2ème DÉMARQUE La négociation des salaires s’est donc réellement engagée le 20 octobre. Philippe PERAIN, directeur des relations sociales a présenté une mesure générale « malgré le contexte » sous la forme d’une prime de 15% d’une mensualité, avec un plancher de 350 euros et un plafond de 1.000 euros. Avec une enveloppe globale d’environ 15,5 millions, l’augmentation moyenne des salaires ne serait que de 1%. Or, il faudrait plus du double rien que pour maintenir le pouvoir d’achat sur l’année 2008 ! En effet, la perte est déjà de 2,3% !... C’est pourquoi, avant même de parler de la forme de la mesure envisagée par la direction (% du salaire ou uniforme), la CGT en a jugé le niveau largement insuffisant. Par contre, la masse du variable a augmenté de 15% l'an dernier et de 17% l'année précédente... en 10 ans elle a quasiment été multipliée par 4, pour atteindre 75,5 millions !... sans compter les quelques 240 millions de bonus distribués en France. On glisse vers une politique salariale basée sur le variable et la performance individuelle au détriment de la négociation collective et des mesures générales. Pour la CGT, le montant de l'enveloppe globale doit être revu significativement à la hausse. Une série de rencontres bilatérales avec la DRH, Anne MARION BOUCHACOURT, est prévue avant d’entamer la dernière réunion programmée le 19 novembre. Mais au final, le calcul est vite fait, il faut une mesure de 2,3% pour garantir le maintien du pouvoir d’achat de l’ensemble des…
SALAIRES, LE CHOIX Après la phase rituelle du recueil des propositions syndicales, la négociation des salaires va s’engager réellement le 20, dans un contexte particulièrement agité. Bien sûr, nous avons dit que la sortie de crise implique de s’appuyer sur un atout majeur : le personnel, en 1ère ligne. Ceci justifie que la direction donne également un signe fort de confiance, y compris pour l’extérieur, à l’occasion de cette négociation. Mais pas seulement… Il s’agit également de revenir sur une politique salariale qui réduit à la portion congrue la part consacrée aux augmentations collectives, et qui met le « paquet » sur la « performance individuelle ». On a vu les dégâts de cette logique de manière caricaturale dans la BFI. Plus insidieusement, et à une échelle plus réduite, la direction a agi dans le même sens en 2008. Après avoir conclu un accord ridicule avec la CFTC début janvier, on constate aujourd’hui nettement ses effets et la volonté cachée derrière. L’impact de l’accord n’est que de 0,6% sur les salaires de base, pour une inflation annoncée de 2,9%. Si la progression générale des salaires de base est de 3,7%, c’est que s’ajoutent au 0,6% les 3,1% des augmentations individuelles, censées rémunérer plus de qualification et de responsabilités, et qui sont loin de concerner tout le personnel ; le nombre d’élus est même en chute libre en 2008. Au final, la mesure collective 2008 entérine une énorme perte de pouvoir d’achat et représente à peine 13,6 millions d’€… Dans le…
QUESTION DE CONFIANCE Dans le prolongement de l’entretien avec les syndicats, la direction devait répondre à nos questions devant les élus du CCUES du 8. C’est Monsieur Cost-cutter, Séverin Cabannes qui était collé. Après avoir lu à toute vitesse une note, il s’apprêtait à lever le camp, quand nos élus ont tapé du poing sur la table pour obtenir les réponses précises… que nous avons enfin obtenues sur la situation de l’entreprise. Dans un environnement général de crise, ces réponses ne permettent pas de nous considérer à l’abri d’un effondrement général du système bancaire, mais elle confirme la solidité du modèle de banque universelle, s’appuyant sur sa banque de détail. Ainsi, la Société Générale collectait au 30 juin 300 milliards d’euros de dépôts, sur un total de 1650 tous réseaux bancaires confondus, pour un encours de prêts de 350 milliards. L’encours des crédits représente 116% de la collecte pour l’ensemble du groupe, on est loin bien sûr de la situation des banques qui ont sombré récemment. La dette à long terme ne dépasse pas 9% du bilan de 1100 milliards, soit 90 milliards. Sur le plan de l’activité, malgré le ralentissement des ouvertures de comptes constaté un temps après l’affaire Kerviel, le nombre des comptes à vue progresse légèrement, bien que l’on sache que l’activité elle-même se rapproche du zéro ces jours-ci (ça, c’est nous qui le disons). Ces données générales sont confirmées par la directrice générale de l’AFB qui a reçu les fédérations syndicales. La clientèle des banques ne…
