LES IDES DE MARS… furent funestes à Jules César qui ne tint pas compte des prédictions de l’haruspice. Bis repetitae en mars 2014, 1970 ans plus tard ? Car ce mois de mars s’annonce houleux. La politique salariale d’abord, le taquet est atteint après la publication des résultats et les annonces triomphantes : le retour à bonne fortune s’accompagne d’un généreux arrosage des actionnaires et d’une politique salariale encore plus discriminatoire. Le 5 mars commencera l’annonce des attributions de bonus et de variable. La CGT a prévenu et le redira à Frédéric Oudéa qui doit recevoir les syndicats le 25 février : si fin mars, une négociation n’est pas engagée pour encadrer la distribution du variable et le conformer à la jurisprudence de la Cour de cassation, nous engagerons une action judiciaire. Il est de notre responsabilité de mettre un coup d’arrêt à la volonté d’accentuer encore « le distribuer plus à quelques-uns pour distribuer moins à tous les autres » du conseil d’administration, et nous le ferons.LES NOUVELLES DU FRONTLe PSE sera fermé pour les départs volontaires le 25 février au soir. La centaine de candidats, tous « non directement concernés », qui reste sera informée par mail. La CGT a insisté pour qu’ils puissent saisir la commission de suivi et de recours, car un bon nombre pourrait se retrouver en délicate posture vis-à-vis de leurs managers qui les considéraient déjà partis. Cette fois-ci, la poursuite du reclassement des dossiers en cours au CMM n’a pas posé de problème,…
LES DIONYSIES DES 150 ANSLa célébration du 150ème anniversaire de la Société Générale a été présentée aux syndicats par Caroline Guillaumin, la Directrice de la communication. Selon ses propos, on peut espérer une célébration un peu moins « conventionnelle » qu’un dithyrambe de Cinesias chanté par le choeur. Encore que… « Playing for Pleyel » ressemble un poil aux dionysies d’Athènes ! Notre avis sollicité, la CGT a souligné que, de son point de vue, cette célébration devrait inclure les principaux moments de l’histoire sociale qui ont forgé l’identité de la maison et sa culture d’entreprise, et ne pas faire l’impasse sur sa période peu glorieuse de l’occupation. In extremis avant l’envoi des plaquettes officielles à l’imprimeur, nous avons donc reçu les épreuves de celle « écrite par un historien » portant donc sur ce que Caroline Guillaumin appelle « l’histoire sociale ». Malheureuse confusion, la plaquette s’intitule « La fibre sociale »… qui s’applique à démontrer que pour l’essentiel, notre Direction nous a couverts de sa bienveillance depuis l’origine. La CGT a donc proposé quelques corrections comme le rappel de la révocation, oubliée, de la totalité du personnel dans les années 20 pour se débarrasser des meneurs grévistes, de la grève de 1974, totalement zappée, etc… Nous n’avons pas lu comment la bataille entre SG, Paribas et BNP est relatée, ni donc comment est rapporté le rôle des syndicats dans cette affaire, pas plus que l’affaire Kerviel. Pour la période de l’occupation, nous n’avons pas lu non plus, mais…
UN ACCORD MAJEUR vient d’être signé par le syndicat CGT, le CE et 3 CHSCT. Il est en cours de validation par le juge auquel il a été présenté ce 28 janvier. Il règle à la fois les conditions d’utilisation, pour les besoins du travail, des messageries personnelles et la vieille question du contenu des directives, handbbooks, chartes de déontologie etc., bref tout ce qui contient à la fois des dispositions relatives au travail quotidien mais aussi trop souvent tout autre chose  qu’on retrouve dans des lettres de sanction ou de licenciement. On retiendra qu’en cas de transfert de pièce(s) jointe(s) à une adresse mail externe, il convient de mettre systématiquement en copie son manager pour se protéger. L'accord prévoit aussi d'expurger les handbooks, chartes de déontologie etc. de ce qui n'a rien à y faire et de toute référence à des suites disciplinaires. Cela