Les infos du 19 Février 2016 : L'accord Emploi, Le péril rouge, Quiproquo en PDP EMPLOIL’accord Emploi a finalement été signé par toutes les organisations syndicales. La consultation des salariés, organisée par la seule CGT, a fait ressortir la volonté de signer cet accord par plus de 80 % des salariés qui se sont exprimés. Ce dont nous avons pris acte en signant ensuite le projet. Au-delà de la signature, les votes des salariés étaient souvent accompagnés de remerciements pour le travail effectué et pour la transparence des échanges (la publication des différents projets, mais aussi, pour les différentes synthèses et points d’étape rendus publics au fur et à mesure de la négociation). D’autres salariés ont profité de l’occasion aussi pour exprimer leurs inquiétudes sur différents aspects de l’accord : par exemple, la mobilité qui pose régulièrement de grandes difficultés. Malgré les chiffres officiels des mobilités réalisées, la raréfaction des postes disponibles rend l’exercice de plus en plus compliqué (et va l’être d’autant plus que l’on s’approche du projet des Dunes). La «GPEC», la «carte des connaissances» et la définition des «emplois sensibles» sont aussi des sources d’inquiétude … et pas seulement pour les salariés ! Mettre en place des outils de gestion de l’emploi, sous la responsabilité de la DRH, a nécessité beaucoup d’interventions pour refreiner les ardeurs de certains syndicats à mettre en place ces outils, mais aussi pour couper court aux tentatives de la direction d’acter tout ça dans le marbre…Il est évident qu’il faudra maintenant avoir des représentants…
EMPLOI : AU FINISHLa dernière réunion aura duré près de 9h00. Depuis le 3 novembre, une dizaine de réunions de négociation aura donc été nécessaire pour aboutir à un projet d’accord Emploi remplaçant celui du 13 février 2013. Le projet soumis à la signature des syndicats reprend,pour les 3 prochaines années, l’équilibre de l’accord précédent : pas de licenciement contraint, fluidité de la mobilité, priorité au reclassement interne en cas de grosse réorganisation et possibilités de départs volontaire ou de PTA (transition d’activité 3 ans avant la retraite). Les curseurs sur les indemnités et les modalités de départ ont changé. La CGT, conformément à ses habitudes, a rendu public le projet et consulte les salariés, avant d’apposer ou non sa signature. Nous allons publier une note de synthèse des changements et des nouveautés de l’accord afin de vous aider à appréhender le nouveau texte et donner votre avis avant le Jeudi 18 février. L’ARRONDI DE 25 MILLIONSL’annonce des «très bons résultats» n’aura pas empêché la propagation de la fièvre qui touche le cours des actions des banques. L’objectif d’un ROE à 10% retardé aura été salué par la chute du cours de 11%. Mais c’est un autre chiffre qui a retenu toute notre attention. Celui de l’augmentation du dividende qui passe de 1,20 à 2€. Le bénéfice net par action 2015 de 3,94 € aurait dû, logiquement, donner un dividende à 1,97€. Il a manifestement été arrondi à 2€. Nos dirigeants ont certainement jugé que 3 centimes ce n’était pas…
NEGOCIATION EMPLOI Il reste 2 réunions de négociation pour tenter d'aboutir à un projet de texte pour remplacer l'accord emploi du 13 février 2013. La réunion du 2 février aura été l'occasion de revenir sur les dispositifs de départs volontaires de l'entreprise. La direction a confirmé réfléchir à certains dispositifs "seniors", en temps de PSE ou non. La possibilité de prendre, hors PSE, un temps partiel payé 65 ou 70% pour faire une activité hors de l'entreprise, rejoint les traditionnels PTA (plans de transition d'activité) qui lors d'un PSE permettent aux salariés à 3 ans de la retraite de partir en préavis payé 70% (+ 50% du variable, plafonné à 50k€). Au delà, la direction a remis en discussion les conditions financières des départs volontaires dans le cadre des PSE, en les limitant aux salariés de plus de 3 ans d’ancienneté et à un plancher de 20.000 € jusqu’à 5 ans d’ancienneté, au-delà celui-ci passerait à 50.000 €. Elle propose d’introduire un booster de 5% pour celles et ceux qui « prendraient le risque supplémentaire de partir dès le 1er mois». Un bon moyen d’aller plus vite ! Suite et (peut être) fin des négociations les 8 et 11 février prochains. MOYEN-AGE DIGITAL L'accès à l'intranet de la SG par les syndicats ne date pas d’hier. Il aura fallu à l'époque lutter pendant 5 années pour obtenir en 2003 d’une direction rétrograde l'autorisation de publier des pages web statiques accessibles sur chaque poste de travail. Ce droit n'aura pas été…