WHAT ELSE ? La direction s’est décidée à recevoir les représentants syndicaux à la veille du week-end pour répondre aux nombreuses questions que se pose le personnel sur la situation de la Société Générale. L’absence de communication et les initiatives des uns ou des autres ont suscité des inquiétudes de plus en plus nombreuses à se manifester. La DRH, Anne Marion Bouchacourt avait mobilisé pour la circonstance le représentant de DEVL qui était déjà venu plancher devant la commission économique du CCUES. Arnaud Jacquemin s’est cru obligé de nous faire le coup du « les murs ont des oreilles » avant de nous donner quelques infos qui ne nous ont pourtant pas paru tellement stratégiques. La situation de trésorerie de la Société Générale est donc plutôt favorable, au point qu’elle n’a aucune difficulté à se financer au jour le jour, et même qu’il lui arrive d’avoir quelques longueurs d’avance. Malheureusement, il ne nous a donné aucun chiffre pour cause de confidentialité, arguant que personne ne communiquait sa situation exacte de trésorerie. Voilà qui pourrait faire l’objet d’une réflexion en ces temps de crise où la situation exacte de trésorerie de quelques-uns n’a été connue qu’à l’annonce de leur krach ! La CGT a souligné que le personnel avait pourtant un droit de connaissance sur la situation de leur entreprise et nous avons fait part de notre mécontentement. Dans la discussion qui a suivi, sans donner plus de détail, le représentant de DEVL a souligné que l’environnement économique général serait déterminant,…
ADMONESTATIONS Depuis plusieurs semaines, suite à l’affaire Kerviel, c'est devenu la mode à SGCIB de faire des rappels au règlement, dernièrement sous la forme de manuels (certains uniquement en anglais d'ailleurs) dont il faut accuser réception, passe encore, mais aussi certifier par écrit qu'on les appliquera bien. D'où un malaise évident, d'aucuns se demandant si ce n’est pas un traquenard et s'il est bien normal de s'engager personnellement et par écrit sur l'application de procédures qui ne sont que des instructions de l'employeur. Un peu comme si on devait s'engager à respecter le règlement intérieur, les horaires ou l’organigramme de la SG. Ils n’ont pas tort de se demander dans quel monde « on » voudrait nous faire vivre et si les grands admonesteurs, Mustier et Péretié en tête, ne joueraient pas de la culpabilisation collective. Vivement interpellée par les délégués CGT, la direction a ramené prestement la voilure en écrivant que ceux qui refuseraient de signer n'auront aucune suite, que tout ça n'était là que, pour « donner de la solennité » à la chose, n'engage pas la responsabilité juridique du salarié et que seule la version française des instructions "s'impose aux salariés français". Message reçu, mais c'était tout de même bien tenté, non ? EL SUBCOMANDANTE SARKOZ Mâles accents zapatistes prononcés à Toulon, du Président pourfendant la finance sans morale. Ses copains Bolloré et Bouygues doivent flipper dur ! En tout cas ça fait bling-bling aux oreilles de Mimi Pinson et c’est de bon effet, même si ça…
JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN On ne peut pas dire que la communication officielle aura emporté la conviction, pas plus que l’exposé express du directeur financier devant la commission économique du CCUES… À force de nous afficher un optimisme de rigueur, on fait forcément le rapprochement avec cette même rigueur du début de la crise des subprimes. Démontrer l’esprit d’équipe suppose que la direction joue cartes sur table avec le personnel ! On est bien content que la SocGen ne risque « que » 480 millions dans la faillite des frères Lehmann, ou qu’elle n’ait pas à consommer plus de 9% de ses fonds propres pour se refinancer… mais on trouve l’explication un peu courte, ne serait-ce que parce que la notion de fonds propres supporte un fort taux de volatilité ces jours derniers. La CGT estime que le personnel a un droit de connaître la situation exacte du groupe, particulièrement pour être en « état de marche », pouvoir « disposer d’un fil conducteur » comme on nous l’a écrit. Les yeux inquiets se portent d’abord sur un environnement hostile où ressurgissent les bruits de restructurations et de fusions aiguisés par le séisme du marché américain. Certains semblent espérer que l’âge d’or n’est pas terminé et que l’on va vite revenir à « avant », une fois que les contribuables auront épongé les pertes. Un porte-plume s’épanche de ses rêves d’un gain de synergies de 10 milliards dans le Monde en vantant la logique d’une fusion SocGen-BNP. Un autre exhorte…