a été une longue bataille depuis qu'ils ont commencé à fleurir, ainsi que l'outil DLP de surveillance des messageries. A l’initiative de la CGT, des dizaines d’interventions en délégations du personnel, en CE ou en CHSCT ont été menées, qui toutes ont été traitées avec le dédain qui sied à une DRH sûre de son bon droit absolu. L'affrontement a duré, jusqu'à ce que, de guerre lasse le syndicat CGT, le CE, et trois CHSCT décident, fin 2012, de saisir la justice. L’instance a été introduite en avril 2013 … et c’est à partir de ce moment-là que la direction a cherché à discuter. L’accord qui…
LE QUARTERON DÉMORALISÉLa nouvelle a fait le buzz de la semaine à la SocGen, une niouze de l’AFP indique que la maison a indemnisé des salariés actionnaires « dans le cadre d’une transaction ». L’affaire remonte aux suites des frasques de Jérôme Kerviel. Un quarteron s’est glissé dans les plaignants pour tenter de tirer profit de l’affaire. Alors que le PDG de l’époque lançait une augmentation de capital pour éponger le trou béant laissé par Kerviel dans les comptes, ce qui revenait à présenter l’addition aux actionnaires, nous nous attachions à obtenir que le personnel n’en subisse pas les conséquences en termes d’emploi, de salaire et à le protéger de la paranoïa sécuritaire qui s’en est suivie. Le personnel en poste s’attachait de son côté à conserver des clients inquiets ou bien à faire face à des petits malins qui tentaient d’exploiter la situation en leur faveur. La banque ne s’est pas encore totalement remise de cet ouragan médiatique, et nous en subissons encore les conséquences indirectes. Nous avions fort peu goûté donc que ce quarteron composé de retraités et de personnel d’un PSC qui n’est pas en contact direct avec la clientèle aille pleurer sur les insultes et les quolibets dont ils auraient été victimes et réclamer réparation à… la banque, c’est-à-dire finalement, à nous ! Profitant du mouvement, les 4 n’en avaient pas moins obtenu 2.500€ du tribunal au pénal, ce qui n’a pas suffi à calmer leur chagrin puisqu’ils ont poursuivi leur action au civil pour finalement…
UN HORRIBLE MALENTENDUParu sur le site RH Online, un document destiné aux managers a été publié en préalable de la campagne d’évaluations 2013. Alors que ce processus reste une corvée pour la plupart d’entre eux, ce document était censé leur rendre la tâche plus explicite et plus facile… sauf qu’encore une fois, les dérapages sont nombreux, un des plus communs étant de faire préalablement remplir le formulaire par l’évalué lui-même, puis de se contenter d’un bref entretien en invitant l’impétrant à se presser de valider ledit formulaire pour clore l’affaire et respecter les objectifs de finir la campagne dans les délais. Voilà donc que le petit manuel du parfait évaluateur fut mis en ligne pour expliquer le sens des mots et comment on peut être « très audessus des attentes », ou bien ce que signifie d’être dans les profondeurs du classement. Le problème est que le manuel en question interprétait à sa façon des notions et des mots discutés avec nous et faisant l’objet d’un accord ainsi que d’une instruction, 13672 tirée de cet accord, qui seuls font foi. C’est ainsi que la notion d’insuffisance dans la tenue de poste est réapparue, ou bien la pratique du « benchmarking », autrement dit la comparaison entre les collègues d’une même équipe. L’intervention de la CGT a permis de corriger le manuel en question pour le rendre conforme à l’accord, mais le mal était fait. Démonstration est faite donc que, conformément à l’analyse que nous avions défendue lors de la mise…
