Infos 2003 et avant (243)

CONTRAT LEONIN ?

La signature d’un banquier vaut-elle quelque chose ? C’est la question qu’on peut se poser au sortir de la négo salariale de branche 2001… 3 h 30 de simulacre de négociation à l’AFB pour n’aboutir au final qu’à faire la même proposition qu’en 2000, augmentation des minima par niveau de 0,5% ! Autant dire rien du tout, puisqu’en cas de revalorisation des minima, seuls sont touchés les salariés qui sont à ce niveau. Le simple maintien du pouvoir d’achat de ces minima fixés lors de la signature de la nouvelle convention collective exigerait une augmentation d’au moins 5% ! Cette nouvelle convention prévoit pourtant en toutes lettres dans son article 42 que " les mesures salariales de branche garantissent aux salariés une évolution de leur rémunération ". L’attitude de l’AFB équivaut à renier sa propre signature dans un contexte général économique qui donne les moyens aux banques de décider de mesures salariales significatives… cela d’autant plus que l’austérité salariale ne concerne pas tout le monde ces 3 dernières années ! Les fédérations syndicales de la profession ont publié un communiqué commun pour protester contre le blocage de l’AFB et doivent se rencontrer le 12 pour tenter de construire une réponse commune d’ici la fin de l’année.

VIGIE-EURO

L’aggravation des risques , soulignée par le drame de Cergy, a conduit l’AFB à répondre enfin à des demandes déjà anciennes. De Massy a fait part des démarches engagées par les banques auprès des pouvoirs publics pour obtenir une protection policière autour des agences au moment du passage à l’euro. Les banques seront reçues au ministère de l’intérieur le 25 septembre pour prendre connaissance des mesures prévues par le plan " vigie-euro " (évoqué par Lionel Jospin dans son interview à TF1).De Massy a réservé la position que prendrait les banques pour la distribution des espèces en fonction des informations qui leur seraient communiquées en la matière. Concernant la responsabilité propre des banques, De Massy a accepté de réunir la commission sécurité dans la seconde quinzaine de septembre puis la commission nationale paritaire le 5 octobre pour faire le point de la situation " sécurité "  pour le passage à l’euro, ceci étant d’ailleurs prévu par l’accord de branche euro signé par la CGT, avec le SNB et FO. Dernier point, un pas en avant important a été franchi puisque l’AFB a enfin accepté le principe de la négociation d’un nouvel accord de branche sécurité, ce qui va notamment permettre de rediscuter de la liste des équipements de protection.

LE PLOUC ET LA BOURGEOISE

Transmis aux syndicats dans la semaine en code C3, le projet d’alliance Groupama-Société Générale avait fait l’objet d’un article du Monde le 3 août ! … Il s’agit pour l’instant de créer une filiale commune pour constituer une banque de détail dont l’objet viserait à devenir la banque principale des clients de Groupama. Tout le monde aura compris qu’il s’agit d’une étape et que dans le grand mécano, l’ombre du Crédit Agricole aura bien contribué à ce rapprochement. On peut y voir l’avantage d’une certaine complémentarité due au partage des rôles puisque Groupama occupe le terrain en milieu rural et la Générale occupe le milieu urbain. La CGT, qui a combattu le projet SBP destructeur d’emplois, ne peut que se féliciter de cette complémentarité, d’autant plus que l’origine hexagonale des 2 groupes (toute relative pour la Générale !) n’est pas sans intérêt. De là à souscrire à la présentation rose bonbon du " mariage du plouc et de la bourgeoise " dans les documents remis aux syndicats des 2 groupes ou dans les communiqués de presse… il y a un pas ! Cela dit, la leçon d’août 99 a porté, d’ailleurs la direction vient de nous proposer de constituer une sorte de comité restreint avec les représentants syndicaux nationaux et le bureau du CCE pour tenir informé les représentants du personnel des projets stratégiques.

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PRÉRETRAITES

Le projet de la direction est parvenu aux organisations syndicales   en vue de la réunion du 4 septembre. Le texte instaure un dispositif   de cessation d’activité en application de l’accord de branche signé   en janvier dernier par l’AFB, la CFTC et FO. Comme il fallait s’y attendre,   l’accord de branche signé à minima engendre des propositions minimales   qui tranchent brutalement avec la situation qui a duré plusieurs années…    alors que moins de la moitié des salariés devaient attendre 60   ans pour partir en retraite, l’accès aux départs anticipés   se fera désormais au compte-goutte, et dans des conditions beaucoup moins   favorables. Le texte de la direction limite à 58 ans, et à condition   de pouvoir prétendre à une retraite à taux plein à   60 ans, les candidats éventuels au départ. Si ces conditions sont   remplies, les quelques dizaines d’élus pourront postuler et bénéficier   d’une allocation de remplacement équivalente à 65% du salaire   de base… moins les cotisations prévoyance, mutuelle et retraite complémentaire !   La direction n’a même pas voulu utiliser la possibilité prévue   par l’accord de branche de descendre à 57 ans, seuls quelques rares exceptions   sont prévues pour les anciens des équipes ayant travaillé   de nuit qui pourraient postuler à 56 ans, mais avec une allocation réduite.   Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, le dispositif est limité   au 31 Décembre 2003, et le texte contient un plafond maximum de bénéficiaires,   au cas où la direction aurait fait une erreur de calcul dans ses estimations   et que les prétendants se révèlent trop nombreux sans doute !   Le projet de la direction est conforme à ce que A. Py avait annoncé   le 10 Juillet, c’est-à-dire un dispositif minimaliste qui devrait concerner   une centaine de candidats par an jusqu’en 2003, les premiers ne partant pas   avant la fin des opérations de passage à l’euro, le 31 mars 2002    … il est vrai que cette fois, l’allocation est à la charge de la Société   Générale et non plus à celle de l’Unédic.

VIGIE-EURO

Les propos de Lionel Jospin au journal télévisé de TF1 concernant la mise en place d’une sorte de plan " vigie-euro " ne manquent pas de susciter l’intérêt après que tout le monde ait relevé que la hausse des hold-up avait repris après la fin du plan " vigipirate ". S’agit-il de nouvelles mesures de sécurité auxquelles fait allusion le premier ministre ? La question mérite d’autant plus d’éclaircissements car nous n’avions retiré de notre entrevue avec le directeur général de la police nationale le 22 mai que la présentation d’ un plan qui ne prévoyait aucune mesure particulière de sécurité autour des transports de fonds et des agences bancaires. Les déploiements de force n’étaient prévus que pour la livraison des euros aux sociétés de convoyage, autrement dit tant que les fonds appartiennent à l’Etat ! La fédération CGT entend bien poser le problème de la sécurité à la prochaine commission nationale paritaire le 3 septembre.

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4D : LA PRESSION MONTE

Initialement prévue début juillet et empêchée du fait d’un mouvement d’humeur de la DRH, la consultation du CCE sur l’organisation des services clients dans le projet 4D a enfin pu avoir lieu lors de la séance du 23 août du CCE. Rentré de vacances tout exprès pour la circonstance, PY a pu voir se dessiner l’annonce d’une convergence de vue des représentants du personnel sur le sujet. Tous ont en effet profité de l’occasion pour préciser leurs critiques qui portent tout autant sur l’efficacité commerciale que sur les conséquences sociales. La CGT a notamment rappelé qu’au fur et à mesure des consultations, le projet apparaissait bien comme une véritable et profonde restructuration destinée à améliorer les profits à réalisés des gains de productivité, et non comme une simple adaptation aux nouvelles technologies. Sur le plan économique, elle a contesté l’efficacité de l’articulation DEC/CRCM, et le regroupement des services clients, qui, globalement tendra à éloigner le client du centre de décision, et par là même, nuira à la qualité du service rendu. Sur le plan social et organisationnel, nous avons à nouveau pointé quelques problèmes sur lesquels, hormis par des propos conventionnellement rassurants, la direction n’a pas de réponse. C’est le cas concernant la création de filières métiers distinctes mettant en cause la globalité du métier de banquier, c’est le cas de l’impact sur l’emploi et les effectifs, c’est le cas des conditions de travail particulièrement sur les CRCM, c’est le cas des problèmes des objectifs, de la formation, des modalités de passage d’une filière métier à l’autre, etc … PY et OGIER ont ainsi subi la pression pendant près de 4 heures, 4 organisations syndicales sur 5 (dont la CGT) donnant un avis négatif sur le projet et réclamant avec insistance une négociation globale. PY a répété qu’il ne l’écartait pas d’office mais temporise. Au vu des restructurations antérieures et notamment du plan Flichy, il est clair qu’il faudra bien en passer par là pour éviter la casse. Donc le plus tôt sera le mieux.

SGIB

Le CCE était également consulté sur le projet de création d’une division Banque d’Investissement organisée sur une base sectorielle dans SGIB. Concernant quand même 1005 personnes, cette Nième réorganisation dans ce secteur intervient après de lourdes pertes et nous est quand même présentée comme étant sans impact sur les effectifs. Trop beau pour être vrai ! Officiellement, l’objectif est de " mieux faire travailler ensemble des gens de différents métiers et de différents secteurs, dans l’intérêt de l’entreprise ". Les élus CGT ont considéré, tout en approuvant l’objectif, que le moyen n’était pas adapté tant il est vrai que si cette réforme permettra de présenter des résultats de SGIB comparables aux banques anglo-saxonnes, l’essentiel, c’est-à-dire la question du management du personnel restait à résoudre.

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QUESTION VITALE

Le drame qui s’est déroulé à la Caisse d’Epargne de Cergy est venu brutalement rappeler à quoi pouvait mener la dégradation de la sécurité dans les agences bancaires. Cette question avait déjà été au centre des discussions de l’accord de branche pour le passage à l’euro, puis lors des négociations Société Générale. La stricte limitation de l’échange francs-euros aux agences sécurisées et les autres mesures reprises dans l’accord ne seront pas de trop. Les syndicats de la Caisse d’Epargne font observer que les négociations n’ont pas abouti dans leur secteur et s’interrogent sur l’efficacité du système de sécurité confié à la sous-traitance. C’est aussi notre avis, sachant que ces risques sont la plupart du temps générés pour des questions de gros sous. Certes l’augmentation du nombre de hold-up et de la violence peut avoir des causes externes… mais tout n’est pas de la responsabilité de la police et des pouvoirs publics. Les banques, en exerçant une pression continue sur les effectifs dans les agences depuis plusieurs années ont rendu les dispositifs de sécurité plus ou moins efficaces faute de moyens humains… elles ont fait multiplier les risques en rendant impossible le respect des consignes de sécurité. La sécurité des personnes peut elle être soumise aux lois du marché ? Telle est la vraie question, à laquelle avait d’ailleurs brutalement répondu Daniel BOUTON il y a quelques temps ; en déclarant qu’il serait obligé de fermer certaines agences pour cause de coût si le gouvernement l’obligeait à respecter le décret relatif à la sécurité des transports de fonds. De ce point de vue, le patronat des banques, comme celui des sociétés de transports de fonds ou de sécurité sont tous coupables de faire passer les profits avant la vie humaine. Le hold-up de la Caisse d’Epargne devrait marquer un tournant dans la politique suivie en matière de sécurité des établissements bancaires, c’ est ce que la CGT exigera dès le 3 septembre lors de la prochaine réunion de la commission nationale paritaire de branche.

BIG BROTHER

Le projet d’enregistrement des conversations téléphoniques des back et middle offices chez SGIB/OPER est présenté au CE des centraux pour renforcer la sécurité des transactions et garantir une plus grande sécurité aux salariés ! Déjà pratiqué dans les salles, l’ enregistrement est obligatoire pour permettre les vérifications de la COB … mais elles ne concernent que les opérateurs. L’inquiétude est grande dans les back offices, qui n’ont en principe qu’à exécuter les ordres, que les écoutes servent à autre chose. Le document soumis au CE assure d’ailleurs que la direction ne s’interdit pas de tenir compte des écoutes en cas de faute grave d’un salarié. Cette dangereuse dérive commence à poser de sérieux problèmes de respect des libertés individuelles et de qualité de vie au travail tant les moyens de flicages se multiplient. Contrôle des accès par badge, intranet, enregistrement des conversations et gestion informatisée du téléphone et des relations avec la clientèle… Il est grand temps qu’une sorte de charte des libertés soit négociée à la Société Générale avant que des abus de pouvoirs ne soient commis … la CGT ne se contentera pas à cet égard de promesses qui  n’engagent que ceux qui y croient.

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AU PAYS DES 35 HEURES

Le manuel encyclopédique de l'application des 35 heures à la Société Générale vient encore de s'enrichir de quelques pages supplémentaires. En fait, ce document que vient de nous faire parvenir la direction reprend les questions et réponses qui avaient été traitées lors de la première séance ordinaire de la commission de suivi du 6 juillet.

Il apporte des précisions sur les temps partiels (congés payés, jours de fractionnement,…), sur les congés payés en cas d'absence de longue durée, sur le décompte des jours RTT en cas de modifications de régime, etc…

Il confirme que la prise du solde des congés au 30 avril 2000 n'aura pas d'impact sur le décompte des jours RTT et qu'un rappel à l'ordre sera fait à ceux qui voudraient interdire les jours RTT en juillet-août, le lundi, le mercredi ou le vendredi.

Par contre, il tente de justifier les aberrations des "ponts différents" en région parisienne.

En attendant le document de synthèse que la direction devrait établir de tous les écrits sur les 35H (issus soit du CCE, soit des commissions de suivis, etc.) vous pouvez les trouver sur notre site…

Prochaine réunion sur le sujet, le 10 septembre avec au menu un examen du bilan statistique de l'application de l'accord.

ALLOCATIONS ETUDES

L'instruction N°3824 du 13 juillet fixe les montants et les modalités d'attribution de l'allocation pour 2001. Rappelons qu'elle est versée aux agents sur le bulletin de salaire d'août pour les enfants âgés de 6 à 15 ans et les étudiants ou apprentis âgés de 16 à 24 ans. Le montant n'aura pas encore augmenté cette année et reste donc fixé à 680 F pour les 6/10 ans, 1250F pour les 11/14, 1580F pour les 15/17 et 1900F pour les 18/24 ans.

QUAI DES BENNES

C'est à un spectacle affligeant qu'ont pu assister cette semaine, les salariés des quais de livraisons de la Tour valmy, celui du "lancer d'écrans, d'imprimantes laser et autres matériels informatiques"…L'arrivée sur le marché des "écrans plats", s'est traduite par la mise au placard des anciens plus encombrants. Mais ces mêmes placards étant déjà bourrés à craquer de pc… c'est par la bonne vieille méthode du classement vertical que le matériel a été débarrassé.

Plutôt que de recycler auprès du personnel ou d'associations, la dizaine de palettes fut littéralement jetée sans ménagement dans un camion…direction le broyeur !

De quoi relativiser les bonnes intentions affichées par la direction lors de l'amendement MESSIER, PDG de Vivendi qui permet aux entreprises d'équiper leurs salariés en PC… moyennant déductions fiscales.

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EURO

C’est par une consultation formelle du CCE que la direction a choisi de recueillir l’avis des syndicats sur le projet du passage à l’Euro…Ce document qui découlait d’un accord de branche signé le 19 juin par 3 fédérations FO, SNB et la CGT, a fait l’objet à la SG de deux réunions de " concertation " avant d’arriver à cette consultation du CCE du 26 juillet.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux réunions n’auront pas été de trop pour améliorer la première version du projet de la direction sur l’Euro. Un certain nombre de points ont dû être sérieusement modifiés pour finalement lever certaines ambiguïtés et améliorer les conditions de travail et de sécurité du personnel lors du passage à l’Euro.

Par contre, alors que nous sommes intervenus pour l’instauration d’une prime plancher significative plutôt qu’une sur-majoration des heures supplémentaires, la direction a choisi d’encourager les volontaires en maintenant les contreparties financières au niveau de celles de l’accord de branche…

TENACE.COM

Notre persévérance face au risque pénal qu’encourait le personnel a permis que soit écarté toute responsabilité pénale des salariés pendant la période du passage à l’Euro …

Elle aura été utile si l’on en croit une note du réseau qui sous la plume de M. JUAN prévenait en juin que " l’Euro fiduciaire sera porteur de risques opérationnels pour les banques " et de conclure, en attirant l’attention de tous sur les conséquences pénales … Cette note " redispatchée " a été accompagnée d’un NB précisant que le terme " responsabilité pénale  ne devait pas être pris à la légère " et qu’elle visait non seulement les banques mais aussi les agents des banques qui " même par négligence " risquaient des peines de prison. Nous nous félicitons que ce risque ait disparu…ainsi que celui des sanctions professionnelles.

WWW . LIBRE

Malgré des demandes répétées de la CGT, la direction nous refuse toujours l’accès à l’intranet. C’est donc librement et gratuitement sur notre site Web que vous pourrez consulter le texte Euro (entre autre…), posez vos questions ou donnez votre avis. Au chapitre des nouvelles rubriques, après celle des  "Faiseurs d’opinions" épinglés, vous pourrez y trouver maintenant la rubrique indispensable pour les retours de vacances : les archives des Infos. Heureusement qu’Internet n’appartient pas à la SG !

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4 D ESTIVALE

Il est difficile, même pour les initiés de suivre les péripéties de l’évolution du dossier 4D. Ainsi, la réunion du CCE du 5 juillet sur le sujet a tournée court. Prévue, entre autre sur le sujet, et sur la lettre d’orientation budgétaire du PDG pour l’année suivante…la direction entendait bien en même temps, " traiter " le projet Echange Image Chèque (EIC), le passage à l’Euro, l’intégration de la Sogénal à la SG et, cerise sur le gâteau…la " création d’une division banque d’investissement organisée sur une base sectorielle " dans SGIB…pour lequel les médias font le siège des permanences syndicales afin d’en savoir plus.

Jugeant que 4D, l’EIC et l’Euro étaient des sujets suffisamment conséquents pour être traités avec le temps nécessaire, les élus ont refusé d’expédier les autres points en affaires courantes et donc, de les intégrer dans l’ordre du jour de la séance.

Quoiqu’il en soit, le manque de sang-froid du DRH Alain PY a finalement fait tourner court l’ensemble des points restant à l’ordre du jour…

Il reste donc maintenant à faire le bilan pour ces différents points.

Concernant 4D, plusieurs intersyndicales ont eut lieu et une lettre a été adressée à PY pour lui demander de renouer au plus vite le dialogue. Une rencontre syndicale est prévue dès la rentrée sur le sujet pour tenter d’organiser un débat sur le fond qui amènerait enfin à "un front commun" constructif.

EUROSOLIDAIRES…suite

La dernière mouture du texte de la direction qui régira le passage à l’euro pour la Société Générale a été présentée à la Commission économique du CCE le 20 juillet.

Il résulte en fait de la signature de l’accord de branche, mais aussi de 2 réunions de " concertation" patronat - syndicats qui n’auront pas été superflues à la SG pour faire évoluer le document initial remis au CCE…

Ce document qui sera soumis à la consultation du CCE du 26 août, sera disponible sur notre site internet après avoir expurgé certaines parties qui pourraient poser des risques au niveau sécurité.

Nous reviendrons la semaine prochaine sur les points précis de ce documents mais nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter d’un aspect que nous avons défendu dès le début des discussions sur l’euro et qui concerne les salariés sous traitants de la SG…puisqu’il est rappelé qu’ils devront bénéficier des mêmes contreparties que les salariés SG. De quoi remettre en débat l’intérêt de l’explosion de la sous traitance dans les services centraux officiellement à hauteur de 6.066 salariés pour 10.000 salariés Société Générale.