RTT, LE VRAI PROBLÈME La CGT est intervenue lors de la réunion de la commission de suivi du 9 septembre pour exprimer ses craintes à l'égard de l'augmentation du nombre de jours en stock dans le CET. Entre juillet 2005 et juillet 2008, le nombre de jours en CET augmente significativement pour tous les secteurs et toutes les catégories. On remarque par exemple que BDDF réseau passe de 4,5 jours à 6,5 jours et qu'à l'autre extrême SGCIB passe de 10,5 à 13,5 jours. Nous avons également relevé une augmentation de près de 30% du nombre de cadres au forfait que nous soupçonnions se situer principalement dans les DEC et parmi les nouveaux cadres recrutés. En réponse, Philippe Perain, le directeur des relations sociales, a convenu que les statistiques fournies sur le CET étaient par trop imprécises, et doit nous fournir une nouvelle mouture qui inclut notamment notre demande du nombre de jours de CET utilisés ou monétisés. En outre, il a contesté l'augmentation du nombre de jours non pris. Pour l'instant, il a précisé que ce stock n'avait pas augmenté depuis 2007, et qu'il était toujours de 5 à 6 jours. Il a ajouté également qu'en juillet 2008, le montant final des jours RTT monétisés au titre de la loi atteignait 6 millions d'euros, soit 3952 jours sur un total de 13224 jours investis en CET. Tout ceci démontre en fait que, 70% des salariés, malgré les incitations du gouvernement, ont préféré opter pour le temps libre plutôt que…
ÉVALUATIONS CROISÉES Avant d’en venir au plat de résistance sur les salaires, les organisations syndicales étaient donc à nouveau conviées à poursuivre la négociation sur le projet d’accord sur le variable. Sur la question principale de sa répartition, le directeur des relations sociales a renvoyé la discussion à l’ouverture prochaine des négociations sur les salaires. Il n’est donc question que des critères d’attribution et du lien entre l’évaluation annuelle et le montant du variable. Depuis le premier projet, le texte a évolué, et il devrait inclure désormais une des principales revendications syndicales : le montant du variable attribué devra être motivé par le « manager » et cette motivation pourra être contestée par un recours du salarié. Une longue partie du débat a porté sur la question des discriminations de toutes sortes, notamment l’impact du congé maternité. Si la direction résiste encore à admettre sur ce point qu’elle doit aller plus loin que le simple prorata de la durée du congé, elle n’a pu refuser d’inscrire dans le texte le principe du respect de la loi du 27 mai 2008. Elle a dû aussi accepter d’encadrer l’ensemble du processus par l’article 36 de la convention collective et les dispositions de l’accord sur la formation. Ainsi, le salarié n’aura pas à valider les objectifs qui lui seront assignés en début d’année, et il n’aura pas à valider les appréciations portées sur ses résultats lors de l’entretien d’évaluation individuelle. La discussion a porté aussi sur les conséquences de l’informatisation des évaluations. Les…
LA QUESTION SALARIALE Quel argument crédible pourrait nous être opposé aujourd’hui sur la question salariale, tandis que d’un côté, l’inflation approche, et dépassera peut-être 3%, à côté d’un accord salarial dont l’effet d’un accord salarial dont l’effet est d’à peine 0,5% sur 2008, et que de l’autre côté, l’effet cumulé des pertes approche les 10 milliards pour la Société Générale. La mine contrite du Directeur général nous expliquant qu’ « il n’est pas possible de revenir sur 2008 car les caisses sont vides » fait plutôt figure d’hypocrite, comme si les négociations salariales avaient un poids déterminant sur ces résultats. On rappellera utilement que l’impact des derniers accords salariaux ne dépasse pas 14,6 millions d’euros pour celui de 2007, et moins de 10 pour celui de 2008 et on rappellera aussi que