LA « TAXE SUR LES DÉPARTS »La loi fait obligation aux entreprises qui suppriment des emplois en recourant à un PSE de verser une sorte de taxe, destinée à « revitaliser » l’emploi, taxe qui est fixée généralement (son montant est négocié) à 2,5 SMIC par départ. La plupart du temps, les préfectures se contentent de reverser aux CCI (chambres de commerce et d’industrie). Dans le cadre du PSE démarré fin août, la Société Générale devra verser environ 630 k€, relativement aux 180 départs effectifs prévus à la fin du plan, sauf en cas de signature d’un accord d’entreprise relatif à l’utilisation des fonds. La Direction a donc embrayé sur l’idée d’un accord « politique » et proposé de prendre pour référence non pas les départs, mais la prise en compte de 60 à 70% du nombre d’emplois transférés à Bangalore et à Bucarest (474 !), ce qui reviendrait à un « quasidoublement » de l’obligation légale soit environ 1,3 M€. L’avantage serait de permettre, par exemple, « de distribuer ces fonds dans d’autres départements »… D’ailleurs, « nous avons eu des contacts avec « des acteurs régionaux », afin alimenter des « fonds d’aide à des entreprises créatrices d’emplois ». La CGT a clairement averti qu’une telle compensation ne pouvait être comprise par le personnel que comme une sorte de caution ou de renoncement de la part des organisations syndicales. Ce qui serait parfaitement légitime. Que la SG double la taxe sur les départs et qu’un accord en prévoie…
DU PASSÉ FAISONS TABLE RASELe mois de janvier est le mois des voeux, la CGT ne manquera pas à la tradition en vous formulant les siens : que 2014 audaces fortuna juvate ! Autrement dit, comptons plutôt sur nous-mêmes pour que l’année 2014 ne ressemble pas à 2013 et les précédentes. À commencer par l’emploi, bien sûr, malmené de toute part par les réorganisations, les optimisations, les mutualisations qui se succèdent. Supprimés par milliers dans des plans sociaux successifs, ceux qui restent sont soumis à une pression telle que même la Direction a dû enfin reconnaître le malaise en commentant son baromètre social. Malheureusement, son plan d’action se résume à mieux communiquer, mieux nous expliquer toutes les vertus de sa stratégie, mieux nous faire comprendre pourquoi il faut continuer. Nous pensons plutôt qu’il convient d’apporter d’autres solutions, qui pèseront certes négativement sur la rentabilité du capital, mais qui préserveront mieux le véritable capital d’une banque: sa force de travail, autrement dit son personnel. Et pour commencer 2014, nous allons suivre de près les projets dans les services centraux, particulièrement ceux visant à délocaliser des emplois à Bucarest et à Bangalore. Le CE des services centraux a voté une motion mandant son secrétaire pour contraindre la direction à revenir sur le projet relatif à DRHG, dont il est maintenant prouvé que celui présenté en juillet dernier n’était que bricolage approximatif pour justifier les transferts à Bucarest. Les CHSCT seront tout aussi exigeants quant au projet visant GBS et ses transferts à…
C’EST NOËL ! Bernardo Sanchez Incera, le DG délégué venu de la grande distribution planchait le 11 décembre devant le CCE; le même qui annonçait en août 2011 qu’il n’y aurait pas de PSE à SGCIB. On peut donc lui faire confiance. Satisfait d’avoir été capable de « faire un travail rigoureux », il s’est auto félicité de résultats bien accueillis par la presse et les marchés, surtout salués par les marchés pour enchaîner immédiatement sur le besoin de « poursuivre la transformation de BDDF » aussi bien que « des financements spécialisés » dont le moteur est « l’efficacité » qui passe par la « réduction des gaspillages » pas pour lui, naturellement. LOGEE, NOURRIE, BLANCHIE C’est « L’indépendant », journal local qui nous l’a appris. Marine Le Pen a bénéficié du statut d’invitée dans la loge réservée par la Société Générale au stade de rugby de Perpignan. Juste civilité à l’égard du gros client de l’agence qu’est la fédération départementale du FN selon cette dernière, interrogée à la sortie du stade. Voilà qui va contribuer certainement à la renommée de la banque dans les media et à une fin de carrière peu glorieuse pour le Directeur local. LES NOUVELLES DU FRONT La 7ème session du PSE s'est terminée le 6/12. 8 reclassements, soit un total cumulé de 208 depuis le 26/08, 2 départs, soit un total cumulé de 173, 310 suppressions de postes sont réalisés sur un total de 350. On remarquera le très faible nombre de départs…