SALAIRES : CA SENT LE SOUFFRE La réunion concernant les CRCm (nos centres d’appels) a été l’occasion de revenir sur la négociation annuelle sur les salaires. En effet, les téléconseillers, du fait de leur faible ancienneté et de leur jeunesse, étant aussi malheureusement les moins bien lotis au niveau des salaires, nous avons exigé de la direction qu’elle revoit sa position jusqu’au-boutiste d’absence de mesure collective. Pour mémoire, la négociation sur les salaires, encore obligatoire dans les entreprises, s’est terminée en décembre 2015 après que la direction lors de la 1ère rencontre (celle où l’on écoute poliment les syndicalistes excédés réclamer du pain) nous ait expliqué qu’elle « n’était pas en mesure de faire une proposition d’augmentation ou de prime cette année ». L’imminente publication des résultats, qui s’annoncent bons, risque de rebattre les cartes… il ne manquerait plus que le conseil d’administration s’auto-octroie une augmentation des jetons de présence pour mettre le feu au poudre. Pour se débarrasser de la patate chaude, le directeur des relations sociales a noté qu’il n’y avait guère que la CGT pour revenir sur le sujet. CRCM : L’AFNOR SOCIAL Dans la foulée de l’annonce de la réorganisation du réseau, la direction des CRCm avait laissé bruiter le passage de 3 à 4 ans de postes pour les téléconseillers. Une rallonge de peine qui avait suscité l’émoi des salariés concernés par la prise d’appels en flux tendu. Sans écoute de leur mal-être pendant quelques mois, ils avaient été acculés à faire grève le 15…
NEGOCIATION EMPLOI L’accord du 13 février 2013 sur l’emploi à la SG avait vocation à définir les conditions dans lesquelles les réorganisations d’ampleur pouvaient se faire dans les services centraux. Il faut se rappeler qu’à l’époque la crise de liquidité était une source importante d’inquiétudes sur l’avenir. L’équilibre de l’accord tournait autour de l’engagement de la direction de ne pas recourir aux licenciements économiques, tout autant que des garanties permettant de fluidifier les mobilités. Enfin, des possibilités de départs anticipés étaient prévues pour les salariés proches de la retraite. Sur ces points, la Société Générale s’éloignait de l’accord national interprofessionnel, signé par la CFDT, CFTC et CGC, qui permettait aux directions d’entreprises de licencier un salarié qui avait le mauvais goût de refuser une mobilité imposée – et ce à moindre frais … L’accord SG arrivant à échéance au bout de 3 ans, quelques négociations se sont déroulées afin d’examiner les conditions de son renouvellement. Autant vous le dire de suite, malgré une bonne dizaine d’heures de négociation, nous ne sommes pas encore entré dans le vif du sujet. Certes, pour l’instant le projet en discussion réaffirme que la mobilité est décidée par le salarié, en accord avec son manager, et travaillée avec la ligne RH (et/ou le Campus pour les centraux). Le projet permet de préciser, plus clairement, pour le réseau, au-delà du régime usuel de gestion de la mobilité, que la direction doit respecter quelques règles avant d’envisager une affectation. Il reste maintenant à discuter des mesures spécifiques…