les pertes de cette année représentent plus de 6 années du montant brut des salaires de base du personnel ! Près de 5 milliards perdus dans la crise des « subprimes » sont bien de la responsabilité de la direction, et si la prise exagérée de risques a généré dans les dernières années des profits, ces derniers ont surtout bénéficié aux actionnaires qui empochent désormais plus de 45% du résultat. Le couplet sur « l’environnement difficile » aura d’autant plus de mal à passer qu’il n’est pas difficile pour tous de la même façon ! Dans le « package » de la négociation salariale annuelle 2009 qui devrait débuter en septembre, il y aura donc la capacité de…
Des mots ET les actes Comment, sur le handicap en l’espèce, mais ça peut s’appliquer à toute autre chose, faire semblant de faire et tout faire pour que ça ne marche pas ? Interrogez la DEC de Rouen, ils viennent de réussir un beau coup en embauchant une dame sous statut COTOREP, sous les auspices de la Mission Handicap, et en la mettant à un poste en totale contre-indication avec son état de santé. Résultat, rechute de la dame, malaise, appréciations catastrophiques de la période d’essai, renouvellement et pour finir rupture motivée de la période d’essai par la salariée qui n’a pas envie de se ruiner une santé déjà entamée. Bref, ce que la RH du réseau appelle plaisamment « une intégration manquée ». C’est quoi au juste le pourcentage de pertes autorisées ? La salariée et la CGT prennent les choses beaucoup plus mal et n’ont pas tout à fait l’intention d’en rester là. NATIONALISATIONS, LE RETOUR ? Le capitalisme, c’est la privatisation des profits et la nationalisation des pertes… Ce grand principe économique, après l’épisode Northern Rock, pourrait de nouveau être mis en œuvre pour éviter la faillite des deux piliers du marché hypothécaire aux États-Unis, Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie et Fannie garantissent 5300 milliards de dollars d’encours et doivent couvrir avant septembre 223 milliards de dettes. Henry Paulson, secrétaire au Trésor de Georges Bush suivra-t-il la recommandation de Wall Street, nationaliser ? Qui a dit que la crise était terminée ? ET LE VIEUX C……
GLOBALEMENT POSITIFS ? Plus attendus qu’espérés, les résultats ont donc été annoncés par Frédéric OUDEA le 5 août. Les chiffres extériorisés en baisse auront néanmoins rassuré les marchés. La résistance de la SG a été reconnu par tous et a même surpris les analystes les plus pessimistes. Ce nouvel épisode aura l’intérêt de confirmer à tous que la SG peut poursuivre sa croissance de manière indépendante … même s’il rend de plus en plus évident le grand écart entre le maintien des attentes de profitabilité et les moyens d’y parvenir d’ici fin 2010. Dans un contexte d’érosion du pouvoir d’achat, et malgré le tassement de la consommation, la banque de détail reste un socle solide. On remarquera aussi que ce que Didier ALIX et J.F. SAMMARCELLI appelaient les « risques du métier » (à savoir des subprimes) se monte maintenant à l’équivalent de la facture Kerviel…Et là, il ne s’agit plus de fraude mais bien d’une erreur stratégique, à la recherche du ROE délirant. TAS DE FAINÉANTS ! On parle décidément beaucoup du temps de travail cet été depuis le vote de la loi du 28 juillet… Cette semaine, c’est au tour de l’INSEE, de nous livrer sa contribution sous forme statistique. Si l’étude nous indique bien qu’en moyenne, «les français salariés à temps complets déclarent travailler 41 heures en semaine normale», elle met surtout en évidence une nouvelle fois que la fameuse loi répondait donc avant tout plus à un «impératif idéologique» qu’à une nécessité économique. De son côté, le Figaro trouvant que la…