SOUVENT TRACT VARIE … bien fol qui s’y fie ! La fin de la négociation salaires s’est conclue par un rush des signataires annoncés pour être le premier à diffuser la nouvelle. L’un d’entre eux titrait pourtant le 18 décembre 2012 « foutage de gueule » dans un tract vilipendant le « mépris » de la Direction. Le mépris est devenu « des avancées constatées » en 2013. Quant à celui qui signa seul début 2013, il refait le coup du sondage, précédemment conduit entre le 20 décembre et le 10 janvier, expédié en 2013 entre le 11 et le 13 décembre. Notez la nuance, sondage et non pas consultation. Dommage que la communication prenne le pas sur le fond, quitte à se précipiter dans les filets tendus du Directeur des relations sociales, un expert en manipulation. Car, pour la 3ème année consécutive, sous des prétextes renouvelés, l’absence d’augmentation collective est validée par des signatures syndicales qui encouragent ainsi la Direction à poursuivre le chantage d’année en année. Mais il y a pire encore ! Le glissement dénoncé par la CGT en faveur du variable, ou du bonus, est quasi « institutionnalisé » par cet accord. Nous rappelions que cette masse dépasse allègrement maintenant plusieurs centaines de millions, distribuée tout à fait illégalement sans aucune motivation objective. La tentative de la CGT d’obtenir un accord pour inscrire une obligation de motiver le variable et instaurer une voie de recours a échoué en 2007… les autres syndicats invoquant leur hostilité au…
LE DOIGT ET LA LUNE Comme si nous avions besoin de ça ! Encore une fois, la Générale fait les choux gras, épinglée par la presse, pour cause d’amende record infligée par l’UE : 446 millions, une paille… On notera que Barclays et UBS, dont les traders sont les initiateurs de ces manipulations, s’en tirent avec l’immunité du repenti et la dénonciation. Pour nous, dans cette affaire qui remonte à l’avant Kerviel, il apparaît une fois de plus que l’absence de contrôle est la source, mais que c’est encore la responsabilité de la banque, donc de nous tous par conséquence, qui est pointée à l’extérieur. Car le communiqué de Frédéric Oudéa n’y fait rien, que l’amende ne « remette pas en cause notre capacité à atteindre nos objectifs financiers », qu’il faille « tourner la page », nous fait une belle jambe ! Ces 446 millions vont bel et bien passer des poches de la Générale à celles de l’UE, s’accumulant avec les précédentes centaines passées dans une addition que nous ne finissons pas de payer au travers des suppressions d’emplois et d’une politique salariale peau de chagrin. Ce qui nous a particulièrement choqués, c’est que Frédéric Oudéa n’ait pas un mot pour le personnel, à part pour des menaces à peine voilées sur notre « responsabilité personnelle » et l’habituel appel à serrer les rangs. Et la sienne ? Que va-t-il faire alors qu’on nous propose une prime squelettique dans les négociations salariales qui pèserait misérablement pour quelques petits…
LES NOUVELLES DU FRONT La tendance observée depuis la fin des 2 premiers mois s’accentue, le nombre de reclassements, 200, excède maintenant nettement celui des départs volontaires, 171, le nombre de départs étant lui-même fortement ralenti : 9 pour les 2 dernières sessions seulement. Officiellement, il reste donc 49 suppressions de postes à réaliser, sauf que, s’il y a bien 150 « non directement concernés » candidats à un départ, chez les « directement concernés », il n’y a quasiment plus personne qui lève le doigt. L’accord ne permettant pas de leur forcer la main, la Direction devra donc choisir entre laisser partir d’autres indirects, ou bien renoncer aux suppressions. Le nombre des départs comparé à