qui ne sont pas d’accord ne sont que " résistances, forces du statu quo, états-majors syndicaux, lobbies corporatistes "… langage de guerre soigneusement évité par le gouvernement mais finalement illustrant bien le malentendu entre la politique d’une majorité parlementaire élue dans les conditions que l’on sait, mais pas légitimée pour bazarder la retraite à 60 ans et la répartition, la santé et la sécurité sociale, et les services publics ! Pascal Aubert, obscur porte-plume, ne fait la guerre que par procuration, il n’aura pas à affronter ce qu’il appelle " la mitraille ", le gouvernement, ce sera autre chose. Il a déjà reçu 2 avertissements, 1er Février et 3 avril. Quoi qu’on pense des " privilégiés " du secteur public, leur reprocher de défendre et tenir à un système de retraites que tout le monde considérait légitime il y a 20 ans n’entamera en rien leur détermination, qui est très grande à l’évidence. Il ne sera pas non plus facile au gouvernement d’endormir le secteur privé très longtemps. Dès lors que chacun…
PAX AMERICANA Après les attentats du 11 septembre 2001, l’espoir fut grand que le début du 21ème siècle ouvre une nouvelle ère des relations internationales. On est en droit de se demander aujourd’hui qui en tire les bonnes leçons … Du côté de la lutte contre le terrorisme, nous sommes restés sur notre faim, car pour lutter contre l’argent du terrorisme, il faudrait aussi supprimer l’opacité des circuits financiers et les paradis fiscaux, ce qui en gênerait plus d’un. Du côté du principal foyer d’instabilité dans le monde, le conflit israélo-palestinien, on attend toujours l’application des résolutions de l’ONU ou une initiative du conseil de sécurité. Et pour finir, l’opération " libération du pétrole d’Irak " qui sera forcément victorieuse mais débouchera forcément aussi sur une pax americana. On a déjà vu ce que donnait, aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le monopoly des maîtres du monde. Heureusement, la nouveauté, c’est qu’en ce début de siècle, les opinions publiques ont démontré leur capacité à exiger ensemble, au travers des continents, la paix et le respect du droit international ; bel exemple, notamment en Europe où les citoyens ont su faire leur unité politique. LE FOND DE L’AIR EST FRAIS Premier pôle services clients de l’Ile de France, le PSC de Nanterre devrait bientôt ouvrir dans les locaux retenus dans le quartier de la préfecture… mais les candidats ne se bousculent pas au portillon. La direction a bien trouvé un directeur, M. Trabuc, mais il n’est pour l’instant que directeur…
LE MILLION… Les trois petits tours qui résument la négociation salariale 2003 se sont soldés au final par la signature d’un accord par le seul SNB…adepte de l’"art d’avoir raison tout seul ". Après avoir refusé de signer l’accord 4D, c’est une nouvelle fois seul qu’il clôt les négos. L’ensemble des autres syndicats ont jugé les mesures proposées insuffisantes, voire insatisfaisantes pour la CGT. En effet, ce n’est pas une prime hiérarchisée qui va venir corriger les dérives d’un système salarial individualisé. 15% des salariés n’ont eut aucune augmentation durant les 3 dernières années ! 10% sont exclus de la part variable alors que la masse globale a doublée en 10 ans, et que celle des bonus a été multipliée par 10 sur la même période!…le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. Même la revalorisation des minima salariaux définis à la SG a été refusé par la direction, alors que l’AFB venait elle de les augmenter. C’est un tout autre choix, celui demandé par la direction du réseau, qui sera finalement retenu dans l’accord salarial : l’augmentation de la rémunération de certaines fonctions du réseau. Cette " prime d’expertise " est donc une mesure de gestion dont il y a fort à parier que les effets seront automatiquement rattrapés sur les augmentations individuelles. Pour les contrats de qualification, la direction a même abattu de 30% le plancher de la prime, le ramenant ainsi à 280 euros…Il n’y a pas de petite mesquinerie ! Pour la CGT,…