Gardez-moi de mes amis A la SG, la garde sarkozyste de 2007 elle-même avait pourtant tenté de bien faire les choses en se constituant en groupe de pression auprès des parlementaires pour que la loi sur le temps de travail ne passe pas. Peine perdue, Xavier Bertrand a fièrement exhibé le trophée en claironnant « nous sortons enfin des 35 heures ». Ce qui ne passe pas tout seul, en particulier au sein de l’encadrement. Bien sûr, bien sûr, le Directeur Général a eu des réponses apaisantes pour ce qui concerne la SG, il n’empêche. Avec cette loi, si l’accord SG n’en prend que plus de valeur protectrice, l’avenir n’est pas garanti si on s’avisait de baisser la garde. Il suffirait qu’une banque déclenche les hostilités pour qu’il vienne à l’idée des autres de se réclamer de la compétitivité. Autant dire que nous ne sommes pas tous seuls à avoir fait ce petit raisonnement. D’autant plus qu’être protégé à la SG, c’est peut-être rassurant pour soi, mais la mesure choque pour tous les autres qui ne bénéficient pas de la même garantie d’un accord d’entreprise. Et parmi ceux-ci des tas de gens proches, ou tout simplement avec lesquels ont se sent en empathie. Le ministre du travail a beau dire que les cadres seront plus protégés qu’avant, on se demande alors pourquoi tout un chacun a vu dans le vote de la loi une insulte au bon sens et au modèle social. Lequel ne se débrouille pourtant pas trop mal du point…
SGCIB : les mots qui agacent Coup sur coup, les salariés de SGCIB en général, et d’Oper en particulier, ont eu droit à deux messages invitant au professionnalisme, à la rigueur, au respect des valeurs, à la prudence et à la connaissance des procédures etc… etc…, élégamment accompagnés d’une demande d’accusé de réception. Pas trop appréciés les messages. Autant dire aux gens que l’affaire Kerviel, ou celle des subprimes, viennent de leur légèreté ou carrément de leur incompétence. Les salariés se demandent un peu ce qu’ils faisaient de leurs méninges et de leurs 10 doigts avant que n’arrive M. Péretié pour redresser enfin la barre. Mais après tout, peut-être qu’il y a tout simplement des annonces pénibles à faire (du genre baisse des résultats de la branche… et des bonus ou des réorganisations à la hache), du coup la culpabilité collective ça aide, si ça passe. Retraites 2003 : la CNAV se rebiffe ! N’en déplaise aux signataires de la réforme de 2003, la CNAV, qui en tire un bilan, n’y va pas avec le dos de la cuillère. On voulait retarder l’âge de départ, on n’a rien retardé du tout, de 2003 à 2006 il s’est même abaissé. Quant à la surcote Fillon, elle a fait un plouf total (« un échec relatif » comme dit la CNAV qui ne veut pas fâcher), tout comme la retraite progressive. Par contre, ce qui a eu un beau succès, c’est tout ce qui favorise les départs anticipés (carrières longues, rachat des…
POUR SUEZ CA GAZE ! Par 99,7% les actionnaires de Suez ont approuvé la fusion avec GDF. Dame, un cadeau pareil quand le prix du gaz a pris 10% depuis le 1er Janvier, + 9,5% en attente sur un bureau ministériel, ça ne se refuse pas. Pas de danger donc pour les 2 et quelques millions d’euros de salaire du nouveau PDG, Gérard Mestrallet, ci-devant PDG de Suez. Avec H. Guaino, conseiller sarkozyste qui dit que « on ne peut pas promettre que les prix ne vont pas augmenter » et L. Chatel, secrétaire d’état, qui prépare un mode de fixation du prix du gaz qui permettrait « que ce ne soit pas seulement le gouvernement qui décide lui-même, quand c’est nécessaire, le prix du gaz », les consommateurs que nous sommes auront moins de baume au cœur. Quand aux promesses d’indépendance énergétique ou de ne pas toucher au statut public d’EDF et GDF (Sarkozy 2004) … Ce doit être ce qu’on appelle le Partenariat Public Privé. On nationalise les investissements et on privatise les bénéfices. HAAA, MES PANTOUFLES Episode au CE des Services Centraux, le 10 Juillet. Les directions d’Oper et d’Acfi étaient venues présenter un vaste (1.000 salariés) projet de réforme suite à l’affaire Kerviel. Projet dont l’importance, le contenu et les dires de la direction font litière des assertions du genre « tout de même ils n’ont pas été bien curieux ». La CGT a proposé que le CE se prononce en séance sur le principe de…
COMPTE À REBOURS Dans sa grande sagesse, la majorité présidentielle de l’assemblée a limité à 235 jours par an la durée maximale du travail pour les cadres au forfait… faut pas exagérer, ont-ils lancé au gouvernement qui n’avait pas prévu de plafond ! Ce qui signifie en clair qu’ils pourront travailler tous les jours de l’année, hors WE, congés annuels et 1er mai. Ce grand progrès social sera applicable, sauf accord de branche ou d’entreprise. Bien involontairement sans doute, ces messieurs vont ainsi probablement contribuer à la syndicalisation des salariés qui vont rapidement constater l’intérêt d’être bien représentés. Rappelons par exemple qu’à la Société Générale, Frédéric Oudéa répondant à la CGT déclarait récemment qu’il n’avait pas l’intention de remettre en cause l’accord d’entreprise « qui marche bien » tout en prévoyant un forfait annuel de 208 jours pour les cadres. L’accord-cadre de branche, intégré à la convention collective prévoit de son côté un forfait de 210 jours en l’absence d’accord d’entreprise. On notera aussi que même les cadres dirigeants de la maison ne travaillent que 214 jours ! 