la population des services centraux montre bien que l’accord du 13 février aura bien fonctionné, du moins de notre point de vue. Vu d’un autre œil, celui d’un membre du conseil d’administration, c’est moins rapide et efficace que le précédent. Sans doute la raison à l’origine du changement de règles signé par nos petits camarades pour SGSS France. Lorsque les 125 emplois supprimés car transférés à Bangalore seront réalisés nous ferons le bilan des reclassés dans le groupe. COUP DE CHAPEAU L’affaire a fait grand bruit, en ces temps de restriction au droit à la retraite pour cause de déficit, la retraite chapeau du futur ex-PDG de PSA, grand pourvoyeur de Pôle emploi, faisait un peu désordre. Bien que compatible « code du gouvernement d’entreprise » du MEDEF, ledit PDG fut contraint de renoncer……
À VÔT’ BON CŒUR Nous ne sommes pas certains que le message ait été bien entendu. Après la rencontre avec Frédéric Oudéa, la Direction a proposé une « mesure symbolique », 200€ pour les salaires inférieurs à 37.000€ lors de la seconde réunion des négociations salariales. Pas vraiment ce qu’on peut considérer comme un tournant remettant en cause le choix privilégiant la « discrimination accentuée » réclamée par le conseil d’administration. Il ne reste plus qu’une réunion, le 9 décembre. Après, chacun aura à prendre ses responsabilités si ces propositions restent dans le même ordre de grandeur. Il faudra choisir la voie de l’action ou celle du sauve-qui-peut, comme l’année dernière quand l’affaire fut conclue par une prime de 300€ pour les moins de 35.000€. BANCO La CGT a voté en faveur du projet de rachat de Newedge au CCE du 22 novembre. Nous sommes favorables au projet de moyen terme de constitution d’un pôle GBIS intégré au groupe reposant sur l’ensemble CIB, PRIV, SGSS, et la « brique » Newedge pour assurer un service complet à la clientèle. Ayant suffisamment relayé et partagé la critique de l’absence de stratégie visible de la Direction, la CGT a voulu marquer d’un acte fort l’affichage de la volonté de compter parmi les premiers acteurs du marché. POINT D’ÉQUILIBRE Parmi les projets nouveaux qui seront bientôt présentés, celui touchant les back-offices de SGCIB, OPER particulièrement, prenait une résonance particulière après la saignée de 2012 et le caractère particulier du projet : 80 emplois…
dimanche, 17 novembre 2013 11:00

Bienvenue !

ESPRIT D’ÉQUIPE ! C’est désormais établi, Frédéric Oudéa reçoit les organisations syndicales, généralement après la publication des résultats trimestriels. Cette fois-ci fut l’occasion pour lui de remercier ses interlocuteurs syndicaux du bon fonctionnement de l’instance de concertation mise en place par l’accord de février et de la qualité des échanges. À propos des résultats déjà commentés devant la presse, il a mis en avant la réalisation de l’objectif de ratio core tiers one de 10%, la bonne évolution du portefeuille « d’actifs à risque » qui n’aura plus d’impact négatif sur le P&L de GBIS dès 2014 et la situation favorable des « liquidités » grâce à une croissance supérieure des dépôts sur celle des crédits ; l’ensemble justifiant la baisse du coût du CDS. Frédéric Oudéa a également commenté la prise de contrôle de Newedge, en confirmant son insertion dans le nouveau dispositif GBIS / SGSS comme outil complémentaire à la conservation et la gestion titres. Frédéric Oudéa en a profité pour fixer sa ligne de conduite pour 2014 : mettre le maximum derrière nous pour être en position, dès 2015 en cas d’union bancaire au plan européen, de conquérir de nouveaux territoires et/ou de nouvelles activités. La question salariale est ensuite venue sur le tapis. La NAO étant en cours, nous ne pouvions que lui faire remarquer que les décisions du conseil d’administration pour 2014 : pas d’augmentation collective et plus grande sélectivité pour l’attribution des rémunérations variables, n’allaient pas contribuer au bon aboutissement de la négociation. La…
