Les infos du 21 Février 2003 - article

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LE MILLION .. SUITE

Traditionnellement, les négociations salariales SG se déroulent selon un protocole désormais classique. A la première réunion, les syndicats font part de leurs propositions. A la seconde, la direction n’en tient bien sûr aucun compte et annonce ce qu’elle a décidé de concéder sous un concert de protestations. L’année dernière, le scénario a été quelque peu bousculé par la grève, mais au final, la dernière réunion, en général la troisième se conclut par la signature d’un accord qui consiste à répartir l’enveloppe décidée en haut lieu. En millions d’euros, l’enveloppe en question a varié ainsi, 10 M€ en 97, 13,7 en 98, 28,2 en 99, 19 en 2000, puis 2001 fut zappé par l’accord 2002 qui a coûté 28,2 M€ à la direction... pendant qu’elle distribuait 172 M€ de Bonus en 2001 et 38,4M€ de complément variable à la tête du client ! La première réunion s’est donc tenue le 20 février avec le traditionnel tour de table. La CGT a relevé l’aggravation des dérives de la politique salariale de la direction. Ainsi, dans la répartition globale des rémunérations, la part variable continue de prendre de plus en plus d’importance, 16% de la masse salariale, le nombre d’exclus augmente et les écarts grandissent, les plus mal servis touchent moins et les plus hauts encore plus. Il y a désormais près de 3000 exclus, 10% du personnel, et certains reçoivent un complément variable à peine supérieur à une centaine d’euros. Quant à prétendre que les augmentations individuelles sont enfin devenues le moyen de rétribuer ceux qui le méritent, il y a loin de la coupe aux lèvres. La encore, le nombre d’oubliés explosent, 4900 n’ont rien depuis 4 ans, et la chute du nombre d’augmentations individuelles en 2002 équivaut pratiquement à compenser le coût de l’accord salarial ! Voilà pourquoi la CGT considère que le rôle d’un accord collectif est de corriger les dérives de l’individualisation des salaires et pas de les consolider. Nous avons donc demandé une augmentation uniforme des salaires, la remise à niveau des minima du statut social, et la réouverture d’une négociation pour encadrer les rémunérations variables... En réponse aux syndicats, la DRH nous a infligé l’habituel couplet sur les incertitudes, aggravées par le contexte international, et elle a précisé ses propres réflexions : le versement d’une prime exceptionnelle dont les modalités seront à définir et un effort pour les plus bas salaires. Pour la prime, on s’en doutait, la dernière réunion est justement fixée le 12 mars pour laisser le temps de la verser avec la paye.

C' EST SUR, CA VA FAIRE TACHE !!!

L'enquête psychodynamique sur les conditions de travail commandée par le CCE a un cabinet de sociologues et psychologues, vient d'être remise aux élus et risque bien de faire parler d'elle dans les mois à venir. Bien que la direction ait tout fait pour tenter de l'empêcher en refusant de la financer ou de faciliter les rencontres avec le personnel, elle a toutefois pu être, grâce à l'implication des équipes syndicales, menée à bien sur un échantillon de groupes et de salariés suffisamment représentatif. La souffrance au travail est une réalité tangible à la Société Générale. L'ensemble de ce rapport riche d'une trentaine de page peut être consulté en ligne sur notre site. La suite après la plénière du CCE.

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Lu 11357 fois Dernière modification le lundi, 24 août 2015 11:47
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