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PRÉRETRAITÉ A PAQUES…

Il fallait s’y attendre, la première   réunion de négociation pour l’application à la Société   Générale de l’accord de branche AFB pour les préretraites   n’a servi que de tour de chauffe. Le DRH, Alain PY a annoncé la couleur,   même en cas de signature d’accord, il n’y aura pas de départs avant   la fin des opérations de passage à l’euro, c’est-à-dire   le 31 mars 2002… Cette réunion du 10 juillet aura surtout servi à   la direction à poser ses marques, autrement dit à situer le cadre   extrêmement limité du nombre des départs qu’elle financera,   au grand maximum une centaine par an entre 2001 et 2003, et pour la quasi-totalité   réservés aux candidats âgés de 58 ans qui postuleront.   Il faut dire que, contrairement à l’ ARPE financée par l’ UNEDIC   (qui vient de se terminer), ce type de préretraite est à la charge   de l’entreprise. Le créneau sera donc bien mince pour ceux qui pourront   en profiter, et encore, à des conditions pas très intéressantes   puisque l’indemnité compensatrice sera équivalente à environ   60% du salaire brut, à moins que la négociation ne les améliore.   Pas de doute, ce ne sera pas le dispositif " lourd et massif "   dont ne veut pas notre DRH. Autre frein puissant, les prévisions de départs   augmentent considérablement à partir de la génération   46, jusqu’à celle de 1951. Les départs prévus iront entre   1500 jusqu’à près de 2000 chaque année dans cette période.   Aux yeux de la direction, des départs en préretraites pour ces   générations ne sont pas supportables s’ils sont à sa charge…Pas   la peine non plus de compter sur une prolongation des dispositifs financés   par l’ UNEDIC, le MEDEF ne veut pas en entendre parler, et il a le soutien des   grandes entreprises pour " rééquilibrer les comptes   sociaux ". C’est sur l’air de la catastrophe annoncée que nous   avons entendu une nouvelle charge contre la retraite à 60 ans. En définitive,   cet accord signé à l’AFB par FO et la CFTC va accoucher d’une   souris, et nombreux seront les déçus parmi les quinquas. Prochain   épisode le 4 septembre.

EUROSOLIDAIRES

C’est un curieux argument, la solidarité   entre les personnels de la maison, que la direction emploie pour justifier le   recours à des renforts des services centraux vers les back-offices des   agences et des back-offices vers l’accueil clientèle pour le passage   à l’Euro. Deux réunions se sont tenues avec les syndicats pour   présenter l’application de l’accord de branche avant la consultation   du CCE le 26 juillet. La CGT a réclamé, et obtenu plusieurs modifications   importantes du document en matière de sécurité physique   et pénale qui ne respectaient pas l’accord de branche. Nous avons également   insisté sur la possibilité d’embauche définitive des intérimaires   et CDD, sur la totalité des renforts prévus 130 000 jours/homme,   ils représenteront 72 000 jours. Selon la direction du réseau,   la totalité des demandes présentées par les directions   des groupes a été satisfaite, elles devraient être présentées   dans le détail dans les prochaines réunions de CE. Dans les moyens   prévus, figure l’équivalent de 24 000 jours/homme d’heures supplémentaires,   qui constitueront le gros des dérogations utilisées dans le réseau,   ce qui représente tout de même près de 200 000 heures étalées   sur 4 mois… Par contre, nous avons obtenu l’inscription en clair du principe   du maintien des horaires d’ouverture des agences et des caisses qui ne seront   pas modifiés. Concernant la question des congés et des jours RTT,   la direction limite au mois de janvier la période pendant laquelle ils   pourront être refusés, sauf si le fonctionnement du service n’est   pas gêné ou pour raison familiale. La limite de prise des congés   annuels sera reportée au 30 juin. Quant aux contreparties, elles n’encourageront   sûrement pas le volontariat des petites mains appelées à   la solidarité pour renforcer les bases avant clientèle si elles   ne sont pas sérieusement améliorées, en particulier par   l’instauration d’un plancher comme en 98. Si elles favorisaient les plus hauts   salaires, alors il ne faudrait pas s’étonner d’une grève du volontariat…

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AU PAYS DES 35 HEURES

Savoureuse réunion de la Commission   de Suivi de l’accord 35h…à la fin de laquelle le Directeur des Relations   Sociales nous a appris que sur la feuille de paye de juillet apparaîtrait   une nouvelle mention consécutive à la décision de la Direction   de demander à bénéficier des aides publiques attribuées   aux entreprises passées aux 35 heures ! Après les charges   dans la presse et ailleurs de Daniel BOUTON, nous notons qu’il ne rechigne pas   à recevoir des subsides de l’Etat, ce qui finalement est un sport assez   couramment pratiqué des hérauts du libéralisme. On ne pourra   s’empêcher également d’observer que les catastrophes annoncées   par les détracteurs de l’accord ne se sont pas produites… les statistiques   remises en séance, que vous pouvez consulter sur le site Internet CGT,   ne montrent pas de généralisation des horaires décalés   ou de flexibilité tous azimuts. L’essentiel des critiques et des difficultés   relevées par la CGT et par les autres syndicats porte sur les régimes   de travail spéciaux, comme le temps partiel, les auxiliaires de vacances   ou les contrats de qualifications. La Direction devrait apporter des réponses   en septembre puisqu’une seconde réunion s’avère nécessaire   et plus tard dans un document qui récapitule toutes les modalités   d’application de l’accord. Des améliorations devraient être apportées   également dans le traitement des soldes de congés pour les longues   maladies, les invalidités, les congés décès. La   Commission de Suivi a été également l’occasion de protester   contre la réapparition dans quelques groupes des " zones rouges "…    une notion quelque peu contradictoire avec la nécessité de prendre   des jours RTT tout   au long de l’année… Ainsi qu’avec la décision du réseau   d’affecter un jour collectif RTT le 31 décembre, en plein dans la zone   rouge fixée prématurément par certains patrons de groupe !   Ceux qui voudraient interdire la prise de jours RTT en juillet-août, le   lundi, le mercredi, le vendredi, le samedi vont se faire rappeler à l’ordre.   La CGT a également critiqué l’attitude de la Direction sur les   fermetures collectives qui a conduit aux aberrations des ponts en région   parisienne. Si sur ce point, la Direction n’a pas l’air décidé   de faire beaucoup d’efforts, nous n’en ferons pas non plus sur la quarantaine   d’agences qui dépassent l’horaire limite de 19 h prévu par l ‘accord,   pour lesquels nous avons exigé le respect du texte signé.

  ACCORD RETRAITES

Un accord a été signé   entre les syndicats et la Direction, la CFDT a reporté sa décision,   pour prolonger le régime de retraites supplémentaire baptisé   IP VALMY jusqu’en 2004. Il s’agit du régime qui s’ajoute à la   pension vieillesse et à la retraite complémentaire pour lequel   vous recevez un relevé annuel. La rente ne sera pas modifiée dans   ses règles d’attribution, par contre l’accord prévoit l’intégration   dans la rente du complément bancaire. Les syndicats ont obtenu que la   rente équivalente soit égale au cinquième du complément.   Rappelons que seuls les salariés ayant travaillé avant le 31 décembre   1993 sont concernés par cette intégration.

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LE TRIO 4D

Ils n’étaient pas moins de trois, messieurs Ogier, Launay et Douzou, venus plancher devant la commission économique du CCE pour expliquer les grandes lignes du projet 4D en prévision de la séance plénière du 5 juillet sur le sujet. Très prudents sur la question sociale, les dirigeants du réseau ont insisté sur la présentation très en amont d’un projet pour lequel de nombreux choix ne sont  pas finalisés. C’est par exemple le cas du sort des délégations régionales, du nombre exact et de la localisation des services clients qui devraient regrouper les bases arrières, ou des relations exactes et des compétences des différentes entités, DEC, UC, CRCM, et services clients. Pour l’instant, nous n’avons pas encore mesuré si la direction a l’intention, dans l’élaboration de son projet, de tenir compte des critiques et des propositions syndicales … car ce n’est pas qu’un problème de gestion douce du passage à la nouvelle organisation en attendant les départs en retraites des 5000 quinquas qui travaillent dans les back-offices. La réforme est structurante, elle a un coût qui pèsera sur la rentabilité du réseau et comporte des aspects qui peuvent mettre en cause l’unité de l’entreprise… et son efficacité tout autant que la qualité de son réseau. Le modèle d’agence Société Générale est remis en question et cela mérite quelques précautions. La CGT pense que l’importance du sujet devrait déboucher sur un ensemble d’engagements et de garanties au plan économique et social, négociées avec les syndicats. Ce sera justement l’objet du débat le 3 juillet puisque les syndicats ont décidé de se rencontrer ce jour-là.

CHAUDE RENTREE

Réunie le 25 juin la commission nationale paritaire AFB a entendu De Massy annoncer que le dossier préparatoire à la négociation salariale 2001 n’était pas prêt du fait du retard pris par les banques à communiquer leurs statistiques. L’année dernière, la négociation de branche avait été expédiée en mars 2000, et s’était conclue par un résultat nul, dossier préparatoire ou pas. Depuis, les résultats des banques ont explosé, les bonus et les rémunérations des dirigeants aussi. Rappelons qu’à la Générale, la rémunération de nos 9 patrons a augmenté de 26%  hors stock-options et que si le chiffre des bonus 2001 est inconnu, il est supérieur aux 2 milliards distribués en 2000. On n’a pas oublié que les banquiers pleuraient misère pour justifier leur acharnement à tuer la prime d’ancienneté… et nous promettaient que les négociations d’entreprises pourraient enfin servir à augmenter significativement les salaires en fonction des résultats des banques. En fait, la situation s’est considérablement aggravée et l’on va tout droit vers une banque à 2 vitesses. Ce n’est pas en expédiant entre Noël et Jour de l’An 2001 l’attribution d’une prime d’un quart de mensualité que la direction de la Générale est quitte d’une vraie négociation salariale. A l’AFB, les 5 fédérations ont renouvelé leur exigence d’une augmentation générale des salaires de base de 500 Frs, soit 6500 Frs par an ou 1000 € et d’une augmentation des minima professionnels. Elles ont refusé d’engager la négociation pendant les congés. En fixant la négociation salariale le 3  septembre, à la rentrée, elles veulent se donner les moyens de faire réagir le personnel de la profession.

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EURO SECURITE

L’accord de branche AFB pour le passage à l’euro a été signé le 19 juin par 3 fédérations FO, SNB et la CGT. L’accord comporte 3 volets, sécurité, organisation du travail et contreparties aux dérogations. La CGT se félicite que plusieurs de ses propositions importantes aient été retenues. La sécurité physique et pénale du personnel sera mieux garantie, notamment par l’obligation de procéder au change francs-euro dans des agences sécurisées et par rendez-vous pour les montants importants. L’épineuse question de la responsabilité pénale des agents effectuant un change supérieur à 10000 € a enfin été résolue devant notre fermeté : le versement des espèces sera recommandé et en cas de refus du client, la déclaration aux autorités prévue par le code monétaire devra être systématiquement faite. Une information spécifique sera diffusée par les banques au personnel concerné de telle sorte qu’aucun responsable ne puisse faire pression pour passer outre au nom de l’intérêt clientèle. D’une manière générale, les mesures de sécurité et la limitation du change à 2000 Frs pour les non-clients que nous avons obtenues devraient limiter au mieux les risques. Elles vont à l’encontre de la volonté des pouvoirs publics qui réclamaient la multiplication des points d’échange sans pour autant mettre les moyens de protection nécessaire… La CGT a également obtenu une garantie importante pour éviter que les erreurs qui risquent d’être nombreuses ne servent de prétexte à une avalanche de sanction. L’accord de branche, dans ce domaine est le seul à prévoir des garanties comme dans les autres d’ailleurs puisque aucune négociation n’a été engagée en dehors de l’AFB … L’ accord va donc servir de référence et c’est une chance compte-tenu de l’approche des pouvoirs publics qui s’apprêtent sous la responsabilité du ministre des finances à prendre un décret facilitant les demandes de dérogations au droit du travail ! D’où l’importance des contreparties et des limitations prévues par l’accord dans sa partie traitant des dérogations. Il n’est pas question par exemple de modifier les horaires et jours d’ouverture des agences et de travail du dimanche restera interdit dans le réseau. Ce dernier sera limité aux fonctions supports informatiques. Le frein le plus puissant aux dérives étant le coût, les contreparties obtenues pèseront un certain poids, au bénéfice d’ailleurs des personnels volontaires… Cette fois-ci, les entreprises sous-traitantes ne devraient pas échapper à l’obligation de verser les contreparties à leurs salariés, l’accord prévoyant une disposition en ce sens afin que le décret ministériel qui va l’étendre en tienne compte. Au plan de l’emploi, l’accord invite les banques à anticiper leurs recrutements pour favoriser les renforts en CDI. Pour ce qui concerne la Société Générale, plusieurs réunions vont se tenir en juillet pour adapter l’accord de branche.

MID-YEAR REVIEW

Présenté au CCE en Novembre 2000, le projet d’enrichissement de l’évaluation des managers de SGIB ne devait concerner que des managers-clé. Le système n’a, paraît-il, pas vocation à se substituer aux modalités d’évaluation existantes. Le questionnaire est articulé en 4 parties : évaluation par des collègues, les subordonnés, le supérieur hiérarchique et … une auto-évaluation ! Déjà très discutable, on se demande s’il s’agit vraiment d’enrichir quelque chose, dès lors que l’on sait que SGIB est l’endroit où les entretiens annuels se tiennent le moins souvent, quand ils se tiennent. Dans ces conditions, force est de constater la tendance naturelle à SGIB à s’affranchir de ses obligations conventionnelles sur le sujet au profit d’un ersatz… qui n’est même pas rédigé en français ! La commission sociale du CCE va devoir embaucher un traducteur pour demander des explications à Christian Méli sur le " Mid-Year Review ", mais on attend avec impatience son " feedback " à ce propos.

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4D OU LE RÉSEAU DEMANTELÉ ?

Le projet 4D va prochainement être   à l’ordre du jour du Comité Central d’Entreprise. Le document   de présentation de la nouvelle organisation vient d’être adressé   aux représentants du personnel. A la première lecture, force est   de constater que ce document confirme nos interrogations. Il s’agit bien en effet d’une profonde modification de l’organisation du réseau qui passe   d’un modèle structuré sur 130 groupes géographiques exerçant  chacun leurs métiers à un modèle structuré par métier :   80 directions d’exploitation commerciale constituées sur 3 ou 4 ans,   5 centres de relations clientèle multimédia ayant notamment la   fonction de centre d’appel filtrant, les unité commerciales regroupant   plusieurs agences dont le nombre se situerait entre 300 et 350 et enfin les  " services-clients " regroupant dans un délai de plusieurs   années (jusqu’à 2007-2008) 250 personnes sur des pôles situés   dans les grandes villes de province et en Ile de France. Maître mot du   fonctionnement de ces entités, plus de productivité et de rentabilité… chaque entité se comportera comme un client/fournisseur des autres, le tout faisant l’objet de contrats de services ! Certes le souvenir du plan social 93 et de la puissante grève qui l’a accompagné a marqué  les esprits : le document est très prudent sur la stratégie   de migration et s’étend sur la gestion du " dispositif intermédiaire "   garantissant aux 5633 personnes affectées dans les bases arrières   le maintien de leur emploi localement. Cela dit, il n’y a pas que les bases arrières et 4D ne pose pas que des problèmes sociaux. Rappelons-nous qu’en 1993, l’un des motifs de l’affrontement fut le sentiment que la direction générale, qui ne jurait alors que par le développement de la banque d’investissement, risquait de casser le réseau… Cette question mérite d’être reposée aujourd’hui d’autant qu’il n’a pas   été répondu aux critiques des représentants du personnel. C’est ainsi que par exemple, contrairement aux engagements pris devant nous,   les appels téléphoniques de la clientèle sont bel et bien redirigés sur les centres dans les groupes tests… une procédure qui se généralise dans les entreprises et dont on a tous goûté   les joies en appelant par exemple un numéro unique à choix multiples ! Pas de réponse non plus à nos critiques sur l’éloignement   des centres de décisions ni sur le fait que ce modèle, déjà   existant dans d’autres banques, n’a pas fait la preuve de sa supériorité.   On parle beaucoup dans ce document de mutualisation des traitements et des moyens, un terme élégant pour rappeler un simple regroupement et cela   aboutit, pour l’essentiel et au final, à des suppressions d’emplois. Dans ce processus, les bases arrières devenues les services clients sont   les premières visées mais les conséquences sociales prévisibles  vont bien au-delà tant l’organisation du travail est bouleversée :lors de l’annonce, la direction avait assuré qu’elle tiendrait compte des observations et des propositions syndicales au cours de l’élaboration   du projet 4D…. pour l’instant, on ne l’a pas vérifié. Il va donc falloir que le débat qui va commencer le 27 juin au comité central   aille bien plus loin que le formalisme habituel de la consultation des instances représentatives. La CGT entend bien y contribuer et associer largement le personnel à l’information et aux débats.

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TOUT FLATTEUR VIT AUX DEPENS…

Les insistantes rumeurs de contacts entre   BNP Paribas et la Société Générale ont donc finalement   été démenties, notamment par Michel Pébereau récemment.   Ceci d’ailleurs n’a nullement empêché la Tribune du 5 de broder   sur une fusion d’égaux à portée de main… comme quoi la   pression n’est pas prête de redescendre, et d’autant moins que la commission   européenne a finalement réussi à établir un projet   de directive sur les OPA. Il s’agit de faciliter des opérations transfrontières,   mais aussi de favoriser les OPA hostiles. Paradoxalement, la directive octroie   un droit d’information renforcée des salariés des entreprises   cibles, une précaution pas très utile mais qui traduit un climat   de contestation de plus en plus fort des raids meurtriers pour l’emploi. Faut-il   voir dans ce changement de climat l’origine de la correction de trajectoire   des banquiers français ? Les voilà pris d’une prudence plus   conforme à leur métier. Désormais, les opérations   transfrontières qui évitent la dangereuse question de la fusion   des réseaux sont privilégiées. C’est ainsi que notre président   est devenu un disciple de Beaumarchais. Interrogé au comité de   groupe, il a proclamé l’ouverture de la direction générale   à " des combinaisons domestiques européennes acceptables   par l’entreprise et par ses salariés "… tout en refusant de flatter   le ROE au profit d’une culture de développement durable. S’il n’est pas   d’éloge flatteur, une telle profession de foi mérite bien un compliment.   Le personnel du réseau sera pour sa part intéressé de noter   que si l’ouverture des comptes jeunes et la distribution de crédit ne   flattent pas le ROE , ils s’inscrivent par contre dans le développement   durable.

PAN SUR LE BEC

Le conseil des prud’hommes de Paris vient   à nouveau de condamner la Société Générale   dans une affaire de licenciement qui remonte à Juin 98. L’affaire porte   sur le respect de l’article 30 de l’ancienne convention collective devenu l’article   26. Ce rappel vient à point nommé et explique pourquoi les banques   voulaient se débarrasser de l’article 30… impossible donc, y compris   pour les nouveaux embauchés d’invoquer une insuffisance professionnelle   qui ne soit pas dûment établie sur un motif objectif, et encore   moins d’en conclure que le licenciement peut intervenir avant d’avoir proposé   un nouveau poste.

DIRECTEUR DESHONORANT

Ancien de la DRH, conseiller prud’homme   patronal de Paris, il siège encore à la commission paritaire de   recours disciplinaire pour le compte de l’AFB… Sa réputation n’est pas   celle d’un tendre, ce qui n’aurait pourtant pas dû le conduire à   se présenter comme candidat sur une liste d’extrême droite aux   élections municipales à Nogent sur Marne. Jean Couëdelo,   qui s’affiche comme directeur honoraire de banque sur la liste, professe ainsi   " la priorité pour les français "… une priorité   qui jette un doute sur l’impartialité d’un magistrat qui représente   la république. Les nombreux salariés de nationalité étrangère   de la Générale apprécieront… La question se pose s’il n’est   pas temps de se séparer de ses services à l’AFB, comme elle est   posée au conseil des prud’hommes.