VIREZ LA FOURMI La réorganisation des services centraux à peine commencée, le PSE tout juste démarré le 26 août, Séverin Cabannes a réuni les syndicats dans l’instance de concertation le 14 octobre pour leur annoncer les suivantes, avec la mise en œuvre du rapprochement GBIS. Encore une fois, ce projet va entraîner plusieurs centaines de suppressions d’emplois et de délocalisations à Bangalore. Principale victime, SGSS France, l’ex filiale Euro VL. 116 emplois délocalisés à Bangalore (sur 350). Objectif, être “compétitifs” sur le marché. Un PSE basé sur des départs volontaires et des reclassements est en cours de négociation sur les bases de l’accord SG et sera mis en œuvre en 2014. Le partie de SGSS à l’intérieur de Société Générale est également frappée, mais sans PSE. 102 emplois à Nantes sur 516 (20% de l’effectif !) et 49 à Paris dont 26 délocalisations à Bangalore gérées au fil des reclassements et des départs en retraite. Il faut noter que s’y ajouteront des suppressions d’emplois dans les implantations européennes. OPER est de nouveau mis à contribution, 80 emplois doivent être délocalisés à Bangalore, sans PSE, par une gestion des mobilités et des départs. LYXOR, qui a subi en 2009 le premier PSE de la série, va perdre à nouveau 18 emplois sur 72 au middle délocalisés à Bangalore, sans PSE cette fois-ci. Enfin, GTPS, qui a déjà fait l’objet d’une restructuration en 2012 est également visée par un PSE. Ce serait la faute au régulateur qui exigerait encore plus de résilience.…
INSOUTENABLE Comme chaque année, le suspense est insoutenable, les salaires seront-ils augmentés ? On ne parle pas ici des salaires des dirigeants, mais des nôtres. Le tour de table traditionnel de la négociation annuelle obligatoire a commencé le 28 octobre… mais en réalité, la direction ne donnera sa position que le 9 décembre, lors de la dernière réunion prévue. Dans l’attente, il faudra meubler. Après les 2 années précédentes sans aucune augmentation collective, le constat est encore plus accablant. La Direction continue de privilégier l’augmentation de la masse du variable, qui atteint désormais 112,6 millions d’€ en 2013, dépassant allègrement à nouveau l’intéressement et la participation. S’y ajoutent les bonus différés en augmentation de 170 millions d’€. Clairement, c’est une politique de plus en plus discriminatoire, dès lors qu’évidemment chacun est à la merci d’une variation du variable pour cause de lèse-majesté. Pire, même sur les salaires de base les écarts se creusent. Gelés en 2011 à titre exemplaire par la Direction générale, les salaires supérieurs à 120.000€ se sont bien rattrapés en 2012 : ils sont les seuls à connaître une augmentation sensible de 2,6% en moyenne. La CGT a dénoncé ces dérives, en demandant une mesure collective significative et en rappelant sa demande de rouvrir des négociations pour fixer dans un accord un cadre pour l’attribution des rémunérations variables, PVR et bonus. L’évolution de la législation et de la jurisprudence va d’ailleurs clairement dans ce sens, au point qu’aujourd’hui, la Direction de la Société Générale est indiscutablement « …
VOLEM VIURE AL PAÏS « Les élus CGT, informés de la procédure engagée auprès du Tribunal de Bastia en juillet dernier, souhaitent manifester leur profonde désapprobation à l’encontre de la tentative d’interdire la mutation de deux conseillers actuellement en poste à Montpellier, vers la DEC de Bastia.Cette tentative s’inscrit contre la solidarité d’emploi à l’intérieur du groupe que nous avons toujours défendue à chaque fois que des suppressions de postes ont été opérées par la Direction, y compris dans les filiales.Elle heurte ce principe de solidarité inscrit dans l’accord emploi signé le 13 février, approuvé par l’unanimité des élus, qui accorde par principe la priorité à la mobilité interne.Enfin, nous dénonçons les motivations xénophobes à l’origine