4D Que l’on soit clair, la question n’était pas de savoir si les syndicats étaient pour ou contre la réorganisation du réseau que la direction a baptisée 4D : nous étions tous opposés et critiques. L’impact de la mise en place de CRCM et de PSC sur notre clientèle est sujet à incertitudes, au point que Bernard De Talancé soulignait au cours de la réunion de signature que Daniel Bouton avait l’intention de suivre de très près la mise en œuvre du projet de la direction du réseau à Nanterre, 1er CRCM et 1er PSC d’Ile de France. Dès lors que " le pouvoir de dire non " n’empêche nullement les choses de se faire, la question reposait sur la capacité des syndicats à obtenir des garanties essentielles tant au plan économique que social. Celles obtenues, notamment le maintien de l’intégrité de l’entreprise et la priorité donnée aux droits des salariés compte-tenu de la possibilité de refuser de suivre son poste sans risque de licenciement, sont tout à fait extra-ordinaires, au sens propre ! Aucun autre accord dans aucune autre banque ne va aussi loin. Fidèles à nos engagements, nous avons négocié puis consulté le personnel avant de signer l’accord. Certes, avec à peine plus d’un millier de réponses, nous sommes loin du résultat de nos consultations précédentes sur la convention et la RTT… la démocratie est un exercice difficile mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre dans cette voie. Avec 849 voix pour la signature et 186 contre,…
PROVOCATION POSITIVE La publication du rapport de l’expert mettant en évidence l’énorme pression quotidienne pesant sur le personnel du réseau sera peut-être à l’origine de mesures positives, mais le chemin sera long. Présenté à la direction en séance du comité central d’entreprise le 26 février, le rapport a suscité les inévitables contestations de sa légitimité de la part de la direction. Daniel Bouton, venu présenter la marche de l’entreprise a répondu à la CGT qui l’interpellait : cette enquête a-t-elle une valeur réelle ? Un peu osé comme question de la part d’une direction qui a fait tout ce qu’elle a pu pour empêcher que cette enquête n’aille à son terme, allant jusqu’à interdire à l’expert de rencontrer les salariés à l’intérieur des agences. Plus tard, le nouveau DRH, Bernard De Talancé, a poursuivi sur le thème du caractère excessif du rapport d’enquête amalgamant allègrement les opinions du " psychosociologue " auteur de l’enquête, et l’exposé des faits par les salariés interrogés, qui sont rIgoureusement authentiques. C’était oublier que son prédécesseur avait refusé toute participation ... pressentant évidemment ce que mettrait l’enquête en lumière. En effet, si le stress n’a fait que s’aggraver au travail ces dernières années, cela ne doit pas apparaître, quitte à serrer les boulons. La tentative des médecins du travail de la SG de mener une enquête sur ce sujet il y a quelques années avait été promptement étouffée par l’ex-directeur des relations sociales. Il existe donc une sorte de chape que ce rapport a le…
LE MILLION .. SUITE Traditionnellement, les négociations salariales SG se déroulent selon un protocole désormais classique. A la première réunion, les syndicats font part de leurs propositions. A la seconde, la direction n’en tient bien sûr aucun compte et annonce ce qu’elle a décidé de concéder sous un concert de protestations. L’année dernière, le scénario a été quelque peu bousculé par la grève, mais au final, la dernière réunion, en général la troisième se conclut par la signature d’un accord qui consiste à répartir l’enveloppe décidée en haut lieu. En millions d’euros, l’enveloppe en question a varié ainsi, 10 M€ en 97, 13,7 en 98, 28,2 en 99, 19 en 2000, puis 2001 fut zappé par l’accord 2002 qui a coûté 28,2 M€ à la direction... pendant qu’elle distribuait 172 M€ de Bonus en 2001 et 38,4M€ de complément variable à la tête du client ! La première réunion s’est donc tenue le 20 février avec le traditionnel tour de table. La CGT a relevé l’aggravation des dérives de la politique salariale de la direction. Ainsi, dans la répartition globale des rémunérations, la part variable continue de prendre de plus en plus d’importance, 16% de la masse salariale, le nombre d’exclus augmente et les écarts grandissent, les plus mal servis touchent moins et les plus hauts encore plus. Il y a désormais près de 3000 exclus, 10% du personnel, et certains reçoivent un complément variable à peine supérieur à une centaine d’euros. Quant à prétendre que les augmentations individuelles sont…
