LE MYTHE DE SISYPHE Il était 16h00, dans la salle du petit conseil, quand le président est arrivé, ponctuel à ce rendez-vous désormais régulier avec les responsables syndicaux nationaux. Après un bref exposé de la situation et des comptes de la maison publiés le jour même (le 6 novembre), le gros de la discussion aura bien sûr traité des salaires… mais pas seulement. Depuis notre dernière rencontre, 2 événements ont marqué l’actualité : la réussite des stress tests et la publication des derniers résultats. L’environnement économique n’a pas été très bon et s’est même détérioré cet été. L’environnement fiscal et réglementaire fait sortir de ses gonds notre hôte du 35ème. A la taxe systémique d’1 milliard par an depuis 2010, la création d’un fonds européen supplémentaire de 50 milliards risque de coûter annuellement à la SocGen 2 milliards supplémentaires … non déductibles. De quoi s’étrangler ! Côté réglementation, le FSB travaille sur la résolution des grosses banques et tente de définir un « Total Loss Absorbing Capital ». Ce qui aurait pour conséquence, d’alourdir les exigences en capital. Au final, « une situation injuste » pour le PDG qui dénonce ainsi la situation schizophrénique où l’on demande de plus en plus de crédits pour les entreprises tout en cumulant contrainte sur contrainte. Malgré cela, nous avons passé la « visite médicale » et les « tests d’efforts » avec succès … et la France est le seul pays d’Europe où les crédits aux entreprises augmentent. PROFOND MALAISE Le tour de…
SATISFACTION (I CAN’T GET NO) Les NAO, les négociations annuelles sur les salaires ont été ouvertes le 29 octobre. D’entrée de séance, Jean Francois Climent, le directeur des relations sociales a dressé un habituel bilan satisfait de l’évolution des salaires en 2014. La prime versée en janvier a eu, d’après lui, des « effets assez significatifs» et par ailleurs, le salaire moyen a augmenté de 2,6% en 2014. Nous lui avons fait remarquer que nous n’avions pas la même lecture de 2014. Tout d’abord « l’effet significatif » de la mesure de janvier se limite en réalité à une prime, en moyenne de 265 euros, pour 27.618 salariés…Nous avions qualifié cette prime de « mesurette » comparativement aux autres éléments de rémunérations. L’enveloppe globale de cette mesure restera une des plus faibles constatées sur les 15 dernières années, pour un montant d’environ 7 millions. Par ailleurs, 49% des salariés n’ont pas bénéficié d’augmentation l’an dernier. La mesure pour les cadres de + de 50 ans n’a concerné que 38 personnes ! Au final, nous avons donc demandé si nous négociions réellement et significativement en constatant que la mesure collective (celle négociée l’an dernier avec les syndicats) n’aura pesé qu’à hauteur de 0,4% de l’évolution salariale moyenne. Les mesures de révisions individuelles sont, à 70%, des mesures décidées par la direction. Les autres mesures sont des applications automatiques d’accords signés (dont le statut social de 2000, qui reste une exception dans le monde bancaire français). Sur le variable, nous avons rappelé…
LA GANGRÈNE En Corse, Yoann et Sofia, nos 2 collègues de Balagne, ont à nouveau subi une agression, accompagnée cette fois-ci de menaces de mort. Un cercueil peint sur le mur de leur résidence portant l'inscription "dernier avertissement". Nous les avons assurés de notre soutien, de notre détermination à les aider dans ces épreuves et nous allons mettre chaque intervenant face à sa responsabilité dans cette terrible histoire. La CGT de Haute-Corse a illico publié un communiqué pour dénoncer ces faits infâmes et indignes, qu'aucune cause ne peut justifier. Yoann et Sofia sont salariés Société Générale, tout comme vous et c'est en cette qualité qu'ils sont visés depuis un an. C'est purement insupportable et inacceptable. Une nouvelle fois, nous le ferons savoir. Se taire, c'est cautionner. Ne rien faire, c'est laisser les idées xénophobes et racistes prendre une place insupportable dans un monde moderne et ouvert. L'invention du slogan "la valise ou le cercueil" par l'OAS a fait des petits, mais toujours dans les eaux glauques de la xénophobie et du racisme. La République est, depuis 1792, une et indivisible, les Corses l'ont prouvé contre le nazisme comme en témoignent les noms de nombreux bateaux de la SNCM ou de rues de Paris. Que diraient Fred Scamaroni, Danielle Casanova, Colonna d'Istria, Giovoni... de ces agissements ! Nous sommes leurs véritables héritiers, et non les fascistes qui ont brûlé la voiture de Yoann et Sofia. IN NOMINE PATRIS L’histoire commence avec un client qui demande la renégociation du taux de son…