4 POUR CENT La commission bancaire a infligé une amende à la Société Générale de 4 millions d’euros, qui s’ajoutent donc aux 100 millions prévus pour renforcer les contrôles, dont l’insuffisance est pointée par la commission. Nous avons lu avec intérêt le passage relatif à la sécurité informatique, où la commission note que le projet devant mettre fin à la saisie des transactions par les traders n’avait toujours pas été mis en…
REMETTEZ-NOUS ÇA, PATRON Traditionnellement, la séance plénière du CCE de début juillet est marquée par la note d’orientations décidées par la direction générale pour l’année à venir. Ces orientations sont ensuite déclinées dans la procédure budgétaire présentée en janvier aux représentants du personnel. La CGT attendait des orientations adaptées à la situation de crise, mais ce n’est pas ce qui est arrivé, entraînant de notre part la déclaration suivante : « Les élus CGT constatent que les notes d’orientations relèvent toujours de la même philosophie : la conjoncture est difficile, mais en ce qui concerne les orientations… elles sont toujours de même niveau puisque l’objectif est de revenir « à un rythme pré fraude ». Il est particulièrement frappant de constater que la direction sous-estime grandement les conséquences de l’affaire Kerviel et de notre engagement hasardeux dans les subprimes. Ainsi, nous pensons que s’agissant de SGCIB, le budget estimé pour le renforcement des contrôles reste largement sous-estimé et que le coût des outils et procédures à mettre en place impactera sensiblement les résultats de cette branche. Idem pour les effets de notre engagement dans les subprimes et de la poursuite probable de la crise des liquidités. Elle semble par ailleurs ignorer complètement que c’est bien cette recherche perpétuelle du profit maximum élevée au rang de religion par les marchés, qui a conduit Jérôme Kerviel à disjoncter et à spéculer jusqu’à engager plus que le capital du Groupe. Quelques mois plus tard, on a fait sauter quelques fusibles pour faire bonne…
LES EXPERTS CŒUR DÉFENSE Ils n’étaient pas peu fiers, les concepteurs des 2 projets de Gestion Electronique des Documents pour le réseau, baptisés « Novadis » et « Orchestra », de présenter leurs bébés. La productivité allait s’en trouver améliorée, les tâches anoblies dans les PSC, bien que « secondairement », quelques centaines d’emplois soient supprimées… Principal avatar pour le réseau du Plan milliard de Cabannes, ces projets ont été ficelés à la hâte, quitte à faire l’impasse sur quelques dérapages. Présentés en consultation aux représentants du personnel, il a donc fallu que ces messieurs commencent par préciser le contexte, et prennent quelques engagements dûment consignés dans un document discuté avec les représentants syndicaux. Cette affaire aura donc le mérite d’avoir acté le maintien des principes essentiels énumérés dans l’accord 4D : l’avenir des 23 PSC et de leurs salariés est garanti à l’intérieur de la Société Générale. Mais cela ne retire rien aux incohérences de projets dont l’origine remonte à cette fameuse « mission du cabinet Proudfoot » qui nous factura le chronométrage du temps passé à transporter les dossiers de l’armoire à la photocopieuse, puis sur le bureau, puis retour à l’armoire (la direction n’a jamais voulu dire combien la facture) … C’est ainsi que la CGT s’est étonnée que, pour une offre de prêt immobilier saisie sur son clavier par le conseiller puis éditée pour la faire signer au client, le projet prévoit la numérisation du papier pour créer un document électronique qui existe déjà ! Réponse…