EVALUATIONS «Tout va bien !» d’après la direction. C’est le bilan 2015 que voulait faire la direction lors de la commission de suivi Evaluations qui s’est déroulée le 14 janvier. Le sujet revêt une importance trop grande pour chacun d’entre nous, évalué et évaluateur, pour se limiter à l’auto-satisfecit. Nous avons donc exigé que soit mis fin aux 360° déguisés en « feedback», et à sa forme plus édulcorée des «retours d’expérience». La direction a officiellement retiré cette possibilité en novembre dernier pour répondre à la demande de nos élus («petite erreur d’interprétation» sic), mais des évaluations ont néanmoins pu être effectuées dans ce cadre là. Nous avons donc demandé et obtenu que les évaluations qui souffriraient de ce type de dérapage soient revues et corrigées. Nous sommes aussi intervenus pour dénoncer les directives faites aux managers pour corriger, souvent à la baisse, les évaluations. Sur ce point la direction a rappelé que la décision d’évaluation revenait au manager, mais qu’«il était normal qu’il y ait une logique d’harmonisation»… ce qui nous semble assez éloigné de l’objectif, si l’on parle bien de l’évaluation des compétences et non de la distribution du variable ! INDIGNÉS … par la lourde peine prononcée par le Tribunal d’Amiens à l’encontre des salariés qui avaient osé se battre contre la fatalité des 1.143 licenciements programmés par Goodyear. 24 mois de prison, dont 9 fermes ! Le caractère de cette sanction est inédit, puisque c’est la première fois qu’une séquestration sans violence est sanctionnée. Sa disproportion…
MEILLEURS VOEUXAprès le devenu célèbre «Partageons nos succès», les maîtres mots qui ressortent des vœux adressés au personnel par  Frédéric Oudéa auront été «Succès» et «Réussite». Un léger contre-pied avec ce que vivent la plupart des salariés des centraux et du réseau, à qui on annonce PSE, réorganisations et pas d’augmentation. Une «année contrastée», «parfois difficile», c’est aussi un peu court comme formule pour résumer cette funeste année 2015, et cela manque singulièrement d’humanité. Le menu pour l’avenir n’est d’ailleurs pas plus enthousiasmant et reprend la rengaine : Créons de la valeur pour l’actionnaire ! Continuez à partager les efforts !  Au moins de ce point de vue, 2016 ne changera pas grand-chose. Chacun a bien compris que nous serons vivement remerciés, mais pas récompensés. C’est pourquoi dans les vœux que nous vous adressons, nous retiendrons principalement une chose, un remède, un antidote : Engagez-vous et construisez avec nous les conditions d’un avenir meilleur. Le temps n’est pas au repli sur soi, surtout si l’on veut conjurer 2015. ON THE ROAD AGAIN4.000 managers. C’est le nombre affiché au compteur des rencontres de la direction de BDDF lors de son Tour de France entamé depuis l’annonce du projet de transformation du réseau. Nous avions prévenu Laurent Goutard du risque de ce type de rencontres souvent préparées et au final aseptisées. Ce ne fut manifestement pas le cas tant les inquiétudes et les exaspérations sont grandes.  Notamment au road show d’Agen, où une de nos élus, également responsable d’agence, a rappelé  la nécessité de tenir les…
MAUVAISE FOI 2015 aura connu quelques très longues réunions sur les évaluations entre la direction et les syndicats. Cela aura abouti à 2 ou 3 modifications de l’instruction (nombre d’objectifs, procédure de recours,…) mais cela n’aura pas évité quelques dérapages lors des clôtures du processus d’évaluations, ce que la commission de suivi pourrait corriger. Par contre, il en va autrement des consignes données pour qu’il y ait peu de salariés au-dessus des attentes (même ceux qui ont explosé leurs objectifs atteignent péniblement une tenue de poste correcte…). Conséquence logique lorsque l’on veut restreindre au maximum les augmentations individuelles et appliquer l’hyper-sélectivité exigée par la Direction Générale. Mais la perle de la mauvaise foi vient surtout du fait que la DRH nous avait présenté la nécessité d’un «feedback régulier entre le salarié et son manager» pour éviter que l’exercice d’évaluation ne tourne au règlement de compte en fin d’année. Des consignes ont contribué à mettre en place un 360°, avant d’être retirées officiellement début novembre. Si parfois l’exercice ne pose pas de problème a priori, le 360° a lui été banni du processus et n’est pas conforme à l’instruction 13.672. Nous avons donc exigé l’arrêt des « feedback à la sauce 360° » et la convocation d’une commission de suivi Evaluation début janvier. En attendant, nous attirons fortement votre attention sur les risques de laisser traîner des scories négatives dans les Evals. Les conséquences n’en sont pas que financières au travers de la part variable, elles peuvent l’être aussi sur votre…