4D : A VOUS DE DECIDER L’ultime réunion de négociation sur 4D s’est conclue par un projet d’accord qui sera soumis à la signature des organisations syndicales au lendemain de la consultation du comité central d’entreprise du 5 mars. Comme cela devrait être toujours le cas, la direction a annoncé qu’elle n’appliquerait l’accord que s’il était majoritairement signé... mais aussi qu’en absence d’accord, elle reviendrait sur la totalité de ses engagements ! Il faut se souvenir du chemin parcouru, même si la direction a toujours refusé de renoncer à son projet de réorganisation du réseau. Dès la fin novembre 2000, la CGT avait posé des conditions qu’elle a récapitulées dans un cahier revendicatif publié en avril 2002, lorsque les négociations se sont enfin engagées. On y trouvait notamment l’exigence de voir l’intégrité de l’entreprise garantie et le droit pour les salariés de rester sur place. Il aura fallu passer par de nombreux épisodes incluant les débrayages dans plusieurs agences comme à Valenciennes et Charleville, et la résistance organisée lors de la première opération 4D réalisée à St Brieuc. Le texte final acte bon nombre d’engagements qui vont modifier en profondeur la physionomie du projet initial, aussi bien au plan de la cartographie que dans la gestion de l’emploi. Ce n’est pas commun par les temps qui courent de faire écrire à une direction qu’elle s’engage à maintenir le statut Société Générale à toutes les entités, ne pas externaliser, et qu’elle s’engage à ne pas licencier sur le fait que des…
CLAUSES ABUSIVES L’évolution de la jurisprudence a finalement contraint la direction à réviser sa politique, un document a été remis à la Commission Sociale listant les métiers susceptibles de justifier une clause de non-concurrence et sa contrepartie financière. Problème, de telles clauses ont été massivement introduites dans les contrats individuels depuis plusieurs années, au mépris de la convention collective et de la loi... et la direction refuse d’informer individuellement les salariés qu’elles sont sans valeur. Il faut dire que c’est une habituée de la clause abusive, et que des clauses de mobilité géographique ambiguës ont aussi été introduites dans les contrats de travail individuels ou dans les formulaires d’inscription aux formations sans plus de valeur que les clauses de non-concurrence, au sens qu’elles ne peuvent en aucun cas permettre de déplacer quelqu’un contre son gré. Elles traduisent une tendance à l’abus de pouvoir préoccupante... Il aura fallu aussi batailler ferme pour obliger le représentant de la direction à la commission sociale à s’engager à adresser un rappel au règlement aux hiérarchies sur la conduite des entretiens annuels d’évaluation. La recrudescence d’entretiens expéditifs rédigés à seule fin de préparer un licenciement pour insuffisance a alerté la CGT qui a exigé le respect de la convention collective : l’entretien doit être préparé et programmé à l’avance, le salarié doit pouvoir y exposer son point de vue, puis, après cet entretien, l’évaluation est formalisée par écrit et le salarié dispose d’un délai de 48 heures pour y inscrire ses observations. CONDOLEANCES Le rapprochement…
PAS DE DEUX La réunion de négociation sur 4D du 30 janvier a principalement débouché sur ... la décision de tenir le 11 février une ultime réunion " au finish " qui devra aboutir soit au constat d’échec définitif des négociations, soit à un nouveau texte qui permettra aux syndicats de consulter sur la signature d’un accord. En effet, le texte qui avait été remis aux syndicats après la reprise des négociations le 14 janvier a laissé en l’état plusieurs revendications essentielles, il a donc fallu revenir encore dessus. La direction a, de son côté, réaffirmé sa volonté de parvenir à un accord, en lâchant quelques concessions, mais elle a aussi durci le discours. La carotte ou le bâton ! On a l’impression que le pas de deux devient une méthode de négociation pour 4D. Ainsi, pour la première fois, le directeur du réseau a concédé qu’il pourrait, en plus de l’augmentation du nombre de PSC de 2 ou 3, accepter la création de services clients locaux supplémentaires à titre transitoire... mais dans le même temps, le DRH précisait que l’absence d’accord pourrait remettre en cause tous les engagements unilatéraux que la direction a pris devant le CCE. Ce que l’on pourrait traduire par le rétablissement de la menace de licenciements pour cause de refus de mobilité et par un nouveau choix tactique, celui d’un plan social. Autant dire que la réunion du 11 février sera décisive, et que les conséquences de son issue devront être assumées. Côté direction, si…
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