LA RENTREE DES CLAQUES Il flotte comme un parfum de restauration en cette rentrée 2016, les candidats déclarés ou non à la présidentielle de 2017 se sont précipités pour rendre hommage à leurs seigneurs réunis en université d’été sous la houlette de l’ineffable Pierre Gattaz, qui trouva fort regrettable que notre ex ministre des finances n’ait pas poursuivi son œuvre jusqu’au bout. Pour faire bonne mesure, il a doublé la mise, pronostiquant la création de 2 millions d’emplois pourvu que ce soient des contrats précaires payés à 70% du SMIC, exonérés de charges bien entendu. Naturellement, le gratin de la maison Société Générale était là pour faire la claque et s’enthousiasmer de pouvoir prochainement enfin réformer la France, ce qui signifie en clair, pouvoir enfin mettre au pas ces satanés français qui ne pensent qu’à gagner plus et travailler moins. Il est vrai qu’après une, brève, frayeur en 2012, la « finance » a pu reprendre confiance, et être aujourd’hui rassurée sur l’avenir. Les dividendes sont parmi les plus élevés en Europe, idem pour le salaire des grands patrons, ne reste qu’à supprimer l’ISF pour que tout soit parfait, ce que Pierre Gattaz n’a pas manqué de rappeler. Bon, direz-vous, mais que devient le code de bonne gouvernance depuis que Carlos Ghosn s’est augmenté contre l’avis des actionnaires ? Question triviale qui n’a pas été posée à l’université ! C’est un peu comme si la page était déjà tournée et que l’essentiel était de préparer l’après 2017. Les militants syndicaux…