Le véhicule détruit à Calvi appartenait à un couple d'employés de la Société Générale victime de menaces à répétition   Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Mercredi 22 Octobre 2014 à 16:23 | Modifié le Mercredi 22 Octobre 2014 - 19:27   Ainsi que nous l'avons relaté ce mercredi matin, un véhicule a été détruit la nuit dernière en plein centre-ville de Calvi. Après constatations, ce véhicule qui appartient à un couple, tous deux employés à la Société Générale de Calvi a été détruit par un incendie. Sur le façade de leur immeuble, un cercueil portant les inscriptions "Dernier Avertissement"   Deux employés de la Société Générale, Sofia et Yoann déjà victimes de menaces sous le prétexte d'occuper des emplois "réservés à des corses" vivent un véritable cauchemar. La nuit dernière, c'est à leur véhicule  stationné dans la rue Albert 1er prolongée, en plein centre de Calvi que l'on s'en est pris, en y mettant le feu et en dessinant sur le mur de leur résidence un cercueil portant la mention "Dernier avertissement".    La CGT de Haute-Corse, a adressé aux rédactions le communiqué suivant: "Cette nuit un nouveau cap a été franchi dans l’ignoble et la crapulerie. Nos 2 camarades salariés de la société générale en Balagne ont subi une nouvelle agression. Le véhicule de Sofia et de Yoann a été complètement détruit à l’explosif. Sur le mur de leur résidence à Calvi un cercueil a été dessiné avec l’inscription « dernier avertissement ». La CGT condamne de tels actes déjà perpétrés une 1ere fois au…
QUESTION D’HABILLAGE Le langage varie d’une année à l’autre concernant la politique salariale, mais toujours dans le même sens. La direction avait misé l’an dernier sur la plus grande discrimination par le variable…. Cette année, l’argument pour préparer les troupes au régime sec est que « la présence d’éléments volatils dans les résultats fait que les EAS donneront des révisions individuelles réduites». La NAO qui s’ouvre le 29 octobre s’annonce sous des auspices défavorables et pourtant déterminantes pour tous. CONSEIL D’ADMINISTRATION Comme tous les 3 ans, nous allons élire nos représentants au conseil d’administration de la SG. Cette élection devrait se dérouler du 15 au 21 janvier par vote électronique. L’occasion de sanctionner la politique de la direction générale et de choisir un vrai contre-pouvoir nécessaire dans l’entreprise. La volonté de supprimer le plan mondial d’actionnariat salarié va certainement donner à cette élection un enjeu tout particulier. Ce sera aussi le moment pour les salariés d’y manifester leur mécontentement concernant la politique d’austérité salariale. Car c'est au CA que se décident les PSE, les délocalisations, les restructurations du réseau, la fin du PMAS, les augmentations pour les dirigeants et leurs plans d'actions gratuites…. Mais aussi que l’on pousse très fort pour réduire la part des salariés dans le capital, donc leur influence. Le vote CGT sera donc le plus sûr moyen d’exiger un changement d’orientation et de s’assurer que les représentants des salariés ne se laisseront pas bâillonner par le secret défense ! FORMATION C’est donc la fin du DIF.…
PAN SUR LE BEC C'est par un jugement du 29 août, très motivé (15 pages), que le juge départiteur du conseil de prud'hommes de Nanterre a condamné la SG dans le licenciement, en mai 2008, de l'assistant de Jérôme Kerviel. La CGT avait assuré la défense du jeune assistant embarqué dans le tourbillon malgré lui. Le juge est sévère sur les manquements de la SG dans le contrôle général des opérations et pointe l'absence de fiche de poste décrivant précisément les fonctions qui étaient les siennes, son absence d'expérience et le caractère disproportionné de la sanction. Bref, toutes choses que la délégation syndicale à la commission paritaire de recours interne avait pointées et argumentées... dès 2008, alors que la délégation patronale à cette même commission s'en tenait aux ordres. Le juge a prononcé l'exécution provisoire du jugement, une indemnité de plusieurs dizaine de milliers d'euros, assortie d'une grosse indemnité pour frais de justice, c'est dire s'il a voulu marquer le coup. Nous nous félicitons d'avoir été de ce combat et de ne pas avoir confondu le responsable avec ceux dont il a trahi et utilisé la confiance. On remarquera cependant utilement que ce succès n'aura suscité aucun écho médiatique, loin, bien loin, de la couverture des déboires constants du principal incriminé et de la célébration de sa "libération"... la notion de liberté étant pour lui confondue avec la reconnaissance de son "innocence" ! 