LE MODELE GAGNANT La rencontre du 10 décembre avec Laurent Goutard aura clos la négociation de l’accord sur le projet de transformation du réseau. Pour lui, l’évolution du comportement de la clientèle est inscrite dans l’évolution technologique, ce qui ne doit pas nous faire renoncer à la conquête de nouveaux clients et œuvrer vers plus de simplicité, plus d’expertise pour aboutir à un « modèle gagnant ». Le projet d’accord prend en compte, comme ultime modification, notre demande d’ouvrir la discussion en local aux mandatés et élus pour mettre sous surveillance le déploiement de chaque projet et intervenir en amont du dossier CE, pour représenter et défendre l’intérêt des salariés. Les retours des salariés et des représentants des syndicats CGT de la SG vont tous dans le même sens : la stratégie de la direction comporte des points que l’on peut partager (nécessité de répondre à l’attente d’expertise des clients) mais il reste des points de confrontation (par ex, l’emploi ou l’approche omnicanale au détriment du conseiller dédié). L’accord contient par ailleurs de vraies garanties pour que le salarié ne soit pas seul face à la direction et contraint d’accepter une affectation qui ne lui convient pas. Il y a notamment une possibilité de recours que la CGT entend bien faire vivre. Nous sommes bien conscients que l’accord ne règle pas tout, mais il fournit une bonne base pour pouvoir défendre l’intérêt des salariés. Enfin, pour être complet, le SNB et la CFTC ont déjà annoncé leur signature. Tandis que…
MEME LES MIETTES La direction n'est toujours pas repue. Avoir fait disparaître toute proposition d'augmentation salariale n'aura même pas suffit cette année. Tous les leviers sont bons. Elle "réfléchit" ainsi à la suppression des tickets restaurants dans les Centraux pour des raisons aussi bien financières que tenant à une prétendue difficulté de les distribuer. Il est vrai que depuis l'envoi des feuilles de paye au domicile des salariés pour "optimiser" la filière RH, c'est à dire pour réduire les coûts au travers de la suppression des assistantes RH, c'est beaucoup moins pratique. Mais c'est surtout à nouveau pour des raisons financières que cette "réflexion" est en cours, peut-être bien encouragée par le projet de remplacer les chèques par une carte, à coût de traitement réduit et plus facile à fliquer. Par contre, la Direction ne prévoit toujours pas de passer la valeur faciale du chèque à son maximum. Tout ça a un arrière-goût amer qui risque d'empêcher la pilule de passer. Nous l'avons invitée à ne pas franchir cette nouvelle ligne rouge et à laisser cette liberté de choix auquel sont attachés près de 4.000 salariés... EGALITE PROFESSIONNELLE La négociation est terminée et l'accord est soumis à la signature. Conformément à ses habitudes, la CGT consulte les salariés afin de savoir si l'accord doit être signé. Dans la droite ligne de l'accord précédent, la principale nouveauté est qu'il englobe désormais l'accord sur la résorption des écarts salariaux. Il ne "crée" pas un budget car celui-ci existait déjà et ne fait…
