ON L’AVAIT BIEN DIT L’annonce avait fait trembler la planète financière sur ses bases, la France était le premier pays à « encadrer les bonus ». Et l’on entendit les auto congratulations des banques, de la Ministre et du Président, satisfaits tous ensemble de cet avant-gardisme. Mieux, le conseil d’administration de la Générale, dans sa réunion du 17 février devait légiférer sur le respect des principes spontanément édictés par la FBF à la demande des autorités publiques dès 2009… En ces jours d’annonce de bonus, on en finit pas de rigoler sur la révolution de palais qui en résulte. Parce qu’en fait, on ne parlait pas de montants, vous avez mal compris, seulement de principes. Si nos infos sont exactes, il y aurait donc un seuil à 100.000€, avec partie en « cash », partie en actions, un « différé » payé à échéance, et pour les gros montants, sous condition de ROE minimal réalisé par SGCIB. On notera au passage que la référence au ROE est particulièrement inefficace en tant qu’indicateur du risque, notamment si l’on se réfère à la période récente. On n’attendait guère mieux du conseil d’administration. Mais, bien entendu, ces infos ne sont pas officielles, et l’opacité règne encore sur les règles d’attribution. La CGT va donc demander des explications officielles sur la méthode et les éléments de référence, car la confidentialité maintes fois évoquée n’est plus de mise. Et nous exigerons aussi d’être informé sur la masse et sa répartition, ainsi que sur les principaux…