150 ANS ET TOUTES SES DENTS Il pleuvait des trombes d'eau ce soir là sur le Grand…
TRES ATTENDUESElles sont tombées … Les dates de négociations annuelles sur les salaires sont maintenant connues. Le 29 octobre, 17 novembre et le 8 décembre. C’est devenu traditionnel dans la maison, bien au-delà de l’obligation légale d’«ouvrir des négociations», de fixer trois dates. Une, au cours de laquelle les organisations syndicales s’égosillent à expliquer pourquoi elles demandent des augmentations collectives de salaire, la seconde, où la direction explique pourquoi elle refuse et la troisième qui lui permet de présenter une proposition qui «finalement serait mieux que rien». Alors what else ? Comme dirait George… Et bien, pourquoi pas une vraie proposition qui vienne compenser la dérive de l’individualisation des salaires ? Ce n’est pas remettre en cause gravement l’avenir du groupe que de demander un peu plus de justice dans la distribution des mesures d’augmentations. La politique de rigueur n’est pas aussi douloureuse pour tout le monde. Force est de constater que ceux qui n’auront pas eu d’augmentation individuelle pendant ces dernières années, se sont appauvris. Il y a donc une alternative à la rigueur imposée par la direction générale, c’est d’obtenir une mesure collective qui permette d’apporter un peu de justice. Pour éviter de répéter le scenario de ces dernières années, il faudra certainement que le personnel s’en mêle et se fasse entendre. DEFENDRE L’EMPLOIUne nouvelle réunion de la commission de suivi des PSE en courss’est tenue le 30 septembre. Dominique Barbier, représentant le CMM, nous a transmis les chiffres actualisés du PSE de GTPS. Pour obtenir les 42…
NOUVELLE VAGUE C’est donc 15 jours avant l’ouverture de la prochaine campagne d’Evaluation que la rencontre direction syndicat s’est tenue. La réunion du 25 septembre devait porter sur le variable et sur les évaluations. La direction nous a expliqué qu’elle n’avait pas suffisamment avancé depuis le 24 juin pour amener une nouvelle proposition sur le variable et qu’on le reprendrait lors de la prochaine réunion prévue le 20 octobre. Concernant les Evals, la direction a refusé notre demande de supprimer les 5 niveaux de classement et maintient qu’une formation des managers sera à même de redonner ses lettres de noblesses à l’exercice. 3 heures de réunions nous auront permis de sortir définitivement toutes références aux objectifs collectifs (cf cr sur notre site intranet). Mais elles auront surtout démontré que la campagne d’évaluation nécessitera encore une extrême vigilance de la part de chaque salarié, qu’il soit responsable ou évalué. Les mobilités et le variable 2015 en dépendront en grande partie. 2 conseils pour bien les appréhender, relire l’instruction 13.672 et préparez bien votre entretien … mais surtout pas dans le formulaire ! FLASH MOB La mobilité interne était à l’ordre du jour de la séance du CE des Centraux du 25 septembre. Dominique BARBIER, le responsable du Campus Mobilité, est venu répondre aux questions des élus. Au 30 juin 2014, 1.300 salariés étaient en mobilité pour 1.600 postes ouverts. La durée moyenne la plus courte pour trouver un nouveau poste est de 3 semaines, la moyenne des plus longues durées étant…
lundi, 22 septembre 2014 02:00

Ca ne s'invente pas