AIE CONFIANCE, CROIS EN MOI… Le 20 juin, Frédéric OUDEA recevait les délégués nationaux des 5 syndicats de la Société Générale…pour la première fois depuis sa récente nomination. L’entretien aura duré une heure trente comme prévu, et permis de « balayer les questions essentielles auxquelles nous sommes confrontées ». Cet exercice, nous aura donné l’occasion d’échanger sur les « orientations et les objectifs » de la nouvelle direction générale, de revenir sur la nécessité de poursuivre un ensemble d’engagements pris par son prédécesseur, tout en pointant des sujets économiques et sociaux sur lesquels il devra prendre des décisions… C’est avec une volonté de « franchise » affichée que le nouvel hôte du 35ème aura répondu. Les 35 heures ? « Je ne vois pas le problème ? On a un accord qui fonctionne bien ! » Cette réponse de l’ancien directeur de cabinet de Sarkozy, nous a paru d’autant plus sensée qu’elle se distingue des actuelles provocations gouvernementales sur le sujet. Et d’ajouter : « Je vais me concentrer sur ce qui ne va pas ». Sur les salaires ? « Je ne peux pas faire plus, les conditions actuelles ne le permettent pas. » Au passage, la DRH a indiqué le montant des mesures prises pour neutraliser les effets négatifs de l’affaire Kerviel sur les rémunérations, 22 millions d’euros. Nous avons alors rappelé qu’il y avait une fracture salariale nécessitant que l’on mette tout sur la table. Alors que le fossé se creuse entre la masse des bonus et celle des variables distribués, 25% des résultats de SGCIB servent à alimenter les seuls bonus, la SG…
NOIX D’HONNEUR A tout seigneur, tout honneur, le patron du PSC de Toulouse, Guy Connan, accédera in extremis à la notoriété avant son départ en retraite grâce à l’attribution de la Noix d’honneur, pour ses propos, tenus à l’occasion de la consultation du CE sur le rapport égalité professionnelle. Le vieux misogyne a déclaré tout de go : « les hommes étant moins absents que les femmes, il est normal que cela ressorte sur les salaires »… propos dûment consigné dans le P.V. approuvé et transmis aux autorités compétentes. Le recueil de cette puissante pensée est devenu la célèbre « page 47 » du rapport national sur l’égalité présenté au CCE, source d’une franche rigolade à la commission de suivi de l’accord égalité professionnelle ce jeudi dernier. D’où l’intérêt de la CGT pour des mesures contraignantes dans la prochaine négociation de renouvellement de l’accord. Quant au sieur Connan, il pourra compléter « sa culture » en l’élargissant à d’autres catégories de la gent humaine pendant sa retraite prochaine … et produire d’autres fortes pensées du même tonneau ! 17 JUIN Sous le titre « la CGT et la CFDT piégées par le gouvernement », la presse s’amusait du bon tour fait par le Ministre du Travail qui a saisi l’occasion d’un projet de loi sur la représentativité syndicale pour faire passer en même temps un dispositif visant à liquider, sans le dire, les 35 heures. Du coup, plus personne ne parle du motif principal de la journée d’action du 17 juin, qui porte sur la question des retraites, alors même…
AU BAL MASQUÉ, OHÉ… La « soirée filière RH 2008 » s’est tenue sous le signe de la danse, message subliminal, au Pavillon d’Armenonville le 5 juin. « Fred » Oudéa était du cocktail dînatoire. Pendant le discours, prononcé en anglais, un danseur pratiquait « le doigt d’honneur » à destination du public médusé. Difficile de n’y voir que coïncidence, l’invitation d’Anne Marion-Bouchacourt était d’ailleurs tout à fait claire : après l’intervention de Fred, « un orchestre vous invitera à l’échange et à la danse »… la filière RH, ou l’art de faire tourner en rond ! UN TAXI À LONDRES « L’OPER STAFF meeting », autrement dit la réunion des cadres d’OPER devait être le début d’une nouvelle ère… ce fut surtout celle de l’annonce du départ de Jean Pierre Mustier, qui raconta comment sa conversation avec un chauffeur de taxi londonien nous avait évité d’être impliqués dans le bourbier des subprimes à l’anglaise. Très en verve, Jean Pierre s’est laissé aller pour conclure à un aphorisme (à double sens ?) à propos de l'avenir de la SG, « être une vieille célibataire attirante, c'est un statut enviable » ! On retirera de ce meeting que les contrôles antérieurs n'assuraient donc ni la cohérence, ni l'indépendance, ni la transversalité du contrôle. Mais il est notable que l'orateur n'a absolument pas repris les affirmations de l’inspection comme « on n'a pas été assez curieux » ou « il y a des responsabilités individuelles ». Il est vrai que la composition…
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