SERVICES CENTRAUX Les 18 et 21 décembre prochains, le CE des Centraux rendra son avis sur les projets de réorganisations des filières Finance, RH, Com, ainsi que pour celles de GBS et de SGSS. Les lettres aux salariés concernés par les PSE partiront le lundi 4 janvier 2016. Les plans de départs volontaires pour les filières Finance, Com et RH s’ouvriront à ce moment là. Les salariés intéressés pourront alors se manifester auprès du Campus. Ceux qui souhaitent rester à leur poste n’ont aucune démarche à faire et leur choix doit être respecté. C’est un élément fondamental de l’accord négocié en février 2013. Les demandes de reclassement, de départs volontaires ou de PTA seront examinées jusque fin février en 3 vagues. Lors de cette première période, les départs volontaires se feront au taux plein de l’indemnité prévue par l’accord. Elle sera dégressive à partir de début mars. Les derniers PSE avaient généré beaucoup de questions et nécessité beaucoup d’interventions pour accompagner les salariés. Comme alors, la CGT sera en première ligne pour vous aider. AVENIR DU RESEAU Cette semaine, deux réunions de négociations ont porté sur l’avenir du réseau. Une dernière rencontre est prévue le 9 décembre en présence de Laurent Goutard. Le projet d’accord devrait être ensuite définitif et soumis à la signature des organisations syndicales. La direction souhaite fermer environ 400 agences d’ici 2020 et en passer d’autres en agences accueil. L’équilibre du texte de l’accord (disponible sur nos sites) repose sur son engagement de ne pas recourir…
BRECHT AVAIT RAISON « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ». L’histoire nous jouerait-elle un bis repetita avec la résurgence d’une sauvagerie que l’on croyait disparue avec la chute du régime nazi ? Comment ne pas s’interroger sur la similitude entre les attentats commis en janvier et le 13 novembre avec l’inhumanité de l’idéologie nazie ? Car c’est bien leur trait commun, il y a l’Humanité d’un côté, nous tous, avec le désordre du monde, les conflits et les crises, et de l’autre le visage hideux d’une ante-humanité, quelque chose qui n’appartient plus à l’espèce humaine. On ne combat pas un tel monstre avec des fleurets mouchetés. Les discussions byzantines et postures politiques n’ont pas manqué depuis quelques jours dans les media ou sur les réseaux sociaux : sommes-nous en guerre ou pas, nos libertés sont-elles menacées, fallait-il agir plus tôt, la justice est-elle trop laxiste … se perdent dans l’accessoire tandis que la nécessité doit faire loi. Encore une fois, on pense aux temps qui ont précédé la Seconde Guerre Mondiale, et à la constance de certains comportements dans l’histoire. Ils ont bonne mine aujourd’hui ceux qui ont dit en janvier que la cause palestinienne motivait les frères Kouachi, ceux qui s’interrogeaient si les rédacteurs de Charlie hebdo n’étaient pas allés trop loin avec le Prophète. Les attaques du 13 novembre, elles, ont été portées contre une société, sans distinction, ni religieuse ni d’aucune sorte. Bien sûr, il appartient aussi aux religions d’être dans…
LES MORFALOUX En novembre 2011, Frédéric Oudéa tentait d’expliquer aux actionnaires que la Société Générale suspendait le versement des dividendes, en décidant que l’effort demandé serait réparti avec les salariés. Tous unis dans l’effort … Les salaires, notamment variables, allaient subir, eux aussi une cure d’amaigrissement. Sauf que le «paiement normal» des dividendes allait reprendre en 2012, et très significativement ! En février 2015, au vu des résultats, le conseil d'administration a proposé un dividende d'1,20 euro par action, contre 1 euro en 2013. Le taux de distribution a ainsi atteint l'objectif prévu de 40%, le groupe visant un taux de 50% en 2016 sur les résultats 2015 ! Cette promesse faite aux actionnaires dépassera sans doute très largement le milliard d’euros pour un dividende qui pourrait bien atteindre 2 euros par action (+67%). C’est donc avec beaucoup de révolte et d’indignation que nous avons pris la proposition de la direction lors de la négociation salariale du 9 novembre : aucune mesure collective pour les salaires en 2016 ! En moins de 30 minutes, la dernière réunion sur les salaires était bâclée, ressemblant plus à une mascarade de mauvais goût. Juste après l’annonce des «bons résultats » et la légitime inquiétude générée par la présentation des projets de restructuration des services centraux et du réseau, la direction prend ainsi un grand risque social. C’est aussi malheureusement la suite logique du marché de dupes auquel ont accepté de participer certaines organisations syndicales (CFTC et SNB) en signant des accords de plus…