de cette volonté de réserver les emplois selon l’origine géographique qui heurtent la loi et notre combat constant contre toutes les discriminations.C’est pourquoi les élus CGT demandent à la Direction de ne pas céder à ces pressions inacceptables en réalisant les mutations prévues, en faisant respecter l’accord du 13 février dans toutes les entités du groupe Société Générale, et enfin en veillant au respect de la loi contre toute discrimination dans l’emploi. ». Cette déclaration, qui devait être intersyndicale, a été lue à la réunion du CCE du 10 octobre. Le 16, la Cour d’appel de Bastia annulait la décision de juillet. Elle précise aussi que « l’accord local » signé par FO privilégiant le « recrutement local » ne peut prévaloir sur l’accord national du 13 février. COURTE VUE La mise à jour…
COURSES DE HANDICAPS Hasard du calendrier, la « semaine de l’égalité » , sorte de pince-fesses politiquement correct glorifiant les entreprises qui font plus pour la promotion des dames à leur tête, intervenait en même temps que la signature de l’accord handicap à la Société Générale. Egalité handicap forment un curieux ensemble qui résume bien l’ambiguïté du sujet. Tant dans un domaine que dans l’autre, nous sommes bien placés pour observer que les progrès se mesurent bien lentement, et que le politiquement correct d’aujourd’hui est une sorte de récupération bien commode pour détourner les yeux des graves insuffisances qui subsistent. La CGT est signataire des deux accords, avec la volonté à chaque fois d’obtenir un meilleur texte que le précédent. En terme d’insertion des handicapés par exemple, on parle maintenant de mesures appropriées et non plus d’aménagements raisonnables. La motivation de la mission handicap ne fait pas de doute non plus… n’empêche, il a fallu quand même quelques interventions de nos élus de CHSCT pour bousculer quelques pesanteurs. L’objectif de recrutements, 150 pour 3 années, reste bien modeste, tandis que le travail de recensement par la ligne RH de tout ce qui ressemble à un handicap se poursuit… il faut en effet atteindre le seuil fatidique qui permet d’éviter les amendes. En matière d’égalité, tandis que les 1300 participantes délivraient à Deauville les « Cartier initiative awards » du « Women’s forum », 700.000€ aux frais des entreprises, un de nos élus constatait qu’une fois de plus, une dame de…
LES NOUVELLES DU FRONT La commission de suivi du PSE des services centraux a été informée du point de la 2ème session, à la veille de la prochaine. 118 reclassements sont opérés, 115 départs validés et 37 PTA depuis le début du plan. Soit 270 dossiers traités représentant l’équivalent de 208 suppressions de postes. On remarquera que la 1ère session a validé 94 départs, la seconde seulement 21. La tendance que nous avons analysée se confirme, on ne fait pas la queue au guichet des départs et le nombre réel de suppressions d’emplois sera très en deçà des chiffres annoncés initialement. Sur les 270 dossiers traités, la CGT en suit plus d’une centaine désormais. Les « directement concernés » ne se bousculant pas, le Campus Métiers Mobilité prévoit de leur faire des offres, qu’ils ne sont nullement tenus d’accepter, rappelons-le. FUITES EN AVANT Le transfert des activités titres des back-offices de SGCIB vers la filiale d’Accenture démarre le 14 octobre. Lors de la commission de suivi du 9 octobre, la CGT a critiqué les nombreux arrangements que la direction de GBS a pris pour passer en force coûte que coûte. Censés nous rassurer, nos interlocuteurs ont juré que le risque opérationnel incomberait à partir du 14 à Accenture, mais nous croyons nous souvenir que ce n’est que jusqu’à une certaine limite… Risque d’autant plus grand que le principe d’étanchéité des systèmes de la Société Générale avec l’extérieur est totalement violé par ce transfert. Pendant de long mois, les logiciels et…
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