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RIEN A DECLARER

L’ultime version du projet d’accord de branche pour le passage à l’euro est parvenue aux fédérations le 30. Les banques ont enfin accepté de limiter les opérations d’échange francs-euros aux agences sécurisées . Nous avons également obtenu que la responsabilité pénale des chargés de clientèle qui effectueront des changes supérieurs à 10 000 euros soit dégagée. Au cas où le client refuse le dépôt sur son compte des francs, une déclaration sera faite de manière systématique pour satisfaire aux exigences du code monétaire et financier. Tous les agents concernés devront recevoir une information spécifique à ce sujet. Les fédérations syndicales doivent prendre position pour le 7 juin, mais pour sa part la fédération CGT prendra position le 11. Ce sera l’épilogue d’un feuilleton qui aura conduit à un bras de fer sur la mise en œuvre de mesures pour assurer la sécurité publique des personnes, salariés et clients, et la sécurité pénale du personnel face à des pouvoirs publics qui n’ont prévu aucune mesure de protection particulière des agences et qui voulaient nous imposer d’échanger les francs contre les euros comme s’il s’agissait de petits pains. On attend maintenant avec curiosité la réunion des commissions départementales de sécurité qui devraient se tenir prochainement pour entendre ce que les préfets pourront y dire. Vous pouvez consulter bien sûr tous les textes sur le site Internet CGT.

LA CASSETTE A PYCSOU

Nouvelle réunion de négociation le 31 pour proroger le régime de retraite supplémentaire Valmy. Crispé sur ses économies, qui ne sont d’ailleurs pas les siennes puisqu’il s’agit des réserves de la caisse de retraite, notre DRH a dû commencer à lâcher les cordons de la bourse pour espérer signer un accord. Le magot devrait pouvoir être partagé équitablement entre les retraités, qui devront attendre encore un peu pour que s’ouvre la négociation , les actifs qui ont travaillé avant le changement de régime de retraite, par la conversion du complément bancaire en droits à rente du régime Valmy, et enfin par attribution d’un versement exceptionnel à l’institution Valmy au bénéfice de tous les titulaires de droits à rente. Une dernière réunion est prévue le 18 juin.

LE LOFT A NOEMIA

L’ont-ils fait exprès ? Un projet a été présenté au CE des Centraux baptisé NOEMIA. Il s’agit d’un plateau de l’espace 21, l’immeuble qui jouxte les tours, situé au 8ème étage ou sera testé un nouveau concept d’aménagement de l’espace de travail sur 40 personnes. Les études préalables ont fait l’objet d’entretiens des 40 sélectionnés avec le cabinet CARTON ! Serait-ce une nouvelle manifestation de cette manie de déplacer sans cesse les services d’un étage et d’un immeuble à l’autre, avec un nom pareil le cabinet doit être spécialiste en déménagement. A moins que la chaîne M6 n’ait fait des émules et que l’on puisse bientôt suivre les aventures du loft a NOEMIA sur intranet… Force est de constater que le concept reposant sur la souplesse d’utilisation de l’espace en fonction des besoins, on peut traduire ça par un test d’installation sur sièges éjectables.

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LA GRANDE LESSIVE

Le premier ministre   est venu prononcer un discours devant le comité national de l’euro le 11 mai faisant part de la volonté des pouvoirs publics de disposer d’un maximum de points d’échange francs – euros, et de faciliter ces échanges quelque soit leur montant. Le problème est que les moyens ne suivent pas. Il devra être mis en circulation à peu près autant d’euros qu’il devra rentrer de francs, 300 milliards. Lors de la rencontre entre les fédérations syndicales de la profession et le ministère de l’intérieur, le directeur de la police nationale a exposé un " plan sécurité ", depuis largement divulgué par la presse, dont il ressort que les moyens de protection exceptionnels dégagés seront utilisés pour des escortes jusqu’au transfert des fonds dans les centres forts mis en place par les sociétés de convoyage. Après, plus rien, le ministère nous a proposé comme principal moyen de sécurité le " trouyotage " des francs  et la réunion des commissions départementales de sécurité sous l’autorité des préfets, mais dont le rôle se limite aux transferts. Les policiers étant déjà surchargés, il ne faut donc pas en attendre devant les agences pour assurer la protection. Les fédérations ont donc décidé d’écrire à Laurent FABIUS, chargé de la question, pour lui demander de renoncer à demander aux banques de distribuer de l’euro comme des petits pains… Autre forte question posée au ministre, celle du grand lessivage, puisque l’exonération de responsabilité pénale est limitée aux échanges égaux ou inférieurs à 10 000 euros. Or il y a grand risque qu’une bonne part de l’argent qui va sortir, pour les gros montants, vienne de " bons clients " qui ont mis à l’abri du fisc un magot. On sait d’avance que l’intérêt clientèle pèsera lourd mais que dans les années qui suivront, si un contrôle fiscal ou une enquête judiciaire surviennent,  celui qui a échangé le magot sera inquiété, ou même accusé. C’est dans ce nouveau contexte que l’ultime réunion de négociation s’est tenue le 23 à l’AFB. De Massy, président de la commission, a expliqué que le temps presse pour conclure un accord de branche qui devra être décliné dans les entreprises afin d’être prêts le 1er septembre, date du début des transports de pièces. Célérité n’est pas précipitation, lui avons nous répondu, en exigeant désormais que le change soit limité aux agences sécurisées, que l’invalidation des billets soit immédiate et que les salariés de la profession soient protégés du risque d’erreur et du risque pénal. Un long débat a suivi au cours duquel nous avons obtenu des garanties importantes sur ces questions, par exemple par la prise de rendez-vous pour l’échange de gros montants qui devront se faire dans les agences, lesquelles devront être obligatoirement sécurisées, ou encore par l’obligation de " trouyoter " dès la restitution des francs. Notre pression a également fait pencher les banques vers la limitation des échanges à 2000 fr. pour les non – clients, entre le 1er janvier et le 17 février, sachant que 60 % des DAB basculeront dans la nuit du 31 décembre et que la quasi totalité distribueront des euros le 4 janvier. Le texte prévoit également qu’un salarié ne pourra être sanctionné pour cause d’erreur, tandis que la question de la responsabilité pénale doit faire l’objet d’une nouvelle formulation plus protectrice. Hormis les problèmes de sécurité, qui feront  l’objet d’un nouveau point en septembre, le texte porte aussi sur la charge de travail, des procédures de dérogations simplifiées et leurs contreparties. La période dérogatoire s’étend du 1er septembre et le 31 mars. Le travail du dimanche restera interdit dans les agences, et il sera fait appel au volontariat pour les heures supplémentaires et le travail du week-end. Nous avons imposé une formule qui devrait permettre le versement des contreparties par les sous-traitants à leur personnel et nous veillerons à ce que le décret autorisant les dérogations du travail le prévoit. Nous avons également demandé que les renforts de CDD prévus anticipent les recrutements pour en transformer le maximum en CDI. Un dernier projet sera remis aux fédérations pour signature le 7 juin, si les ultimes demandes syndicales ont été suffisamment entendues.

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GARDE A VUE

Il fallait que ça arrive, les dérapages désormais connu des méthodes employées par certains responsables, ou ex-responsables de SGIB, ont provoqué une plainte au pénal. Déjà plombée de quelques dizaines de procédures prud’homales passées ou en cours, sans compter celles qui peuvent venir, SGIB inaugure la première plainte contre X pour conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine, mise en danger de la personne d’autrui, provocation au suicide et non assistance à personne en péril… Les méthodes dénoncées par la CGT ont créé un climat propice aux excès d’autorité et à ces débordements individuels qui se sont la plupart du temps conclus par le départ des disgraciés. Cette fois-ci, les acteurs sont convoqués au commissariat de police de la Défense pour que leurs dépositions soient recueillies et transmises au juge d’instruction de Nanterre qui a délivré une commission rogatoire. Au dernier Comité Central d’Entreprise, la direction admettait devant l’insistance des élus, que des cas de harcèlement moral pouvaient se produire intra-muros, mais que cela ne relevait aucunement d’une volonté délibérée de la direction… un peu facile, tout de même, c’est la direction qui a laissé faire, on attend maintenant qu’elle fasse le ménage et facilite la nouvelle expertise décidée par le CCE et le travail du CHS… Une chose est certaine, le management de SGIB va devoir apprendre un nouveau truc, le droit du travail français, s’il ne veut pas risquer d’aller s’expliquer chez les flics.

ET SI ON EN PARLAIT

Loin du visage avenant présenté par les nouveaux clips publicitaires, le ruban extensible qu’on appelle escargot, marque à l’agence centrale le chemin à franchir pour parvenir au guichetier disponible… Escargot le bien nommé, puisque le record d’attente d’un client atteint 50 mn ! La raréfaction du personnel disponible à la clientèle dans les agences est ainsi de plus en plus visible malgré les statistiques triomphales présentées par DIST et malgré les rationalisations successives, sensées à chaque fois diminuer la charge administrative au profit des tâches nobles. Espérons que le clip ne donnera pas à nos clients trop l’envie de parler, on a oublié de leur dire que le temps était compté en fonction de leur profil.

ON EST PAUVRE !

Publiés désormais chaque trimestre, exigence des marchés oblige, les résultats du premier trimestre 2001 affichent un recul par rapport à ceux de 2000… certes de 23,3% mais sans perdre de vue qu’il s’agit de gagner un peu moins tout en gagnant encore beaucoup. Pour les détails, reportez-vous aux infos de la direction ou à la presse mais nous en profiterons de notre côté pour nous interroger sur l’intérêt de sacrifier à cette agitation qui revient tous les 3 mois maintenant. Que valent des commentaires, des appréciations qui portent sur de telles périodes et de telles comparaisons ? L’objet d’une banque de cette taille se mesurerait-il ainsi désormais ? Que vaudraient des actionnaires qui prendraient la décision de vendre sur cette annonce ?

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ONCLE PYCSOU

Même quand on est banquier, il reste difficile de démontrer à ses interlocuteurs que cousu d’or, on se doit de dépenser le minimum. C’est l’exercice auquel s’est livré Alain Pycsou devant les représentants syndicaux cette semaine lors de la réunion de négociation du régime de retraite supplémentaire Valmy. La proposition de la direction consiste à convertir le complément de retraite bancaire attribué aux salariés actifs présents avant le 31/12/93 en droits à rente versée par l’IP Valmy, mais elle propose une conversion qui va laisser intact pour l’essentiel le " tas d’or " accumulé à la Caisse de Retraites entre 400 et 600 millions selon les hypothèses plus ou moins pessimistes. Même pingrerie de rigueur pour réviser la part variable versée par la Direction au régime de retraite, pourtant théoriquement liée aux résultats de la banque… Lesquels se portent bien comme on le sait ! Enfin, on ne sait pas plus ce que l’homme aux oursins dans les poches accepterait de concéder aux retraités qui n’ont toujours pas vu la couleur des 70 millions conservés par la caisse de retraites en réserves et destinés en principe à revaloriser leurs retraites. En bref, cette réunion du 10 mai aura seulement permis de faire admettre à notre DRH qu’on n’allait pas mourir devant un tas d’or… nous saurons peut-être à la prochaine réunion, le 31, si Oncle Pycsou nous propose autre chose que de mourir étouffé par son tas d’or !

CARTON ROUGE

… aux dérives du service du recrutement et ses tests de personnalité. Déjà très discutable, l’inévitable entretien avec le psy dont on se demande quelle valeur scientifique et objective il peut avoir, a succédé aux enquêtes avant embauche, abandonnées il y a longtemps. Sauriez-vous donner la bonne réponse, par Oui ou par Non, à la question " Pensez-vous qu’il faille faire l’aumône aux mendiants ? " !

Ce genre de questions tombe pourtant sous le coup de la loi qui interdit aux employeurs de dépasser la limite de l’activité professionnelle. Voilà qui ne manquera pas de faire l’objet d’un débat lors d’une prochaine réunion du comité central d’entreprise.

STATU QUO

L’instauration d’une rémunération variable liée à la réalisation de leurs objectifs pour les " cégépistes ", conseillers en gestion de patrimoine, préfigure manifestement l’envie de la Direction Générale de multiplier ce type de rémunération, qui s’additionne à celles existantes, bonus et cgu. Devant le CCE et la menace de la CGT de faire respecter le principe " à travail égal, salaire égal " devant les tribunaux, la DRH a préféré pour la prudence en promettant de ne rien faire de plus avant la négociation salariale annuelle dès la rentrée de septembre.

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BEAUF STORY

La traditionnelle assemblée des pique-assiettes s’est réunie au CNIT pour écouter les discours des dirigeants maison avant de se jeter sur le buffet de petits fours, motif principal de leur présence. Que voulez-vous, c’est typique de la mentalité de l’actionnaire dont la Direction Générale prend si grand cas. Gavés, ils ont pu repartir satisfaits, estomac et poches pleines. Le dividende par action est en hausse de 35%. La direction a même fait voter une résolution réduisant nos moyens de défense contre une OPA afin que ceux-ci puissent repasser à la caisse en cas de nouveau coup boursier… Par contre la presse économique en sera pour ses frais, il ne s’est rien passé d’autre et Bouton a même refusé tout net de répondre aux questions sur le devenir de la banque ou sur d’éventuels contacts avec la BNP, circulez, y-a rien à voir.

L’EFFET BOOMERANG

L’accord instituant le régime de retraite supplémentaire baptisé IP Valmy est arrivé à échéance. 3 réunions de négociation sont programmées du 3 au 31 mai pour parvenir à un nouvel accord. Mis en place au début 95, ce complément de retraite est financé par des cotisations et par un supplément variable, indexé sur le ROE… Ce lien avec les résultats de l’entreprise avait été exigé par la Direction qui avait de nouveau négocié une modification de la formule en 97 tout en refusant d’augmenter sa contribution. Mais la conclusion de l’accord modifié fin 97 prévoyait que sa contribution serait liée au niveau et à la capacité bénéficiaire du groupe lors de la renégociation de l’accord en… 2001 !

Chacun sait aujourd’hui quelle fut la progression du ROE qui suivit, pour passer à 22% aujourd’hui, tandis que la Direction Générale promet du 20% récurrent aux marchés ! On comprend pourquoi la direction a changé d’avis et ne veut plus prendre le ROE en référence …

NOIX GRATUITE

C’est décidément une spécialité de nos dirigeants de parler trop vite. Daniel BOUTON s’était récemment fait remarquer en menaçant le gouvernement dans la presse, une méthode très fine pour postuler aux 10% du Crédit Lyonnais déclarés à vendre par les journalistes de la presse économique… Le numéro 2 n’a pas voulu être en reste et critique l’assemblée nationale et sa loi consacrant la gratuité des chèque et instaurant de nouvelles obligations pour les banques. Philippe Citerne aurait pu s’en tenir à quelques arguments bien sonnés… la CGT des banques a elle-même fait observer que c’était surtout une question de coût global du service bancaire d’une part et d’autre part de la nécessité d’assurer un service minimum gratuit aux défavorisés … Pourquoi railler la représentation nationale en lui suggérant de voter aussi une baguette de pain gratuite tous les matins et un béret gratuit par an ? Et pourquoi pas une noix gratuite pour Philippe Citerne tant qu’on y est !

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DICTATURE DES MARCHES

Les récentes déclarations de BOUTON relatives au Crédit Lyonnais ont amené les élus du CCE a interroger Citerne plus avant lors de la séance plénière du 26 avril. Celui-ci a confirmé les craintes de la direction de voir l’Etat céder les parts qu’il détient encore du Crédit Lyonnais au Crédit Agricole, constituant ainsi le 1er groupe bancaire français classé mutualiste, marginalisant aussi les 2 banques privées restantes, la SG et la BNP. Cette situation aurait entre autres conséquences, toujours selon CITERNE, de renforcer la pression des marchés qui estiment la " consolidation du secteur bancaire européen" -lire les fusions – toujours nécessaire. Actuellement, la presse internationale bruit de rumeurs mariant la SG tantôt à BSCH, tantôt à Unicredito, tantôt à ABN-AMRO…et toutes ces rumeurs " ont du sens " confirme CITERNE. A l’entendre, d’ailleurs, de telles alliances seraient peut être déjà réalisées si ces partenaires potentiels n’avaient des problèmes internes à régler d’abord. Mais pour revenir au secteur français, la SG entend bien accroître sa participation, soit pour retirer les dividendes de l’investissement, soit pour envisager une " position plus industrielle ". Et de conclure en forme de menaces que " si la BNP et la SG restaient les 2 seules banques  privées du pays et si les marchés l’exigent…tout est possible. " C’est oublier un peu vite que le personnel refuse cette dictature des marchés comme il l’a déjà montré lors du raid de la BNP contre la SG il y a seulement quelques mois.

NIET !

La souffrance au travail mise en évidence depuis quelques années par d’éminents sociologues devient un véritable problème de société, si l’on en juge par le nombre croissant d’ouvrages et d’articles paraissant sur ce même thème. Stress des objectifs, méthodes de management parfois brutales, difficultés après hold-up… ce phénomène  n’épargne pas la Société Générale, et une récente étude du cabinet Alpha menée dans les salles des marchés avait obligé la direction à quelques remises en ordre douloureuses. A l’issue des travaux de la commission du CHS sur ce sujet, les élus du CCE ont proposé à la direction de participer et de faciliter une enquête sur l’ensemble de l’entreprise. Réponse de PY : non –catégoriquement non ! Pourquoi ?…Parce que !

Circulez ! Y’a rien à voir. La direction se serait pourtant  honorée à accepter de rechercher avec les représentants du personnel les causes et les remèdes du mal !

Encore une occasion ratée d’innover dans le domaine social, mais qu’importe, les élus ont voté le principe de cette enquête, et le bureau est maintenant chargé d’établir un cahier des charges et de trouver un cabinet d’expertise sociologique compétent.

Avec ou sans la participation de la direction, cette enquête se fera et donnera inévitablement des résultats pour peu que l’engagement de toutes les organisations syndicales soit entier.

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BAPTEME DU FEU

Le 7 juillet dernier, un statut social plus favorable que la Convention collective était signé par la CGT, CFDT, CFTC et FO. De surcroît, celui-ci donnait naissance à la Commission de Concertation et de Recours qui doit se réunir périodiquement afin d’examiner des dossiers individuels n’ayant pu aboutir en local.

Ce fut jeudi 19 avril la première rencontre de cette instance. Chaque syndicat était venu présenter ses dossiers, face aux DRH de branche. La plus grosse difficulté que nous ayons rencontrée est que la DRH considère que " le poste détermine le niveau "…vision étroite et interprétation restrictive de la grille de classification. Le fait que la Convention comporte des métiers repères qui s’étalent sur plusieurs niveaux, montre pourtant bien que ce n’est pas l’esprit qu’en ont voulu donner les signataires. Malgré ça, c’est quand même un bilan satisfaisant sur le fond et la forme… Non seulement pour le taux de réussite sur les demandes individuelles que nous avons présentées, mais aussi par le dialogue que cette commission permet entre représentants des salariés et " responsables " des relations humaines de branche. Ainsi, un problème plus collectif comme l’évolution du personnel du CGD à Nantes, qui était dans une impasse depuis des années, devrait trouver une solution avant le mois de juin…si l’on attache une importance aux promesses faites par un " responsable ", en l’occurrence M. Jacquemain, RH de PAEN. Les responsables de DRH de chaque branche avait visiblement les pouvoirs nécessaires pour tenir cette réunion. Nous vérifierons concrètement le bilan définitif après la réouverture de certains dossiers non résolus en séance.

CONGES ANNUELS

6 mois auront été nécessaires pour connaître la version officielle du calcul des droits à congés annuels en cas d’absences non considérées comme " temps de travail effectif ". Non seulement, elle respecte l’interprétation que nous avions publiée, mais en plus, elle désavoue les calculs les plus alarmistes…puisqu’il faudrait une absence d’au moins 87 jours pour perdre le 1er jours de congé annuel.

A LA SOUPE

L’Assemblée Générale des actionnaires SG se réunira le 4 Mai. Au menu, en dehors des parterres de petits fours, distribution de dividendes. Quelques jours seulement après la fête du travail, l’ambiance sera plutôt cholestérol. A noter cette année que l’Assemblée sera retransmise sur le site Internet de la SG…chacun pourra vérifier ainsi la jeunesse et le dynamisme de ce type d’assemblée ! En attendant, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos pouvoirs.