AU BON BEURRE Côté pile, l’annonce des bons résultats de la Société Générale (+27,7%) aura été saluée par les marchés (+3,97% du cours de l’action). Côté face, les esprits optimistes y verront du grain à moudre pour les prochaines négociations salariales. La prochaine réunion prévue lundi 9 novembre permettra à chacun de juger de la répartition de ces bons résultats. Les esprits chagrins auront bien évidemment relevé que les résultats sont tirés vers le haut, ce trimestre, par la banque de détail. Ce qui fait souligner tout l’intérêt d’une banque universelle, mais qui rend encore plus paradoxales les annonces de fermetures d’agences et de réductions de postes dans le réseau… NEGOCIATIONS A HAUT RISQUE Malgré de profondes divergences sur les principes mêmes de la stratégie présentée, la direction avance pour la mettre en œuvre dans le cadre d’un plan de déploiement prévu pour durer jusqu’en 2020. La négociation qui se déroule actuellement a pour objet, d’une part, de cadrer et d’en atténuer les conséquences sur tous les métiers lors de sa mise en œuvre, et d’autre part, de permettre aux représentants du personnel d’intervenir dans l’organisation et les décisions locales. Quelques heures avant la négociation du 4 novembre, nous avions reçu un document de la direction dans lequel ce principe d’examen par les représentants du personnel semblait être acquis et relativement bien précis. Par contre, les 4 heures de négociations auront démontré qu’il restait énormément de travail avant d’arriver à un accord acceptable qui soit source de garanties pour tous…
LES CANARDS SAUVAGES Autant vous le dire de suite, il faudra attendre la traditionnelle seconde réunion pour connaître les propositions de la direction dans le cadre de la NAO (négociation annuelle obligatoire sur les salaires). La première réunion se tenait mardi 27 octobre et avait pour but, comme chaque année, de dresser le bilan des mesures décidées l'an dernier et d'analyser les statistiques 2015. Cela a donné l’occasion à Jean François Climent, le directeur des relations sociales, de parler abondamment des mesurettes à l’impact très marginal pour tenter de faire oublier l'absence de mesure collective et pérenne. 512 salariés ont bénéficié du relèvement des minima pour 345 euros en moyenne. 36 cadres de plus de 50 ans ont bénéficié d’une mesure de rattrapage spécifique. 45.994 salariés (en incluant les départs en cours d’année) ont bénéficié du supplément d’intéressement, pour un montant global de 18M€. Concernant les statistiques remises, nous avons fait remarquer que l'absence du montant des rémunérations variables dans la BFI faussait considérablement les tableaux. JFC a répondu qu'il n'était pas possible d'y faire figurer ces données car elles auraient un caractère stratégique et confidentiel, arguant que cela était selon lui de concert avec les organisations syndicales....! Il lui reste à nous expliquer en quoi le variable moyen d’un chargé de back-office de niveau G relève des informations stratégiques dont pourraient se servir nos concurrents. Sans oublier qu’une moyenne par lettre de classification, qui recouvre des métiers extrêmement divers, n’est absolument pas exploitable pour cibler un profil précis de…
