BILATÉRALE À 5
Ainsi fut baptisée la réunion des 5 organisations syndicales avec la DRH, Anne Marion Bouchacourt, par le directeur des relations sociales, Philippe Perain. La DRH nous recevait le 23, après la 2ème réunion des négociations salariales, dans une « bilatérale » que les syndicats l’avait contraint à transformer en « multilatérale ». Devant les délégués syndicaux éberlués, la DRH nous a sorti : « j’ai cru comprendre que vous aviez une proposition » … que tout le monde avait pu lire dans le communiqué intersyndical diffusé le 20 novembre, et de proposer un tour de table. Les organisations lui ont donc rappelé qu’elles exigeaient une augmentation de 3% avec un plancher significatif. La CGT lui a fait remarquer que les 0,7% d’augmentation proposée par la direction avaient été perçus comme une véritable provocation, et que sans une proposition sérieuse, il n’y aurait pas d’accord salarial. Après le tour de table, la DRH a précisé « on ne fera pas la même chose qu’en 2007 », « parce qu’on n’est pas dans la même situation »… en faisant référence à l’intervention du directeur financier, Frédéric Oudéa devant le Comité de groupe du 15 novembre. Elle a aussi tenté d’additionner à l’accord salarial des mesures qui n’ont aucun rapport, comme l’enveloppe destinée à la réduction des écarts salariaux en faveur des femmes. Autrement dit, chaque mesure prise en faveur d’une population spécifique, pour 4D, le commissionnement, l’égalité professionnelle, le handicap serait déductible de l’enveloppe des accords salariaux !!! Au final, la DRH n’a envisagé pour l’instant que de discuter de la date d’attribution des 0,7% et du versement d’une prime supplémentaire. Toutes les organisations syndicales lui ont répondu qu’il faudrait faire nettement plus pour obtenir un accord 2008. La CGT lui a rappelé que ses 0,7% coûteraient 4 millions d’euros en 2008 contre 14,6 millions pour l’accord signé par les 5 en 2007… le niveau probablement le plus bas jamais proposé dans un accord salarial SG depuis des années ! Quant à la justification de cette pingrerie dans la situation décrite par le directeur financier… il faut oser prétendre que l’impact d’un accord salarial portant sur 15 millions d’euros aura une incidence sur des risques affichés en centaines de millions pour la SG et en milliards pour les banques. Es qualité, la CGT lui a proposé de retourner discuter avec le Président et revenir avec une proposition sérieuse. Suite le 3 décembre.

LÉZÈNIGMALACON
C’est dans sa feuille d’octobre baptisée pompeusement « le journal de la finance », en page « jeux », que DEVL, la direction financière du groupe, invite le lecteur à résoudre « l’énigme n°2 » : 3 comptables sont recrutés à un salaire annuel de 30000€, les deux 1ers optent pour une augmentation annuelle de 600€ au 1er janvier, le 3ème pour une augmentation semestrielle de 200€… déjà, vous vous dîtes qu’il est un peu ***… Mais à DEVL, il paraît qu’il est nommé chef et on vous demande pourquoi ? La réponse se trouve en cliquant sur le lien : à DEVL, on croit que 200€ par semestre font 800€ par an ! On comprend mieux maintenant pourquoi le directeur financier, Frédéric Oudéa, qui est consulté à ce titre sur le contenu des négociations salariales, trouve toujours que les revendications syndicales en la matière coûtent trop cher… et hop, une autre énigme résolue !