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LE NOUVEL OBSERVATEUR

" La séparation juridique n’est pas à l’ordre du jour ", telle est la réponse faite par la Direction de la Générale au journaliste de la Tribune qui l’interrogeait à propos des bruits de filialisation que nous évoquions dans nos précédentes infos. On remarquera que ces paroles prudentes traduisent toutefois l’embarras du directeur des relations sociales, Christian Levy, contraint de s’expliquer dans la presse. Selon ce dernier, " il n’y a pas de décision de prise sur une filialisation du pôle de banque d’investissement et encore moins sur la filialisation de la banque de détail "… un peu comme chez Danone, où il y a 3 mois, il n’y avait pas de décision de prise sur la fermeture de l’usine Lu de Calais ! Le même ajoute d’ailleurs que " certains partenariats avec des banques étrangères peuvent passer par des filialisations " et que le recul de la direction, qui a renoncé à scinder le comité d’établissement des centraux en 3, " n’empêcherait pas une filialisation ". Selon Christian Levy, il s’agirait de se mettre en position de quasi filiale et de " regarder ", en gros, on ne le fait pas mais on ne dit pas qu’on ne va pas le faire. On a presque envie de dire que l’homme est en mission pour préparer les esprits et tester les réactions, car le souvenir de la filialisation de SGAM a laissé des traces… du moins au plan des réactions sociales, car qui se souvient de l’argument économique utilisé pour justifier la filialisation de RESS/GES. C’était pour satisfaire à la nécessité d’afficher l’indépendance des gestionnaires de SGAM et contrer l’implantation des gestionnaires anglo-saxons ! Qui oserait le prétendre aujourd’hui, au moment de l’achat de TCW aux USA par la SG, si tant est que la force de SGAM est d’appartenir au groupe, comme nous le disions alors. Il en est de même pour le reste du groupe, dont la force réside précisément dans sa diversité et sa capacité d’être une banque universelle, un modèle que les analystes plébiscitent après l’avoir raillé. Les certitudes économiques de ces messieurs sont à géométrie variable dans le temps, et nous qui avons à nous préoccuper du sort et du statut du personnel n’avons pas l’intention de laisser démanteler le groupe par appartements… et nous l’avons prouvé un certain été 99.

LE BLUES DU CÉGÉPISTE

Un projet de création d’une nouvelle rémunération variable a été présenté au comité central d’entreprise. Il s’agit de rémunérer les conseillers en gestion de patrimoine. Ils auraient paraît-il le blues car ils ne comprendraient pas l’absence de toute rémunération liée à la réalisation de leurs objectifs ! Magnifique détournement intellectuel pour exprimer un vrai malaise chez des jeunes recrutés comme cadres chargés de conseil en gestion et ravalés au rang d’agents commerciaux placeurs de produits SG, exclus de surcroît du commissionnement habituel du fait de leur statut de cadre ! De son côté, la DRH, après nous avoir expliqué il y a quelques temps qu’il fallait supprimer les commissions pour les cadres du fait de la fixation d’un salaire annuel négocié chaque année qui intégrerait désormais ce commissionnement … prétend aujourd’hui qu’il faut le rétablir ! Le bug est toutefois bien réel et pas dans cet allez et retour. Ce que veut faire la DRH n’est pas de rétablir le commissionnement, mais bien d’instaurer une rémunération liée à la réalisation d’objectifs quantitatifs fixés par la hiérarchie dont on voit bien en de multiples endroits que ça démange les directions… une tendance extrêmement dangereuse tant par les excès qu’elle génère au plan du travail lui-même qu’au plan salarial. Bonus, CGU, et maintenant cégépistes, la DRH continue d’extraire des salaires de base une part de plus en plus grande de la rémunération au point qu’on peut se poser la question s’il ne va pas falloir y mettre un stop en faisant respecter le principe constitutionnel à travail égal, salaire égal, devant les tribunaux.

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CONGES RECUPERES

La direction a accepté d’assouplir sa position et admet désormais que, dans certains cas, le solde des congés annuels 2000 puisse être pris au-delà du 30 avril. Pour cela, il faut que ce solde soit pris à l’issue d’une période d’absence motivée par un congé maternité ou d’adoption, une maladie prise en charge à 100% par la sécu, un accident de travail ou de trajet et un congé sans solde type congé parental. Reste donc principalement exclu le congé maladie ordinaire, toujours suspect aux yeux de la direction. Cette règle vaudra pour l’avenir.

PROJET GLOBAL

La consultation du comité central d’entreprise a tournée court sur la mise en place des " unités commerciales ". La direction doit procéder à des tests dans 3 groupes, Montpellier, Bordeaux périphérie et St Etienne, puis présenter un " projet global " au CCE en Juin. De plus en plus, le projet 4D soulève de sérieuses inquiétudes qui transparaissent au travers des éléments disparates distillés dans l’information diffusée au compte-goutte. Au stade actuel, nous savons que 4D substituerait à l’actuelle organisation du réseau, agence-groupe-délégation régionale, des centres d’appels improprement baptisés multimédia, des unités commerciales regroupant plusieurs agences actuelles, et des directions d’exploitation. A cela s’ajouteraient des directions des services clients, dont l’existence n’est citée que dans la valisette décrivant 4D, remise aux directeurs de groupe. Questionné sur leur rôle, Ogier est resté évasif et s’est contenté de préciser que le président devait se prononcer le 25 mai. Si ce projet devait finalement se structurer ainsi, il ne correspondrait aucunement à son objectif officiel de mise en place d’une banque multicanale… Ce serait un projet dangereux d’organisation du réseau remplaçant celui qui a fait la force de celui de la Société Générale, un modèle centralisé qui remplacerait un modèle plus décentralisé … même si les multiples restructurations l’ont mis à mal depuis 1993.

LA DERIVE

Qui se souvient de l’accord salarial 2001, qui nous a généreusement octroyé il y a 2 mois une prime de 24% du salaire de base … ? Nous avions à l’époque écrit que notre revendication d’augmentation du salaire mensuel de 500 Frs coûterait environ 160 millions de francs contre 125 millions pour cette prime, à comparer aux rémunérations arbitraires distribuées en 2000 que nous estimions à 2 milliards ! Le bilan social montre que ce chiffre atteint 2,6 milliards en hausse de 54,3% dont 2 milliards pour les bonus. Les 10 plus hauts salaires consomment 225 millions soit plus que l’augmentation des salaires de 500 francs pour tous. Les membres du comité exécutif se partagent en 2000 49,28 millions de francs à 9 dont 16,15 pour le président … loin, très loin du salaire SG le plus bas, à 120.000 Frs l’an.

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SANS DEC ?

Le document décrivant le projet de mise en place des unités commerciales a été adressé à la commission économique du CCE. La nouvelle structure appartiendra aux directions d’exploitation commerciales, les DEC, qui doivent se substituer aux groupes actuels du réseau dans le projet 4D. La CGT s’était inquiétée, lors de la présentation de 4D, de la création des DEC qui ressemblent plus à une nouvelle restructuration aboutissant à créer des supers groupes régionaux qui éloigneront encore plus les centres de décision du client, le projet 4D est en effet bien court sur l’intérêt commercial réel de ces DEC, sauf l’intérêt économique de faire de nouveaux gains de productivité bien sûr. Il faut bien dire que le document décrivant les unités commerciales ne nous fera pas changer d’avis de ce point de vue. Aucune ambition commerciale dans ce projet qui vise seulement à regrouper des agences dans une même entité, dont le principal objet affiché est " d’introduire de la souplesse dans notre organisation " et pour faire quoi ? … " Améliorer notre capacité à répondre aux besoins de proximité et de conseil de nos clients " ! Il faudra nous expliquer comment des UC amélioreront le besoin de proximité en organisant une entité supplémentaire qui ne palliera pas à l’éloignement plus grand des DEC une fois les groupes disparus. Point d’ambition là-dedans, qui se traduit par l’extrême indigence du dispositif présenté. L’UC serait constituée d’agences au maximum 6, d’une zone plus ou moins grande, au gré de considérations locales ou régionales dans laquelle le schéma actuel de l’organisation d’une agence, responsable et son adjoint, chargés d’accueil et conseillers persisterait et chacun garderait ses prérogatives…Quoi de neuf alors ? L’arrivée du RCL, le responsable commercial local, un nouveau R présenté comme un nouveau métier, officiellement chargé de " soutenir " l’action commerciale…. le poste aura un mérite, celui de permettre le reclassement de quelques cadres. Pour le reste, la principale novation consiste à organiser la " solidarité " entre les agences constituant l’UC, c’est-à-dire à pourvoir aux absences des uns et des autres ou aux besoins commerciaux, en déplaçant les gens avec ou sans leur consentement. C’est pratique pour mieux éponger les aléas en répartissant la charge sur un plus grand nombre. Du grand art qu’il faut avoir un certain culot de baptiser " solidarité " ! Quid de l’intérêt commercial des unités commerciales dirait Candide ? Tu ne comprends décidément rien aux contraintes du ROE répondrait le Jedi… L’inquiétude perce toutefois dans le projet remis à la commission qui prend quelques précautions de rédaction pour faire passer la pilule de ce qui n’est qu’un " projet de pratiquer des tests ". Il faudra faire beaucoup mieux pour convaincre.

EST-OUEST

Ce pourrait être le remake d’une série B, c’est presque-çà. Contre toute logique et tout bon sens, alors que la quasi-totalité du personnel des Banques est couverte par des accords 35 h, le patronat continue de refuser de fixer les jours de fermeture collectifs de manière coordonnée, aussi bien au plan de la profession qu’au plan des établissements. C’est ainsi que la Société Générale a fixé seule 2 jours de fermeture au plan national et que la direction nous a répondu que pour le reste, chaque établissement déciderait. Quelques directeurs locaux, tenant compte des particularités locales ont fixé un ou 2 jours de fermeture supplémentaires. Mais la plus belle sonnerie, c’est les décisions contradictoires des délégations régionales Est et Ouest Ile de France. Bien que non habilitées à prendre une telle décision, celle de l’Ouest a refusé de fermer les 7 et 25 Mai tandis que celle de l’Est a accordé les ponts ! Conséquence du partage de la capitale aux municipales, Ouest à droite, Est à gauche ? Plus sérieusement, on peut légitimement s’interroger sur l’imbroglio et le mécontentement générés par l’obstination de la direction et du patronat bancaire en général sur la question. Question qu’il faudra revoir en commission de suivi.

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MUTUELLE WARNING

Qui se souvient de la campagne des mutuelles de santé baptisée " Mon corps n’est pas une bagnole "… il s’agissait de protester contre la transposition d’une directive de Bruxelles visant à appliquer aux mutuelles les mêmes principes que ceux des compagnies d’assurances … sous couvert de libre concurrence. L’enjeu est en effet considérable et représente un marché de plusieurs milliards qui suscite bien des appétits. Il y a bien une spécificité mutualiste car elles sont censées avoir un fonctionnement solidaire sans but lucratif. Il a donc fallu d’âpres discussions avant que ne soit finalisé le projet d’ordonnance transposant la directive. Officiellement, la Fédération de la mutualité, à laquelle adhère notre mutuelle, est satisfaite du projet… Reste à savoir exactement qu’elles en seront les conséquences exactes au quotidien. Il y a pourtant encore de quoi s’inquiéter. Depuis plusieurs années les charges de remboursement de la mutuelle augmentent, notamment par les réduction des remboursements de la sécurité sociale, ce qui a conduit à une augmentation régulière des cotisations. Revers de la médaille, le président de la mutuelle a dû demander l’autorisation au conseil d’administration pour augmenter les cotisations car elles étaient indexées sur le point bancaire qui est resté bloqué depuis 1996 par l’AFB. Espérant certainement se libérer d’une contrainte l’obligeant à justifier chaque année la hausse des cotisations, ce dernier a proposé au cours de la dernière réunion du conseil d’administration d’indexer les cotisations, soit sur la consommation médicale, soit sur le plafond mensuel de la sécurité sociale ! C’est décidément une manie chez les présidents de nos organismes sociaux de tenter de s’affranchir du contrôle des représentants des cotisants sur leurs décisions. Quoi de plus normal pourtant que le budget, ressources et dépenses soit élaboré tous les ans sous le contrôle du conseil et de l’assemblée générale ?

LES BONS COMPTES DU CCE

Conséquence mécanique de l’explosion des rémunérations variables, c’est-à-dire des bonus, la subvention du comité central d’entreprise est en augmentation et devrait s’établir pour 2001 aux alentours de 51 millions de francs. La commission de contrôle des comptes préconise de profiter de cette manne supplémentaire pour réduire l’endettement du CCE et faire des économies sur les frais financiers… une préconisation qui ne serait pas désavouée par le ministre des finances. La commission préconise également quelques dépenses pour travaux dans les centres du CCE qui en ont bien besoin. Si on comprend la démarche d’une commission chargée des finances du CCE, on pourra quand même relever que cette gestion s’inscrit dans le cadre étriqué d’une subvention globale inférieure à 1% de la masse salariale, 0,9503% très exactement, pourcentage qui n’a pas augmenté depuis près de 20 ans. Si l’on compare ce pourcentage et les 86 millions qu’il représente à certains éléments de rémunérations qui chiffrent en milliards, on se dit que les moyens sont encore bien chiches. Les besoins sont pourtant loin d’être satisfaits et cette année encore, il y aura de nombreux refus face à l’augmentation des demandes d’inscriptions dans les centres du CCE.

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LAPSUS REVELATEUR

Officiellement, il s’agit de faire fonctionner 3 branches dotées d’une large autonomie en quasi-filiales. A l’étage présidentiel, c’est ce que nous avait affirmé Bouton la dernière fois que nous l’avons rencontré, et c’est ce qu’il a redit devant le Comité Central d’Entreprise… on a pourtant bien du mal à croire à ces propos rassurants et encore moins depuis la présentation du projet de scinder le comité d’établissement des services centraux en 3 entités correspondant aux 3 quasi-filiales, SGIB, PAEN et CEN. Rompu pourtant à la science de la langue de bois DRH, le directeur des relations sociales a bel et bien employé le terme de prochaine filialisation… à ce niveau, le lapsus est révélateur et s’il est volontaire, histoire de tester les réactions syndicales, la direction générale aura la réponse qu’elle peut craindre… Il ne faut pas craquer une allumette à côté d’un baril de poudre.

RADIO NOSTALGIE

Réunion le 14 à l’AFB de la commission paritaire pour examiner à nouveau la question des congés et du temps de travail. Après le dernier épisode, le jugement du tribunal réintégrant dans les avantages individuels acquis les jours fériés chômés et payés, on attendait de pied ferme la réaction de l’AFB. Toujours stoïque, De Massy a fait face en répondant que les avantages confortés par le jugement étaient couverts par les accords RTT d’entreprise d’une part, et par le projet AFB d’accord de branche d’autre part… sauf que ce dernier n’est pas encore signé ! La dernière mouture laisse encore aux banques non couvertes par un accord la possibilité de piocher dans le texte sans appliquer la totalité. Sous la pression, De Massy, après une longue interruption de séance est revenu en proposant de revoir son projet qu’il nous avait présenté en début de séance comme définitif. En l’état actuel, ce dernier devrait aboutir à la réintégration dans la convention collective des jours fériés chômés et payés, à fixer un minimum de branche reprenant les anciens jours flottants, à garantir au moins 212 jours aux cadres au forfait… On comprend pourquoi De Massy n’a pu s’empêcher une fois de plus d’évoquer avec nostalgie le défunt accord de janvier 99 qui n’attribuait par exemple que 215 jours à ces derniers.

LES MALHEURS DE CAROLINE

Ca ne s’invente pas ! Les fidèles de nos infos se souviennent de ce voyage en Laponie organisé par SGIB au frais de la princesse et pompeusement baptisé " séminaire "… Tout aurait pu bien se passer dans ce séminaire de travail, bien que de mauvais esprits aient pu s’interroger sur le sens du mot travail et le choix du lieu. Hélas, trois fois hélas, un accident de travail survenu à fait l’objet de la déclaration idoine communiquée au CHS. L’accident, une chute de ski survenue à 16 heures est donc classé dans la rubrique travail avec arrêt… C’est ainsi que Caroline chût sur le genou gauche en travaillant sur ses skis à 16 heures en Laponie… Elle est pas belle, la vie ?

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LESLIE ET LES ROMAINS

Sous le titre " Bagarre de Gaulois ", Leslie de Quillacq, ci-devant journaliste à la Tribune, résume les impatiences des marchés en ces jours de publication de résultats mirobolants pour les banques. Réclamant rien moins que la mise en vente du Lyonnais à la Société Générale ou à BNP-Paribas, elle perçoit d’importantes synergies possibles dans la banque de détail et aussi la perspective d’une empoignade générale incluant le Crédit Agricole, ALLIANZ et BBVA… Ce serait, selon ses vœux, une petite bagarre comme les gaulois les aiment ! En quoi la ci-devant se trompe, car c’est l’invasion romaine qui a transformé la Gaule en province marchande et d’un point de vue historique, ce sont plutôt les romains qui sont les pères d’affrontements mercantiles. Il n’en reste pas moins que la pression augmente au fur et à mesure que s’éloigne la bagarre de 99 et que depuis, aucune mesure efficace n’a été prise par les pouvoirs publics pour empêcher que le secteur bancaire français ne soit l’objet d’appétits et de l’appât de gains immédiats. Nous ne devrons compter encore une fois que sur nous-mêmes.

AGACEMENT PRESIDENTIEL

Venu plancher devant le comité central d’entreprise le 7 mars, le président a perpétué la tradition solidement établie qui consiste à " relativiser " les bons résultats communiqués à la presse et aux marchés, en gros, il faut continuer à serrer les boulons… Il était d’ailleurs prévu dans la foulée de consulter le CCE sur une série supplémentaire de restructurations dans le réseau. Sur la question de l’emploi 2001 toutefois, la CGT s’est abstenue plutôt que de voter contre les prévisions dans la mesure où elles prévoient un renforcement significatif même si, encore une fois, le réseau aura la portion congrue. Nous pensons d’ailleurs que les besoins sont sous-estimés et que les prévisions devront être dépassées pour faire face à la charge de travail et aux 35 heures… ces 35 heures toujours autant vilipendées par notre PDG qui semble cependant avoir perdu espoir sur un retour en arrière après 2002 ! Ce n’est d’ailleurs pas le seul sujet d’agacement de Daniel Bouton, qui a menacé de revenir à une consultation formelle une fois les projets bouclés si les élus continuaient à le harceler de questions sur le projet 4 D. Il s’agirait donc d’un projet ouvert qui n’est qu’au stade de la réflexion. Rappelons que l’unité de base ne serait plus le groupe et que l’organisation pourrait varier d’un endroit à l’autre… dont acte, on peut admettre que le projet n’est pas ficelé… Ce qui ne signifie pas qu’il ne soit pas dangereux ! A cet égard nous n’avons aucune garantie sur les nombreuses questions posées et ce qui ressemble tout de même beaucoup à une centralisation du réseau avec la création de plateformes régionales spécialisées, que ce soit dans le multimédia ou le contentieux. Cela ne signifie pas non plus que la stratégie soit originale ; ce type d’organisation, les projets de filialisations des branches d’activités… C’est aussi dans les tuyaux au Crédit Lyonnais et à BNP-Paribas ! Tout ceci laisse penser que ficelé ou pas, 4D est une ficelle un peu grosse et que l’agacement du Président ne traduise surtout son inquiétude des réactions à venir…

CAS PAR CAS

Il a suffit que ce soit un représentant CFDT qui la demande en premier pour que l’ouverture d’une négociation sur le temps partiel soit sèchement refusée par Alain PY au cours de la réunion du CCE. Question de principe semble-t-il, compte-tenu d’imbroglio juridique en perspective. Les questions sont donc reportées à juin, date prévue dans l’accord pour la réunion de la commission de suivi et à 2002 pour la négociation d’un nouvel accord sur le temps partiel. En attendant, la DRH se contentera de traiter les dossiers au cas par cas, n’hésitez donc pas, nous nous ferons un plaisir de transmettre…

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EUROLAND

Le passage à l’Euro fiduciaire était à l’ordre du jour de la commission paritaire du 1er mars. L’AFB a proposé de reconduire un accord dérogatoire du même type que celui de 98 permettant le travail du week-end ou l’augmentation de la durée quotidienne maximale du travail. Mais le contexte a bien changé et le nombre de salariés concernés sera beaucoup plus important, près d’un tiers dans les agences. Les syndicats ont exigé que l’accord porte sur l’ensemble des problèmes, sécurité, blanchiment, dérogations et contreparties. Il existe en effet des risques sérieux, comme par exemple en matière de blanchiment puisque l’exemption de responsabilité pénale dans les échanges d’espèces francs-euros sera limitée à 10000 euros. La CGT a également averti la délégation patronale qu’on ne nous referait pas le coup de 98 : de nombreux sous-traitants avaient utilisé les dérogations et sur-facturés leurs services sans pour autant verser les contreparties prévues par l’accord à leurs salariés ! Concernés ou pas par la convention collective des banques, tout le monde devra payer les mêmes contreparties pour bénéficier des dérogations. Prochaine réunion le 4 avril.