NAO : ROUND ZERO «Surenchères des syndicats à la SG» titrait un quotidien économique l’an dernier. «Déraisonnables» relayait notre DRH, Edouard-Malo Henry, pour qualifier les demandes intersyndicales, qui «pourraient constituer une menace pour l’emploi». Malgré le soutien de 15.000 salariés via une pétition revendicative et des mouvements de grève, la négociation avec la direction n’a débouché sur aucune augmentation collective. Difficile dans ces conditions d’incriminer la «déraison» syndicale pour justifier les destructions d’emplois de 2015 : 400 suppressions de postes dans les Centraux, 282 dans le réseau… Les statistiques annuelles sur l’évolution des salaires sont édifiantes (cf. nos sites intranet ou internet). L’accord signé, en douce et contre l’avis de l’intersyndicale par la CFTC et le SNB n’aura non seulement pas permis d’obtenir la moindre mesure collective, mais en outre les mesures individuelles brandies pour cacher le vide de l’accord n’auront concerné que 548 salariés ! Ce sont les mesures individuelles générées par les accords antérieurs avec les syndicats (notamment l’accord « statut social » arraché juste après la signature de la convention collective) qui permettent d’afficher une progression globale des rémunérations de 1,8% … sinon, la masse salariale aurait diminué ! Le DRH y gagnera certainement les félicitations du Conseil d’Administration, mais pas celles des salariés. La première réunion de négociation annuelle sur les salaires se tiendra cette année le 27 octobre. Et nous espérons que les syndicats sauront rester unis cette fois ci … et la direction moins sourde. LE COUTEAU SUISSE Tel serait le manager idéal :…
LE CAS DE DINARD Les réunions sur l’avenir du réseau se suivent à un rythme plutôt élevé depuis début septembre. 2 nouvelles rencontres se sont déroulées les 13 et 16 octobre. Elles ont essentiellement servi à examiner les conditions du futur maillage de la SG, des modifications de l’accueil dans les agences et des modalités qui vont encadrer tous ces bouleversements. Si nous pensons qu’une des clés pour l’avenir est effectivement de monter en expertise pour répondre aux besoins des clients, ce qui nécessite donc un investissement sans précédent en termes de formation, nous restons en opposition sur certains aspects de la stratégie 2015-2020 qui résultent manifestement d’une logique purement financière. Ce fût le cas lorsque l’on a constaté que les éventuelles fermetures d’agences en 2016 allaient générer 141 postes en moins (soit une réduction de 66%) ! … Comme si le fait que le client vienne moins à l’avenir en agence faisait disparaître mécaniquement le travail engendré par les relations par téléphone, par mail, qui sont en augmentation. … Comme si le regroupement de la clientèle sur une autre agence allait faire disparaître les contacts dans l’agence regroupée. A l’inverse, nous pensons que nous devrions plutôt chercher le développement de l’activité pour saisir l’opportunité créée par le numérique. Ce fût aussi le cas lorsque Pascal Mère est venu nous présenter les conditions à remplir pour que l’accueil d’une agence soit supprimé (« agence entre 4 et 9 salariés, peu fréquentée, des outils permettant la mutualisation et un aménagement qui…
Paris La Défense,Le 10 Octobre 2015 A l’attention du syndicat UGTT Chers Abdel et Noomen, Félicitations ! L’annonce de l’attribution du prix Nobel de la paix à l’UGTT nous a remplis d’une joie immense, pour vous, chers camarades, pour le syndicalisme à son plus haut niveau de responsabilité devant l’Histoire, et surtout pour l’ensemble du peuple Tunisien. Cette reconnaissance nous permet de prendre la plume pour vous exprimer toute la fierté que votre détermination et votre courage représentent à nos yeux.Cette nouvelle tranche singulièrement avec les messages de soutien que nous nous sommes échangés lorsque le terrorisme frappait tour à tour nos deux pays. Ce prix Nobel doit être aussi un message d’espoir dans les moments difficiles que vous vivez encore. A l’heure où le dialogue social est brocardé en France et que les responsables politiques, les medias, tentent de salir le syndicalisme, de diminuer les droits d’intervention des salariés, la reconnaissance du dialogue auquel l’UGTT a tant contribué, primée par ce prix Nobel, est un exemple et une lueur. Merci à vous !Et encore toutes nos félicitations ! Philippe FOURNIL & Catherine LEJEUNE Délégué national Membre du Comité Directeur CGT Société Générale de l’UNI Europe Finance
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