SAVOUREUSE PROVOCATIONHasard du calendrier, la direction de la SG recevait les organisations syndicales pour présenter la « charte qualité de vie au travail » le jour même où le Medef avait décidé sa croisade contre les jours fériés et le coût insupportable du salaire minimum…. De quoi relativiser un peu plus la portée de ce document unilatéral qui n’engage pour l’instant que ceux qui y croient. La charte, disponible sur nos sites intranet et internet, devrait être signée par les membres du Com Ex qui se fixent ainsi 15 engagements visant à « équilibrer les temps de vie » : rappel sur la « nécessaire exemplarité des managers », du « respect entre la vie privée et la vie professionnelle », « l’optimisation des réunions » et le « bon usage des e-mails »… des vœux pieux bien loin des dernières provocations du Medef en échos sur tous les médias français. Elle n’est pas belle la vie ? HAPPY NEW YEARLa dernière commission de suivi de l’accord RTT avait été l’occasion de contester le positionnement d’un jour RTT employeur le lundi 17 août 2015 et de proposer d’échanger avec le vendredi 2 janvier 2015. La direction a confirmé le changement de positionnement de ce jour «RTT employeur»… un gros mot pour le Medef, mais une bonne nouvelle quand même pour les salariés concernés. EVALUATIONSNous avions obtenu du PDG-himself qu’une concertation ait lieu sur les évaluations, quelques années après le déploiement de celles-ci dans le Groupe. Nous avions signé en 2011…
HAPPY FEW Après l’annonce de la suppression des plans mondiaux d’actionnariat salarié, celle faite par la direction au CE des centraux du 5 septembre, au sujet de la distribution d’actions gratuites à quelques happy few, va contribuer à élargir le mécontentement et relativiser encore un peu plus l’esprit d’équipe, le double effet kiss cool en quelque sorte. Depuis 2006 dans le monde et 2009 en France, 3 catégories de « collaborateurs » bénéficient d’actions gratuites : les «contributeurs importants aux résultats du groupe», les «gros potentiels recherchés sur le marché du travail» et «ceux qui sont remarquablement utiles» à l’entreprise. Au final, cette année, ce sont quelques 6.082 personnes qui vont empocher 1,02 millions d’actions, soit un butin équivalent à 42 millions d’euros au cours actuel. LES PARTAGEUX Le 25 septembre sera l’occasion d’une nouvelle concertation sur la rémunération variable individuelle et sur le dispositif d’évaluation. Nous avions obtenu de Frédéric Oudéa l’ouverture de ces discussions pour permettre d’apporter des garanties et de la transparence dans le mode d’attribution des parts variables. Ce sera là aussi, le moment de juger de la volonté de la direction d’avancer réellement sur cette partie de rémunération, qui prend de plus en plus de place. Nous avions présenté lors de la première réunion notre constat sur l’opacité et les dérives des rémunérations variables. La direction a eu tout l’été pour travailler aux propositions qu’elle nous présentera le 25 septembre. L’enjeu n’est pas mince car c’est un socle de la stratégie salariale mise en place…
UN PONT TROP LOINC’est Mercredi 3 septembre que la rentrée sociale s’est déroulée à la SG. En effet, la première réunion avec la direction s’est tenue ce mercredi, en présence d’André-Guy TUROCHE (AGT) et Maelenn ALIX. Cette traditionnelle commission de suivi de l’accord RTT avait pour but d’examiner les statistiques 2014 ainsi que prévoir les jours RTT employeur pour 2015. Ce fut aussi l’occasion pour la CGT de revenir sur quelques aspects problématiques liés au temps de travail. Après un point rapide sur les stats (cf. les sites internet et intranet de la CGT), nous sommes intervenus sur la nouvelle passerelle du CET vers le PERCO, utilisée par 366 personnes qui ont versé un total de 3.500 jours. Nous sommes donc intervenus sur le sujet car il s’avère que, contrairement à l’accord signé récemment, la direction ampute le salaire sur la feuille de paye, du montant des cotisations sociales correspondantes au versement dans le PERCO. « Je suis d’accord avec vous, nous nous en sommes aperçu avec votre question en délégation du personnel» aura répondu AGT, avant de conclure : « Nous allons revenir vers vous et apporter un correctif ». Le morceau de choix de cette réunion est toujours dans un second temps, le positionnement des jours RTT employeurs pour l’année suivante et le décompte des jours RTT (à retrouver sur nos sites intranet et internet). Nous avons demandé de remplacer le lundi 17 août 2015 par le vendredi 2 janvier 2015. En effet, la direction proposait d’étendre un…
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