PAN SUR LE BEC

Nouvelle gamelle de l’AFB devant la justice : le tribunal de Paris a rendu son arrêt le 27 février. Le 26ème jour de congé, les jours fériés chômés et payés, le droit pour les conjoints de partir en congés annuels ensemble sont des droits individuels acquis au titre de l’ancienne convention collective. Concrètement, ce jugement ne change rien à la Société Générale car notre accord a consolidé ces dispositions … mais il a valeur d’exemple pour un certain nombre d’usages que la direction tente de faire passer à la trappe subrepticement comme l’heure accordée au Mardi gras dans certaines localités. Reste aussi au plan de l’AFB à régler le sort des banques non couvertes par un accord d’entreprise. Une réunion de la commission paritaire doit se tenir sur le sujet le 14 mars prochain : le jugement, qui tranche sur le chômage des jours fériés, renforce la position des syndicats... et dément au final ceux qui ont cru que les banques imposeraient leur volonté.

VIVE LA CAPI

A l’heure où le MEDEF agresse nos régimes de retraites par répartition et vante les mérites de la capitalisation, il est édifiant d’observer le bilan mitigé présenté au Conseil de l’I.P. Valmy, qui gère notre régime par capitalisation. Avec un résultat négatif de 0,97%, on ne peut pas dire qu’on se prépare avec ça des jours heureux … Le résultat de cette année sera donc négatif puisque les droits à rente n’ont été revalorisé que de 1%, soit à 0,6% de moins que l’inflation … la CGT réclamait 1,6%, elle a voté contre mais l’insistance syndicale a limité les dégâts : les représentants de la direction préconisaient 0% ! Et pourtant, ils auraient pu faire un effort …. Outre les résultats financiers, la part variable versée par la direction au régime en plus des cotisations est calculée sur un ROE plafonné à 15% … pour un ROE réel de 19% ! Il se trouve justement que l’accord devant être renégocié prochainement, nous ne manquerons pas de le rappeler à la direction, tout autant que de la nécessité de rattraper le faux pas de cette année.

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A LA SOUPE

La SG n'a pas hésité à ouvrir le bal des annonces des résultats annuels des banques françaises.   L'augmentation des résultats (36%) est suivie de près par celle des dividendes (35%) et des frais généraux de la banque d'investissement (33%) principalement liée aux "éléments de rémunérations variables"… Alors que la commission intéressement se réunira le 1er mars, notre PDG dévoile d'ores et déjà dans la presse le  grand retour de la participation (320 millions de francs) qui s'ajoutera cette année à l'intéressement (360 millions)...

DROIT SOCIAL EUROPEEN

L'annonce des résultats est une fois de plus l'occasion pour la presse de se pencher sur la stratégie internationale de notre entreprise…et de ressortir l'étendard des fusions. Ce sont ces mêmes projets européens qui ont motivé la lettre que les 5 syndicats viennent d'envoyer au Président. L'acquisition des activités européennes de financements spécialisés  à Deutsche Bank  et la réorganisation administrative des 6 succursales de l'union européenne n'ont été accompagnées pour l'instant que de réponses évasives contredites par les faits.

Les 5 demandent que les obligations sociales qui s'imposent à notre entreprise en France servent de référence pour la gestion sociale de ses implantations européennes, notamment en termes d'emploi et de reclassement dans le groupe. 

Un engagement fort, certes, mais qui semble nécessaire pour un groupe qui se veut européen.

A suivre…

FAUT PAS GACHER

"On paye cher pour recruter, ce n'est pas pour mettre fin à des contrats de travail sans bonne raison". C'est en ces termes que la direction répondait à la CGT sur l'explosion des fins de périodes d'essai lors de la Commission économique du CCE du 20 janvier qui planchait sur l'emploi... Certes, nous n'allons pas minimiser l'impact des 2403 recrutements de l'année 2000. Mais on ne peut passer sur certains grains de sable qui grippent le discours huilé accompagnant l'annonce de ces chiffres.

Audrey ne s'attendait pas à faire partie de ces grains de sable. Et pourtant, recrutée en juin 2000 comme cadre confirmée, spécialiste internet, elle fait sans encombre une période d'essai de 9 mois…quand le 14 février, elle se voit "démissionnée" sans autre formalité, ni reproche fondé !

"Démissionnée", car il est impensable pour la DRH que la rupture d'une période d'essai soit à l'initiative de la direction…Il y a donc 100% de démissionnaires. "Les jeunes préfèrent partir vers des pâturages plus verts", "les tensions du marché accompagnent la hausse des recrutements". Un discours qui se rapproche plus de la planification soviétique des années 50 que d'une attitude responsable et efficace pour le cas de cette jeune cadre... On remerciera au passage DIST/DIF et Alain Brunet responsables de ce gâchis  parmi d'autres. A l'heure où notre PDG claironne sa stratégie "multicanale", c'est la cohérence du vide.

On attend avec impatience le prochain épisode où l'on nous expliquera benoîtement au CE qu'on arrive pas à recruter des jeunes, spécialistes de surcroît…à cause des tensions du marché !

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REPLI STRATEGIQUE

Le MEDEF a finalement opéré un repli stratégique prudent en prolongeant de 2 ans le paiement des cotisations à l’ASF qui garantissent la retraite à 60 ans. On notera que la mobilisation des salariés du 25 janvier n’aura pas été inutile, même si la question est loin d’être réglée. En effet, le MEDEF en a profité pour faire signer à la CFDT et la CFTC un texte fumeux à destination du gouvernement qui vise à l’obliger à faire subir au régime général un traitement analogue à celui qu’il réclame pour les retraites complémentaires. Le MEDEF, jamais rassasié, en a également profité pour faire l’impasse sur les cotisations du premier trimestre 2001, soit la coquette somme d’une dizaine de milliards… Certaines entreprises ayant tout de même prélevé les cotisations, c’est le cas de la Générale, elles vont devoir en reverser une partie aux salariés provoquant ainsi un joli cafouillis. Il est vrai qu’au MEDEF, les dirigeants ne brillent pas forcément par leurs qualités de gestionnaires d’entreprises à force de vouloir remplacer les politiques.

B TO C

C’est la nouvelle religion, prononcez bi tou ci, pour business to consumer, c’est à dire en gros client –fournisseur … C’est ainsi que depuis plusieurs années, tout le monde est devenu client de tout le monde à la Générale, comme ailleurs. Bien sûr, il y a la clientèle, mais les guichets sont aussi clients des services centraux, de SGAM, les services centraux sont les clients de CIM etc… Voilà pourquoi sans doute, emportés par l’élan, le patron des services RSRH de gestion de la paye a mis en garde ses troupes lors du pot annuel organisé à la Défense : soyons productifs car nos clients pourraient nous mettre en concurrence et la paye pourrait être externalisée ! On voit ça d’ici, les bulletins de paye SG fabriqués à l’extérieur… Manquerait plus que ça !

NOIX D’HONNEUR

…. A Serge BRUHAT, directeur du groupe de Brive-la-Gaillarde, qui s’inquiète tellement " du développement de notre fonds de commerce ", dixit, que son sang n’a fait qu’un tour en prenant connaissance des résultats à fin janvier de " l’action parrainage "…l’une de ces nombreuses campagnes, qui consiste à tenter de convaincre les clients de parrainer une ouverture de compte. Sa note se désole donc de " la faible mobilisation des agents du groupe "… Langage militaire archaïque pourtant vilipendé lors de la dénonciation de la convention collective… Langage imprudent aussi car concomitant avec la fin de la campagne orange mécanique dont il n’est pas certain que les souscripteurs nous félicitent… Le général somme donc ses troupes et " attend une large mobilisation " en sortant la trique " je prendrais en considération ce paramètre dans la détermination du CGU payable en 2002 " ! Un impertinent pourrait lui faire remarquer que ses propres gratifications dépendant des résultats du groupe, c’est peut-être de son CGU 2002 qu’il parle… Mais on ne le dira pas. On se contentera de lui demander quels sont ses chiffres personnels de comptes parrainés ?

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ORANGE MECANIQUE

On retiendra que le délire des campagnes de placement aura atteint des sommets avec la mise sur le marché d’Orange. Toutes les dérives dénoncées par la CGT auront connu un pic, y compris l’achat à découvert, pourtant strictement illégal. On imagine les conséquences si un juge devait rapprocher l’attribution d’un prêt avec la réservation d’actions Orange ! Alors que le nouvel article 24 de la convention collective impose des règles déontologiques, les conseillers de clientèle découvrent qu’ils ont été recrutés pour vendre et non pour conseiller. Encore une fois, les objectifs quantitatifs et autres classements auront déclenché toutes sortes de comportements plus ou moins schizo des accrocs du top 50. Cette mécanique ne manquera pas de provoquer des dérapages, qui viendront s’ajouter à ceux des campagnes précédentes… et laisse en suspens les risques qui pèsent sur les membres du personnel qu’on charge de placer ces produits. La CGT, qui a contribué avec d’autres fédérations à l’existence de l’article 24 de la convention collective ne lâchera pas le morceau tant que ces pratiques dureront, d’autant plus qu’au cas où le gouvernement décide d’appliquer le code de la consommation aux banques, les risques seront encore plus grands pour les salariés.

CÉDÉ A 2 BALLES

La commission formation du CCE a été informée d’une grande initiative moderne par la Direction : on va tous recevoir une formation internet… Jean-Marie MESSIER, qui veut donner la possibilité à chaque salarié de son groupe de disposer d’un ordinateur perso pour 1 franc ferait-il des émules ?

A moins que la Direction, émerveillée par la qualité du site web CGT veuille donner à chacun la possibilité de le consulter… que nenni ! La formation consiste à distribuer un CD accompagné d’une bande dessinée gracieusement à chacun ! Hyper trop cool le coût du CD à 2 balles à se mettre en papillotes… mais l’intranet et la messagerie SG sont toujours interdits aux syndicats, ça c’est pas cool !

EMPLOI 2001

Les prévisions d’emplois pour 2001 ont été remises à la commission économique du CCE, accompagnées des chiffres 2000. Croissance ou RTT, l’emploi de 2000 revient au niveau de celui de 1992, avant le trop fameux " Plan FLICHY " à 30425 équivalent agents. 1477 recrutements dans les centraux, 926 dans le réseau, la progression de l’emploi est significative mais il faut noter qu’il n’a effectivement augmenté que de 96 équivalents agents dans le réseau… une tendance confirmée depuis plusieurs années qui met en cause la capacité du réseau à rendre un service de qualité à la clientèle. Pour 2001, les prévisions affichent un nouvel effort de recrutement, 2676 postes en plus, mais toujours avec un chiffre réduit, 500 pour le réseau, compte-tenu de la suppression de 152 postes pour cause de restructurations. On remarque cependant une hausse certaine des CDD, 828 en 2000, soit + 324 sur 99 et 538 intérims. Cela ne traduirait-il pas un manque chronique, d’autant que ce chiffre masque mal les centaines de salariés de la sous-traitance permanente. On sait que le marché du travail est tendu, mais tout de même.

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GEOMETRIE VARIABLE

Remises à plus tard pour cause de retard, la question de l’adaptation du temps partiel aux 35 heures n’est toujours pas résolue. Le principe fixé à la réunion de la commission de suivi pour les temps complet est le décompte en journées pour la prise des congés et des jours RTT. Ainsi, quelque soit votre régime de travail, 1 semaine d’arrêt est égale à 5 jours et une journée est égale à 1 jour, quelque soit sa durée … C’est ainsi qu’au nom de ce principe, la direction retient une journée pour le samedi après-midi. On aurait pu croire que ce principe vaudrait pour tous, y compris les temps partiel, or voici que pour eux, on commence à compter les minutes ; à cause des variations de l’horaire de travail dont ils ne sont responsables. C’est ainsi qu’on leur demande de signer un avenant à leur contrat de temps partiel en leur proposant d’opter entre une réduction de salaire et un rattrapage horaire. Il est vrai que la loi a fait l’impasse sur le temps partiel et que rien n’obligeait la direction à leur appliquer une réduction proportionnelle, sauf que c’est ce qu’elle a accepté et signé dans l’accord du 12 octobre. Si faute de temps, on se trouve aujourd’hui dans un imbroglio, ce n’est pas une raison de procéder par oukase en bafouant les principes. Manifestement une négociation s’impose d’urgence et en attendant rien n’oblige les salariés à temps partiel à signer un avenant à leur contrat, qui reste valide tel que jusqu’à son terme. Prudente, la DRH, dans une note interne, est bien obligée d’admettre le statu quo et se contente de préconiser un changement d’affectation en cas de refus. C’est d’ailleurs aussi le cas pour les cadres au forfait qui refusent de signer la convention.

TENSIONS SALARIALES

Selon Daniel BOUTON lui-même, des tensions salariales sont apparues en France dans le courant de l’année dernière… entraînant des augmentations significatives pour certains métiers. Le même pronostique aussi dans une double page centrale de la Tribune des bonus records en ce début d’année… confirmant ainsi ce que nous écrivions sur les dérives de la politique salariale maison ! Car pour la troupe, c’est plutôt la jambe de bois de l’accord salarial qui s’applique et de vagues promesses de CGU nouvelle version pour mars qui pallient plus ou moins à l’absence d’augmentation des salaires de base. D’où l’effervescence un peu partout de ces derniers jours, que l’on peut nous aussi qualifier de tensions salariales bien qu’il ne s’agisse pas des mêmes. Nous ne saurions donc trop vous conseiller d’user des moyens mis à votre disposition par la convention collective et le statut social pour faire réexaminer votre situation. Pour la première fois, la commission de recours qui se tiendra en Avril pourra examiner les dossiers des services centraux et des agences d’Ile de France avec ceux de Province, sous certaines conditions toutefois. La plus importante consiste à avoir présenté une demande préalable auprès de la hiérarchie locale par l’intermédiaire d’un syndicat…or nous sommes précisément dans la période où les situations sont examinées, c’est donc le bon moment pour regarder si vous êtes au bon niveau et depuis quand date votre dernière augmentation, et pour ça rien ne vaut un syndicat.

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EUROPE SOCIALE

Au moment où se réunissait le CCE pour consultation sur le projet de la Générale de racheter les activités européennes de financements spécialisés à Deutsche Bank, le Comité Européen était informé de son côté du suivi de la réorganisation administrative des 6 succursales de l’union européenne… D’un côté un projet d’achat concernant 900 salariés, de l’autre une réorganisation entraînant 400 suppressions d’emplois sur 1900. Pourtant, la Direction en présentant son projet de réorganisation avait parlé de reclassements, de mises en retraite, de postes à Paris afin d’éviter au maximum les départs contraints, appellation politiquement correcte des licenciements. La situation réelle est bien moins jolie…. Ainsi le plan prévoit 80 licenciements à Francfort, tandis qu’à Londres les places sont déjà libérées… C’est bien la peine d’avoir nommé un responsable Europe pour la DRH ; à quoi sert-il ? La CGT a demandé à la direction de proposer des reclassements dans le groupe et aussi chez les partenaires. C’est possible notamment avec les projets européens de croissance externe comme avec la Deutsche Bank pour Francfort, ou avec BSCH à Madrid. Forte de l’absence d’obligations en matière sociale au plan européen, la direction a refusé de faire le moindre geste. Mauvais calcul, car si la Société Générale a des prétentions européennes, elle ferait bien de ne pas se coller la réputation d’un groupe qui débauche aussi vite qu’il recrute, ceci valant aussi dans les établissements qu’il achète : on a vu ce que la mauvaise image de la Générale pouvait lui coûter en France. C’est pourquoi nous allons proposer aux autres organisations syndicales d’écrire au Président pour lui demander de ne pas se contenter d’informer les instances des décisions prises mais aussi de commencer à construire un droit social à l’échelle d’un groupe qui se veut européen.

CARTON ROUGE

A Mrs Couturier et Bourdonnec, respectivement directeur et RRG de Lille Nationale, qui présentent une procédure budgétaire, réduisant de 10 % leur effectif !

Voilà une performance qui n'en doutons pas sera remarquée par Bouton, et sera même peut être récompensée de quelques stocks options lors du prochain programme, s'il n'est pas un ingrat. Bien sûr, 6 postes d'exploitants sont par ailleurs créés en partie grâce à la création d'un guichet, mais ce mini renfort s'accompagne d'une forte augmentation des objectifs de production ! L' effet RTT que nous chiffrons à 17 équivalents agents se trouve réduit ainsi à peau de chagrin, et l'on voit mal comment le groupe va tourner lorsque les agents voudront prendre leurs 56 jours de repos. Motif officiel de cette prévision, la suppression de l'image-chèque et le fourre-tout habituel de l'optimisation des tâches… C'est ce qu'on appelle se moquer du monde, 10 % de l'effectif, ça se saurait dans le réseau si un tel sureffectif existait. Les moins 15 sont presque déjà réalisés, affirme la direction, sans dommage pour les services! Tu parles, Charles! Les services sont obligés de se dépanner les un les autres, et les agents vivent dans un tel capharnaüm que récemment, des dossiers qui faute de temps et de place avaient été posés par terre, ont été récupérés de justesse dans la poubelle dans laquelle le personnel de ménage les avait mis! Décidément, trop c'est trop. Les élus des différentes OS se sont rencontrés pour envisager les suites. Ils interpelleront bien sûr la direction au CE, mais ils comptent bien aussi aller plus loin. Ils utiliseront pour cela tous les moyens en leur possession et appelleront le personnel a intervenir, car, comme d'habitude,l'évolution de la situation dépendra essentiellement de son engagement !

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RETRAITE AUX FLAMBEAUX

En décidant de ne plus payer les cotisations de l’ASF, c’est-à-dire en déclenchant la guerre contre la retraite à 60 ans, le MEDEF choisit à nouveau l’affrontement, convaincu qu’après un baroud d’honneur, il trouvera des syndicats pour se plier à ses exigences. Décidément, on ne peut pas dire que le baron Ernest et ses sbires aient de l’imagination… on a déjà vu ça dans la banque lorsque la convention collective fut dénoncée et on l’a déjà vu aussi à l’occasion de la renégociation de l’assurance chômage. La différence toutefois, c’est que l’issue n’a pas été la même, les fédérations de la banque étant restées unies jusqu’au bout. C’est pourquoi l’enjeu de la journée d’action du 25 janvier sera d’une importance historique. Soit, à l’appel des 5 confédérations, les salariés du secteur privé feront une démonstration de force qui permettra de poursuivre l’action pour défendre le droit à la retraite à 60 ans … soit nous allons opérer à court terme un recul social de 20 ans !. Car il s’agit bel et bien du droit à la retraite, et pas seulement d’une question de gestion des régimes ou de montant des pensions. Comme le droit à la santé, le droit à la retraite est lui aussi menacé par la rapacité du MEDEF. Au-delà donc d’une querelle de chiffres ou de prévisions démographiques plus ou moins fiables, chacun devra prendre ses responsabilités le 25 janvier, les 5 syndicats ayant pris les leurs. Des manifestations auront lieu un peu partout dans le pays, et en particulier à 15 heures à Montparnasse pour l’Ile de France. Ce devrait être un rendez-vous incontournable, sauf si vous avez envie de travailler au-delà de 60 ans …

QUI A DIT NON ?

Même si les banques et l’AFB ont, comme à l’habitude, réussi à se faire montrer du doigt à la suite de la négociation engagée pour améliorer la sécurité des transports de fond, il n’en est par moins vrai que les principaux points noirs concernent la grande distribution. La mauvaise volonté des banques à mettre le décret en œuvre est d’autant plus regrettable que les aménagements nécessaires devront être faits et que si coût il y a, c’est du respect et de la protection de la vie humaine dont on parle. La vie d’un convoyeur vaut autant que celle d’un employé de banque : elle est inestimable ! De ce point de vue, on peut s’interroger sur les raisons qui ont conduit à refuser de tenir compte de ces contraintes lors des travaux dans un point noir situé dans une galerie commerciale de Valence… les travaux devant se terminer quelques jours avant la publication du décret, la question de la mise en conformité s’est posée. Il semble qu’une réponse négative est venue de Paris…

IL N ‘Y A PAS DE ZONE ROUGE

C’est pas le tout de passer aux 35 heures au 1er janvier, quelques-uns découvrent que ce n’est pas si facile de savoir comment utiliser tous ces jours de congés supplémentaires ! D’où l’idée mise en pratique ça et là par quelques Directions de faire établir des calendriers annuels prévisionnels pour la prise des congés, ou bien la publication de zones rouges pendant lesquelles la prise des congés serait interdite ! Keep cool, le calendrier prévisionnel ou les zones rouges n’existent pas dans l’accord … tout cela est même contradictoire avec une de ses qualités : le grand nombre de jours à disposition du salarié … et le bon sens, car en multipliant les prévisions et les zones rouges, on réduit d’autant la souplesse nécessaire pour absorber plus de 9 semaines de congés hors jours fériés… Interpellée en commission de suivi par la CGT, le DRH Alain PY a dû en convenir, " il n’y a pas de zone rouge " !

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A VOT’BON CŒUR

Torchée en deux réunions, la négociation salariale 2000 a chuté sur une prime de 27% d’une mensualité brute avec un minimum de 3200 Frs versée à fin janvier. On notera que la proposition patronale est passée de 25 à 27% et le plancher de 3000 à 3200 Frs pour que la Direction puisse signer un accord avec le SNB et la CFTC… lesquels ont motivé leur signature en vertu du fameux principe que c’est mieux que rien ! De son côté la CGT a refusé de céder à ce chantage en rappelant le contexte dans lequel était attribuée cette prime : une politique salariale d’individualisation forcenée dans laquelle les rémunérations arbitraires constituent des sommes colossales, plus de 20% désormais de la masse salariale et qui seront prochainement encore aggravée par la distribution des bonus et du CGU nouvelle formule en mars… D’un côté, une valse des millions qui finit par chiffrer en milliards, de l’autre un porte-monnaie en peau de hérisson qui n’aura pas l’effet de corriger un tant soi peu les injustices de l’individualisation. Piqué au vif, le DRH Alain PY a une fois de plus utilisé son arme favorite, le chantage : la politique délirante de bonus, 1699 millions en 99, plus de 2 milliards en 2000… ? Si vous insistez, nous pouvons transférer nos salles de marchés ailleurs… la prime hiérarchisée… ? Si vous ne signez pas je verserai moins ! Voilà donc un accord signé pour éviter pire qui ne marquera pas la négociation sociale et cela d’autant moins que nous sommes convaincus que si nous avions tous refusé ce chantage, nous pouvions obtenir une façon plus juste de distribuer cette prime dont le montant aurait atteint 4500 Frs si elle avait été égale pour tous : à 120000Frs de salaire annuel, 4500 Frs, c’est 1300 Frs de mieux que 3200 Frs et ça pèse beaucoup plus lourd… Concernant la médaille du travail, la même logique a prévalu avec les mêmes signataires. L’avenant modifiant l’accord signé en juillet par la CGT, la CFDT et la CFTC, a donc été signé par la CFTC et… le SNB. Les salariés embauchés avant le 31 décembre toucheront donc 1 mensualité à chaque médaille, ceux entrés après, ½ mensualité. Mais comme l’a dit l’un des signataires, ceux là ne commenceront à recevoir des médailles que dans 20 ans… sauf que ceux embauchés en décembre 2000 percevront dans 20 ans 1 prime d’une mensualité et ceux embauchés en janvier 2001, une demie  un mois plus tard ! C’est ce qu’on appelle une vision d’avenir, non ?

HAVE A GOOD TRIP

Quand il s’agit du Conseil d’Administration, les mêmes considérations d’économie ne s’appliquent pas. Ces messieurs sont partis tenir le Conseil à New York. 3 jours de voyage en classe affaires, soit pas loin d’un petit million rien que pour le transport, hors cigares. On se demande si la récréation consistera :

1°) à visiter Wall Street

2°) à faire du shopping 5ème avenue

3° ) à fumer un petit joint à Greenwich village avec Bob DYLAN… à moins qu’ils ne soient allés là-bas pour s’entraîner à cirer les godasses des investisseurs !

NOIX D’HONNEUR

… A M. de TALANCE, déjà bien connu à SGIB, à l’origine avec ses collègues des méthodes de gestion du personnel qui ont connu le succès médiatique que l’on sait. Réunies en grand messe salle WAGRAM, 1000 personnes d’OPER ont dû se supporter un discours en anglais de Martin HARVEY avant de pouvoir attaquer les petits fours du nouvel an. C’est à la fin de ce discours que Bernard le délicat s’est taillé un nouveau succès de scène en se proposant de " traduire pour les nuls " !… Sifflets dans la salle qui n’a pas apprécié, le grossier personnage, lequel parle peut-être anglais mais sûrement pas la langue de Shakespeare.

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PROCEDURE BUDGETAIRE ET EMPLOI 2001

Le Comité Central d’Entreprise a été consulté, le 12 décembre sur la procédure budgétaire et ses conséquences sur les prévisions d’emploi en 2001. Bien que quelque peu masqué par des événements plus brûlants, tels que les négos salaires et les 35 h , le budget revêt toujours une importance capitale, puisqu’il constitue le fondement de la politique économique et sociale de l’entreprise, et sur cette base, les élus CGT ont donné un avis négatif. Notre appréciation est en effet très mitigée. Bien sûr, pour la première fois depuis plusieurs années, les effectifs augmenteront de 8,8%, dont 420 postes créés dans le réseau du fait de la mise en œuvre de la RTT. Selon PY d’ailleurs, la quasi totalité des engagements d’embauche pris sur 2 ans dans l’accord RTT seront réalisés dès la première année. En tant que signataire de l’accord, la CGT note positivement, bien sûr, l’impact réel sur l’emploi, puisque c’était le but recherché. Mais cette appréciation est toutefois nuancée par plusieurs constatations plus négatives. Ainsi, si les prévisions d’effectifs de la banque de détail augmentent de 4,7% avec 1156 postes, c’est encore et toujours la banque d’investissement qui se taille la part du lion avec 751 postes soit plus 24,9%. SGIB, d’ailleurs, n’a pas jugé utile de chiffrer l’impact de la RTT sur son évolution d’effectifs, c’est dire… Concernant les 420 postes créés dans le réseau, ils résultent, affirme la Direction, de l'addition des demandes des directeurs de groupes !… Aucun refus ni arbitrage n’ayant été, paraît-il, exercés ni régionalement, ni nationalement ! Les directeurs de groupes seraient donc les seuls responsables de leurs augmentations d’effectifs en 2001. A noter une " curiosité ", toutefois : à peu près 50% des guichets voient leur temps d’ouverture à la clientèle diminuer du fait de la RTT. Dans ces cas là, les patrons n’ont pas jugé utile de demander des renforts. Les objectifs étant eux inchangés, voire en augmentation, il faudra bien pourtant, à un moment donné que la force de travail soit en adéquation ! Enfin, dernière raison de notre vote négatif, les propos de BOUTON lui-même qui rappelle dans sa note d’orientation, que cette procédure budgétaire est bâtie avec l’objectif de parvenir à un ROE de 18%, comme le demandent les marchés, avec tout ce que cela comporte de difficultés pour les agents.

AU SECOURS ! MA CASSETTE !

Comme si les 35 heures ne suffisaient pas, les méchants incompétents du gouvernement ont encore joué un mauvais tour au patronat en réduisant de 3 ans, par décret, les délais pour l’obtention des médailles du travail. La Direction a calculé que cette disposition allait entraîner un surcoût insupportable de 25% du budget. Elle propose donc de maintenir les primes à 1 mensualité en tenant compte des nouvelles durées pour les salariés embauchés jusqu’au 31.12.2000, et de les réduire pour ceux embauchés ensuite ! Ces nouvelles dispositions devraient faire l’objet d’un avenant à l’accord signé en juin 2000 par la CGT, la CFDT et la CFTC qui entraînait le paiement de 15.000 médailles supplémentaires… Suite le 12 janvier.

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ANNEE SABBATIQUE

Probablement épuisée par les derniers jours de la négociation de la convention collective, l’AFB a pris une année sabbatique en 2000. Bilan de la branche pour l’année : que dalle ! Les 2 dernières commissions paritaires des 21 et 22 décembre ont reporté à plus tard la négociation sur les pré-retraites et le temps de travail. Il faut dire que le projet patronal n’est guère attractif pour les candidats à la pré-retraite, seulement 58 et 57 ans avec un revenu de remplacement plafonnant à 55,60%, cotisations de retraites incluses … et il aura fallu quasiment 6 mois pour accoucher de ces propositions minimalistes ! Quant au temps de travail, l’AFB a remis aux fédérations un projet qui constitue une véritable provocation : recueil des exigences des directions des petites banques non couvertes par un accord, il fixe à 1730 heures la durée annuelle du travail ! Les 5 fédérations ont renvoyé l’AFB dans ses 18 mètres en refusant de négocier sur cette base. L’année 2001 va donc commencer dans la confusion, chaque banque fixant de son côté ses propres jours de fermetures… mais c’est promis, en janvier, l’AFB va sortir de sa léthargie. Un quatrième projet va nous être adressé le 15 janvier pour les pré-retraites, et une nouvelle paritaire devrait se réunir le 22 janvier pour le temps de travail.

BONS VŒUX

Tradition oblige, voici nos vœux pour l’année 2001 : que le baron Ernest et son gros bouffon de Kessler se prennent une veste dans leur entreprise de démolition de la sécu et des retraites… que les 35 heures ne soient pas transformées en motif d’exaspération par tous ceux qui s’évertuent à savonner la planche… que les fruits de la croissance soient répartis équitablement, ça on va le vérifier bientôt à la Générale… et pour finir, on aura une petite pensée pour le CAC 40, redescendu à son niveau de janvier 2000, et que la bulle explose à la figure de tous les suceurs de sang des travailleurs !

VOCALIA DECROCHE

La direction nous devait une réponse concernant les salariés des plates-formes téléphoniques. Actuellement, ces dernières travaillent 37 heures au lieu de 39, en raison de la pénibilité du poste due à des horaires de fermeture dépassant 20h et pouvant même aller jusqu’à 22h10 (!) comme par exemple à la plate-forme Vocalia à Paris. Les salariés sont de ce fait confrontés à des problèmes d’insécurité dans les transports en commun à ces heures tardives. La Direction voulait intégrer la réduction du temps de travail, due aux contraintes du poste, à la réduction générale, et proposait d’appliquer la formule 37h22 avec 47 jours de congés avec maintien néanmoins de leur horaire de travail à 37 heures. Des actions du personnel sur toutes les plates-formes (débrayages…) et l’intervention des O.S. lors de la Commission de suivi du 12 décembre 2000, ont forcé la direction à reconnaître la spécificité de la situation. Le président du CE des centraux parisiens a même retiré les dossiers des plates-formes parisiennes de la consultation sur l’accord en attendant la réponse de la DRH. Celle-ci rétablit un horaire à 39 heures avec 56 jours de congés, et le versement d’une prime exceptionnelle pour les agents à temps plein présents au 31/12/00. On se retrouve donc dans une situation paradoxale, qui veut que dans le cadre de l’application de la réduction du temps de travail, on impose à une catégorie de salariés une augmentation de leur temps de travail sur la semaine et on supprime un acquis qui se justifie par la spécificité du poste. On comprend toutefois la résistance de la direction, car accepter aujourd’hui les revendications des plates-formes (37 H avec 56 jours de congés) aurait un impact dans le futur, puisqu’avec le projet 4D et le développement des CRCM, cette formule risque de s’appliquer à un grand nombre d’agents. Ceci renforce d’autant plus notre revendication d’ouverture de négociations sur le statut des CRCM dont les horaires s’étaleraient entre 7h50 et 22h10 !

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QUI VEUT GAGNER DES MILLIONS ?

Arrêtez de parler millions… telle fut la supplique du représentant de la direction lors de la négociation salaires du 19 ! Envoyé au charbon pour défendre l’indéfendable, SIN a péniblement ramé pour tenter de justifier le refus de notre revendication d’augmentation générale des salaires de 500 Frs par mois. Estimé à 200 millions par la direction, le coût d’une telle mesure est loin de représenter un effort insupportable au regard des millions distribués sous forme de bonus, CGU, Stocks-options et autres … Plus 34% de progression de la rémunération des dirigeants en 99, c’est pas la diète pour tout le monde ! Tout ceci n’a pas empêché SIN, mal à l’aise tout de même, de parler d’une revendication d’ampleur qu’il n’était pas mandaté pour satisfaire avant de lâcher la proposition de la Direction pour solder 2000 : une prime de 25 % d’une mensualité avec un plancher de 3000 Frs payable à fin janvier… une proposition qui n’a pas soulevé l’enthousiasme car elle ne satisfait pas à la demande syndicale. Même si cette prime pourrait représenter un à-valoir pour 2001 en attendant une mesure générale d’augmentation des salaires l’année prochaine, elle prend le caractère d’une prime hiérarchisée qui sera perçue de surcroît par ceux qui sont déjà passés par la case départ et ont déjà touché 20.000 Frs au Monopoly des millions distribués à discrétion. Le rôle des syndicats et des négociations collectives n’est pas de contribuer à aggraver l’individualisation des salaires de plus en plus forte, mais au contraire d’y apporter des corrections. C’est bien pour cette raison que les 5 fédérations ont demandé à l’AFB une augmentation égale pour tous et que nous considérons que la négociation salariale de la Société Générale doit déboucher aussi sur une mesure égale pour tous. Selon les représentants de la direction, leur proposition représente un coût d’environ 124 millions, contre 200 réclamés par les syndicats … il manque donc quelques millions sur la table et il s’agit de plus de les répartir équitablement … on notera d’ailleurs que SIN pourrait avantageusement consulter son collègue du Crédit du Nord, une banque devenue récemment une référence sociale, qui a proposé une prime de 4.000 Frs pour tous :  rapportée aux résultats SG, 6.500 Frs pour tous devrait être un chiffre cohérent. Prochaine réunion le 12 janvier …

TENUE POLAIRE EXIGEE

Parmi les initiatives fleurissantes pour fêter la fin de l’année et Noël, certaines risquent de passer pour des annexes des restos du cœur à côté de celle de SGIB qui organise un voyage en Laponie avec 700 participants et qui devrait coûter la modeste somme de 5 millions de francs. Il s’agit probablement d’aller rencontrer le Père Noël qui comme chacun sait réside sur place afin de prendre connaissance du contenu de sa hotte pour les prochains bonus à moins que ce soit un de ces stages de survie destinés à forger le caractère… mais dans ce cas, les cités du " neuf-trois " auraient pu faire l’affaire !

BONNES FETES A TOUS …

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COMMISSION 35 HEURES

La simple perspective de la réunion de la commission de suivi le 12 décembre aura suffit à pousser plusieurs directeurs de groupes récalcitrants à modifier in extremis leurs projets et tenir compte des souhaits des salariés. Au final, il restait très peu de groupes, Fontenay Boucles de la Marne et Poissy dont il a été question. Pour ce qui concerne les services centraux de Paris, une longue discussion a porté sur le très grand nombre de cadres classés au forfait. Py a essentiellement motivé cette généralisation pour des questions de commodités et par le fait que les cadres au forfait bénéficieront de droits quasiment équivalents. Il a proclamé la bonne foi de la direction qui ne vise pas ainsi à obtenir une extension de leurs horaires de travail : " le forfait n’est pas fait pour travailler plus " dixit Alain Py. Il a accepté la demande de la CGT de faire une déclaration dans ce sens par le Président du CE des Centraux qui sera actée au procès-verbal. Autre sujet épineux, celui des temps partiels et notamment le cas de la poursuite des contrats incompatibles avec la nouvelle organisation du travail. En effet, si les contrats en cours vont se poursuivre jusqu’à leur échéance, certains doivent être adaptés rapidement pour pouvoir être prolongés. Des réponses écrites devraient être adressées à la commission de suivi dans les prochains jours sur de nombreuses questions posées et les feuilles de paye de décembre devraient afficher une nouvelle présentation contenant les jours de congés annuels, les jours RTT et les jours de fractionnement… seront-elles plus lisibles ? L’accord s’appliquant au 1er janvier et la négociation ne s’étant terminée que le 12 octobre on comprend les cafouillages de ce que Py a qualifié de travail de titan. Cela dit, il est moins compréhensible que la direction ait tenu à se précipiter pour fixer les ponts de 2001 sans même connaître, selon ses propres paroles, ce que feront les autres banques et ce à quelques jours de la réunion qui devrait traiter de la question à l’AFB.

20% D’AUGMENTATION…

… des dividendes distribués ces trois prochaines années ! C’est la promesse que Bouton va faire aux actionnaires. Par contre, c’est plus dur pour les salaires. La première réunion de négociation salariale s’est déroulée conformément au rituel, la direction s’est auto-félicitée et les syndicats ont fait des propositions… en attendant la prochaine réunion le 19… La CGT a critiqué la politique salariale et l’augmentation énorme des rémunérations variables, bonus notamment. La prime de 98 a coûté 90 millions, les 2 primes 99,185 millions, le CGU 170 millions et les bonus 99 … 1699 millions (+ 188%) !  Pour la première fois, la DRH a admis qu’il y avait un problème, mais qu’elle ne savait pas comment le résoudre. Ce n’est pourtant pas compliqué, ce qu’il faut c’est une augmentation générale significative des salaires de base, c’est pourquoi nous avons réclamé 500 Frs d’augmentation mensuelle pour tous comme l’ont fait les 5 fédérations à l’AFB … soit un total annuel de 195 millions, rien d’exagéré… Gêne du côté de la direction, avant de nous dire que pour sa part, elle n’avait envisagé que le versement d’une prime en janvier. Suite le 19 …

A LA SOUPE

Le CCE a renouvelé les représentants du personnel au Conseil de Surveillance du Fonds E en excluant la CGT qui présentait pour la première fois un candidat. Le Conseil continuera donc d’être partagé entre 2 SNB, 2 FO, 2 CFDT et 1 CFTC … SNB, FO et CFTC ont voté ensemble pour leurs candidats au nom de leur qualité de signataires de l’accord d’intéressement ! On apprécie beaucoup à la CGT dont le rôle pour faire capoter le projet SBP est connu au point que d’aucun nous ont accusé d’être des soutiens de Bouton, ce qui ne les empêche nullement de siéger au fonds E pas plus que ceux qui siègent à la commission de suivi de l’accord 35 heures du fait du refus de la CGT d’en exclure les non-signataires ! C’est sans doute ce qu’on appelle une leçon de démocratie aux staliniens …

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1699

… contre 588,7 l’année précédente, c’est ce qu’on appelle une belle plus-value ! Il s’agit de 1699 millions de " primes diverses " comme elles sont pudiquement nommées dans les statistiques remises en vue de la négociation salariale du 15 décembre prochain. C’est pour l’essentiel le montant des bonus distribués en 99, le complément de gratifications représentant sur ce total 170 millions … une misère ! Ces chiffres confirment les critiques de notre organisation sur la dérive de la politique salariale et le fossé qui se creuse entre les uns et les autres. Au 30 juin 2000, le salaire minimum était encore de 120.000 Frs et on recensait encore 1796 personnes qui n’avaient bénéficié d’aucune augmentation personnelle depuis plus de 5 ans. C’est pourtant le maximum de durée prévu par la toute nouvelle convention collective qui garantit une augmentation minimale du salaire de base de 3% tous les 5 ans. Alors que la masse des rémunérations progresse de 15,1%, les salaires de base ne progressent eux que de 0,8%, et ce n’est pas les derniers accords salariaux qui auront beaucoup pesé. Le 15, tout le monde aura en tête ces chiffres et les primes hiérarchisées versées en 98, 99 et après l’OPE, la discussion s’annonce chaude.

FERMÉ POUR TRAVAUX

Tellement persuadée que la nouvelle convention collective allait permettre de mettre fin à l’encombrante commission paritaire, l’AFB arrive à la fin de l’année 2000 incapable de répondre aux fédérations syndicales. La prolongation de la commission paritaire le 4 décembre n’a rien donné, même sur des questions posées depuis février 2000. L’inertie de l’AFB dépasse l’entendement, ils n’ont rien vu, rien prévu : l’impact de l’application aux banques du code de la consommation sur la responsabilité juridique individuelle des salariés, c’est une question intéressante, l’AFB va regarder … la vente forcée ? l’AFB va étudier … L’utilisation d’Intranet dans les entreprises, la confidentialité du courrier électronique, l’AFB va réfléchir. Espérons que l’hivernage dans la caverne du 18 rue Lafayette ne sera pas trop long puisque toutes ces questions sont remises au début 2001 après les deux dernières paritaires de l’année, le 21 sur les pré-retraites et le 22 sur le temps de travail.

EUROMANIF

Organisée par la CES, la confédération européenne des syndicats, l’euromanif a réuni à Nice le 6 décembre plus de 50.000 manifestants pour l’Europe sociale. On le sait, on y était… L’euromanif a eu droit à 10 secondes d’antenne. Le lendemain, les casseurs incendiaient la BNP " live " le lendemain devant une équipe Télé présente par pur hasard sur les lieux. Il n’empêche, la solidarité européenne et la rencontre des syndicats des différents pays ont apporté une nouvelle note à l’Europe, une note sociale qui lui fait cruellement défaut. A l’occasion du regroupement à Paris de certaines activités logées ailleurs en Europe, nous ne nous sommes d’ailleurs pas contentés de déclarations et on peut se féliciter d’avoir obtenu, pour la première fois dans le cadre d’une restructuration internationale, des garanties pour les salariés reclassés en France.

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35 HEURES A SUIVRE

La CGT a obtenu la réunion anticipée de la Commission de suivi de l’accord 35 heures. Elle va se réunir le 12 décembre et elle aura du travail. Sur les plateformes téléphoniques sortantes, Rennes a débrayé après Lille. A Mantes, le Directeur aussi s’est offert un débrayage. A l’instar de son collègue de Châlon, il s’énerve après la CGT : il ne veut plus discuter avec son représentant, il faudra bien pourtant puisqu’il ne peut choisir ses interlocuteurs syndicaux ! C’est d’ailleurs la mésaventure qui est arrivée à son prédécesseur, devenu depuis patron de Châlon. Auteur d’un poulet qualifiant le représentant CGT de démagogue, il a invité le personnel à en juger… c’était le jour même de l’élection du Comité d’Etablissement où notre candidat est arrivé en tête dans son collège avec 65% des voix. Mais au-delà de ces quelques péripéties, le gros morceau sera constitué par la forfaitisation à la chaîne des cadres des services centraux. Alors que 30% des cadres du réseau seront au forfait, le projet présenté au C.E. des centraux aboutit à classer 95% des cadres de SGIB et plus de 70% des cadres autres secteurs dans les forfaits ! A qui veut-on faire croire que la quasi-totalité des cadres des centraux sont autonomes ? A l’évidence, les directions ont choisi la facilité… comme si elles étaient déchargées des conditions fixées par la loi, qui ne sont pas dérogées par l’accord. Voilà qui pourrait rendre les conventions présentées à la signature contestables.

PROCEDURE BUDGETAIRE

Les prévisions 2001 ont été remises aux organisations syndicales. L’effectif total devrait progresser de 8,8%, soit 2676 postes, dont 4,7% dans le réseau, soit 500 postes. L’accord RTT sera à l’origine de 420 postes dans le réseau, qui est le seul à distinguer ces créations de postes. Il faut noter qu’il s’agit de plafonds et pas encore d’emplois réels… et qu’une fois de plus l’effort le plus important sera pour SGIB, + 751 postes.

En tout état de cause, on est loin des perspectives qu’aurait générées la réalisation de SBP, et les conséquences positives de l’accord 35 heures sur l’emploi devraient se vérifier. Il faut noter cependant la poursuite par petites touches du projet 4d : des " centres PME " vont être crées à Paris Rive Gauche et Marseille, qui géreront l’activité PME des groupes alentours.

SALAIRES

En même temps que la Direction publiait une note pour officialiser sa décision de verser sa prime à la tête du client en mars, les fédérations syndicales de la profession critiquaient le développement des rémunérations arbitraires dans un communiqué au lendemain de la commission paritaire du 22. Elles réclament en commun une hausse générale des salaires de base de 500 Frs par mois et une hausse des minima de 5%. La négociation salariale Société Générale doit se tenir les 15 et 19 décembre, ce sera l’occasion d’y revenir.

NOIX D’HONNEUR

…A la demande générale des malheureux occupants de la tour Winterthur  à la Défense. Chauffage en panne, dysfonctionnement divers, bureaux sans lumière… ce qui réduit singulièrement la durée possible du travail, un nouveau truc après celui inventé récemment, la durée effective du travail. On comprend que les agents de maintenance de l’immeuble soient en conflit avec leur direction… Mais RSRH/CIM veille et a décidé des mesures immédiates : le port obligatoire du badge SG de telle sorte que la sécurité puisse réparer…euh , non, repérer les intrus ! Car, à n’en pas douter, ce sont des Trolls ou des Elfes qui sont à l’origine de tous ces phénomènes surnaturels ! ! !

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NOUVELLE NOUVELLE FORMULE

La consultation des comités d’établissements sur l’application locale des 35 heures a commencé, le gros morceau des services centraux est convoqué le 1er décembre. Comme on pouvait s’y attendre, quelques directions ont déjanté tandis que la plupart présentent des projets qui respectent l’accord et les souhaits des salariés. Citons parmi les mauvais élèves le Directeur de Châlon sur Saône, pourtant représentant des directeurs au CCE qui veut imposer à tout le monde la formule 37 h 22… et qui menace " les fortes têtes et les agents installés dans un certain confort " … ainsi que ses collègues de la Rochelle et Epinal qui ont l’imagination fertile en inventant une troisième formule non contenue dans l’accord pour ouvrir du lundi midi au samedi midi. Les dérapages pourraient bien conduire à des débrayages comme celui intervenu à la plateforme téléphonique de Lille qui s’est invitée à la réunion du comité d’établissement au grand complet ou d’autres qui sont en préparation. La CGT qui est signataire de l’accord n’a pas pour autant signé de renoncement à l’action chaque fois que l’esprit de l’accord est détourné. En tout état de cause, une réunion rapide du comité de suivi s’impose, avant même la fin de l’année, pour faire le point et trancher sur les interprétations.

COMMISSION PARITAIRE

La commission paritaire AFB du 22 novembre aurait pu se tenir par conférence téléphonique. Sur les 2 principaux points de l’ordre du jour, le temps de travail et les pré-retraites, l’AFB n’était pas prête et elle a reporté au 21 et au 22 décembre l’examen des projets. Sur toutes les autres questions posées par les fédérations, il a fallu convenir de prolonger la paritaire le 4 décembre. Concernant le temps de travail, il reste 53 banques dont les 2/3 n’ont pas de syndicat qui ont toutes intérêt à disposer d’un accord de branche pour pouvoir décompter en jours le temps de travail, instaurer le forfait cadres et créer des comptes épargne-temps. Cette fois-ci demandeuse, l’AFB a dû proclamer son ouverture d’esprit aux demandes des fédérations syndicales,. Donnant, donnant, les fédérations ont demandé la réintégration dans la convention collective de la fixation des jours fériés, des ponts, des congés annuels …

NOIX D’HONNEUR

… à G. BERTHON de Stratégie et Marketing. C’est Noël, voire Byzance à STMA et tout le monde est bien obligé de liquider ces maudits jours RTT … en même temps puisqu’ils n’ont pas pu les prendre avant. Le chefaillon est conscient que la troupe veut apurer ses droits à congés mais il prévient que de grosses opérations sont en préparation entre Noël et Jour de l’An et qu’il n’assurera pas personnellement, même sur les projets " brûlants " ! C’est vrai, car comme le dit le vieux dicton populaire : on a beau être … on se brûle quand même !

DEFI

Non ce n’est pas un nouveau challenge, c’est la nième restructuration qui prévoit le rapprochement de DECC et FINT. Sans rire, le projet présenté affirme que l’incidence sera nulle sur les emplois et que l’on se contentera d’additionner les 2. Sans rire non plus, on nous dit que la nouvelle structure fonctionnera bien mieux … L’occasion pour la CGT de rappeler les engagement pris suite à l’expertise de SECAFI-ALPHA. Si nous sommes loin des restructurations qu’effectuait INFI en douce, les paroles rassurantes sur le respect du capital humain restent à démontrer au jour le jour.

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CONSIDERABLE

Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre Président ne parie pas sur l’exception française. Le MEDEF ayant tendance à se substituer à la droite parlementaire, Daniel BOUTON se situe clairement dans le triomphe prochain du modèle économique libéral et parie donc sur la fin des 35 heures d’ici 2002. Fort heureusement cette hypothèse dépend moins de lui que celle concernant ce qu’il appelle la " consolidation européenne ". Autrement dit, si personne ne connaît l’échéance et la forme exacte, il est de ceux qui sont convaincus qu’il ne restera que quelques banques au niveau européen…et cela nous concernera : " il y aura d’ici 3 à 6 ans un mouvement considérable à la Société Générale " a-t-il prédit devant les représentants syndicaux nationaux qu’il recevait le 14 novembre. Qu’on se le dise, les partenariats avec BSCH ne sont qu’une phase transitoire. Sur le programme 4D, il s’est voulu rassurant en affirmant que nous étions consultés sur un projet qui n’était pas finalisé, et dont l’objet était d’adopter notre activité dans la banque de détail aux nouveaux comportements de clientèle. Ce n’est pas une restructuration type 93 a-t-il affirmé et l’objectif n’est pas de faire des économies d’emploi. Les inquiétudes que peut susciter le projet sont cependant loin d’être levées. L’outil de gestion informatisé, clé de voûte de 4D, n’existe pas et l’ancien expert du Comité Central d’Entreprise, consulté par la CGT, confirme notre critique ; 4D est un projet qui est défensif et beaucoup inspiré par les structures de la concurrence… un modèle qui n’a pas fait preuve de supériorité sur celui de la Société Générale ! C’est d’autant plus dérangeant que Daniel BOUTON a annoncé ses excellents résultats, aussi bien cette année que dans la conjoncture moins favorable qu’il prédit pour les prochaines années, ce qui permet de réviser à la hausse les objectifs. Le coût des 35 heures et de 4D sera épongé sans difficulté selon lui… en gros aussi bien SGIB que le réseau devront continuer la course au ROE avec la joyeuse perspective d’être ainsi déclarés prêts à consommer d’ici 2-3ans ! Ce plan de marche risque pourtant d’être sérieusement perturbé, notamment par l’aspect social des conséquences des projets 4D. Les regroupements prévus dans le cadre de la mise en place d’unités d’exploitation supposent beaucoup de mouvement et de mobilité. C’est pourquoi il peut y avoir d’ici 3 ans un mouvement considérable à la Société Générale effectivement… mais pas forcément celui qu’imagine Daniel BOUTON !

RISQUE CALCULE

Rien n’y aura fait. Le CCE a été consulté sur la mise en place d’une part variable de rémunération versée à compter de mars 2001 qui se substituera au défunt CGU. La CGT, considérant que la part variable de rémunération représentant 20% de la masse salariale a atteint un maximum critique, avait demandé que la Direction ne passe pas en force au CCE. Réponse de PY : " Entre le risque de ne pas satisfaire les salariés et le risque d’un contentieux avec la CGT, je choisis… " Parce qu’il est évident selon lui que ce sont les salariés qui réclament cette prime à la tête du client, plutôt que la reconnaissance dans un salaire de leur qualification… A chacun donc de calculer son risque, cette part variable qui ne fait l’objet d’aucun accord et n’a aucun fondement objectif est illégale et il ne faudra pas venir se plaindre des lenteurs de la justice comme ce fut le cas à propos de l’accord AFB/SNB de janvier 99 annulé en mai 2000.

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LECHE BOTTES BLUES

Comme on pouvait s’y attendre, le refus unanime des syndicats de signer un accord prolongeant l’attribution en 2001 du Complément de Gratification Unique a conduit la Direction à concocter un projet unilatéral qu’elle soumet à la consultation de la commission sociale puis au CCE le 17. Cette fameuse gratification dont le montant varie de 0 à plus de 50 000 Frs est attribuée à la tête du client sans aucun autre critère que celui de ne surtout pas déplaire à sa hiérarchie. Au total, le complément représente aux environs de 120 millions de francs tandis que les bonus distribués atteignent désormais près de 2 milliards de francs ! La part de rémunération variable dans la masse salariale atteint ainsi à la Société Générale plus de 20%, le double du reste de la profession. Certes les salaires minima sont aussi plus élevés, mais l’ensemble des salaires est loin de suivre la progression des résultats et de la rémunération des actionnaires. Autant dire que c’est la répartition entre le capital et le travail qui a largement basculé en faveur du capital et que le phénomène est encore aggravé par la répartition inéquitable des rémunérations du travail… La CGT a solennellement mis en garde la Direction à la commission sociale contre un éventuel passage en force. En effet ces rémunérations à la tête du client sont contraires au respect des principes du droit communautaire et constitutionnel, à travail égal, salaire égal ainsi que celui de l’égalité professionnelle hommes-femmes. D’autant plus que les débordements des challenges, classements et concours divers de placement de produits influencent ce type de rémunération et que d’autres principes, ceux relatif au respect des règles de déontologie, sont mis à mal par ces pratiques.

CHAISES MUSICALES

De son côté la commission économique a abordé la discussion du " programme 4D ". La CGT s’est interrogée sur l’efficacité économique discutable du projet, sans parler de ses conséquences sociales. Il est question de passer de 130 groupes actuels dans le réseau à 80 Directions d’exploitation commerciale " organisées d’après les lignes métiers. Outre les probables économies d’échelle espérées, on installe ainsi des " spécialistes " de plus en plus éloignés du terrain, sans connaissance directe du client… Sans compter que pour les actuelles équipes de direction, le jeu risque fort de se terminer comme celui des chaises musicales. Cette réforme semble en outre bien mal ficelée, notamment par la mise en œuvre des projets d’application des 35 heures par exemple dans le cas des agences déjà très éloignées entre elles. Ceci devrait inspirer quelques Directeurs de groupe qui ont tendance au dérapage et à une interprétation toute personnelle de l’accord dans l’élaboration de ces projets… S’agit-il, encore une fois, comme le dit la Tribune, d’une réforme inspirée par la pression des marchés ou bien de la volonté du Directeur du Réseau d’imprimer sa marque ? Il faudra être bien plus clair en toute hypothèse sur la stratégie et surtout tenir compte de l’avis du personnel pour emporter son adhésion.

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VIRAGE A HAUT RISQUE

Le CCE sera bientôt réuni pour examiner une partie de la réorganisation du réseau, pompeusement appelée "programme 4D"…"Dispositif de Distribution de Détail de Demain".

En résumé, constatant le très fort développement des relations clientèles via Vocalia et Logitel, la Société Générale décide d'organiser sa relation commerciale avec les particuliers autour de deux structures communicantes entre elles par les DR et la direction de DIST : Les Groupes d'agences d'une part, rebaptisés Directions d'Exploitation Commerciale (DEC), et les "Centres de Relation Clientèle multimédias" ( CRCm ), d'autre part.

Les DEC, c'est à dire la banque en dur dont on nous réaffirme qu'elle resterait au cœur du dispositif commercial, seraient comme aujourd'hui chargées des relations "physiques", Banque/Clients, via les chargés d'accueil et les chargés de clientèle, au prix de certains aménagements…

Ainsi, "les chargés de clientèle seraient dégagés de tâches à faible valeur ajoutée " et les appels téléphoniques entrants qui leur sont destinés seraient dirigés vers les CRCm…

Par ailleurs, les différentes agences d'un groupe pourraient être regroupées en unités commerciales " en vue de faciliter l'animation commerciale locale au quotidien, ainsi que la gestion des moyens humains locaux…". Un dossier plus complet sur ce sujet sera examiné ultérieurement.

Autre fort sujet d'inquiétude, les SAVQ et secrétariats Banque, actuellement logés dans les agences, s'ils continueraient à traiter à la fois les opérations en provenance des agences et des CRCm, font l'objet de réflexions particulières dont la direction ne veut rien dire actuellement.

Les CRCm, définis par la direction comme étant "en appui, et en complément du réseau", constituent l'innovation. Organisés sous forme de plates-formes, ils auraient en charge le traitement des appels entrants des conseillers. Ils offriraient aux clients un service complet d'informations sur les comptes et traiteraient toutes les opérations courantes ainsi que les e-mails et les relations internet. Ils pourraient aussi, "si nécessaire" établir des relations clientèles personnalisées à distance.

Le premier, installé dans la région lyonnaise, entrerait en fonction sous forme de test en mai 2001, et aurait en charge l'appui aux agences de paris XV, le Raincy, Arras, et Annecy.

On notera au passage qu'il y a quelques mois, la direction du réseau avait déjà imaginé de re-router les appels entrants en agence et de confier leur traitement à des prestataires extérieurs et non bancaires. Le tollé général suscité par cette malheureuse idée avait conduit à l'abandon du projet. Bien sûr le re-routage, mauvaise réponse à un vrai problème revient à l'ordre du jour, mais la clientèle serait au moins, reçue par de vrais agents SG.

RENCONTRE AU SOMMET

4D sera certainement le principal sujet de discussion le 14 novembre, date à laquelle Daniel Bouton réunira les délégués syndicaux nationaux. Outre la présentation " live " de cette Nième restructuration, il lui faudra pouvoir lever les incertitudes et craintes qui tournent autour du traitement social de ce virage culturel et stratégique, … mais aussi et surtout donner la justification économique qui reste à démontrer.

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NOIX D’HONNEUR

… à l’auteur, anonyme du mail adressé au personnel de DECC pour l’inviter à une réunion d’information sur la RTT, 3 lettres qu’il traduit pour les analphabètes dans une parenthèse par récupération du temps de travail ! Lapsus révélateur de l’auteur ? On peut aisément y croire tant il est vrai que le responsable de la réunion, M. MARYNOWER, ou bien Franck comme on l’appelle à DECC, ne s’est pas illustré jusqu’à aujourd’hui par son intérêt pour le droit social… Gageons qu’il a oublié de recueillir " les observations et souhaits des salariés " ainsi que le prévoit le préambule de l’article 4 de l’accord. On attend donc avec curiosité le compte-rendu de cette réunion dans le dossier circonstancié qui sera remis lors de la consultation du Comité d’Etablissement.

VENTE FORCEE ET OBJECTIFS

La multiplication des initiatives, toujours locales bien sûr, de vente plus ou moins forcée aux clients, de fixation d’objectifs délirants, et des campagnes et challenges qui se succèdent commencent à poser de sérieux problèmes de déontologie. Déjà à la limite de la légalité, la prochaine application aux banques du code de la consommation va aggraver encore les risques pour le personnel qui pourra être individuellement et pénalement responsable ! Autant dire qu’il est urgent de mettre un terme à ces pratiques et faire respecter le tout nouvel article 24 de la convention collective sur les principes de déontologie. Rappelons à ce propos que celui-ci permet à tout salarié qui estime que sa hiérarchie lui demande d’enfreindre ces principes d’en référer à la direction et de dégager ainsi sa responsabilité. .. On est en effet en droit de se demander si certaines méthodes de placement de Jazz, Alterna and Co … sont compatibles avec " le respect des intérêts de la clientèle " prévu par l’article 24. Ce sera de toutes façons, un des sujets d’intervention de la CGT à la prochaine session du comité central d’entreprise.

STRATEGIE DE CABINET

C’est reparti, après avoir évacué les fumées de l’incendie d’Août 99, on reparle de la nécessaire fusion des banques françaises. La Tribune ressort pour l’occasion l’analyse d’un cabinet, indiscutablement sérieux puisque côté au second marché et fort de 400 consultants. Le dit cabinet nous fait part du pronostic suivant :  en 2005, 80% du marché bancaire européen sera réparti entre cinq grandes eurobanques. Le vice-président du cabinet en distingue même la géographie : BSCH - Société Générale – Commerzbank, Deutsche Bank – BNP Paribas – Crédit Suisse … hormis le fait que depuis la parution de cet article le BSCH vient justement de quitter la Commerzbank, ces prévisions sont, paraît-il, destinées à exhorter les banques françaises à éviter la marginalisation, voire à se faire bouffer par les banques américaines … tout ceci n’a bien entendu rien à voir avec l’espoir de faire de juteux profits en restructurant et en regroupant les différents réseaux … une chose est claire, nous devrons, comme en Août 99, ne compter que sur nos propres forces.

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TRAITEMENT SOCIAL

Le principal de l’ordre du jour du Comité Européen d’Entreprise qui s’est réuni le 18 octobre portait sur la réorganisation des succursales européennes. Il s’agit du rapatriement des back-offices de Londres, Madrid, Francfort, Milan et Bruxelles. Entre 360 et 400 emplois vont disparaître sur 1900. Plus ou moins protectrices, les législations locales iront du meilleur au pire, c’est-à-dire Londres. La CGT, informée de bonne source, s’est inquiétée du recours à des méthodes connues également à Paris qui consistent à isoler, à placardiser les salariés qu’on veut voir partir. La direction est montée au créneau pour proclamer ses bonnes intentions. Le RH de SGIB, De Talancé a assuré qu’il combattait ces méthodes, le DRH, A. Py a garanti que cette opération sera traitée au niveau social et le DG, P. Citerne s’est engagé à trouver la solution la plus satisfaisante possible… on ne voit pourtant pas bien laquelle puisqu’ aucune des propositions syndicales n’a été acceptée. 120 postes vont être créés à Paris par le rapatriement, mais la DRH se réserve de les pourvoir… au fil de l’eau ! Probablement de la même façon qu’elle gère la disparition de DECC/EMG qui devait être vendu, logiciels, matériel, clients et personnel. L’acheteur ayant renoncé, la vingtaine de salariés est gérée avec l’efficacité que l’on connaît. Il y a ceux qui partent d’eux-mêmes, ceux qui doivent se chercher un poste, ceux qui attendent, … redoutable efficacité de la gestion RH qui restructure sans devoir en payer les frais.

NOIX, RESPECTUEUSE, D’HONNEUR

… à notre DRH, Alain Py, qui fut nominé parmi les 5 possibles DRH de l’année du Figaro. Mais, comme un sport, c’est la 1ère place qui compte, et ce n’est pas notre DRH qui l’a eue. Le Figaro cite les points forts du nominé, nous nous chargerons donc de relever quelques faiblesses récentes dans la négociation 35 heures, dont celle qui a consisté à croire que le texte du 17 juillet serait définitif. La réunion la semaine dernière des directeurs d’agence fut l’occasion pour eux de découvrir un texte finalement très différent, remettant largement en cause les projets échafaudés un peu trop hâtivement pendant l’été sur la foi des assurances données par la DRH. Autre faiblesse, notre DRH s’auto-félicite de sa communication interne, dont l’intranet est un des vecteurs, sans cesse enrichi… mais toujours pas par l’accueil de l’expression syndicale qui reste exclue. Pour un DRH qui veut construire une culture du changement, il y a là une faiblesse à corriger d’urgence, car en matière de culture à changer, le mieux est de balayer devant sa propre porte.

A TRAVAIL EGAL …

Attendue par tous, la négociation salariale devrait s’ouvrir sous des auspices nouveaux. On sait d’avance que malgré les très bons résultats et compte-tenu du coût des 35 heures, on va nous expliquer qu’il faut être raisonnable … un discours qui aura du mal à passer compte tenu des rémunérations astronomiques de quelques-uns. Ce sera encore plus dur à passer compte-tenu des pratiques de rémunérations arbitraires largement développées chez nous et que la jurisprudence récente considère comme illégales, au regard du non-respect du principe à travail égal, salaire égal… une notion qui va être largement étendue par la loi contre la discrimination au travail que le parlement s’apprête à voter. C’est ainsi que la CGT sepromet bien de remettre sur le tapis quelques questions, dont celle du C.G.U …

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CLAIR ET NET

Le résultat de la consultation du personnel organisé par la CGT est sans appel. Avec 7434 exprimés, soit plus du quart de l’effectif présent, il est représentatif et la participation est plus forte encore que pour le vote Convention Collective. La CGT a donc signé l’accord compte-tenu du nombre de voix favorables à la signature, 6244 pour soit 84 %.. Le vote conforte l’avis positif formulé par la CGT sur l’accord qui s’avère être le plus favorable dans les 3 " grandes ". C’est le seul qui comporte un engagement de maintien global de l’emploi et un maintien clair du salaire sans dispositif de modération, au contraire il ouvre la perspective pour les salariés de Nantes soumis au régime  "De Robien " d’un retour à plein salaire. Enfin, contrairement aux autres accords qui font l’impasse sur la flexibilité qu’ils autorisent néanmoins, l’accord SG pose des limites et impose des contraintes qui n’existent pas dans la loi ou la réglementation. Revers de la médaille, il y est clairement fait état de la modulation, des dérogations pour le travail du dimanche ou des jours fériés. C’est notamment sur certains de ces points que la CGT a imposé des modifications et que nous avons obtenu par exemple la disparition de la rédaction qui autorisait l’ouverture des guichets jusqu’à 22 heures une fois par semaine. Comme dit le sage chinois, " il n’y a que l’homme pour croire qu’il respectera la loi qu’il a écrit ". C’est pourquoi la CGT a indiqué au cours de la réunion de signature que les sections syndicales allaient prolonger cette signature par leur action sur le terrain… Ce sera particulièrement le cas dans le réseau à partir des 2 réunions du comité d’établissement prévues ou le directeur devra présenter ses propositions... Ce sera aussi le cas pour les cadres des services centraux qu’il n'est pas question de forfaitiser à la chaîne. Aux signataires, Alain PY a déclaré, " la mise en œuvre rencontrera des difficultés, c’est normal, et nous n’aurons pas trop des 2 mois ½ à venir pour mettre l’accord en application ".

SVP 35 HEURES

Les multiples questions que posent la mise en œuvre des 35 heures nécessitent de ne pas laisser la direction seule à apporter des réponses. C’est pourquoi la CGT a décidé de mettre à votre disposition un service SVP, tous les jours jusqu’à la fin de l’année, de 10 à 12 h au 01.42.14.38.21 où vous aurez un négociateur en direct pour interpréter le texte… Même chose sur notre site internet ou vous pourrez poser une question avec une réponse sous 24 heures.

LES BYZANTINS

Le feuilleton de la négociation 35 heures s’est finalement terminé comme il avait commencé, dans la désunion syndicale. Après la bataille de la Convention Collective et sa signature par toutes les fédérations, les mauvaises habitudes ont repris le dessus plutôt que de continuer à reconstruire une pratique syndicale commune qui en a bien besoin. L’ouverture prochaine de la négociation salariale pourrait être l’occasion de définir des propositions syndicales communes … à moins que cette idée ne soit par trop iconoclaste !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Finalement remise le 2 octobre, l’ultime version du projet d’accord sur les 35 heures sera donc bien soumise à la consultation du CCE le 9 octobre, la réunion de signature a été fixée le 12. L’ultime version ne prévoit plus que 6 formules de mise en œuvre des 35 heures : la semaine de 39 heures avec 56 jours non travaillés, la semaine de 4 jours, la semaine de 37 heures 22 avec fermeture le samedi après-midi dans les guichets ouverts du mardi au samedi, et trois variantes pour les guichets ouverts du lundi au vendredi, soit la fermeture le lundi matin, soit une fermeture collective une après-midi de la semaine, soit une demi-journée prise par rotation entre les salariés sans fermeture. En cas de signature majoritaire de l’accord le 12, c’est donc dans la seconde quinzaine d’octobre que le directeur de chaque groupe devra exposer à son comité d’établissement local sa ou ses propositions. Dans les services centraux, le CE étant unique, il va devoir être consulté sur l’ensemble des services ! L’épilogue du feuilleton pourrait bien connaître quelques épisodes locaux agités, lorsque la direction tentera d’imposer une formule dont le personnel ne veut pas … car si on ne peut contester que dans un accord national aucune formule magique ne réponde à toutes les situations et tous les souhaits, au plan local les directions ne pourront pas ouvrir le parapluie en disant qu’elles ne font qu’appliquer les ordres : ce sont elles qui décident ! Un patron averti en vaut deux, la signature de l’accord ne les dispensera pas de vraies négociations locales sous peine de réactions immédiates …

PLUS FORT QUE CHICHI

La CGT n’aura pas de mal à faire mieux que le référendum sur le quinquennat. La consultation qui a commencé dès le 4 octobre annonce une forte participation du personnel. Nous avions écrit que la CGT organiserait un vote avant de prendre position pour signer ou non, nous le faisons. Vous pouvez voter sur le site internet, consulter le texte intégral du projet, vous pouvez voter par fax ou en remettant votre bulletin à un militant. Dernier délai : le 11 à minuit.

LA REDIFF

La décision finale de la CGT pour signer ou non cet accord dépendra donc du résultat du vote, comme l’a fait la CGT du GAN qui a signé en fonction de la majorité exprimée malgré son propre avis défavorable. Pour ce qui la concerne, la CGT de la Société Générale diffuse un 4 pages qui donne un avis positif mesuré sur le projet mais elle se conformera au résultat du vote s’il devait être négatif, ce qui n’est pas la tendance pour l’instant précisons-le. Les nombreuses personnes qui n’étant pas à la CGT et ne l’ayant pas interrogée, journalistes des Echos, de la Tribune, militants des autres syndicats qui ont annoncé notre position finale en savent donc plus que nous… trop trop forts !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

En définitive la direction a attendu le 29 pour remettre une nouvelle version du projet d’accord 35 heures au cours d’une réunion avec les organisations syndicales. La discussion bute toujours sur les mêmes points et notamment sur la formule " 37h22 " dans laquelle se sont engouffrés de nombreux patrons du réseau en interprétant à leur façon une rédaction qui était normalement destinée à permettre l’instauration d’une semaine de 4 jours et demi, essentiellement destinée aux bureaux. Après 3 heures de discussion supplémentaires, le DRH a proposé de revenir lundi 2 avec une nouvelle rédaction de la formule au cours de la dernière réunion de négociation prévue. Sauf nouveau rebondissement du feuilleton, c’est donc le texte qui sortira de cette ultime réunion qui sera soumis à la consultation du comité central d’entreprise convoqué pour le 9 octobre. Mais la particularité d’un accord 35 heures est qu’il doit être majoritairement signé par les organisations syndicales, sous peine de risquer l’annulation … autrement dit l’hypothèse d’absence d’accord à la Société Générale n’est pas impossible, et rien ne dit que le feuilleton ne va pas connaître de nouveaux épisodes. En tout état de cause, comme prévu, lorsque le texte sera définitivement définitif, la CGT engagera une consultation du personnel.

COME-BACK

Finalement, l’AFB va réunir les fédérations le 22 novembre pour négocier un accord de branche sur … la réduction du temps de travail destiné en particulier aux banques qui n’ont pas d’accord d’entreprise. Comme quoi, plutôt que des déclarations guerrières qui avaient succédé à l’annulation de l’accord de janvier 99, l’AFB aurait mieux fait de s’abstenir car la voilà contrainte aujourd’hui de revenir négocier.

N’EN JETEZ PLUS !

L’intérêt pour la CGT manifesté ces derniers temps nous a beaucoup touché, mais on ne peut s’empêcher de penser que ça tient peut-être à quelques aigreurs … qu’on se rassure donc, contrairement à ce qu’annonce RTL, il n’y a pas d’accord secret entre la CGT et le gouvernement pour faire échouer la convention UNEDIC mitonnée par Kessler, Notat et les autres et il n’y a pas non plus d’accord secret entre la direction de la Générale et la CGT … Nous pouvons donc garantir ainsi l’indépendance totale de Lionel Jospin tout autant que celle de Daniel Bouton. Rassurés ?

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LES FEUX DE L’AMOUR

La CGT ayant démontré en obtenant deux modifications importantes que le texte définitif du 17 juillet sur la mise en œuvre des 35 heures à la Société Générale n’était pas si définitif que cela, la séance du Comité Central d’Entreprise du 15 septembre a été suspendue. Dans la foulée, une lettre co-signée par la CGT, la CFTC, le SNB et FO a été adressée à la Direction pour définir les conditions, c’est-à-dire les améliorations du projet, qu’elles posaient pour permettre la signature de l’accord. Première conséquence bénéfique d’une unité syndicale qui ne s’était jamais manifestée auparavant sur ce sujet, la réunion de négociation qui s’est tenue le 21 avec le DRH Alain PY a abouti à des avancées significatives sur plusieurs points de cette lettre, dont le rétablissement de la possibilité de bénéficier des 2 jours de fractionnement ainsi qu’un engagement de maintien global de l’emploi jusqu’à fin 2002. Il aura fallu quand même pour cela une réunion qui débute à 9 heures et se termine vers 22 heures. Mais le dernier texte ne répondait pas à toutes les conditions posées par la lettre des 4 organisations. La Direction est donc repartie réfléchir et devrait remettre une nouvelle ultime version corrigée en principe le 25 avant de reconvoquer le Comité Central d’Entreprise début octobre. En fin de réunion, les 5 organisations syndicales se sont concertées, et elles ont convenu de se consulter avant de réagir aux propositions de la Direction au prochain Comité Central d’Entreprise… Enfin, pourrait-on dire, après les écrits ou propos assassins qui ont circulé sur le sujet, mais retenons le principal, l’unité syndicale retrouvée dans la négociation 35 heures devrait indiscutablement permettre maintenant d’aboutir à un best of … Regrettons simplement que la CGT reste seule à vouloir organiser une consultation du personnel avant signature.

ARPE

Bonne nouvelle pour tous ceux qui attendaient impatiemment, un accord a été signé à la Société Générale qui ouvre à nouveau le droit au départ en " pré-retraite Unedic ". L’accord prolonge jusqu’au 1er Janvier 2001 le bénéfice de l’Arpe et jusqu’au 1er Janvier 2003 pour les salariés nés en 42 totalisant 160 trimestres à partir de 58 ans. L’accord a été signé par les 5 syndicats.

AJUSTEMENT SUR LE NET

La CGT est intervenue pour faire recalculer l’ajustement sur le net qui est appliqué depuis maintenant plusieurs années à la Générale en cas d’arrêt maladie. Le problème tient au fait que la CSG et le RDS sont retenus sur les indemnités versées par la Sécurité Sociale et que la SG n’en tient pas compte… pour un arrêt de quelques semaines, ce sont des centaines de francs qui manquent sur la paye !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Deux nouveaux rebondissements dans notre interminable feuilleton…C'est   finalement sur un texte modifié que la direction est venue recueillir   l'avis des élus du CCE le 15 septembre sur le projet 35H. Le texte non   modifiable et définitif du 17 juillet a subit les modifications que nous   avions présentées comme incontournables. Ainsi, les ouvertures   tardives et répétitives au delà de 19H30 jusqu'à   22H00 sont devenues une possibilité dans le cadre d'opérations   commerciales ponctuelles et non systématiques. L'augmentation de la pause   déjeuner jusqu'à 2 heures (voire 3 heures avec accord) est finalement   revue : Une modification de plus de 30 minutes de cette plage ne peut se faire   qu'après avis de non opposition du CE (droit de veto), il en est de même   pour instaurer une plage supérieure à 2 heures.

Ces nouvelles avancées étaient les éléments nécessaires que nous avions défendus pour pouvoir consulter le personnel qui en avait perçu tous les enjeux…

En dehors de ces avancées et au cours de la séance,   la direction a été amenée à s'expliquer sur les   différences qui existeraient entre les points positifs de l'accord du   Crédit du Nord et l'accord SG. Finalement la direction a décidé   de reprendre la discussion avec les organisations syndicales…avant de recueillir   l'avis définitif des élus du CCE. Notons cependant que le projet   d'accord du Crédit du Nord est loin d'être une référence,   non seulement aucun signataire ne s'est manifesté, mais les syndicats   de l'établissement ont même jugé utile de demander ensemble   l'intervention du ministre des finances !  

Parmi les différences notables toutefois, le forfait   cadre est accompagné d'une indemnité compensatrice, mais il est   de 209 jours travaillés au lieu de 208 dans l'accord SG... pas sûr   que cela soit un véritable avantage tant il est facile d'absorber au   fil de quelques années une indemnité dans les augmentations individuelles   de salaire. Si une telle disposition était introduite dans le texte SG,   la CGT demanderait le choix entre les 2 formules.

Conséquence du report, la réunion de signature   de l'accord SG ne pourra se tenir le 21 septembre comme prévu par la   direction.

Cela aura au moins l'avantage pour la CGT de nous donner le   délai nécessaire pour procéder à la consultation   des salariés qui sera au final l'élément décisif   pour que nous signions ou non le projet.

D'ailleurs, au vu de la manière dont les derniers épisodes   du feuilleton se sont déroulés, on peut se demander si la sagesse   ne consisterait pas pour tous d'admettre qu'il est normal que la décision   revienne en définitive au personnel, chaque syndicat étant libre   de préconiser de voter pour ou contre.

Les syndicats de la Société Générale   devant se rencontrer lundi matin, nous referons à nouveau la proposition   d'organiser cette consultation ensemble.

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Deux nouveaux rebondissements dans notre interminable feuilleton…C'est   finalement sur un texte modifié que la direction est venue recueillir   l'avis des élus du CCE le 15 septembre sur le projet 35H. Le texte non   modifiable et définitif du 17 juillet a subit les modifications que nous   avions présentées comme incontournables. Ainsi, les ouvertures   tardives et répétitives au delà de 19H30 jusqu'à   22H00 sont devenues une possibilité dans le cadre d'opérations   commerciales ponctuelles et non systématiques. L'augmentation de la pause   déjeuner jusqu'à 2 heures (voire 3 heures avec accord) est finalement   revue : Une modification de plus de 30 minutes de cette plage ne peut se faire   qu'après avis de non opposition du CE (droit de veto), il en est de même   pour instaurer une plage supérieure à 2 heures.

Ces nouvelles avancées étaient les éléments nécessaires que nous avions défendus pour pouvoir consulter le personnel qui en avait perçu tous les enjeux…

En dehors de ces avancées et au cours de la séance, la direction a été amenée à s'expliquer sur les différences qui existeraient entre les points positifs de l'accord du Crédit du Nord et l'accord SG. Finalement la direction a décidé de reprendre la discussion avec les organisations syndicales…avant de recueillir l'avis définitif des élus du CCE.

Notons cependant que le projet d'accord du Crédit du Nord est loin d'être une référence, non seulement aucun signataire ne s'est manifesté, mais les syndicats de l'établissement ont même jugé utile de demander ensemble l'intervention du ministre des finances !

Parmi les différences notables toutefois, le forfait cadre est accompagné d'une indemnité compensatrice, mais il est de 209 jours travaillés au lieu de 208 dans l'accord SG... pas sûr que cela soit un véritable avantage tant il est facile d'absorber au fil de quelques années une indemnité dans les augmentations individuelles de salaire. Si une telle disposition était introduite dans le texte SG, la CGT demanderait le choix entre les 2 formules.

Conséquence du report, la réunion de signature de l'accord SG ne pourra se tenir le 21 septembre comme prévu par la direction.

Cela aura au moins l'avantage pour la CGT de nous donner le délai nécessaire pour procéder à la consultation des salariés qui sera au final l'élément décisif pour que nous signions ou non le projet.

D'ailleurs, au vu de la manière dont les derniers épisodes du feuilleton se sont déroulés, on peut se demander si la sagesse ne consisterait pas pour tous d'admettre qu'il est normal que la décision revienne en définitive au personnel, chaque syndicat étant libre de préconiser de voter pour ou contre.

Les syndicats de la Société Générale devant se rencontrer lundi matin, nous referons à nouveau la proposition d'organiser cette consultation ensemble.

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